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mardi 11 février 2020

Sémantique de la désinformation #26


Épisode §26. Et ils le baptisèrent "grand remplacement"

À l'attention de ceux et celles de mes visiteurs qui ne connaissent pas la France : le "grand remplacement" est une théorie fumeuse, inventée par je ne sais quel crétin, qui n'a jamais mis les pieds dans une quelconque université pour y apprendre ou la sociologie, ou la démographie, ou les statistiques, mais bon..., et qui, par ailleurs, n'a jamais entendu parler de la Nouvelle Calédonie, cette terre canaque sur laquelle un referendum, disons, même pas d'autodétermination (1), a eu lieu en 2018. Pourquoi "même pas d'autodétermination" ? Pour la simple raison que la France nie les droits des autochtones calédoniens, le peuple canaque, seul peuple susceptible de jouir d'une "auto"-détermination, s'étant vu noyé sur son propre sol par des arrivées massives de colons, le tout dans le cadre d'une politique délibérée d'expropriation des autochtones, rendus minoritaires sur leur propre sol.

Vous comprendrez, par conséquent, que les inventeurs de la théorie du Grand Remplacement, qui sont tout sauf des intellectuels rigoureux, se gardent bien d'évoquer le sort des Canaques dans leurs diatribes.

Mais il ne sera pas question de canaques, ici, que j'évoque, par ailleurs, quelque part sur ce blog. Le fait est qu'en inspectant mes archives, je suis tombé sur un texte fort intéressant sur le départ vers leur pays d'origine de travailleurs nord-africains, à la suite de fermetures d'usines du côté de Sochaux (Montbéliard).

Il va s'agir de la citation d'une citation.

Montbéliard : les dégâts du départ des immigrés 

Gérard Mamet 

Extrait d’un article paru dans Les Cahiers de l’AERIP (Association d’Étude des Réalités Institutionnelles et Politiques), n° 3, octobre 1987, sous le titre « Les dégâts économiques et humains du départ des immigrés. L’exemple de la région de Montbéliard ».


La région de Montbéliard est profondément marquée par la mono-industrie. L’usine de Sochaux, qui est la plus grande concentration ouvrière de France est en train de connaître des changements très importants qui ont des graves répercussions sur toute l’économie de la région. Entre 1979 et 1987, les effectifs de la firme Peugeot de Sochaux sont passés de près de 40 000 salariés à 23 500 fin 86. Pendant cette période, le nombre de travailleurs immigrés est passé de 8 500 (avec les intérimaires) à environ 2 700 aujourd’hui. Ce sont donc eux les premières victimes de la crise que traverse actuellement l’industrie automobile.
[...]

Quand survient la baisse de production en 1979 les intérimaires sont renvoyés sur le champ. Ils ont servi de marge de manœuvre.

En juillet 1980, Peugeot lance une première opération « retour des étrangers » au pays d’origine. Ils reçoivent 10 000 F de l’État et 15 000 F de Peugeot. 1 000 travailleurs immigrés partent dans le cadre de cette opération qui se termine en mars 1981.

Mais ce n’est pas suffisant pour Peugeot et en 1984 la direction met au point un dispositif plus alléchant appelé pompeusement « convention de mise en œuvre des aides à la réinsertion des travailleurs immigrés dans leur pays d’origine ». Ce sont les « contrats ONI » qui font partie d’un ensemble plus vaste baptisé « plan social » qui comprend aussi les mises en préretraite FNE [1] et l’incitation au départ volontaire.

Le contrat ONI est présenté comme une « aide conventionnelle à la réinsertion en faveur des travailleurs étrangers ». Il donne droit à une prime qui peut paraître mirifique de 100 000 à 140 000 F suivant la situation familiale et l’ancienneté.

Voici la composition de la fameuse prime :
  • le versement par l’État d’une somme pouvant atteindre 20 000 F
  • une aide au déménagement qui varie selon les pays
  • le billet de retour par avion pour l’intéressé, le conjoint et les enfants mineurs
  • une indemnité correspondant à 66 % des droits aux ASSEDIC
  • l’indemnité de licenciement
  • une prime de 15 000 F de Peugeot.
Mais en contrepartie, le travailleur perd ses droits sociaux acquis en France et n’a plus la possibilité de revenir. Pour ceux qui sont près de la retraite, c’est un véritable marché de dupes.

