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mercredi 2 octobre 2019

Sémantique de la désinformation #15


Épisode §15. La FCPE face à la cohorte des pharisien(ne)s 


Nota bene : postérieurement à la mise en ligne du présent "papier", j'ai découvert un courrier adressé à la FCPE par le président de la dénommée LICRA, que je commente en post-scriptum  (13 octobre 2019). 


Lu dans le magazine L'Express :
Tout commence par une affiche de campagne de la FCPE publiée sur les réseaux sociaux. Initialement diffusée en interne pour les élections des représentants de parents d'élèves, l'affiche défend le droit pour les mères musulmanes voilées d'accompagner leurs enfants aux sorties scolaires. "Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ?", affirme le slogan, apposé contre une photographie d'une mère voilée et d'une écolière. "La laïcité c'est accueillir à l'école tous les parents sans exception", peut-on lire en sous-titre. (Source)

"L'affiche défend le droit pour les mères musulmanes voilées..."

Ah bon ? Je me suis, donc, penché sur l'affiche en question.

  
Alors, vous voyez sur cette affiche une quelconque référence à des mères musulmanes voilées ?

Mais je suppose que vous connaissez la réplique fameuse, tirée du film Les Tontons flingueurs, et que l'on doit à Michel Audiard : "Les c. ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !'.

Voilà une formule qui pourrait servir tous les jours, étant donnée la c... ambiante. Pour 'c', on dit "cuistrerie" ?

Les cuistres, ça ose vraiment tout !

Par exemple, ça joue volontiers de l'euphémisation ; vous savez ? L'art de dire, sans dire, tout en disant.

Le fait est qu'il n'y a aucune mention d'une quelconque religion sur cette affiche ! Ce que tout le monde peut voir, sur l'affiche, c'est un visage de femme adulte penché sur celui plus juvénile d'une fillette, avec des regards qui se croisent avec bienveillance et bonhommie.

Une très jolie affiche, comme je le laissais entendre dans un message de félicitation adressé à la FCPE.

La femme est ravissante et a la tête ceinte dans un fichu sur lequel ne figure aucune marque de je ne sais quelle appartenance religieuse !

Le fait est que CETTE FEMME N'EST PAS VOILÉE !

La seule information que l'on puisse tirer de cette affiche, s'agissant de la femme, c'est son origine ethno-géographique : je dirais Afrique du Nord, et encore ! Maghreb serait plus précis (même si l'on ne saurait exclure des pays asiatiques comme la Malaisie, l'Indonésie...). Néanmoins, vous ne verrez pas ce genre de foulard en Mauritanie (je veux dire sur des indigènes), ni dans le Sahel, pas même en Egypte, ni encore aux Comores. Cela tient à la façon de nouer le foulard, mais aussi à la texture et aux couleurs du tissu. Ce qu'il faut dire, s'agissant de l'Afrique, par exemple, c'est que hormis l'extrême nord(est) du continent et quelques bleds reculés, le voile (type niqab) y est fort peu répandu, contrairement à ce qu'on peut voir sur la péninsule arabe.

Autant dire qu'en ce qui me concerne, lorsque je croise dans la rue une femme portant foulard ou turban, plutôt que sa religion, visible nulle part, ce que je m'amuse à rechercher, ce serait plutôt l'origine ethno-géographique et, pour ce faire, on s'appuie sur quelques indices, notamment la couleur de la peau ; ex. les Mauritaniennes affichent un métissage [cf. berbère + touareg + noir] bien plus prononcé que les Nord-Africaines ; les Sénégalaises adorent dégager leurs épaules, souvent de façon assez spectaculaire ; les Maliennes ou Nigériennes réduisent souvent leur foulard à un mini-turban perché sur le haut du crâne ; quant aux Comoriennes, elles ne sont jamais très noires, contrairement aux Tchadiennes ou aux Sénégalaises, par exemple, et leurs foulards sont toujours bariolés ; et que dire de la somptuosité des turbans Yorouba ?

Petite revue d'effectifs :

Egypte
Mauritanie

Sénégal
Comores
Nigeria
Nigeria

Mali

Yorouba

Yorouba

Par parenthèse, rappelons au cuistres et autres pharisiens que, lors des escales effectuées par les grandes compagnies aériennes sur certains aéroports internationaux (ex. Riyadh, Téhéran...), il est de tradition que les hôtesses de l'air se parent la tête d'un fichu, conformément à la coutume locale. Et que je sache, le fait de se couvrir la tête en Arabie Séoudite ou en Iran ne suggère nullement que les hôtesses de l'air, touristes, journalistes, femmes politiques et autres se convertissent à je ne sais quelle religion !



Vous avez compris... que le port d'un foulard sur la tête ne constituait en rien un signe d'appartenance à une religion, et certainement pas à l'Islam ?

Et c'est bien pour cela que la FCPE a eu l'intelligence de ne pas mentionner la question religieuse sur son affiche.

Contrairement aux cuistres !

