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dimanche 2 juin 2019

Sémantique de la désinformation #7


Épisode §7. En psychopathologie, on parle de "scotomisation"

Il est vrai qu'il existe une alternative à la désinformation par le mensonge : la désinformation par l'occultation...

Le fait est qu'il y a quelques jours, une polémique est apparue, en Allemagne, concernant le port de la kippa par les Juifs, quelqu'un leur conseillant de ne pas trop l'exhiber, tandis qu'un autre les enjoignait de l'arborer, au contraire, histoire de faire reculer l'"antisémitisme". Voyez le ministre allemand des affaires étrangères.

Le pompon en la matière est revenu au quotidien populaire Bild, garni d'un kit amovible permettant à ses lecteurs de se confectionner leur propre kippa en papier. Les Allemands auraient, ainsi, l'opportunité de manifester leur soutien à la communauté juive.

Comme tout cela est étrange !, ai-je pensé. Et, dans la foulée, je me suis demandé ce que ces bonnes âmes avaient prévu pour les femmes juives, enfin, je veux parler de la solidarité des Allemandes de toutes confessions en faveur de leurs consœurs juives. Il faut croire qu'il n'y a que les mâles que cela concerne !

Tout cela sonne quand même bizarrement !, continuai-je de penser.

Il faut dire qu'en Allemagne (et pas uniquement là), au même moment, c'était silence radio absolu sur un autre évènement, enfin, quand je dis "silence radio", ce n'est pas tout à fait exact.

Car voilà qu'en ce début du mois de juin, de grosses manifestations interviennent ici et là dans le monde musulman (et pas uniquement là), dans le cadre d'une journée internationale placée sous le signe de 'Al Quds', alias Jérusalem. Des manifestations relayées par une certaine presse. Et c'est là que je me dis, "voyons un peu ce qu'il en est exactement dans les média.".


Je suis, donc, allé voir du côté des moteurs de recherche en ligne.

Mots-clés : Al Quds, manifestations : 242.000 résultats

Mots-clés : Journée de Jérusalem, manifestations

1.080.000 (+ 242.000) résultats

Des infos datées (2017, 2014) ; pas grand chose sur l'actualité.

Il se trouve, par ailleurs, que d'autres manifestations populaires se déroulent  actuellement, ici ou là, dans divers pays musulmans, par exemple en Algérie.

 11.700.000 résultats

Du coup, je comprends pourquoi tout ça sonnait bizarrement : une profusion de papiers sur les manifestations en Algérie, et quasiment rien (de récent) sur la journée mondiale pour Al Quds, ou comment faire de la désinformation par le vide.

Mieux : il semble bien que l'opération montée en Allemagne ait été conçue comme un contre-feu.

 ... porter la kippa "avant une manifestation contre Israël".





"Das Hochfest aller Antisemiten...", "Unerträglicher Antisemitismus..." : "la grand' messe de tous les antisémites", "insupportable antisémitisme", etc., venant de gens pas très cultivés - j'ai déjà évoqué la chose ici - car ignorant que 90 % des Sémites vivant sur cette planète appartiennent à la sphère arabo-berbère et nord-africaine ! Mais bon !

Quant à l'épithète "insupportable/unerträglich", elle a l'avantage de la clarté, non ? On peut en déduire que, pour ce commentateur, ce qui suit n'a rien d'insupportable et ne l'empêche nullement de dormir. Heureux homme !






Pour tout vous dire, à côté des horreurs reproduites plus haut, et auxquelles tout humain normalement constitué ne peut réagir que par la nausée, il y a quelque chose qui, pour ma part, ajoute du désespoir à l'ignominie, à l'instar de l'image suivante :



L'horreur absolue, n'est-ce pas?

Vous ne comprenez pas ? Alors sachez que le quidam visible au premier plan sur la photo est un Falasha éthiopien ; il appartient à un des peuples les plus pacifiques de la Terre. Or, voilà notre Falasha, émigré en Palestine, contraint de se joindre à la cohorte des massacreurs de Palestiniens.

Des Africains, dont les ancêtres ont connu toutes les humiliations possibles et imaginables : l'esclavage, la colonisation, l'apartheid..., et qui ne trouvent rien de plus intelligent à faire que d'aller massacrer des enfants en Palestine. L'horreur absolue ! Notre troufion falasha, lui-même, a l'air de se rendre compte de l'horreur de sa situation et de ne pas trop bien comprendre ce qu'il faisait dans ce merdier. Vous avez compris que je faisais partie de ces gens qui estiment que les Falasha n'avaient rien à faire en Palestine ?

