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mercredi 31 mai 2017

Roland Garros. Retour sur un scandale §2


Mai - Juin 2014. Après avoir hésité quelque temps, je me décide tout de même à réserver des billets pour Roland Garros, notamment pour les demi-finales et la finale des femmes, avec le secret espoir que... 

Et voilà que l'incroyable se produit : après une longue blessure à l'épaule, qui l'a privée du tournoi l'année précédente, Maria Sharapova refait surface à Roland Garros, parvenant en finale, où elle va venir à bout d'une bien courageuse Simona Halep. Dois-je rappeler que, quelques tours plus tôt, une grande Espagnole, inconnue au bataillon, ou presque (pour ma part, je l'avais repérée l'année précédente) : Garbiñe Muguruza, était venue à bout de l'ogresse Serena Williams ?

Que dire de Sharapova ? Tout le monde connaît la sportive. Pour l'heure, je me contenterai d'évoquer la femme : c'est assurément une très belle plante ! Tout le contraire de ces espèces d'asperges ou de 'planches à dessin', longues, plates et moches, qu'on appelle des "tops modèles" !

Comme quoi, le sport reste encore la meilleure formule pour embellir une femme. Par parenthèse, les sportives sont encore les seules femmes universellement connues qui osent s'afficher devant des millions de téléspectateurs sans la moindre goutte de maquillage sur leur visage ! Mais allez donc raconter ça à ces mères maquerelles qui dirigent les agences de mannequins ! Il faut dire que, dans ce milieu dominé par des hommes qui n'aiment pas les femmes, on préfère faire appel à des monstres asexués, anorexiques et de grande taille ne ressemblant strictement à rien, sinon à des porte-manteaux ! Non mais, vous avez vu ces jambes ? On dirait des spaghetti !!!!

Pour ma part, j'avoue que les seules femmes qui m'excitent vraiment sont des sportives ! Il faut dire qu'il y a chez la sportive quelque chose qu'on ne trouve pas chez les autres : cette sangle abdominale qui vous met l'eau à la bouche !

Non, mais, pourquoi croyez-vous que je trime tous les matins comme un malade sur mes agrès et mon tapis de gym ?

Mais je m'égare ! Il était question de la grande Мария Шарапова...

Premier jour de Roland Garros (2014), je glandouille à travers les allées lorsque je vois pas mal de monde autour d'un court d'entraînement. Autant de monde autour d'un court annexe, si tôt le matin ? Je m'approche, et là, je comprends et dégaine illico-presto le matos que j'ai réussi à camoufler aux regards des cerbères chargés du contrôle à l'entrée (voir l'épisode précédent). Comme je fais de la 3D, le matériel est plutôt encombrant, mais qu'à cela ne tienne...

Sharapova est là, qui s'entraîne avec son coach. Tiens donc, ne serait-elle pas un peu enveloppée ? Il commence à tomber des gouttes. Elle remballe son matériel et s'éclipse.

Je la reverrai notamment en demi-finale et en finale. Là encore, peu avant de quitter le stade, j'aperçois un attroupement ; je m'approche... "C'est Sharapova", me déclare un badaud ; "elle doit repasser par ici.". Elle est bien repassée par-là, mais la meute des groupies me bouche complètement la vue. Par chance, j'ai une petite idée de l'endroit où elle s'est rendue : dans la salle de presse, pour la sempiternelle conférence... Re-meute de groupies devant le seul endroit d'où l'on avait vue sur la salle de presse. J'ai dû patienter une petite heure !  

Ce qui suit est (en 2D uniquement !) tiré de la série de près de 200 photos de la grande Russe que j'ai rapportées de ce tournoi de 2014. Pour voir les mêmes images en 3D, il vous faudra visiter certain site dont j'ai affiché l'adresse ailleurs sur ce blog... (quand je les mettrai en ligne !)


Au moment où j'écris ces lignes, j'apprends que "le Numéro Un français", Joe Wilfried T., a été éliminé dès le premier tour par un obscur Argentin.

Et là, on se dit : "Ben voyons !"

Le tennis en France ? Un ramassis de chiffes molles car essentiellement composé de petits bourgeois et fils et filles à Papa. Vous savez ? Des gamins dont les parents gèrent un club de tennis et qu'on emmène à l'entraînement dans de confortables S.U.V. et autres 4x4 !

Et, pendant ce temps, des jeunes de toutes origines, issus, notamment, des cités ouvrières de France et de Navarre (Antilles, Guyane, Océan Indien, Polynésie, Nouvelle-Calédonie, anciennes colonies africaines et autres banlieues dites sensibles...) brillent en boxe, handball, volley-ball, arts martiaux, escrime, basket (vous avez remarqué que je n'ai évoqué ni le foot, ni l'athlétisme ?)...

Un vrai scandale que cette fédération française de tennis ! 


P. S. Dans la rubrique "Rions un peu" !


Réflexions sur la soi-disant 'théorie du complot' §1

Vous savez quoi ?

À en croire la rumeur, ce serait le terrible dictateur nord-coréen, Kim Jong-Un, qui aurait trucidé son demi-frère, Nam, en Malaisie, en le faisant empoisonner dans un aéroport par deux femmes armées d'un poison aux effets dévastateurs.

Vous savez aussi ce qu'on raconte partout, je veux dire dans les milieux bien sous tous rapports ? La Russie aurait fait espionner Hillary Clinton, dans le but de peser sur les élections américaines, de même qu'elle interviendrait copieusement dans les affaires intérieures d'autres Etats, via des hackers très bien organisés.

