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jeudi 6 novembre 2014

D'Obama à Hollande, de Hollande à Obama, autopsie de deux impostures


Dernier article posté ici : février 2014. Depuis, on observe un silence studieux, parce qu'on n'est pas forcé de toujours se vautrer en discours barbants, dans cet Internet devenu le dernier salon où l'on cause et se laisse aller à dire tout et n'importe quoi. Cela dit, je suis toujours épaté par ces gens qui prennent le temps de consulter un blog que son propre auteur a déserté depuis quelque temps. Ma prose intéresserait-elle donc tant de monde ? Ça par exemple !

Un qui n'a pas appris à se taire, c'est le ci-devant président de la République française. Vous savez ? Le monsieur "Moi président...".

Si j'en suis là aujourd'hui, à me taire des mois durant, c'est bien parce que je fais partie de ceux qui, il y a quelque temps maintenant (vous pouvez consulter mes articles datant d'avant la présidentielle française de 2012 !), avaient dit pis que pendre de cet apparatchik terne et gris (formule dont je revendique le copyright) qui voulait chausser des brodequins trop grands pour lui car conçus pour un général bonapartiste né au 19ème siècle.

Pas plus que son hystérique prédécesseur, François Hollande n'était taillé pour le job de président de la cinquième puissance mondiale, répétais-je déjà à l'époque, il y a si longtemps : deux années et des poussières. Ah oui, mais à l'époque, le futur monsieur "moi président" caracollait dans les sondages.

Voilà une confirmation supplémentaire du caractère mystificateur des sondages, qui vous font croire que l'opinion de mille personnes représente de manière homothétique l'opinion de tout un pays. Suprême imposture.

Alors, évidemment, les mêmes imposteurs n'ont pas tardé à retourner leur veste, dès lors qu'il se trouve toujours des crétins et des escrocs dans la presse pour leur commander des enquêtes aux résultats bidonnés. 

Ces jours derniers, un soldat français a été ramené dans un cercueil en provenance du Mali, ce pays dévasté par les armes fournies notamment par la France à Al Qaeda via ses succursales libyennes. Et déjà à l'époque, nous fûmes quelques-uns à prévoir un embrasement généralisé dans la région. C'était quand déjà ? Voyez nos articles d'il y a plus de trois ans. La Libye ? Désertée depuis par les bonimenteurs de France Inter, France Culture, France Intox, et tous les larbins de la désinformation écrite et audiovisuelle, mais aussi par Amnesy International (il n'y a pas de faute d'orthographe !), Human Rights Watch, vous savez ?, ceux qui avaient accusé les troupes de Kadhafi d'utiliser du viagra pour mieux violer leurs propres compatriotes féminines, mais aussi - preuves apparentes à l'appui - d'avoir utilisé des bombes à fragmentation à Misrata.

Mais vous n'avez pas oublié non plus l'infâme procureur Ocampo près la CPI, celui-là même qui n'a jamais trouvé le temps pour enquêter sur le massacre de Duékoué, en Côte d'Ivoire.

La Libye, ses populations civiles à protéger, selon les voeux de la résolution 1973, conçue en grande partie par Alain Juppé, bras droit de l'hystérique président de l'époque, et qui prétend depuis lui disputer la présidentielle de 2017.

Le problème avec les gangsters c'est que leurs déclarations d'amour et de fidélité éternelle ne sont que pipi de chat, leur conception de la morale et de l'éthique étant à géométrie variable. 

Restons en Libye. Avez-vous remarqué le sort pitoyable des vainqueurs de Kadhafi depuis 2011 ? Il y eut l'Espagnol Zapatero et sa déroute aux législatives, dont il ressort qu'il aurait quitté la politique. Puis il y eut Berlusconi, puis l'hystérique président français, qui espérait peut-être que l'extermination des Kadhafi lui permettrait d'enterrer définitivement l'affaire des dizaines de millions d'argent occulte reçu en marge de la présidentielle de 2012. Et puis, c'est tout récent, il y a la nouvelle déconfiture infligée par les électeurs américains à l'imposteur en chef, le monsieur "yes we can!", qui va devoir affronter un congrès résolument hostile. Le voilà condamné à quitter la politique par la petite porte. Triste fin de carrière pour un infâme bonimenteur doublé d'un criminel de haut vol.

Rappelons que le Parti socialiste a abondamment approuvé l'agression occidentale en Libye, en votant massivement dans ce sens à l'Assemblée nationale. C'est dire si ce parti, et celui qui le représente au plus haut sommet de l'Etat français, portent leur part de responsabilité dans le merdier nord-africain, dont les Français, et notamment les soldats, n'ont pas fini de payer les conséquences. (1)

Au fond, pourquoi devrais-je quotidiennement venir ici me répandre en conjectures, quand je vois mes prédictions se confirmer jour après jour ?

C'est pour ça que je tiens à rassurer les Lévy, Juppé, Hollande, Obama et toute cette clique de guignols : l'expérience montre que l'eau d'une rivière a vocation à migrer de l'amont vers l'aval, jamais dans l'autre sens. Parce que, dans le cas contraire, il faut dépenser énormément d'énergie.

Imaginez l'énergie que cette clique de criminels doit dépenser désormais pour combattre, ici ou là, les fous furieux qu'ils ont financés et armés ici ou là, en Syrie et en Afrique du Nord, notamment ?

Et que penser de la dernière humiliation subie par Bernard-Henri Lévy en Tunisie ! Le plus amusant est que personne ne lui ait demandé pourquoi diable lui fallait-il rencontrer ses amis libyens en... Tunisie et pas à Tripoli, cette ville où il aurait pu s'offrir un bain de foule, tant les gens lui sont redevables de les avoir libérés d'un infâme dictateur ! Non ? Je me trompe ? Lévy serait-il (déjà) devenu persona non grata dans le pays qu'il a contribué à libérer ? Comme c'est triste ! 

(1) Ségolène Royal approuvant l'intervention française en Libye : "En Libye, une situation d’urgence et de menace immédiate pour la sécurité des populations civiles a rendu nécessaire et légitime, il y a maintenant quatre mois, une intervention militaire sous mandat des Nations Unies. Face au régime dictatorial de Mouammar Kadhafi qui mène une répression sanglante contre sa population civile, la responsabilité de la communauté internationale est d’assurer une protection, conformément au droit international." (Source)