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lundi 29 janvier 2024

Retour sur une polémique autour de Serguei Lavrov évoquant la judéité d'Adolf Hitler

Ce texte a été initialement édité sur Twitter le 2 mai 2022. Révision en cours.


S. Lavrov devrait présenter des excuses ? Et à qui ? À Israël ? Parce qu'Israël présente souvent des excuses ? J'ai vu #Lavrov en TT, avec plus de 43 Ktweets, et j'ai jeté un œil. Chers amis ashkénazes - je m'adresse aux locuteurs du yiddish ; j'en ai quelques-uns, si ! si !

Je vais encore vous fournir la preuve que ce n'est pas le nombre de followers/disciples, de "retweets" et autres "likes" qui fait l'intérêt d'un compte sur #Twitter, mais la capacité à être factuel, adossée à un peu de culture générale. Le fait est que S. Lavrov a raison !

'Yiddish' est bien une déclinaison du Hochdeutsch 'Jüdisch'. Non ? Prenez la porte > 'Tür' en allemand, qui donne 'tir' en yiddish. De même que 'grün' (vert) > 'grinn', 'kühl' (froid, adj.) > 'kil', etc. Ce qui explique que le Hochdeutsch 'Hüttler' donne 'Hittler' en Yiddish.

Hitler est bien un patronyme yiddish et je défie quiconque d'oser venir ici, ou ailleurs, soutenir le contraire ! En ce qui me concerne, ça fait des années que je ne me pose plus la question, sinon celle des ascendants d'Hitler, ce dernier n'ayant fait qu'hériter du patronyme du beau-père de son père. Sinon, la relation du patronyme Hittler/#Hitler à la communauté ashkénaze trouve un début de confirmation grâce à une tombe repérée dans un ancien cimetière juif de #Bucarest. Le défunt (juif donc !) s'appelait Adolf... HITTLER !

https://twitter.com/ossamaneh/status/1521184605256232960/photo/1

On résume ? Il faudra bien, qu'un jour, Israël et autres groupes de pression cessent de se croire dépositaires exclusifs de LA vérité historique ! Par parenthèse, on parle de la "Haavara" ? Le "grand" public sait-il que l'espionne préférée d'Hitler, qu'il appelait "Meine liebe Prinzessin", la dénommée Stephanie von Hohenlohe, née Richter, était juive ? Nazie et juive ! On l'aperçoit ici, assise devant Hitler et à la droite de Madga Goebbels. Et que dire d'un des grands amours d'Hitler, une petite juive blonde prénommée Rosa ? Sinon, il y avait des 

https://twitter.com/ossamaneh/status/1521459776537907200/photo/1

officiers supérieurs juifs dans la Wehrmacht, des tortionnaires juifs dans les camps ! Cf. À #Yadvashem, on peut (pouvait) voir un dessin comme celui visible ici : une scène de tabassage, à ceci près que le bourreau et sa victime portaient, l'un et l'autre, une étoile jaune.
 
Précisions utiles : la mère d'Adolf Hitler est morte d'un cancer. Son médecin traitant était un certain E. Bloch. Quant au jeune artiste-peintre que fut A.H., ses premiers sponsors furent essentiellement des Juifs. C'est qu'entre A.H. et les Juifs, vous ne savez pas tout !
 
On ne perd pas les bonnes habitudes ! 
 
Lectures utiles >>


Texte originel > https://twitter.com/ossamaneh/status/1521184582040793088

lundi 23 octobre 2023

What I Saw in Gaza Changed Me Forever

Ce qui suit est ma traduction d'un texte paru sur Mintpress et émanant d'une personnalité juive ayant fait sa "conversion de Paul". Il est question de Saül de Tarse, persécuteur de chrétiens qui, sur le chemin de Damas, fait une rencontre, à en croire les Évangiles. Et voilà notre homme devenu le premier des apôtres, le fameux Saint-Paul des Catholiques. Ici, nous avons quelqu'un qui a d'abord été un sioniste convaincu, et qui en est revenu, à l'instar de pas mal de ses congénères.

Relecture en cours

 

Ce que j'ai vu à Gaza m'a changé pour toujours

Ma vraie libération en tant que personne juive est liée à la libération du peuple palestinien.

par Ned Rosch, 7 Mai 2019

Retrouver les valeurs du judaïsme après une expérience sioniste est une puissante collection de 40 essais rédigés par des juifs d'origines diverses. Chacun d’eux décrit un parcours personnel allant d'une vision sioniste du monde à un activisme solidaire des Palestiniens et de ceux des Israéliens qui s’appliquent à édifier une société fondée sur la justice, l'égalité et la coexistence pacifique. Dans cet extrait de l'essai « La Palestine et mon parcours de découverte de soi », Ned Rosch décrit l'impact profond d'une visite à Gaza en 2014, peu après les bombardements intensifs de « l'opération Bord de mer » menée par Israël.

 

Le grand écrivain indien Arundhati Roy a écrit que "Le problème, c’est qu’une fois que vous voyez la chose, vous ne pouvez plus l’ignorer. Et une fois que vous l’avez vue, rester silencieux, ne rien dire, devient un acte aussi politique que d’en parler. Il n’y a pas d’innocence. De toute façon, vous êtes responsable."

À de nombreuses reprises dans ma vie, je l'ai "vue" et ai senti que les fondements fortement endurcis de mon éducation sioniste finiraient par se fissurer et se transformer en poussière, mais peut-être que rien ne m’a plus profondément ébranlé et renforcé ma perspective qu'un voyage à Gaza en novembre 2014.

Pendant une courte mais remarquable période d’une semaine et demie, j'ai eu le privilège incroyable de faire partie d'une délégation sanitaire dans cette petite bande de la Palestine historique, qui se trouve être l'un des endroits les plus peuplés de la planète, car sa population est littéralement emprisonnée par les Israéliens, avec l'aide des Égyptiens. Se retrouver là, juste deux mois après la guerre meurtrière menée par Israël en 2014 contre la population de Gaza, m’a permis d’apercevoir, à travers les histoires douloureuses que j’ai entendues et la destruction accablante dont j’ai été le témoin, l’horreur grotesque de cette guerre de 51 jours. Les structures bombardées étaient partout visibles, le chagrin universel, le traumatisme intense.

