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mercredi 12 février 2020

Réflexion sur la psychopathie islamophobe. Comme un air de delirium tremens


Reliques de Al Andalus

Subjugués par la beauté du lieu, les rois catholiques (Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon) en restèrent bouche bée et s'interdirent d'y toucher !






Vous savez quoi ? Plein de gens me tombent dessus depuis peu pour me demander mon avis sur l'affaire M. Et moi de m'étonner : l'affaire quoi ? 

La suite ressemble à peu près à ça:

- Quoi, tu n'es pas au courant de l'affaire Mila ?
- Quel Milla ? Roger Milla ?
- Non, mais tu plaisantes ? On ne parle que de ça partout !
- C'est quoi 'partout' ?
- Ben les réseaux sociaux !
- Tu parles des réseaux dits sociaux, que je visite (en tout cas mon compte Tw...) une fois par semaine, à peu près ! Ben non, j'ai vu passer des choses ici ou là, des gros titres à la télévision, mais en général, je zappe. Alors c'est quoi cette fameuse affaire Milla ?

Bien évidemment, comme je ne veux pas mourir idiot, je suis allé jeter un œil. Mais, avant de revenir sur l'affaire du siècle (pauvre France !), permettez-moi de vous signaler quelques pépites aperçues tantôt à la télévision (que je regarde, bien évidemment !), mais certainement pas celle qu'une certaine "intelligentsia" française regarde.

C'est ainsi que je suis tombé, l'autre jour (Mezzo, Mezzo HD, Stingray...), sur un opéra mis en musique par Puccini : Manon Lescaut, dans une somptueuse production du Liceu de Barcelone, qui nous avait déjà livré un prodigieux Roméo et Juliette sur une musique de... Gounod.

Et  moi de tancer mon inculture : Gounod a composé un Roméo et Juliette, et c'est seulement maintenant que tu l'apprends, pauvre illettré ! pauvre  analphabète ! Cerise sur le gâteau : une sublime Juliette répondant - ça ne s'invente pas ! - au prénom d'Aïda (A. Garifulina) !  

Mais j'ai aussi découvert une étonnante Rodelinda de Haendel, avec dans le rôle-titre une cantatrice noire aussi puissante (mais plus mince !) qu'une Jessye Norman et absolument inconnue au bataillon. 

Et que dire du ballet ? Ces dernières semaines, on a eu du ballet russe, en veux-tu, en voilà : Kirov (il paraît qu'il faut dire maintenant 'Marinsky' ; moi j'ai toujours dit "Kirov" !), Bolchoï, un ballet du Tatarstan, un autre ballet australien..., sans oublier l'info, notamment la toute dernière apparition télévisée de Edward Snowden sur RT (anglais), interrogé par Rafael Correa...

Et à cela s'ajoutent les dix heures quotidiennes passées devant mes ordinateurs. C'est vous dire si j'ai du temps à perdre avec la volaille qui fait l'opinion !

Mais bon, j'ai quand même survolé les media (cf. un medium, des media) et les sites sur Internet pour en savoir plus sur l'affaire du siècle ! Résultat des courses : parmi la bouillie de déclarations en tous genres intervenues sur les divers media, s'il ne fallait retenir qu'une intervention, ce sera celle de Ségolène Royal, la seule à avoir mis le doigt sur l'essentiel, là où les autres, tous les autres ou à peu près, en sont réduits au blablabli-blablabla habituel.

Vous savez quoi ? J'ai consacré naguère quelques articles à Ségolène Royal, tantôt pour lui taper dessus (cf. Royal vs. Falorni), mais aussi pour la soutenir face à la meute des aboyeurs et aboyeuses de tous bords (cf. La fascinante trajectoire d'une femelle Alpha).

Vous savez ce qu'est un(e) Alpha chez les animaux ? C'est le dominant, plus souvent, la dominante, à l'instar des loups, des éléphants, des baleines...

Et là, dans l'affaire "Mila", j'avoue que Royal m'a encore épaté. C'est simple : elle parle, et les autres se contentent de commenter ce que Royal a dit !

Pauvre Laurence Rossignol !

Du coup, je me suis fendu d'un nouveau tweet de félicitation à Ségolène Royal, pour la pertinence de son analyse.

Histoire de clouer le bec à tous les aboyeurs et aboyeuses du Landerneau politico-médiatique, reprenons les propos ultra-vulgaires et ultra-grossiers de l'autre poufiasse de 15 ou 16 ans, que j'ai entendue dans un extrait d'interview télévisée déclarer : "J'ai juste voulu blasphémer.".