Or le problème des cuistres c'est qu'ils n'ont pas de couilles, au propre comme au figuré, ce qui les amène régulièrement à louvoyer dans leur expression, histoire de dire, sans dire, tout en disant.

La religion de cette femme n'est mentionnée nulle part ? Qu'à cela ne tienne ! Nos cuistres sans couilles vont s'appliquer à lui en inventer une : la femme n'est-elle pas VOILÉE ?

"Une photographie d'une mère voilée..."

Ben oui ! On a trouvé ! Cette bonne grosse ficelle du VOILE, qu'on se garde bien de qualifier de..., enfin, vous avez compris quoi ! Vous voyez bien ! ISLAMIQUE !

Donc, elle est VOILÉE, ce qui renvoie subliminalement à l'Islam. Et voilà le buzz du scandale mis en route. Parce que, bien évidemment, tout cela porte atteinte à la sacro-sainte LAÏCITÉ.

La LAÏCITÉ, ce cache-sexe fort prisé des cuistres soucieux de dissimuler aux regards leur absence de couilles, au propre comme au figuré.

On résume ?

La ravissante personne au foulard rose de l'affiche, on ne connaît pas sa religion ? Qu'importe, on va lui en inventer une, nous répond la cohorte des cuistres et des pharisiens, le tout à coup d'euphémismes et de litotes : "elle porte un voile", "elle est voilée", "cela porte atteinte à la laïcité".  

Et comme preuve que des gens, souvent instruits, peuvent voir leur intelligence dégringoler plus bas que terre, voilà qu'ils prennent un malin (au sens du "Malin" de la Bible !) plaisir à déformer les mots. Prenez cette fameuse laïcité, dont le sens est pourtant aisément accessible : ainsi, lors d'une messe dans une église catholique, il devrait être facile d'identifier quelques laïcs parmi les intervenants : ce sont par exemple les choristes ou musiciens d'un orchestre, à commencer par l'organiste !

Ceux-là n'appartiennent pas au clergé, ce que confirme le dictionnaire étymologique :
Qui n'appartient pas au clergé ni à un ordre religieux. C'est l'aristocratie laïque qui a maintenu l'indépendance de la société à l'égard de l'Église (GUIZOT, Hist. civilisation, leçon 10, 1828, p. 12). Il rappela tous les faits de Jeanne la Pucelle et dit comment (...) elle avait été livrée aux juges laïcs et brûlée vive (FRANCE, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 399) :
1. Le nom de laïque fut inventé pour distinguer l'homme qui n'étoit pas engagé dans les ordres du corps général du clergé. CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 368. (Source)
Laïcus versus Clericus, donc. Ça tombe sous le sens, et pourtant, en France, pays si pauvre en intellectuels, de réputés "universitaires" y vont de leur cuistrerie :
Je ne connais pas ce monsieur Bouvet, qui serait universitaire, mais si j'avais un conseil à lui prodiguer, ce serait de retourner à la FAC, je veux dire comme étudiant !

Le fait est que, dans sa version sunnite, majoritaire, l'Islam n'a pas de clergé, ce qui en fait une religion sans prêtres et, ipso facto, une religion essentiellement laïque. Vous voyez que les deux concepts : "religion" et "laïcité", peuvent fort bien s'accoupler, mais dans ce cas uniquement, celui de l'Islam sunnite !

S'il y a, donc, un argument impossible à opposer à des musulmans sunnites, ce serait celui d'une éventuelle inadéquation avec le principe de laïcité, cette question n'ayant pas de sens en l'occurrence.

Et si, là maintenant, j'avais un reproche, et un seul, à faire aux autorités musulmanes, aux grandes organisations (cf. UOIF et autres avatars), ainsi qu'à des gens comme Tariq Ramadan, c'est de ne pas avoir suffisamment utilisé les innombrables tribunes médiatiques dont ils bénéficient depuis belle lurette maintenant (cf. les émissions religieuses dominicales à la télévision française), pour instruire ET les musulmans (d'Europe et d'ailleurs) ET les non-musulmans sur le sens des mots les plus simples.

Moi, je ne suis qu'un simple fils de pasteur devenu incroyant (le fils, pas le pasteur !). Mais je me targue de connaître l'Islam mieux que pas mal de musulmans automatiques (rendus musulmans par la simple naissance, comme il existe des chrétiens et des juifs automatiques !) et, a fortiori, de leur en expliquer quelques tenants et aboutissants, parmi d'autres (1), tout en profitant de l'occasion pour instruire également quelques non musulmans susceptibles d'être induits en erreur par des cuistres du calibre de ce pauvre Laurent Bouvet !

Je ne vous cache pas que je vais de ce pas regarder d'un peu plus près les publications de telle ou telle officine "laïcarde" ou autre, histoire de comprendre pourquoi ces gens font tant de ramdam autour d'un foulard sur la tête d'une femme présumée MUSULMANE, forcément, alors même qu'ils sont d'une discrétion de sioux face au tsunami de révélations concernant les turpitudes sexuelles et autres viols de mineurs survenus au sein de l'Eglise catholique depuis quelques siècles maintenant.

