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mercredi 11 mars 2020

Gangs urbains et délinquance en culottes courtes : un cancer africain #4.2


Épisode §4.2. Monoparentalité pathologique

Petit retour en arrière. On les appelle des "familles monoparentales" ; autant dire que, dans l'immense majorité des cas, le chef de famille est une femme. C'est ce qui explique que les reportages ne vous présenteront jamais le moindre père de famille !


 











 

Ce que l'on observe également c'est que ces mères sont rarement, autant dire jamais, des médecins, enseignantes, aide-soignantes, infirmières, secrétaires, fleuristes, guides touristiques..., bref, détentrices d'un diplôme et en état d'exercer un métier, voire une activité artisanale ou commerciale ; ne parlons même pas de l'absence de maîtrise de la langue du pays d'accueil. Comme on peut le voir plus haut, dans le cadre d'un reportage télévisé, il faut souvent sous-titrer leur discours.

Reprenons l'exemple des mères somaliennes de la banlieue de Londres tel que rapporté par le Guardian.

Question : comment expliquer que l'on retrouve à Londres autant de mères seules originaires d'un pays aussi pauvre que la Somalie ?

Rappel :
Sadia Ali, trésorière du Forum somalien d'Islington et fondatrice de 'Minority Matters' a déclaré que « Des centaines de jeunes ont été envoyés en Somalie, au Somaliland et au Kenya ; certains jeunes se sont installés dans des zones rurales. Les parents sentent qu'ils n'ont pas le choix s'ils veulent que leurs enfants soient en sécurité. »

Ali, une mère de sept enfants, a envoyé son fils de 15 ans en Somalie pour le protéger des gangs et a déclaré que beaucoup de ses amis ont maintenant des enfants sur deux continents. Un autre fils de 15 ans a récemment été envoyé en Somalie après que son ami a été poignardé à mort à Islington, lui-même s'étant entendu dire : "tu es le prochain sur la liste !".
Pour mémoire, Londres est une des villes les plus chères d'Europe, voire du monde. Dans ces conditions, comment expliquer l'arrivée massive, dans une ville aussi chère, de familles monoparentales somaliennes peu instruites, ne maîtrisant pas la langue anglaise, et forcément pauvres ?

"Mère de sept enfants" signifie qu'ils sont au moins huit dans le logement. Et quand on sait que plus un appartement est vaste, plus le loyer en est élevé, et on est à Londres ! Du coup, on s'interroge : comment ces femmes illettrées, voire analphabètes, s'y prennent-elles pour régler leur loyer et faire vivre leur famille ? 

Questions subsidiaires : mère de sept enfants, et avec combien de pères (différents) ? Y a-t-il un seul sociologue qui ignore le sort de la majorité de ces familles dirigées par des mères sans diplôme qui s'avèrent presque toujours incapables d'assumer les obligations d'un chef de famille ?

Ebony est le magazine de référence de la bourgeoisie noire des États-Unis. J'y découvre, un jour, un édifiant reportage, dans le genre "déjà vu mille fois !", concernant une épidémie de rixes meurtrières frappant des ressortissants du Cap-Vert basés à... Boston, dans le Massachusetts.

Par parenthèse, le Cap-Vert est un archipel anciennement colonisé par le Portugal. On n'y parle donc pas l'anglais, mais le portugais.

"Weeping for their sons..." (elles pleurent leurs enfants disparus) décrit la descente aux enfers de mères célibataires cap-verdiennes ayant perdu un voire plusieurs de leurs rejetons mâles dans le cadre de règlements de comptes entre bandes rivales provenant de l'ancienne colonie portugaise.






Deux de ses fils et trois de ses neveux sont morts, victimes de compatriotes originaires du Cap-Vert. 

"Je n'ai pas fait de longues études ; je me suis mariée à dix-sept ans et ai rapidement eu mon premier enfant. Deux de mes fils ont été tués. Maintenant, je retourne à l'école chaque jour...".

Dix-sept ans, pas d'études, mariage, premier enfant, nombreuse marmaille..., et là, on se dit : "Ben voyons !"

La Cap-verdienne qui parle a une soeur, elle aussi installée à Boston, elle aussi ayant perdu plusieurs de ses enfants à la suite de règlements de comptes.

Le reportage d'Ebony ne nous dit pas comment s'est constituée cette colonie cap-verdienne dans le lointain Massachusetts, ni où sont passés les pères de tous ces adolescents tués.

La sagesse populaire nous dit que les mêmes causes génèrent les mêmes effets. D'où l'impression de déjà vu en matière de délinquance, voire de criminalité de bandes issues de l'immigration (1), à dire vrai, de bandes de jeunes issus de familles monoparentales dirigées par des paysannes peu instruites, dont on se demande toujours comment elles ont atterri à cet endroit.

Quand on sait que Paris se dépeuple chaque année, des familles relevant desdites "classes moyennes" trouvant la vie parisienne de plus en plus chère, on se demande par quel sortilège des femmes seules, venues du Tiers-monde, notamment d'Afrique, se voient installées dans les logements abandonnés par les populations évoquées plus haut.

Il se trouve que l'exode rural est un phénomène parfaitement documenté du côté des sociologues et des démographes. Tout ce petit monde sait pertinemment que ça ne marche pas, que c'est parmi les rejetons de ces populations paysannes quittant leurs villages pour s'entasser dans des bidonvilles, puis les bidonvilles du Tiers-monde pour les grandes villes des pays industrialisés, que l'on retrouve les plus forts taux d'échec scolaire et de délinquance, le tout conduisant à la ghettoïsation des quartiers dans lesquels ces populations sont entassées.

On sait que ça ne marche pas, et pourtant, on continue de faire comme si de rien n'était !

