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dimanche 2 février 2020

Sémantique de la désinformation #25


Épisode §25. Où il est question de la sémillante Marlène S.

Cette fois (encore), ça va être très court (Ça c'est vite dit !).

Entendu, l'autre jour, à la télévision (française) : 
Le président de la République a été élu sur ce projet de réforme des retraites. Marlène Schiappa (secrétaire d'État à l'égalité des sexes ou quelque chose comme ça) dixit (BFMTV, le 20 janvier 2020).
Sur la même chaîne d'informations, autre jour, autre son de cloche :
Le recul de l'âge de la retraite n'était pas dans le programme d'Emmanuel Macron. Ségolène Royal dixit (BFMTV, 26 janvier 2020).
Alors, il y a forcément une des deux qui dit vrai, et l'autre qui ment.

Et comme vous êtes des familiers de ce blog, vous savez forcément laquelle des deux ment.

La preuve en images (ces deux archives ont déjà été affichées ailleurs sur ce blog) :


Vous savez quoi ?

Le problème, ce n'est même pas qu'une responsable politique, en l'occurrence Marlène Schiappa, mente avec aplomb devant des journalistes, face caméra, mais que ces mêmes "journalistes" fassent semblant de ne pas savoir, à ce moment-même, qu'elle ment, et s'abstiennent de lui dire, preuve à l'appui : "Madame Schiappa, vous mentez !".

Mais bon. Heureusement que nous avons désormais l'Internet.

Et après, il s'étonneront (journalistes et autres journaleux et journaleuses) de voir leur corporation perdre tout crédit auprès du grand public !

mercredi 28 septembre 2016

Mrs Clinton and her double. Hillary Clinton ou le mensonge dans la peau

Comme il fallait s'y attendre, ce que d'aucuns appellent la presse "main stream", qui s'avère de plus en plus "mean stream" (mean : minable, misérable, mesquin...), dont on dit qu'elle est majoritairement favorable à Clinton, a usé des vieilles méthodes que j'apparentais, dans un texte précédent, aux ficelles de J. Goebbels.

D'où le silence radio observé par la quasi-totalité des média à propos de cette étrange apparition sur un trottoir newyorkais.

Le problème est que Josef Goebbels, l'inventeur de la propagande moderne, n'a pas connu l'Internet !

Qu'à cela ne tienne, d'aucuns ont cru bon de devoir, quand même, tenter de brouiller les pistes.

Voilà que je tombe sur le site Internet de la chaîne de télévision française BFMTV, qui se hasarde à déambuler sur une corde bien raide !

Citation (les mises en exergue sont de mon fait) :
La prétendante démocrate à la Maison Blanche est atteinte d'une pneumonie et, depuis son malaise, les complotistes sont convaincus qu'elle aurait fait appel à un double pour assurer à sa place la campagne présidentielle. (source)
Observons que cette chaîne dite d'"information" en est réduite, à l'instar d'autres média, à courir après un phénomène dont elle n'est pas la pilote, à savoir un mouvement déclenché sur l'Internet, alors précisément qu'on attend des "journalistes" qu'ils soient les phares chargés d'éclairer les quidams incultes et ignares que nous sommes.

Observons ensuite que l'on use d'emblée de formules toutes faites chères à tous les propagandistes, ici, le vocable "complotiste", suggérant par là-même que nos "journalistes" connaissent le fin mot de l'affaire, les "complotistes" ne pouvant être que dans l'erreur.

Les "complotistes" en question estiment que le double de Clinton aurait pour but de se substituer à cette dernière durant la campagne présidentielle, cette insinuation de nos "journalistes" les dispensant d'analyser le discours précis des internautes, lequel porte avant tout sur des faits précis, ainsi que l'illustre la juxtaposition de deux images.


Le fait est que le site de BFMTV affiche un certain nombre d'images, mais jamais celle que l'on aperçoit ci-dessus, qui, elle, est particulièrement parlante.

Recourir à de vieilles ficelles dignes de Josef Goebbels, à l'heure de l'Internet, voilà qui semble bien téméraire, non ?

Question : mais pourquoi donc certains média veulent-ils, mordicus, défendre une théorie indéfendable, alors qu'ils auraient fort bien pu se contenter de se taire, en clair, d'observer un "silence radio" ?

L'explication est pourtant évidente : parce qu'ils ne sont que trop conscients de la puissance de feu de l'Internet, ainsi que l'illustre la résistance d'un fort nombreux public à la bouillie servie au monde par les autorités américaines à la suite des événements du 11 septembre 2001.