Rawya, qui assurait la traduction pour un stage que j’avais organisé à Gaza avec 15 éducateurs scolaires, m'a raconté autour d'un thé chaud que : "Nous aurons peut-être peur à notre tour. Mon mari et moi avons installé nos quatre enfants âgés de neuf à quinze ans sur des chaises, et nous et nos enfants avons discuté de ce que nous ferions si une bombe nous tombait dessus et que nous soyons les seuls survivants de notre famille. J'avais le sentiment d'avoir besoin de cette conversation car la possibilité me paraissait si réelle et, en tant que mère, je devais savoir que nos enfants avaient prévu la chose." 

Elle, les éducateurs, les enfants qu'ils voient et, selon les conseillers, cela va sans dire, tout le monde à Gaza était traumatisé. Lorsque des jets israéliens ont été entendus un soir au cours de notre séjour à Gaza, la peur qui s’amplifiait était palpable.

En accédant à Gaza, nous avons vu des squelettes obsédants de maisons, des personnes vivant dans des bâtiments dévastés par les bombes, ainsi que des mosquées, des hôpitaux et des usines en ruine. Ce qui reste gravé dans ma mémoire, ce sera probablement ce que nous avons vu dans des quartiers civils fortement bombardés. Il est difficile de trouver des mots permettant même de décrire la dévastation totale du territoire.

Les Palestiniens vivaient désormais dans des baraques de fortune de carton et de couvertures, entourées de gravats. Même si j’avais vu auparavant les mêmes images sur des sites, l’impact produit par la vision de ces familles accroupies près de ce qui était tout ce qu’elles possédaient et qui, en quelques secondes, avait été totalement anéanti, m'a coupé le souffle, à l’instar du pan éclaté d’une grande dalle de béton, avec dessus les noms peints à la bombe des membres d’une famille ensevelis sous les monticules de débris, et une femme assise sur les gravats tout en regardant au loin, tandis qu’un mariage était célébré au milieu d'immeubles ravagés.

Dans un camp de réfugiés, une Palestinienne bien dynamique nommée Reem m'a dit qu'elle ne pouvait plus penser à l'avenir. "Tout ce que j'ai, expliquait-elle, est valable aujourd'hui et cela me suffit, dès lors que cela m’offre de nombreuses opportunités pour aider les gens."  

Reem ouvrait des centres dans certaines des zones les plus détruites de Gaza, des centres où les enfants jouent, lisent, chantent, apprennent le français, plantent des graines dans des gobelets en papier - pour peut-être avoir un aperçu de ce que pourrait être une enfance "normale." 

Rien n'est normal à Gaza. Une décennie de siège et trois guerres ont ravagé l’économie, emporté la vie de milliers de personnes, détruit l’environnement et anéanti les espoirs de voir les choses s’améliorer un jour, peut-être y avoir un avenir.

Yasser, un homme doux, directeur exécutif du programme de santé mentale communautaire de Gaza, a perdu 28 membres de sa famille élargie au cours de la guerre de 2014. Personne à Gaza n'a été épargné sur le fait d’avoir un proche tué ou blessé lors du brutal et implacable assaut israélien. Yasser a déclaré que sa famille parlait de 28 chaises vides.

La famille de Mohammed compte maintenant 10 personnes de moins. L'un des défunts était une jeune fille qui a été d’abord sauvée après avoir survécu pendant dix jours sous un énorme tas de béton et de barres d'armature, avant de mourir à l'hôpital deux jours plus tard. Elle s'appelait Yasmin. 

"Je ne peux pas me sortir Yasmin de la tête avoir Yasmin ni l’idée de ce que ses derniers jours ont été," dit Mohammed, les larmes coulant sur sa chemise.

Tout le monde aspire à l'ouverture des frontières pour pouvoir respirer, travailler, voyager, étudier à l'étranger ou obtenir des soins médicaux qui ne sont pas disponibles à Gaza en raison de la pénurie de tout ce qui a été causé par le siège israélien. Pourtant, la plupart affirment qu'ils reviendraient chez eux. 

" Tout comme un poisson ne peut pas survivre hors de l'eau, nous ne pouvons pas vivre longtemps loin de Gaza. Nous devons rentrer à un moment donné.", a déclaré Walaa, une jeune femme titulaire de deux diplômes de troisième cycle et qui était au chômage en pleine économie dévastée de Gaza.

Imad, un infirmier travaillant à plein temps et qui n’était plus payé depuis plus d’un an, m’a invité à rencontrer son épouse et ses huit enfants dans leur appartement extrêmement modeste mais confortable. Lorsqu'on lui a demandé comment ils survivaient sans revenus et avec tant de bouches à nourrir, Imad a expliqué que tout le monde à Gaza faisait ce qu'il pouvait pour aider les autres, car ils se trouvaient tous dans le même bateau. Il a ensuite haussé les épaules et posé pensivement la question que nous entendions si souvent : "Que pouvons-nous faire ?"  

Il est frappant de réaliser que 2 millions de Palestiniens sont emprisonnés à Gaza, soit dans une zone de seulement 25 miles de long et 5 à 8 miles de large - plus petite que la région métropolitaine de Portland.

Une merveilleuse animatrice, qui s’occupait de groupes d'enfants à Gaza, m'a invitée dans un de ces groupes pour des enfants de 5 ans ayant perdu leur maison, leur famille, leur innocence - et bien plus encore - dans des attentats à la bombe. Je me suis assis au sein du cercle parmi les enfants, alors qu'ils choisissaient des reproductions de visages heureux ou tristes pour représenter ce qu'ils ressentaient. Une fillette a déclaré qu'elle avait pris un visage triste parce que son grand-père avait été tué par une bombe. D'autres ont pris des visages tristes parce qu'ils avaient fait de mauvais rêves. L’animatrice m'a dit que sa propre fille de 10 ans l'avait implorée pendant la guerre : "Ne me laisse pas seule. Je veux qu’on meure ensemble."