Du coup, on imagine sans mal l'avenir des rejetons de la cohorte de ceux qu'on appelle pudiquement des "migrants", qu'il faudrait nommer des clandestins amenés vers l'Europe par des maffias spécialisées dans le trafic de chair humaine, et qui débarquent maintenant par pirogues entières ou sur des boudins gonflables via l'Espagne, l'Italie ou la Grèce.

Imaginons un peu le sort, dans une petite vingtaine d'années, des enfants que ces "migrants" amenés en Europe par des trafiquants d'esclaves ne vont pas manquer de générer, étant entendu que les chiens ne font pas de chats, et que les élèves ont toujours vocation à dépasser leurs maîtres ! 

Vous avez dit "gouverner c'est prévoir ?".






Liens : 01 - 02 (cf. article à partir de la page 124)


(1) Immigration est un terme qui devrait être banni du discours de tout sociologue qui se respecte, dans la mesure où il ne veut pas dire grand chose, agrémentant systématiquement le discours euphémistique de quelques démagogues au lexique bien pauvre (cf. Marine Le Pen). Par parenthèse, dans toutes les universités françaises, au CNRS, à l'Éducation Nationale, dans le domaine hospitalier, chez Microsoft, à la NASA... on croise moult sujets "issus de l'immigration", titulaires de diplômes de l'Enseignement supérieur, et qui ne présentent aucun problème d'intégration. (N.B.: 12000 étudiants et chercheurs de 140 nationalités différentes, soit la plus grosse concentration de nationalités dans le monde, hormis l'ONU ! Source)


lundi 10 février 2020

Gangs urbains et délinquance en culottes courtes : un cancer africain #3


Épisode §3. Après une petite inspection de mes archives...


Avertissement

Ce qui suit est la reproduction d'articles initialement publiés sur un des mes nombreux blogs, celui-là entièrement consacré à la politique de la ville, notamment en matière d'éducation. Par parenthèse, fort d'une longue pratique de la remise à niveau, j'ai eu, souvent, l'occasion d'interpeler (presque toujours) des maires et un ministre de l'Éducation Nationale (Gilles de Robien). Si le ministre De Robien a eu la courtoisie de me gratifier d'un long accusé de réception (deux pages bien tassées), rares sont les maires qui ont daigné se préoccuper des questions de réussite scolaire sur lesquelles j'entendais attirer leur attention. Ce fut particulièrement le cas lors de l'été 2005, qui me vit adresser des courriers à la totalité des maires de la Seine-Saint-Denis (c'est simple : j'ai encore les adresses dans un vieux cahier de brouillon), moyennant ZÉRO réponse de leur part. Et après l'été, il y eut l'automne 2005... ! Mais je pourrais également vous raconter (je le ferai certainement, un jour), mon entrevue avec un des adjoints au maire de Villiers-le-Bel (vacances de Pâques, 1994) pour lui parler d'échec scolaire et de remise à niveau ; 1994, soit treize années avant 2007 !

Fin de l'avertissement



Articles publiés une première fois sur l'Internet autour de 2006.
 
Les textes qui suivent (enrichis de l'une ou l'autre illustration plus récente) figurent parmi la masse de documents adressés par mes soins (sur papier d'abord, sur CD-ROM ensuite), entre 1994 et 2005, aux principaux partis et représentants de la classe politique de France et de Navarre, voire au-delà des frontières.
  • Nés en France 
Montreuil-sous-Bois (93), un jour de mars (2005), 13 heures. Je déambule dans les allées de l'hypermarché du centre commercial lorsqu'une jeune fille noire, aperçue dans le magasin deux minutes plus tôt, fonce littéralement dans ma direction et me demande, d'une petite voix : Monsieur, vous pourriez me prêter deux euros ?

Sur le moment, je suis un peu surpris, puis je me tourne vers une plaque vitrée toute proche, pour m'assurer que je n'ai aucune auréole au-dessus de la tête, des fois que le Saint-Esprit aurait décidé de me faire une petite visitation… Pas d'auréole au-dessus de la tête. Pourtant, il a bien fallu que quelque chose incite cette fille à jeter son dévolu sur moi ! Entre temps, j'ai pris mon porte-monnaie, mais il ne contient que des billets. "Désolé !", fais-je.

Elle tourne les talons, lorsque je me ravise :

- Tout à l'heure, lorsque je passerai à la caisse, je te ferai signe et tu récupèreras la monnaie.

On se retrouve à la caisse ; j'ai dû lui "prêter" quatre ou cinq euros. Et j'en ai profité pour prendre des nouvelles de la famille. Son lycée se trouve à Pantin.

– Et qu'est-ce que tu fais à Montreuil à 13 heures, si loin de ton lycée ?

Elle bredouille une raison quelconque ; elle serait venue avec une copine…, bref, ça sent l'école buissonnière à plein nez ! Née en France ; les parents viennent du Sénégal. J'imagine le panorama : père ouvrier, peut-être au chômage ou à la retraite, une ou deux épouses, petit appartement, nombreuse marmaille…

– Et c'est pourquoi, les deux euros ?

Elle me dit que le lycée organise une sortie, et qu'il y a une participation de deux euros par élève. Mais la raison est peut-être ailleurs : dans ce temple de la consommation, elle veut peut-être tout simplement s'offrir une babiole. Quelque part, je me dis qu'il vaut mieux que je lui file un peu d'argent, plutôt que de la voir quitter le centre commercial entre deux policiers.

Ce que cette histoire m'inspire ?