Tout le monde se souvient des images, diffusées en boucle, des deux avions pénétrant dans les tours jumelles, ainsi que du nuage de poussière généré par l'effondrement des deux gratte-ciel. En ce qui me concerne, ce n'est que plus tard, grâce à l'Internet, que j'ai découvert l'existence d'un troisième immeuble, le WTC7, qui s'était effondré comme les deux précédents, alors même que, de toute évidence, il n'avait été touché par aucun avion. Dans ces conditions, quand on a un peu de culture scientifique et technique, on se pose immédiatement des questions.

Mais la citation susmentionnée de BFMTV comporte un détail tout à fait intéressant, lorsqu'il est affirmé que "la prétendante démocrate à la Maison Blanche est atteinte d'une pneumonie...".

Je ne sais pas si les "journalistes" de cette chaîne de télévision savent ce qu'est une pneumonie ! N'importe quel bon dictionnaire vous apprendra que  la pneumonie est une infection des poumons causée le plus souvent par un virus ou une bactérie, en clair, par un agent pathogène potentiellement transmissible, c'est-à-dire potentiellement contagieux.

Par conséquent, nos "journalistes", dont le métier est d'éclairer le public ignare et inculte que nous sommes, auraient dû se poser la question du timing du diagnostic de la maladie de Clinton, car il s'agit d'un élément très important.


Résumons 

Temps T0. Mme Clinton participe à une cérémonie commémorative sur le site Ground Zero à New York lorsqu'elle est prise d'un malaise suffisamment grave pour qu'elle soit évacuée, titubante, vers un véhicule qui l'emmène (apparemment) vers le domicile de sa fille.

Temps T1. Voilà Mme Clinton, toute pimpante, sortant de l'immeuble où vit sa fille, et agitant la main en direction du public, affirmant que tout allait bien. On la voit même s'approcher d'une fillette en la tenant par l'épaule.


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Question : à quel moment les médecins de Mme Clinton lui ont-ils diagnostiqué une pneumonie ? Pour ma part, je ne vois que deux possibilités : entre T0 et T1 ; après T1.

*** Entre T0 et T1. Dois-je comprendre qu'après avoir appris qu'elle avait une pneumonie, Mme Clinton n'a rien trouvé de plus intelligent à faire que de s'en aller agiter des mains dans la rue, et faire croire au public que tout allait bien, contredisant formellement le diagnostic de ses médecins, et surtout, prenant le risque inconsidéré de refiler ses microbles à la fillette que l'on aperçoit ci-dessus ??????

*** Après T1. Dois-je comprendre que les médecins de Mme Clinton, la voyant partir en titubant du Ground Zero, n'ont pas pris la peine de l'examiner immédiatement, se permettant même de remettre cet examen à plus tard, le tout pour laisser leur cliente et candidate à la présidence des Etats-Unis s'en aller, de toute urgence, agiter des mains dans la rue ? 

By the way, par parenthèse, a-t-on des nouvelles de cette fillette à laquelle Mme Clinton risque fort d'avoir refilé les agents de la pneumonie ??????

Voilà des interrogations angoissantes auxquelles nos grands "journalistes" de BFMTV et d'autres organes de la presse dite "mean stream" ne vont pas tarder à apporter les réponses que les quidams ignares et incultes que nous sommes ne manquons pas de nous poser...

En tout cas, une question essentielle se pose à propos de Mme Clinton : au fond, qu'est-ce qu'elle aimerait qu'on retienne de toute cette histoire ? Que...

- sur l'image ci-dessus, on a affaire à la vraie Hillary Clinton, qui ose s'approcher très près d'une fillette, tout en se sachant contaminée par des pneumocoques ? Ou que...

- sur l'image ci-dessus, la femme qu'on voit aux côtés de la fillette est bien en bonne santé, et ce, pour la bonne et simple raison qu'il ne s'agit pas d'Hillary Clinton ? 

Le monde entier attend avec impatience les explications de Mme Clinton.

Wait and see! 


Lecture 01
Fort heureusement, la presse en ligne fourmille d'esprits peu enclins à avaler toute la bouillie que la presse du siècle dernier a tendance à nous servir un peu trop souvent. Ici, il est question de "front door challenge", que l'on pourrait traduire par "test du tête à tête", soit deux éléments placés côte-à-côte. Comme quoi, nous ne sommes pas les seuls à avoir "mauvais esprit" !