Revenons à nos "grands esprits" allemands cités plus haut. Mais qui leur a dit que la journée "Al Quds" était dirigée "contre Israël" ? 

Et pourquoi la défense d'un peuple spolié de ses droits basiques et bénéficiant d'une flopée de résolutions onusiennes serait-elle assimilable à de l'"antisémitisme" ? L'ONU (et sa batterie de résolutions visant Israël) serait-elle devenue une organisation "antisémite" ?

C'est là qu'on comprend mieux les raisons de l'effondrement d'un certain nombre de partis dits "socialistes" ou "socio-démocrates" qui, dans leur délire pro-Likoud, se sont irrémédiablement coupés de leur coeur de cible pas seulement populaire mais fondamentalement tiers-mondiste, euh, il paraît qu'il vaut mieux dire "altermondialiste".

Or la pensée altermondialiste, émanation de la Gauche (internationaliste, forcément !), fait partie de l'ADN des milieux progressistes dans le monde entier. Voyez par exemple, en ce moment-même, les manifestations des progressistes états-uniens contre la politique anti-migrants de Trump.

Car ce que les socialistes français et leurs alter-ego allemands (1) et autres font mine d'ignorer, c'est que la pensée de gauche est consubstantielle d'une vision fraternelle de la mondialisation  - vision que je ne partage pas toujours, voyez les migrations sauvages à travers la Méditerranée, que je dénonce au moins depuis J.-L. Zapatero... -, tant il est vrai que c'est la gauche mondiale, pas la droite, qui a eu la peau de l'apartheid sud-africain. Or, ceux qui ont combattu l'apartheid sud-africain, hier, peuvent difficilement, aujourd'hui, soutenir l'apartheid israélien et la spoliation d'un peuple des droits fondamentaux qui lui sont reconnus par l'ONU !

Par parenthèse, et je l'ai déjà évoqué ici même, Israël est un des pays du monde où les Altermondialistes sont les plus actifs, y compris au sein même de l'armée (cf. Breaking the silence, qui mériterait, ô combien, le Prix Nobel de la Paix, si seulement les jurés de ce prix avaient des c...!). Par ailleurs, quiconque connaît un peu l'Allemagne et l'Autriche, sait que les émigrés israéliens y sont assez nombreux, je parle d'Israéliens d'origine allemande ou autrichienne, qui ont fait le choix de quitter définitivement Israël pour revenir dans le pays de leurs ancêtres germaniques, sans oublier ceux qui ne sont jamais partis, pas même sous Hitler (cf. la famille de mon ex-fiancée Bärbel, que j'ai déjà évoquée ici...). 

On résume ?

La kippa sur la tête ? On voit bien que le pauvre ministre allemand (SPD) des Affaires Étrangères n'y connaît pas grand chose en matière de judaïsme, sinon, il saurait que cet accessoire vestimentaire ne signifie pas grand chose, hors cérémonies religieuses !

Du coup, j'ai examiné d'un peu plus près l'article précité du Bild (que je vous encourage à lire si vous êtes germanophone), et y ai déniché ce qui suit :
Michael Kashi (70), Rentner aus Korntal-Münchingen
„ Ich bin in Israel geboren und aufgewachsen, lebe seit 1970 in Deutschland. Meine Kippa trage ich nur, wenn es notwendig ist, zum Beispiel in der Synagoge oder auf Festen in unserer Gemeinde. Früher habe ich oft meine Kippa aufgelassen, wenn ich nach der Synagoge durch die Stadt gegangen bin. Heute ziehe ich sie aber schon ab, bevor ich die Synagoge verlasse. Ich traue mich schlichtweg nicht mehr, sie draußen auf dem Kopf zu haben. Da trage ich dann lieber einen Ersatz, eine Kappe oder normale Mütze. Ich höre oft von Vorfällen und Anfeindungen gegenüber jüdischen Mitgliedern. Auch ich selbst habe oft mit Beschimpfungen zu kämpfen, die Leute werden unhöflich oder aggressiv mir gegenüber. Oft wird dabei auf das Dritte Reich angespielt, ich bekomme gesagt, ich sei nicht erwünscht in Deutschland oder ich bekomme bei Streit Sätze an den Kopf geknallt wie: ,Jetzt kann ich die deutsche Geschichte besser nachvollziehen und: ,Pass bloß auf, in zwei, drei Jahren darfst du sicher wieder nicht aus Deutschland frei ausreisen.‘“

