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vendredi 28 octobre 2016

Marine Le Pen et le "plafond de verre". Episode 2


Le syndrome L. H.


En évoquant, dans un précédent article, un "serpent de mer" à propos du fameux "plafond de verre" censé barrer irrémédiablement la route du Front National vers des lendemains électoraux qui chantent, j'entendais m'élever contre ce qui me semble n'être qu'une lubie de "politocrates", ces soi-disant experts qui n'analysent jamais rien, se contentant de l'exercice bien commode de la paraphrase de sondages, lesquels sondages ne relèvent que d'une pauvre lecture de la conjoncture. Or un(e) analyste digne de ce nom se doit d'être en mesure d'examiner dans le détail la structure même des choses plutôt que la conjoncture.

Mais il n'y a pas que les politocrates qui n'analysent les choses que d'un point de vue conjoncturel. Aussi ajoutais-je :

Et c'est là qu'une responsabilité toute particulière repose sur les épaules de Marine Le Pen, qui s'est appliquée, ces derniers temps, à tenter de "dédiaboliser" l'image du FN à coups d'anathèmes contre Jean-Marie Le Pen et d'autres, la dédiabolisation en question semblant faire chou blanc, peut-être parce que Marine Le Pen s'y prend mal.

Car si l'éviction de Jean-Marie Le Pen avait pour but d'offrir au FN un visage rajeuni et modernisé, les effets ne s'en font nullement sentir, en tout cas, pas à travers les dernières élections, départementales et régionales ; d'où la théorie du plafond de verre, chère à nos politocrates.

Qu'est-ce que c'est, au fond, que l'éviction éventuelle d'un tel ou d'une telle des instances dirigeantes d'une organisation, sinon un simple rafistolage, purement conjoncturel, des choses ? Les gens vivent, meurent ; les responsables politiques émergent, s'effacent, disparaissent... Ainsi va la conjoncture ; reste l'essentiel : la structure.


Une impasse ?

Voyez les socialistes français : peu après la défaite de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007, le très influent éléphant socialiste qu'est Lionel Jospin se fend d'un pamphlet intitulé "L'impasse", dans lequel il prétend pointer ce qui serait une incapacité fondamentale de Royal à jamais conduire la Gauche française à la victoire. Pour ma part, j'ai toujours trouvé cet ouvrage ridicule, voire inepte, en tout cas, du petit travail de "conjoncturocrate", Lionel Jospin invalidant un peu vite une Ségolène Royal qui avait, pourtant, fait bien mieux que lui (2002 !) dans le cadre d'une élection présidentielle.

Donc, si j'ai bien compris la logique de "L'impasse", Jospin a dû considérer que la performance de François Hollande en 2012 était tout à fait digne d'éloges ?! Ce qui amène une question toute simple, que j'aurais volontiers posée à Lionel Jospin : en reprenant les deux scrutins, avec la défaite de Royal en 2007 et la victoire de Hollande en 2012, laquelle des deux situations relève véritablement d'une impasse ?

Il me semble que c'est maintenant que Lionel Jospin aurait été le mieux inspiré pour rédiger son "Impasse" !

Mais j'étais parti pour épiloguer sur le cas Marine Le Pen. Le fait est qu'il y a bien un rapport entre la tentative de dédiabolisation entamée par la nouvelle présidente du FN et l'analyse prématurée de Jospin sur le marasme des socialistes français : une même propension à n'aborder les choses que de manière conjoncturelle.

La faute à Ségolène Royal ou à Jean-Marie Le Pen ? Très bien. Et puis après ?

Après ? Rien, ou presque, contrairement à ce qui se passe dans bien d'autres domaines.


Comme à l'armée

Prenons les comédies musicales. Si, si, vous avez bien lu !

Je regardais, il y a peu, un reportage à la télévision française, sur une comédie musicale baptisée "Timeo", reportage au cours duquel le chorégraphe expliquait comment il lui fallait, après chaque spectacle, rassembler la troupe afin de "débriefer" l'ensemble de la représentation, moyennant des rectifications, retouches, corrections..., afin de rattraper ce qui avait pu paraître imprécis au cours de la représentation précédente.

Et moi de penser : "Briefer, débriefer", voilà quelque chose qu'on pratique peu dans le monde politique !". Tout le monde sait que les politiques ne se trompent jamais, n'est-ce pas ? Or, qu'est-ce qu'un débriefing, sinon cet exercice - très apprécié dans le monde des sciences et techniques, ainsi que chez les sportifs, gens du spectacle..., mais aussi dans toutes les armées du monde, avant et après une mission ou une manœuvre - à travers lequel les responsables entendent mettre sur le tapis toutes leurs erreurs passées, afin d'éviter de les reproduire à l'avenir ? 