Lecture 02 :
He said: "Her posture is very rigid - she's almost back on her heels and if you watch her her head actually lifts up and you can see this rigid posture.
"Clearly the two staff members - one standing behind the other - the front one is clearly still controlling Mrs Clinton.
"The shift leader, the bald guy, walks right in front of Mrs Clinton.
"Now typically the shift leader or agent would never walk in front of the protectee as they're getting into a vehicle, because you're blocking their path.
"But the reason he is doing it is because he knows she can't move under her own power.
"He's going to come around and he's going to take her right arm - and watch what happens to Mrs Clinton.

"It's sad to watch but she starts to fall and of course they catch her."



vendredi 23 septembre 2016

Hillary Clinton et son double : le mensonge dans la peau ! Hillary and her double: Mrs Clinton living a lie!


Vous savez quoi ?

À peine s'était-elle réfugiée chez sa fille, à la suite d'un gros coup de fatigue, suivi du diagnostic d'une pneumonie, qu'Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidence des Etats-Unis, s'en allait caresser une petite fille (au risque de lui refiler ses microbes) et saluer le public dans la rue, le tout visant à attester de son excellente santé retrouvée.

Le problème de Madame Clinton est qu'elle n'est qu'un dinosaure de la politique qui fonctionne encore sous le logiciel autrefois conçu par Josef Goebbels ! Ce qui lui a fait ignorer la puissance de feu de l'Internet et la capacité des internautes de se lancer immédiatement dans des analyses et recoupements autour du moindre fait suspect, ainsi qu'ils l'ont brillamment démontré après le 11 septembre 2001.

Ce qui nous a donné, notamment, de bien intéressantes images, à l'instar de ce qui suit :

clinton_hillary_fake_double_sosie_doppelgänger_trump_lie_mensonge_escroquerie_usa_election_campaign_propaganda_goebbels

Voilà une image qui a fait le tour du monde "internautique". Comme on peut le voir, les différences sont notables. Commençons par le visage : bien évidemment, sans un rapprochement entre les deux images, on ne se rend pas immédiatement compte, sauf à connaître par coeur la morphologie de Mme Clinton. Mais la simple juxtaposition des deux personnages ne laisse aucun doute sur la supercherie : si la vraie Clinton est à droite (en bleu), alors la Clinton (en noir) censée sortir de l'appartement de sa fille est un clone, ou un double, ou un sosie, comme vous voulez. Le fait est qu'elle a un visage bien plus jeune que la candidate démocrate, de même qu'il y a eu préméditation, la comédienne en noir s'étant mise à la disposition de Clinton depuis un certain temps auparavant, ce qui explique la rapidité de la mise en scène, et ce, malgré l'urgence de la situation.

Mais il y a plus : comme le suggèrent plein d'internautes, il y aurait eu dans l'appartement de Chelsea un équipement de liposuccion, à en croire la perte spectaculaire de poids affichée par la Clinton en noir.

Pour rendre les choses encore plus visibles, je me suis amusé à équiper les deux personnages d'une même (double) flèche rouge.

clinton_hillary_fake_double_sosie_doppelgänger_trump_lie_mensonge_escroquerie_usa_election_campaign_propaganda_goebbels

Étonnant non !?

Le plus incroyable, depuis ce "fake", c'est le silence radio de la grande presse, devant un mensonge aussi grossier, réalisé par rien moins qu'une candidate à la présidence de quoi déjà ? ... la plus grande démocratie du monde ?

Quelque chose me dit que cette histoire de sosie a dû jeter de la consternation au sein du clan démocrate américain, lequel n'a pas dû prévoir de plan "B" consistant à remplacer au pied levé une candidate devenue brusquement terriblement sulfureuse !

Par parenthèse, en prévision des débats contradictoires prévus à la télévision entre Trump et Clinton, comment Donald Trump peut-il être certain de l'identité de l'adversaire qu'il aura en face de lui ? 

Question subsidiaire : comment Trump va-t-il s'y prendre pour s'assurer de la véritable identité de son adversaire ?