Je suppose que quelqu'un l'a appelée, peu avant cette interview télévisée, pour lui glisser dans l'oreille : "Surtout, n'oublie pas de dire que tu voulais juste blasphémer". (1)
« L'islam est une religion de haine. Le Coran c'est de la merde […] Votre religion c'est de la merde, votre Dieu je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci au revoir. » 
Parce que l'autre poufiasse juvénile sait ce que c'est qu'un blasphème ?

Je poursuis mon raisonnement : reprenons les déclarations de cette gamine écervelée et très mal élevée, et retouchons-les un tantinet, dans le genre :

- ... mon doigt dans le c... du Président de la République !

Je vous laisse imaginer les aboiements dans le Landerneau... !

Tandis que là, avec le prophète des musulmans, il n'y aurait pas de problème. Voilà qui m'incite à avoir une petite pensée pour ces Gilets Jaunes traduits devant les tribunaux (pénaux) pour avoir osé investir telle mairie pour y décrocher l'un ou l'autre portrait du président de la République !

Tandis qu'avec le prophète des musulmans !

Alors, bien évidemment, on nous bassine avec les menaces de mort, et patati et patata. Parce que l'autre idiote ne savait pas où elle mettait les pieds ? Parce qu'elle n'a jamais entendu parler du Bataclan, de Charlie Hebdo ? Remarquez, compte tenu du temps qu'elle doit consacrer à se photographier le nombril et à poster les images sur Insta-machin et Face-chose, je conçois qu'elle n'ait pas été informée d'un certain nombre de déflagrations survenues ici et là.

Et puis, comme dirait un certain Thierry Ardisson, elle a connu son quart d'heure warholien. Je suppose que c'était le but de la manip. La voilà célèbre pour une petite dizaine de jours. Quant à la suite de ses études, étant donnés ses seize ans, soit la borne imposée pour l'instruction obligatoire et fort de ma petite expérience (20 ans et plus) auprès de cancres de tous acabits, je vais m'avancer un peu en pronostiquant que notre youtubeuse aura du mal à tenir jusqu'au BAC ! (2)

Mais j'étais parti pour parler de Ségolène Royal. Et qu'a-t-elle dit, qui a pu susciter l'ire des pharisiens et des pharisiennes du Landerneau politico-médiatique ?

L'évidence !

« Critiquer une religion, ça n’empêche pas d’avoir du respect. Ça n’empêche pas d’avoir de l’éducation, de la connaissance, d’être intelligent par rapport à ce qu’on dit... Une adolescente, qui est peut-être encore en crise d’adolescence, si elle avait dit la même chose sur son enseignant, sur ses parents, sur sa voisine, sur sa copine, qu’est-ce qu’on aurait dit ? On aurait tout simplement dit : “Un peu de respect” ».
 
Royal parle. Les autres en sont réduit(e)s à commenter ce que Royal a dit.

C'est précisément ce qui distingue les (mâles) femelles Alpha des autres individus.

Incorrigible Ségolène Royal !


(1) Il va bien falloir que, dans la série que je consacre à la Sémantique de la désinformation, je revienne incessamment sur ce concept de blasphème, auquel un paquet de gens ne comprennent visiblement pas grand chose ! Sachez, d'ores et déjà, que le "blasphème" n'a rien à faire dans la loi (d'un État laïc !!!), s'agissant d'un concept exclusivement religieux et à géométrie variable ! Par exemple : ce qui peut être blasphématoire chez les Catholiques (ex. contester la virginité structurelle de Marie) ne l'est pas forcément chez les Protestants (lesquels n'affublent jamais la mère de Jésus de l'épithète 'vierge').

(2) Et si je pouvais apporter à l'autre poufiasse juvénile quelque soutien scolaire, je commencerais par lui faire lire quelques articles sur l'histoire des Juifs d'Espagne, alors sous domination... Arabe.


الْحَمْرَاء - Al-Hamra, La Rouge


Petit supplément illustré

En souvenir du grand ramdam suscité par Ségolène Royal, vantant quelques-unes des réussites obtenues par la Révolution castriste à Cuba, là où la volaille qui prétend faire l'opinion ne voyait que violations des droits de l'Homme et atteintes aux libertés fondamentales, il se trouve que j'avais déjà évoqué, alors, le récit de ce cubain émigré aux Etats-Unis et recruté par la CIA pour répandre des fake-news sur son ex-pays, récit ayant donné lieu à la rédaction de mémoires (l'homme était vieux et malade). Dans le même ordre d'idées, on continue de découvrir des documents validant la thèse selon laquelle la mauvaise réputation de la "dictature" castriste aurait été largement basée sur de fausses informations entièrement fabriquées par la CIA.