L’aide au retour ne s’adressait normalement qu’à des travailleurs volontaires. L’article 6 de la convention indiquait : « L’ONI veille à la bonne information du personnel et au strict respect du volontariat des candidats ». Peut-on vraiment parler de volontariat dans une situation de chômage et de racisme larvé ? Beaucoup de travailleurs ont eu peur du lendemain, peur de se retrouver à la porte, sans rien, quelques mois plus tard. Après 15 ou 20 ans de travail à la chaîne, certains étaient las. Ils en avaient assez du bruit, du travail pénible et des vexations de certains petits chefs réceptifs aux idées du Front national.

La première convention a donc rencontré un certain succès : 1561 départs pour la seule usine de Sochaux (478 Turcs, 441 Algériens, 330 Yougoslaves, 166 Portugais, 115 Marocains, 27 Tunisiens et 4 divers). Mais la deuxième convention qui a démarré le 1er février 86 marche beaucoup moins bien. Les explications sont multiples. D’abord il reste beaucoup moins d’immigrés et ceux qui étaient le plus enclins à partir l’on déjà fait. Mais beaucoup d’immigrés hésitent aussi parce qu’ils reçoivent des mauvaises nouvelles de ceux qui sont rentrés : la réinsertion se passe mal. Alors on voit fleurir dans la région des tracts odieux avec le slogan « La valise ou le cercueil » et signés « Comité contre le racisme anti-français » ou des tracts un peu moins grossiers signés « Comité pour l’emploi des Français ». Si on n’a jamais su exactement qui était derrière ces diffusions de tracts anonymes, on a parfaitement compris à qui cela profitait.

Peugeot, de son côté, ne ménage pas sa peine pour persuader les immigrés de tous les avantages de l’« aide à la réinsertion ». […] Il n’y aura malgré tout que 180 travailleurs pour signer la deuxième convention ONI.

Des conséquences désastreuses

Avec les familles, ce sont près de 7 000 immigrés qui ont quitté la région de Montbéliard en 2 ans, soit plus de 5 % de la population. Dans une ville de la région, Bethoncourt, les 1 100 départs représentent 10 % de la population. Dans certains quartiers, les départs correspondent à 15 % du nombre d’habitants. […]

Tout le monde s’aperçoit vite de l’effet désastreux des départs dans de nombreuses activités : l’enseignement, le logement, le commerce et les services, etc.

[...]

– Dans la région de Montbéliard, le nombre de logements vides s’accroît de 979 de mars 85 à mars 86, principalement à cause des départs ONI. On arrive ainsi à 2 810 logements vacants pour les 3 organismes HLM en janvier 1987. Le journal local « Le Pays » du 20 février 87 annonce 16 millions de pertes pour l’habitat social. Les bâtiments vides sont murés, véritable spectacle de désolation. On voit même fleurir des inscriptions comme « dead city », ville morte, sur des bâtiments fantômes.

Certes le départ des immigrés n’est pas la seule cause de cette situation. […] Mais il en est une des causes majeures. Le secteur du bâtiment et des travaux publics a perdu 1 000 emplois en 5 ans.

– À la rentrée 85, l’inspection académique a donné les chiffres suivants concernant les départs d’enfants d’immigrés : maternelles : 480 ; primaire : 1300 ; collège. : 293 ; Total : 2073.

Les chiffres fournis par la préfecture font apparaître que le nombre d’enfants de moins de 16 ans est passé de 9 849 à 6 992 au cours de l’année 85. Dans la mesure où le ministère de l’Éducation se refuse à diminuer les effectifs des classes de façon significative dans les zones prioritaires, cela se traduit par de nombreuses suppressions de postes. Par exemple sur le quartier des Buis qui compte 4 000 habitants, l’inspection académique vient d’annoncer, en février 87, 9 suppressions de postes : 6 en primaire et 3 en maternelle.

