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vendredi 5 mai 2017

France. Présidentielle 2017. Lettre ouverte aux étudiants de 'Science Po' §5


Dans notre série : "Mais pourquoi sont-ils, donc, si nuls ????"

Le premier sous-titre qui me vient à l'esprit serait celui-ci :


Retour sur un naufrage collectif, celui de deux professions : les journaleux et les politocrates.


Chers ami(e)s de 'Science-Po', si j'ai choisi de m'adresser préférentiellement à vous, c'est parce que je vous imagine bien scotchés en ce moment devant vos ordinateurs, téléviseurs, smartphones, tablettes, à la traque de la moindre information croustillante concernant l'actuelle campagne présidentielle, houspillés en cela par vos profs.

Le fait est que la quasi-totalité d'entre vous avez pour vocation d'occuper, demain, les plus hautes fonctions ou activités, tant dans la politique que dans les médias.

N'est-il pas vrai que pas mal de nos grands journalistes actuels sont passés par (un) (l')Institut d'Etudes Politiques ?

Précisément, voilà que, l'autre jour, nous avons assisté au sempiternel débat d'entre les deux tours de la présidentielle, et, depuis, le Landerneau bruisse de mille rumeurs, lesquelles se ramènent presque toutes au même thème : Marine Le Pen aurait complètement coulé face à son adversaire, Emmanuel Macron et, pour nous en convaincre, on nous présente la candidate comme s'étant noyée derrière un monceau de fiches, tout au contraire de son adversaire.

Prenez cette capture d'écran, prise au hasard en ligne, parmi des dizaines, voire centaines d'autres...


"Devant Le Pen, un énorme tas de fiches. Devant Macron, rien...".

Prenons un extrait de la revue de presse de Natacha Polony, sur la radio (française) Europe 1. Pour mémoire, Polony est agrégée de quelque chose..., euh..., lettres modernes ou quelque chose comme ça. C'est une personne qui passe pour quelqu'un de cultivé, dans la mesure où les 'ex-profs' ne sont pas forcément légion parmi les journalistes.

Marine Le Pen s’est ridiculisée, estime Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées ; il fallait la voir s’esclaffer, ricaner à tout propos, mais surtout, montrer son incompétence sur la plupart des sujets. Elle est brouillonne, outrancière, dans l’à-peu-près. Il est factuel, précis, analytique. Elle est agressive, il reste calme. Marine Le Pen avec son paquet de fiches, face à Emmanuel Macron qui n’en avait pas, c’était l’élève face au maître. (Europe 1, 04 mai 2017, 8h40 ).