Il y a donc suffisamment de stress, de chagrin, de douleur et de tristesse à vivre, mais il existe également une quantité remarquable d’amour, de générosité et de détermination. Ramadan, qui a traduit pour moi lors d’un de mes ateliers, et qui prépare un doctorat en psychologie, m’a fait observer que, de même que beaucoup de gens ne peuvent apprécier l’importance de leur santé que lorsqu'ils tombent malades, les Palestiniens ne peuvent ressentir plus intensément l'absence d'une patrie qu’après l'avoir perdue si brutalement. "D'autres ont une patrie physique, un endroit où ils vivent ou qu’ils visitent. Notre patrie vit dans nos cœurs.", m'a dit Ramadan autour d'un café, au son du clapotis des vagues sur le rivage.

Alors que je marchais dans un secteur de Gaza qui avait été fortement bombardé par les Israéliens, observant des maisons, des immeubles d'habitation et une école complètement détruits, un homme d'âge moyen est venu vers moi et m'a poliment offert un grand manuscrit recouvert de la poussière provenant des décombres d’habitations toutes proches détruites au cours d’un bombardement. Quand je lui ai demandé ce que c'était et pourquoi il voulait me le donner, il m'a fait signe de le suivre de l'autre côté de la rue jusqu'à un énorme tas de débris. Alors que nous gravissions le monticule en évitant les éclats de verre, les barres d’armature tordues et le béton, il a sorti son téléphone et m’a montré la photo d’une maison très attrayante et bien entretenue - sa maison. Il a expliqué que la famille occupait cette maison et que tout avait été détruit, à l'exception du manuscrit, sa thèse de doctorat, qui était une critique littéraire des œuvres d'Ezra Pound et de T.S. Eliot.

Ce professeur, qui avait tout perdu, insistait pour que je prenne ce qui restait d'une vie. Je ne saurai jamais pourquoi. Peut-être que c’était l’hospitalité palestinienne qui l’obligeait à donner quelque chose à cet invité, et c’était tout ce qu’il avait à offrir. Peut-être voulait-il que j’emporte ce document en lieu sûr, sachant que rien n'était en sécurité à Gaza. Peut-être ce professeur disait-il qu'en dépit de toutes les destructions que les Israéliens pouvaient déclencher à leur guise, il y avait une chose qu'ils ne pourraient jamais détruire : les idées - pas seulement à propos de Pound et Eliot, mais aussi à propos du rétablissement de la justice pour un peuple qui a souffert une brutalité et une dépossession inimaginables.

Je continue de me débattre avec beaucoup de choses, dont la moindre n’est pas le fait de trouver les mots justes pour exprimer de manière adéquate l’intensité de l’expérience de connaître, de façon modeste mais profondément significative, un certain nombre de personnes inoubliables et belles à Gaza, ainsi qu’un aperçu de la réalité incroyablement dure de leur vie. Il est difficile de comprendre comment l’occupation et le siège de Gaza, qui détruisent lentement mais très régulièrement la vie de deux millions de personnes, peuvent se matérialiser et comment le monde fait si peu pour arrêter cela. La question d’Imad : "Que pouvons-nous faire ?" Résonne dans ma tête. Une partie de ce que je peux faire est claire : un engagement plus fort, comme le dit Arundhati Roy, à prendre la parole, affirmant plus largement et plus souvent l’importance de la lutte des Palestiniens, car nous, les Américains, sommes si profondément complices de l'occupation israélienne en cours sur la terre palestinienne. La majeure partie de ce que je peux faire va sûrement émerger avec le temps, tandis que je continue à penser aux personnes que j'ai rencontrées et qui ne veulent rien d'autre que vivre. À Gaza, j'ai laissé derrière moi des amis et un morceau de mon cœur - un cœur brisé bien des années auparavant par le conflit entre ce que j'avais appris à penser de ce qu’était Israël, et ce que j'avais finalement appris, qui était la sombre réalité d'Israël.

Il y a des années de cela, j’avais sincèrement cru que j’étais plus ouvert d’esprit que ça, lorsque j’essayais de croire fermement qu’il existait deux récits légitimes et très différents, un juif et un palestinien, deux revendications fondamentalement irréconciliables du même terrain, et c'est pourquoi le conflit était si insoluble. Mais ce qui était vraiment insoluble, c’était la bataille qui faisait rage dans ma tête et encore plus vigoureusement dans mon cœur. Voyez-vous, j'étais devenu un progressiste sur tous les sujets, sauf un. J'ai défilé pour les droits civils, les droits des femmes, les droits des personnes LGBTQ, les droits de tous, y compris l’abolition de la guerre. Mais en ce qui concernait Israël et la Palestine, j'étais extraordinairement déchiré. Même à supposer que mes amis eussent pu me dire la vérité, comment aurais-je pu tourner le dos à mon propre peuple et à ma propre éducation, surtout après les milliers d'années de souffrances endurées par les Juifs ? L’histoire juive des pogroms, de l’antisémitisme et des horreurs de l’Holocauste n’est-elle pas au moins aussi convaincante, sinon plus ? Après tout, en tant que personne nommée d'après une victime de l'Holocauste, j'étais un maillon d'une longue chaîne. 

Comment pouvais-je contribuer à saper la lutte juive pour reconstruire un peuple décimé après l'Holocauste ainsi qu’après la création récente de l'État d'Israël ? Avec le temps et l’introspection, mon double univers narratif a commencé à s’effilocher, puis à se défaire complètement. 

Le coup fatal est probablement venu lorsqu'un ami palestinien m'a demandé pourquoi les juifs avaient tant de mal à intégrer l'expérience palestinienne à la compréhension juive de l'histoire. Je n’ai pas bien saisi sa question et, avec appréhension, lui ai demandé de s’expliquer. Il m'a mis au défi de ne pas voir deux récits contradictoires, mais une histoire, une histoire de ce qui s'est réellement passé. Cette question et ce défi, ainsi que l'exploration et la ré-exploration de leurs réponses, m'ont conduit dans l'un des voyages les plus profonds et les plus enrichissants de ma vie. 