– C’est certainement dans le commerce et les services que les suppressions d’emplois induites sont les plus importantes. Aucune évaluation n’a été faite à notre connaissance, mais on peut dire sans risquer de se tromper qu’il s’agit de plusieurs centaines de suppressions d’emplois.

Les élèves d’un collège ont réalisé une enquête auprès des commerçants du quartier des Buis à Valentigney. Voici ce qu’ils ont entendu :
  • Supermarché RAVI : baisse de 30 % du chiffre d’affaires
  • Boulangerie : grosse baisse des ventes due au départ des Maghrébins
  • Boucherie : le départ des Portugais qui étaient des gros acheteurs a entraîné une nette baisse des ventes – Bureau de tabac, pressing, […]
  • Les moyens financiers des communes sont également touchés par la diminution de la taxe d’habitation et de la Dotation générale de fonctionnement qui sont liées au nombre d’habitants.
[…]

Nous assistons donc à un véritable engrenage de la récession économique. Les suppressions d’emplois chez Peugeot et les départs des immigrés entraînent une diminution du nombre d’habitants donc de consommateurs. Cela induit des suppressions d’emplois dans d’autres secteurs comme le commerce, le bâtiment, l’enseignement, etc. Ce qui, par contrecoup, induit une nouvelle baisse de la consommation donc de nouvelles suppressions d’emplois, etc. La firme Peugeot s’en tire et devient sans doute plus compétitive, mais cela se fait au détriment de tous les autres secteurs de l’activité économiques de la région. […]

Retour ou exode

Quand un travailleur immigré quitte son pays pour des raisons économiques, il part dans l’idée de revenir au pays et cet espoir va le suivre pendant des années avant de se réaliser ou de glisser lentement vers l’oubli. Souvent le retour subsiste au niveau des mots, du rêve, du mythe. Il vit d’abord en célibataire dans l’espoir de réaliser rapidement les économies qui lui permettront de réaliser son rêve : l’achat d’un commerce, d’une ferme, d’un véhicule de transport, etc. Mais l’argent ne se gagne pas aussi vite qu’il l’espérait. Il fait venir sa femme et ses enfants. Ces derniers sont scolarisés en France et commencent à vivre comme tous les jeunes et tous les enfants de leur âge.

La pression du racisme et les primes proposées aux candidats au départ sont venues perturber les mécanismes normaux d’intégration dans la société française. Les familles immigrées se sont trouvées déstabilisées et certaines d’entre elles se sont décidées à quitter notre pays. Le collège des Tâles à Valentigney a organisé une correspondance avec les enfants rentrés au pays de leurs parents pour savoir ce qu’ils étaient devenus. Le collège a reçu des dizaines de lettres pleines de tendresse et de nostalgie. Cet échange de courrier, s’il n’a pas le caractère d’une enquête scientifique, permet de se faire une idée sur les difficultés de réinsertion de ces enfants. Ce sont eux les véritables sacrifiés de cette politique dite d’aide au retour.

Que disent-ils dans leurs lettres ? D’abord que certains parents n’ont pas trouvé de travail. Sur 21 pères, 11 se sont installés comme commerçants, 5 ont un autre travail et 5 sont au chômage, soit près de 25 %. Cela vient contredire le discours officiel de l’ONT qui laisse croire que la réinsertion se passe bien. L’ONI devait d’ailleurs vérifier le sérieux des projets de réinsertion avant la signature des contrats. Les projets de réinsertion ne correspondent que rarement aux besoins des pays d’origine. L’Algérie ou la Turquie ont besoin d’ouvriers très qualifiés, de techniciens, d’ingénieurs, etc. et pas tellement de commerçants. Il faut donc battre en brèche un certain discours sur le retour considéré comme un outil du développement de pays du Tiers-Monde. La France n’a d’ailleurs jamais fait un effort sérieux de formation professionnelle des travailleurs immigrés. À Sochaux, ils sont ouvriers à plus de 99 % (en 1977, seulement 6 ingénieurs et cadres et 40 employés, techniciens, agents de maîtrise sur 6 500 étrangers).