La même impression bizarre ressentie après les agressions récentes de jeunes lycéens parisiens par des loubards venus de la banlieue, pour "casser du blanc", aux dires de certains commentateurs. Ceux-là oublient les coups de couteau échangés entre jeunes de même origine, je pense à l'Euromarché de Sartrouville, et à son vigile (1993 ?) maghrébin, meurtrier d'un autre jeune maghrébin, venu le provoquer sur son lieu de travail (il faut dire que les jeunes des cités, qui se font enrôler comme vigiles, gardiens, "flics", passent automatiquement pour des lavettes, des vendus… aux yeux de leurs congénères), ou encore à ce train de banlieue investi par deux bandes rivales ; il y a eu un mort, gorge tranchée, qui devait s'appeler Coulibaly… ou Diallo, le porteur du poignard s'appelant Diallo… ou Coulibaly (l'un des deux s'appelait bien Coulibaly, l'autre Diallo !) ! Le fait est que, dans le Sahel africain, Coulibaly et Diallo, c'est comme Dupont et Durand, Schmidt et Meier, Ping et Ming, Malinowski et Poniatowski, Karpov et Liadov ! Mais quand un Africain égorge un cousin à 6000 km de leur pays d'origine, nos pourfendeurs de racisme anti-blanc sont aux abonnés absents !

Le problème de la gamine évoquée plus haut n'est pas d'être noire, jaune ou verte, mais d'être pauvre, à une époque où les jeunes de son âge se baladent avec des centaines d'euros d'équipement électronique sur eux (baladeur MP3, téléphone portable dernier cri…). Cette jeune fille m'a "emprunté" quelques euros, mais peut-être que si j'avais été un gamin de son quartier, elle m'aurait menacé d'un rasoir, pour que je lui offre mon argent de poche, mon baladeur, téléphone portable…

Ah, j'oubliais : je lui ai demandé ce qu'elle faisait au lycée.

– Un CAP de coiffure, a-t-elle répondu.
 

– Ben voyons !, me suis-je dit intérieurement.

Des jeunes, nés en France, ayant la nationalité française, échouent au collège et se retrouvent relégués aussi bas, dans l'échelle sociale, que l'étaient leurs parents, comme si le sous-développement du pays d'origine les suivait partout et leur collait à la peau. Il est beau, l'ascenseur social !

Á ce propos, je suis tombé, un jour, sur la "bio" qui suit (extrait du magazine étudiant Campus Mag) :

(…) J'avais quelques projets, envie de faire de longues études, de passer un bac littéraire. Quand je me suis retrouvée dans un lycée professionnel à passer un BEP comptabilité-secrétariat, ça a été une grosse déception. Je n'avais pas envie de reproduire la vie de mes parents. J'envisageais autre chose…

Programmés pour atterrir en CAP, BEP... (1), tel est , semble-t-il, le lot des jeunes "issus de l'immigration". À ce propos, voici le genre de papiers auquel on a régulièrement droit dans la presse : "Immigration : le cri d'alarme des maires..." et "Les enfants de l'immigration en déshérence", série de Christine Clerc dans Le Figaro (4-5 novembre 2002). (2)

Excellent travail journalistique de Christine Clerc, mais c'est dans l'analyse que les choses se gâtent : Mme Clerc n'est ni sociologue, ni anthropologue, ni familiarisée avec ces populations qu'elle a fréquentées une fois, pour les besoins de son reportage, avant de passer à autre chose !

Car si elle avait été un peu plus familiarisée avec cette question, elle aurait soigneusement évité de recourir à ce souverain poncif qu'est le vocable "immigration", pour ne pas tomber dans la facilité. Ces gens dont elle décrit l'errance, ce ne sont pas des immigrés, ce sont, avant tout, des paysans déracinés !

Madame Clerc ne doit pas souvent regarder les magazines sportifs à la télévision, notamment les émissions consacrées au football, car, sinon, elle constaterait combien est forte la proportion des Africains au sein des équipes françaises, voire européennes : Eto'o à Barcelone (meilleur buteur), Drogba à Chelsea, Cissé à Liverpool, et j'en passe. En France, il y a les Benjani, Essien, Camara, Luyindula, Ndiaye, Niang…; il n'y a pas une équipe de Ligue 1 ou 2 qui ne s'appuie sur un fort contingent de joueurs africains. L'explication est fort simple : un meilleur rapport qualité-prix. En clair, à valeur égale, le footballeur africain est bien moins coûteux à l'achat (!) que son compère européen : Makelele se plaint de ne pas être payé à sa juste valeur par le Real Madrid ; il s'en va à Chelsea, qui devient champion d'Angleterre, tandis que le Real boit la tasse !

Bref, dès lors qu'ils sont utilisés dans ce qu'ils savent faire le mieux, en l'occurrence, le sport, et pas que le sport (cf. l'Éducation nationale, le CNRS, etc.), les Africains montrent qu'ils s'intègrent très bien dans leur pays d'accueil (3). Les articles du Figaro signés par Christine Clerc ne concernent pas des sportifs, ni des médecins, ni des informaticiens, ni des hommes d'affaires, ni des étudiants…, mais des paysans africains illettrés voire analphabètes. En un mot comme en cent, l'immigration n'a rien à voir là-dedans !

  • Paroles d'experts
- Les premiers Turcs émigrés en Allemagne étaient à 90% d'origine rurale. Ils ont eu de gros problèmes en Turquie, lorsqu'ils sont passés des campagnes vers les villes. L'Allemagne aurait dû observer ce problème lorsqu'il a fallu les intégrer. En revanche, la deuxième vague d'immigrants issue de la classe moyenne (urbaine) turque a eu moins de problèmes pour s'intégrer en Allemagne (Vural Öger, Chercheur allemand d'origine turque, Arte, 17 mai 2003).

- La troisième génération des Turcs en Allemagne, qui parlent le dialecte de Hamburg mieux que moi, c'est avec ceux-là qu'on a des problèmes (Jens Weidner, criminologue, Arte, 17 décembre 2002).

