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jeudi 3 novembre 2011

Psychopathologie du harki ou le sort funeste des traîtres à leur pays



Né le... 1943. Entré dans la harka... le... 1958.

- Vous êtes devenu harki en 1958 ?
- Ben oui !
- Mais en 1958, vous avez... quinze ans !
- Ben oui !
- On vous a engagé dans l'armée aux côtés de la France à quinze ans ?
- Ben oui !
- Mais, on n'entre pas à l'armée à quinze ans !
- Ben si !

Je n'en crois pas mes yeux.

Au cours de mon parcours universitaire, j'ai été amené à donner des cours particuliers pour financer mes études. Et puis, au hasard d'un mémoire de sociologie, je me suis retrouvé enquêtant dans des quartiers ouvriers, les fameux HLM si mal chantés par Renaud ("mon dieu qu'il est blême, mon HLM..."). Si seulement il avait pu visiter ces somptueux - oui, somptueux ! - appartements habités par des Maghrébins, avec leurs tentures aux murs et leurs tapis berbères qu'il faut pouvoir apprécier nus-pieds !

Prof particulier est certainement la couverture la plus adaptée pour qui veut observer les "vraies gens". Rendez-vous compte : le médecin ne passe que de temps en temps, de même que le plombier, le réparateur d'ascenseur - lequel n'entre jamais dans les appartements ! -, le facteur... Le prof particulier, lui, passe au moins une fois par semaine, voire tous les jours chez les riches. Chez les ouvriers, la séance hebdomadaire durait, en ce qui me concerne, au moins deux heures. Et ce jour-là, je suis dans une HLM de la banlieue sud de Paris, auprès d'une famille dont je vais suivre les enfants durant deux ans.

Le père m'apporte, un jour, un dossier, son dossier militaire, parce qu'il accède bientôt à la retraite. Je découvre à l'occasion qu'il a servi comme harki, ces supplétifs de l'armée française en Algérie, et que Messmer et De Gaulle ont laissé se faire égorger après la déroute. Car il faut bien parler de déroute, sinon pourquoi quitter un pays après y avoir mené une guerre victorieuse ?

Engagé comme harki à 15 ans !

Pauvre France !

Notre homme n'a probablement dû son salut de se retrouver parmi la poignée de harkis "rapatriés" (ha! ha! ha!) en France qu'à son jeune âge au moment de son engagement ?!

Détail scabreux qui en dit long sur la moralité des colonisateurs : arrivé à 19 ans en France,  il se trouvait, près de quarante ans plus tard, toujours ANALPHABÈTE ! Je veux dire par là qu'il n'aurait pas su distinguer le "a" du "t" dès lors qu'il ne connaissait même pas l'alphabet latin, ni arabe d'ailleurs !

PAUVRE FRANCE !

L'histoire des harkis, tout le monde la connaît, ou devrait la connaître ! Le fait de créer des blogs ou sites sur Internet vous confère quelques responsabilités. Et mon métier étant la pédagogie - ce mot que l'on n'entend plus nulle part ! - j'estime parfaitement bienvenu d'utiliser cet outil de communication comme instrument d'instruction civique voire d'instruction tout court, notamment à destination de ce jeune public, que je connais fort bien, lequel passe le clair de son temps à zapper, à sautiller d'une page à l'autre, sans jamais rien approfondir, en ces temps de "nouvelles technologies" où, dans les appartements, les consoles de jeux vidéo ont remplacé les instruments de musique. Je sais de quoi je parle !

Le fait est que l'histoire ancienne voire récente n'est pas tendre pour les "harkis" et autres "collabos", toutes ces gens qui font, un jour, le choix fatidique de prendre les armes contre leurs propres compatriotes, pas uniquement dans le cadre d'une guerre civile, mais pire, aux côtés d'un occupant étranger, d'un colonisateur.

Cette page revient sur quelques cas fameux de "collaborations" de ce genre. Tout ce qui suit est disponible sur l'Internet ; dans l'ordre ou dans le désordre, il sera question de Pétain et de Laval (le second a été fusillé ; le premier y a échappé en raison de son grand âge ou de son statut presitigieux de héros de la Grande Guerre [14-18] ?). Il sera aussi question de Najibullah, ce médecin afghan qui prendra l'initiative calamiteuse de faire entrer l'armée soviétique dans son pays. Exécuté lui aussi. Et comment oublier le Vietnam, avec son collaborateur en chef, Nguyen Van Thieû, qui finira ses jours aux Etats-Unis ? Et que dire de l'Armée du Liban Sud, ces "harkis" chrétiens libanais qu'on a vus déguerpir en direction d'Israël dans un beau (!) désordre rappelant quasiment l'effervescence régnant sur les toits de l'ambassade américaine de Saigon, au Vietnam. 

L'histoire n'a jamais été tendre pour les "collabos" !

C'est probablement la raison pour laquelle, en Libye, les rats quittent déjà le bateau... Huit mois de massacres sous le parrainage du syndicat criminel ONU-OTAN. Pas loin de cent mille meurtres par le biais de bombardements massifs. Il paraît qu'ils ont gagné la guerre et libéré le pays ! Laissons-les plastronner, en nous  rappelant simplement qu'au Liban sud, la parenthèse israélienne aura duré quatorze années, presqu'autant que la présence soviétique en Afghanistan, et qu'au Vietnam, la parenthèse impérialiste franco-américaine a duré une bonne trentaine d'années, pour finir par un piteux ballet d'hélicoptères sur les toits de l'ambassade yankee de Saigon !