La réinsertion scolaire est également très problématique. Les enfants algériens disent qu’ils ont beaucoup de mal avec l’arabe classique. Les jeunes rentrés en Turquie ne maîtrisent pas la langue turque. Certains disent qu’ils ne comprennent rien à aucune matière. Ce qui est dramatique, c’est que ces enfants qui commençaient à réussir dans l’école française se retrouvent à la case départ. Certains expliquent dans des termes bouleversants qu’ils ne pourront pas réaliser leur projet de devenir infirmière ou technicien.

Mais c’est sans doute au niveau psychologique que leur situation est la plus dramatique.

[…]

En fait, ces enfants, ces jeunes étaient intégrés dans la société française, parfois peut-être sans s’en être rendu compte.

Mais nous avons aussi des échos des adultes. Certains connaissent de grosses difficultés : chômage, absence de logement, différences de mode de vie, etc. Le syndicat CGT de Sochaux par exemple a reçu plusieurs lettres disant : « Nous avons été trompés, nous n’avons pas de travail, aidez-nous à revenir. Nous sommes prêts à rembourser les primes ». Quand François Mitterrand est venu à Montbéliard, SOS Racisme l’a d’ailleurs interpellé sur cette question. Il faudra bien que la France accepte que ceux qui ne peuvent pas se réinsérer puissent revenir. Certains sont déjà là avec des visas de tourisme.

L’attitude des amicales qui entretenaient plus ou moins le mythe du retour a changé. Pendant longtemps, l’Amicale des Algériens par exemple, disait que l’Algérie était prête à accueillir tous ses ressortissants. La crise économique : baisse du pétrole et baisse du dollar, a entraîné une modification du discours. L’AAE insiste maintenant sur le droit de rester, ce que fait aussi l’ATMF depuis plusieurs années. L’ATMF dit même : les immigrés sont intégrés dans la société française et ils resteront ici. Point de vue que nous partageons complètement.

 

En guise de conclusion

1 – La région de Montbéliard a fait l’expérience de la politique de renvoi massif des immigrés, préconisée par Le Pen puisque le quart des immigrés est parti. Les effets en sont catastrophiques pour l’économie de la région. Les commerçants des quartiers sont peut-être ceux qui font le plus les frais du départ des immigrés. Ce qui est sûr : les déséquilibres économiques se sont encore accentués.

[…]

2 – Les problèmes humains de ceux qui sont partis ont souvent été négligés. La prime, même si elle atteint les dix ou douze millions de centimes, ne résout pas magiquement les problèmes de réinsertion. Elle a finalement empêché les familles de faire un véritable choix qui tienne compte de tous, c’est-à-dire aussi des femmes et des enfants.

Article extrait du Plein droit n° 4, juillet 1988


Source 


(1) Auto..., en anglais self. S'agissant de la Nouvelle-Calédonie, à qui peut bien renvoyer ce "self"/"auto" ? On ne sait pas. En tout cas, le concept même de "peuple autochtone" semble avoir été effacé des tablettes, à la manière des sbires de Staline retouchant une photographie gênante afin d'en faire disparaître un quidam tombé en disgrâce ! France, pays des droits de l'Homme, mais pas de ceux des Canaques !


Lecture


mercredi 6 juillet 2011

Greetings to all my visitors! Saludos a todos mis visitantes. Grüße an alle meine Besucher.Bienveune aux nouveaux visiteurs à travers le monde

J'aimerais saisir cette opportunité pour saluer les visiteurs de ce site à travers le monde. Jusqu'ici, j'avais surtout des lecteurs en France, aux Etats-Unis, au Maghreb, en Iran et en Allemagne. Et voilà que le compteur de visites m'informe que l'on me lit également de plus en plus en Russie, Singapour, Brésil, Australie, Arabie Saoudite, jusqu'en Inde !

Rendez-vous compte : un jour, je vais faire une recherche sur Google, et là, je constate que mon blog se retrouve en première page sur quelques milliers de références. Etonnant non ?