Je vous laisse imaginer, une seconde, le ramdam que feraient ces gens si, d'aventure, l'avalanche de viols de mineurs concernant l'Eglise catholique avait été le fait d'imams... Je ne vous raconte pas le tohu-bohu médiatique... Voyez le traitement médiatique consacré aux crimes avérés opérés par des religieux catholiques, d'une part, et le traitement médiatique consacré aux accusations, non encore vérifiées, de quelques femmes ayant approché Tariq Ramadan, et appréciez les deux-poids-deux-mesures !

Je note simplement que, pour l'heure, aucun dignitaire musulman n'a été condamné ni en correctionnelle, ni a fortiori aux Assises, pour crime sexuel sur des mineurs...

Voilà qui devrait, a fortiori, nous rassurer  sur la moralité de certaines accompagnatrices (présumées musulmanes) de sorties scolaires, non !?    

On résume ?

Des trois religions monothéistes, l'Islam sunnite est la seule à être en phase totale avec le concept de laïcité.

Autant dire que même si la femme de l'affiche de la FCPE avait exprimé ouvertement son appartenance religieuse, cela ne lui aurait en rien retiré son caractère laïc, elle qui, de toute évidence, n'appartient à aucun clergé.

Félicitons au passage (je l'ai déjà fait, mais je le réitère volontiers ici même) la FCPE pour ne pas s'être laissé déstabiliser (2) par la cohorte des cuistres.

J'espère simplement que les cuistres d'ici et d'ailleurs auront pris des notes en consultant ce texte.

On peut toujours rêver !



(1)  Il est midi et je me trouve au milieu du CDI (l'ancienne bibliothèque) d'un gros collège-lycée de la région parisienne, lorsqu'un élève d'origine maghrébine m'interpelle assez familièrement.

- S'il vous plaît, monsieur, vous pourriez me prêter deux euros ?

Je crois que j'ai déjà raconté cette anecdote ailleurs sur ce blog. Tout en riant sous cape, je fouille dans mon sac à la recherche de mon porte-monnaie. Je ris sous cape parce que je sais qu'il n'aurait jamais osé faire une telle demande à d'autres enseignants. Je le sais dès lors que j'ai pu observer combien étaient pauvres les relations simplement humaines entre adultes et élèves, ces derniers n'étant apparemment là que pour ingurgiter des connaissances et se faire blâmer pour un retard, une incivilité, un devoir ou contrôle raté, etc. Moi, j'ai des contacts informels avec quasiment tous les élèves, toutes classes confondues, et je m'applique à vouvoyer tout le monde. Je sais très bien ce que le jeune Rebeuh (Beur) va me répondre, mais je le titille quand même :

- Et c'est pourquoi les deux euros ?
- C'est pour aller manger chez le Kebab.
- Ah oui, la sandwicherie orientale juste à côté. Mais dites donc, ce n'est pas un peu gras tout ça ? Et pourquoi n'allez-vous pas plutôt à la cantine, qui est aussi moins chère ?
- Ben, parce que ce n'est pas halal.
- Et alors ?
- Ben, c'est pas halal !
- ET ALORS ? lui rétorquai-je en détachant les syllabes.
- Ben si vous n'êtes pas musulman, vous ne pouvez pas comprendre !
- Et qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ? Tiens, je suppose que vous connaissez les cinq piliers de l'Islam ! Vous pouvez me les rappeler ? Il semble hésiter, alors je l'aide. "Le premier : Il n'y a de dieu que Dieu et Muhammad est son prophète. Les autres, vous pouvez les énoncer dans le désordre."
- L'aumône...
- Oui, la Zakat, et puis...
- Les cinq prières quotidiennes, le ramadan, le pélerinage.
- Parfait. Alors, le halal fait partie des cinq piliers ?
- Ben, vous n'êtes pas musulman, alors vous ne pouvez pas comprendre !
- Mais qu'est-ce qu'il y a à comprendre ? Il y est ou il n'y est pas ?... 

Tout en discutant, je lui avais remis les deux euros, peut-être même un peu plus, connaissant les tarifs du fameux Kebab. Je lui ai quand même fait observer que si, un jour, il faisait un long voyage, vers un pays non musulman, prenons le Japon, je suis sûr qu'il serait bien obligé d'y manger ce qu'il trouvera sur place, halal ou pas.

C'est d'ailleurs parce qu'ils n'étaient pas stupides que les pères fondateurs de l'Islam n'ont pas tenu à imposer aux croyant(e)s des choses impossibles. Prenez les cinq prières quotidiennes, qui doivent pouvoir se réaliser n'importe où et pas forcément dans une mosquée... Vous imaginez un peu si les bédouins, au milieu du désert, devaient se coltiner des centaines de kilomètres, cinq fois par jour, pour aller prier dans une mosquée ?!  

Vous avez vu les Comoriennes plus haut ? Ça ne se sait pas toujours, mais les Comores, terres d'Islam, ont la particularité d'accorder à leurs adolescents une liberté sexuelle assez étonnante, avec cette tradition de la construction du Banga, petite case que l'adolescent se bâtit lui-même (rite de passage) derrière la maison familiale et où il reçoit (discrètement) qui il veut, si vous voyez ce que je veux dire !