C’était la confrontation d’un effort fondamental visant à réconcilier ma vision des choses autour d’Israël et de la Palestine, avec les valeurs fondamentales de mon cœur et, au bout du compte, la révélation du fait que, dans l’essence même de mon être, ma véritable libération en tant que Juif était désormais intrinsèquement liée à la libération authentique du peuple palestinien. Mon sens de la liberté et de la complétude ne sera atteint que lorsque chaque Juif - et chaque Palestinien - sera libre. Le sionisme emprisonne non seulement les corps palestiniens, mais aussi les esprits juifs.

J'ai fini par comprendre que la merveilleuse tradition juive de "La Justice, La Justice tu poursuivras !" m'obligeait à prendre position avec d'autres personnes de bonne volonté, y compris de nombreux Juifs, pour soutenir mes frères et sœurs palestiniens dans leur douleur, leur lutte et leur résistance. Pour moi, la percée a été la prise de conscience ultime que prendre la défense des Palestiniens ne voulait pas dire tourner le dos à mon peuple. 

Au contraire, en soutenant la lutte palestinienne pour la liberté, je défendais les valeurs les plus élevées du judaïsme et les revendiquais pour moi-même, d’une manière profondément nouvelle et personnellement significative. Nelson Mandela a déclaré un jour : "Nous savons trop bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens."

 

Source

 

Notes

1. Fils de pasteur, je ne supporte pas de lire le mot "holocauste" sous la plume d'un "Juif" qui se respecte. Que des cohortes de guignols incultes usent de ce mot, je peux l'admettre, mais des Juifs, là je dis NON ! (Lecture)

2. Une bonne partie de mon lectorat est faite de jeunes gens que j'ai pu avoir comme élèves et j'ai pour habitude de les titiller en les incitant à rechercher systématiquement des mots-clés (ou expressions-clés) dans les textes qu'ils lisent, histoire d'en faciliter la compréhension. Mais pour ne pas surcharger le texte, je me suis contenté de mettre en exergue quelques passages en les colorant de rouge.  

3. Je rappelle que l'auteur de ce texte est un ancien sioniste, à l'instar de bien des gens ayant viré leur cuti, je pense au fameux Noam Chomsky, linguiste dont j'ai entendu parler pour la toute première fois sur les bancs de la Fac.

4. J'ai inventé sur Twitter le néologisme "Möchtegernjuden", en pensant à Jacques Brel : "Ils veulent avoir l'air, mais ils n'ont pas l'air du tout ! (...) Chez ces gens-là...". Et c'est bien parce que, fils d'un pasteur hébraïsant, ayant eu moi-même deux "fiancées" ashkénazes et ayant sévi dans ma jeunesse comme professeur à domicile, notamment les dimanches, dans des familles pratiquant le shabbat, que j'ai appris à faire la différence entre les vrais Juifs et les faux : les vrais Juifs ont une foi monothéiste et sont dans l'attente d'un Messie. Israël est tout sauf un État Juif (le bel oxymore !) et il ne suffit pas de s'appeler Blumberg, Benchetrit, Wainstein... et que sais-je encore pour se dire juif/ve !



 

mercredi 3 août 2022

Theodor Herzl and the hatred of the ordinary Jew among Zionists

Theodor Hertzl et la détestation du juif ordinaire par les Sionistes

Ceci est la traduction par mes soins d'un intéressant article paru sur le site Mintpressnews.

Révision en cours

"Maushel est un antisioniste. Nous le connaissons bien et depuis longtemps et nous nous sommes toujours sentis dégoûtés à chacune de ses apparitions.". Hertzl est d'autant plus dégoûté et chagriné qu'il est obligé de reconnaître que Maushel est bien "de notre peuple", bien qu'il n'y ait "pas la moindre utilité d'être fier du fait", dont il déplore les résultats "du mélange à une période sombre de notre histoire d'une classe inférieure de personnes avec notre nation".

Hertzl poursuit en disant que "[l]e dégoût que nous avions pour lui était doublé de pitié. Nous avons cherché à expliquer son aspect misérable et famélique. Nous nous sommes dit qu'il fallait le tolérer, que c'était notre devoir sacré de le civiliser.". Voulant se dissocier du Juif Maushel, Hertzl ajoute : "Il est le terrible compagnon des Juifs et tellement inséparable d'eux qu'on se prend toujours l'un pour l'autre."

Hertzl poursuit dans sa haine flagrante et écrit que Maushel est l'antithèse d'un être humain, quelque chose d'indiciblement dégradé et obstiné... "Maushel poursuit ses propres sales affaires dans la pauvreté. Maushel est un misérable schnorrer.". Dès lors, justifiant tristement les attaques antisémites contre les Juifs, Hertzl considère que : "Maushel a toujours fourni les raisons des attaques contre nous.". En d'autres termes, les juifs, les "vrais juifs" comme Hertzl, sont ciblés par les antisémites à cause de cette personne distante, sans lien de parenté, que les antisémites confondent avec un juif.

Plus loin, Hertzl écrit :

Aux yeux de l'antisémite, le Juif et Maushel étaient liés ; puis le sionisme est apparu et le Juif et Maushel ont dû définir leur position, et maintenant Maushel a rendu service aux Juifs : il s'est séparé du syndicat parce qu'il est antisioniste.

En d'autres termes, Hertzl prétend que seuls les vrais juifs sont des juifs sionistes laïcs. Il continue ensuite en confondant antisionisme et antisémitisme : "Quand les gens disent que les Juifs ne soutiennent pas le sionisme, la réponse est non ! Le Juif ne peut pas être un antisioniste, seul Maushel l'est.".

Une rhétorique comme celle-ci est très courante en Israël aujourd'hui, selon laquelle les vrais juifs sont les sionistes laïcs et les juifs religieux non sionistes sont décrits dans une variété de termes péjoratifs.

"C'est bien", poursuit Hertzl, "délivrons-nous de lui. C'est l'occasion de nous purifier de ces éléments dégradants."

La confusion concernant l'identité juive et les affirmations selon lesquelles le sionisme fait partie de l'identité juive est très courante, et en fait très troublante. Cette profonde incompréhension du judaïsme et du sionisme remonte clairement au fondateur du sionisme, Theodor Hertzl.

 

Qu'est-ce qui fait qu'un juif est juif ?

