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dimanche 1 avril 2018

Syrie : quand les masques tombent 5/5


Avertissement : il y a là un article déniché le 19.05.2018 (il n'est jamais trop tard...) que je trouve bien plus instructif que ma propre prose ci-dessous, et que je vous recommande, par conséquent, si vous ne l'avez pas encore lu vous-mêmes ! (Source)

Fin de l'avertissement


Dans notre série : "De l'utilité des archives..." :


Cf. une chronique de Bernard Guetta, expert en désinformation, en poste sur la radio publique France Inter. Notre homme n'a pas dû lire beaucoup de traités de droit, ce qui l'autorise à affirmer, sans rire, qu'il n'y a pas de preuve formelle que telle attaque au gaz perpétrée en Syrie soit le fait du régime de Bachar el-Assad, mais... Et puis, les "insurgés" (sic.) ne disposent pas d'aviation !
France Inter 05.04.2017
Patrick Cohen. Ce matin, les raisons de Bachar el-Assad. 
 Bernard Guetta. Le fait est qu’il n’y a pas de preuve. Attaque au gaz chimique il y a eu. Cette attaque aérienne a frappé une zone tenue par des insurgés hostiles au régime de Bachar el-Assad. Au dernier décompte disponible, elle a causé une centaine de morts et quatre ou cinq fois plus de blessés, mais, juridiquement parlant, il n’y pas  de preuve permettant de formellement accuser le régime syrien de crime de guerre, sauf, sauf qu’aucune des composantes de l’insurrection ne dispose d’une aviation, et que quand bien même les insurgés s’en seraient-ils procuré une dans la nuit, on voit mal pourquoi ils seraient allés se frapper eux-mêmes. À défaut de preuves, c’est un lourd faisceau de présomptions qui accable l’armée de Bachar el-Assad et cela, quels que soient ses démentis et protestations indignées. 
 P.C. Mais l’intérêt du régime n’était pas de susciter contre lui un opprobre international, alors même que l’insurrection est pratiquement défaite. 
 B.G. Oui, c’est juste, Patrick ; opprobre il y  a, et c’est bien le moins, mais le fait est aussi que ce régime ne s’est jamais beaucoup soucié de son image, pour l’excellente raison qu’il n’a jamais eu à en souffrir. Ses tueries, ses bombardements incessants d’hôpitaux, d’écoles et de quartiers d’habitations, son emploi répété de l’arme chimique, l’existence de ses centres de torture, où l’on achève les prisonniers en les laissant mourir de faim et de soif, toute l’insoutenable barbarie, en un mot de ce régime sont avérés et largement documentés, mais la Russie bloque sa condamnation par le Conseil de Sécurité, et France mise à part, personne n’a jamais voulu, ne serait-ce que l’affaiblir assez pour qu’il se résolve à de vraies négociations. Entre la Russie et l’Iran qui le soutiennent de leurs interventions armées, et les Etats-Unis, qui se refusent à intervenir au Proche-Orient quand il le faudrait, après l’avoir fait quand il n’aurait pas fallu, Bachar el-Assad se sent libre de passer tous les seuils de l’innommable et ce n’est pas gratuitement qu’il vient de récidiver. La Russie, le pays qui lui a sauvé la mise en écrasant Alep voudrait maintenant obtenir de lui les quelques concessions [emphase via une variation du timbre de la voix] minimales qui permettraient à Vladimir Poutine de se retirer en disant avoir favorisé la conclusion d’un règlement politique. Or cela, Bachar el-Assad s’y refuse, de crainte que la moindre ouverture ne signifie aujourd’hui la fin de son régime. Pour le boucher de Damas, il est donc impératif que l’insurrection soit totalement défaite et non pas largement, et un crime de la taille de celui qui a été commis hier peut y contribuer. Il y a une rationalité dans cette abomination, mais Bachar el-Assad joue gros, puisque l’Administration Tr, Trump qui se disait prête, il y a moins d’une semaine, à accepter son maintien au pouvoir, a spectaculairement haussé le ton contre lui, que les Turcs pressent maintenant leurs amis russes de réagir, et qu’un embarras voire une irritation paraissaient hier perceptibles  à Moscou, même si les militaires s’y emploient ce matin à dédouaner leur allié. Peut-être, peut-être seulement était-ce le crime de trop pour Damas. On verra, mais il y a comme un flottement, qui n’est pas bon signe pour ce régime d’assassins. 
 P.C. Bernard Guetta, merci beaucoup… 