Ce qu'il y a d'amusant avec de nombreuses rumeurs, c'est que leurs auteurs et exploitants sont les premiers à récuser tout un tas d'autres "rumeurs", rapidement vilipendées et dégradées sous le terme collectif de "complotisme" ou sous le label "théorie du complot", laissant sous-entendre que leurs auteurs [les auteurs des dernières rumeurs, pas les premiers !] ne seraient qu'affabulateurs et colporteurs de ragots sans fondement.

Ce qui fait que tous ceux, par exemple qui, comme moi, n'adhèrent pas entièrement à la thèse "officielle" (je veux dire aux thèses, au pluriel !) concernant les événements du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis sont forcément des complotistes ; tout le contraire de ceux qui voient la main de Moscou derrière la moindre attaque informatique par des hackers, ainsi que l'observait un auteur du site Russia Today à propos de toute une flopée de complots récemment attribués à la Russie.

Erreur en-deçà, vérité au-delà, ou l'inverse !

Tout le monde sait, par exemple, que les frères Kennedy (John F. K. et Robert) n'ont jamais été assassinés ; pas plus qu'Abraham Lincoln, pas plus que l'on a tiré sur Ronald Reagan et le pape Jean-Paul II, pas plus que le Congo de Lumumba, l'Iran de Mossadegh ou le Chili d'Allende n'ont fait l'objet de la moindre ingérence étrangère, etc., pour n'évoquer que ces quelques élucubrations complotistes. 

De même que Fidel Castro, vous savez ? le fameux dictateur bien imprudemment défendu par Ségolène Royal [cf. la série d'articles que j'ai consacrés à la question sur ce blog], n'a jamais fait l'objet de la moindre tentative d'assassinat par la C.I.A. !

Il se trouve que, justement, une barbouze cubaine autrefois stipendiée par la C.I.A. se met à table, et son récit ne manque pas de sel !



On y apprend, entre autres choses, comment des barbares particulièrement cyniques - quel pléonasme ! - ont délibérément incité de braves familles cubaines à se débarrasser de leurs enfants, le tout dans le seul et unique but de déstabiliser un pays souverain !

Du coup, on se prend à penser que, si ça se trouve, le Nord-coréen Kim Jong-Un, tellement vilipendé par ceux-là mêmes qui se sont acharnés contre Fidel Castro, n'est pas forcément un si mauvais dirigeant pour son pays !

Et j'irai même plus loin : qu'est-ce qui nous dit, après tout, que cet attentat en Malaisie n'a pas été une opération "sous fausse bannière" (en anglais 'false flag'), dûment montée par des gens [disons les dirigeants d'un pays !] mal intentionnées, dans l'unique but de tenter de discréditer un peu plus le dirigeant nord-coréen, à la manière de ce qui fut fait avec Saddam Hussein ou Mouammar El-Khadafi ?

J'ai trouvé cet intéressant texte en ligne et le reproduis in extenso ci-dessous, avant qu'il ne disparaisse du site concerné.

Miami (AFP) - Un ancien espion de la CIA d'origine cubaine a dédié sa vie à tenter d'assassiner Fidel Castro et à déstabiliser le régime communiste, mais Antonio Veciana affirme aujourd'hui que cette vie fut une "histoire d'échecs" même s'il ne regrette rien. 
"J'étais un improbable terroriste", raconte-t-il dans son livre "Trained to Kill" (formé pour tuer) co-écrit avec le journaliste Carlos Harrison. "J'étais maigrichon, asthmatique et rongé par l'incertitude".
L'ancien espion âgé aujourd'hui de 88 ans, assis à côté de son déambulateur dans le salon de sa fille à Miami, s'explique: "Ce que j'ai fait c'est ce que les terroristes font. C'est juste que ce n'était pas appelé comme tel". 
Le livre narre dans le détail comment l'agent de la CIA David Atlee Phillips --connu sous l'alias "Bishop" (évêque)-- l'a recruté en 1959 et l'a formé à La Havane dans le but de tuer Fidel Castro, mort l'an dernier de causes naturelles.
"Bishop m'a invité à déjeuner", se rappelle-t-il. "C'était facile, il n'avait pas besoin de me convaincre des dangers du communisme à Cuba".
 