Le grand sage juif, le rabbin Sa'adiya Ga'on - dont le nom complet était Sa'id Bin Yousef El-Fayyumi - était l'une des figures rabbiniques juives les plus importantes de tous les temps. Il est né à Fayoum en Haute-Égypte à la fin du IXe siècle ; a poursuivi ses études à Tabariya, en Palestine, qui était un important centre d'apprentissage juif ; et plus tard, il a vécu, travaillé et écrit à Bagdad. Dans ce qui est considéré comme l'un de ses livres les plus importants - "Emunot Ve-Deot", ou "Croyances et opinions", qu'il a écrit en arabe en utilisant des lettres hébraïques - Ga'on écrit que le peuple d'Israël - en d'autres termes, les Juifs - ne sont une nation qu'en vertu de leurs lois religieuses (il utilise le terme charia en arabe pour les lois religieuses). En d'autres termes, un peuple lié par la foi.

Selon Hertzl, les Juifs sont une nation parce que, comme il le dit, "nos ennemis ont fait de nous un seul peuple sans notre consentement ; c'est la détresse qui nous lie." 

Le premier définit le peuple juif comme un groupe religieux lié par les lois et la foi, le second comme un groupe indéfini uni par la haine des non-juifs. 

 

Un éloge à Hertzl

L'éloge funèbre de Vladimir Jabotinsky (fondateur du Likoud) à Hertzl fut une offrande monumentale faite de louange et même de vénération. Publié pour la première fois sous forme de livret à Odessa en 1905, l'ouvrage a été écrit en russe puis traduit en hébreu. Dans ce document, Jabotinsky discute de l'héritage de Hertzl, que, malgré leurs divergences, il admirait profondément. Dans une section de l'ouvrage, Jabotinsky fait l'éloge des traits merveilleux d'un Hébreu et les compare à ce qu'il appelle les traits dégoûtants d'un Juif. Au lieu de dire Juif, il utilise le terme horriblement dégradant et antisémite "Zhid".

L'éloge funèbre commence par Jabotinsky admettant que personne n'a jamais vu un vrai hébreu ("Aucun de nous n'a vu le vrai hébreu de ses propres yeux".) et continue en disant que le juif que nous voyons autour de nous aujourd'hui n'est pas un hébreu mais un Zhid ("Et donc aujourd'hui, nous prenons comme point de départ le Zhid et essayons d'imaginer son exact opposé", dans un effort pour imaginer un hébreu.).

"Parce que le Zhid est laid, malingre", écrit le père du Likoud israélien , "nous donnerons l'image idéale de la beauté masculine hébraïque, stature, épaules massives, mouvements vigoureux", Jabotinsky conclut ainsi son propos :

Le Zhid est effrayé et opprimé, l'Hébreu fier et indépendant. Le Zhid est dégoûtant pour tout le monde, l'Hébreu devrait être charmant pour tous. Le Zhid accepte la soumission, l'Hébreu doit savoir commander. Le Zhid aime se cacher des yeux des étrangers, l'Hébreu possédera l'impudence et la grandeur.

Hertzl, selon Jabotinsky, était le spécimen parfait de l'hébreu que personne n'a jamais vu.

 

Le sionisme - pour qui ?

Si, en effet, Hertzl et les autres dirigeants du sionisme étaient des Juifs qui se détestaient eux-mêmes et méprisaient le Juif "commun", quelle était leur motivation pour établir le sionisme et travailler si dur pour fonder un État sioniste ?

Dans le premier chapitre de son livre, le rabbin Shapiro cite l'un des rabbins les plus respectés de son époque, le rabbin Chaim Soloveichik, qui a vécu en Europe de l'Est à la fin du XIXe siècle. Selon la citation, le rabbin Soloveichik dit que les sionistes voulaient créer un État afin de détruire le judaïsme.

En d'autres termes, les sionistes étaient laïcs et se considéraient comme éclairés et meilleurs que le Juif "ordinaire". Ils méprisaient les juifs qui observaient la Torah. Ils voulaient un endroit où des gens comme eux, qui ne ressemblaient pas ou ne vivaient pas comme des Juifs "ordinaires", pourraient vivre sans avoir à traiter (ou même voir) des Juifs pratiquants, et où ils pourraient être comme les autres nations.

L'État d'Israël n'a pas été créé pour le Juif "ordinaire", celui à longue barbe et papillotes (les boucles qui pendent sur le côté de la tête), ceux qui vivaient dans les shtetl (ghettos) d'Europe. L'État sioniste n'a pas non plus été créé pour le Juif arabe, mais pour le Juif européen laïc, qui veut plus que tout être européen.

Dans un livre qui décrit comment les dirigeants sionistes voyaient les Juifs d'Europe, il y a une photo qui montre des Juifs sur le marché du ghetto de Nalewni à Varsovie. On y trouve une citation attribuée à Chaim Weizmann, un dirigeant majeur du mouvement sioniste et plus tard le premier président de l'État d'Israël. La légende dit : "Eretz Yisrael (la Terre d'Israël ou la Palestine) n'était pas destinée aux colporteurs de Nalewski, Varsovie." Ce sont les Juifs que Hertzl et les autres dirigeants sionistes méprisaient.

Le jour où les victimes du sionisme auront enfin leur journée devant les tribunaux, le monde verra à quel point les premiers sionistes étaient cruels et racistes. Le monde verra qu'Israël, l'État sioniste d'aujourd'hui, est le reflet parfait de ce qu'étaient les premiers sionistes : racistes, violents et haineux.

En Israël aujourd'hui, les juifs ultra-orthodoxes qui s'opposent au sionisme sont méprisés et ridiculisés ; les juifs non religieux et antisionistes sont également repoussés, et les Palestiniens ne sont là que pour offrir des garanties : le prix qui doit être payé pour que la vision de Hertzl et des autres "Juifs qui se détestent" puisse devenir une réalité.

 

Miko Peled est un collaborateur régulier de MintPressNews, auteur de plusieurs publications et militant des droits humains né à Jérusalem. Ses derniers ouvrages sont ”The General’s Son. Journey of an Israeli in Palestine,” et “Injustice, the Story of the Holy Land Foundation Five.”