C'est ainsi que, lorsqu'un aéronef s'écrase quelque part, le premier geste du constructeur va consister à récupérer les boîtes noires, pour identifier l'origine de la catastrophe, de même que lorsque le système de freinage d'un véhicule automobile dysfonctionne, tous les modèles concernés vont être rappelés au garage pour vérification et réglage.


L. H.

Et s'il est un domaine où l'on briefe et débriefe abondamment, c'est celui de la course automobile, d'où la référence à L. H. comme Lewis Hamilton.

Au moment où j'écris ces lignes (28 octobre 2016), soit à l'avant-veille du grand prix du Mexique, le pilote britannique est à 26 points derrière son compère, l'Allemand (de père finlandais) Nico Rosberg. Il est certain que l'un des deux sera le prochain champion du monde de Formule 1. 

Et alors, il est où le problème ? Allez-vous me demander. Il est que j'ai entendu, tout récemment, de belles âmes vilipender le sieur Hamilton pour sa trop grande nonchalance, sa propension pour la noce et la jouissance facile, son manque de concentration, toutes choses responsables de pas mal de contre-performances de sa part.

Le fait est que tous les spécialistes s'accordent à considérer qu'Hamilton est l'un des plus doués du circuit, lui qui n'est pas un fils à papa, mais a dû faire ses preuves dès le plus jeune âge. "Ah, si seulement il était un peu plus bosseur !", hurlent ses plus farouches détracteurs.

Il faut dire que Hamilton est un Antillais, ce qui lui a fait apparemment hériter de cette nonchalance que l'on attribue un peu vite aux descendants d'Africains : cette joie de vivre et cette propension à ne jamais prendre les choses au tragique. Du coup, le bon Lewis se passionne pour des tas de choses apparemment indignes d'un pilote de course, notamment la musique et le Rap. Peut-être passe-t-il même trop de soirées dans les boîtes de nuit - à l'instar de cet autre surdoué qu'était le footballeur brésilien Ronaldinho -, ce qui pourrait expliquer plus d'un démarrage raté lors d'une course, pour cause de concentration défaillante.

Quel rapport avec Marine Le Pen ?, va-t-on me demander. Et là, je réponds : "plafond de verre" !

C'est évident, non ? Un noir, même métissé, champion du monde de F1, ça ne court pas les rues, non ? C'est comme avec Tiger Woods dans le golf, les soeurs Williams au tennis, ou Debbie Thomas (la plus sérieuse rivale de la grande Katarina Witt) en patinage artistique. Rien que des sports réservés, jusque là, à une jeunesse bourgeoise... et blanche (Witt étant l'exception infirmant la règle : cette fille d'ouvriers est-allemands avait toujours tenu à défendre sa chère 'D.D.R.', se plaisant à répéter que si elle avait été américaine, par exemple, ses parents n'auraient jamais eu l'argent nécessaire pour lui acheter les coûteux équipements exigés par la pratique du patinage artistique.).

Et puis, il a bien fallu que ces pionniers pulvérisent le prétendu plafond de verre qu'ils avaient au-dessus de leur tête. Et pour ce qui est de Hamilton, il a quand même décroché le titre trois fois, ce qui n'est pas rien pour un "noceur". Mais cela n'empêche nullement ses admirateurs d'en redemander, eux qui pensent qu'avec un peu plus de professionnalisme et de concentration, le Britannique aurait déjà égalé le record de titres en F1 de Michael Schumacher.

Mais il y a autre chose que le fameux serpent de mer appelé "plafond de verre", que Lewis Hamilton illustre parfaitement, y compris à son détriment : le talent, associé au travail, paie toujours. Aussi a-t-on vu - c'est tout récent -, le week-end dernier, Hamilton dans l'obligation absolue de l'emporter au Grand Prix des Etats-Unis, sous peine de dire définitivement adieu au titre. Et comme preuve que c'est lorsqu'ils ont le dos au mur que l'on reconnaît les vrais champions, Hamilton a devancé son rival Rosberg et réduit l'avance de ce dernier à 26 points.

Mais tout cela se fait au prix d'un énorme travail de briefing et de débriefing, chose courante dans le monde des sciences et des techniques, mais pas du tout en politique.


Décalage

C'est en pensant à tout cela que je me dis souvent qu'il y a du Hamilton chez Marine Le Pen, à la différence près que le pilote britannique a, lui, fracassé son plafond de verre depuis belle lurette, contrairement à la présidente du Front National.

Les raisons de ce décalage, il faut les trouver, selon moi, dans la pratique, bien défaillante, du briefing et du débriefing chez Marine Le Pen. Pour dire les choses plus trivialement, j'ai parfois l'impression qu'au FN, on ne travaille pas assez !

Des exemples ?

Reprenons les élections locales en France : municipales, départementales, régionales. C'est surtout dans les deux derniers cas que l'on a constaté les effets du prétendu plafond de verre, dans la mesure où la mécanique UMPS a fait qu'une coalition de fait a empêché les élus FN de décrocher la présidence de tel département ou de telle région.