- Rumeurs - 
Comptable à la Banque nationale de Cuba, M. Veciana a appris à se rendre invisible, à comploter, à ne plus avoir de scrupules et à se méfier. 
"Au départ l'idée était de déstabiliser" le régime, explique-t-il. "Dans les pays qui sont déstabilisés, les gens croient aux rumeurs". 
"C'était mon boulot: lancer ces rumeurs". 
La première d'entre elles fut un projet de loi qui prévoyait que le gouvernement cubain enlève aux parents la garde légale de leurs enfants. 
Cette fausse information a permis l'envoi, par leurs parents, de quelque 14.000 enfants aux Etats-Unis dans un exode connu sous le nom d'"opération Peter Pan". 
"Beaucoup de parents ont ensuite revu leurs enfants, mais d'autres n'ont pas pu les revoir parce qu'ils sont morts ou parce qu'ils ne pouvaient pas quitter le pays", selon M. Veciana. 
De 1960 à 1962, les parents déposaient leurs enfants dans des locaux de l'Eglise catholique. Ces mineurs non accompagnés étaient ensuite accueillis dans des camps en Floride. 
M. Veciana dit ne pas regretter d'avoir séparé ces enfants de leurs parents. 
"C'était peut-être irresponsable, mais je faisais cela par conviction", explique-t-il. "A l'époque j'étais convaincu que ce que je faisais était bien, donc je le referais". 
- Groupe para-militaire - 
M. Veciana a fui aux Etats-Unis en 1961 après une attaque ratée contre Castro qui aurait facilement mené les autorités cubaines jusqu'à lui. 
Quand il a été contacté par Bishop à Miami, M. Veciana a fondé un groupe para-militaire anti-Castro nommé "Alpha 66" qui, pendant les années 60 et 70, a mené des attaques de type commando contre le régime castriste. 
"Ces attaques nourrissaient l'espoir, et quand la presse en parlait c'était l'euphorie -- les gens avaient encore l'espoir de pouvoir gagner la bataille", raconte M. Veciana. 
Il reconnaît cependant que les succès et l'ampleur des attaques étaient "toujours exagérés". 
Comme beaucoup de Cubano-Américains de son âge, M. Veciana en veut au président John F. Kennedy qu'il accuse d'avoir "trahi" les exilés cubains en retirant l'armée américaine de l'opération anti-castriste de la Baie des cochons à Cuba en 1961, qui fut un échec. 
Il prétend aussi avoir vu Bishop rencontrer Lee Harvey Oswald trois mois avant l'assassinat de JFK au Texas en 1963. Oswald étant considéré comme le meurtrier de l'ex-président. 
- 'Comme un raté' - 
Une dernière tentative de tuer Castro à Santiago du Chili a échoué et M. Veciana a abandonné des années plus tard toute tentative d'attenter à la vie du dirigeant cubain. 
Il a aussi mis fin à ses actions pour discréditer Ernesto "Che" Guevara après sa mort en 1967 en Bolivie. Le révolutionnaire argentin est devenu à l'inverse une icône de la gauche. 
"J'essaie vraiment de ne pas trop y penser, parce mon histoire est une histoire d'échecs", estime M. Veciana. "Quand vous échouez par différentes circonstances vous pensez que vous n'avez pas fait la bonne chose, mais surtout vous vous sentez comme un raté". 
En 1979, après avoir plusieurs fois tenté de se suicider, Veciana a finalement jeté l'éponge de l'espionnage et du métier de tueur à gages. 
"Ma vie secrète est finie" sont les derniers mots de son livre. (Source)

lundi 22 mai 2017

Roland Garros. Retour sur un scandale §1



Pour une fois, on va parler d'autre chose : du tournoi de tennis de Roland Garros.

Voilà qu'on apprend que la Russe Maria Sharapova, après avoir purgé une suspension de quinze mois pour une sombre embrouille autour de la consommation d'un médicament qu'elle avait l'habitude de prendre (le meldonium), s'est vu refuser par la fédération française la 'Wild Card' tant espérée.


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Image en 3D (lunettes rouge-cyan) volontairement floutée

J'en connais qui doivent vraiment l'avoir mauvaise : les gogos qui avaient pris soin d'acheter leurs billets en ligne dans l'espoir de voir la grande Russe de retour à Paris. Et, pour comble de malheur, voilà que le Suisse Federer, à son tour, déclare forfait !

J'avoue compatir à la douleur des neuneus roulés dans la farine par la FFT ! Et je me réjouis par la même occasion de ne plus faire partie de ces gogos, depuis que j'ai décidé, en 2014, de ne plus jamais remettre les pieds dans ce stade.

Le fait est que je connais bien Roland Garros, cette pseudo manifestation sportive où la plupart des gens se rendent essentiellement pour croiser des "peoples" !

Par parenthèse, que ceux qui suivent le tennis à la télévision me disent lequel des quatre tournois dudit Grand Chelem (Melbourne, Roland Garros, Wimbledon, Flushing Meadows) affiche le plus de personnalités connues dans ses gradins, je veux dire dans ses loges pour V.I.P. !?

Ne cherchez pas : les vieux acteurs et vieilles actrices de cinéma, les chanteurs passés de mode, les starlettes de la télé-réalité, les journalistes et autres animateurs de télévision..., c'est surtout en France qu'on les voit afficher leurs tronches dans les loges, lors des retransmissions assurées par France-Télévision !

Quant à l'intérêt sportif, là encore, il n'y a pas débat : avant qu'un(e) joueur/euse français(e) ne gagne de nouveau ici, la dernière victoire datant de Yannick Noah, en 1983, un gros paquet d'eau aura coulé sous les ponts de la Seine. Et là, j'entends déjà les critiques pour ce qui serait de la phallocratie : "Et les filles alors ?!" Les filles ? Vous voulez parler de Mladenovic ? Ben, après une 'franco-américaine' (Mary Pierce), pourquoi pas une 'franco-yougoslave', ou 'franco-croate' ? Cela dit, j'espère voir Halep enfin aller au bout, et pourquoi pas une des soeurs Pliskova, sans oublier la tenante du titre, ainsi que Kerber ou Svitolina. Mladénovic ? Il faut voir si elle supporte la maudite "pression" qui a tant joué des tours à Mauresmo !

La vérité est que Roland Garros, bien plus qu'une manifestation sportive, est avant tout un happening mondain pour pseudo-V.I.P.s, ainsi qu'une grosse foire commerciale au cours de laquelle un énorme achalandage de boutiques réalise un chiffre d'affaires colossal tiré de la vente de produits de pacotille coûtant la peau des fesses.  

Ce qui explique que les commerçants de la FFT n'aient eu de cesse de presser la municipalité parisienne d'étendre le domaine commercial alloué au tournoi, soi-disant pour construire un stade couvert - tous les autres tournois du Grand Chelem disposant, depuis des années, d'un stade couvert ; ex. 1988 pour l'Australian Open ! -, alors que la véritable raison de l'extension du domaine était la possibilité de multiplier le chiffre d'affaires en casant un plus grand nombre de boutiques !

Et s'il n'y avait que cela !

2013 : j'arrive à Roland Garros, ce matin-là, avec mon matériel photographique, lorsque des agents de sécurité m'invitent à faire examiner ledit matériel, s'appliquant à mesurer la longueur des téléobjectifs et m'intimant l'ordre de déposer mon pied photographique à la consigne.

