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mercredi 5 février 2020

À propos des violences faites aux femmes...


Vous savez quoi ?

L'Internet m'épatera toujours !

C'est ainsi que je suis (re)tombé, l'autre jour, sur un papier de ma conception, récemment visité par une flopée d'internautes.

Il y est question de la tentative de viol subie par Tristane Banon de la part d'un excité de la braguette, qui a connu, des années plus tard, une gloire internationale à la suite d'un esclandre survenu dans un hôtel newyorkais.

Il se trouve que cet excité de la braguette était donné par tous les sondages et par tous les politocrates comme favori de la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012.

Voilà qui m'a inspiré l'article intitulé "Le dernier secrétaire", et que pas mal de monde a relu récemment, ainsi que j'ai pu le constater en consultant les statistiques des visites du blog.

Dois-je vous avouer que j'ai pas mal ri en me relisant ? Par parenthèse, Aurélie Filippetti aurait mieux fait de consulter mon blog à l'époque ; cela lui aurait évité bien des désagréments par la suite !

Voilà qui devrait m'inciter à dresser incessamment un bilan de toutes les prédictions que j'ai pu afficher ici même. Entre nous, je pense pouvoir dire que je ne suis pas mauvais pronostiqueur. Hollande a bien gagné l'élection présidentielle de 2012. Et puis après ?

Et dire qu'il y a des gens qu'on paie (cher) pour analyser (très mal) la politique dans tant de média (journaux, radios, chaînes de télévision...), ceux que j'appelle des politocrates, comme bureaucrates. 

Pour ma part, je n'ai jamais eu besoin des sondages pour dire tout le mal que m'inspirait tel ou tel politicard : voyez les archives de ce blog.

Ainsi, donc, voici, dans la rubrique "Rions un peu" : Le dernier secrétaire, publié le 28.09.2011.


samedi 17 janvier 2015

Terrorisme : concept à géométrie variable. La version de François H.


Dans notre série : vérité en-deçà, erreur au-delà, ou l'inverse...

Tarnac, ça vous rappelle quelque chose ? Des sabotages sur des installations de la SNCF. L'affaire n'a toujours pas été jugée.

Elle n'en a pas moins suscité des commentaires intéressants de la part du "premier secrétaire du parti socialiste à l'époque" (sic), formule que j'emprunte à l'intéressé lui-même, tel qu'il s'est désigné en marge de l'affaire Tristane Banon/Dominique Strauss-Kahn.

Voilà, donc, qui a inspiré le premier secrétaire... de l'époque à s'épancher au micro de John-Paul Lepers au sujet de l'exploitation par certain pouvoir du concept de terrorisme, aux fins de camoufler ses échecs sur le plan économique et social. Document audio transcrit par mes soins. (Source)