J'explique cette évolution par le fait que je me force à écrire en plusieurs langues, et j'en déduis que mes rédactions en anglais, allemand ou espagnol sont encore jugées de meilleure qualité que les traductions automatiques générées par les traducteurs en ligne !

Ça tombe bien ! Je m'équipe chaque jour de méthodes d'apprentissage de diverses langues. Je pense être en mesure, dans quelques mois, de rédiger en russe, portugais, arabe... Pour  le hindi, on verra. Il y juste là un alphabet un peu particulier. Mais la langue m'intéresse.

Quant aux kanji japonais et chinois, j'ai tout ce qu'il faut. Il reste à trouver le temps.

Le temps !

Bien sûr que je suis conscient d'être lu par pas mal de monde à travers la planète. Cela dit, j'ai toujours estimé que quelques centaines de visiteurs intelligents valaient mieux que des millions d'abrutis.

C'est dire si la situation actuelle me comble d'aise !



Let me use this opportunity to welcome all my (new) readers all over the world. I had got most of my visitors in France, the United States of America, North Africa, Iran and Germany, so far. And now there are a lot of new incomers from Russia, Singapore, Brazil, Australia, Saudi Arabia, and... India!

You know what? One day I decided to go and search some information on Google, and what a surprise, one of my blogs (about an article on Libya) was shown on the front page among a few million records. Isn't it amazing?

I explain this trend by the fact that I am struggling for writing in several languages in order to reach more people, and I infer that my essays in English, German or Spanish are still considered more valuable that  than those translations generated by online translators

You're in luck! Every day I get a new method on language learning. I guess that in some months I should be able do write in Russian, Portuguese, Arabic... and even in Hindi, we'll see. Hindi has got an alphabet that is a bit peculiar. But the language interests me among many others like Farsi, Zulu or Swahili...

As for Chinese and Japanese Kanji I am doing my best to be able to read them within some months and years. It will just be a matter of time.

Time!

Of course I do know that I have got a lot of readers. And I am proud of it, although I consider that hundred intelligent readers are far more important than a million idiots !

That is to say that I am very happy with the present situation.


Lassen Sie mich diese Gelegenheit nutzen, um alle meine (neue) Besucher in der ganzen Welt zu willkommen. Ich hatte bisher die meisten meiner Besucher in Frankreich, den Vereinigten Staaten von Amerika, Nordafrika, Iran und DeutschlandUnd jetzt gibt es eine Menge von neuen Zuwanderern aus Russland, Singapur, Brasilien, Australien, Saudi-Arabien, und ... Indien! Das ist das Wunder vom Internet!

Wußten Sie was? Eines Tages beschloss ich nach Informationen in Google zu suchen, und was für eine Überraschung: einer meiner Blogs (Artikel über Libyen) lag  auf der ersten Seite unter ein paar Tausenden oder gar Millionen Referenzen. Ist das nicht erstaunlich?

Ich erkläre sich diesen Trend durch die Tatsache, daß ich mich nun bemühe, in verschiedenen Sprachen zu schreiben, um mehr Menschen zu erreichen, und offenbar sid der Leser und Leserinnen der Meinung, daß meine Aufsätze in Englisch, Deutsch oder Spanisch ja etwas besesr konzipiert sind als manche automatische Übersetzung von Online-Übersetzer!
Da kann man sich nur freuen !

Eines müssen Sie wissen: fast jeden Tag bekomme ich eine neue Methode um Sprachen zu lernen. Ich vermute, daß ich in einigen Monaten imstande sein sollte, auch in Russisch, Portugiesisch bzw. Arabisch zu schreiben..., und sogar in Hindi, obwohl diese letzere Sprache über ein eigenartiges Alphabet verfügt. Die Sprache interessiert sowieso, neben andere wie Persisch, Zulu oder Swahili...

Was chinesische und japanische Kanji angeht, so tue ich mein Bestes, um bald in der Lage zu sein, innerhalb von einigen Monaten und Jahren diese Sprachen lesen und sprechen zu können. Es wird nur  von der verfügbaren Zeit abhängen.

Zeit!