Ces chercheurs posent très bien le problème que j'évoquais tantôt : les chiens ne faisant pas de chats, les paysans illettrés du Tiers-monde, qui déboulent dans les cités dortoirs des pays industrialisés, s'avèrent presque systématiquement incapables, parce que non outillés intellectuellement pour ce faire, d'élever leurs enfants dans un univers où il vaut mieux être instruit, lesquels enfants deviennent ce qu'on voit partout : petites études, petits boulots, fort taux de délinquance, déshérence, pour s'en tenir à la terminologie de Mme Clerc.

Mais il y a un autre problème soulevé par ces deux chercheurs : le "décalage" entre primo-arrivants et deuxième, troisième générations n'ayant jamais migré. L'exemple le plus spectaculaire en la matière nous vient certainement des Etats-Unis, avec le phénomène des "maras", gangs ultra-violents créés par les descendants de "migrants" (= clandestins d'origine latino-américaine, notamment salvadorienne : ils sont nés aux Etats-Unis, semblent parfaitement intégrés, notamment sur le plan linguistique, et pourtant...

C'est bien par de jeunes Français, nés en France, que l'hymne national français a été sifflé à plusieurs reprises au Stade de France, non !?

  • Villageois maliens en France ; un chef de village baragouine le Français. Il faut cotiser : 1000 € par homme pour l'école ; il y avait déjà eu 1000 € pour la mosquée ; certains commencent à rechigner.
Commentaire du journaliste : le manque de solidarité des jeunes générations va conduire à des révisions déchirantes (France 3, Paris IDF, 04.11.2004).

Le problème est que la raison la plus communément invoquée pour expliquer l'exode des paysans du Tiers-monde, c'est la volonté d'aider la famille restée au pays. Or, si ce prétexte saute, qu'est-ce que les gens vont pouvoir inventer pour justifier cette auto-déportation (déportation que les gens s'infligent à eux-mêmes) ?
  • Journal télévisé du 25 mai 2005 : quinze clandestins mexicains meurent de soif dans le désert de l'Arizona…
  • France : le reporter Grégoire Deniau obtient le prix Albert Londres pour un reportage (Envoyé spécial, France 2) sur les "pateras", barques conduisant des immigrants clandestins entre le Maroc et les Canaries. La traversée a connu un premier chavirage, avec deux ou trois morts.
Les migrants africains paient, paraît-il, un passage de l'ordre de 9000 ex-francs français, soit le salaire mensuel de trente fonctionnaires burkinabé... Et avec le salaire mensuel de trente fonctionnaires burkinabé, on crée un hôtel-restaurant à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Bamako, Ndjamena… Le fait est que, dans les pateras qui tentent de rallier l'Espagne, il n'y a pas un médecin, pas un informaticien, pas un comptable, pas un ingénieur…, rien que des ploucs illettrés voire analphabètes. L'informaticien indien de Bangalore, qui touche 300 euros de salaire mensuel, sait pertinemment qu'en Europe, aux Etats-Unis, au Canada…, il pourrait être payé dix voire vingt fois plus. Est-ce pour autant qu'il va embarquer dans le train d'atterrissage d'un avion ?

L'indigence d'une politique d'immigration se reconnaît au fait que l'on se contente de reconduire les clandestins à la frontière, voire dans leur pays d'origine, alors que le problème se situe en amont : donnez un peu plus d'instruction aux paysans mexicains (pourquoi tant de clandestins mexicains et si peu de cubains en route vers l'eldorado nord-américain ?), et vous verrez le nombre de migrants clandestins chuter régulièrement. Parce qu'avec un peu d'argent, l'homme instruit va investir dans une activité professionnelle (4), quand le plouc, obnubilé par les mirages de la société de consommation, s'imagine qu'un illettré comme lui peut faire son beurre dans un pays où il ne peut, tout au plus, qu'espérer être relégué au fin fond de l'échelle sociale. On me dira que le fin fond de l'échelle sociale, ici, vaut toujours mieux que le milieu de l'échelle sociale, là !

Alors, imaginons, un instant, que je sois Ministre de l'Intérieur de la France, par exemple. En collaboration avec les ministres de l'Éducation nationale, de l'Agriculture, de la Coopération, j'adresserais aux pays du Tiers-monde, à commencer par les africains, un message simple : aucun quidam ne peut espérer décrocher un visa de longue durée s'il n'a pas un niveau d'études équivalant au BEPC pour les francophones, ou au BAC pour les autres origines.

Ce qui aura pour conséquence d'exercer une réelle pression sur les gouvernants de ces pays, dans le sens d'une amélioration de leur système scolaire : on ne peut plus tolérer de voir certains pays exporter leurs illettrés dans le monde entier, tout en laissant, par leur incompétence, leur système scolaire en déshérence ! Et, au final, ces pays, en tout cas, leur jeunesse, ne peuvent que sortir gagnants de l'affaire.

Mais comme il ne peut pas être question de transformer les pays du Nord en bunkers, on organiserait, pour les paysans du Tiers-monde, un programme que je décrivais en ces termes, dans un précédent "courrier", et auquel je n'ai strictement rien à modifier :

  • Darwin (7 mars 2001, texte rédigé en marge de la campagne pour les municipales et adressé à plusieurs dizaines de candidats, dont certains/cf. M. Valls, N. Dupont-Aignan, André Santini... ont accusé réception)
Les habitants non hispaniques de Floride peuvent dire un grand merci à Fidel Castro, qui leur envoie régulièrement des immigrants de haut de gamme, instruits et lettrés, des gens qui ont un idéal, pour l'immense majorité d'entre eux ; rien à voir avec les demeurés que le Mexique exporte vers les États-Unis, demeurés mais retors ! Parce que la migration clandestine est un sport de haut niveau, face à la meilleure police du monde. Le clandestin qui réussit à entrer aux États-Unis, au nez et à la barbe des fédéraux, celui-là est un dur à cuire, un vrai de vrai, qui vient de traverser un véritable processus de sélection darwinienne : seuls les « meilleurs » ont une chance de passer. Et ces quidams vont pouvoir transmettre tout leur savoir-faire à leurs cadets, voire à leurs enfants, étant entendu que l'élève a vocation à dépasser le maître. Voilà qui explique pourquoi il y a des gangs de jeunes Latinos ultraviolents en Californie, mais pas en Floride, en tout cas, pas dans les mêmes proportions. Et voilà qui montre aussi que le processus ne peut que s'aggraver. (...) 