Une autre fois, je vous parlerai de cette danse fort prisée des Sénégalaises et baptisée Leumbeul, à côté de laquelle la danse du ventre orientale ou polynésienne a des allures de robinet d'eau tiède ! Il faut dire que, pour éviter des débordements de la part de la foule masculine omniprésente, souvent, les "danseuses" prennent soin de se recouvrir le bas du corps de longs pagnes ; on ne sait jamais !

Étonnante religion que l'Islam, surtout en Afrique noire  !


(2) Ah, le participe passé des verbes pronominaux ! Voilà qui ferait un beau sujet de français au BAC, au lieu des vasouillardises habituelles ! 

Voyons, donc, à l'attention de mes nombreux visiteurs vivant dans des pays non francophones : en principe, on accorde le participe passé avec le sujet dans tous les cas simples (un seul verbe), tout en prêtant attention au complément d'objet : direct (COD) = on accorde, indirect (COI) = on n'accorde pas.

Exemples : ils se sont rasés ; il se sont battus (on rase quelqu'un, on bat quelqu'un/COD), mais elles se sont parlé (on parle à quelqu'un/COI).

La grosse difficulté apparaît avec les combinaisons 'participe passé + infinitif' et avec certains verbes au participe passé, comme dire, voir, faire, laisser. Dans l'immensité des cas, on n'accorde pas.

Exemples :

- les cambrioleurs se sont laissé arrêter sans résistance ;
- les vendeuses se sont dit déçues par l'annulation de la foire (et non pas "se sont dites déçues") ;
- les insurgés ne se sont pas fait prier ;
- les automobilistes se sont vu remettre une contravention ;

Il faut considérer le groupe "participe passé/infinitif" comme un blog insécable (= inséparable), d'où l'absence d'accord. Mais il faut écrire : ils se sont vus mourir ! 

Et pourquoi donc y a-t-il une différence entre "ils se sont vu remettre" et "ils se sont vus mourir" ? Parce que, dans le premier cas, ils voient quelqu'un leur remettre quelque chose, tandis que, dans le second, ils se voient, eux-mêmes, en train de mourir (complément d'objet direct) !

Entre nous, combien d'universitaires voire auteurs à succès (j'en ai fait du "rewriting professionnel" dans une vie antérieure !), seraient capables de venir à bout de cette petite subtilité syntaxique ? Ne parlons même pas de nos chères petites têtes blondes et brunes, dont la quasi totalité des profs de français passent un CAPES ou une Agrégation de... Lettres modernes ! D'où l'effondrement généralisé du niveau de français dans tout le système scolaire, de la maternelle à l'agrégation !

Tiens, juste pour rire...

Vous avez dit Pauvre France ?!



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Post-scriptum

Dans la rubrique "Les cuistres, ça ose vraiment tout", voilà que, l'autre jour, soit une bonne dixaine de jours après le texte affiché plus haut, je tombe sur une "Lettre du président de la LICRA", destinée aux responsables de la FCPE, et dont j'extrais ce qui suit (les mises en exergue sont de mon fait) :

La campagne pour l’élection des représentants des parents d’élèves dans les instances de l’Education Nationale a pris ces derniers jours une dimension polémique qui aujourd’hui conduit la LICRA à réagir et à vous adresser ce courrier.
En effet, la publication d’une affiche de propagande électorale de la FCPE présentant une femme voilée accompagnée du slogan « Oui, je vais en sortie scolaire et alors ? » ainsi que la publication de tracts en arabes (arabe !), en turc, en chinois et en portugais ont suscité de vives critiques dans l’opinion et entrainé (entraîné !) de nombreuses réactions d’associations.
Votre initiative soulève plusieurs problèmes qui sont loin d’être anodins.
Le premier est celui du communautarisme. En effet, il est lourd de sens de voir une organisation représentative de l’Education Nationale choisir de cibler ainsi une partie de son électorat à raison de son appartenance à une religion. L’indivisibilité de la République, fondement de l’universalisme, est sans doute notre bien le plus précieux qui garantit à chacun de n’être assigné à rien d’autre que sa qualité de citoyen, indépendamment de tout le reste. On peut objectivement être légitimement choqués de voir diffuser des tracts rédigés en langue étrangère, ciblant uniquement certaines communautés, à rebours de la nécessité d’intégration dans la République de populations issues de l’immigration.