Voyez l'ouvrage affiché ci-dessous, reprenant l'essentiel de documents "secret défense", désormais déclassifiés.


Texte de présentation par l'éditeur
Newly declassified CIA and U.S. Government documents are reproduced here for the first time, exposing a 40-year campaign by Washington to use psychological warfare and propaganda to destabilize Cuba and undermine its revolution.

The Cuban people have been the target for one of the largest psychological warfare campaigns ever waged by one country against another. This book details the U.S. psywar efforts, overt and covert, which have included rumor campaigns, posters, newspapers, books, comics, newsreels, leaflet drops, and radio and TV broadcasts from airplanes, blimps, boats, submarines, secluded islands and the U.S. mainland.

As a comprehensive record of the political, legal and strategic aspects of this four-decade long, multi-million dollar propaganda barrage, the book will serve as a valuable case study and reference for teachers and students of political science, Cold War history, media studies and international communication.

Hundreds of pages of previously secret documents are included in this unique and stunning contribution to the literature on U.S. foreign policy and anti-Castro covert operations.

“An excellent overview of the whole sad story of U.S. efforts to use radio broadcasting and now TV against the Castro government — efforts which are simply part of a deceitful and utterly counterproductive policy,” Wayne S. Smith, former US diplomat in Havana. 

Traduction

De nouveaux documents déclassifiés émanant de la CIA et du gouvernement des Etats-Unis sont reproduits ici pour la première fois, exposant une campagne de 40 ans menée par Washington aux fins de guerre psychologique et de propagande pour déstabiliser Cuba et saper sa révolution.

Le peuple cubain a été la cible d’une des plus grandes campagnes de guerre psychologique jamais menées par un pays contre un autre. Ce livre détaille les efforts américains en  matière de manipulation (psywar), ouverte et secrète, qui ont mis en oeuvre des campagnes de rumeurs (infondées), de l'affichage, des journaux, livres, bandes dessinées, bulletins d'informations, tracts, émissions de radio et de télévision à partir d’avions, de dirigeables, de bateaux, de sous-marins, d'îles isolées, voire du territoire etats-unien lui-même.


Se présentant comme un dossier complet concernant les aspects politiques, juridiques et stratégiques de ce barrage de propagande de plusieurs millions de dollars, durant quatre décennies, l'ouvrage constituera une précieuse étude de cas et de référence pour les enseignants et les étudiants en sciences politiques, en histoire de la guerre froide, et en étude des médias ainsi qu'en communication internationale.

Des centaines de pages de documents jusqu'alors tenus secrets sont inclus dans cette contribution unique et stupéfiante à la littérature sur la politique étrangère des États-Unis et ses opérations secrètes anti-castristes.

« Un excellent aperçu de toute la triste histoire des efforts des États-Unis pour utiliser la radio, et maintenant la télévision contre le gouvernement Castro — des efforts qui font simplement partie d’une politique dévoyée et tout à fait contre-productive », Wayne S. Smith, ancien diplomate américain à La Havane.


Editeur : Ocean Press (2002) - ISBN-10 : 1876175095 - ISBN-13 : 978-1876175092
 


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jeudi 7 novembre 2019

Sémantique de la désinformation #21


Épisode §21. Shoah toi-même !
 
(N. B.) Afin de compléter un précédent message, j'ai adressé à Mme le Garde des Sceaux le tweet reproduit ci-dessous.


Ah, juste pour rire ! (Moi, sur mes partitions, j'ai des dièses, pas des 'hashtags' ; n'importe quoi !)

Comme suite à un précédent épisode (cf. §18), consacré à Dieudonné, poursuivi - que dis-je ! persécuté - pour la nième fois devant une juridiction pénale pour avoir osé prononcer, dans une chanson, quelque chose du type de "c'est mon choix... ou chôha", il me semble utile de rappeler à mes lecteurs, que j'estime infiniment plus futés que les pauvres bougres qui traînent sur les réseaux dits sociaux, un certain nombre de choses peut-être inconnues d'eux-mêmes.