Cf. un article paru sur nouvelobs.com :

(...) Il est peu probable que ce soient les rebelles qui aient répandu les gaz... 
Ces témoignages dessinent un scénario très différent de celui qu’avancent Barack Obama ou François Hollande. En résumé, l’Arabie saoudite aurait fourni des armes chimiques à des gens d’Al-Nosra. Des rebelles auraient tenté de les utiliser et seraient morts à la suite d’une erreur de manipulation. Le gaz aurait tué des milliers d’habitants. 
Le problème, c’est que les sources citées sont faibles, imprécises, anonymes. Et que cette thèse de « l’accident » (quel type d’accident, d’ailleurs ?) ne colle pas du tout avec la description de l’attaque, telle qu’elle a été faite par les témoins de la Ghouta. De nombreux tirs ont été lancés, avec des obus, dans des directions différentes, des quartiers différents.(...)
La carte des frappes chimiques du 21 août 2013 - Maison blanche 
Il s’agissait visiblement d’une attaque coordonnée et ciblée. Pas d’une bombonne de produit chimique qui tombe d’un camion. Les témoignages parlent de plusieurs roquettes et de missiles, tirés depuis des territoires contrôlés par l’armée syrienne, en direction de la Ghouta est et de la Ghouta ouest.

Il faut dire que de nombreuses voix se laissaient déjà entendre, suggérant l'utilisation d'armes chimiques par "tous les belligérants", "rebelles" inclus... 
Et puis, il y eut l'attaque chimique de Lattaquié...



Comme le relataient des témoins intervenant sur un site allemand (ci-dessus), certains habitants disaient avoir reconnu sur les images (des sujets gazés) certains enfants de leur entourage, qui avaient été précédemment enlevés (vivants) par les terroristes ("die zuvor von den Terroristen lebend entführt wurden...").

Comme chacun peut s'en souvenir, les inspecteurs de l'ONU se préparent à débarquer en Syrie, lorsque intervient l'attaque au gaz de la Ghouta (2013), et là, branle-bas de combat, Hollande va frapper !





Mais voilà que Barack Obama fait volte-face, visiblement informé d'une possible "embrouille" par ses services secrets.

Qu'à cela ne tienne, à l'instar de Bernard Guetta, d'autres "experts" n'en démordent pas : les attaques au gaz, c'est Bachar el-Assad ! Lisez l'éditorial d'Alexandra Schwartzbrod dans Libération (quotidien français), après une nième attaque au gaz...
Par parenthèse, les lecteurs assidus (j'en fis partie autrefois) de Libération auront pu constater que Mme Schwartzbrod se soucie bien plus de la santé des petits Syriens que de celle des petits Palestiniens, mais c'est un autre sujet sur lequel nous reviendrons tantôt.

Elle évoque des photos... insoutenables... intolérables..., à l'instar de celle ornant la couverture de Libération ce jour-là.
Une photo dont tout photographe un peu expérimenté ne peut que se méfier. Pour ma part, j'ai quelques raisons de penser qu'il s'agit d'un "fake", en tout cas d'un montage...

De deux choses l'une : les enfants sont morts ou ils sont vivants.

1. ils sont morts ? 