Q.: John-Paul Lepers
R.: François Hollande

Q. Est-ce que aujourd’hui, dans notre pays, vous François Hollande, vous trouvez que les choses sur les libertés sont en danger ?
R. Je crois qu’au nom d’une cause qui est juste, nécessaire – lutter contre le terrorisme – on est en train de faire des amalgames et des confusions, c’est-à-dire que celui qui n’est plus dans la norme, qui peut avoir un comportement déviant, qui peut parfois même être au-delà de la loi peut être assimilé à un terroriste, ce qui là est une atteinte grave aux libertés.
Q. Pourquoi on fait ça ? Pourquoi le pouvoir politique fait ça selon vous ?
R. Je crois qu’il y a d’abord une espèce de, de… de mouvement euh… politique, c’est-à-dire de donner le sentiment que… il y a une menace et que le pouvoir y répond ; donc il y  a une intention politique, qui est…
Q. Ils inventeraient la menace alors ?
R. Non, je crois qu’ils ne l’inventent pas ; il y a quand même des actes qui se sont produits, euh, des caténaires, mais on lui donne un sens qui n’est pas le bon, on lui donne une portée, on en fait un acte terroriste comme pour justifier l’intervention sécuritaire du pouvoir et son efficacité. Et puis deuxièmement, et deuxièmement il y a une forme de, de dérive sécuritaire qui justifie des lois sans cesse plus répressives au nom d’une menace qui parfois est réelle, et parfois, on le voit bien, est virtuelle voire même inexistante.
Q. Vous avez quand même dit que, d’une certaine manière, le pouvoir politique pourrait favoriser la qualification d’actes répréhensibles en… en  actes terroristes, pourquoi, pour que la population se sente en sécurité avec ce, avec ce gouvernement ?
R. Je crois qu’on a suffisamment affaire avec le terrorisme réel pour qu’on n’aille pas en inventer un qui n’existe pas, qui relève peut-être d’autres procédures. Donc…
Q. Mais pourquoi il l’invente, le pouvoir alors ?
R. Peut-être pour montrer une efficacité qui sur d’autres terrains, notamment économiques et sociaux, n’est pas forcément au rendez-vous.
Q. C’est grave vos accusations, monsieur Hollande là.
R.    Je pense que c’est grave, enfin mettre en cause des hommes et des femmes, les priver de liberté, les accuser de terrorisme, c’est grave ! L’erreur à mon avis qui a été commise par la ministre de l’Intérieur a été de théoriser, à partir de je ne sais quel livre, de je ne sais quel comportement ou de réseau supposé, de théoriser l’existence d’une gauche, ultragauche dont il faudrait absolument, euh… mettre hors d’état de nuire ses prétendus doctrinaires ou exécutants. Je crois qu’avant de porter une telle accusation, je ne dis pas qu’il n’y a pas à un moment des surveillances à observer ; y a sûrement des surveillances à observer, et même des répressions à exercer quand il y a des mises en causes, des matériels ou des biens qui appartiennent à l’Etat ou qui appartiennent à une entreprise publique. Il faut que les choses se fassent, mais de là à imaginer un scénario où le terrorisme serait là, présent, euh, dans le cœur même de nos villages, je  pense que là il y a eu, il y a eu une dérive. Alors, la ministre de l’Intérieur, si maintenant les procédures démontrent que ces jeunes ne sont pour rien, y compris pour les actes dont on les a supposés coupables, alors là, je pense qu’il faudra des excuses de la part du ministre de l’Intérieur. Si maintenant on lit les livres et on recherche leurs auteurs et on interprète leurs textes et on va les chercher manu militari, y compris dans ma (?) Corrèze pour les mettre sous les verrous, c’est vrai que c’est inquiétant. Faites attention à ce que vous allez imprimer, diffuser, on ne sait jamais, vous pouvez y passer aussi. C’est ça d’ailleurs qui est troublant dans cette affaire de Tarnac, c’est qu’on se dit
Q. Vous êtes inquiet vous, parce que… ?
R. On ne sait jamais qu’est-ce qui peut se produire, euh, je ne crois pas que mes textes encore m’exposent, mais quelqu’un qui, la littérature est pleine de quelques fois de délires d’ailleurs ; on commence à lire ces textes, à supposer que cette fiction devienne peut-être une incitation au passage à l’acte, enfin, et qu’on peut se retrouver comme ça, mis aux fers, c’est vrai que c’est assez troublant.
Q. Ben vous avez l’air en forme, vous êtes souriant, et puis vous êtes clair ce soir ; je vous remercie monsieur Hollande.
R. Plus que le parti socialiste, vous voulez dire ?



mardi 24 décembre 2013

Le dernier secrétaire ou la triste histoire de l'homme qui se prenait pour François Mitterrand

Respecte les femmes ; n’abuse jamais de leur faiblesse et meurs plutôt que de les déshonorer.

(Précepte extrait du Code maçonnique, 1778)


"Moi je ne conseille, ni ne déconseille à personne de porter plainte quand il se passe un évenement de nature de violence personnelle. Donc si j'ai pu être là au courant d'un incident, je n'ai jamais formulé quoi que ce soit, un conseil ou une interdiction."

"Ce n'est pas au premier sécrétaire de l'époque de savoir ce qu'il y a lieu de faire lorsqu'il se passe un incident supposé ou réel."

"Je n'en sais rien, et ce que j'ai dit, et ce que je continuerai de dire : quand il y a une affaire personnelle, c'est devant les tribunaux que ca se passe et nulle part ailleurs."

Par ailleurs, interrogé par des journalistes, François Hollande a également déclaré :

"Huit ans après, une plainte est déposée par rapport à un incident supposé dont moi je n'ai pas connaissance dans le détail. (...) Sa mère, Anne Mansouret, avait évoqué un incident qui se serait passé, je n'en savais pas plus."

"Je tiens à dire que je n'ai jamais eu une plainte qui aurait été déposée auprès de moi. Pourquoi auprès de moi ? Comme premier secrétaire ? C'est pas le lieu auprès duquel on dépose plainte quand il se passe un incident", a-t-il ajouté.

"Moi je n'ai eu qu'une seule attitude par rapport à cet incident supposé : [dire que] s'il doit y avoir un dépôt de plainte, il doit se faire immédiatement", a-t-il poursuivi.