Le second est lié à la question du voile islamique. La loi n’interdit pas à une femme musulmane d’accompagner des élèves lors d’une sortie scolaire en portant un voile. C’est aujourd’hui l’état du droit. On peut le déplorer ou s’en féliciter mais c’est la loi. Le problème de votre affiche est d’évoquer cette question sensible au pire des moments, celui d’une campagne électorale, loin de l’apaisement et du dialogue exigés par un sujet aussi sensible. Le voile n’est pas un signe religieux anodin : il interroge la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, celle de l’hypervisibilité de la religion dans la société, celle aussi du prosélytisme de l’islam politique qui, c’est l’évidence, l’instrumentalise à des fins de provocation et de séparatisme. Si la question doit pouvoir faire l’objet d’un débat, si la société doit pouvoir s’interroger sur ce qu’elle admet ou non dans le cadre des activités de l’Ecole de la République, ce débat doit être libre et non faussé par des considérations politiques et qui ne défendent en rien la seule chose qui compte : l’intérêt de l’enfant et son épanouissement au sein de l’école laïque... (Source)

Je suppose que vous attendez des commentaires de ma part ?

D'abord, en tant que nègre, bien noir de peau, j'affirme ici ne jamais m'être senti concerné - et je ne suis pas le seul dans ce cas - par cette pseudo-organisation-anti-raciste qu'est la LICRA, de même que, sur la base de ma connaissance du lexique, je dénie à cette organisation l'usage erroné qu'elle fait du mot "antisémitisme".

Je passe sur les fautes d'orthographe et de syntaxe, de même que je n'entends pas revenir sur le prétendu voile, qui serait un signe religieux (tout le monde sait que ce monsieur Stasi est un expert en signes religieux, entendez de toutes les religions !), et forcément Islamique, entre autres inepties.

Prenez cette assertion : La loi n’interdit pas à une femme musulmane d’accompagner des élèves lors d’une sortie scolaire en portant un voile... On lui demande, au cuistre en chef de la LICRA, de préciser dans quelle loi il aurait lu un article ciblant tout particulièrement une religion ?

L'usage des langues étrangères dans les tracts de la FCPE ? Non mais, qu'est-ce qu'on se marre ! Entre nous, l'organisation de Monsieur Stasi s'est-elle jamais élevée contre l'usage immodéré et inconsidéré (compte tenu du vrai sens du terme en question) fait en France du mot 'SHOAH', tiré de l'hébreu, et dont le sens profond renvoie à une catastrophe... NATURELLE

Quand on vous dit que les cuistres, ça ose vraiment tout !


jeudi 15 mars 2012

2012: message des candidats aux musulmans : surtout, ne votez pas pour nous !



Dans ce qui aurait pu relever de la rubrique du Canard Enchaîné : Le Mur du Çon, voici le dossier "halal", parti de déclarations de Marine Le Pen sur une viande qui serait consommée par tout le monde à son insu.

J'ai cru comprendre à l'occasion que le vote musulman n'intéressait pas Marine Le Pen, moi qui pensais qu'elle se rêvait présente au second tour de la présidentielle, comme son père en 2002, lequel a précisément bénéficié d'un vote massif des musulmans de France.

Ah bon, vous n'étiez pas au courant ? Alors, je vous le redis : en 2002, c'est essentiellement aux musulmans que Jean-Marie Le Pen doit d'avoir été présent au second tour de la présidentielle.

Non mais, ça par exemple !, devez-vous penser.

Pauvres naïfs que vous êtes ! L'explication est pourtant simple. Vous souvenez-vous de Bir-Zeit ? Oui, cette université palestinienne où Lionel Jospin, obnubilé sans doute par le "vote juif" en France, était allé insulter le Hezbollah, le qualifiant de mouvement terroriste, au point de quitter l'endroit sous les jets de pierres, la queue entre les jambes, comme un rat.

Ce qui lui a valu une véritable "fatwa"...

Il se trouve seulement que, ce jour d'avril 2002, je l'ai passé dans la banlieue sud de Paris... Je me souviens encore d'une énorme assiette de couscous... et des youyous des femmes lorsque fut rendu public le résultat du premier tour. Et moi de m'interroger en voyant toutes ces faces hilares.

Quel crétin, ce Jospin ! Il avait juste oublié un détail - comme dirait l'autre - : il y a, en France, dix fois plus de musulmans que de juifs. Alors, les dîners du Crif ! Avez-vous remarqué qu'il manque une lettre au sigle "Crif" ? Le "J" comme "Juif" !

Bien évidemment, aucun organisme de sondages n'a eu l'idée d'aller creuser pour savoir qui avait bien pu propulser Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002.

Crétins de sondeurs.

C'est vous dire si j'ai été un peu surpris de voir Marine Le Pen cracher sur quelques milliers (millions !!!) d'électeurs et d'électrices français(e)s de confession musulmane. Mais bon, ça voudra simplement dire qu'elle n'a pas trop envie de se retrouver au second tour de la présidentielle, quoi qu'elle prétende par ailleurs. Étonnant non ? Serait-elle en train de se dégonfler ?

À moins qu'il n'y ait une autre explication : quelque chose comme une collusion.

Vous avez bien lu : COLLUSION ! (1)

Parce que, entre temps, d'aucuns ont cru bon de surenchérir, à l'instar de ce bon ministre de l'intérieur. 



Déclaration stupide s'il en est ! Comme s'il n'y avait pas déjà un certain nombre d'élus de confession musulmane dans les conseils municipaux !