- Ah bon ! Et pourquoi donc ?

- Ben, c'est la règle : comme vous n'êtes pas accrédité, vous ne devez pas avoir le même matériel que les photographes officiels.

Je tombe des nues et découvre, à l'occasion, que les photographes accrédités auprès du tournoi se sont constitués en véritable mafia, faisant interdire tout appareil un peu trop sophistiqué détenu par le public, le tout dans le but de ne pas voir "monsieur ou madame Tout-le-monde" faire de la concurrence aux photographes professionnels.

Les deux images qui suivent datent, précisément, de 2013 : on y voit la Serbe Ana Ivanovic durant un entraînement, puis observant une pause, tout en se montrant visiblement intriguée par l'étrange objet pointé vers elle, équipement que j'ai réussi à remonter une fois franchie la grille.


Images en 3D - lunettes rouge-cyan requises

Je suis retourné à Roland Garros l'année suivante, pour assister au triomphe de Maria Sharapova, et j'en ai profité pour m'équiper d'un monopode plus facile à camoufler que celui confisqué l'année précédente. Il faut dire que, sans un pied-photo, compte tenu du poids du matos, l'image qui suit, prise au téléobjectif, aurait été rendue impossible !

Je dois dire que la fille m'a tout de suite tapé dans l'oeil : une jolie plante plutôt grande pour une Espagnole (1,82 m) et originaire du Venezuela, Garbiñe Muguruza. Dois-je rappeler que Muguruza est la tenante du titre, ayant battu Serena Williams  en 2016 ?

Image en 3D - lunettes rouge-cyan requises
C'est en apprenant les projets d’agrandissement du stade de Roland Garros, au détriment des Serres d'Auteuil, que j'ai définitivement décidé de ne plus jamais remettre le pied dans ce tournoi devenu un peu trop commercial à mon goût.

Autant dire que la nouvelle de la non-invitation de Sharapova par la FFT m'a laissé froid, tout en étant révélatrice de la duplicité des commerçants de ladite fédération.

Explication : tous les ans, les habitués du tournoi reçoivent des alertes sur leur boîte mail, afin qu'ils réservent des billets en ligne, ce qui intervient bien avant la fin du moi d'avril. Ce qui veut dire que, lorsqu'elle a annoncé la non-invitation de Sharapova, soit le mardi 16 mai 2017, la FFT avait déjà fait le plein de réservations-ventes de billets...

Ai-je besoin de préciser que lesdits billets ne sont pas remboursables ?

Vous avez compris ? Que ces gredins de la FFT ont attendu que le gros des billets soient vendus sur l'Internet avant d'annoncer la non-invitation de Sharapova ? Car, l'annoncer trop tôt eût certainement ruiné les ventes de tickets, en l'absence notable de Serena Williams et de Roger Federer !

En tout cas, les petits businessmen spécialisés dans le marché noir risquent de faire de bien mauvaises affaires cette année, avec la petite montagne de tickets invendus et invendables qu'ils vont avoir sur les bras !

Il ne reste plus aux gogos floués par la FFT qu'à manifester bruyamment leur mécontentement dans les gradins lors des prochains matches, ce qui ne manquera pas de se voir et de s'entendre sur tous les écrans de télévision du monde !

Quant à notre grande Russe, elle va avoir un peu de temps, maintenant, pour préparer les tournois sur herbe en terre britannique et, va savoir ce qu'elle peut nous réserver à Wimbledon, dès lors que je vois mal les organisateurs de ce prestigieux tournoi se montrer aussi cons que leurs collègues français !


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mercredi 17 mai 2017

France. Présidentielle 2017 ou comment Le Pen tua Macron §2


Comme suite du (voire de deux) chapitre(s) précédent(s) [cf. également la série 'Lettres ouvertes aux étudiants de Science Po'], je m'en vais en remettre une couche, et ce, malgré les balivernes colportées dans la grande presse, et selon lesquelles Marine Le Pen aurait sombré face à Emmanuel Macron lors de ce fameux débat d'entre les deux tours.

Je rappelle que, contrairement à moult bonimenteurs (boni-menteurs), je dispose d'un enregistreur numérique ainsi que d'un banal système informatique de capture d'images qui me permettent d'analyser ce fameux débat image par image, outre le fait que je maîtrise un peu la langue française, capacité faisant cruellement défaut à plus d'un "expert" (et le fait que ce texte comporte éventuellement, ça et là, l'une ou l'autre coquille ou faute de frappe, que je rectifierai dès la prochaine relecture, ne change rien à l'affaire !).

Petit rappel, en passant : nos bonimenteurs et -menteuses ne nous ont-ils pas fait le coup, et ce, au mépris de toute évidence, que Marine Le Pen était venue chargée de dossiers, tandis que son adversaire n'avait aucune note ?! 


Par parenthèse, en avez-vous entendu ou lu un(e) seul(e) battre sa coulpe pour avoir raconté des bobards et menti sciemment sur l'absence de notes devant Macron ?

Autre chose ? Avant ce fameux débat de l'entre-deux-tours, rien n'était intervenu auparavant, ni autres débats, ni interviews des deux candidats, ni meetings, ni même programmes ! Nos experts n'ont, donc, eu que ce débat pour se faire une idée du contenu des programmes des deux protagonistes de ce second tour de présidentielle !

Et ce sont les mêmes qui tentent de nous faire avaler, depuis septembre 2001, la théorie de deux tours jumelles s'affaissant droites comme des 'I' dans leur propre empreinte, par la faute de kamikazes ayant détourné deux avions de ligne, tout en étant - nos experts - d'une discrétion de Sioux à propos d'une troisième tour (WTC7) s'étant affaissée comme les deux premières, mais sans avoir été touchée par le moindre aéronef !