Mais, dans ces conditions, comment expliquer l'absence totale de débriefing au FN, histoire d'analyser plus finement les raisons d'un échec ?

Par parenthèse, on a vu comment Floriant Philippot s'est planté dans la région Grand-Est, terre très catholique et bastion du fameux Concordat (quiconque a vécu en Alsace-Moselle sait qu'à l'approche des fêtes de Pâques, il vaut mieux remplir son réfrigérateur si l'on ne veut pas "crever la dalle", dès lors qu'entre le jeudi d'avant Pâques, au soir, et le mardi d'après Pâques, au matin, tout ou presque est fermé, y compris les commerces alimentaires !). Or, on a eu droit à un Philippot se fendant d'un coming-out (rapport à son "orientation sexuelle"), qui n'était pas vraiment un coming-out, tout en étant un coming-out, bref, louvoyant dans le plus grand flou, le tout dans une des régions les plus catholiques de France. Et l'on va s'étonner que, malgré le maintien d'un socialiste (dissident), la triangulaire n'ait pas profité au candidat FN ?

N'aurait-il pas mieux valu présenter, en Alsace-Moselle..., une personnalité catholique bon teint, plutôt qu'un homosexuel ne s'assumant qu'à moitié ?

Autre exemple : j'ai déjà abondamment évoqué le cas de Marion-Maréchal Le Pen dans de précédents articles. Comment expliquer qu'après l'instauration du mariage pour tous, cette élue FN (et il n'y a pas eu qu'elle !) ait persisté à vilipender l'Islam, dédaignant ostensiblement l'apport de voix que la convergence "anti-mariage-pour-tous" entre Chrétiens et Musulmans aurait pu lui assurer ?

Ce qui amène immanquablement à se demander si ces gens du FN veulent véritablement accéder au pouvoir ou non. Je sais très bien que ce parti a été conçu, à l'origine, pour n'être qu'un mouvement d'aboyeurs et de vociférateurs ultra-nationalistes, voire xénophobes. Le problème est que, depuis, on nous parle de "dédiabolisation" ; est-ce seulement crédible ?


Spéculation

Au risque de me répéter, je n'accorde aucune importance aux sondages, ces pseudo-analyses de l'opinion, qui ne sont, en fait, qu'une grosse ficelle pour manipuler les plus niais des électeurs. Mais bon, ils existent et il arrive même qu'ils donnent l'impression de coïncider avec le résultat final, mais ce n'est véritablement que pure coïncidence.

Néanmoins, si je me faisais l'avocat du diable, j'observerais que Marine Le Pen est créditée d'autour de 28 % des intentions de vote au premier tour de la prochaine présidentielle.

Et moi de penser : "28 % ?! C'est tout ?".

Il se trouve que je suis tout à fait persuadé que Marine Le Pen peut l'emporter dès le premier tour de la présidentielle.

Et j'entends d'ici les hurlements et autres vociférations : "Non mais, il est fou !?".

Moi, fou ? Étais-je fou lorsque, dès la fin de 2006, j'ai annoncé, ici même ou pas loin, la calamité que serait une victoire de Sarkozy en 2007, ou, dès la fin de 2011, lorsque j'ai écrit pis que pendre de l'apparatchik terne et gris qu'était François Hollande, juste bon pour singer les mimiques de François Mitterrand sur les estrades ?

Reprenons les projections sondagières, soit autour de 28 % pour Le Pen au premier tour de la présidentielle. Pour ma part, je considère que, face à l'inévitable collusion de l'UMPS au second tour, formule maintes fois éprouvée désormais, depuis ce second tour de présidentielle de 2002, jusqu'au second tour des dernières élections régionales, le plus simple (!!!) pour Marine Le Pen consistait à l'emporter dès le premier tour. Et, pour ce faire, il lui fallait rameuter autour de 23 % d'électeurs supplémentaires : 28 + 23 = 51 % des voix.

Quand j'écris que Marine Le Pen et ses troupes ne travaillent pas assez, c'est en me basant sur des données simples.

Ainsi ai-je entendu, l'autre matin, sur une radio, que plus de 2,5 millions de citoyens français évitaient de se rendre aux urnes, lors des élections, pour cause de maîtrise insuffisante de la langue française. En clair, leur illettrisme les rendait peu aptes à lire un bulletin de vote (Europe 1, 5 septembre 2016).

Et moi de penser : "Incroyable !". Non que ce fait (l'illettrisme de bien des citoyens français) me surprenne (en plus de vingt ans passés à alphabétiser ici et là, j'en connais un petit rayon...), mais que peu de partis politiques en apprécient la portée, notamment des mouvements, comme le FN, victimes d'un soi-disant plafond de verre.