Stella G., le spectre blond de la Gestapo, avait livré des milliers de Juifs aux Nazis, tout en étant elle-même juive

Comme évoqué précédemment, nous savons, grâce à l'illustre universitaire qu'était Henri Meschonnic, que le terme hébraïque "shoah" renvoie à une catastrophe naturelle, ce qui fait que son importation dans la langue française, pour en faire la définition ultime du crime hitlérien, constitue l'un des plus consternants contre-sens et, partant, l'une des plus grotesques et des plus affligeantes impostures de l'histoire contemporaine.

On regrettera en passant que, du côté du Parquet, qui a requis une lourde peine (prison ferme) à l'encontre de Dieudonné M'bala M'bala, comme, en d'autres temps, un Jean-Baptiste Poquelin aurait pu être inquiété pour "délits" commis, sur scène, par Molière - comme quoi, il y a des cours du soir de culture générale qui se perdent ! - on n'ait pas pris le temps de consulter des spécialistes, en tout cas, des connaisseurs de la chose. On me dira toujours que l'illustre Meschonnic n'est plus de ce monde !

Et alors ? Serais-je tenté de vous rétorquer !

Il se trouve que moi, je n'ai pas le talent de linguiste de feu Meschonnic, ni même la connaissance de l'hébreu de feu mon père - lequel lisait la Torah dans le texte ! - ; il n'empêche que je compense ces lacunes par une grande appétence pour les archives, dont je remplis des disques durs entiers.

Or ne voilà-t-il pas qu'en inspectant mes archives, je suis retombé sur fameuse interview de Claude Lanzmann !

Claude Lanzmann, vous savez ? L'importateur dans la langue française du vocable "shoah". Un hurluberlu que, pour ma part, j'ai toujours tenu pour un escroc de grande envergure ! 

Claude Lanzmann, c'est l'homme qui vous interrogeait des "survivant(e)s" de ce qu'il appelait "l'indicible, l'innommable", comme preuves (lesdits survivants) qu'ils avaient échappé à un génocide.

Nul ne pense sérieusement à mettre en doute qu'il y ait eu des massacres de masse ici ou là (ici et là ! Cf. Oradour-sur-Glane) durant les années où l'hitlérisme s'est abattu sur l'Europe.

Le problème de Lanzmann, c'était sa méthode et son idéologie. 

La méthode : faire parler des témoins, notamment des "survivants", toujours juifs, comme preuve, précisément, qu'un génocide avait été commis sur... Mais sur qui, au fait ? Pas un témoin de Jéhovah (les fameux "Bibelforscher" évoqués par l'ancien chef du camp d'Auschwitz) ; pas un Tzigane, pas un communiste, pas un résistant..., cette façon de procéder relevant d'une attitude profondément idéologique.

L'idéologie : le génocide, façon Lanzmann (mais je n'oublie pas son alter ego Raul Hilberg), n'aurait concerné que des Juifs, pourtant les seuls apparemment à y avoir échappé, à en juger par le nombre de témoins bel et bien VIVANTS que Lanzmann avait conviés devant sa caméra. Chez Lanzmann (et Hilberg), la souffrance était juive et uniquement juive. Les autres ? Les autres ! Quels autres ?!

Entre nous, et soit dit entre parenthèses, lorsque vous voyez un veau ou un taureau sortir VIVANT d'un bâtiment, vous en déduisez que le bâtiment en question est un abattoir ? Il ne vous vient pas comme un doute ?

Le film Shoah est diffusé une première fois en France, sur la chaîne de télévision publique Antenne 2. Si j'ai bonne mémoire, la diffusion se déroule en deux temps, soit près de cinq heures à chaque fois. Il se trouve que je disposais alors, dans ma petite piaule, d'un téléviseur, et que j'ai visionné la totalité de cette chose.

Et je me souviens fort bien du malaise ressenti à l'époque devant cette... chose, ces témoins bien VIVANTS, et pas un Tzigane, pas un Communiste, pas un Résistant, pas un Témoin de Jéhovah...

J'imagine que le but de la "manip" concoctée par Jean-Pierre Elkabbach, patron de la télévision publique à l'époque, et son compère Lanzmann, fut d'asséner un gros coup de poing au plexus de l'ensemble des historiens, lesquels sont bel et bien restés baba devant cette chose...

Le fait est que, depuis lors, plus grand monde n'ose contester les élucubrations archi-grotesques du "Möchte-gern-Historiker" Lanzmann (en allemand : 'ich möchte gern' = j'aimerais bien... Je pense à cet extrait d'une chanson de Jacques Brel : 'ils veulent avoir l'air, mais ils n'ont pas l'air du tout !').