"Je veux absolument mettre un terme à toutes ces polémiques, rumeurs ou colportages", a-t-il ajouté, estimant que "cela commence à être absolument détestable".


lefigaro.fr

En 2003, Aurélie Filipetti racontait notamment à Anne Mansouret comment elle avait refusé de se rendre à un rendez-vous avec DSK, «à cette fameuse adresse» où Tristane Banon affirme avoir été agressée. 

Des e-mails entre les deux élues PS évoquent un homme «dangereux pour les femmes». La députée est entendue vendredi par les policiers en charge de l'affaire Banon-DSK.

Aurélie Filippetti se montre attentive à ses interlocutrices. Même si les choses «ne sont pas allées aussi loin» pour elle, précise-t-elle, elle répond dans la foulée: «Le peu que j'ai vu me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes.» «Votre fille et vous pouvez compter sur mon soutien si besoin», ajoute-t-elle. Puis, à l'attention de Tristane Banon et de sa volonté de se tourner vers la justice: «Transmettez-lui mes félicitations.»


Extraits du site pasidupes...

(...) Aurélie Filippetti tente de se donner le beau rôle :

"Je pense qu'aussi bien François Hollande que moi-même avons eu une attitude juste , digne et qui convenait face à quelqu'un qui se dit victime d'une agression sexuelle, à savoir conseiller à cette personne de porter plainte", a récité l'élue à l'issue de son audition, affirmant avoir dit ce dont elle se souvenait. La porte ouverte à toutes sortes d'oublis et omissions involontaires, donc.

La socialiste juge donc la plaignante.

La députée PS a également déploré des "fuites" sur l'enquête.

Elle a même le sentiment qu'elles viseraient à polluer la campagne de la primaire socialiste.

La presse n'a le droit d'informer qu'à la satisfaction du PS. "Le Figaro utilise des extraits de certaines dépositions pour tenter de polluer la campagne, notamment celle de François Hollande. Ça, je le déplore ", a polémiqué la transfuge des Verts au PS et de l'équipe Royal au clan Hollande.

Dans les courriels dont disposent les enquêteurs et dont Le Figaro révèle vendredi l'existence, Anne Mansouret avait écrit à Aurélie Filippetti: " Je souhaitais vous dire que ma fille cadette, âgée de 24 ans, s'apprêtait à déposer une plainte pénale contre un quinqua malheureusement étiqueté PS " dont les initiales sont " tristement célèbres ". Un langage codé dont tout le parti possède les clés !

Aurélie Filippetti répond : "Le peu que j'ai vu me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes. Je pense qu'il est important pour elle de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui."


lemonde.fr

François Hollande a été entendu à sa demande dans l'affaire Dominique Strauss-Kahn/Tristane Banon, mercredi 20 juillet. Il a dénoncé une "opération politique visant à mettre (son) nom dans la presse", mettant notamment en cause Le Figaro. A l'issue d'une brève audition par la police, il a menacé de se tourner vers la justice si on tentait de l'impliquer de nouveau. "Si je suis cité ou impliqué par qui que ce soit, et si quoi que ce soit est fait pour me mettre en cause, je me réserve la possibilité de poursuivre" en justice, a menacé l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste, promettant dans un entretien à l'AFP accordé après son audition, "une grande fermeté" contre "toute manipulation politique".

Sur le fond, François Hollande a répété à l'AFP qu'il avait été "informé d'un incident" par Anne Mansouret. Mais "je n'ai pas eu de détails", a-t-il ajouté. "Mon rôle n'est ni d'encourager ni de décourager une plainte", a-t-il poursuivi. "Cette affaire ne me concerne pas, ni le PS", a-t-il insisté.


Hé ben dites donc ! Quel méli-mélo autour de cet "incident supposé" relaté par Tristane Banon !

Entre nous, quelqu'un peut-il me dire, là, ce que François Hollande a fait exactement ? Parce qu'à entendre ses déclarations, comme je les ai entendues dans radios et télévisions en juillet, et à lire ce qui en a été imprimé dans la presse, j'en suis venu à me demander si Hollande ne cherchait pas un peu trop à ressembler au benêt croqué par les marionnettes de Canal Plus ?

"Moi je ne conseille, ni ne déconseille, à personne de porter plainte quand il se passe un évenement de nature de violence personnelle. Donc si j'ai pu être là au courant d'un incident, je n'ai jamais formulé quoi que ce soit, un conseil ou une interdiction."


Admirez l'entourloupe : si j'ai pu être là au courant d'un incident...