Et comme il fallait s'y attendre, la surenchère a enflé, tout le monde rivalisant désormais de formules à la limite de la crétinerie.



Une minorité qui voudrait imposer son mode de vie à tout le monde.

Henri G. c'est cet écrivailleur auteur de bien calamiteux discours, dont ce fameux discours de Dakar, sur l'homme africain, qui ne serait pas entré dans l'histoire...

L'encore écrivailleur préposé à la confection des  médiocres discours de qui vous savez a, donc, cru devoir ajouter son grain de sel à la tambouille.

Ce pauvre homme ne doit pas sortir souvent. Ce qui explique qu'il n'ait jamais visité ces quartiers peuplés de populations bigarrées, où la grande majorité des boucheries affichent sur leur devanture la mention "Viande halal", histoire de prévenir les non intéressés de passer leur chemin.

Mais l'écrivailleur préposé à la confection des mauvais discours de qui vous savez ne connaît pas non plus le seizième arrondissement de Paris, quartier où j'ai vécu quelques années et que j'ai sillonné dans tous les sens en qualité de professeur particulier.

Prenez, au hasard, cette rue située non loin du Trocadéro. Un beau jour s'y est installée une épicerie "Kosher", comme "casher". Moins d'une année plus tard, elle fermait. Pas assez bon marché ! C'était chic, mais cher, même pour les bobos du 16ème !

Il faut dire que les Juifs des beaux quartiers mangent le plus souvent... halal !

Ça vous en bouche un coin, n'est-ce pas ? Si vous ne me croyez pas, faites donc une virée dans les quartiers haussmaniens de l'Ouest parisien, et comptez les épiceries casher et... les "arabes du coin". Il faut dire que, quand vous revenez du spectacle, tard le soir, disons du côté du Ranelagh ou de l'Avenue George Mandel, ou ailleurs, sachant que grandes surfaces et épiceries traditionnelles sont fermées, vous êtes bien content de tomber sur ce bon épicier nord-africain, chez lequel vous ne trouverez que de la viande halal. Hé oui ! Mais comme ces commerçants ne sont pas idiots, ils vendent aussi du vin, et même du cognac et du whisky !

Autre chose ? Essayez donc de faire une petite enquête dans l'ouest parisien et de me dénicher une femme de ménage juive. En vingt ans, je n'en ai pas vu une seule. Tandis que des femmes de ménage tunisiennes, marocaines, plus rarement algériennes, il y en a plein.

L'explication ? Faute de femmes de ménage juives, les Juifs des beaux quartiers adorent les nord-africaines, parce qu'au moins ces dernières n'achèteront jamais de viande non sacrifiée rituellement (même si le casherout ne se réduit pas à l'abattage de la viande.). Ce qui fait que les femmes de ménage les plus recherchées par les familles juives sont de confession musulmane. Et voilà pourquoi les petits "Feujs" du côté de la Rue de la Pompe ou du Ranelagh, voire de Neuilly-sur-Seine, mangent plus souvent halal que casher !

Ça s'appelle un scoop. Mais ne le répétez pas trop, parce que les intéressés n'en sont pas très fiers. Mais qu'est-ce que vous voulez, une femme de ménage juive, ça ne court pas les rues !

Tandis que les petites Philippines !

Il faut que je vous dise que le conflit israélo-palestinien a quelque peu brouillé les rapports entre Juifs et Arabes. Mais ça ce n'est pas un scoop. Ce qui fait que même les femmes de ménage arabes se font rares au sein des familles juives. L'une d'elles m'a même dit, un jour : "Je n'aime pas ma patronne ; elle le sait, et je n'attends qu'une chose, c'est de trouver une autre famille !".

Comme une animosité sournoise, mais tenace, les patrons juifs se doutant bien que la soubrette maghrébine ruminait de sombres pensées à leur endroit, rapport à l'occupation israélienne en Palestine. Ce qui fait qu'à table, on évite certaines conversations, en tout cas, en présence de Fatima !

Voilà comment, fin des années 90, on a vu débarquer des cohortes entières de soubrettes venues tout droit de Manille. Le problème est que ces demoiselles sont toutes catholiques - les Philippines, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, c'est ce pays d'Asie dont l'oligarchie porte des patronymes espagnols : Enrile, Marcos, Aquino, et j'en passe ! -, donc pas très au courant des pratiques du casherout.

Et voilà comment, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, bien des Juifs des beaux quartiers se sont mis à manger n'importe quoi, et à regretter la bonne vieille soubrette maghrébine d'antan, qui, elle, n'aurait jamais acheté son lait ou sa viande au premier Prisunic venu !

C'est vous dire qu'il faut être stupide comme un politicard de bas de gamme ou un vulgaire écrivailleur pour ne pas savoir, par exemple, la bénédiction que c'est, pour bien des Juifs, de manger halal, à défaut de manger casher !

"Imposer son mode de vie à tout le monde...", n'importe quoi !

Connaissez-vous une seule boucherie maghrébine qui ne porte sur sa devanture le panneau : "Viande halal", de manière à ce que les gens qui s'y rendent sachent ce qu'ils y achètent ?