Et comme j'ai pris l'habitude de ne me faire une idée sur les choses que par moi-même, en me méfiant comme de la peste des analyses vasouillardes des pseudo-experts de la petite-et-grande-presse, je m'en vais poursuivre l'examen de ce fameux débat à l'aide de ma propre transcription.

Pour être honnête, étant donnée "l'incompétence crasse de Marine Le Pen en matière économique", surtout face à cet excellent débatteur qu'est censé être Emmanuel Macron, ce sont les réponses de ce dernier que j'ai tenu à examiner attentivement.


Rappel :

C. J. : Christophe Jakubyszyn, journaliste
N. S. C. : Nathalie Saint-Cricq, journaliste
M. L. P. : Marine Le Pen
E. M. : Emmanuel Macron

Fin du premier quart d'heure


M. L. P. (...) Encore une fois, de grandes entreprises vous ont vu, ce sont celles que vous avez fait acheter par des grands groupes américains, au détriment, évidemment, de l’intérêt national : c’est Alstom, c’est Technip, il y en a eu toute une série d’autres dans le cadre de conflits d’intérêts d’ailleurs un peu problématiques avec l’ancienne banque chez qui vous travailliez. Donc, vous voyez, vous n’avez pas d’esprit national, vous ne pensez pas à l’intérêt supérieur de la nation, vous défendez, je vous le reprocherai toujours, des intérêts privés, je pense que les Français en ont pris conscience, le problème c’est que derrière, il y a de la casse, il y a de la casse de votre politique à Whirlpool, il y a les entreprises qui délocalisent, et puis, ça ce n’est pas une anecdote, monsieur Macron, ce sont des entreprises que vous avez vendues, SFR, par exemple, à votre ami Monsieur Drahi, le patron de BFM, six mille emplois, six mille emplois, perdus…

E.M. Alors, là, si vous m’y autorisez… ça fait donc, à peu près trois minutes que madame Le Pen nous explique sa stratégie pour lutter contre le chômage en France.

M.L.P. Je vous l’ai dit : baisse des charges des TPE-PME

E.M. Il n’y a en a pas… Non mais il n’y en a pas, vous nous faites votre stratégie…

M.L.P. Je vous ai tout donné, monsieur Macron, tout ce que vous n’avez pas fait !

E.M. Madame Le Pen, Madame Le Pen, ce qui est extraordinaire c’est que votre stratégie, mais c’est normal, ça fait des décennies que ça dure, votre stratégie, c’est simplement de dire beaucoup de mensonges (1), et de dire tout ce qui ne va pas dans le pays. Mais vous ne proposez rien. Parce que si vous aviez suivi le film des dernières années, les charges ont baissé ;  le CICE, c’est une baisse de charges (2a)

M.L.P. Des grandes boîtes !

E.M. Non, le CICE c’est pour toutes les entreprises.

M.L.P. Vous savez très bien que les TPE-PME n’en ont pas profité !

E.M. Madame Le Pen, Madame Le Pen…

M.L.P. Elles vous l’ont dit, d’ailleurs, elles vous l’ont dit !

E.M. … c’est pour ça que dans le projet que je porte, je propose de baisser de six points les charges des TPE-PME (2b). C'est pour ça que je propose de baisser l’impôt sur les sociétés à 25 %. Vous ne proposez rien…

M.L.P. Pour toutes les entreprises, monsieur Macron, y compris pour les grosses. Alors que moi…, moi je donne une priorité totale aux TPE-PME.

E.M. Mais, vous faites ce que vous voulez…

M.L.P. Je crois que c’est moi qui crée l’emploi dans notre pays…

E.M. … rien. Vous êtes…

M.L.P. Vous, vous facilitez simplement la vie des grands groupes.

E.M. Vous êtes depuis tout à l’heure dans l’insinuation.

M.L.P. C’est normal, ce sont vos amis, avec qui vous buvez des coups à la Rotonde ! On comprend hein !

E.M. Ce ne sont, madame Le Pen, les Français et les Françaises, ils méritent mieux que cela. Je vous assure.

M.L.P. La vérité, ils méritent…

E.M. Ils souffrent, oui, ils méritent d’abord la vérité, plus que les insinuations, parce que si vous étiez bien renseignée sur tous les cas industriels que vous avez cités, vous sauriez que c’est très différent : je n’étais pas ministre quand SFR a été vendu, et SFR était la propriété d’un groupe totalement privé (3a).

M.L.P. Pardon ! Vous n’étiez pas ministre ?

E.M. Non, je n’étais pas ministre.

M.L.P. Vous avez déjà commis ce mensonge devant dix millions de personnes lors du débat que nous avions eu…

E.M. Ça peut vous contrarier…

M.L.P. … et quand monsieur Dupont-Aignan vous a posé cette question, évidemment, vous étiez ministre, vous avez été à la manœuvre sur l’intégralité de ces dossiers.

E.M. Attendez ! Vous pouvez décider…

M.L.P. Puisque monsieur Montebourg refusait que SFR précisément soit vendu à monsieur Drahi,

E.M. Mais l’Etat…

M.L.P. Et le jour où monsieur Montebourg a été remplacé par vous, monsieur Macron, eh bien, immédiatement, vous avez signé la vente. C’est ça la réalité.

E.M. Madame Le Pen, madame Le Pen, SFR était la propriété d’un groupe privé, qui s’appelle Vivendi. Nous sommes dans un Etat où la propriété privée est respectée (3b). C’est le groupe Vivendi qui l’a vendu, ne dites pas de bêtises (1) ! Vous en dites beaucoup, ce n’est qu’une des bêtises que vous avez proférées depuis tout à l’heure, mais surtout, ça ne fait pas avancer le pays…

M.L.P. Mais votre prédécesseur, il ne voulait pas la vendre !