Ça veut dire qu'il était au courant ou qu'il ne l'était pas ?

"Je n'ai jamais formulé quoi que ce soit, un conseil ou une interdiction."

Ah bon ?! Aucune formulation quelconque ? Mais alors, comment faut-il comprendre ceci ?

"Moi je n'ai eu qu'une seule attitude par rapport à cet incident supposé : [dire que] s'il doit y avoir un dépôt de plainte, il doit se faire immédiatement", a-t-il poursuivi.

"S'il doit y avoir un dépôt de plainte..., immédiatement...", donc il était au courant de faits suffisamment graves pour justifier une plainte. Enfin, c'est que, vous comprenez, Hollande ne sait pas trop lui-même :

Hollande a répété à l'AFP qu'il avait été "informé d'un incident" par Anne Mansouret. Mais "je n'ai pas eu de détails", a-t-il ajouté. "Mon rôle n'est ni d'encourager ni de décourager une plainte"... 

"Mon rôle n'est ni d'encourager, ni de décourager..."

Vous avez compris que François Hollande n'était pas François Mitterrand, même s'il se prend souvent, en meeting, à singer son mentor, avec ce tic consistant à s'accouder alternativement à gauche, puis à droite... Le fait est que, dans l'art du mensonge - protégé par l'infortuné Commandant Prouteau, entre autres gogos - Mitterrand était un as, comme il nous l'a montré lors de cette fameuse interview assurée par un journaliste belge, et l'autre qui lui explique en le regardant droit dans les yeux, que des écoutes téléphoniques à l'Elysée, non mais vous n'êtes pas sérieux, mon bon monsieur, et puis, au point où nous en sommes, je vais interrompre cette interview !

Et c'est là qu'on voit que la politique, c'est quand même un métier !

Non mais franchement, vous ne le trouvez pas pitoyable, Hollande ? Il faut dire que sans ses conseillers en COM lui soufflant des consignes, le politicard patauge dans la choucroute, allant jusqu'à dire une chose et son contraire.

François Hollande, c'est bien le gugusse qui voudrait devenir président de la République ?

Est-ce pour le sauver de la noyade qu'Aurélie Filippetti a choisi de voler au secours de celui qu'elle a décidé de soutenir en vue de la primaire ? Et là, on pense : "Pauvre Mademoiselle Filippetti !"

Je pense qu'aussi bien François Hollande que moi-même avons eu une attitude juste, digne et qui convenait face à quelqu'un qui se dit victime d'une agression sexuelle, à savoir conseiller à cette personne de porter plainte", a récité l'élue.

Donc, si j'ai bien compris Filippetti, l'attitude juste et digne est celle qui consistait à conseiller Banon de déposer plainte, et ce, d'autant plus que Filippetti, dans un premier mouvement - et c'est là qu'elle est crédible - motive son geste, montrant par-là même qu'elle avait trouvé Banon tout à fait crédible :

"Le peu que j'ai vu me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes. Je pense qu'il est important pour elle de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui."

Je dois dire qu'à ce stade du récit, j'avais trouvé Aurélie Filippetti tout à fait honnête, elle qui ne pouvait en rien être tenue pour responsable de l'inconsistance des familiers de Tristane Banon, dont la mère, Anne Mansouret, aurait mérité le pompon de l'incohérence !

Malheureusement, derrière la femme, la féministe sans doute, et aussi la quasi-victime de l'autre pervers, qui dit ne plus vouloir se retrouver seule avec lui nulle part, donc, derrière la Filippetti qui agit en conscience en donnant à Banon le bon conseil, il y a maintenant la politicienne, alliée de François Hollande, dont elle va constater de façon dévastatrice l'inconsistance et la duplicité.

Et là, on se redit tout bas : "Pauvre Aurélie Filippetti !"

Mais on se dit aussi, au même moment, que la France est un bien pauvre pays, qui manque si cruellement d'analystes politiques !

Parce que voilà des semaines, voire des mois, qu'on nous bassine avec celui qui est, comme par enchantement, devenu le favori des sondages à gauche, sans que personne n'analyse rien !

Même pas sous-secrétaire d'État ! Bon, député, président de Conseil général, mais quand même : même pas le moindre sous-marocain ministériel, c'est un peu juste non ?

Ségolène Royal a dû faire rire pas mal de monde quand elle a évoqué l'absence de propositions fortes émanant de François Hollande au cours des trente dernières années. Pour ma part, je me contenterai du Premier Secrétaire du Parti Socialiste durant une décennie.