Mettons qu'il n'y ait que 10 % de Français adultes concernés par la chose. Non, mais quelle idée de cracher sur un tel gisement de voix !

Alors, imaginons que je sois un membre influent d'un parti frappé d'ostracisme électoral de la part de l’establishment ; il me semble que je rameuterais dare-dare les troupes pour que l'on investisse les quartiers populaires, afin de convertir une majorité de ces laissés-pour-compte des quartiers populaires en citoyens sachant lire et écrire, donc, aptes à... s'inscrire sur les listes électorales (soit avant le 31 décembre au soir), puis  à voter.

Et si l'opération de remise à niveau scolaire s'avérait positive, à qui pensez-vous que ces nouveaux électeurs réserveraient la primauté de leur vote ?

Nous en étions à combien déjà...,  28 % d'électeurs pour Le Pen au premier tour ? Nous allons y rajouter 10 % de nouveaux électeurs sortis de l'illettrisme, soit 38 %

Il resterait encore à collecter 13 % pour atteindre les 51 % de vote pour Le Pen au premier tour de la présidentielle. 13 points à totaliser chez : 1) les agriculteurs, 2) les vieux, 3) les jeunes des quartiers populaires, 4) les femmes, 5) les immigrés, 6) les chrétiens traditionnalistes, 7) les musulmans, 8) les habitants des Dom-Toms..., toutes catégories qu'on dit passablement réfractaires au FN. 

Entre nous, serait-ce vraiment la mer à boire pour Le Pen, d'améliorer son score électoral d'à peu près trois points dans chacune de ces huit catégories ? (3 x 8 = 24 %)

Pour dire les choses sérieusement, y a-t-il encore quelqu'un de censé pour prétendre que ma spéculation sur une victoire de Marine Le Pen dès le premier tour de la présidentielle, relève de la lubie ?

C'est toute la différence existant entre la politocratie et la pédagogie, mon premier métier.

Et en tant que pédagogue, la première leçon que j'aurais à dispenser à Marine Le Pen serait de la convaincre que l'élection présidentielle ainsi que toutes les suivantes de l'année 2017 se jouent avant le 31 décembre 2016 à minuit !













vendredi 14 octobre 2016

Election présidentielle française : quand les politologues et autres politocrates nous refont le coup de l'amnésie...

Memento

Tous les visiteurs de ce blog ne vivant pas en France - je sais qu'ils sont nombreux - doivent savoir que ce pays est entré dans cette période qui se renouvelle tous les cinq ans, et durant laquelle le ban et l'arrière-ban de la politicaillerie bruisse de mille rumeurs et conjectures concernant l'imminente élection à la présidence de la République, le tout étant orchestré par ces grands et petits manitous que sont les fabricants de sondages.

Le sondage ! Mais que serait la vie politique française sans cette incontournable panacée (en tout cas, aux yeux de nos politocrates) !

En ce moment même, il n'y en a que pour Alain Juppé, dont les politocrates pensent qu'il sera le prochain président, dès lors que le vainqueur de la primaire de droite devrait - dixit les sondages - inévitablement se retrouver face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

Les visiteurs habituels de ce blog savent le peu de considération que m'inspirent les politocrates ainsi que les négociants en sondages...

Ce qui suit n'est pas de la plus grande qualité esthétique, je vous l'accorde : à l'époque, je m'initiais encore à la confection d'un blog, moi qui suis resté, longtemps, réfractaire à l'Internet, au point de n'avoir pas créé d'adresse 'mail' avant 2006 !

Tout ça n'est, donc, pas forcément très joli, mais je dois avouer que ça m'a beaucoup fait rire : "Ah bon, j'avais écrit ça ?!".

Le fait est que j'ai pas mal écrit sur Sarkozy et les autres lors de la campagne pour la présidentielle de 2007, notamment ce qui suit, dont je rappelle que ça m'a fait beaucoup rire.

Petit retour en arrière : peu après la victoire du Napoléon de Neuilly-sur-Seine à la présidentielle, Cecilia est tiraillée entre la France et les 'States'. À un moment donné, on croit même qu'elle va revenir au bercail, ce qui va nous valoir quelques belles 'Unes" de magazines.

Entre temps, Sarkozy cartonne dans les sondages, face à une Ségolène Royal que tout le monde donne en perdition. Par parenthèse, on découvrira peut-être, un jour, que de l'argent a bien migré des caisses noires des Bettencourt vers les comptes de campagne de certain candidat, ce qui, dans n'importe quel pays démocratique, aurait conduit à l'invalidation dudit candidat, et à l'investiture de Ségolène Royal. À ceux qui me rétorqueront qu'on ne refait pas l'histoire, je répondrais volontiers "Oh, que si, tout finissant par se savoir, tôt ou tard !".