E.M. Mais personne ne voulait la vendre ! (3c) Simplement, quand vous avez un groupe privé, qui est détenu par des capitaux privés, oui cherchez dans votre dossier. Vous feriez bien de vérifier, mais allez-y !

M.L.P. Oh oui, je vais vous trouver ça immédiatement et vous allez voir que vous allez être en difficulté une fois de plus.

E.M.  Je connais, je connais un peu les dossiers de l’économie française.

M.L.P. Janvier 2015, devant l’Assemblée, j’ai pris la décision, pour Alstom, vous avez dit à Monsieur Dupont-Aignan, c’est pas moi.

E.M. Mais, on parle d’Alstom ou de SFR (3d) ?

M.L.P. Janvier 2015, devant l’Assemblée, j’ai pris la décision de permettre à General Electric de rentrer dans Alstom, moi personnellement.

E.M. Mais madame Le Pen, vous ne parlez pas du même sujet ; vous parlez d’Alstom et de General Electric (3e) !

MLP. Le lendemain, le lendemain… Laissez-moi terminer ! Le lendemain, le lendemain du départ de M. Montebourg, vous avez accordé, alors qu’il le refusait, la vente de SFR. C’est la réalité, pourquoi vous ne l’assumez pas ? Assumez-le !

EM. Je l’assume d’autant plus que…

MLP. C’est ce que vous faites le mieux, de dépecer des entreprises et de faire des fusions-acquisitions ; ça vous savez très bien le faire ! Y a aucun problème !

EM. Madame Le Pen, vous êtes en train de lire une fiche qui ne correspond pas au dossier que vous avez cité (3f). C’est triste pour vous, parce que ça montre votre impréparation à nos concitoyens.

MLP. Deux dossiers vendus contre les intérêts de la France !

EM. C’est faux, je n’étais pas ministre pour SFR. Quant à General Electric et Alstom, M. Montebourg s’est battu, je me suis battu à ses côtés pour que ça ne soit pas vendu (3g) ; on peut rentrer si vous voulez dans l’intimité du dossier, vous allez pas tenir longtemps parce que comme vous les confondez les uns avec les autres, il y en a un qui fait des téléphones, et l’autre, ça n’a rien à voir, il fait à la fois des turbines et du matériel industriel (3h), ce n’est pas la même chose !

MLP. Vous savez tout vendre, vous !

EM. Moi je ne vends pas, moi je défends, moi je défends…

M.LP. Vous savez tout vendre, le seul problème est que vous savez tout vendre mais pas au bénéfice des intérêts nationaux

E.M. Mais vous avez cité un cas : la lutte contre le chômage, elle suppose des réformes en profondeur… Parce que vous pouvez remuer les choses…

MLP. Loi El-Khomry, dérégulation, dérèglement… C'est ce que vous voulez faire, monsieur Macron.

C. J. Madame Le Pen, on a compris votre différence…

EM. Madame Le Pen ne veut pas faire un débat sur le fond, c'est grave ! Elle veut parler du passé (4)

Suite de notre examen du débat :

(1) Mensonges, bêtises : affirmations lâchées sans autre précision ni explication : c'est là qu'on voit (entend !) très clairement que notre débatteur avait été dûment équipé par ses coaches de..., comment disent-ils déjà, les journalistes ? "éléments de langage" ?

J'entends d'ici les coaches et sparing-partners de Macron : "vous devez avoir l'air professoral et lui asséner des uppercuts comme "mensonges" ou "bêtises"". Et ce ton professoral va revenir très vite, à travers l'explication : 

(2a) "les charges ont baissé ;  le CICE, c’est une baisse de charges".
Et c'est là que ça devient intéressant : quand Le Pen fait observer que les charges ont surtout baissé pour les grands groupes, on a droit à cette réplique, qui ne semble pas avoir stupéfié outre mesure nos "experts".

(2b) c’est pour ça que, dans le projet que je porte, je propose de baisser de six points les charges des TPE-PME.
Comme un aveu, histoire de donner raison à Le Pen sur le fait que les charges sur les TPE-PME étaient encore trop élevées ! Le Pen ne dirait, donc, pas que des... "bêtises" !

Nous en venons à la vente d'entreprises françaises à de grands groupes étrangers, sujet que Le Pen remet sur le tapis. Seulement voilà... 

(3a) (...) je n’étais pas ministre quand SFR a été vendu, et SFR était la propriété d’un groupe totalement privé.

(3b) Nous sommes dans un Etat où la propriété privée est respectée...
Et là, on s'interroge : "il est où, le problème, dans le fait qu'il n'ait pas été ministre ou dans la propriété privée des firmes en question ?". Par parenthèse, il est allé à Whirlpool en qualité de... ministre en exercice ? Ou alors a-t-il voulu nous faire croire que Whilrpool serait devenue une entreprise... publique ?

Et si l'Etat n'a rien à voir dans la vente d'entreprises privées, pourquoi fait-il cette étrange réponse, sur le ton de l'exclamation ?

(3c) Mais personne ne voulait la vendre ! 
Dans ce "personne", faut-il entendre "y compris des représentants de l'Etat ?", mais alors, dans ces conditions, pourquoi tente-t-il de mener le téléspectateur en bateau depuis tout à l'heure ?

Voilà que Marine Le Pen lui sort sa déclaration à propos d'Alstom, ce qui nous vaut ce commentaire :

(3d-3e)  On parle d’Alstom ou de SFR ? (...) vous ne parlez pas du même sujet ; vous parlez d’Alstom et de General Electric !
Entre nous, est-ce important qu'il s'agisse de "X" ou de "Y", dès lors qu'on est en présence de cas strictement similaires ? Auquel cas, comment peut-on dire "j'ai décidé" dans telle affaire, et se déclarer incompétent dans telle autre, s'agissant de deux entreprises privées ?