Et moi de me demander ce que Hollande avait bien pu faire de concret au poste de premier secrétaire du P.S. Mais lui-même ne semble plus trop le savoir : 

"Mon rôle n'est ni d'encourager, ni de décourager..."

On a compris que Hollande était un adepte de l'immobilisme, mais ça, ce n'est pas un scoop ! Mais il y a plus grave, lorsque l'ex-premier secrétaire d'un parti de gauche déclare ceci :

"Je n'en sais rien, et ce que j'ai dit, et ce que je continuerai de dire : quand il y a une affaire personnelle, c'est devant les tribunaux que ca se passe et nulle part ailleurs."

Devant les tribunaux et nulle part ailleurs...

Non, mais vous avez lu ou entendu ça ?

Il y a là un avocat, le dénommé Robert Bourgi, qui se voit convoqué par le barreau pour s'expliquer sur des questions de déontologie. Parce que les avocats, comme les médecins, les magistrats..., les jurés d'assise, etc., sont soumis à quelque chose qui s'appelle la DÉONTOLOGIE, un mot dont François Hollande ignore visiblement tout.

Ce qui explique pourquoi j'ai fait chou blanc lorsque j'ai entrepris de rechercher un page "déontologie" sur le site du Parti socialiste.

Question : un escroc ou un violeur peut-il être membre du parti socialiste ? Et c'est écrit où que c'est interdit ?

Nous avons eu, donc, dans l'ordre ou le désordre, Mitterrand, Jospin, Emmanuelli, Hollande, Aubry, et maintenant Désir, par intérim, tous Premiers secrétaires, et aucun pour initier un quelconque code de déontologie, pas même Arnaud Montebourg, qu'on croyait pur et dur et dont on attendait monts et merveilles lorsqu'il a été chargé de la modernisation du parti.

Donc, pas de déontologie chez les socialos ! Prenons Mitterrand. Vous imaginez le PS, sous Mitterrand, édictant le principe interdisant à l'un de ses membres d'entretenir un deuxième bureau (maîtresse et enfant adultérin) aux frais du contribuable ?

Quant à Emmanuelli, il a bien été condamné, ès qualité, pour des histoires de financement occulte de parti politique. Alors, imagine-t-on ce grand donneur de leçons d'Emmanuelli instaurant une interdiction du financement occulte du parti dans un code de déontologie ?

Et Rocard ? N'entend-on pas, ici ou là, qu'il fait partie des gens de gauche qui auraient bénéficié de l'argent sale des Bongo et autres Sassou Nguesso ?

On comprend mieux, dès lors, que personne au PS n'ait émis l'idée d'instaurer un quelconque code de déontologie...

Imaginons maintenant qu'en 2003, en réaction aux confidences de Banon et de sa mère, le premier secrétaire de l'époque ait réagi comme on aurait pu l'attendre d'une personne responsable et ait entrepris de faire inscrire, noir sur blanc, dans les statuts du PS, que les violeurs et autres harceleurs de femmes n'auraient pas leur place au parti, y aurait-il eu une affaire du Sofitel de New York ?

Mais qu'est-ce que je raconte ? C'est pourtant clair, non ? Il suffit d'entendre Hollande qui, alors même qu'il n'est plus au premier secrétariat, n'en déclare pas moins ceci :

"Ce n'est pas au premier sécrétaire de l'époque de savoir ce qu'il y a lieu de faire lorsqu'il se passe un incident supposé ou réel."

Pourquoi auprès de moi ? Comme premier secrétaire ? C'est pas le lieu auprès duquel on dépose plainte quand il se passe un incident"...

"Mon rôle n'est ni d'encourager ni de décourager une plainte", a-t-il poursuivi. "Cette affaire ne me concerne pas, ni le PS", a-t-il insisté. 

Cette affaire ne me concerne pas, ni le PS. Et là, on se dit : "Fichtre, diantre !" Et l'on s'étonne du silence du premier secrétaire par intérim, qui voit un candidat à la primaire parler au nom du parti, on se demande sur la base de quelle délégation !

Et puis, tout d'un coup, les ennuis de Georges Frêche vous remontent en mémoire...  

Il se trouve que, pour des déclarations qui ne lui ont valu aucune condamnation pénale ni civile, Georges Frêche va être mis à l'Index par le parti socialiste ; oui, mais sur la base de quel code de déontologie ?

Ça...