Je reproduis mon 'papier' tel que posté à l'époque, hormis quelques retouches tenant à l'affichage assez calamiteux  (franchement, le texte au look d'arc-en-ciel, ça vous donne mal aux yeux !). Sinon, je n'ai pas modifié ne serait-ce qu'une virgule au texte d'origine.

Le titre originel aurait pu être : "C'est l'histoire d'un bidonnage annonciateur de plein de choses !".

Date de parution : 16 avril 2007





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Regardez bien les images qui suivent et cherchez l'erreur !

Comme dirait Nicolas Hulot : ... séquence admiration, séquence émotion, séquence... BIDON !?!?

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L'image ci-dessus est, de toute évidence, le résultat d'un bidonnage !
Vous n'avez pas tout compris ?
Alors, regardez le petit montage ci-dessous.

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Même chemise, même costume, même cravate...

Je vois que vous commencez à comprendre !

Alors, replaçons les images dans le "bon" ordre :


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Et voilà !

Isn't it amazing? N'est-ce pas stupéfiant ?

En clair, les deux photos ci-dessus ont dû être faites par le même photographe (de l'agence SIPA), et ce, à quelques secondes d'intervalle. Il eût été intéressant d'avoir une interview du photographe [cela vaut aussi, bien évidemment, pour la photographie faite dans le bureau de George Bush...!], pour qu'il nous explique la genèse de la photo. Mais quand on n'est pas trop bête, on devrait arriver, sans trop de mal, à décrypter tout ça...

Visiblement, notre cher Nicolas Sarkozy ne doit rien connaître aux appareils photographiques modernes et à leur moteur permettant de "shooter" en rafale, sinon, il se serait méfié ! 

Le problème est que la photo du Nouvel Observateur (du type "rush") n'aurait jamais dû figurer dans un catalogue de photos à vendre. Le plus étonnant est que le magazine ait choisi de la publier !
Inspiration géniale, car elle nous apprend énormément de choses sur la psychologie de notre expert en COM de Neuilly-sur-Seine : son narcissisme et son goût immodéré pour les caméras !

Ce jour-là, donc, on organise une séance de photos pour célébrer le retour de l'épouse prodigue (d'un séjour américain qui avait valu à Alain Genestar de perdre son job de directeur de la rédaction de Paris Match).

Je suppose que les photographes devaient se presser autour des deux tourtereaux... Et c'est là qu'on voit notre Nicolas Sarkozy tourner ostensiblement le regard, pour bien s'assurer que les photographes "shootent", et ce, avant de faire le bisou... Le problème, c'est que grâce à leur moteur, les photographes "shootent" déjà, en tout cas, celui de l'agence SIPA... Et voilà les photos vendues à la presse...

Merci à la rédaction du Nouvel Observateur d'avoir choisi de publier cette photo... Sinon, moi-même je n'aurais rien compris !

Donc, Sarkozy Nicolas s'assure d'abord de la présence des photographes, avant de faire son bisou. Et il doit tenir la pose un bon moment, à en juger par la crampe qu'il a au coin de la bouche : on voit nettement comment les muscles tétanisent !


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Vous connaissez certainement ce film de Francis Girod, dont l'héroïne est Romy Schneider, intitulé La Banquière ?

Cecilia Sarkozy, elle, nous joue le grand air de la "BANQUISE"!

Cette femme est un chef-d'oeuvre de glaciation... Non, mais regardez-moi ce visage de marbre ! Le pauvre Nicolas a beau se démener pour nous faire le numéro du grand amour retrouvé, Cécilia, elle, affiche une indifférence de masque de fer : sur son visage, pas un muscle ne bouge !

Mais à qui Nicolas Sarkozy et Cécilia... veulent-ils donc faire croire que leurs retrouvailles, c'est "Grand amour et compagnie" ? Tout ça sonne faux, maquillé, bidonné !

Et quand on est capable d'orchestrer, avec autant de cynisme, une pseudo-réconciliation, le tout, en se servant des médias...

Quand on est capable de mentir à tant de gens, avec autant d'aplomb...

ON DOIT ÊTRE CAPABLE DE TOUT POUR GAGNER UNE ÉLECTION !

Voilà qui confère un accent tout particulier au slogan que Nicolas Sarkozy s'est choisi pour sa campagne !



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Et voilà qui éclaire d'un jour nouveau l'étrange confession faite en Une du magazine Gala : "...leur pacte intime" !

Quand je vous disais que je ressentais comme un profond malaise !



mercredi 12 octobre 2016

Marine Le Pen et le "plafond de verre". Épisode 1

Comme un serpent de mer

Pour commencer, je me dois de signaler à tous les visiteurs de ce blog ne vivant pas en France - la majorité, en fait - que le climat politique de ce pays est des plus moroses, avec une classe politique singulièrement discréditée, un président sortant qui a fini de désespérer les plus coriaces de ses admirateurs, avec son prédécesseur, qui s'accroche désespérément à la lubie de revenir aux affaires, dans l'espoir, croit-il, que cinq années d'immunité le préservent du zèle des juges attachés à ses basques, et avec une escouade d'anciens collaborateurs, dressés, telle la muraille de Chine, en travers de l'obsession du susnommé de revenir aux affaires.