Prenons encore le sémillant Thomas Legrand, assisté de son compère Patrick Cohen, sur la radio gouvernementale France Inter, dans son éditorial du même jour, soit au lendemain du débat Macron-Le Pen. C'est moi qui ai retranscrit l'intégralité du fichier 'audio' ; et quand je dis que je retranscris 'in extenso', cela recouvre également les hésitations, voire lapsus, de l'orateur.
Patrick Cohen : Alors, ce débat ?
Thomas Legrand : Eh bien, c’était un pugilat ; Marine Le Pen l’a voulu ainsi ; elle a donc réussi à imprimer ce climat dès le début, mais, du coup, elle n’a fait que parler pour le critiquer, le détruire, l’atomiser, d’Emmanuel Macron, de son programme, de sa personne, l’intronisant elle-même futur président, jusqu’à sa conclusion, moment solennel, statutaire s’il en est, au cours de laquelle elle n’a fait que parler d’Emmanuel Macron. Les seuls moments où la candidate a détaillé ses propres idées et semblé sur son terrain c’était sur la question de la lutte contre le terrorisme à propos de laquelle elle a pu affirmer sa fermeté avec une autorité qui plaira à ses partisans. Elle maîtrisait à ce moment-là la question quoi que l’on pense de la pertinence de ses solutions. Puis il y eut l’euro, le franc, là ce fut inintelligible ; le téléspectateur ne comprend plus rien avant de s’apercevoir que c’est la candidate elle-même qui est perdue, qui coulait. Emmanuel Macron, lui, maîtrisait ses dossiers ; il n’avait aucune note et son aisance pouvait le disputer parfois comme toujours en pareil cas avec une impression d’arrogance contre laquelle il luttait finalement assez efficacement par un ton plus didactique que donneur de leçon. 
P. C. Il y avait vraiment deux stratégies hier soir.
T. L. Oui, Emmanuel Macron voulait montrer que malgré son jeune âge il pouvait revêtir les habits du chef de l’Etat ; il ne s’est pas départi de son calme malgré la stratégie de harcèlement de Marine Le Pen. La c., le candidat de En marche avait choisi de répondre à toutes les attaques, toutes les insinuations, quitte à donner l’impression, parfois, de se laisser embarquer dans tous les chemins, sur tous les chemins qui lui étaient désignés par Marine Le Pen, mais cette stratégie de des, de défense produisait finalement un effet bénéfique pour Emmanuel Macron, puisque le débat restait de ce fait en permanence sur ses propositions, et c’est là qu’on, qu’on peut s’interroger sur la pertinence de la tactique de Marine Le Pen, son agressivité, son ironie offensive donnaient l’impression qu’elle concourait au poste de chef de l’opposition, pas à celui de présidente ; a-t-elle déjà intégré la défaite, ou alors, fait-elle l’analyse que, pour gagner, puisque nombre de Français sont en colère, et même en état de révolte contre ce qu’elle appelle le système, l’analyse,  donc, que pour gagner, il faut tout renverser et se présenter en bulldozer selon la méthode Trump ? Donald Trump a effectivement gagné comme ça en choisissant les armes du duel : marteau-pilon plutôt que fleuret, mais cette stratégie est-elle importable en France ? Ann, aux Etats-Unis, c’est Washington et le gouvernement fédéral qui sont détestés par une grande, un grand nombre d’Américains, par une grande partie d’Américains, Trump pouvait donc se permettre de ne pas respecter les codes de la bienséance washingtonienne et du débat politique classique et même de le pié, de les piétiner ; en France, ce n’est pas la même chose ; ce n’est pas l’institution du président de la République, ce n’est pas l’Etat central qui est honni, ce sont ceux qui les incarne. Dès lors, il n’est pas sûr que le style Doberman, loin du minimum de solennité, de retenue qui sied à l’idée que l’on se fait du président soit la meilleure stratégie ; l’enjeu pour Macron c’était que ceux, nombreux, qui hésitent à choisir, à le choisir, même par défaut, trouvent des arguments pour franchir le pas. Marine Le Pen les leur a sans doute fournis hier soir.

Ce qui précède est un petit extrait de l'ensemble des archives que j'ai récupérées ici ou là, après le fameux débat du mercredi 3 mai 2017.

Je reprends ce brave Alain Duhamel, ex-prof à 'Sciences Po' (n'est-ce pas ?), expliquant doctement que Marine Le Pen aurait fourni la pire prestation à laquelle, lui-même (Duhamel) aurait assisté au cours de sa longue carrière d'analyste politique.

Rien que ça !

Cela dit, maintenant que vous connaissez un peu mon style et ma manière de procéder, vous savez sans doute que je ne crois qu'à ce que j'ai vérifié moi-même.

Il se trouve que, ce débat, je ne me suis pas contenté de le suivre à la télévision, mais que je l'ai entièrement enregistré. Et comme je ne connais pas forcément le cursus des formations à 'Science Po', l'image offerte par certains de vos aînés, illustres journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, voire politologues et politocrates omniprésents dans les médias, m'incite à croire que leur formation générale laisse beaucoup à désirer.

Alors, cette histoire de fiches, derrière lesquelles Le Pen se serait noyée, son adversaire n'en ayant aucune ? Comme je dispose d'un excellent enregistreur numérique, je me suis appliqué à réaliser quelques captures d'écran.





Alors, chers amis de 'Science Po' ! Vous ne voyez pas les fiches devant Macron ? Il se trouve que moi, je les ai vues tout de suite. Il est vrai qu'elles  étaient toutes blanches, posées au-dessus d'une pochette bleue. Mais une fois que les fiches recouvraient la pochette, la table étant blanche, on avait un effet ton-sur-ton qui fait que les mal-voyants et autres aveugles n'y ont vu que du feu !!!!!!

Sur l'avant-dernière image, ci-dessus, on voit même Macron jeter un oeil sur ses fiches, ce qu'il n'a pas cessé de faire durant tout le débat.

Reprenons la toute première image, le plan zénithal (d'en haut) : je réaffiche l'image avec un grossissement.




