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vendredi 11 novembre 2011

2012 : année d'élections en France, donc en Françafrique !

Petit courrier


Objet : vers une fermeture, avec calendrier clair et précis, des bases militaires françaises en Afrique

Destinataires : Parti Europe Ecologie - Les Verts, Front National, Mouvement des Républicains et des Citoyens, Modem, Parti socialiste, Parti racidal de de Gauche, Nouveau Centre, Front de Gauche-Parti communiste, UMP, Debout la République


Madame, Monsieur,

Le Landerneau politico-médiatique français a bruissé de mille clameurs lorsqu'en marge du défilé du 14 juillet 2011 une candidate à l'investiture de son parti pour l'élection à la présidentielle de 2012 a émis le souhait de mettre fin au défilé militaire sur les Champs-Elysées, à Paris.

Les Africains que nous sommes avons considéré la polémique avec circonspection, dès lors qu'il nous semble qu'il y a des choses bien plus urgentes à traiter, sur le plan militaire, surtout depuis les deux dernières interventions internationales dans des pays africains, soit en Côte d'Ivoire et en Libye.

Il se trouve simplement que, pour sa part, la France entretient encore quelques milliers de soldats en terre africaine (1), le tout sans que jamais les populations des pays concernés n'aient eu voix au chapitre.

Le fait est que la présence d'une armée étrangère sur le sol d'un pays ne saurait être constitutive d'une indépendance de ce pays à l'égard de l'armée occupante. La question est d'autant plus sensible que l'on nous annonce le retrait total du contingent français basé en Afghanistan d'ici à 2014. Voilà qui nous fournit une excellente occasion de poser la question de ces autres contingents français, à savoir ceux basés en Afrique. 

Et comme nous sommes fermement convaincus du caractère nocif et néo-colonisateur de ce type de présence étrangère, nous allons pouvoir profiter des prochaines campagnes électorales de l'année qui vient pour obtenir des prises de position claires et nettes de l'ensemble des protagonistes de ces élections, sachant que le contingent d'électeurs français d'origine africaine peut être aisément évalué à plusieurs millions d'individus.

En clair, les électeurs franco-africains vont scruter très attentivement les différentes prises de position des candidats, pour ou contre la Françafrique, soit pour ou contre le maintien de bases militaires françaises en Afrique, étant entendu que ces bases ne sont que le résultat de la corruption de quelques autocrates souhaitant bénéficier d'une protection rapprochée de la part d'un pays anciennement colonisateur et devenu néo-colonisateur.

D'ores et déjà, nous invitons les électeurs français d'origine ou simplement à sensibilité africaine à orienter leurs votes en direction des candidats ayant annoncé clairement un calendrier de retrait des troupes françaises d'Afrique, calendrier qui devrait, au minimum, intervenir dans le même tempo que le retrait d'Afghanistan.

Vous avez compris que les Africains de France avaient l'intention de s'investir activement dans les campagnes électorales à venir, aussi bien présidentielle que législatives. Pour notre part, nous considérons que la fin de l'occupation militaire étrangère est l'étape préalable à une éradication nette des méfaits de la Françafrique.

Etape nécessaire, mais certainement pas suffisante, certes. Mais il faut un début à tout !


(1) (Dakar ou plutôt Abidjan ?, ou encore Bangui ?), N'djamena, Djibouti, Libreville, sans oublier les troupes qui se sont illustrées en Côte d'Ivoire, et dont on est sans nouvelles...

Lire : Françafrique, article sur Wikipedia


(...) Le dispositif de bases et troupes militaires françaises en Afrique est depuis plus de 40 ans l’un des piliers de la Françafrique, ce système néocolonial de confiscation des indépendances africaines, de pillage des ressources, d’escroquerie financière, de dictatures « amies de la France », de manipulations barbouzardes, d’instrumentalisation de l’ethnisme et de fomentation de guerres civiles...