À suivre...

mercredi 2 mai 2012

Nicolas S.: une certaine pédagogie du mensonge


Avertissement : ce site est intitulé : "'Com' ils disent" et il y a une bonne raison à cela. Il se trouve que j'estime que la France manque cruellement d'analystes politiques, ceux qui en tiennent lieu n'étant que de vulgaires commentateurs de sondages. Il n'était que de voir leur désarroi au lendemain du premier tour de la présidentielle française face au "bon" score de Marine Le Pen et au "médiocre" score au regard des sondages de Mélenchon. Parce que l'analyse politique n'a rien à voir avec le commentaire de  sondages. Moi, je n'ai pas eu besoin de sondages pour prédire une déconfiture à Mélenchon, dont l'erreur majeure a consisté à passer plus de temps à taper sur Le Pen qu'à parler de son propre programme ; ne parlons même pas de cette rodomontade puérile de Capitaine Matamore, consistant à claironner sur tous les tons : "Je serai devant Marine Le Pen.". Cette fois, j'ai jeté mon dévolu sur les derniers clips de campagne des deux candidats restés en lice pour le second tour de la présidentielle française.


Dimanche 6 mai 2012, la France désigne son président de la République pour la période 2012-2017. C'est vous dire si la chose est d'importance. Nous voilà donc avec deux candidats désignés pour ce second tour. Pour ma part, j'ai déjà manifesté ailleurs la circonspection que m'inspirait le candidat socialiste en raison de son attitude dans des situations précises : je pense notamment à la manière dont, en sa qualité de Premier secrétaire, il a géré l'affaire ayant opposé Tristane Banon à Dominique Strauss-Kahn ; et je ne saurais oublier la connivence manifestée par les socialistes aux côtés de la droite dans l'agression impérialiste en Libye ! C'est vous dire le peu de confiance que François Hollande m'inspire. Le problème est qu'en face de François Hollande, il y a quelqu'un... Enfin, quelqu'un qui mérite véritablement qu'on le regarde et qu'on l'écoute attentivement. C'est ce que j'ai fait durant cette dernière campagne électorale.

Vous allez pouvoir en juger à partir des captures d'écran qui suivent. Fort heureusement, les clips électoraux sont sous-titrés ; ce sont, donc, les titres originaux que vous découvrirez au bas des images.

Je me suis donc attaché à relire les images de la campagne du second tour du candidat sortant, en m'intéressant successivement à la forme puis au fond.


Question de forme

La chose a déjà été observée ailleurs, et elle laisse quand même perplexe, s'agissant d'une "bête politique rompue à toutes les joutes électorales", comme on aime volontiers à le répéter du côté de ses admirateurs. Ici, j'ai relevé comme un geste de néophyte cette propension à ne pas regarder le téléspectateur dans les yeux, en raison d'un mauvais alignement du "prompteur", qui gère le défilement du texte, avec l'axe de la caméra.

Dès la première image, ci-dessous, on voit bien que le regard est dirigé vers le bas de l'écran, car c'est là que défile le texte.






Sur l'image suivante, on a même une amplification de la  perspective en contre-plongée, avec une caméra que le candidat regarde en plongeant son regard vers le bas pour chercher le texte. L'impression générale est qu'on a affaire à du travail d'amateur ! S'agissant d'un président sortant, censé être assisté par le gratin des communiquants de France et de Navarre, on a envie de dire : bravo ! Les mauvaises langues vont certainement nous dire qu'il a dû manquer d'argent, avec toutes ces rumeurs autour du financement de la campagne de 2007...




Question de fond


Le candidat sortant n'a pas de bilan, pas de projet, ou plutôt si : combattre les idées, ou ce qu'il croit être les idées de son adversaire. Il va donc s'attacher à démontrer...




La démonstration du candidat sortant va reposer sur un leit-motiv : "nulle part dans le monde"... 






Le candidat socialiste n'a jamais dit : "Je veux augmenter les dépenses publiques." Ses propositions portent sur des faits précis, enfin, si je puis me faire son interprète. Par exemple, il y a la question des 60.000 recrutements sur cinq ans concernant les services publics, et ce, en contradiction d'une politique de suppression massive de postes, entre 2007 et 2012, notamment dans l'Education nationale. 

Il y a, donc, quelque chose d'étrange, à entendre un candidat sous-entendre que son adversaire veut "augmenter les dépenses publiques", sans autre précision. Parce que ça ne correspond pas à la réalité de ce qui a été dit.

Puis vient le couplet sur l'immigration.