Ce survol de la question des "traîtres à leur pays" se termine par le cas très particulier des Oustachis croates, nationalistes extrémistes qui ne trouveront rien de plus intelligent que de s'allier avec Hitler.

L'Histoire a toujours été très sévère avec les collabos !


Lorsque Victor Nader, l'ex-commandant des forces spéciales de l'Armée du Liban Sud , bat le rappel de ses troupes, ses hommes répondent présent. Mais aujourd'hui, dix ans après la dissolution de son unité, le point de ralliement est une plage israélienne. Mais comme beaucoup d'anciens de l'ALS, cette milice formée et financée par Israël qui combattait les Palestiniens et le mouvement chiite Hezbollah, ils se sentent aujourd'hui floués. (Source)









After days of violent confrontation, Abdul Hakim Belhadj was able to stand in Gaddafi's compound in the Libyan capital and declare the end of tyranny in the country. He had fulfilled the promise that he made two weeks earlier and brought about the end of the regime, protecting thousands of civilians in the process. As the man "in charge of the military committee responsible for keeping order in Tripoli", Abdul Hakim Balhadj has come a long way from his days in a Gaddafi prison cell. For that, he has told the New York Times, he "is a grateful ally of the United States and Nato".

Après plusieurs jours d'affrontements violents, Abdul Hakim Belhadj est parvenu à accéder à la citadelle de Kadhafi dans la capitale libyenne, pour y déclarer la fin de la tyrannie dans le pays. Il avait rempli la promesse qu'il avait faite deux semaines plus tôt et provoqué la fin du régime, assurant par-là même la protection de milliers de civils. En sa qualité d'homme "en charge de la commission militaire chargée de maintenir l'ordre à Tripoli", Abdul Hakim Balhadj a parcouru un long chemin, depuis le temps passé une cellule d'une prison de Kadhafi. Pour cela, il a déclaré au New York Times qu'il "était un allié reconnaissant des Etats-Unis et l'OTAN".







Oustachis

En juin 1941, plus de cent mille hommes, femmes et enfants serbes furent tués en quelques jours, torturés et massacrés dans leurs maisons, sur les routes, dans les champs, les prisons, les écoles et même au sein de leurs églises orthodoxes… Voici deux témoignages sur ces atrocités. Le premier est la confession d'un de leurs auteurs, l'oustachi Hilmia Berberovitch… Il donna à la police de Belgrade la description suivante du massacre auquel il participa, dans l'église orthodoxe serbe de Glina : 

« Dans la ville de Glina, nous avons arrêté et mis en prison de nombreux serbes. Par petits groupes, nous les avons transférés de la prison dans l'église. Notre chef nous munit de haches et de couteaux et ensuite on commença le travail. Quelques-uns furent tués d'un coup au cœur. D'autres furent égorgés et d'autres encore coupés en morceaux à coups de hache. Non seulement l'église fut transformée en boucherie, mais c'était un enfer de cris et de gémissements… »

Et voici le deuxième témoignage, celui d'un survivant Jednak Ljuban. Il nous a fait le récit des heures mortelles qu'il a vécues dans la tragique église de Glina : 

« Les Oustachis ont rassemblé quelques centaines de paysans de mon village et de ses environs et nous ont transportés à Topusko. Les Oustachis nous expliquèrent que notre présence dans l'Église avait pour but de nous faire assister à un « Te Deum » chanté pour la longévité du Poglavnik et celle de « l'État indépendant de Croatie ». Mais à l'intérieur de l'église, tout semblait être préparé pour la messe. Nous entendîmes un camion s'arrêter devant l'église et un groupe nombreux d'Oustachis ne tarda pas à entrer, armés de haches et de couteaux. Derrière eux, ils fermèrent la porte. Un Oustachi prit alors la parole pour demander aux Serbes s'ils possédaient sur eux leur certificat de conversion à la religion catholique. Les deux seuls qui purent l'exhiber furent immédiatement relâchés… Les Oustachis commencèrent à massacrer notre groupe dans l'église. Les cris de douleurs et les sanglots d'effroi retentissaient de toutes parts. Je perdis conscience… et puis il me sembla soudain que le silence régnait dans l'église et je sentais clignoter la lumière des cierges qui brillaient encore sur l'autel de l'église profanée… » (...) 

« À Kladusa, ils emmenèrent des familles serbes tout entières dans les boucheries. Là ils les abattirent comme du bétail et, avant même qu'ils eussent expiré, ils pendirent aux crochets à viande tout d'abord les petits enfants. Les femmes vinrent ensuite et les hommes furent accrochés les derniers. Dans les villages entre Vlasenika et Kladanj, nous découvrîmes des bébés empalés sur des lattes pointues d'un enclos, leurs petits membres tordus de douleur, tout comme des pattes d'insectes piqués sur les épingles. Les rites les plus féroces des tribus cannibales n'ont jamais connu rien de semblable… »

Des prêtres catholiques participèrent de près ou de loins aux massacres et organisaient aussi des conversions forcées de cvillages serbes ou bosniaques.

Ces prêtres ou des frères franciscains portaient des armes sur leur soutanes ou alors revêtaients des uniformes oustachis. [Texte d'origiine non retouché] (Source)




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vendredi 7 octobre 2011

De Lidice à Mylai, au Vietnam, et d'Oradour-sur-Glane à Syrte en Libye : psychopathologie du génocide

L'Histoire : un éternel recommencement ?