Moralité : la régularisation de voyous voyageant sans papiers est un acte dangereux, voire irresponsable, dans la mesure où il ne se projette pas dans l'avenir et ne prend pas en compte une réalité toute simple : les chiens ne font pas de chats ! Celui qui a réussi une fois, deux fois… et s'est installé dans la fraude et le mic-mac, celui-là risque d'engendrer des enfants qui seront bien plus nocifs que leur géniteur. En France, c'est la médiocre qualité des migrants des années soixante et suivantes (dont beaucoup d'illettrés, encore aujourd'hui) qui explique le pourrissement de certaines banlieues, parce qu'entre-temps, ces illettrés ont fait des enfants, qu'ils n'avaient pas les moyens intellectuels d'éduquer ! Ce qui veut dire qu'une sélection drastique des immigrants s'impose. En tant qu'Africain, je me contenterais d'énoncer un principe simple : un paysan n'a rien à faire en ville ! Un paysan arrivant en ville, et non éduqué en conséquence, est un paumé en puissance, qui va "plomber" tout l'avenir de ses enfants ! Et les Africains qui viennent se noyer au large de Gibraltar sont, pour la plupart, des paysans !

Chez eux, ce n'est pas Bamako, Niamey… Chez eux, c'est Dimbokro, à 800 km de Bamako, Barkala, à 560 km de Niamey. Le problème qu'ils posent n'est pas celui de l'immigration clandestine, mais celui de l'exode rural, fusée dont le dernier étage est le saut vers les cités dortoirs de l'hémisphère nord !

La solution ? Très simple : le jumelage !

On prend de petits patelins ruraux, en France, en Italie ou ailleurs, on les jumelle avec des patelins du Mali, Niger…, voire Kurdistan. On fait venir un contingent parfaitement identifié de jeunes de ces villages du Sud, pour se perfectionner dans telle ou telle activité agricole, artisanale, etc. Du coup : les jeunes du Sud peuvent sortir et visiter le Nord ; on sait combien ils sont ; la durée de leur séjour est aussi connue ; et sous l'afflux de cette nouvelle population, de petits villages d'Europe vont pouvoir sortir d'une certaine léthargie… À partir de ce moment, les migrants clandestins n'auront plus aucune espèce d'excuse ; pour eux, ce sera le zéro tolérance ! Un tel système ne présente que des avantages, pour tout le monde !
 
 
(1) Que les choses soient bien claires : Certificat d'Aptitude Professionnelle et Brevet d'Études Professionnelles sont des diplômes sanctionnant l'accès à un réel savoir-faire professionnel représenté par de nombreux "meilleurs ouvriers de France". Du reste, tout le monde ne décroche pas aussi facilement un CAP ou un BEP. Le problème se pose lorsque certaines populations (issues de l'immigration) ou catégories sociales (enfants d'ouvriers) se retrouvent ultra-majoritaires dans ces sections d'études. Pour ma part, je ne connais pas de fils ou fille de prof qui ait été orienté(e) vers une section professionnelle !


(2) Une rubrique spéciale sera consacrée à cette série d'articles de Christine Clerc.


(3) Mais je rassure tout le monde : il n'y a pas que le sport et la bamboula ! Et comme je le relève par ailleurs, on trouve des Africains partout dans le monde dit occidental, et parfaitement intégrés : de la Sorbonne au CNRS, en passant par Microsoft ou la NASA, ainsi que dans le monde artistique et littéraire, voire la boulangerie !

(4) Aboubacar Diop est un ancien de l'Église Saint-Bernard, pour ceux qui se souviennent de cette église parisienne occupée par des sans-papiers. Il est aussi le créateur d'une enseigne informatique baptisée Vis-à-vis, ce qui lui a valu de conclure une transaction commerciale de cession de marque déposée avec la multinationale Vivendi. Avec l'argent que lui a rapporté cette transaction, Aboubacar Diop est rentré dans son Sénégal natal pour y faire fructifier ses affaires. 


Archives

Par parenthèse, l'expérience montre que les bons élèves virent rarement dans la voyoucratie. Et comme aurait dit l'autre (Victor Hugo), "construisez des écoles, vous fermerez des prisons !". Il se trouve que je me suis très vite lassé des cours théoriques de sociologie à la Fac et des lectures obligatoires des Durkheim, Bourdieu et autre Touraine ; par ailleurs, les cours particuliers étaient bien plus lucratifs que d'aller préparer des hot-dogs chez Macdo. Moralité : les étudiants en sociologie devraient, tous, pratiquer la remise à niveau et le cours à domicile, ou en prison ; ça se fait aussi !

Dois-je vous avouer qu'en une bonne vingtaine d'années, j'ai pu afficher un bon 100 % de réussite entre la maternelle et la fin du collège ? De toutes façons, sur une aussi longue distance, les parents ne vous rappellent pas ni ne refilent votre téléphone à des amis si vous n'êtes pas bon.  

Pourquoi seulement jusqu'en fin de collège ? Pour une raison très simple : à partir du lycée, le programme est beaucoup plus lourd ; il faut, donc, consacrer beaucoup plus de temps (4 à 5 heures hebdomadaires par matière) aux élèves en difficulté, là où, en primaire et collège, deux heures hebdomadaires de remise à niveau suffisent amplement pour obtenir 100 % de passage dans la classe supérieure.