Franchement, à part l'extrême-gauche et peut-être Jean-Luc Mélenchon, y a-t-il eu un seul candidat s'inscrivant en faveur d'une régularisation massive de l'ensemble des immigrés (admirons le pléonasme au passage !) ? Et a-t-on seulement entendu quelqu'un souhaiter accueillir toute la misère du monde


Rappelons, en passant, que ce discours nous est servi par quelqu'un qui participe au pouvoir (exécutif) depuis au moins 2002 et sans discontinuer.


Le candidat socialiste serait aussi favorable à ceci :





Le candidat socialiste considère que lorsqu'on a des droits, on n'est pas forcément obligé d'avoir des devoirs.


On se répète la chose une fois, deux fois, trois fois..., et l'on se pince, pour être sûr de ne pas avoir rêvé, tout en se disant que c'est quand même incroyable qu'un candidat à une présidentielle, non pas au Tadjikistan, non pas au Waziristan, non pas au Zimbabwe, au Burkina Faso..., vous savez ?, ces infâmes républiques bananières, diamantifères, forestières, gazières... dirigées par des autocrates à moitié fous, non, un candidat à une présidentielle en France, ose dire des choses pareilles, enfin..., s'il se contentait seulement de les dire sur des places de marché, dans des bistrots... Non, là, il les profère à la télévision, avec sous-titrage, pour que le monde entier enregistre l'énormité de la chose !


Il considère que lorsqu'on a des droits, on n'est pas 
forcément obligé d'avoir des devoirs.


Celle-là, il faudra l'encadrer !


Vous savez quoi ? Même Staline n'aurait pas osé afficher une telle outrecuidance !


Mais le plus incroyable est que ce candidat pense qu'il se trouvera des gens assez débiles pour avaler de telles énormités !


La preuve : venons-en au couplet sur les retraites.






Travailler moins longtemps pour financer les retraites. Et là, on s'interroge, parce que le principe du "travailler moins longtemps" est déjà ancien et a débouché sur les 35 heures, instaurées par le gouvernement Jospin-Strauss-Kahn-Aubry durant les années 1997-2002 ; et la droite, revenue aux affaires en 2002, n'a toujours pas formellement abrogé cette loi de réduction du temps de travail.

On s'interroge par conséquent sur cette nouvelle réduction du temps de travail évoquée par le candidat sortant ! 

Enfin, on croit comprendre : il ne s'agit pas de la durée hebdomadaire du travail, mais du total des annuités effectuées avant d'accéder à la retraite. Mais, là encore, on s'interroge : ça veut dire quoi ce "travailler moins longtemps", s'agissant des normes admises en France depuis longtemps maintenant, à savoir la retraite à 60 ans au bout de 41 annuités et des poussières ? La réforme initiée par la droite a été votée par cette même majorité de droite au parlement, et combattue par l'opposition de gauche, ce qui est tout à fait normal. Fallait-il pour autant présenter la chose en insinuant que "c'est vous, les retraités, qui devrez diminuer les pensions de retraite..." ?

Mais que sous-entend le candidat de droite par cette chose et où a-t-il vu que les retraités pourraient diminuer (eux-mêmes ?!) les pensions de retraite ? Visiblement, le candidat a rédigé son discours lui-même, avec les approximations lexicales et syntaxiques dont il est coutumier. En fait, il aurait dû dire : "c'est vous, les retraités, qui devrez voir dimunuer vos pensions de retraite...".

Retour sur un leit-motiv : "nulle part dans le monde..., mais...".



On n'a vu ça nulle part dans le monde, mais ici ou là, quand même...




En Espagne...


En Grèce...


Au Portugal...




... après tant d'années de socialisme... 


Donc, si l'on a bien compris, le "nulle part ailleurs" n'était pas la bonne formule, puisqu'il y avait effectivement un ailleurs, où avait sévi le socialisme : Espagne, Grèce, Portugal, seuls pays récemment gérés par des socialistes en Europe ? Et la Suède ?


Il est vrai que le PSOE espagnol, sous le leadership de Jose-Luis Zapatero, a dirigé le pays durant deux mandats, succédant à deux autres mandats du conservateur Jose Maria Aznar. Sept années de direction socialiste, contre dix années continues de direction UMP en France, par exemple. Quant aux autres pays cités, on a comme un doute, et même plus qu'un doute. Faisons donc, une petite recherche sur l'Internet.


Portugal :


Au Portugal, gauche et centre droit se sont régulièrement partagé le pouvoir au cours des dernières années. La formule "tant d'années socialistes" est à tout le moins un mensonge.


Grèce :


Il est exact que le Pasok de Papandréou est revenu aux affaires après un assez long intermède de la droite (Karamanlis), soit en octobre 2009, ce qui contredit le "tant d'années de socialisme", même si droite et gauche se partagent le pouvoir en Grèce depuis quelque temps déjà.