Il me semble qu'au minimum, Macron aurait dû reconnaître l'incohérence de ses positions fluctuantes sur la question de la gestion de la cession de groupes particuliers. Et c'est là qu'on voit qu'il a  préparé son débat, mais d'un point de vue purement formel, à savoir celui de la simple répartie. Le fait est que sa position, tantôt interventionniste, tantôt abstentionniste, frise l'incohérence, et pour se sortir de ce mauvais pas, il n'a d'autre échappatoire que la contorsion.

(3f) Vous êtes en train de lire une fiche qui ne correspond pas au dossier que vous avez cité.
Voilà une observation de pure forme, qui ne répond pas à la question posée, celle du dilettantisme dont Macron, ministre, est censé avoir fait preuve face à la braderie de grandes entreprises françaises.

De fait, Marine Le Pen ne cédant pas sur ce terrain ("Deux dossiers vendus contre les intérêts de la France !"), on est quand même un peu interloqué d'entendre ceci :

(3g) C’est faux, je n’étais pas ministre pour SFR. Quant à General Electric et Alstom, M. Montebourg s’est battu, je me suis battu à ses côtés pour que ça ne soit pas vendu. 
Comme quoi, on (Macron) n'est toujours pas sorti de l'auberge ! Dans un cas, il n'était pas ministre, mais quelle importance puisque SFR et Vivendi sont des entreprises privées, dit-il. Mais alors, la suite est stupéfiante :  dans l'autre cas, pourquoi évoquer la bataille menée par lui-même et Montebourg pour Alstom, alors que, comme SFR, Alstom relevait également du privé, à l'en croire ?!

Et pourquoi diable Macron se croit-il obligé d'ajouter cette observation qui n'apporte rien au débat, sinon dans le seul but de donner l'impression que celui des deux débatteurs qui se trouve dans les cordes, ce n'est pas lui, mais Le Pen ?

(3h) Il y en a un qui fait des téléphones, et l’autre, ça n’a rien à voir, il fait à la fois des turbines et du matériel industriel.
Entre nous, quel est le collégien français, pas trop bête, qui, entendant cette dernière observation, n'a pas eu l'impression que Macron menait les téléspectateurs en bateau ?

Ce qui est en jeu, ici, ce ne sont pas les équipements téléphoniques, d'une part, ou les turbines d'autre part, mais le fait que notre ex-ministre de l'économie dit à peu près tout et n'importe quoi, ce qu'aucun "expert" de la chose télévisée n'aura observé, nos "grands observateurs" aveugles, sourds et mal-entendants n'ayant d'yeux et d'oreilles que pour les soi-disant "bourdes" proférées par Marine Le Pen.

Lecture utile : 

Pourquoi Montebourg s’énerve de voir SFR racheté par  Numericable

(...)
Un brin condescendant pour le câblo-opérateur, Arnaud Montebourg estime que Numericable est "une petite entreprise par rapport à ce qu'est SFR", qui n'aurait pas les reins assez solides pour s'offrir l'opérateur mobile. "C'est une entreprise de 5 milliards qui s'endette à hauteur de 10 milliards pour acheter plus gros lui", résume-t-il, en disant craindre "le surendettement", et donc la faillite subséquente de l'opérateur qui n'arriverait plus à rembourser ses emprunts. Une menace pour l'emploi, assure-t-il, un peu hypocrite.
Car le vrai problème de fond pour Arnaud Montebourg est que si Vivendi décide de vendre SFR à Numericable, il y a aura toujours sur le marché quatre opérateurs mobiles : SFR, Bouygues Telecom, Orange, et Free. Or le Gouvernement veut voir le marché revenir à trois opérateurs mobiles, en fusionnant SFR et Bouygues, pour casser la concurrence sur le marché et permettre de nouveau le retour à des marges bénéficiaires suffisamment fortes pour réaliser une taxation indirecte par la vente des futures licences 5G, et favoriser les investissements dans la fibre optique.
Arnaud Montebourg le reconnaît d'ailleurs explicitement. "Nous sommes favorables à un retour à trois opérateurs (…) parce que nous pensons que ça ne porte pas préjudice aux consommateurs, et ça permet de stabiliser un secteur où nous avons à investir pour moderniser la France. 30 milliards d'euros dans la fibre. Nous avons besoin non pas de câble, mais de fibre".
Enfin, le ministre du redressement productif s'attaque aux montages fiscaux réalisés par Patrick Drahi, le PDG de Numericable. "Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à Amsterdam, sa participation est dans un paradis fiscal à Guernesey, et lui-même réside en Suisse. Donc nous avons des questions fiscales à lui poser". (Source)

Tout le monde a compris ?

Que Marine Le Pen se trouve face à un prestidigitateur particulièrement bien coaché ?

"Nous sommes favorables à un retour à trois opérateurs.", déclare Arnaud Montebourg, histoire de nous rappeler le rôle éminent de l'Etat en matière de télécommunications.