Les attitudes des corps laissent à penser à des sujets figés dans cette position lorsque la mort est intervenue, ce qui devrait exclure toute manipulation ou tout déplacement des corps. Dans ce cas, qu'on m'explique comment ils ont pu mourir  là, entassés, tous ensemble, dans ces positions, alors qu'ils étaient censés dormir sur des lits, donc, pas forcément au même endroit. Le fait est que la disposition des corps n'avait qu'un but : rendre l'image la plus spectaculaire possible, ce qui me rend extrêmement suspicieux. De toute façon, il va sans dire que le photographe avait besoin de faire tenir tout le monde dans le cadre de la photo !!!

Et puis, il y a ces corps dénudés. On nous dit que des Soukhoï 22 auraient largué des missiles à gaz... qui n'auraient tué qu'une centaine de personnes, ce qui est difficile à croire (mais j'ai déjà évoqué la question dans un autre "post" sur ce blog). Et cela se serait passé au petit matin... Et c'est là qu'on aurait aimé connaître la température ambiante sur site, pour comprendre pourquoi les enfants dormaient à moitié nus... Parce que, s'ils ne dormaient pas à moitié nus, c'est qu'ils auront été déshabillés, pour les besoins de la photo...

Par ailleurs, comment expliquer l'absence d'adultes sur l'image ? Ces enfants n'auraient pas eu de parents ? Et a-t-on voulu nous faire croire que les gaz avaient tué les enfants, mais pas les parents ?

2. ils sont vivants et prennent la pose ?

Franchement, on a du mal à le croire, mais l'expérience accumulée tout au long de l'histoire nous montre que les experts en désinformation sont capables de tout. Voyez le faux charnier de Timisoara, ou la fausse invasion de Tripoli par le CNT libyen, filmée - on le sait maintenant - par Al Jazeera depuis des décors reproduisant des quartiers de Tripoli et installés quelque part, au Qatar !

Et aussi immonde que la chose paraisse, on ne peut pas exclure que les partisans d'une intervention armée contre Bachar el-Assad aient été en mesure de monter toutes les machinations. Bref, on parie combien que la photo de Libération est un "fake" ?

Comme celle qui suit : deux femmes qu'on dit avoir été blessées par les sbires de Bachar el-Assad. Et, déjà à l'époque, j'avais démontré, à l'aide d'une petite souris d'ordinateur, que le liquide rouge avait été simplement versé sur les visages : du maquillage banal et grossier... 


De même que j'avais été intrigué par les pleurs sans larmes de ce pseudo-médecin syrien, après un xième gazage qui avait tout l'air du "fake". 


Mais depuis, nous savons (le monde entier sait désormais) que les pseudo-rebelles syriens disposaient de lanceurs susceptibles de transporter des armes chimiques, dès lors que les laboratoires ont été mis à jour par l'armée régulière syrienne. Et nos pseudo-rebelles étaient d'autant plus enclins à gazer des populations civiles, en Syrie, qu'eux-mêmes étaient majoritairement étrangers à ce pays !

Le fait est que d'aucuns ne se sont pas privés de marteler leur intention de s'immiscer activement dans la boucherie syrienne, toutes personnes qui vont devoir se préparer à comparaître tantôt devant la Cour Pénale Internationale, à l'instar du mercenaire en chemisier blanc décoleté photographié ci-dessous.










Moralité : si moi, petit blogueur, j'ai été en mesure de récupérer l'une ou l'autre image démontrant que, dès 2013, les "rebelles" syriens détenaient des lanceurs de bonbonnes de gaz et ne se privaient pas de le claironner en ligne sur leurs sites de propagande, on voit mal comment un certain nombre de "responsables" politiques, les François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Jean-Yves Le Drian, Laurent Fabius, Manuel Valls, etc., ont pu ignorer ce fait.

Il s'ensuit qu'en livrant des armes à des groupes dont on savait qu'ils étaient capables de balancer des bombes chimiques sur des populations civiles, les "responsables" sus-mentionnés ne pouvaient pas ignorer avec qui ils fricotaient, se rendant, par là-même, complices de criminels de haut vol, qui ont leur place toute désignée devant la C.P.I.