Autre chose ? Bien entendu, pas mal des maires que j'ai contactés sur la période 1997-2005 ont été battus depuis... Et dire qu'entre le CP (six ans en moyenne) et la Terminale (autour de 18 ans), il y a deux mandats de maire ! Voilà ce que j'ai eu le plus grand mal à faire comprendre à tant de maires, à savoir que les enfants entrant en CP, là maintenant, seront vos électeurs dans deux mandats. Mais bon. En tout cas, j'aurais essayé !

Ce qui suit n'est qu'une petite fraction des divers courriers (bien évasifs !) que j'ai reçus de ceux des maires qui ont daigné accuser réception...

 







 




Lectures : 01 - 02 - 03  - 04 - 05 - 06




jeudi 6 février 2020

Gangs urbains et délinquance en culottes courtes : un cancer africain #2


Épisode §2. Comme une histoire sans paroles




Dernière image : suite d'une rixe à Thiaroye (Sénégal)


Sous-titrage indispensable !!!


Karim dixit : 'je lui avais dit de ne pas y aller, de rester avec moi...'





Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08



jeudi 3 mars 2011

Procès Zemmour : clap de fin ?



Clap de fin ? Il faut croire !

Bien évidemment, je compatis à la douleur et probablement au sentiment d’humiliation que doivent ressentir les admirateurs et soutiens de ce cher Eric Zemmour, ulcérés d’avoir dû constater que leur battage médiatique n’avait pas ému les juges de la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris. Je pense notamment aux Chevènement, Tillinac, Bilger, Naulleau, Ménard et à toutes ces sommités du microcosme politico-médiatique qui ont cru, un peu vite, qu’un simple froncement de sourcils de leur part suffirait à émouvoir des magistrats professionnels.

Grandeur et décadence…

Mais bon, comme je sais, par expérience, que la mémoire n’est pas le fort de nos contemporains, souvent enclins à blablater au jour le jour, à la minute la minute, oubliant aujourd’hui ce qu’ils ont dit hier, et ce, malgré, ou peut-être à cause de toutes ces technologies de l’information qui ont envahi notre environnement domestique, je me suis livré à une petite revue de presse autour de cette fameuse polémique suscitée par Eric Zemmour. Ça se passe presque de commentaires. 




En soutenant Eric Zemmour, au moyen de la présente pétition, l’UNI entend d’abord défendre le principe de la liberté d’expression, de plus en plus étouffée au nom d’un conformisme intellectuel omniprésent et toujours pesant. (…) Sur le point particulier qui fait l’objet de la polémique actuelle, l’UNI constate qu’Eric Zemmour a fait état d’un fait qui, jusqu’à présent, ne semble pas avoir été sérieusement contesté. Pire, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo a tenu des propos similaires à ceux pour lesquels il poursuit aujourd’hui Eric Zemmour en 2005. (…) Si certains veulent exprimer leur désaccord, la seule façon honnête de le faire est de réfuter ce fait au moyen d’arguments solidement établis. Au lieu de quoi on a, une fois de plus, affaire au procédé éculé, malhonnête et cher au terrorisme intellectuel qui consiste à lancer, sans l’ombre d’une justification, l’accusation de racisme, brandie comme l’arme absolue qui coupe court à tout débat.



Jean-Pierre Chevènement a apporté son soutien à Eric Zemmour, jugé pour provocation à la haine raciale, dans un courrier au tribunal où il affirme que plus de la moitié des infractions sont "imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine", apprend-t-on mercredi 12 janvier. (…) Sur la même ligne qu'Eric Zemmour, qui a déclaré au tribunal ne pas vouloir "se coucher devant le politiquement correct", le sénateur dit "craindre que le politiquement correct ne finisse par tuer le débat républicain". (…) Il regrette qu'on puisse "incriminer un journaliste d'avoir avancé un argument, certes formulé maladroitement, mais correspondant à une réalité, certes dérangeante, mais propre à susciter une prise de conscience partagée (...)"

Aux yeux de Jean-Pierre Chevènement, "la liberté d'expression n'a pas besoin d'être inutilement corsetée par des interdits judiciaires".

Cette lettre de l'ancien ministre, qui dit aussi "regretter de ne pouvoir participer à l'audience", a été évoquée mardi par les parties civiles qui souhaitaient la voir écarter des débats.



Philippe Bilger, avocat général : Zemmour n’a pas tort.

En effet, je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris et il ne pourra que constater la validité de ce « fait », la justesse de cette intuition qui, aujourd'hui, confirment un mouvement né il y a quelques années. (...) Tous les Noirs et tous les Arabes ne sont pas des trafiquants mais beaucoup de ceux-ci sont Noirs et Arabes. Je précise car rien dans ce domaine n'est inutile : qu'il y ait aussi des « trafiquants » ni Noirs ni Arabes est une évidence et ne me rend pas plus complaisant à leur égard. Il n'est point besoin d'aller chercher des consolations dans les statistiques officielles dont la finalité presque exclusive est de masquer ce qui crève les yeux et l'esprit.



"Si je devais attaquer Zemmour chaque fois que je suis en désaccord avec lui, je passerais ma vie au tribunal", ironise ce jeudi Eric Naulleau, visiblement aussi à l'aise face aux juges que devant les caméras. L'enjeu judiciaire de "l'affaire Zemmour" n'a, semble-t-il, pas altéré son sens de la formule. Et le public, venu en masse assister au "spectacle", s'en réjouit. Depuis mardi, première journée d'audience du procès, la XVIIème chambre correctionnelle du tribunal de Paris a en effet pris des allures de plateau de télévision. (...) À l'instar du mordant critique littéraire, un défilé de personnalités politiques et médiatiques se succède à la barre pour soutenir Eric Zemmour (son portrait ici), accusé de diffamation et de provocation à la haine raciale par cinq associations (Sos Racisme, la Licra, le Mrap, l'UEFJ et J'accuse). Robert Ménard, Claude Goasguen, Denis Tillinac et quelques autres, figurent parmi les "people" appelés à témoigner en faveur du polémiste. Tous ont, à leur manière, souligné les limites d'un procès dont les débats n'avaient peut-être pas leur place dans un prétoire. 