Observations

Il y a comme ça des mots que j'ai décidé de bannir définitivement de mon lexique, à l'exemple de Shoah, Holocauste (le dernier en dehors du contexte biblique) ou antisémitisme. Ceux qui s'agitent tant autour de ce dernier terme, à l'instar de M. Peled ici, devraient commencer par nous dire ce qu'ils entendent par "sémitisme". Après quoi, on pourra épiloguer sur son antonyme.

"Juifs qui se détestent" ? Peut-on vraiment parler de "self hatred", d'auto-détestation ? Ne s'agirait-il pas plutôt de "juifs détestant d'autres juifs qui ne leur ressemblent pas vraiment" ? Dans ce cas, il faudrait dire "Juifs qui se détestent entre eux."

Quant au sionisme, rappelons aux sourds et malentendants que c'est un courant politique daté, (fin 19ème - milieu 20ème) créé par une clique (celle évoquée plus haut) s'apparentant fort à une mafia, laquelle a réussi à extorquer à l'occupant britannique, puis à la SDN, une résolution en tous points abjecte visant à priver un peuple - les Palestiniens - de ses terres ancestrales, le tout au profit de margoulins d'origine germano-slave, autant dire tout sauf des sémites, et encore moins des descendants d'Abraham. Il suffirait, pour se convaincre de l'ampleur de l'imposture, d'étudier les véritables patronymes (chose déjà faite ailleurs sur ce blog) de quelques "pères fondateurs" de l'État d'Israël ainsi que d'un nombre conséquent de dirigeants dudit État, au hasard : David Grün (vert en allemand) devenu Ben Gourion, Golda Mabovitch alias Meir, Ariel Scheinermann aka Sharon, Benjamin Mileikovsky/Netanyahu...: rien que des "Möchtegernhebräer" ; ce qui me fait toujours penser à la chanson de Jacques Brel : "Ils veulent avoir l'air, mais ils n'ont pas l'air du tout !".

Voilà qui devrait rappeler à ceux qui connaissent (un peu) l'Ancien Testament un autre "alias", probablement le plus célèbre de tous. Vous voyez de qui je veux parler ? Non ? Alors, tant pis pour vous. Mais vous pouvez toujours vous rattraper en lisant les Deux Premiers Livres de Moïse. Ce nom (qui va changer très vite) apparaît dès le Premier Livre. 

Dernière observation : sur la base de ma petite culture universitaire, j'aime bien que les citations soient "sourcées" (avec appels de notes et notes de bas de page), chose que M. Peled s'est bien gardé de faire ici. Dommage ! 

 

Version originale


lundi 3 janvier 2022

Rama Yade au pays des neuneus 4.1/4

Noir ? Le Code Colbert ? C'est tout ?

(Mise à jour du 25.01.2022)

 

Citation :

Il exista deux versions du Code Noir. La première préparée par le ministre du roi et puissant contrôleur général, Jean-Baptiste Colbert (1616 - 1683). Il fut promulgué en 1685 par Louis XIV, Roi de France du 14 mai 1643 au 1er septembre 1715 . La seconde promulguée par son successeur Louis XV en 1724. Les articles 5, 7, 8, 18 et 25 du Code noir de 1665 ne sont pas repris dans la version de 1724. Le texte suivant est celui de Colbert (1665). (...) Le Code Noir, qui était censé freiner les abus des maitres à l'égard de leurs esclaves, n'a eu pour effet que de codifier l'esclavage des noirs et la traite, justifiés, en ce temps là, par l'Église et les philosophes. A travers ses soixante articles transpire l'hypocrisie du législateur qui, tout en faisant semblant de considérer l'humanité de l'esclave noir, le présente, sur le plan purement juridique, comme une marchandise soumise aux lois du marché et un bien faisant partie intégrante d'un domaine.(source)

Quand on vous dit que le monde est vraiment peuplé de neuneus ! Prenez tous ces guignols prompts à tomber à bras raccourcis sur Rama Yade, coupable d'avoir profané leur sacro-saint Code Noir, alors même qu'elle ne l'a jamais évoqué. Parmi ces guignols figurent bon nombre de représentants d'une certaine "communauté". Et là, on se dit : "ma parole, ils sont devenus fous !". Mais vous connaissez certainement la fameuse réplique tirée des dialogues du film culte "Les Tontons flingueurs" : "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."

Le fait est que si ces connards et autres connes avaient juste lu le tout début dudit Code, ils auraient découvert ceci :

Article 1. 

Voulons que l'Édit du feu roi de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; se faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. 

Lu dans Tribune Juive, sous la plume d'un certain Erick Lebahr. Les mises en exergue sont de mon fait.

Rama yade en rade! Rama yade , que j’aimais bien, est elle devenue folle? Ou bien cyniquement opportuniste?

Je suis révulsé par ses propos. L’on aurait pu voir en elle un exemple réussi d’assimilation.

Expatriée aux USA depuis plusieurs années , elle défend à présent le wokisme! Elle semble voir dans cette lèpre un humanisme bienveillant. Et elle juge très sévèrement la France, où le racisme serait systémique, selon elle.

Elle voit dans la statue de Colbert, près de l’Assemblée Nationale, une “micro agression” … et elle préconise donc le déboulonnage de toutes les statues qui la dérangent!

Elle fustige le fait que “les élites soient toutes blanches”.

Cette aigreur déplacée est sidérante …

Une preuve supplémentaire que le wokisme et la cancel culture, qui pervertissent parfois même les esprits semblant les mieux carapacés, ne sont pas à prendre à la légère. Il faut les traiter pour ce qu’ils sont. Un bélier supplémentaire de destruction de la civilisation occidentale, au même titre que l’islamisme.

Ce n’est pas pour rien que ces deux béliers, alliés dans un improbable mariage de la carpe et du lapin, concourent et convergent vers ce même but.

En tout état de cause, cette scandaleuse sortie de Rama yade, ex ministre française black au même titre que Bambuck et d’autres, est une MACRO AGRESSION contre la France, captieuse et hautement condamnable. Ce d’autant qu’en son temps, elle avait elle même bénéficié… d’une discrimination positive! Bien plus que de la méritocratie républicaine.

Des lors, cette trahison n’en est que plus abjecte.