Par parenthèse, l'immunité pénale de François Hollande a pris fin au lendemain du centième jour suivant son départ du palais de l'Élysée...









mardi 27 mars 2018

Affaire Skripal : retour sur une bien étrange pantalonnade


Nouvelle mise à jour du 17.05.2018


Le BND (Bundesnachrichtendienst, office central chargé de la sécurité du pays à l'instar d'organismes du type CIA/KGB...) s'est procuré des échantillons du Novitchok dès les années 90. (Source)
Dans les années 90, un transfuge des services secrets soviétiques a rapporté en Allemagne un échantillon de Novitchok, l'épisode plongeant le gouvernement Kohl dans le plus grand embarras. (Source)


Texte daté du 27.03.2018, mis à jour le 06.04.2018 (voir en fin d'article)

Vous connaissez la nouvelle ? Les Etats-Unis vont procéder à la plus importante expulsion de diplomates russes de l'histoire, soit plus de diplomates russes expulsés d'un seul coup que de diplomates soviétiques au temps de ladite "guerre froide", et ce, alors même que les faits incriminés ne concernent en rien les Etats-Unis ! Et voilà les comparses (surtout de l'OTAN !) qui se mettent au garde-à-vous... Et là, quiconque a un peu, voire beaucoup plus de trente ans, donc est né avant l'effondrement du Pacte de Varsovie, ne peut que s'écrier : "Ma parole, ils sont devenus fous !".

Y compris Angela Merkel, la seule, parmi les dirigeants occidentaux, qui jouisse d'une forte culture scientifique ! Car Merkel est une physicienne - qui ne vit, par parenthèse, qu'avec des scientifiques de haut rang : son ex, M. Merkel, est physicien ou chimiste ; son actuel conjoint, M. J. Sauer, est chimiste ou physicien.

Donc, cette dame connaît la chanson ! Cela dit, depuis qu'elle fait de la politique, s'éloignant ainsi de ses laboratoires, je me demande si la mère Merkel a encore le temps de consulter des travaux et autres thèses scientifiques voire si elle serait encore capable de résoudre un petit exercice de physique ou de chimie de niveau BAC (en Allemand : Matura ou Abitur.) !

Tiens, par parenthèse, avez-vous entendu (radio-télé) ou lu une seule interview d'un expert (docteur ès Sciences, ingénieur chimiste...) concernant cette affaire Skripal ? Et ne trouvez-vous pas étrange le silence radio des gens qui savent ? Je veux parler, pour la France, du CNRS, de l'Ecole Supérieure de Chimie, qui hébergea longtemps feu le professeur et prix Nobel Pierre-Gilles de Gennes, de l'Ecole Normale Supérieure... pour n'évoquer que ces instutitions-là.

Des tombereaux de commentaires dans la presse, écrite, audiovisuelle, et pas le moindre expert venant expliquer ce qui a pu se produire.

Vous voulez savoir pourquoi notre grande presse zappe les experts ?

Parce que, dans leur écrasante majorité, les experts savent que la probabilité que les Russes  - des espions bien maladroits et incompétents - aient empoisonné Skripal et sa fille est à peu près nulle. Disons extrêmement faible ou, pour adopter un ton plus neutre, que n'importe quel pays disposant d'importants laboratoires de recherche aurait pu faire le coup.

Et voilà comment, fort de ma petite culture scientifique (quelques années passées à l'ULP, Université Louis Pasteur, à Strasbourg), j'ai eu comme une envie de me livrer à une petite revue de presse (en ligne ! je ne lis plus les journaux du commerce depuis la boucherie de l'Otan en Libye.).

Cela dit, n'importe quel élève à partir de la Seconde n'ayant pas séché ses cours de chimie au lycée sait ce que c'est que la synthèse chimique.

Prenez un sirop au goût de fraise, ou un yaourt aromatisé à la framboise. On parie combien qu'ils ne contiennent pas une molécule de vraie fraise ni de vraie framboise, mais simplement une sorte de succédané de la substance naturelle, que l'on s'est contenté de synthétiser en laboratoire ?