Par parenthèse, moi, qui ai écrit ici, ou pas très loin d'ici, tout le mal que je pensais de Nicolas Sarkozy, "l'agité du bocal", candidat à la présidence de la République  (2006-2007), qui ai écrit, ici même, tout le mal que m'inspirait François Hollande, cet "apparatchik terne et gris", candidat à la présidence de la République (2011-2012), vous me voyez presque plié en deux de rire, en voyant tous ces grands esprits, politologues et autres politocrates, dans les faits, de vulgaires commentateurs de sondages, s'en venir s'épancher de dépit et de désespoir devant l'incompétence, voire la nullité des mêmes politicards qu'ils couvraient d'éloges il n'y a pas si longtemps.

Il est vrai que les sondages sont passés par là.

Et voilà que nos bons politocrates nous assènent, tous les quatre matins - sondages obligeant, bien évidemment ! - que Marine Le Pen était confrontée à un plafond de verre qui allait irrémédiablement entraver sa marche vers la présidence de la République.

Citation :

L'actualité la plus terrible, avec son lot de colères, de peurs et de haines, la porte certes vers le haut, mais Marine Le Pen peine plus que jamais à démontrer qu'elle s'est hissée au niveau de ses ambitions: comme si elle avait atteint son plafond de verre personnel.  (Source)

Le problème, avec les politocrates, c'est qu'ils ne travaillent pas beaucoup, se contentant de sentir d'où vient le vent des sondages.

En ce qui me concerne, et au risque de faire de la peine à nos spécialistes de la paraphrase de sondages, j'affirme le plus tranquillement du monde que cette prétendue théorie du plafond de verre n'est que foutaise, dès lors que je suis convaincu que le plafond en question, Le Pen et ses acolytes se le fabriquent, pour une grande part, eux-mêmes.

J'analysais, il y a peu, ce que j'ai appelé "le syndrome de la laisse sur le cou du chien". Il se trouve que c'est, selon moi, un élément constitutif dudit "plafond de verre".

Sinon, comment expliquer autrement l'échec cuisant d'une Marion Maréchal-Le-Pen à la présidence de la région PACA, elle qui a échoué à moins de dix points de la majorité absolue des suffrages exprimés, dès le premier tour, et alors même qu'il y avait plus de 48 % d'abstentionnistes ?

Le fait est que Maréchal-Le-Pen a multiplié les déclarations agressives envers des populations dont la religion aurait été jugée subalterne (c'est moi qui résume) par rapport au christianisme, référence civilisationnelle absolue, à en croire l'élue du Vaucluse, oubliant : 1) les millénaires de culture animiste et païenne héritée des Celtes, Alamans, Romains, Vikings et autres ; 2) le fait que le christianisme, l'islam, et leur devancier : le judaïsme sont, tous les trois, originaires de la même sphère géographique, à savoir l'Asie mineure ! En clair, le christianisme n'est en rien plus européen que l'islam !

Sans oublier sa sortie plus que hasardeuse contre le Planning Familial !

Du coup, qui peut s'étonner de voir tant de populations vilipendées par Maréchal-Le-Pen se détourner d'elle lors des dernières élections régionales ?

C'est à se demander si d'aucuns, au Front National, ne font pas tout pour inciter tant d'électeurs à se réfugier dans l'abstention, voire à se laisser embarquer dans la logique du fameux "front républicain anti-FN" tant apprécié par les représentants de l'UMPS.

Et après, on nous parlera de plafond de verre ? En tout cas, si ce n'est pas du masochisme, ça y ressemble bigrement.

Et dire qu'il suffirait aux uns et aux autres de retirer symboliquement la laisse qu'ils portent autour du cou, et qui suscite en eux tant de réflexes pavloviens ! 

Prenons l'exemple de la fameuse mouvance dite des "identitaires", qui s'est récemment illustrée par l'ouverture d'un estaminet, à Lille.

J'ai cru comprendre que certains de ces jeunes gens adhéraient à la thèse selon laquelle "on ne pouvait pas être français sans être blanc, sauf exception...".

Et moi de m'interroger : ces gens savent-ils seulement qu'il va y avoir d'importantes élections l'année prochaine, et que, pour se faire élire présidente de la République, Marine Le Pen avait impérativement besoin de convaincre au moins 50 % des électeurs/trices plus un(e) ?

Question : à part la bêtise, voire la simple envie de nuire à Marine Le Pen et au Front National, qu'est-ce qui peut bien motiver l'agitation récente de cette mouvance identitaire, qu'on dit proche de l'extrême-droite ?