Natürlich weiß ich, daß ich eine Menge Leser in der weiten Welt habe, und ich bin stolz darauf, obwohl ich der Meinung bin, daß hundert intelligente Leser und Leserinnen viel wichtiger sind als eine Million Idioten!

Das heißt, daß ich mit der derzeitigen Situation völlig zufrieden bin.


Estimados visitantes,

Permítanme aprovechar esta oportunidad para dar la bienvenida a todos mis (nuevos) lectores de todo el mundo. Hasta hoy tenía la mayoría de mis visitantes en Francia, los Estados Unidos de América, África del Norte, Irán y Alemania. Y ahora hay una gran cantidad de nuevos ingresantes de Rusia, Singapur, Brasil, Australia, Arabia Saudita, hasta India.

¿La saben Uds? Un día decidí ir a buscar alguna información en Google, y qué sorpresa, uno de mis blogs (sobre un artículo en Libia) se demostró en la primera página mientras miles o incluso millones. ¿No es asombroso?

Me explico esta tendencia por el hecho de que estoy luchando para escribir en varios idiomas, con el fin de llegar a más personas en el mundo, y deduzco que mis ensayos en Inglés, alemán o español todavía se consideran más valiosos que las traducciones generadas por traductores en línea!
¡Que no están solos! Todos los días recibo un nuevo método de aprendizaje de idiomas. Supongo que en unos meses podría escribir en ruso, portugués, árabe... e incluso en hindi, ya veremos. Hindi tiene ya un alfabeto que es un poco inusual. Pero el lenguaje me interesa tanto, entre muchos otros, como persa, zulú o el swahili...

En cuanto a los kanji chinos y japoneses, estoy haciendo mi mejor esfuerzo para ser capaz de leer estos idiomas dentro de algunos meses o años. Sólo será cuestión de tiempo.

Tiempo!

Por supuesto,  que tengo un montón de lectores en el mundo y estoy muy orgulloso de esoaunque considero que centenares de lectores inteligentes son mucho más importantes de un millón de idiotas!
¡Es decir que estoy muy contento con la situación actual!

vendredi 13 août 2010

Perpetuum mobile...

... ou mouvement perpétuel...

Jean Plantu est un grand dessinateur de presse. Personnellement, je lui ai toujours préféré Cabu, l'inventeur du Grand Duduche et du Beauf... Mais bon : Plantu reste un grand dessinateur de presse, qui manifeste une certaine prédilection pour une religion : l'Islam.

C'est en tout cas ce qui ressort de cette planche extraite du Monde Mag du 31 juillet 2010, consacrée à..., voyez vous-mêmes.


Cliquer pour agrandir l'image
(...) Rien à voir avec l'Islam. Le dernier assassinat d'otage par Al-Qaïda au Maghreb islamique nous montre encore un islam de tuerie. Il ne s'agit que de barbarie. Rien à voir avec la religion.

(...) D'abord je vais vous lire quelques versets sur la tolérance...


Rien à voir avec la religion, mais en attendant, les références à l'Islam sont omniprésentes sur cette planche, à commencer par ces minarets que l'on voit partout.

Rappelons d'abord à Plantu qu'en français, "tuerie" renvoie rarement au meurtre d'une seule personne ! Par exemple, quand un obus occidental tombe 'par inadvertance' sur un village irakien ou afghan, tuant quelques familles au passage, on peut parler de tuerie, comme on peut aussi appliquer ce mot au carnage provoqué par une escouade de barbouzes intervenant dans les eaux internationales contre des pacifistes turcs, en en tuant neuf et en en blessant quelques dizaines, comme on peut encore utiliser le mot à propos des massacres perpétrés par les Français à Sétif (1945), Madagascar (1947), par les Israéliens, tout récemment, à Gaza, sans oublier tous les crimes de guerre et autres génocides qui jalonnent l'histoire de la barbarie humaine depuis l'antiquité jusqu'à nos jours.

Précisément, je n'ai jamais croisé les expressions "christianisme de tuerie", ni "judaïsme de tuerie" sous la plume de Plantu, s'agissant de crimes commis par des sujets parfaitement identifiés comme étant chrétiens ou juifs. Mais ce bon Plantu va peut-être m'expliquer que le mot "tuerie" s'applique difficilement au christianisme et au judaïsme. Rien à voir avec l'Islam !

