Translate

Affichage des articles dont le libellé est rfi. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est rfi. Afficher tous les articles

jeudi 14 juin 2012

Avec les compliments du Docteur Goebbels


Josef Goebbels, ministre de la propagande d'Adolf Hitler, est mort par suicide aux côtés de toute sa famille - dont cinq adorables fillettes et un garçonnet -, un jour de mai 1945.

Mercredi 12 juin 2012, 23h37. France InfoMireille Lemaresquier : "... Le rapport publié par l'ONU est accablant pour les autorités syriennes... Le rapport dénonce surtout... l'utilisation d'enfants comme boucliers humains.".

Je dois vous avouer qu'à chaque fois que j'entends un bulletin d'informations sur France InterFrance InfoFrance CultureFrance Intox..., je dresse instinctivement l'oreille. Question d'habitude ! Mais bon. Il y a aussi la presse écrite. Mais comme, depuis la croisade en Libye, je ne la lis plus du tout, je suis allé voir sur Internet. Résultat des courses..., et la liste n'est pas exhaustive... (Lire la suite...)

samedi 13 août 2011

War crimes in Libya. News forgery remembering Dr Goebbels. Comment Al Jazeera manipule l'information en Libye

Do you want to read this text in your own language? (Diese Seite übersetzen. Traducir esta página.  Lefordítani ezt az oldalt a magyar. перевести эту страницу на русский язык. Tafsiri ukurasa huu. ترجمه این صفحه را به زبان فارسی . ترجمة هذه الصفحة إلى العربية).  Get the browser "Chrome". فقط اضغط . Just click... here or... here.

Il faudra toujours se souvenir de ce que la propagande moderne doit à Josef Goebbels, dont la philosophie a fait beaucoup d'émules à travers le monde. Et la guerre d'agression en Libye nous en fournit chaque jour des exemples particulièrement parlants.

Prenez les informations relatives à l'avancée des troupes de la rébellion. 

Par exemple, le samedi 13 août, sur la radio gouvernementale française RFI, on a eu droit à cette information : "Les rebelles avancent sur tous les fronts. Ils ont ainsi pris la ville de T... alors qu'ils semblent sur le point de faire tomber le port de Brega." (RFI, 13.08.2011, 10h31).

Vous aurez noté la nuance : "... sur le point de faire tomber le port de Brega...", et là vous vous doutez bien que Brega ne se résume pas à son port ! Et qu'il arrive, à l'instar des aéroports, que le site du port soit éloigné de la ville proprement dite (voyez La Ciotat par rapport à Marseille, par exemple), ou Roissy ou Orly par rapport à Paris.

Donc, faire tomber "le port de B." ne signifie pas du tout "faire tomber la ville de B.". Mais avec le temps, les moins entraînés d'entre vous finiront par acquérir l'habitude de "lire" entre les lignes de la désinformation.

Il faut dire que ça fait un certain temps que l'on nous annonce la prise de Brega par les rebelles du CNT.

Le fait est que les rebelles du CNT n'ont jamais pris la moindre ville en Libye !

Vous avez bien lu ou faut-il que je répète ?

La vérité est que les rebelles du CNT n'ont jamais pris la moindre ville en Libye !

Non mais, ça par exemple !

Vous allez comprendre.

Dans leur précipitation à obtenir le vote, au Conseil d'Insécurité de l'ONU, d'une résolution leur ouvrant les portes d'une invasion de la Libye, les grands maîtres de la Mafia internationale ont d'abord veillé à ne pas susciter de veto de la part de la Russie ou de la Chine. Ce qui explique qu'ils aient concocté un document flou, dont il ressort surtout qu'aucune intervention terrestre n'est envisagée sur le sol de Libye.

Seulement voilà : les faits sont têtus, à savoir que Kadhafi a le soutien d'une grande proportion de sa population. Que ceux qui en doutent encore lisent la suite de ce papier. Or, avec des rebelles désorganisés, avec parmi eux de nombreux activistes d'AQMI, opérant en sous-main, et avec un manque de confiance évident entre ces différents groupes pas si unis que ça, la coalition impérialiste se trouve bien en peine pour     créer l'illusion d'une guerre de libération. D'où la nécessité de manipuler l'information, en ayant recours aux méthodes du "bon" Docteur Goebbels, moyennant la participation active d'une presse aux ordres.

Ce vendredi 12 août 2011, Al Jazeera (English) diffusait un reportage d'un de ses correspondants en Libye, à propos de la chute d'une bourgade prise par les rebelles.

Les images qui suivent sont tirées du reportage en question, que je suis allé chercher sur le site de la chaîne, et elles vont nous permettre de démonter un cas classique de désinformation, telle que pratiquée quotidiennement en Libye par la grande presse internationale, dont Al Jazeera et autres RFI, France Infos, France Inter, Le Figaro, Le Monde, etc., ne sont que quelques échantillons parmi toute une flopée.

La ville apparemment prise par les rebelles se nomme Tawurgha.