Alors, bien évidemment, on regrettera que les soi-disant "experts" français de la chose politique, ceux et celles que j'appelle des "politocrates", ne soient, souvent, que de vieilles dames et de vieux messieurs bien décrépits, en tout cas ne sachant pas se servir d'une souris d'ordinateur, car, dans le cas contraire, ils auraient sauté sur leur ordinateur et opéré une petite recherche, histoire de se rafraîchir la mémoire. Voilà, par exemple, ce qu'on peut lire sur des milliers de sites consultables en ligne :
L’État tient un rôle majeur dans le marché des télécoms. Il est, en effet, à l’origine des différentes autorités et agences de contrôle et de régulation des télécoms en France. Il est, de plus, l’actionnaire majoritaire d’Orange, leader sur le marché de l’internet et du mobile.
Les missions de l’État sur ce secteur sont nombreuses et riches. En effet, toutes les agences de contrôle et de régulation (ARCEP, ANFR, médiateur des communications électroniques) ont été créées par l’État. Si la plupart sont indépendantes, elles restent, néanmoins, sous son contrôle. 
En effet, les directeurs des différents services de ces agences sont très souvent nommés par des représentants de l’État. Ainsi, par exemple, les 7 membres composant le collège décisionnaire de l’ARCEP sont nommés par le président de la République, le président de l’Assemblée Nationale et par le président du Sénat. (Source)
Par conséquent, à ce moment du débat, et contrairement à nos vieux et vieilles politocrates, tous ceux et celles qui ont eu le réflexe de taper quelques mots-clés sur leur clavier ont pu vérifier, en temps réel, qu'il y avait un menteur, et pas une menteuse, sur le plateau !

Du coup, l'argument tiré du domaine "privé" auquel appartiendrait telle ou telle entreprise est d'une ineptie totale, et ce, d'autant plus que, s'agissant de SFR et de Vivendi, il y avait aussi de la TÉLÉVISION en cause, ce que Macron semblait avoir oublié !

Il se trouve simplement qu'on ne cède pas une chaîne de télécommunications ou de télévision comme on vend une usine de petits pois !

27 octobre 2014 : Télécoms/médias

L'Autorité de la concurrence autorise, sous conditions, le rachat de SFR par Numericable, filiale du groupe Altice.

Parmi les engagements discutés et négociés avec l'Autorité de la concurrence, Numéricable devra notamment ouvrir son réseau câblé aux opérateurs concurrents (fournisseurs d'accès à internet, MVNO). 
C'est la première fois qu'une autorité de concurrence en Europe ouvre ainsi l'accès au câble. 

A La Réunion et à Mayotte, Numéricable devra, par ailleurs, céder l'activité téléphonie mobile d'Outremer Télécom. (Source)

On voit bien que, face au pilonnage en règle que lui a fait subir son adversaire, il ne restait à Emmanuel Macron qu'à se raccrocher aux branches, en cherchant des échappatoires, et en espérant que les petits et hauts-parleurs experts en désinformation voleraient à son secours, ce qu'ils ne se sont pas privés de faire.

(4) Madame Le Pen ne veut pas faire un débat sur le fond, c'est grave ! Elle veut parler du passé.
Il faut croire que l'ancien de chez Rothschild ignore apparemment ce que c'est qu'un bilan (de l'activité d'une entreprise durant l'année... écoulée !!!) exercice accessible, pourtant, à tout candidat au CAP de comptabilité !

Et comme je le suggérais tantôt, en ce qui me concerne, le débat s'est pratiquement achevé ici, soit autour de quatorze minutes et des poussières.

Et comment ne pas féliciter, encore une fois, tous ces pseudo-experts de la presse écrite et audio-visuelle, sans oublier les usines à sondages, qui auront réussi à persuader plus d'un téléspectateur que Marine Le Pen avait sombré face à Macron. Comme quoi, le rouleau compresseur médiatique a encore de beaux restes ! Cela dit, combien des organes de presse ayant contribué à la victoire d'Emmanuel Macron en 2017 seront encore en vie en 2022 ? 

Le fait est qu'un public qu'on gruge, et qui s'en rend compte, finit, tôt ou tard, par se venger, et cesse de lire le journal et de regarder la télévision. Ça tombe bien, les jeunes plébiscitent l'Internet ! 

Par ailleurs, la manipulation des foules, que nous expérimentons de visu depuis le 11 septembre 2001, ainsi que depuis les armes de destruction massive de Saddam Hussein, ne doit pas dispenser Marine Le Pen et ses équipes de l'incontournable "débriefing" qui constitue l'alpha et l'oméga des organisations bien gérées (cf. mon précédent papier sur 'le syndrome LH').

C'est, précisément, en ce sens que j'entends poursuivre la série sur "Marine Le Pen et le plafond de verre".



Ci-dessus, lu sur le site des Echos, magazine économique : "Les 7 fausses informations éco de Marine Le Pen", et rien sur Macron ? Où l'on découvre que Le Pen est la seule à avoir produit de fausses informations lors de ce débat !

Lire également :

7. La vente de SFR

En position d'attaque, la candidate du Front national a accusé Emmanuel Macron d'être responsable de la vente de SFR à Patrick Drahi. "Vous étiez ministre quand vous avez vendu SFR à votre ami Monsieur Drahi.", a-t-elle tancé.

SFR : les trois grands défis que doit relever Altice
L'OPE d'Altice sur SFR contestée par des actionnaires minoritaires
Une information qu'a démentie l'interressé. Mais dans les faits, tous les deux ont à la fois tort, et raison. C'est en mars 2014 que Vivendi, la maison-mère de SFR, choisit d'entrer en négociations exclusives avec Numéricable, filiale du groupe Altice, dont Patrick Drahi est propriétaire. Après une dernière surenchère de Bouygues, également intéressé, la transaction sera signée début avril.

A l'époque, c'est Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Économie, du redressement productif et du numérique qui était aux commandes. Il n'avait d'ailleurs pas caché sa préférence pour Bouygues dans l'affaire. Emmanuel Macron, lui, occupait le poste de secrétaire général adjoint à la présidence, spécialiste des questions économiques.

Si la vente a été signée en avril, la transaction a officiellement été conclue au mois de novembre 2014 , après obtention des diverses autorisations. Et le ministre de l'Economie s'appelait alors... Emmanuel Macron.