Bien plus que la France, c’est elle qui devrait se regarder dans un miroir! (Source)

Réponse d'un certain Sylvain F. au billet précédent :

Yama rade a prouvé son propre racisme et son ignorance des faits historiques. On ne le dira jamais assez : ne pas enseigner la traite arabo-musulmane à l’école et dans les universités est criminel. (1) C’est du négationnisme d’État qui fait le jeu des islamistes et des indigénistes.

Lu dans Causeur, sous la plume d'un certain Benoît  Rayski (même traitement que précédemment).

Rama Yade ne supporte plus la statue de Colbert. Elle préfère désormais le wokisme…

Rama Yade a été ministre sous Sarkozy. Tant qu’elle occupait cette haute fonction, elle déambulait dans les rues de Paris heureuse et insouciante. Puis les aléas de la politique ont voulu qu’elle perde son portefeuille.

Et alors tout a commencé à aller mal. La pauvre fille s’est souvenue qu’elle était sénégalaise et noire. Et à Paris c’est très pénible de vivre avec cette double-identité tellement bafouée. Et ce qui la bafoue, c’est la statue de Colbert ! Elle est située devant la façade du palais Bourbon. « Chaque fois que je passe devant, je ressens comme une mini-agression » a-t-elle déclaré dans L’Express. (2) Mais qu’est-ce qui l’oblige à passer si souvent devant le Palais Bourbon ?

N’ayant pu déboulonner la statue de l’auteur du Code Noir, elle a décidé – la mort dans l’âme, on suppose – de s’en éloigner pour s’exiler à Washington. Là-bas, pas de Colbert, mais des tonnes d’inscriptions Black Lives Matter. Que du bonheur pour Rama Yade !

L’ancienne ministre de Sarkozy a déclaré, toujours dans L’Express (2) que le wokisme était « un noble combat pour la vérité historique ». La vérité historique, parlons-en. Quand, sous Louis XIV et Colbert, les Français voulaient des esclaves, ils les achetaient au Sénégal à des chefs tribaux qui, moyennant force verroteries, leurs vendaient les esclaves qu’ils s’étaient procurés en triomphant de tribus rivales. Elle ne sait pas ça, Rama Yade ? Si, mais elle ne veut pas le savoir, car cela équivaudrait à admettre que des Noirs se sont mal conduits avec d’autres Noirs. Ce qui est tout à fait interdit par le wokisme qu’elle affectionne.

Loin de Colbert, Rama Yade est donc heureuse à Washington. Elle y vit confortablement. A-t-elle une carte verte qui lui permet de travailler aux Etats-Unis ? Ou se contente-elle de toucher sa retraite d’ancienne ministre ? On peut imaginer qu’elle a des loisirs et qu’elle les consacre à écrire un livre dont le titre sera explosif : « Colbert le maudit ».

Rama Yade a confessé toutefois qu’à ses yeux tout n’était pas parfait aux Etats-Unis. Elle a fait état d’une statistique qu’elle juge accablante et raciste. « les Noirs représentent 8% de la population américaine. Comment se fait-il que les détenus des prisons US soient à 40% des Noirs » ?

A priori – mais ce n’est pas venu à l’esprit de l’ancienne ministre de Sarkozy – ils ont bien dû faire quelque chose pour mériter ça. Rama Yade n’est pas à une connerie près… (source)

 "... ils ont bien dû faire quelque chose pour mériter ça !" (sic).

Par parenthèse, cette phrase a dû être prononcée un bon nombre de fois durant certaine nuit de novembre 1938, qui vit des biens appartenant à des Juifs saccagés voire incendiés par la foule, moyennant une colère noire d'Hermann Göring (détail soigneusement escamoté par les "historiens"), et ce, pour des raisons bassement matérielles (cf. "die Güter verlieren wir zweimal!", "nous (le Reich) sommes perdants sur les deux tableaux !" ; entendez : les biens ont été saccagés, donc sont perdus pour le Reich, et, dans le même temps, les assureurs doivent couvrir les dégâts !). Jetez donc un œil dans les archives pour vous convaincre qu'après ladite Nuit de Cristal, pas une seule destruction de biens "juifs" n'interviendra dans l'Allemagne nazie et ses "possessions" ! (3)

Et comme preuve que ladite nuit de cristal n'est pas venue de nulle part, voyez le "re-tweet" de cette pauvre hystérique de Zohra Bitan ; il y est question d'un "héroïque attentat" :


Quant aux "noirs s'étant mal conduits avec d'autres noirs", j'invite cet écrivailleur à lire de toute urgence les récits de "juifs s'étant mal conduits avec d'autres juifs", tels que relatés dans les "Chroniques du Ghetto", d'Emanuel Ringelblum, ou dans le brûlot de Maurice Rajsfus : "Des juifs dans la collaboration".

Zohra Bitan et Rachel Khan font partie de cette clique que j'appelle volontiers des "Möchtegernjuden", de l'allemand : "ich möchte gern" (je voudrais bien). Je précise que cette formule m'a été inspirée par mes deux premières "fiancées" (guillemets de rigueur : j'ai toujours été allergique au mariage, voire à la cohabitation !) : une brunette ayant des airs de famille avec la jeune Romy Schneider, ashkénaze de mère, protestante de père. 

Quant à la seconde "fiancée", c'était une pure "aryenne", selon les codes anthropométriques hitlériens : plus blonde que Marilyn Monroe, avec des yeux verts. Et le jour où elle m'a avoué : "Weißt du was ? Ich bin eine Jüdin.", j'avoue que je suis parti d'un énorme éclat de rire : "Toi, juive ? Et puis quoi encore ?". Et elle de m'expliquer doctement, en détachant bien ses mots, qu'elle était née en Allemagne, de deux parents juifs, eux-mêmes nés en Allemagne, de quatre parents juifs, ces derniers étant nés en Allemagne, de huit parents juifs, etc.

Vous imaginez ma stupéfaction : "Et Hitler ?" Et elle de rétorquer : "Quoi Hitler ?".

Je lui sors la litanie : les persécutions, déportations et tutti quanti, et j'entends encore son quasi fou-rire, ponctué d'un tonitruant ! "Ach Quatsch!" ("Foutaises !").