Près de dix heures d'horloge, et pas le moindre débat contradictoire ! Pourtant, à la même époque, il y avait sur Antenne 2 une émission fort renommée : Les Dossiers de l'écran, consistant en la projection d'un film, suivie d'un débat entre spécialistes. Lanzmann, lui, a échappé à tout débat contradictoire, jusqu'au fameux papier de feu Henri Meschonnic, venu dire, enfin, au monde, ce qu'il fallait retenir de cette suprême imposture que constituait la tentative d'importation dans le lexique français de ce terme impropre à la consommation et tiré de l'hébreu.

Mais au fait, pourquoi l'hébreu ?, allez-vous me demander.

Vous me demandez pourquoi l'hébreu ? Ce que vous pouvez être naïfs !

Le fait est que j'ai toujours adoré farfouiller dans les archives, ce qui m'a conduit à cette interview de Claude Lanzmann, dont j'extrais ce qui suit (Le Monde, 25 février 2005) :
Le mot "Shoah" s'est imposé à moi tout à la fin parce que, n'entendant pas l'hébreu, je n'en comprenais pas le sens, ce qui était encore une façon de ne pas nommer. Mais, pour ceux qui parlent l'hébreu, "Shoah" est tout aussi inadéquat. Le terme apparaît dans la Bible à plusieurs reprises. Il signifie "catastrophe", "destruction", "anéantissement", il peut s'agir d'un tremblement de terre ou d'un déluge. (...)
Quand Georges Cravenne, qui avait pris sur lui l'organisation de la première du film au Théâtre de l'Empire, m'a demandé quel était son titre, j'ai répondu : "Shoah".
- Qu'est-ce que cela veut dire ?
- Je ne sais pas, cela veut dire "Shoah".
- Mais il faut traduire, personne ne comprendra.
- C'est précisément ce que je veux, que personne ne comprenne." 

Mon père lisait la Torah, dans le texte, pas Claude Lanzmann, lequel ne manquait pas de toupet, à l'instar des cyniques qui s'assument, mais aussi des cuistres qui osent tout...

Ce mot, je ne sais pas ce qu'il veut dire ? Qu'importe ! Personne ne comprendra ? Et alors ? L'essentiel n'était-il pas ailleurs, à savoir que cela sonne hébreu, histoire d'accréditer la thèse d'un génocide exclusivement juif, thèse moult fois récusée par la totalité des historiens patentés, selon lesquels :

IL N'Y A JAMAIS EU DE TRAITEMENT SPÉCIAL RÉSERVÉ AUX SEULS JUIFS PAR LES NAZIS ENTRE 1939 ET 1945  !

En clair, ce qu'on appelle en anglais "the Uniqueness", entendez un sort particulier réservé aux juifs et à eux seuls par les nazis, a toujours été combattu par les (vrais !) historiens. Et à quoi reconnaît-on les vrais historiens ? C'est très simple ! Ce sont les seuls qui ne parlent jamais de "shoah" ni d'"holocauste" ! 

Par parenthèse, Auschwitz, un camp juif ? Pas du tout ! Un camp cosmopolite où s'entassaient toutes les nations de l'Europe occupée par les nazis. Seul groupe ayant été confiné, à Auschwitz, dans un secteur particulier : les Tziganes !

Il fallait, donc, contourner la difficulté, en inventant des euphémismes sous la forme de vocables tirés de l'hébreu, voire de la liturgie juive (cf. holocauste), histoire de dire, sans dire, mais tout en disant ! (1)

Par parenthèse, et c'est là qu'on est presque tenté de se rouler par terre, de rire : le représentant du parquet qui, lors du procès de Dieudonné M'bala M'bala, a requis de la prison ferme pour des propos tenus par un saltimbanque dans une chanson, avait l'air d'en savoir plus sur la signification du mot "Shoah" que Claude Lanzmann lui-même, ainsi qu'il ressort de la conversation évoquée plus haut.

Entre nous, vous n'êtes pas morts de rire ?!?! 


Citation
Dans Le Gai savoir de l’acteur, Dario Fo évoque la censure drastique qui pesait sur les comédiens au XVIIe siècle :

« Un débat sur la question a révélé qu’une censure drastique a été opérée par les jésuites au XVIIe siècle. Alors, sur injonction venue d’en haut, disparaissent le comique, le démon, l’ivrogne, la femme encombrante : tous les personnages, en somme, qui créent la provocation et la dialectique.