Aussi peut-on lire ce qui suit sur le site du Parti de Gauche :


Les élections législatives anticipées du 4 octobre en Grèce voient une nette victoire du Parti socialiste grec (Pasok). Avec près de 44 % des voix, celui-ci devance largement la Nouvelle-démocratie (droite) conduite par le premier ministre sortant Costas Caramanlis. Avec près de 34 % des voix obtenues, ND perd près de 60 sièges au parlement qui en compte 300. Le Pasok s’assure une confortable majorité avec 162 sièges obtenus. (...) La droite enregistre une grande défaite et paie les désastres de sa politique néolibérale et son incapacité à faire face aux incendies qui ont cet été, une fois de plus, ravagé les alentours d’Athènes. (...) La victoire du Pasok intervient après une campagne menée plus à gauche qu’en 2004 et 2007 lorsque les socialistes ont connu deux défaites électorales successives. Il convient de noter cette évolution. Le Pasok a fait de nombreuses promesses de soutien aux bas revenus. Il a promu une politique de relance de l’économie par des politiques publiques, de refonte fiscale favorable aux classes populaires et de lutte contre la corruption dans le pays. (...) Le Parti de gauche observera avec vigilance ce que le Pasok fera réellement au pouvoir, mais se réjouit de voir la droite battue et, qui plus est, sur des idées de gauche.

Suède : ce pays n'a pas été évoqué par le candidat sortant, ce qui est curieux, parce que c'est probablement le pays européen de l'Ouest à avoir connu le plus long "règne" socialiste.





Est-ce parce que ce pays spécialisé dans le système de l'Etat providence socialiste qu'est la Suède n'a été en rien secoué par les soubresauts de la crise mondiale que le candidat de droite n'a pas jugé utile de le ranger aux côtés de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce ?


Question : quid de la crise des subprimes aux États-Unis, subprimes dont le candidat sortant était un ardent défenseur ? Quid du tsunami qui a secoué le système bancaire américain, avec les Lehmann Brothers et autres Goldmann Sachs... ?


Le résumé de tout ce qui précède ? Il est rare de voir un candidat à la présidentielle, de surcroît président sortant, manier avec autant de cynisme et d'aplomb le mensonge et l'approximation délibérée. Mais bon, on me dira que ça ne mange pas de pain, et que, dans l'adversité, tous les moyens sont bons. Tous ? Vraiment ?


Et dire que notre si énergique pourfendeur de l'immigration et de l'insécurité aurait pu vanter son si brillant bilan en la matière ! Il voudrait diviser par deux le nombre d'étrangers présents en France ? Pas d'immigrés clandestins, non, d'étrangers ! Et tout ça au nom de quelle loi mathématique établissant un quota maximal autorisé ? Et que ne l'a-t-il fait plus tôt ?


Mais le plus loufoque n'est-il pas de lire et d'entendre ceci :








Technique classique de démagogue : cette fois, il nous refait le coup du "travailler plus pour gagner plus", adapté à l'immigration : si dans un an... Et là, on se dit : "ben voyons !", "les méthodes de l'Europe n'ont pas changé...", et là on aimerait comprendre. Parce que la politique communautaire européenne repose non pas sur des méthodes mais sur des traités, que les pays sont libres de ratifier ou non. Parce qu'un traité ratifié acquiert  force de loi, voire plus. Il se trouve que divers pays de l'Union Européenne ont choisi de ne pas entrer dans l'Espace Schengen (ex. Le Royaume Uni). La France, pour sa part, fait bel et bien partie de l'espace Schengen. Donc, ou elle y reste, ou elle en sort. Par ailleurs, s'agissant de Schengen, chaque pays membre est responsable de ses propres frontières. Et sur ce point, ce qui se passe à Mayotte, en Guyane ou aux Antilles ne saurait être mis sur le dos de l'Italie, de l'Espagne ou de la Grèce. Ce serait un peu facile !

Les déclarations qui précèdent ne sont donc que démagogie et formulations creuses car vides de sens ! Cet homme sort de cinq années de présidence de la République française, et de presque autant d'années comme ministre de l'Intérieur, et il en est encore à promettre un "retenez-moi ou je fais un malheur !"

Question : mais qui diable peut encore croire aux rodomontades de ce capitaine Matamore ? 

Conclusion provisoire : on se demande toujours pourquoi le candidat sortant n'évoque jamais son si exceptionnel bilan, notamment en matière de sécurité...