La liberté d'expression menacée ?

"Cette phrase ne me heurte pas", commente ainsi Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIème arrondissement de Paris, en réaction aux propos tenus par Eric Zemmour dans Salut les Terriens, le 6 mars 2010: "[les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres] parce que la plupart des trafiquants sont Noirs et Arabes... c'est un fait". "Nier ça, c'est nier ce qui n'est pas niable", s'emporte l'homme politique, avant d'ajouter que c'est surtout "l'atteinte contre un journaliste qui est regrettable".

Extrait du forum de l'express.fr :

"pour avoir des chiffres fiables il suffit d assister aux audiences des tribunaux correctionnels (entree libre sauf cas de mineurs), de consulter les roles des tribunaux, de se poster devant une prison, d avoir acces a un registre des gardees a vue..etc il y a plein de facon de confirmer les propos de zemmour encore faut il avoir envie de chercher la verite....qui est aileurs que dans ces oficines politisees" (sic)

Là, j'oserai un commentaire : encore un …, comment dire ? – ne soyons pas méchant ! – un qui ne sait visiblement pas ce que le mot « statistique » veut dire ! "Assister aux audiences (combien ? toutes les audiences ? et dans combien de tribunaux ?)..., devant une prison (pourquoi 'une' et pas toutes les prisons ?)..., un registre des gardes à vue" (seulement 'un' ?), etc. Bref, un tissu d'inepties ! Ce qui est plus préoccupant, c'est qu'un tissu d'inepties  du même tonneau soit proféré par un avocat général : "je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris"...

Pourquoi juste les audiences correctionnelles ou criminelles à Paris ? Parce que hors de Paris, ce n'est pas le cas ? Monsieur Bilger est peut-être avocat général, reconnaissons que sa maîtrise de la rhétorique est bien faiblarde !



Article de Collado Jérémy

Zemmour cloué au pilori du “politiquement correct”? (affirmation gratuite sans le moindre commencement d’analyse !). 

Pas de doute, le chroniqueur du Figaro règle ses comptes. Avec SOS-Racisme, l'association qui l'a fait rompre avec la gauche. Et avec les populations immigrées d'aujourd'hui, accusées de s'affranchir des efforts d'assimilation que lui a dû subir. Plusieurs fois, il haussera les sourcils, hochant la tête en signe de désaveu face aux propos des parties civiles. Son avocat lui sourit, en signe d'approbation, avant que le journaliste reprenne la parole sous les gloussements du public. (…) Accusé par Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, de ne voir la société qu’avec des “lunettes racialisées”, Eric Zemmour a justifié ses propos par plusieurs études scientifiques. Tout en assurant que sa formulation est due au format télévisuel, “qui empêche de revenir sur ce qu’on a dit” pour le préciser. Mais aussi à la réalité qui, selon lui, est “brutale”. Reste à savoir si ses propos seront protégés par la liberté d'expression. Et si tout cela valait assignation en justice.

Sans vouloir être méchant, j'ai trouvé cette chronique franchement plate, sans relief, bref, assez faiblarde, au point qu’on la croirait signée par un émule de Mathieu Aron (France Info).



Rue89, qu'on ne peut pas soupçonner d'être Zemmour-compatible, a cherché à savoir si des chiffres existaient pour valider ou non les propos du journaliste du Figaro. Et surprise, alors que les statistiques ethniques sont interdites en France, des chiffres sur ce sujet ultra-sensible existent bel et bien :
(...)
Lorsqu'ils sont placés en garde à vue, Noirs et Arabes se retrouvent, comme tout citoyen ayant affaire avec la police, inscrits dans le fichier « Canonge ». Ce fichier a la particularité de classer les interpellés par origine ethnique. Même si les statistiques du Canonge restent à prendre avec des pincettes, il indique qu'Arabes et Noirs sont « surreprésentés » (comprendre : plus nombreux en proportion que dans la population totale). A la lecture de ce fichier, L'Express montrait ainsi en 2006 qu'à Paris : 37% des 103 000 référencés étaient blancs, 29% étaient nord-africains, 19% étaient noirs.
(...)
Rue89 précise que ces statistiques sont biaisées: «Noirs et Arabes sont aussi davantage contrôlés et interpellés. Et souvent davantage placés en garde à vue, à une époque où le recours à cette dernière explose.»

Extrait du forum de slate.fr : citation d’un papier du monde.fr qui, lui-même, cite le Washington Post

Le quotidien américain Washington Post constate, dans un reportage paru dans son édition du mardi 29 avril, la surreprésentation des prisonniers mulsumans dans le système carcéral français, en particulier par rapport à ses voisins européens. Prenant comme exemple la maison d'arrêt de Sédequin, à Lille, et se basant sur des chiffres compilés par des responsables de la communauté musulmane, des sociologues et des chercheurs, l'article estime que "60 % à 70 %" des détenus en France sont musulmans alors qu'ils représentent "à peine 12 % de la population totale du pays". "Sur un continent où la présence des immigrés et de leurs enfants dans les systèmes carcéraux est généralement disproportionnée, les données françaises sont les plus flagrantes", note l'article.
(…)
Les chiffres avancés ne sont pas officiels, explique le Washington Post, car l'Etat français ne demande pas à ses citoyens de communiquer leur origine ou leur religion. En revanche, le quotidien affirme qu'il s'agit d'"estimations généralement acceptées" par les démographes et les sociologues.