Le débat a presque tourné à la rixe, mais il en est sorti deux constatations claires et irréfutables. Le pouvoir, quel qu’il soit, craint par-dessus tout le rire, le sourire, le ricanement. Car l’éclat de rire révèle le sens critique, la fantaisie, l’intelligence, le refus de tout fanatisme. Dans l’échelle de l’évolution humaine, nous rencontrons d’abord l’homo faber puis l’homo sapiens, et enfin l’homo ridens. Le plus subtil, celui qu’il est difficile de soumettre et de tromper. L’autre constatation, c’est que quand il s’exprime, le petit peuple (il popolo minuto), les gens simples ne peuvent s’empêcher, même dans les histoires tragiques, d’introduire l’humour, le sarcasme, le paradoxe comique. »
.


Petit supplément illustré (ou l'étrange affection d'Adolf Hitler pour une petite Juive)
 
 
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(1) Récit authentique

Un de mes neveux, élève dans un lycée de la région parisienne, me rend visite, un jour, et l'on parle de tout et de rien, lorsqu'il m'apprend qu'une grève risquait d'intervenir dans l'établissement, notamment dans sa classe, certains élèves en voulant au prof d'histoire-géo.

- Et pourquoi donc ? lui demandai-je.
- Parce qu'il veut faire un cours sur la Shoah, ce que certains élèves contestent. Ils ont même annoncé leur intention de quitter la salle si le prof insistait.
- Ben, tes collègues ont mille fois raison ! lui ai-je répondu.
- Mais, si on quitte la salle, on risque d'être punis !
- Et par qui ? Et pour quelle raison ?

Mon neveu me regarde tout en affichant un sourire en coin. Il faut dire qu'il connaissait mon passé de..., disons qu'il avait entendu parler des deux mois que j'avais passés (by the way, c'est mon père qui, en me rendant visite à la gendarmerie, m'a appris, avec des trémolos dans la voix : "Ben, tu as eu quinze ans !". J'avais zappé mon propre anniversaire !), avec trois autres comparses, dans les geôles d'une caserne de gendarmerie, quelque part en Afrique, pour cause de grève dure, laquelle avait entraîné la fermeture du lycée peu après le début du deuxième trimestre et pour le reste de l'année scolaire.

- Oui, mais, il nous faut des éléments pour argumenter !
- Ben, je vais t'en donner, des éléments, je veux dire UN élément ! Tu donneras ça à ton prof.

J'ai griffonné sur un bout de papier l'inscription "V-C. 1539" et le lui ai remis. Et c'est là qu'il me regarde en donnant l'impression de vouloir dire quelque chose ; mais il faut croire que le regard furibard que je lui ai lancé l'a dissuadé de me poser quelque question que ce soit. Deux heures plus tard, il me téléphone :

- Ben, Tonton, je ne savais pas ; on ne nous a jamais appris ça !
- Et on ne vous a jamais appris quoi ? lui demandé-je sur un air faussement naïf.
- Ben, Villers-Cotterêts !  
- Tu arrives bientôt en Fac, et c'est seulement maintenant que tu entends parler de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts ?! Elle est belle, l'Éducation Nationale ! Maintenant, tu sais ce qu'il te reste à faire auprès de tes petits camarades et du prof.

Dois-je préciser que la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre au sein de l'établissement ? Du reste, lorsqu'en entrant dans la classe, le prof d'histoire-géo a été interpellé par les élèves, la rumeur était déjà parvenue à ses oreilles depuis belle lurette.

Et selon vous, comment les choses se sont-elles dégoupillées ? Au fond, très simplement : ce fut le cours d'histoire le plus animé de l'année scolaire, aux dires de mon neveu. Bien évidemment, le prof n'a jamais évoqué cette fameuse "Shoah", les élèves ayant argué du fait que, conformément à la fameuse ordonnance d'août 1539, la langue administrative de la France était le Français (donc, pas l'hébreu !). Du coup, le prof, un peu déstabilisé quand même, ne s'est pas démonté, invitant les élèves à constituer des groupes de travail de manière à examiner à partir d'archives l'ensemble des forces qui se sont élevées contre le nazisme entre 1933 et 1945.

Pour mémoire : l'excellente thèse de Claudine Cardon-Hamet (à qui je reprocherais tout de même quelques concessions aux hystériques de... lorsqu'elle évoque, par exemple, la situation "centrale" d'Auschwitz dans ce que vous imaginez ! Il se trouve que nos "docteurs ès 'Shoah' et autres 'Holocauste'" oublient systématiquement d'évoquer le rôle CENTRAL, pour le coup, du conglomérat IG-FARBEN dans l'arsenal concentrationnaire nazi !).

Source