Mais j'entends d'ici l'objection des politocrates : "mais vous voyez bien que ledit "plafond de verre" existe bel et bien, et qu'un mouvement visiblement allergique à une grande partie des électeurs ne peut espérer regrouper plus de 50 % des voix !"

Le fait est que je n'ai jamais entendu Marine Le Pen affirmer quelque dédain que ce soit à l'égard d'électeurs et d'électrices qui ne seraient pas de la bonne couleur ni de la bonne mouvance.

"Mais alors", va-t-on me rétorquer, "comment interpréter l'attitude de tant d'élus (locaux) du FN ou assimilés, manifestant un ostracisme à peine dissimulé à l'égard des populations issues de l'immigration, voire musulmanes ?"

Je l'explique par le syndrome - stupide ! - déjà évoqué de "la laisse sur le cou du chien", et par le fait qu'on peut être maire d'une ville, conseiller départemental ou régional, à la faveur d'une triangulaire, soit avec une majorité relative. Les choses prennent une tout autre tournure lors d'une élection présidentielle, notamment dans la perspective d'un second tour.

Et c'est là qu'une responsabilité toute particulière repose sur les épaules de Marine Le Pen, qui s'est appliquée, ces derniers temps, à tenter de "dédiaboliser" l'image du FN à coups d'anathèmes contre Jean-Marie Le Pen et d'autres, la dédiabolisation en question semblant faire chou blanc, peut-être parce que Marine Le Pen s'y prend mal.

Car si l'éviction de Jean-Marie Le Pen avait pour but d'offrir au FN un visage rajeuni et modernisé, les effets ne s'en font nullement sentir, en tout cas, pas à travers les dernières élections, départementales et régionales ; d'où la théorie du plafond de verre, chère à nos politocrates.

L'explication de ce phénomène tient, selon moi, à un autre syndrome - décidément, on ne se refait pas, n'est-ce pas ?! - que je baptiserais volontiers "syndrome L. H."




lundi 3 octobre 2016

Pape François et théorie du genre ou la phénoménale imprudence de Najat Vallaud-Belkacem

C'est l'un des tout derniers "buzz" médiatiques : la dénonciation par le chef de l'Eglise catholique de la théorie du genre professée dans des manuels scolaires en France.

Et le Landerneau de s'enflammer, et la ministre en charge de l'Education Nationale d'y aller de son démenti catégorique.

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EDUCATION - Le Pape François a une nouvelle fois relancé le débat sur la théorie du genre , dénonçant le "sournois endoctrinement à la théorie du genre" propagé dans les manuels scolaires français. Des propos jugés "légers" et 'infondés" par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem à l'antenne de FranceInter ce lundi 3 octobre.

"Je regrette cette parole pour le moins légère et infondée. Je vois qu'il aura été lui aussi victime de la campagne de désinformation massive conduite par les intégristes, la formation Le Jeune, Vigi-Gender et d'autres. Mais la réalité c'est que je conseille au Pape lors de ses prochains déplacements en France de venir à la rencontre d'enseignants de l'école française et de discuter avec eux, de feuilleter lui-même ces manuels scolaires, ces programmes et de m'expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre qui n'existe pas par ailleurs", a déclaré la ministre. (Source : Huffington Post)

Le problème, avec Najat-Vallaud Belkacem, c'est que, pour quelqu'un qui est censé détenir un bagage universitaire conséquent - elle règne tout de même sur un ministère qui comptabilise la plus forte concentration de docteurs "ès...", d'agrégés et de certifiés de France ! -, elle affiche régulièrement une forte propension à se lancer dans des affirmations ou dénégations que n'importe quel esprit censé aurait pris le temps de soupeser, sous peine de cruelle désillusion.

Ce déni affiché par la ministre veut-il dire qu'elle est parfaitement informée de tout ce qui figure dans les manuels scolaires français ?

Par parenthèse, qu'entend-on ici par "manuels scolaires", je veux dire de quel niveau à quel niveau ? Najat Vallaud-Belkacem étant ministre de l'Education Nationale, je suppose que ses dénégations concernent l'ensemble de l'organisation qui lui est subordonnée, autant dire de la maternelle au supérieur (n. b.: Thierry Mandon est secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Education nationale en charge de l'enseignement supérieur). 

"je conseille au Pape lors de ses prochains déplacements en France de venir à la rencontre d'enseignants de l'école française et de discuter avec eux, de feuilleter lui-même ces manuels scolaires, ces programmes et de m'expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre qui n'existe pas par ailleurs"...

Il se trouve que, sur un de mes blogs, j'avais déjà exprimé mes plus sérieuses réserves à l'égard du dilettantisme de Najat-Vallaud Belkacem sur la question de la théorie dite du genre, et ce, avant même qu'elle n'accède au ministère de l'Education nationale.