C'est sur le même principe que l'industrie chimique produit de l'acrylique imitant la laine, ou du skaï imitant le cuir...

Question : comment les Britanniques ont-ils cru pouvoir pointer le doigt sur les Russes sans connaître la nature du produit toxique incriminé ?

Affirmer : "c'est tel produit", suppose que l'on dispose du produit dans une base de données, non ? Ou alors, je n'ai pas bien suivi les cours de chimie à la FAC !

Petit quiz à l'attention de nos élèves de Seconde : tout bon lycéen connaît le groupe méthyle : CH3 (un atome de carbone et trois atomes d'hydrogène) ; il y a aussi le fameux groupe hydroxyle : OH ;  et on peut faire beaucoup plus compliqué, comme ci-dessous, par exemple, pour produire de l'aspirine :



Vous avez compris que quiconque connaît la formule de l'aspirine est théoriquement en mesure de la synthétiser ?

D'où une nouvelle question : comment les Britanniques ont-ils pu identifier une substance toxique - et être si péremptoires sur son origine russe - qui n'était pas connue d'eux ?

Réponse : pour dire la vérité, les Britanniques connaissaient parfaitement la substance en question, et pour cause !!!!

Et pour répondre à la question : "Mais quelle est l'opinion des experts sur l'affaire Skripal ?", je me suis, donc, livré à une petite revue de presse sur le réseau mondial. Pour être honnête, on ne trouve quasiment rien de consistant, hormis les vasouillardises de la presse "standard". Or, moi, je cherchais du consistant, provenant de scientifiques patentés.

N-2-diethyl-amino-methyl-aceto-amido-methyl-phosphoro-fluoridate ; ça se lit (la formule chimique) comme l'hébreu ou l'arabe, de droite à gauche ; ce serait la dénomination du fameux produit ayant servi à l'attentat contre Skripal et sa fille. Un produit hyper-sophistiqué, à la formule étrangement simple ! Où l'on retrouve le fameux groupe méthyl (deux fois), mais pas le groupe hydroxyle, lequel sert souvent à assurer les liaisons entre atomes ou entre molécules, comme ci-dessous, avec la formation d'un dipeptide à partir de deux acides aminés.



Extrait d'une des rares interviewes intéressantes disponibles en ligne :

"Les Britanniques ont pu empoisonner Skripal » Interview de RIA Novosti avec le professeur Léonid Rink."