1940 : Hitler parade en France. Mais comme son ambition est d'envahir toute l'Europe, il se rend bien compte qu'il ne disposera jamais d'assez de personnel pour ce faire. Par ailleurs, les Allemands ne parlent pas toutes les langues européennes. Il faut donc recruter des supplétifs sur place. Ce sera la principale fonction de l'ex-héros de la 1ère Guerre mondiale : Philippe Pétain. La France va se trouver divisée, avec un territoire sous occupation et "collaboration", d'une part, et une zone dite "libre", d'autre part, avec, circulant entre ces deux secteurs, des résistants réfractaires à l'occupation et pourchassés par la milice pétainiste pour le compte de l'occupant. Un panorama somme toute semblable à ce que nous voyons actuellement en Libye partiellement occupée par les troupes de l'ONU-OTAN et leurs supplétifs de Benghazi.





Les nombreux touristes visitant régulièrement Paris auront reconnu ci-dessus les arcades de la Rue de Rivoli à gauche, et les Tuileries à droite


Celui-là n'a plus que quelques minutes à vivre avant le signal : "Feu !"





Si vous n'avez jamais entendu parler de Lidice, faites une petite recherche sur Internet...

 Quant à Oradour-sur-Glane...












Il faut dire qu'en matière de génocide, les nazis étaient passés maîtres...





Seulement voilà : les nazis n'ont jamais eu l'exclusivité des atrocités et des crimes de guerre voire contre l'Humanité. Ils ne les ont même pas initiés ! Pensons à toutes les guerres coloniales et aux innombrables génocides commis par les Européens sur les populations autochtones d'Amérique, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, d'Asie et d'Afrique, à commencer par la traite des Noirs.

Plus près de nous, il y eut Sétif (1945), Madagascar (1947), le Cameroun (1955-58), le Vietnam et notamment cette fameuse - et non unique - tuerie de Mylai...



Et pour ne pas perdre la main, voilà qu'on s'en va massacrer en Libye, après l'avoir fait en Irak et en Afghanistan...

Syrte en Libye, comme Lidice ou Oradour-sur--Glane






Psychopathologie des génocidaires : disposition ontologique ou simple atavisme ? Mais au fond, qu'est-ce que ça change ? Sinon que ceux qui couvrent d'autres pays de bombes se targuent toujours de prendre toutes les dispositions pour protéger leurs propres pays d'attaques dites "terroristes", ce qui est la marque de ce type de psychopathes : capables de terroriser des pays entiers et d'y massacrer les civils par dizaines de milliers, le tout au nom d'une lutte contre un terrorisme qu'ils ont pour l'essentiel fabriqué eux-mêmes ; un terrorisme fantasmé, en somme.

Car les faits sont là : que l'on compte les morts prétendument causées par le "terrorisme" (terrorisme exogène, forcément ; pour mémoire : on exclut les Brigades Rouges, l'IRA, la RAF, l'ETA, le FLNC, les gens de Waco ou d'Oklahoma City, etc.) dans les pays occidentaux, et les morts causées par les pays occidentaux aux quatre coins du monde, et faisons une comparaison. Prenons l'Irak,  l'Afghanistan, le Pakistan et la Libye et le nombre de civils qui y ont été assassinés par les bombes occidentales et rapprochons-le du nombre de citoyens occidentaux assassinés par des Irakiens, Afghans, Libyens...

C'est pourtant clair non ?

Les psychopathes génocidaires ont ceci de particulier qu'ils passent le clair de leur temps à expliquer au monde entier qu'ils doivent se défendre contre de méchants barbares, d'où leur juste recours à la légitime défense ! Cette psychopathie se comprend fort bien à travers l'idéologie véhiculée par le cinéma. Considérons deux exemples significatifs :

- Rambo : voyez les actions héroïques de ce vétéran des guerres d'Indochine dans la défense des valeurs morales de l'Occident face aux barbares ; et où vivent ces fameux barbares, à votre avis ?

- le western au cinéma : dans 95 % de ce type de films, on vous montre toujours de braves et pacifiques pionniers  traversant les grandes plaines américaines dans leur roulotte, et tout juste armés de leur courage et de leur (inévitable) bible, se faisant harceler par de méchants Indiens, les braves pionniers n'ayant d'autre ressource que de prendre les fusils pour se défendre héroïquement, jusqu'à l'arrivée miraculeuse de la cavalerie... Ça, c'est la mythologie hollywoodienne. Dans les faits, ce sont bien les Européens et leurs armées supérieurement équipées qui ont exterminé les Peaux-Rouges pour leur voler leurs terres, et non l'inverse !

Cette idéologie psychopathologique est inculquée aux enfants par le biais du... jeu vidéo. Prenez tous les "shoot 'em up" (dégommez-les tous) et tous ces jeux ultra-violents dans lesquels le personnage central est une arme visible au premier plan. Qui est l'ennemi qu'il s'agit d'éradiquer avant qu'il ne vous éradique, lui ? Dans tous les cas, ou presque, un méchant "alien" (étranger) venu chez vous bourré d'intentions maléfiques et bien décidé à vous détruire. Donc, pour survivre, il faut dégommer les aliens. Et voilà comment on inculque cette pathologie du "tuer avant d'être tué" à des gamins en culottes courtes ! Et ne venez pas vous étonner que, précisément, cette idéologie ne conduise quelques esprits faibles à entrer dans une entreprise, un lycée ou une université et à liquider des camarades et leurs profs, ou à tirer sur tout ce qui bouge depuis une voiture planquée, jusqu'à aller massacrer des enfants dans une halte-garderie..., etc. Ce genre de "faits divers" n'est plus si rare que ça, et l'on peut même s'attendre à ce qu'il se répande.