Je rappellerai, en passant, que tout bon étudiant  de sociologie a 90 % de chances d'entendre évoquer la théorie du "gender" au moins une fois, dès la première année (cf. Margaret Mead, Judith Butler, et d'autres) ! Pour ma part, j'ai passé quatre années en "socio", le temps de décrocher une maîtrise, comme cela s'appelait alors ; c'est dire si j'en ai soupé, de la théorie du genre !

Autant dire que l'affirmation par Madame Belkacem que la théorie du genre "n'existe pas par ailleurs", est d'une ineptie sans nom, ce qui ne serait pas très grave si cela relevait d'un propos de café du commerce. Sauf qu'ici, l'énormité sort de la bouche de la ministre en charge de l'Education nationale !

Du coup, je suis allé jeter un oeil sur d'anciennes archives (cf. une collection de textes éditée par l'éditeur Téqui) :


Et comme preuve supplémentaire de la phénoménale imprudence - pour m'en tenir à un euphémisme - de la ci-devant ministre de l'Education Nationale, j'ai là une archive concernant une prise de position des députés socialistes, datant de 2011.

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Citation : "(...) Plusieurs députés UMP, à l'initiative des membres de la droite populaire (...), ont adressé une lettre au Ministre de l'Education nationale afin de demander le retrait des manuels scolaires de première abordant la théorie du genre." 

Vous avez compris que si des députés réclament, en 2011, le retrait de la théorie du genre de manuels scolaires, c'est bien parce qu'elle y figurait déjà ?

Mais ce n'est pas tout ; suite du tract socialiste cité plus haut : "(...) Cette volonté acharnée de masquer le caractère construit, culturel, social du genre féminin et masculin [par parenthèse, en bon français, il aurait mieux valu écrire "des genres féminin et masculin" !], de nier la diversité des identités sexuelles, ne fait que révéler le refus de la droite des libertés individuelles, et notamment sexuelles, ou encore une vision archaïque de la place de la femme dans la société."

Et l'on va me dire que Najat Vallaud-Belkacem ignorait les prises de position de son propre parti sur la question et la définition de la théorie du genre, tout comme elle ignorait que la théorie du genre fût bel et bien inscrite dans des manuels scolaires, et ce, dès l'année 2011 ?

Question : compte tenu de ce qui précède, qu'est-ce qui empêchait Vallaud-Belkacem de répondre au pape que, certes, la théorie du genre a bel et bien figuré dans divers manuels scolaires en France, mais qu'elle et son gouvernement l'ont définitivement supprimée desdits manuels ?

Le mensonge comme outil de gouvernement ! Et ici, il est double : 

- mensonge sur la soi-disant inexistence de la théorie du genre, démonstration d'inculture proprement indigne d'une personne censée avoir fait des études universitaires !

- mensonge sur la soi-disant absence de ladite théorie dans des manuels scolaires en France, ce qui, venant de la ministre de l'Education nationale, relève à tout le moins d'une phénoménale inconséquence, doublée d'incompétence (n'importe quel quidam moyennement intelligent aurait commencé par réclamer à ses services un rapport circonstancié, avant d'affirmer quoi que ce soit !).

Pauvre Najat Vallaud-Belkacem et pauvre France !


Précieuse archive:

Cette pauvre Vallaud-Belkacem ne semble pas avoir compris que l'Internet avait définitivement sonné le glas des méthodes de Josef Goebbels et de tous leurs avatars : je veux parler de "la propagande comme méthode de gouvernement" et de l'idéologie du "mentir avec aplomb, en toutes circonstances".

Ou quand, en marge de l'élaboration de la loi sur le mariage homosexuel, Vallaud-Belkacem prononce distinctement les expressions "orientation sexuelle" et "identité de genre" : de fait, la ministre des droits de la femme dit à l'époque - et l'on reconnaît bien là la doctrine de certaine secte bien représentée dans les lieux de pouvoir - : "il faut profiter de cette porte entrouverte pour y glisser les questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre."  (Source)

Bien évidemment, quelques "illettrés diplômés", comme je les appelle, tentent de jouer avec les mots, en nous prenant au passage pour des crétins, lorsqu'ils affirment qu'"orientation sexuelle" n'a rien à voir avec ladite "théorie du genre", alors même que le cœur de cette idéologie consiste à opposer détermination (la nature) et orientation (la culture).

Quant à la ministre, elle prétend (cf. dernière interview sur France Inter /septembre 2016) réduire ladite "théorie du genre" à la seule question du "changement de sexe", ce qui est tout bonnement inepte,  comme preuve que la ministre a un besoin urgent de se procurer un bon dictionnaire, ou un bon professeur de français !

Mais le plus pitoyable, dans cette affaire, n'est-il pas de voir à quel point les journalistes, ces pseudo-informateurs des ploucs ignares et incultes que nous sommes censés être, ont complètement démissionné et failli dans leur mission d'information du public ?


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