Wait and see! 






mercredi 2 mai 2012

Nicolas S.: une certaine pédagogie du mensonge


Avertissement : ce site est intitulé : "'Com' ils disent" et il y a une bonne raison à cela. Il se trouve que j'estime que la France manque cruellement d'analystes politiques, ceux qui en tiennent lieu n'étant que de vulgaires commentateurs de sondages. Il n'était que de voir leur désarroi au lendemain du premier tour de la présidentielle française face au "bon" score de Marine Le Pen et au "médiocre" score au regard des sondages de Mélenchon. Parce que l'analyse politique n'a rien à voir avec le commentaire de  sondages. Moi, je n'ai pas eu besoin de sondages pour prédire une déconfiture à Mélenchon, dont l'erreur majeure a consisté à passer plus de temps à taper sur Le Pen qu'à parler de son propre programme ; ne parlons même pas de cette rodomontade puérile de Capitaine Matamore, consistant à claironner sur tous les tons : "Je serai devant Marine Le Pen.". Cette fois, j'ai jeté mon dévolu sur les derniers clips de campagne des deux candidats restés en lice pour le second tour de la présidentielle française.


Dimanche 6 mai 2012, la France désigne son président de la République pour la période 2012-2017. C'est vous dire si la chose est d'importance. Nous voilà donc avec deux candidats désignés pour ce second tour. Pour ma part, j'ai déjà manifesté ailleurs la circonspection que m'inspirait le candidat socialiste en raison de son attitude dans des situations précises : je pense notamment à la manière dont, en sa qualité de Premier secrétaire, il a géré l'affaire ayant opposé Tristane Banon à Dominique Strauss-Kahn ; et je ne saurais oublier la connivence manifestée par les socialistes aux côtés de la droite dans l'agression impérialiste en Libye ! C'est vous dire le peu de confiance que François Hollande m'inspire. Le problème est qu'en face de François Hollande, il y a quelqu'un... Enfin, quelqu'un qui mérite véritablement qu'on le regarde et qu'on l'écoute attentivement. C'est ce que j'ai fait durant cette dernière campagne électorale.

Vous allez pouvoir en juger à partir des captures d'écran qui suivent. Fort heureusement, les clips électoraux sont sous-titrés ; ce sont, donc, les titres originaux que vous découvrirez au bas des images.

Je me suis donc attaché à relire les images de la campagne du second tour du candidat sortant, en m'intéressant successivement à la forme puis au fond.


Question de forme

La chose a déjà été observée ailleurs, et elle laisse quand même perplexe, s'agissant d'une "bête politique rompue à toutes les joutes électorales", comme on aime volontiers à le répéter du côté de ses admirateurs. Ici, j'ai relevé comme un geste de néophyte cette propension à ne pas regarder le téléspectateur dans les yeux, en raison d'un mauvais alignement du "prompteur", qui gère le défilement du texte, avec l'axe de la caméra.

Dès la première image, ci-dessous, on voit bien que le regard est dirigé vers le bas de l'écran, car c'est là que défile le texte.






Sur l'image suivante, on a même une amplification de la  perspective en contre-plongée, avec une caméra que le candidat regarde en plongeant son regard vers le bas pour chercher le texte. L'impression générale est qu'on a affaire à du travail d'amateur ! S'agissant d'un président sortant, censé être assisté par le gratin des communiquants de France et de Navarre, on a envie de dire : bravo ! Les mauvaises langues vont certainement nous dire qu'il a dû manquer d'argent, avec toutes ces rumeurs autour du financement de la campagne de 2007...




Question de fond


Le candidat sortant n'a pas de bilan, pas de projet, ou plutôt si : combattre les idées, ou ce qu'il croit être les idées de son adversaire. Il va donc s'attacher à démontrer...




La démonstration du candidat sortant va reposer sur un leit-motiv : "nulle part dans le monde"... 






Le candidat socialiste n'a jamais dit : "Je veux augmenter les dépenses publiques." Ses propositions portent sur des faits précis, enfin, si je puis me faire son interprète. Par exemple, il y a la question des 60.000 recrutements sur cinq ans concernant les services publics, et ce, en contradiction d'une politique de suppression massive de postes, entre 2007 et 2012, notamment dans l'Education nationale. 

Il y a, donc, quelque chose d'étrange, à entendre un candidat sous-entendre que son adversaire veut "augmenter les dépenses publiques", sans autre précision. Parce que ça ne correspond pas à la réalité de ce qui a été dit.

Puis vient le couplet sur l'immigration.




Franchement, à part l'extrême-gauche et peut-être Jean-Luc Mélenchon, y a-t-il eu un seul candidat s'inscrivant en faveur d'une régularisation massive de l'ensemble des immigrés (admirons le pléonasme au passage !) ? Et a-t-on seulement entendu quelqu'un souhaiter accueillir toute la misère du monde


Rappelons, en passant, que ce discours nous est servi par quelqu'un qui participe au pouvoir (exécutif) depuis au moins 2002 et sans discontinuer.