Sociétés angoissées, sociétés névrosés et chauffées à blanc par quelques manipulateurs d'esprits faibles, avec, omniprésent, le fantasme de l'envahisseur qui ne pense qu'à nous détruire, et que nous devons agresser par anticipation. Et en la matière, nos croisés se sont trouvé un "alien" bien commode : l'islamiste, qu'ils auront largement contribué à fabriquer (il n'y avait pas de Hamas en Palestine dans les années 70-80, soit avant la première Intifada, et en Afghanistan, il n'y avait pas de Taliban ni d'Alqaeda avant l'invasion soviétique.). Et maintenant, ils se lâchent, avec les caricatures de Mahomet, le Coran qu'on brûle en public, la chasse aux signes religieux, surtout musulmans, jusqu'aux interventions militaires. Il ne s'agit là que d'avatars d'une seule et même névrose, pas si récente que ça, du reste, quand on pense que les Croisades se sont étendues sur des siècles !

Et quand on parle de croisade, n'oublions pas l'idéologie, car tout ça est censé être fait pour la bonne cause ; vous savez ? "Gott mit uns!" (Dieu avec nous !), ce qui nous renvoie à... la Bible, évidemment ! Et le tour est joué !

La religion. L'opium du peuple ! Revoyez tous ces massacres, commis pour la "bonne cause" ; au hasard, la Saint-Barthélémy ! 

Alors, reprenons un peu les statistiques des victimes occidentales du "terrorisme" et des victimes des armes occidentales à travers le monde, et identifions pour de bon les vrais terroristes !

Dans le cas de la Libye, les choses sont on ne peut plus claires : plus personne n'évoque cette fameuse résolution 1973 et sa volonté de protéger des civils, pour preuve de l'immense merdier dans lequel les agresseurs se sont enfoncés jusqu'au cou, au point de cracher sur leur propre parole, dont on a compris qu'elle n'avait plus aucune valeur, d'où le récent veto russo-chinois contre une résolution sur la Syrie !

Face à une situation aussi désastreuse, comment s'étonner que les troupes d'occupation en Libye pensent que leurs mensonges étant définitivement éventés, il n'y avait plus lieu de prendre des gants ! Les harkis de Benghazi ne contrôlent même pas la totalité de la Cyrénaïque, leur région d'origine. La presse des siècles derniers n'ose même pas faire de reportage à Benghazi, ville que le CNT ne tient plus, tout comme il ne tient pas Tobrouk, Brega, villes censées être hostiles à Kadhafi ; ne parlons même pas de tout le sud du pays ou de Tripoli, où les harkis ne se sont toujours pas installés. Sur Internet, nous savons de sources sûres que Belhadj, l'ancien d'Alqaeda, aurait été sérieusement blessé par un sniper... Dans ces conditions, vouloir à tout prix occuper Syrte et Bani Wallid, quand 90 % du pays vous échappent, et que le vent de sable va se lever bientôt, clouant les hélicoptères au sol, ça a un côté "baroud de déshonneur" !

Cette guerre, ils vont la perdre. Voilà ce que je n'ai pas arrêté d'écrire ici. Parce que ces psychopathes qui se prennent pour les rois du monde ont oublié les leçons de l'histoire : je pense au ballet des hélicoptères sur le toit de l'ambassade américaine à Saigon, ce 30 avril 1975, avec cette longue file de  "collaborateurs" cherchant désespérément à fuir leur propre pays !

Question : en couvrant la Libye sous les bombes, le syndicat criminel ONU-OTAN s'efforce d'installer ses supplétifs au pouvoir, ou fait-il exactement le contraire : leur pourrir la situation pour que la haine des Libyens à leur égard soit au plus haut ? Ce qui amène une autre question : le syndicat criminel ONU-OTAN veut-il vraiment que le CNT gouverne un jour la Libye ?


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mardi 30 août 2011

Isn't it amazing? The Libyan rebels are actually ruled by an Israeli! Quand la rébellion libyenne se fait piloter par un israélien

Morts de rire ! Die haben sich totgelacht!  !انهم يموتون من الضحك

Laughing themselves sick... Who? Hizbollah, Hamas, Islamic Djihad... as they heard that the actual boss of Benghazi's traitors in Libya is nobody else but an Israeli! Ha! Ha! Ha!

Vous savez quoi ? Depuis qu'ils ont appris que les djihadistes du CNT de Benghazi étaient pilotés par un Israélien, Hamas, Hezbollah, Djihad islamique et autres Gardiens de la Révolution n'en finissent pas de se rouler par terre, de rire !

Ah bon, vous ne saviez pas que Bernard-Henri Lévy, le philologue qui a réussi à manipuler le gouvernement français pour l'inciter à aller commettre des crimes de guerre et crimes contre l'Humanité contre un pays à peine peuplé de six millions d'habitants, était israélien, ou quasiment ?

Ce que vous pouvez être naïfs ! 

Pour mémoire, sachez que Bernard-Henri Lévy s'était précipité en Israël, lors de la boucherie de l'opération "Plomb durci", à Gaza, pour y conforter son ami Ehud Barack, ministre de la guerre, responsable de la mort de milliers de Palestiniens. Les photos sont visibles ci-dessous. Mais il n'y a pas que Barack. Ceux qui ont un peu de mémoire reconnaîtront l'infâme Menahem Begin, grand poseur de bombes devant l'Éternel et responsable, en Palestine, d'une multitude d'attentats tous plus ignobles les uns que les autres, le tout avant d'accéder au fauteuil de Premier ministre israélien.








 


Durant l'opération Plomb Durci (Gaza)

Durant l'opération Plomb Durci (Gaza)


Franchement, en voyant l'Israélien de service, Bernard-Henri Lévy, penché au-dessus de cartes de la Libye auprès des Harkis de Benghazi, on ne peut être qu'admiratif devant la capacité de cet homme à se couler dans toutes les positions imaginables.