Commentaire : on commence par nous balancer des chiffres, avant de concéder qu'ils ne sont pas officiels, bref, qu'ils manquent de consistance. Incroyable !


RMC, Émission Les Grandes Gueules, mercredi 2 mars 2011. Invité Daniel Leconte : "La condamnation de Zemmour est une connerie !" 

Le producteur et réalisateur Daniel Leconte était l'invité des Grandes Gueules à l'occasion de la sortie en salles d'un documentaire sur l'affaire Clearstream, "Le Bal des Menteurs" : il a donné son avis sur Zemmour. (...) S'il établit le même constat que le chroniqueur de France Télévisions, Daniel Leconte n'en partage pas les conclusions : "C'est une connerie ! On ne revient pas sur une décision de justice, et pourtant Dieu sait que je ne partage pas les excès de langage de Zemmour, mais ces affaires-là se règlent dans les médias et non dans les tribunaux ! Personne ne conteste ce que dit Zemmour. !" Daniel Leconte va même plus loin dans son jugement, en affirmant : "Si on ne dit pas cette vérité là, qui va la dire ? Marine Le Pen !"

J'ai appris, à l'occasion, que Daniel Leconte était docteur en histoire, lequel déclare, sans ambages, que "personne ne conteste ce que dit Zemmour !", ce qui est factuellement faux, à en croire la procédure juridictionnelle ! De même qu'il ajoute, à propos des États-Unis, que les Noirs y sont majoritaires dans les prisons. Dommage que notre docteur en histore s'arrête à des considérations "phénotypiques", pour parler pompeusement, je veux dire à des considérations se limitant à l'apparence. Et imaginons qu'en vrai historien, je veux dire en vrai chercheur, Leconte ait été un peu plus fin dans son analyse, en se demandant quelle pouvait être la proportion, dans ces prisons américaines, d'enfants d'ouvriers, de paysans pauvres, de cadres supérieurs ou d'universitaires. Par exemple, Leconte a-t-il seulement cherché à comparer la proportion de prisonniers blancs, originaires de familles ouvrières, avec celle de prisonniers noirs, originaires de familles des classes moyenne et supérieure ?

Parce que je suis à peu près certain d'une chose - mais, contrairement au docteur en histoire qu'est Leconte, pour être péremptoire, moi, je commencerais par consulter des statistiques absolument fiables, avant d'affirmer n'importe quoi...  - : dans les prisons américaines, comme dans toutes les prisons du monde, on trouve essentiellement des pauvres, ce qui explique que les groupes sociaux les plus touchés par la pauvreté soient aussi ceux qui assurent le gros des contingents de délinquants.


Dans le même ordre d'idées, Daniel Leconte ne sait peut-être pas qu'il y a des systèmes juridictionnels recourant abondamment à la caution : vous payez une caution et vous êtes libre au moins jusqu'à l'audience. Ce qui expliquerait largement pourquoi ceux qui ne peuvent pas s'acquitter de la caution soient aussi ceux qui emplissent les prisons !

Par voie de conséquence, moi, si j'étais docteur en histoire, mais pas forcément, je poserais, par hypothèse, qu'on doit s'attendre à trouver  dans les prisons américaines plus de Blancs issus de familles pauvres que de Noirs issus de familles riches. Et, du coup, l'on constaterait que le problème ne tient pas du tout à la couleur de la peau ni à l'origine ethnique, mais bel et bien à la ségrégation sociale.

Qu'est-ce qu'il a dit déjà, Leconte ?, que la condamnation d'Eric Zemmour est une connerie ? Moi j'en vois une autre, de connerie, et bien plus grave, que des diplômés des universités s'évertuent à s'abaisser à ressasser des arguments de bas de gamme, juste dignes d'un vulgaire café du commerce !

Mais il y a certainement plus grave, c'est de voir des élus, des législateurs, ceux-là mêmes qui votent les lois et sont les auteurs des Codes (civil, pénal, etc.), s'asseoir allègrement sur les grands principes - ex. Nul n'est censé ignorer la loi ! - et sur ce qui aurait dû leur servir de déontologie, en crachant sur des textes de référence démocratiquement élaborés par les Assemblées et qui, précisément, s'imposent à tous, citoyens, administration et juges, oubliant un peu vite que ces derniers ne font qu'appliquer la loi ! 

In fine, comment résister au plaisir (!) de republier ce papier signé par Mathieu Aron sur France Info ?

"Il (Zemmour) assume la totalité de ses propos. (...) Orateur brillant, polémiste redoutable, au fil des débats, Eric Zemmour assoit son autorité sur l'audience. Ses contradicteurs font pâle figure ; ils osent à peine lui poser quelques questions. (...) Alors, de plus en plus incisif, le prévenu attaque. Il attaque le catéchisme bien pensant des antiracistes, dénonce une inquisition moyen-âgeuse. On se glorifie d'une France black- blanc-beur quand l'équipe de France remporte une coupe du monde, mais on n'aurait pas le droit de faire des statistiques ethniques. (...)  Je dis ce que je vois ; je rends compte de la réalité et aujourd'hui, c'est la réalité qu'on veut criminaliser. (...) Et puis, cruel, il rapporte une tentative de médiation de la Licra  : "son président était prêt de retirer sa plainte si je débattais avec lui à la télévision ; il voulait bien profiter de ma notoriété.""
(…)
"Curieuse audience où le prévenu se mue en accusateur et transforme son procès en redoutable tribune." 

Vous voulez que je vous dise ? Ce vibrant papier, malheureusement un peu daté, maintenant, hélas !, aurait pu valoir à Aron le prix Pulitzer !