Alors ? Verdict votre honneur ? 

Entre nous, pour ne pas voir qu'il y avait également des fiches, mais blanches, elles (!!!), devant Macron, il fallait être soit aveugle, soit stupide, soit d'une mauvaise foi crasse, voire tout ça en même temps et à des degrés divers !

Observons, en passant, que les plans de coupe étaient souvent plus serrés chez Macron, plus larges chez Le Pen ; faut-il y voir une vacherie délibérée de la part du réalisateur ? Toujours est-il que Marine Le Pen, en personne organisée, a pris le soin de ranger ses dossiers dans des pochettes de différentes couleurs, histoire de ne pas se prendre les pieds dans le tapis.

Ai-je besoin de rappeler que Marine Le Pen est avocate de formation ? Et, entre nous, chers amis de 'Science Po', avez-vous déjà assisté à une instance quelconque dans un tribunal, et n'avez-vous pas été frappé(e)s par la montagne de dossiers que transportent tant les avocats que les greffiers ?

Ce que cette séquence et l'exploitation que d'aucuns tentent d'en faire ont de révélateur ?

Nous avons là quelqu'un de foncièrement honnête, qui n'a pas cherché à masquer ses fiches, face à un acteur, qui joue un rôle minutieusement travaillé avec ses conseillers en 'com', lesquels n'ont pas manqué de repérer le décor du studio, notant que la table serait blanche.

Le fait est qu'autant Marine Le Pen est authentique, avec ses fiches qu'elle ne cherche nullement à dissimuler, autant son adversaire est avant tout un comédien désireux de se faire passer pour... (quelqu'un de talentueux, maîtrisant ses dossiers...), le tout avec l'aide de toute une camarilla de mauvais journalistes, d'escrocs et de bonimenteurs de pacotille !

Que disaient-ils déjà, nos "grands journalistes" ?

Thomas Legrand (Lepetit serait plus approprié !) :
Emmanuel Macron, lui, maîtrisait ses dossiers ; il n’avait aucune note...
Natacha Polony, notre agrégée de... je ne sais trop quoi !
Marine Le Pen avec son paquet de fiches, face à Emmanuel Macron qui n’en avait pas...
On me fera observer que Polony ne fait que tenir une revue de presse en rapportant des propos dénichés dans les journaux. Ah oui !? Et qui a compilé tous ces boniments pour en faire la synthèse, en les reproduisant bêtement et sans la moindre distance critique ? Et comment notre agrégée de je ne sais pas quoi peut-elle reprendre une bourde aussi grossière sans l'assumer elle-même ?

Vous avez compris que lorsqu'on est capable de mentir avec aplomb sur un élément aussi FACTUEL que la présence de fiches sur une table, on est absolument capable de toutes les manipulations ?

Parce que, là, on essaie de nous embobiner avec quelque chose qui s'est déroulé SOUS NOS YEUX !

Imaginez maintenant la masse de conneries, d'approximations et de mensonges que les mêmes, ou à peu près, sont capables de déblatérer à propos d'événements intervenus il y a... 75 ans, disons dans des camps, comment déjà ? d'extermination ?

By the way, soit dit en passant, ils sont morts comment, les villageois d'Oradour-sur-Glane ?

Il se trouve que, lorsqu'on étudie un phénomène historique avec la plus grande rigueur, voyez ma démonstration ci-dessus, on tombe régulièrement de sa chaise en découvrant certaines choses.

Par exemple, après une petite vingtaine d'années d'exploration des archives, j'ai découvert l'incroyable réseau d'installations industrielles souterraines réalisées par les nazis via l'exploitation de légions d'esclaves (y compris à... Auschwitz/armements, gaz de charbon liquéfié, caoutchouc synthétique), installations bâties sous terre dans le but évident de les soustraire aux bombardements alliés, toutes choses absolument et délibérément escamotées par nos "grands" historiens !

Mais je m'égare !

On nous a dit aussi que Le Pen aurait été d'une agressivité frisant la "sauvagerie" (Christiane Taubira dixit).

Et moi de penser : Ah bon !?

Et, là encore, je suis allé vérifier...

Il se trouve que Marine Le Pen est partie avec les blancs, comme on dit aux échecs, je veux dire qu'elle prenait la parole en premier, et que son adversaire devait conclure.