Je me souviens encore de cet entretien avec un élève, dans un gros lycée de la région parisienne. Sur le coup de midi, je le vois venir vers moi et me demander de lui prêter quatre euros. Je me demande intérieurement ce qui me vaut d'être la cible de sa requête, tout en riant sous cape. J'avoue que j'avais un excellent commerce avec la plupart des élèves, qui me le rendaient bien, du reste. Et voilà, donc, que le garçon vient me taper de quatre euros. Et tout en sortant deux pièces de deux euros de mon porte-monnaie, il me vient l'envie de le titiller un peu, dès lors que j'ai compris la destination de ce prêt.

- Au fait, c'est pour quoi faire, les quatre euros ?
- Euh, c'est pour acheter un sandwich chez le Turc.
- Ah oui, le kebab d'à côté. C'est pas très diététique, entre nous. Et pourquoi est-ce que vous ne mangez pas à la cantine ?
- La cantine ? Mais non, c'est pas halal !
- Et alors ?
- Comment ça, alors ?! Je ne peux pas manger là-bas !
- Vous êtes sûr ?
- Mais, évidemment ! Nous, on doit manger halal.
- Bon, puisqu'on y est, vous connaissez les cinq piliers de l'Islam !
- Bien sûr !
- Alors, vous allez me les rappeler.
Il hésite. Alors je l'aide.
- Premier pilier, la profession de foi : Il n'y a de dieu que Dieu et Muhammad est son prophète. Ensuite, il y a les cinq prières quotidiennes. Puis la "zakat" : l'aumône. Ça nous en fait trois. Les deux derniers : observer le ramadan et faire le "hadj" (pélerinage à la Mecque), quand on en a les moyens. Alors, est-ce que manger halal figure parmi les cinq piliers ?

Et là, je vois qu'il commence à montrer de l'agacement. Il sait que je ne suis pas musulman et ne goûte pas trop la leçon qui vient de lui être infligée par un "infidèle". Mais j'abrège la séance de torture en lui remettant les quatre euros.

Ce que cette anecdote m'inspire ? Que Marine Le Pen et bien des politiciens ne connaissent pas l'Islam ni les musulmans, faute d'avoir fait l'effort d'aller à la rencontre des gens. Ce qui explique qu'ils se bornent à dire à peu près tout et n'importe quoi.

Prenons le quartier parisien du Sentier (on y accède par le Boulevard de Sébastopol, direction Gare de l'Est, première ou deuxième rue à gauche...), disons un samedi après-midi. Vous avez remarqué toutes ces devantures fermées ? Les Juifs font shabat. Et maintenant allez vous promener du côté de la Goutte d'Or ou dans le vingtième arrondissement, deux des quartiers les plus "musulmans" de Paris, disons du lundi matin au dimanche soir. Les magasins y sont toujours ouverts. C'est tout juste si l'une ou l'autre boutique ferme le vendredi en début d'après-midi, pour la grande prière. Sinon, les musulmans, en tout cas les commerçants maghrébins, sont bien moins obnubilés par la religion que leurs confrères juifs. Et ne parlons pas du 15 août : cette fête catholique débile qui n'est relatée dans aucun texte  ; et pourtant, sur la base d'un dogme foireux (je défie quiconque de me dénicher une référence à l'Assomption de la Vierge dans les Évangiles !), la France entière se trouve paralysée.

J'inviterais volontiers Marine Le Pen et quelques politicards à visiter la cafétéria d'un foyer Sonacotra. Vous savez ? Ces foyers de travailleurs africains peuplés à 95 % de musulmans. Allez donc dans la cafétéria d'un de ces foyers et mettez-vous dans un coin pour observer les gens. Vous serez surpris par le nombre de consommateurs de... bière !

Autre chose ? Savez-vous quelle est la boisson préférée des habitants du Sahel africain ? C'est le dolo, une sorte de bière à base de mil et exclusivement brassée par les femmes. De la bière. De l'alcool !

Quant aux Comorres, cet archipel peuplé à 90 % de musulmans, on y découvre une bien étrange tradition, celle du banga : à l'adolescence, le garçon se fait aider par des amis pour bâtir une petite case derrière la maison familiale, une case dans laquelle il va pouvoir vivre comme un grand, en y recevant qui il veut, des filles, par exemple. Tout ça en terre d'Islam !

J'invite, donc, Marine Le Pen et quelques autres à cesser de fantasmer bêtement sur l'Islam, ou alors, à se faire sérieusement instruire sur le caractère extrêmement plastique de cette religion, surtout dans sa version sunnite - sans clergé, donc sans maître à penser ni directeur de conscience -, qui continue de prospérer un peu partout dans le monde, contrairement au christianisme, qui semble avoir mangé son pain blanc. Il faut dire que les missionnaires se font vieux et ont le plus grand mal à trouver des successeurs, tandis que l'Islam sunnite n'a que faire de missionnaires.