Le problème est que, depuis cette dernière photo, le traître Younès a été massacré par des gens de son propre camp, à se demander si Lévy ne porte pas la poisse !

En tout cas, je peux vous assurer que, du côté des Gardiens de la Révolution de Téhéran, du Hamas palestinien ou du Djihad islamique, ils n'arrêtent pas de se tordre de rire, à se rouler par terre !

Franchement, on savait les harkis de Benghazi complètement débiles et particulièrement minables, ainsi qu'il sied à tout individu capable de se liguer avec des étrangers pour détruire son propre pays, mais là, se mettre aux ordres d'un Israélien, ça dépasse l'entendement !

Vous voulez que je vous dise ? Bernard-Henri Lévy n'est pas complètement débile ! Il devait bien se douter que ses accointances israéliennes allaient susciter des questions sur son positionnement aux côtés de gens réputés fournir de gros combattants pour le djihad en Irak, contre... les infidèles ! Mais voilà, l'homme est narcissique et ne peut pas rater une occasion de montrer sa tronche et son chemisier blanc devant les caméras. Et ce faisant, il plombe ceux qu'il prétend soutenir, parce que, face aux opinions arabes et à leur répulsion anti-israélienne (voyez les récents événements en Egypte), la présence de Lévy aux côtés des gens de Benghazi, ça ne passe pas ! Et ça ne passera jamais ! Et des djihadistes s'affichant ouvertement en tant qu'agents ou marionnettes d'Israël, c'est tout simplement mortel !

Bernard-Henri Lévy ou comment s'en débarrasser !




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P. S.


أيها الإخوة والأخوات في ليبيا - Dear Libyan brothers and sisters,

This afternoon of August 30, 2011, what a surprise as I realized that I had currently got more visitors from Libya than from France, from the United States or from Germany, the countries where I usually have the most viewers. And if you are so many to go into the Internet and check my blog, that should mean that there is some electricity available?! It's a happy thing, but my main concerns lay elsewhere. Your enemies are thinking they have smashed Libya? Let them dream. In 1978 the Soviets settled in Afghanistan. The puppet regime they supported survived as long as they were there. And in 1992 the Soviets left the country...

As for the Americans, they launched the first Iraq war in 1991. Saddam Hussein got murdered by the courts a few years later. And now, let's check the situation of the U.S.A., and for instance how big is their current debt. As we can see, the victory in Iraq has considerably enriched the country: with widows and orphans, with veterans without arms, other without legs, other with just one arm or just one leg, or with only one leg and one arm, and sometimes with two arms and two legs but suffering nightmares. Since the "victory" of the West in Iraq, there have been countless deaths in various camps. In Iraq Saddam Hussein protected the Christians. And now they are about to leave the country, as probably soon the Christians of Libya, after those of Palestine, Egypt or Syria...


Chers frères et soeurs de Libye, cet après-midi du 30 août 2011, j'ai eu la surprise de constater que j'avais plus de visiteurs en Libye qu'en France ou qu'aux États-Unis ou qu'en Allemagne, les pays où je compte le plus de visiteurs en général. Et si vous pouvez vous connecter en aussi grand nombre sur l'Internet pour consulter mon blog, c'est que vous avez l'électricité ?! Vous m'en voyez ravi. Mais l'essentiel est ailleurs : vos ennemis croient avoir écrasé la Libye. Laissons-les rêver. En 1978, les soviétiques s'installaient en Afghanistan... Le régime fantoche qu'ils ont soutenu a tenu tant qu'ils étaient là. Et puis, en 1992, les soviétiques sont partis...

Quant aux Américains, ils lancent la première guerre d'Irak en 1991. Plus tard, Saddam Hussein a été assassiné par voie judiciaire. Regardez-donc dans quel état se trouvent les USA et où en est leur dette. Comme on peut le voir, la victoire en Irak les a considérablement enrichis : de veuves et d'orphelins, de vétérans sans bras, sans jambes, avec juste un bras ou juste une jambe, avec une jambe et un bras seulement, et parfois même avec deux bras et deux jambes mais des cauchemars la nuit. Depuis la "victoire" occidentale en Irak, on ne compte plus les morts des divers camps. L'Irak de Saddam Hussein protégeait les chrétiens. Aujourd'hui, ils sont tous en instance de départ, comme probablement bientôt les chrétiens de Libye, après ceux de Palestine, voire d'Égypte ou de Syrie...

Voilà comment un Occident au bord du chaos économique et dirigé par des demeurés travaille à éradiquer toute présence chrétienne en Orient et dans les pays de culture musulmane.  Voilà comment, de toutes les façons, cette agression barbare, faisant suite à tant d'autres agressions contre des pays musulmans, ne peut conduire qu'à la déroute de l'Occident dans le monde, qui assiste, impuissant, à l'avancée inexorable de l'Islam.

Que peut-on dire, dans ces conditions, aux criminels et demeurés qui conduisent le monde occidental à la débâcle, sinon BRAVO !?