Bien plus tard, fort d'études multiples et variées, je découvrirai que l'espionne nazie préférée d'Adolf Hitler, la sémillante Stephanie von Hohenlohe, était juive, à l'instar du général de brigade Fritz Bayerlein, aide de camp de Rommel lors de l'invasion des Ardennes, un des très nombreux officiers supérieurs juifs opérant au sein de la Wehrmacht.

Un camp nazi, quelque part en Lettonie, années 1941 ss. Bien nourri et chaudement vêtu : le chef des Kapos du camp.

Le genre de détails que nos pseudo-historiens de la "Shoah" et de "l'Holocauste" (un sacrifice rituel selon l'Ancien testament !) zappent systématiquement. Ce qui est vrai c'est que je n'ai toujours pas pu mettre la main sur un seul indice de l'existence de Kapos tziganes !

Quiconque a visité le mémorial de Yad Vashem, en Israël, a dû apercevoir un dessin en tous points identique à celui-ci, à ceci près que le tortionnaire et sa victime portent au bras le même brassard, avec l'étoile et les quatre lettres ! L'auteur du dessin entendait par-là dénoncer un secret de Polichinelle, à savoir l'exfiltration, vers ce qui n'était pas encore Israël, d'un nombre conséquent de collabos des nazis. 

Je n'ai jamais avoué à ces deux filles que j'étais fils de pasteur (un des rares hébraïsants au sud du Sahara, Éthiopie et Afrique du Sud exceptées), et du coup, ni l'une, ni l'autre n'ont compris que je leur cloue le bec à chaque fois qu'il était question de religion (juive).

Je vous confirme, donc, le mépris profond que m'inspirent tous ces "juifs de pacotille", comme je les appelle aussi. Prenez cette pauvre Zohra Bitan : elle serait juive par alliance (le mari). Et comme cela arrive souvent avec les convertis, la voilà se croyant plus juive que juive, sauf que son discours sonne faux, le soutien aveugle à la politique de colonisation israélienne en Palestine étant devenu, pour les Möchtegernjuden, une sorte d'ersatz de religion.


Prenez cette autre "juive" que serait Rachel Khan, dont je me demande si elle serait capable de distinguer la Torah du Talmud (un des textes les plus débiles que j'aie jamais lus !).

Et vas-y que je re-tweete un mauvais message de Sarah El Haïry, qui se lève contre les "discours woke", elle qui n'a jamais entendu le moindre blues, sinon, elle saurait ce que ce terme veut dire, au propre comme au figuré ! Il paraît que la dame serait ministre, secrétaire d'État ou quelque chose comme ça ?

Mais pourquoi diable de pseudo ou demi-jui(f)(ve)s et autres Möchtegern... viennent-ils s'associer à la cohorte des neuneus que je dénonce depuis le premier épisode de cette série ? Là-dessus, j'ai ma petite idée. Observons simplement que, souvent, les névrosés ne s'assument jamais complètement, d'où cette propension à "re-tweeter" la prose des autres, façon bouillie prédigérée et régurgitée.

Observons, par ailleurs, que bien de Möchtegern... ont la mémoire courte, donc, beaucoup de mal à assumer le fait que, virés d'Espagne et du Portugal par les rois dits catholiques, c'est dans l'Empire Ottoman... musulman que les juifs dits séfarades se réfugièrent en masse. 

Sauvés du désastre par des nations musulmanes ! Il faut croire que plein de cuistres ont du mal à assumer ce fait indéniable, ce qui explique sans doute l'indifférence qu'ils feignent d'afficher devant le supplice du peuple palestinien, tout en se réfugiant dans le cynisme le plus abject.

Le problème, et il est de taille, c'est que la névrose, et son corollaire, la mauvaise conscience, ne sont pas des maux auto-curables : elles ne s'évacuent pas toutes seules, et elles sont du genre tenace. Pensez à ce formidable poème de Victor Hugo, qui s'achève ainsi :

L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. 


(1) Ce pauvre neuneu ne sait apparemment pas qui a chassé les Juifs d'Espagne (1492) après huit siècles d'occupation arabo-musulmane, ni pourquoi ces mêmes arabes, si friands d'esclaves, n'ont pas vendu tous ces Juifs, histoire d'en débarrasser la péninsule, et encore moins pourquoi les sultans mahométans n'ont pas eu la bonne idée d'importer des esclaves africains, histoire de développer leur agriculture, alors même que le Djebbel Al-Tariq (Gibraltar) ne se trouvait qu'à un jet de pierre des côtes marocaines !

(2) L'auteur a eu accès à l'article de l'Express, mais il ne l'a pas bien lu (Ça pour un scoop !). Par exemple, Rama Yade ne parle pas de "mini-agressions" mais de "micro-agressions", mais bon !

(3) Je me dois de signaler une archive (rarissime !) concernant un monument juif détruit en 1940, à savoir la Synagogue du Quai Kléber, à Strasbourg. Le fait est qu'on n'a jamais su par qui elle avait été incendiée.


 

Lectures : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14


N.B. S'agissant de ce que les nationalistes chinois ont baptisé, en anglais, "The Jewish opium wars" - Les guerres juives de l'opium (source), je vous ai traduit un extrait tiré d'un document signalé plus haut (cf. lien §05) :

Il n'y a aucun doute sur l'agression gratuite qui a marqué le début de cette guerre non déclarée, ni de la brutalité singulière avec laquelle les soldats britanniques [et français ! n.d.t.] ont mis à sac des villes paisibles, brûlé des bâtiments publics, pillé, saccagé et assassiné...

Il y eut beaucoup de coups de baïonnettes impitoyables. Le sol sacré de nombreux temples fut souillé ; d'exquises sculptures en bois furent utilisées pour des feux de camp, et les soldats britanniques [et français] ont vu des hommes âgés, des femmes et même des enfants s'égorger les uns les autres dans le désespoir le plus total, tandis que d'autres se jetaient à l'eau pour se noyer.

(…) La célèbre famille Sassoon, qui est probablement la famille juive la plus influente d'Angleterre aujourd'hui, et l'une des rares à avoir été intime avec les trois dernières générations de la famille royale, a établi sa richesse et son pouvoir lors des guerres de l'opium.

 

Prochain épisode : Leçon(s) d'Histoire