En guise de conclusion, je ne résiste pas au plaisir de vous  présenter ce prospectus déniché quelque part, dans la banlieue parisienne, comme preuve qu'un jour, les Chinois domineront le monde. Rendez-vous compte : tandis que des politicards sans imagination glosent sur la viande halal, et que des municipalités s'infligent un manque à gagner en refusant de servir des repas halal dans leurs cantines scolaires, un traiteur chinois a tout compris, lui, dans cette banlieue hébergeant une grosse population musulmane. Comment faire pour capter cette importante population qui, en temps ordinaire, ne mange jamais "chinois" ? Ben, c'est tout simple !




Et voilà le travail ! Des nems et des rouleaux de printemps halal, il fallait y penser ! Par parenthèse, l'immense territoire qu'est la Chine compte, on s'en doute, de fortes minorités musulmanes !



(1) On en reparlera, de cette collusion. Ou plutôt non, on en parle maintenant. On a eu le halal, avec Le Pen, Sarkozy et ses larbins, plus le vote étranger pour les mêmes, ou à peu près. Et là on se dit que ces gens n'ont pas trop envie des voix des musulmans, voire des Français d'origine étrangère. Ça fait quelques millions quand même. Pulsion suicidaire ? Du coup, on pense que ça serait tout bénef pour la gauche. Ouais ! Si l'on oublie Manuel Valls, qui voulait un peu plus de blancos sur les marchés de sa ville d'Evry, et qui aura beaucoup de mal aux prochaines législatives voire pour conserver son fauteuil de maire d'Evry. Mais bon, Valls n'était qu'une exception dans le Landerneau de gauche. C'est en tout cas ce que d'aucuns croyaient. Parce qu'il y a eu l'absence de réaction voire la connivence de cette même gauche avec la droite, depuis la loi liberticide sur les signes religieux à l'école de 2004, jusqu'à une nième loi, toute récente, sur le voile, sans oublier la bénédiction accordée par la gauche française à l'agression coloniale en Libye, sous couvert d'ingérence humanitaire. Et puis, cerise sur le gâteau, on a eu droit à ça  :

À quelques semaines d'échéances électorales importantes, il faut croire qu'il y avait urgence ! Comme il faut croire que cette sénatrice radicale de gauche a agi en "freelance", sans avoir été instrumentalisée par quiconque. Du coup, il s'avère qu'à gauche, aussi, on ne veut pas du vote musulman, qui doit faire peur ; car unis, ces millions d'électeurs auraient les moyens de faire battre n'importe qui. Alors autant faire en sorte qu'ils ne soient jamais unis, voire qu'ils se marginalisent tout seuls en se réfugiant dans l'abstention... Le moins qu'on puisse dire est que ce petit calcul s'est avéré payant jusqu'à présent - et ce n'est pas le très anecdotique "parti anti-sioniste" qui va changer quoi que ce soit en la matière !

Vous croyez sans doute impossible l'hypothèse d'une collusion entre gauche, droite et extrême-droite, moyennant la "collaboration" de certains musulmans eux-mêmes, histoire de mettre les "bougnoules" de France dans l'impossibilité de choisir un camp, d'où leur repli dans l'abstention, ce qui les marginaliserait automatiquement..., vous croyez donc une telle collusion impossible ?

Pour ma part, je m'en tiens à ce que je vois : entre le discours sur la viande halal, le vote des étrangers, la persécution des nounous musulmanes et le silence radio de certains "harkis" de la communauté musulmane, je vois bien que les musulmans de France se trouvent repoussés vers l'abstention. C'est un fait !



P.S.


1. Autre conversation, cette fois avec une mère de famille (des avocats à la Cour, quartier de l'Avenue Kléber, à Paris).
- Au fait, il mange où à midi (par "il", j'entends un jeune de 12/13 ans, qui préparait sa "Bar Mitzvah") ?
- Comment ça, "il mange où" ?
- Ben, comme il ne rentre pas à midi, il faut bien qu'il mange quelque part !
- Ben, au collège !
- Vous voulez dire à la cantine ?

Les yeux de cette mère lançaient des éclairs. Ah, le salaud, devait-elle penser dans sa Ford intérieure (la formule est de Frédéric Dard/San Antonio) ; il m'a eue ! Il faut dire que dans cette famille, tellement juive et si peu pratiquante (si, si, ça existe !), l'essentiel des conversations à table concernaient Israël. Et c'est comme cela que j'ai découvert à quel point des gens de gauche, je veux dire des Français de gauche, pouvaient adhérer, dès lors qu'il s'agit d'Israël, aux thèses les plus infectes du Likoud, voire des colons et autres nazillons installés en Cis-Jordanie ou dans le Golan syrien. C'est dire si j'étais mort de rire en tirant les vers du nez de cette mère, contrainte de m'avouer que son fils chéri mangeait - même pas casher - à la cantine du collège !


2. Lu sur le site lenouvelobs.fr

Pigeon Maurice a posté le 4-03-2012 à 09:33
La dernière fois qu'ils ont mangé halal



3. Trouvez-moi donc quelque chose d'aussi sexy dans l'univers (prude et tristounet) judéo-chrétien !