Lire aussi l'excellent article dans la revue National Geographic (Juin 2009) sur The Forgotten Faithful (The Christian exodus from the Holy Land. L'exode des chrétiens de la Terre Promise). Je vous ai mis en deuxième source un article particulièrement critique (on est là pour débattre, non !?) envers National Geographic. Mais tout le monde sait que dès que vous critiquez Israël, toute une clique de donneurs de leçons vous tombe sur le paletot ! Cela dit, l'enquête de National Geographic est excellente et dit l'essentiel ! À propos, sur 3000 à 4000 Palestiniens massacrés à Gaza durant l'opération Plomb Durci, savez-vous combien il y avait de Chrétiens, sachant que les Palestiniens ne sont pas tous musulmans ? 


dimanche 8 mai 2011

Setif, May 8th, 1945: all the appearances of a genocide. 8 mai 1945 : toutes les apparences d'un génocide



May 8th, 2011. On French TV channels people could see this (voici le genre de reportage auquel les téléspectateurs français ont eu droit en ce 8 mai 2011):


setif

setif


nazi

1945

hitler

Remembering the end of World War II 
En souvenir de fin de la 2e Guerre mondiale



... And what about Setif? 

Setif? What do you mean with "Setif"?

Anyway, in French medias, on this (8th) day of May, there was nothing to hear, nor to read nor to see about Setif-Guelma-Kherrata (Algeria).

For all the French people May 8th is a holiday commemorating Adolf Hitler's fall and the end of Nazism. It is a day when the French people are supposed to remember their "heroic" past (Ha! Ha! Ha!) in the resistance to Hitler. What explains their amnesia regarding other events to which, for their part, the Africans grant a particular importance: for instance the massacres occurring in Algeria (Setif and Guelma) that very day and during the following days and weeks. And as it often occurred in  history, the victims and heroes here became executioners there...! Let's just remember those poor European Huguenots, persecuted by the Catholics, and taking refuge in Southern Africa where they created nothing but the apartheid regime! Let's also remember Palestine, among many other examples!

How many deaths in Setif and in the region? Slaughterers generally make everything to prevent the historians from ever reaching the real figures. Never mind: the range going from 1,500 to 45,000 deaths, we will systematically opt for the principle consisting in retaining the highest figure: i.e., about 45,000 people killed by the army of a so-called democratic country,  a barbarity that took place that very day which marked the end of one of the biggest butcheries in the history of inhumanity. Needless to say that the Setif-and-Guelma slaughter has been cleared from all French textbooks and from all history classes in the country ! 

Selective amnesia: a so human atavism!


Alors, et Sétif ? Quel Sétif ? Mais de quoi me parlez-vous ? Sétif ? connais pas ! En ce huitième jour de mai, motus et bouche cousue dans les médias français sur Sétif-Guelma-Kherrata (Algérie).

Parce que, pour tous les Français, le 8 mai 1945 est un jour férié commémorant la fin d'Adolf Hitler et celle du nazisme. C'est un jour où le peuple français est censé se souvenir de leur "héroïque" passé (Ha! Ha! Ha!) dans la résistance à Hitler. Qu'est-ce qui peut bien expliquer leur amnésie à l'égard d'autres événements auxquels, pour leur part, les Africains accordent une importance toute particulière: à l'instar des massacres survenus en Algérie (Sétif et Guelma) ce jour même et durant les jours et semaines qui suivirent ? Et comme la chose s'est souvent produite dans l'histoire, les victimes et héros d'un jour, ici, sont devenus très vite des bourreaux, ailleurs ! Pensons simplement à ces pauvres huguenots européens, persécutés par les catholiques, et se réfugiant en Afrique du Sud où ils n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'inventer le régime de l'apartheid ! Rappelons-nous aussi de la Palestine, parmi beaucoup d'autres exemples ! 

Combien de morts à Sétif et dans la région ? Les massacreurs font généralement tout pour empêcher les historiens d'accéder aux vrais chiffres. Peu importe : la fourchette allant de 1.500 à 45.000 morts, nous avons choisi de prévilégier systématiquement le chiffre le plus élevé : soit, ici, autour de 45.000 personnes massacrées par l'armée d'un pays soi-disant démocratique, une barbarie qui va avoir lieu ce jour, précisément, qui a marqué la fin de l'une des plus grandes boucheries de l'histoire de l'inhumanité. Inutile de dire que le massacre de Sétif et Guelma a disparu de tous les manuels scolaires et de tous les cours d'histoire dispensés dans les écoles de France et de Navarre !

L'amnésie sélective: un atavisme tellement humain !



Setif-Guelma-Kherrata

In Algeria on May 8, 1945, just as people were celebrating the allied victory over Germany (in which Algerian native troops took part), banned demonstrations of Algerian nationalists took place in most of the towns of the Constantine département, in the eastern part of the country.

In Sétif, an average-sized town, the demonstration turned into a riot after the intervention of the police forces. This riot then spread to the area between Sétif and Bougie (Bejaia), and in particular around Kherrata. Ninety French settlers were killed. 

Repression was organized by the army and, to a lesser extent, by the civilian population. The death toll, still unknown, probably numbers in the many thousands. 

On May 8, in Guelma, a small town between Constantine and Bône (Annaba), a demonstrator was killed. There were no casualties among the French population. However, on May 9 and 10, 12 French people were killed. By the end of the month, between 1,500 and 2,000 Muslims had died, most of them in the hands of the civilian population. 

The death toll has not yet been precisely established. However, we know that it included 102 French people. Furthermore, several thousand Muslims were either killed or wounded. 


En Algérie, le 8 mai 1945, alors même que l'on fêtait la victoire des Alliés sur l'Allemagne (victoire dans laquelle les troupes indigènes algériennes avaient pris toute leur part), des manifestations interdites de nationalistes algériens ont tout de même eu lieu dans la plupart des villes du département de Constantine, dans la partie orientale du pays.

À Sétif, une ville de taille moyenne, la manifestation tourna à l'émeute après l'intervention des forces de police. Cette émeute s'est ensuite étendue à la zone située entre Sétif et Bougie (Béjaïa), et en particulier autour de Kherrata. Quatre-vingt colons français ont été tués. 