Et, là encore, il n'y a rien de plus probant que les faits bruts : le laïus inaugural de Le Pen dure exactement deux minutes et trois secondes.




Le moins qu'on puisse dire est que Marine Le Pen a abordé ce débat avec une grande décontraction, comme on le voit ci-dessus, alors qu'elle en a fini avec son introduction (2'03").

La suite est d'une limpidité totale : Macron va rapidement prendre de l'avance sur Le Pen, sauf un court instant (soit autour des 17 minutes d'émission), et il va conserver cette avance sur plus de la moitié du débat.

Arrêts sur images :





















Ce que l'on observe ci-dessus, c'est que durant plus de la moitié du temps [1h32'], Emmanuel Macron va afficher une notable longueur d'avance en termes de temps de parole, alors même qu'il a pris la parole en seconde position, et ce fait ne s'explique que parce que, durant les prises de parole de Le Pen, cette dernière était régulièrement interrompue par son adversaire, lequel relançait immédiatement son propre chronomètre, comme on peut le voir ci-dessous : Macron interrompt son adversaire alors même que l'on est à 9:47 (Le Pen) et 10:21 (Macron).



De fait, ce n'est qu'au moment d'aborder les questions internationales (cf. l'Europe) que l'on a vu Le Pen reprendre de l'avance au chronomètre.




Les images ne mentant pas, et le chronomètre encore moins, il est évident que l'avance prise par Macron tout au long de pas loin d'une heure et demie, ne s'explique que par son agressivité à LUI, occupé à interrompre son adversaire, et ça, c'est MATHÉMATIQUE !

Par conséquent, la thèse d'une agressivité outrancière de Marine Le Pen vis-à-vis d'Emmanuel Macron ne résiste nullement à une simple analyse des images et du chronomètre, en tout cas, en ce qui concerne plus de la moitié de l'émission !

Question : mais alors, dans ces conditions, comment nos "grands journalistes" peuvent-ils dire tout le contraire de ce qu'il s'est réellement passé ?

Réponse : parce qu'ils ont manifestement retenu les leçons autrefois prodiguées par le Docteur Goebbels ; vous savez ? le ministre de la propagande d'Adolf Hitler ! À moins qu'ils n'aient trouvé, depuis, un autre mentor, par exemple parmi les conseillers de George W. Bush, je veux parler des théoriciens des "armes de destruction massive de Saddam Hussein" !

Il faut dire que les usines à sondages nous suggèrent que le débat en question aurait été regardé par autour de seize millions de téléspectateurs. À supposer que cela soit vrai, dès lors que tout ce monde ne vote pas (cf. les téléspectateurs étrangers ou mineurs), ça nous fait énormément d'électeurs potentiels (en théorie, plus de trente millions) n'ayant pas vu l'émission !

Le fait est qu'une des fonctions de la propagande est de faire croire aux gens des choses, sans qu'ils aient l'impression d'avoir été influencés, par exemple via les sondages.

Ainsi, donc, dès la fin du débat, on bassine les gens avec des sondages insinuant que Macron l'aurait emporté haut la main.

Et c'est là qu'interviennent nos bonimenteurs de la petite et grande presse, dont on a compris qu'ils étaient aux ordres d'un "establishment" absolument hostile à Marine Le Pen ; et leur travail va consister à convaincre tous ceux qui n'ont pas vu le débat que Le Pen y avait été absolument en-dessous de tout, ce qui n'est, évidemment, pas vrai, ainsi que je pense l'avoir démontré ci-dessus, images à l'appui.

Du coup, je tiens à rassurer les aficionados de Marine Le Pen (dont je rappelle que je n'en fais pas partie, étant données mes accointances marquées très à gauche, je veux dire à la gauche de Nathalie Arthaud et de Philippe Poutou, et ce n'est pas une blague !) : leur championne a été tout à fait remarquable, ainsi que je l'explique dans une autre rubrique de ce blog.

Surtout, ne vous fiez ni aux apparences, ni, a fortiori, aux commentaires biaisés de ceux qui vont tenter de vous convaincre que le match de foot auquel vous êtes en train d'assister se déroule sur une pelouse mauve, alors que vous voyez bien qu'elle est verte ! Les boni-menteurs sont vraiment capables de tout !