Source : Al Jazeera

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14


Pour bien comprendre le rôle de la presse internationale dans la désinformation et la propagande concoctées par la mafia ONU-OTAN, il faut bien se rappeler que ce sont les Libyens eux-mêmes qui sont censés se soulever contre un dictateur, et que la "communauté internationale" n'est là que pour "protéger des civils" contre ledit dictateur.

Et maintenant reprenons ces images dans l'ordre :

Img. 2-3 : Ces épaisses colonnes de fumée n'ont pas été provoquées par de simples lance-roquettes, mais par des bombardements aériens. Et ce que Al Jazeera ne nous montre pas, ce sont précisément ces bombardements aériens, intervenus avant le reportage ! Par ailleurs, à aucun moment dudit reportage, il n'est fait état d'installations militaires présentes dans la localité ! Nous sommes donc, ici, dans une zone résidentielle dans laquelle il n'y a que des habitations (civiles). Dans le cas contraire, le reportage nous l'aurait montré.

Donc, l'ONU-OTAN bombarde des habitations civiles. C'est une évidence ! Merci Al Jazeera. Mais, allez-vous me demander, pourquoi diable la "communauté internationale" viole-t-elle à ce point la base même de la résolution 1973 ? Vous allez le comprendre bientôt.

Img. 3-4 : Les véhicules des rebelles, que l'on voit arriver dans la ville, ne sont visiblement là que pour le décorum. Le fait est qu'à aucun moment on n'aperçoit quelque image que ce soit qui révèlerait que ces rebelles aient pris la ville par les armes ! Donc, aucune image de la moindre bataille.

Img. 5 : Lui, c'est le "reporter" qui a bidonné ce sujet de désinformation. Il a quand même l'honnêteté (!) de préciser que l'entrée des rebelles dans la ville a été précédée de bombardements de l'OTAN. Ah, quand même ! Mais pourquoi diable l'OTAN bombarderait-elle des habitations civiles ? Et pourquoi diable bombarderait-elle des populations censées attendre le CNT en libérateur ? L'explication figure sur l'image suivante...

Img. 6 : Vous voyez le drapeau sur le toit de la maison ? C'est un drapeau vert, celui de la Libye ! Ha ! Ha ! Ha ! Nous sommes ici dans une localité fidèle au colonel Kadhafi, d'où le drapeau. C'est donc délibérément que l'OTAN est venue ici bombarder ces villageois afin d'en tuer un certain nombre et de terroriser les survivants. Notons au passage que le reportage ne nous donne quasiment rien à voir sur d'éventuelles victimes (ex. soldats kadhafistes ou même insurgés blessés ou tués) ; rien là-dessus, ce qui nous fait furieusement penser à une mise en scène. Donc, nous sommes dans un village fidèle au Guide, comme c'est le cas dans toutes les localités "prises" par les rebelles et jamais libérées par leur propre population qui se serait soulevée contre les troupes de Kadhafi ! Les deux jeunes que l'on voit courir au premier plan sont - je suppose - censés nous montrer qu'une partie de la population de la ville s'en va rejoindre les "libérateurs" de la rébellion !? En tout cas, ils ne ressemblent pas à la plupart des insurgés.

Img. 7 : Les insurgés, précisément, entreprennent de tout fouiller. Forcément ! Ils sont en territoire ennemi. Et c'est là qu'ils tombent sur une "prise de guerre" !

Img. 8-9-10 : La femme serait égyptienne et aurait neuf enfants, tous partis avant l'assaut. On peut supposer que la présence de la caméra la sauve - momentanément - du viol. Le fait est qu'elle est prise de panique et supplie qu'on lui laisse la vie sauve. Les autres - caméra oblige - lui assurent qu'ils sont là pour la libérer. On se demande bien de quoi, étant donné son état de panique.

Img. 11 : Et comme preuve que les insurgés du CNT ne sont pas les bienvenus dans ce village, voilà qu'ils dénichent des photos de la famille Kadhafi, qu'ils entreprennent de détruire rageusement.

Img. 12-13 : Puis vient l'entrevue du "reporter" avec le chef de l'escadron des "libérateurs". On suppose qu'il est arrivé en taxi ou dans une limousine ; en tout cas, il n'a pas la tête de quelqu'un qui sort d'une échauffourée victorieuse. Mais on me dira qu'à la guerre, les chefs sont toujours à l'arrière ! Bref, ce "commander" a tout l'air d'un guignol placé là pour faire joli à la télévision. Remarquez que le "commander" et le "reporter" sont les seuls à être équipés de gilets pare-balles.

Img. 14 : Et c'est là qu'on se rend bien compte de la stratégie de l'OTAN : terroriser les villes et villages à coups de bombes pour en faire fuir les habitants, puis organiser la "prise" de l'endroit par les rebelles du CNT, le tout devant les caméras, de manière à proclamer sur Al Jazeera, RFI, France Inter, CNN, BBC, Le Monde, Le Figaro, Fox News, etc., que "les rebelles se sont emparés de la ville de ...".