La répression a été organisée par l'armée et, dans une moindre mesure, par la population civile. Le nombre de morts reste inconnu, un nombre s'élevant probablement à plusieurs milliers. 

Le 8 mai, à Guelma, une petite ville entre Constantine et Bône (Annaba), un manifestant a été tué. Il n'y a pas eu, ce jour-là, de victimes parmi la population française.Toutefois, les 9 et 10 mai, 12 Français (non indigènes) ont été tués. À la fin du mois, entre 1.500 et 2.000 musulmans avaient trouvé la mort (chiffres de l'Administration française), la plupart d'entre eux étant des civils. Le nombre de morts n'a jamais été établi avec précision. Cependant, nous savons qu'il comprenait 102 ressortissants français. En outre, plusieurs milliers de musulmans ont été tués ou blessés.


A genocide

According to the Algerian documents, between 350,000 and 1.5 million Algerians died during the Algerian War of Independence. Algerians argue that the massacres should be named as genocide and France must apologise to the Algerians. Arab states and many Muslim countries, including Turkey, back the Algerian claims. However the French do not accept the claims. According to the French side, the number of killed Algerian civilians is about 350.000, but not more 

"France's Alledged Algerian Genocide". 

French Foreign Ministry responded to Algerian President Abdulaziz Bouteflika's call to France to repent for what France perpetrated in Algeria during the colonial period, by relegating such historical inquiries to historians'.

"France Left Algerian Genocide to Historians Again"

(…) A paper called Ohé Partisans, published by the French Trotskyists, described Sétif as an “Algerian Oradour”. Oradour was a French town where the Nazi occupiers had murdered over 600 people, including children.

However France has never accepted its responsibility in tortures and massacres in Algeria. Paris says that the past should be left to historians. French President Jacques Chirac, upon harsh reactions to the law encouraging the good sides of the French colonial history, made the statement, "Writing history is the job of the historians, not of the laws." According to Prime Minister, Dominique de Villepin, "speaking about the past or writing history is not the job of the parliament.". 

Selon des archives algériennes, entre 350.000 et 1,5 million d'Algériens sont morts pendant la guerre d'indépendance algérienne. Les Algériens estiment que ces massacres devraient être classés comme génocide et que la France devrait présenter des excuses auprès des Algériens. Les États arabes et de nombreux pays musulmans, y compris la Turquie, soutiennent les revendications algériennes. Cependant, les Français n'acceptent pas ces revendications. Du côté français, le nombre de civils algériens tués est d'environ 350.000, guère plus.

Le prétendu génocide français en Algérie

Le ministère français des Affaires étrangères a répondu à l'appel à la France du Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, pour qu'elle se repente de ce qu'elle a perpétré en Algérie au cours de la période coloniale, le ministère français  reléguant ces enquêtes historiques aux historiens.

Le génocide algérien commis par les Français encore abandonné aux historiens

(...) Un document intitulé Partisans Ohé, publié par les trotskystes français, décrit Sétif comme un "Oradour algérien". Oradour est une ville française où les occupants nazis ont assassiné plus de 600 personnes, y compris les enfants.

Cependant, la France n'a jamais accepté sa responsabilité dans les tortures et les massacres en Algérie. Paris affirme que le passé doit être laissé aux historiens. Le président français, Jacques Chirac, se prononçant sur la violente controverse suscitée par une proposition de loi vantant les bons côtés de l'histoire coloniale française, a déclaré qu' "Écrire l'histoire était le travail des historiens, et non des lois." Selon le Premier ministre, Dominique de Villepin, "parler du passé ou écrire l'histoire n'était pas du ressort du parlement.".


Wikipedia

Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes d'émeutes nationalistes qui sont survenues en mai 1945 dans le département de Constantine, en Algérie française.

Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d'abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais à Sétif un policier tire sur un jeune scout musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne. 

Il y aura parmi les Européens plus d'une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat en 2011 ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à 15 000 victimes. Pour Antoine Benmebarek, l'administrateur chargé de la région de Sétif lors du massacre, il s'élèverait à 2 500 morts. 

Par un télégramme daté du 11 mai 1945, le général de Gaulle, chef du gouvernement français provisoire, ordonne l'intervention de l'armée sous le commandement du général Duval, qui mène une répression violente contre la population indigène. La marine y participe grâce à son artillerie, ainsi que l'aviation. Le général Duval rassemble toutes les troupes disponibles, soit deux mille hommes. Ces troupes viennent de la Légion étrangère, des tabors marocains qui se trouvaient à Oran en passe d'être démobilisés et qui protestent contre cette augmentation de service imprévue, une compagnie de réserve de tirailleurs sénégalais d'Oran, des spahis de Tunis, et les tirailleurs algériens en garnison à Sétif, Kherrata et à Guelma. 

La répression, menée par l'armée et la milice de Guelma, est d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. Le croiseur Duguay-Trouin et le contre-torpilleurs Le Triomphant, tirent plus de 800 coups de canon depuis la rade de Bougie sur la région de Sétif. L'aviation bombarde et rase plus ou moins complètement plusieurs agglomérations kabyles. Une cinquantaine de « mechtas » sont incendiées. Les automitrailleuses font leur apparition dans les villages et elles tirent à distance sur les populations. Les blindés sont relayés par les militaires arrivés en convois sur les lieux. À l’image d’une milice de 200 personnes qui se forme à Guelma sous l'impulsion du sous-préfet André Achiary qui distribue toutes les armes disponibles (…) et se livre à une véritable chasse aux émeutiers. Pendant deux mois, l’Est de l’Algérie connaît un déchaînement de folie meurtrière. 