Il vous reste, chers ami(e)s de Science Po, à vous forger une opinion par vous-mêmes, et je suis certain que ma petite démonstration va amener la plupart d'entre vous à considérer mon interrogation formulée plus haut : "Mais pourquoi sont-ils, donc, si nuls ?" avec plus de bienveillance !

samedi 29 avril 2017

France. Présidentielle 2017. Lettre ouverte aux étudiants de 'Science Po'. §3

Au mois de mars de chaque année, en France métropolitaine en tout cas - et à une autre date dans les départements et territoires de l'Outre-mer - une semaine de la presse est organisée dans tous les établissements scolaires intéressés. 

Citation :

Les établissements scolaires reçoivent gratuitement les titres de presse mis à disposition par les éditeurs de presse partenaires. Les journalistes se déplacent bénévolement pour participer aux conférences et aux tables rondes organisées dans les établissements scolaires.
(...) 
Pendant la Semaine de la presse et des médias dans l’École®, les établissements scolaires et les médias partenaires seront invités à organiser des portes ouvertes afin d’associer les familles plus largement à cette opération. Il s’agit ainsi de favoriser la continuité pédagogique dans et hors l’école, tout en valorisant les productions des jeunes auprès des adultes et en encourageant le dialogue intergénérationnel. (Source)

Pour ce que j'ai pu en voir sur le terrain, en collège et lycée, les élèves sont souvent invités à réaliser un journal éphémère, sous l'encadrement de professionnels censés les initier à certaines techniques de fabrication propres à la presse sur papier.

Et moi de m'étonner de voir qu'en France, l'Éducation Nationale néglige à ce point les disciplines liées à la conception et à la publication assistée(s) par ordinateur, domaines impliquant nécessairement la dactylographie, la maîtrise des logiciels de bureautique, de retouche d'images et de numérisation, ainsi que la publication assistée par ordinateur, ce dernier étant devenu un outil incontournable dès qu'il s'agit de créer un médium ou outil de communication quelconque.

Par parenthèse, j'invite ceux et celles que la chose intéresse à s'installer, un jour, dans un cybercafé, et d'y observer, par exemple, des étudiants anglosaxons occupés à saisir du texte sur un clavier...

Pourquoi ne pas le dire ? En la matière, les écoliers, lycéens et étudiants français sont des analphabètes ! Mais les plus impressionnants de tous, ce sont encore les jeunes Asiatiques, capables, sur un vulgaire clavier "Azerty" ou "Qwerty", de générer des textes en alphabet latin, voire dans leur langue originelle (japonais, coréen, chinois), l'écriture japonaise réalisant le tour de force de faire appel à au moins trois systèmes graphiques (hiragana, katakana, kanji) que ces véritables génies du clavier affichent sur l'écran d'un ordinateur en tapant à la vitesse de l'éclair !

J'ai beau être un très bon dactylographe, capable de saisir une conférence à la volée, j'avoue me sentir toujours un peu ridicule face à nos amis asiatiques.

Où je veux en venir ?

Sur l'analphabétisme dactylographique des "petits Français" et leur médiocre maîtrise des outils de la publication assistée par ordinateur.

Question : quid de la formation à la bureautique et à la P.A.O. chez nos fort(e)s en thèmes de 'Science Po' ?

Le fait est que notre sémillant "Kennedy français" est, ça tombe sous le sens, forcément entouré et assisté par plein de 'fort(e)s en thème sortis de 'Science Po'.

On parie ?

J'ai déjà eu l'occasion de vilipender le libretto contenant le programme présidentiel d'Emmanuel Macron. L'occasion m'est offerte d'y remettre une couche. Je lui avais accordé quelle note déjà ? Un sur dix ? C'est ça : 1/10 !

Le fait est que le produit fini est vraiment nul et ne donne pas du tout envie de consulter le programme. Mais peut-être est-ce fait exprès, histoire d'éviter que les gens ne cherchent à examiner les choses plus en détail. Va savoir !

Je reproduis, ci-dessous, un extrait du document signé Macron, et ma propre révision (avec justification du texte) plus bas.  



Et dire que, justifier un texte (l'aligner parfaitement des deux côtés), ça se fait en un clic de souris !

Entre nous, à qui Emmanuel Macron va-t-il jouer le grand air de la modernité et de la maîtrise des nouvelles technologies, quand on voit qu'il n'est même pas capable de superviser la conception d'un petit fascicule de rien du tout ?