Il faut croire, par ailleurs, que Plantu dessine mieux les minarets (musulmans) que les églises (chrétiennes) et les synagogues ! Deux poids et deux mesures ?

Mais il y a aussi ceci, qui m'a fait littéralement bondir :




Il arrive quelquefois que l'on puisse associer les mots islam, culture et tolérance (Mais c'est rare !, rétorque un personnage voilé).

Bien évidemment, rien à voir avec la religion (sic !). Mais quand même... Et c'est là que je me demande si, hormis le fait qu'il ait appris autrefois à dessiner, Plantu a aussi appris à lire, par exemple des livres d'histoire, ce qui lui aurait permis, par exemple, de savoir qui étaient Ibn Battuta, Ibn Khaldoun, de connaître l'origine des chiffres dits arabes, l'origine du jeu d'échecs, de savoir comment la médecine moderne est parvenue en Occident, à une époque où il était encore interdit de pratiquer des autopsies, de connaître l'origine de mots comme alchimie, algèbre, algorithme, alcaloïde... C'est rare !, rétorque le personnage voilé, qui n'a jamais mis les pieds dans l'Espagne mauresque, pour contempler l'Alhambra, à Grenade, par exemple, et tous ces lieux de culture qui jalonnent le passage des Maures en Espagne, qui n'a jamais entendu parler de Chinguetti, dans le désert mauritanien, etc., etc.

Restons en Espagne, dont Plantu ignore visiblement l'histoire : on aurait aimé lui suggérer de s'informer sur le statut des religions non musulmanes durant la présence des Maures sur la péninsule, notamment le statut des Juifs, ce qui devrait lui permettre de connaître le sort réservé aux Sépharades à l'avènement de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille, dite "la Catholique".

Et que dire de cet emprunt à Michelange, pour illustrer un article sur le pélerinage à la Mecque de musulmanes lyonnaises ? La main (de Dieu) renvoie à la création de l'Homme, élément notable des fresques de la voûte de la Chapelle Sixtine. Nous sommes ici au coeur du Saint des Saints du dogme catholique.




On se demande forcément ce que cette référence au catholicisme vient faire ici, au milieu du principal lieu saint de l'Islam ?

"Pêter plus haut que son cul" est une expression que l'on entend souvent, à propos de quelqu'un de suffisant et d'imbu de lui-même, qui cherche à se donner des airs. Et je me demande sérieusement si notre dessinateur du Monde n'a pas un peu présumé de son intelligence et de sa culture, qui s'avèrent bien maigrichonnes, en l'occurrence.

Moi qui ne suis pas catholique, ni musulman, mais qui suis tout bonnement fils de pasteur (pasteur protestant, donc, et vaguement islamophobe, ce qui ne surprendra personne !), j'avoue avoir été estomaqué par l'enchevêtrement d'inculture, de stupidité, de bêtise et de mauvaise foi qui compose cette planche de dessins.

Prenons le dernier dessin, dans le coin droit, tout en bas, sous la légende : "En attendant que les choses s'arrangent entre l'Europe et le Maghreb." Et c'est là qu'une fois de plus, je sursaute : l'Europe est symbolisée par des immeubles neutres et par la Tour Eiffel, et le Maghreb ?




Le Maghreb est évidemment symbolisé par un minaret, une mosquée ! Et là on se dit : Ben voyons !

Je suis encore tombé sur un autre dessin de Plantu (14 août 2010), représentant une Iranienne menacée de lapidation. Devinez quel type de monument le dessinateur a-t-il représenté à l'extrême gauche de son dessin ? Quand je parlais de mouvement perpétuel !



Seulement voilà, il n'y a pas que les dessins de Plantu que je lise dans Le Monde, ce qui m'a valu de tomber, dans le même journal du 14 août 2010, sur cet entrefilet :





Judaïsme de tuerie, aurait certainement écrit Plantu. Et s'il ne l'écrit pas, il doit le penser fortement !