Le candidat socialiste serait aussi favorable à ceci :





Le candidat socialiste considère que lorsqu'on a des droits, on n'est pas forcément obligé d'avoir des devoirs.


On se répète la chose une fois, deux fois, trois fois..., et l'on se pince, pour être sûr de ne pas avoir rêvé, tout en se disant que c'est quand même incroyable qu'un candidat à une présidentielle, non pas au Tadjikistan, non pas au Waziristan, non pas au Zimbabwe, au Burkina Faso..., vous savez ?, ces infâmes républiques bananières, diamantifères, forestières, gazières... dirigées par des autocrates à moitié fous, non, un candidat à une présidentielle en France, ose dire des choses pareilles, enfin..., s'il se contentait seulement de les dire sur des places de marché, dans des bistrots... Non, là, il les profère à la télévision, avec sous-titrage, pour que le monde entier enregistre l'énormité de la chose !


Il considère que lorsqu'on a des droits, on n'est pas 
forcément obligé d'avoir des devoirs.


Celle-là, il faudra l'encadrer !


Vous savez quoi ? Même Staline n'aurait pas osé afficher une telle outrecuidance !


Mais le plus incroyable est que ce candidat pense qu'il se trouvera des gens assez débiles pour avaler de telles énormités !


La preuve : venons-en au couplet sur les retraites.






Travailler moins longtemps pour financer les retraites. Et là, on s'interroge, parce que le principe du "travailler moins longtemps" est déjà ancien et a débouché sur les 35 heures, instaurées par le gouvernement Jospin-Strauss-Kahn-Aubry durant les années 1997-2002 ; et la droite, revenue aux affaires en 2002, n'a toujours pas formellement abrogé cette loi de réduction du temps de travail.

On s'interroge par conséquent sur cette nouvelle réduction du temps de travail évoquée par le candidat sortant ! 

Enfin, on croit comprendre : il ne s'agit pas de la durée hebdomadaire du travail, mais du total des annuités effectuées avant d'accéder à la retraite. Mais, là encore, on s'interroge : ça veut dire quoi ce "travailler moins longtemps", s'agissant des normes admises en France depuis longtemps maintenant, à savoir la retraite à 60 ans au bout de 41 annuités et des poussières ? La réforme initiée par la droite a été votée par cette même majorité de droite au parlement, et combattue par l'opposition de gauche, ce qui est tout à fait normal. Fallait-il pour autant présenter la chose en insinuant que "c'est vous, les retraités, qui devrez diminuer les pensions de retraite..." ?

Mais que sous-entend le candidat de droite par cette chose et où a-t-il vu que les retraités pourraient diminuer (eux-mêmes ?!) les pensions de retraite ? Visiblement, le candidat a rédigé son discours lui-même, avec les approximations lexicales et syntaxiques dont il est coutumier. En fait, il aurait dû dire : "c'est vous, les retraités, qui devrez voir dimunuer vos pensions de retraite...".

Retour sur un leit-motiv : "nulle part dans le monde..., mais...".



On n'a vu ça nulle part dans le monde, mais ici ou là, quand même...




En Espagne...


En Grèce...


Au Portugal...




... après tant d'années de socialisme... 


Donc, si l'on a bien compris, le "nulle part ailleurs" n'était pas la bonne formule, puisqu'il y avait effectivement un ailleurs, où avait sévi le socialisme : Espagne, Grèce, Portugal, seuls pays récemment gérés par des socialistes en Europe ? Et la Suède ?


Il est vrai que le PSOE espagnol, sous le leadership de Jose-Luis Zapatero, a dirigé le pays durant deux mandats, succédant à deux autres mandats du conservateur Jose Maria Aznar. Sept années de direction socialiste, contre dix années continues de direction UMP en France, par exemple. Quant aux autres pays cités, on a comme un doute, et même plus qu'un doute. Faisons donc, une petite recherche sur l'Internet.


Portugal :


Au Portugal, gauche et centre droit se sont régulièrement partagé le pouvoir au cours des dernières années. La formule "tant d'années socialistes" est à tout le moins un mensonge.


Grèce :


Il est exact que le Pasok de Papandréou est revenu aux affaires après un assez long intermède de la droite (Karamanlis), soit en octobre 2009, ce qui contredit le "tant d'années de socialisme", même si droite et gauche se partagent le pouvoir en Grèce depuis quelque temps déjà.