Seulement voilà : l'absence absolue de la moindre foule est là pour nous renseigner sur la réalité de la situation : il n'est pas question, ici, de protéger quelque civil que ce soit, mais bien le contraire : on massacre les civils dès lors qu'ils sont fidèles à Kadhafi, en violation délibérée de la résolution 1973 ! Et par voie de conséquence, les harkis du CNT sont perçus par les populations libyennes comme des envahisseurs et des agresseurs, d'où l'absence de scènes de fraternisation et d'où ces images de localités entièrement vidées de toute population !!!! Et ça, c'est le maillon faible de la propagande "goebellienne" qui nous est soumise ici par Al Jazeera. Merci quand même, messieurs-dames !

Vous avez compris maintenant pourquoi le CNT ne pourra pas tenir le pays (1.757.000 km² !) par manque de personnel, de même que sans les bombardements de l'OTAN, les Harkis de Benghazi ne sont rien ! Du coup, ou bien l'OTAN couvre la Libye sous les bombes, et ce, de manière permanente, ou alors, l'OTAN franchit une nouvelle étape dans la violation de la résolution 1973, en installant des troupes au sol pour éviter la déroute à ses harkis, à l'instar du modèle afghan.

Wait and see ?

Dans tous les cas, ces images nous montrent qu'Obama et ses supplétifs ont perdu la guerre. Peut-être espèrent-ils régner bientôt sur la Libye, mais ce sera une Libye vidée de sa population, au prix de lourds bombardements préalables sur les civils. Et ça, ça finira par se savoir !

Et nous les jugerons pour tous leurs crimes - de guerre, contre l'Humanité - en Libye. Qu'ils en soient assurés.




Supplément


Sur le site d'Al Jazeera, mentionné plus haut, le reportage sur Tawurgha est accompagné d'un article dont j'extrais ce qui suit : 



Commentaire d'origine :

(...) On the western front, opposition commanders said they had control of the town of Tawurgha as they pushed to cut supply routes to forces loyal to Gaddafi.

In a symbolic show of victory, fighters tore down green flags that had been hoisted atop buildings by Gaddafi supporters who had occupied the area.

"Gaddafi is finished!" shouted a jubilant 31-year-old fighter named Mohammed. "There is no way back. We have taken Tawurgha!"

The rebels encountered heavy fighting and sizable pockets of resistance among a maze of buildings and date palms.

Rebel commanders said there were still some snipers inside the town and bombardments were now coming from a village south of the town.

Further south along the main road, truck after truck of rebel fighters pressed forward to new positions, as heavy fighting continued.

Al Jazeera's Andrew Simmons, reporting from Tawurgha, said it was a heavily co-ordinated operation with NATO, with six tanks involved.

(...) 

"Opposition fighters have been searching houses one after the other with green flags.". Etc.



Traduction française 

(...) Sur le front ouest, des commandants de l'opposition ont déclaré avoir le contrôle sur la ville de Tawurgha, tandis qu'ils tentaient de couper les voies d'approvisionnement des forces loyales à Kadhafi.

Dans un geste visant à symboliser leur victoire, les combattants ont arraché des drapeaux verts qui avaient été hissés au sommet d'immeubles par des partisans de Kadhafi...

"Kadhafi est fini !", hurle avec jubilation un combattant de 31 ans s'appelant Mohammed. "Il n'y a pas d'issue pour lui. Nous avons pris Tawurgha!"

Les rebelles ont été confrontés à d'importants échanges de tirs devant des poches de  résistance résiduelles au sein d'un dédale de bâtiments et de palmiers dattiers.

Les commandants rebelles ont affirmé qu'il y avait encore des snipers à l'intérieur de la ville et que des bombardements provenaient maintenant d'un village situé au sud de la ville.

Plus au sud, le long de la route principale, camion après camion, des combattants rebelles se pressaient pour occuper de nouveaux postes, alors que les combats à l'arme lourde se poursuivaient.

Le reporter d'Al Jazeera, Andrew Simmons, s'exprimant depuis Tawurgha, a déclaré qu'il s'agissait d'une opération très coordonnée avec l'OTAN, avec l'implication de six chars.

(...) "Les combattants de l'opposition ont entrepris d'inspecter, les unes après les autres, les maisons surmontées de drapeaux verts."



Vous avez compris ? Tawurgha est bel et bien une localité fidèle au régime libyen, qui n'avait donc aucune raison d'être attaquée par l'OTAN sur la base de la résolution 1973. Et à moins de se dédire, ou de se parjurer, le reporter Andrew Simmons a été très clair : l'OTAN a bombardé la localité pour que les rebelles puissent s'en emparer.

Le fait est que les images montrent une absence totale de populations. Et il va bien falloir que les criminels de l'OTAN nous expliquent où sont passés les habitants en question. Et là, on n'est plus dans la logorrhée "to protect civilians", mais bien dans le "nettoyage" !

En un mot comme en cent, nous sommes bien en présence de crimes de guerre d'une exceptionnelle gravité !