— Les médias occidentaux désignent le chimiste Vil Marzayanov, qui a immigré aux États-Unis, comme le concepteur de cette arme. A-t-il participé à sa mise au point ?— Non, et, d’ailleurs, lui même l’écrit en toute honnêteté. Il était juste chromatographiste (chimiste qui s’occupe de la séparation et de l’analyse de différents mélanges – NDLR). Il n’avait même rien à voir avec les travaux analytiques dans ce domaine. Mais il dirigeait le service de lutte contre les services de renseignements techniques étrangers, il protégeait nos études, et c’est pour cela qu’il avait tous les accès. Il ne participait pas aux discussions sur les systèmes en projet, et n’avait rien à voir avec leur conception. Malgré tout, dans la mesure où les scientifiques parlent de tout entre eux, il était au courant.
Mirzayanov était le directeur scientifique de certains de nos chromatographistes à Chikhany, c’est pourquoi il venait parfois chez nous à la maison, nous faisions du ski ensemble et nous nous sommes liés d’amitié. Qu’on l’ait laissé sortir du pays et qu’il ait alors commencé à divulguer les secrets qu’il connaissait, c’est la faute de ceux qui l’ont laissé partir.
— Le gouvernement britannique accuse la Russie…— La Russie n’a aucun mobile, c’est évident. D’une part, monsieur Skripal a été littéralement “essoré” par les deux parties, c’est-à-dire qu’il a livré aux Russes tous ses contacts anglais, et aux Anglais tout ce qu’il savait en URSS. Il ne présentait aucun intérêt pour Moscou. D’autre part, c’est un moment vraiment très malvenu pour la Russie. À quelques jours des élections, et peu avant le Championnat du monde de football.
De plus, étant donné que tous les acteurs de cet incident sont encore en vie, il est difficile de croire que les Russes sont impliqués : une telle incompétence de la part des prétendus agents est tout simplement risible et inacceptable. Et, le plus important, même le plus incompétent des agents russes n’ira pas utiliser le seul poison d’origine russe avec un nom russe, de surcroit. Il y a plein d’autres produits bien plus adaptés pour ça. Tirer sur un homme inutile avec une fusée surpuissante, et en plus le rater, c’est le summum de la bêtise. (...) 
— Est-il possible d’identifier de quel produit il s’agit ?— Bien sûr, tout peut être identifié. Et il est absolument certain que ce genre de spécialistes existe en Grande-Bretagne. Ce sont justement eux, selon moi, qui auraient pu traiter les affaires de Skripal et de sa fille. 
Ou bien certaines choses au cimetière. Naturellement, on devait savoir là-bas que ces jours-ci Skripal irait au cimetière. Cela aurait facilement pu être fait par les Britanniques eux-mêmes. 
— Ont-ils accès à cette technologie ?— Évidemment. Elle est facilement accessible à des professionnels ! Pour n’importe quel pays qui possède des armes de destruction massive, pour la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Chine et tous les pays développés qui ont un minimum de “chimie”, créer une telle arme ne pose aucun problème ! Pourquoi les Britanniques ne donnent-ils pas un échantillon à Moscou ? Parce que malgré tous les efforts des spécialistes, la technologie sera toujours un peu différente. C’est une sorte de “signature”. On verra tout de suite qu’il ne s’agit pas de technologie russe. Certes, les taux de concentration des composants peuvent être extrêmement faibles et les composants légers, qui sont nombreux, se sont probablement déjà volatilisés. Ils ne pouvaient pas connaître toutes les finesses du système, la teneur de nombreux composants. 
Cela même Vil Mirzayanov ne pouvait pas le savoir. C’est pour cela qu’un échantillon de Salisbury – c’est comme une empreinte digitale pour un criminaliste. On peut tout de suite dire que ça n’a pas été “cuisiné” en Russie. 
— Pourquoi les Britanniques ne donnent-ils pas un échantillon à Moscou ? Parce que malgré tous les efforts des spécialistes, la technologie sera toujours un peu différente. 
Pour le moment, tout le monde est en vie. Cela veut dire que soit ce n’est pas notre système, soit il a été mal préparé ou sa mise en application bâclée. Ou alors, les Anglais ont utilisé un antidote juste après l’empoisonnement, mais pour cela, il fallait savoir exactement avec quoi on empoisonne. (...)
— Si cette technologie est maintenant publique, pourquoi Londres a-t-il eu besoin d’affirmer publiquement qu’il s’agit précisément du “Novitchok” ?Parce qu’à lui seul, ce nom mène à la Russie, plus exactement à l’URSS. Pour un spécialiste, l’implication de Moscou sur cette base est absurde, mais cela peut avoir un impact sur l’habitant occidental moyen, et c’est le but. (Source)

Mise à jour au 06.04.2018

Lecture 01 (notamment pour le courrier des lecteurs, plutôt gratiné : Skripal détenait des animaux de compagnie, que les enquêteurs n'ont pas vus!!!!!!)
"Cats have amazing recovery and bounce back abilities, and if it is breathing it has a chance to live. Ask any vet experienced in treating cats.The first vet I took my cat to would not even treat it, said there ws no hope. The second vet I took it to, liked cats, treated it and saved its life and the cat is still strong and healthy today.The UK authorities had no right to euthanise a pet cat . This Scripal case is becoming more and more odious by the day."
Lecture 02 (de quoi inciter bien des dirigeants occidentaux à se faire hara-kiri, de honte... Wait and see!!!)

Lecture 03

Lecture 04

Lecture 05