Aussi peut-on lire ce qui suit sur le site du Parti de Gauche :


Les élections législatives anticipées du 4 octobre en Grèce voient une nette victoire du Parti socialiste grec (Pasok). Avec près de 44 % des voix, celui-ci devance largement la Nouvelle-démocratie (droite) conduite par le premier ministre sortant Costas Caramanlis. Avec près de 34 % des voix obtenues, ND perd près de 60 sièges au parlement qui en compte 300. Le Pasok s’assure une confortable majorité avec 162 sièges obtenus. (...) La droite enregistre une grande défaite et paie les désastres de sa politique néolibérale et son incapacité à faire face aux incendies qui ont cet été, une fois de plus, ravagé les alentours d’Athènes. (...) La victoire du Pasok intervient après une campagne menée plus à gauche qu’en 2004 et 2007 lorsque les socialistes ont connu deux défaites électorales successives. Il convient de noter cette évolution. Le Pasok a fait de nombreuses promesses de soutien aux bas revenus. Il a promu une politique de relance de l’économie par des politiques publiques, de refonte fiscale favorable aux classes populaires et de lutte contre la corruption dans le pays. (...) Le Parti de gauche observera avec vigilance ce que le Pasok fera réellement au pouvoir, mais se réjouit de voir la droite battue et, qui plus est, sur des idées de gauche.

Suède : ce pays n'a pas été évoqué par le candidat sortant, ce qui est curieux, parce que c'est probablement le pays européen de l'Ouest à avoir connu le plus long "règne" socialiste.





Est-ce parce que ce pays spécialisé dans le système de l'Etat providence socialiste qu'est la Suède n'a été en rien secoué par les soubresauts de la crise mondiale que le candidat de droite n'a pas jugé utile de le ranger aux côtés de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce ?


Question : quid de la crise des subprimes aux États-Unis, subprimes dont le candidat sortant était un ardent défenseur ? Quid du tsunami qui a secoué le système bancaire américain, avec les Lehmann Brothers et autres Goldmann Sachs... ?


Le résumé de tout ce qui précède ? Il est rare de voir un candidat à la présidentielle, de surcroît président sortant, manier avec autant de cynisme et d'aplomb le mensonge et l'approximation délibérée. Mais bon, on me dira que ça ne mange pas de pain, et que, dans l'adversité, tous les moyens sont bons. Tous ? Vraiment ?


Et dire que notre si énergique pourfendeur de l'immigration et de l'insécurité aurait pu vanter son si brillant bilan en la matière ! Il voudrait diviser par deux le nombre d'étrangers présents en France ? Pas d'immigrés clandestins, non, d'étrangers ! Et tout ça au nom de quelle loi mathématique établissant un quota maximal autorisé ? Et que ne l'a-t-il fait plus tôt ?


Mais le plus loufoque n'est-il pas de lire et d'entendre ceci :








Technique classique de démagogue : cette fois, il nous refait le coup du "travailler plus pour gagner plus", adapté à l'immigration : si dans un an... Et là, on se dit : "ben voyons !", "les méthodes de l'Europe n'ont pas changé...", et là on aimerait comprendre. Parce que la politique communautaire européenne repose non pas sur des méthodes mais sur des traités, que les pays sont libres de ratifier ou non. Parce qu'un traité ratifié acquiert  force de loi, voire plus. Il se trouve que divers pays de l'Union Européenne ont choisi de ne pas entrer dans l'Espace Schengen (ex. Le Royaume Uni). La France, pour sa part, fait bel et bien partie de l'espace Schengen. Donc, ou elle y reste, ou elle en sort. Par ailleurs, s'agissant de Schengen, chaque pays membre est responsable de ses propres frontières. Et sur ce point, ce qui se passe à Mayotte, en Guyane ou aux Antilles ne saurait être mis sur le dos de l'Italie, de l'Espagne ou de la Grèce. Ce serait un peu facile !

Les déclarations qui précèdent ne sont donc que démagogie et formulations creuses car vides de sens ! Cet homme sort de cinq années de présidence de la République française, et de presque autant d'années comme ministre de l'Intérieur, et il en est encore à promettre un "retenez-moi ou je fais un malheur !"

Question : mais qui diable peut encore croire aux rodomontades de ce capitaine Matamore ? 

Conclusion provisoire : on se demande toujours pourquoi le candidat sortant n'évoque jamais son si exceptionnel bilan, notamment en matière de sécurité...