Et comme, en périodes électorales, les gens ont tendance à dire à peu près tout et n'importe quoi, j'invite tout le monde à une petite confrontation entre le travail réalisé, par les concepteurs de deux plaquettes publicitaires : à gauche l'équipe Macron, à droite (cela va sans dire !), l'équipe Le Pen.














Avant d'aborder le fond des programmes, il me semble indispensable d'examiner leur forme, la qualité de la présentation, de même que, lors de concours du type "meilleur cuisinier" ou "meilleur pâtissier", le dressage et la présentation s'avèrent souvent au moins aussi importants que le test gustatif final ; en tout cas, si la chose est trop mal présentée, les examinateurs ne cherchent même pas à la goûter !

Et c'est là que j'aurais aimé voir des jeunes prétendant à exercer des fonctions politiques éminentes dans le futur, par exemple des étudiants de Science Po, nous livrer un avis, le plus objectif possible, sur les programmes des deux candidats au second tour de cette présidentielle.

By the way, soit dit en passant, avez-vous remarqué à quel point, à la télévision, par exemple, malgré la montagne d'émissions spéciales consacrées à cette présidentielle, personne, à ce jour, n'a osé venir devant les téléspectateurs, pour décortiquer devant eux les programmes, forme et fond, ainsi que je m'applique à le faire sur ce modeste blog ?

Je rappelle, notamment, qu'il m'a fallu consacrer près d'une heure à la numérotation de l'ensemble des articles du programme de notre "Kennedy français", ce qui fut loin d'être une sinécure !

Le fait est que les divers intervieweurs peuvent sans mal interpeller Marine Le Pen sur la proposition numéro 'N', ou numéro 'Z', dès lors qu'elles sont, toutes, numérotées, alors même que l'exercice, avec Macron, est tout bonnement impossible !

En ce qui concerne le fond, à savoir le contenu même des programmes, là encore, j'ai pour habitude de considérer qu'un bon candidat se doit de hiérarchiser les problèmes, en évoquant, d'abord la structure, à savoir comment il conçoit l'organisation de l'État (cf. quel Etat = quelles institutions ?), avant d'aborder des considérations conjoncturelles, sur la manière d'orienter telle ou telle intervention sur le terrain : la santé, la sécurité, l'école, etc.

Et, sur ce plan-là aussi, y a-t-il une seule personne, en France, pour oser prétendre que le programme de Macron soit plus limpide, mieux élaboré que celui de Marine Le Pen ? Et n'est-il pas évident que celle des deux candidats qui s'est efforcée de répondre à cette série de questions : d'abord 1) quel Etat ? ensuite 2) pour quoi faire ? c'est précisément Marine Le Pen, ce qui veut dire qu'indépendamment de ce qu'on pense de sa vision de la politique, objectivement parlant, elle a la présentation des choses de loin la plus méthodique et la mieux construite !

Ce qui précède me semble on ne peut plus objectif, non ?

Et que ceux et celles qui se croient capables de mieux formuler les choses essaient, donc, de me prendre en défaut en livrant une analyse plus pertinente que la mienne.

Chiche ! 

Tiens, juste pour rire : voici quelques propositions assez baroques de notre "Kennedy français", que j'ai mises en exergue...




Programme Macron :


§42 : interdiction de l'usage des téléphones portables dans l'enceinte des écoles et des collèges (vous êtes sûrs que Macron n'est pas candidat au poste de principal de collège ?)

§46 : accompagnement des élèves après l'école ; études dirigées après la classe, grâce à des bénévoles... (parce que le quasi-sûr-futur-président va aussi gérer les assocs ?) 

§51 : ouverture des bibliothèques (nationales, municipales, privées ???) en soirée... (donc, aussi maire ? Mais de quelle ville ?)

§54 : Non extension de l'interdiction du voile à l'université.  (No comment !)

J'ai aussi repéré un article prévoyant d'accorder à la police de proximité la capacité d'interdire à des individus peu recommandables l'accès à certains quartiers et zones résidentielles...

Entre nous, blague à part : vous êtes sûr(e)s qu'Emmanuel Macron a bien préparé cette élection présidentielle ? Ou pense-t-il, depuis le début, qu'il lui suffirait de se qualifier pour le second tour, face à Marine Le Pen, pour se faire élire dans un fauteuil ?