De nombreux corps ne peuvent être enterrés ; ils sont jetés dans les puits, dans les gorges de Kherrata en Kabylie. Des miliciens utilisent les fours à chaux pour faire disparaître des cadavres. Saci Benhamla, qui habitait à quelques centaines de mètres du four à chaux d’Héliopolis, décrit l’insupportable odeur de chair brûlée et l’incessant va-et-vient des camions venant décharger les cadavres, qui brûlaient ensuite en dégageant une fumée bleuâtre. 


French Wikipedia

The massacres of Setif, Guelma and Kherrata are a bloody repression of the nationalist rioting that occurred in May 1945 in the department of Constantine, French Algeria. 

They began in May 8th, 1945: to celebrate the end of hostilities and the Allies' victory over the Axis forces, a parade was held. Algerian nationalist parties, taking advantage of the particular audience given to that very day, decided first by peaceful demonstrations to recall their patriotic claims. But in Setif a policeman shot dead a young Muslim Scout holding a flag of Algeria, triggering a deadly rioting from the demonstrants so that the army had to intervene. 

Among the Europeans more than a hundred people died and many others were wounded. The number of Aboriginal victims is difficult to establish, and is still subject to debates in 2011; the French authorities at the time fixed the number of casualties at 1165, but according to a U.S. intelligence report,  in Algiers 17,000 people should have been killed and 20,000 injured. The Algerian government proposed the number of 45,000 deaths, while according to (French) historians the number varies from 8,000 to 15,000 victims. Antoine Benmebarek, the Administrator for the region of Setif during the massacre, the casualties should amount to 2500. 

In a telegram of May 11th, 1945, General de Gaulle, leader of the provisional French government, ordered the intervention of the army under the command of General Duval, who would lead a violent repression against the indigenous population, with the participation of both the Navy with its artillery, and aviation. General Duval collected all available troops, i.e, about two thousand. Those troops belonged to the Foreign Legion, Moroccan Tabors coming from Oran and about to be demobilized and who protested against this unexpected increase in mobilization; there was also a reserve company of Senegalese infantrymen, Tunesian spahis, and Algerian sharpshooters stationed in Setif, Guelma and Kherrata. 

The crackdown led by the army and the militia of Guelma was of incredible violence: summary executions, massacres of civilians, bombing of mechtas (hamlets). The cruiser Duguay Trouin and the cons destroyers Triomphant, drew more than 800 guns from the harbor of Bougie on the region of Setif. The planes bombed and razed more or less completely several Kabyle towns. Fifty "mechtas" were burnt. Armored cars appeared in the villages and opened fire remotely on civilians. The tanks were supported by military convoys arriving on the scene, like a militia of 200 people from Guelma driven by sub-prefect (ministerial representant) André Achiary, who shared all the weapons available, that is, 60 rifles (…), organizing a real hunting of the rioters. For two months, Eastern Algeria had been involved in an outburst of murderous madness. 

Many bodies could not be buried, so that they had to be thrown into wells or into the Kherrata grooves in Kabylia, militiamen using lime kiln to remove the corpses. Benhamla Saci, who lived a few hundred meters from the lime kiln of Heliopolis, described the unbearable smell of burnt flesh and the incessant comings and goings of trucks from unloading the bodies which burned, emitting a sort of blue smoke. 


Ligue des Droits de l'Homme

À Kef-El-Boumba, j’ai vu des Français faire descendre d’un camion cinq personnes les mains ligotées, les mettre sur la route, les arroser d’essence avant de les brûler vivants.

L’armée organise des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en choeur : "Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien.". Certains, après ces cérémonies, étaient embarqués et assassinés. 

(…) La raison d’État, la commodité d’une répression aveugle et massive permettant de châtier quelques coupables parmi les milliers d’innocents massacrés, l’immunité administrative de “fait” couvrant par exemple, le sous-préfet de Guelma, fit délibérément et sans excuse arrêter et fusiller, sans autre forme de procès, des musulmans de la ville dont les familles réclament encore en vain une enquête, un jugement ou même une simple explication.»

(…) La barbarie qui s’est déployée à la suite des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma marque un tournant dans l’histoire de la lutte nationaliste. Le fossé entre Algériens et Européens ne sera plus jamais comblé. Dans l’immédiat la répression s’abat encore un peu plus sur la direction du mouvement nationaliste. 

Pour les militants du PPA (nationalistes), le colonialisme a montré son vrai visage. Le temps de la "Révolution par la loi" est révolu et doit faire place à la "Révolution par les armes".


"At El Kef-Boumba, I saw French citizens getting off a truck five (Algerian) people with tied hands, then putting them on the road, dousing them with gasoline before burning them alive." 

The Army organized ceremonies of submission where all men should worship the French flag and repeat in unison: "We are dogs and Ferhat Abbas (Algerian leader) is a dog." Some of them, after the ceremonies, were taken away and killed. 

(...) Reasons of State, the convenience of a massive and indiscriminate repression to punish some perpetrators among thousands of slaughtered innocents, administrative immunity de facto, protecting for example the sub-prefect of Guelma, all that made it possible that deliberately and without any excuse Muslims were arrested and shooted without further ado, people whose families are still calling for investigation, trial or even a simple explanation, in vain. 

(...) The barbarism that unfolded following the events of May 8th, 1945 at Setif and Guelma is a milestone in the history of nationalist struggle. The gap between Algerians and Europeans would never be filled. In the immediate times following the crackdown there were still traces of suppression of the nationalist movement. 

For nationalist activists, colonialism had shown its true face. The time of "Revolution by law" was over and should make way for the "Revolution by means of weapons." 



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