Traduction :
Michael K. (70), Retraité de Korntal-Münchingen
Je suis né et ai grandi en Israël et vis en Allemagne depuis 1970. Je ne porte ma kippa que lorsque cela est nécessaire, par exemple dans la synagogue ou lors de cérémonies au sein de la communauté. J'avais l'habitude de garder ma kippa en quittant la synagogue, pour aller ensuite déambuler en ville. Mais aujourd'hui, je la retire avant même de quitter la synagogue. Je n'ose plus la mettre sur la tête dans la rue. Du coup, je préfère porter un artifice sous la forme d’une casquette ou d’un chapeau normal. J'entends souvent évoquer des incidents et des cas d'hostilité envers les Juifs. J’ai moi-même ai été souvent confronté aux insultes ; les gens deviennent impolis ou agressifs envers moi. On fait souvent allusion au Troisième Reich. On me dit que je ne suis pas le bienvenu en Allemagne ou l’on me jette des phrases telles que: "Maintenant, je comprends mieux l'histoire allemande", ou encore : « Fais bien attention : dans deux, trois ans, c’est sûr que tu ne pourras pas partir si facilement d’Allemagne. »
 Né et élevé en Israël.

Lui au moins connaît la tradition : "Meine Kippa trage ich nur, wenn es notwendig ist" ; en bon allemand, j'aurais dit : "Meine Kippa trage ich nur, wenn es unentbehrlich ist..." : je ne porte la kippa que lorsque la chose s'avère indispensable, pas simplement nécessaire, s'agissant d'un accessoire plus que vestimentaire : rituel !

D'où ce petit message que j'adresserais volontiers au ministre allemand des Affaires Etrangères : "Gnädiger Herr Maas, angesichts Ihrer grausamen Inkompetenz in dieser Angelegenheit, würde ich (als Sohn eines evangelischen Pfarrers, der Hebräisch fließend reden und schreiben konnte) Ihnen nur eines vorschlagen: nehmen Sie dringend Förderkurse im Fach Judentum, anstatt Unsinn (= Blödsinn) zu reden!".

Israël utilise l'archéologie pour éliminer toute trace d'une histoire non juive. Par parenthèse, The Forward est une organisation fondée par des Juifs laïcs. (Source)

(1) Et comme la stratégie de l'"infiltration" ne saurait s'arrêter aux socialistes français et/ou allemands, voyez la grosse 'manip' lancée depuis quelques mois au Royaume-Uni à propos d'un soi-disant "Antisemitism in Labour", une féroce entreprise de déstabilisation à laquelle quelques renégats (cf. Tony Blair) ont tenu à s'associer. Sauf que Jeremy Corbyn est tout sauf une couille molle, lui qui a déjà annoncé que si les Travaillistes reviennent aux affaires, le Royaume-Uni reconnaîtrait immédiatement l'Etat Palestinien. Ceci expliquant probablement cela... (Pour ceux qui pratiquent l'anglais : avant dernier lien ci-dessous).


Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - (et comme, bien évidemment, "Juif allemand" ne veut pas nécessairement dire "pro-Likoud") - 08




samedi 10 mars 2018

Profession politicard ou la déconfiture du Parti Socialiste et de J.C. Cambadelis


Dans la rubrique "Rions un peu", voilà que j'ai entrepris, tout récemment, de mettre de l'ordre dans le foutoir des fichiers stockés sur le disque dur d'un de mes ordinateurs.

Vous ne le savez peut-être pas encore, mais parmi mes diverses activités professionnelles, j'ai exercé celle de documentaliste - autrefois, on disait bibliothécaire, mais maintenant, avec l'Internet, les TICE..., les choses ont un peu évolué... -, notamment en milieu scolaire (collège-lycée), ce qui peut expliquer une certaine appétence, voire une appétence certaine, pour l'archivage. Par exemple, quand je me mets sur un ordinateur qui n'est pas le mien, j'ai toujours le réflexe de sortir une clé USB...

Donc, j'adore archiver, notamment des captures d'écran. Mais j'en vois qui vont s'interroger en découvrant l'image qui suit : "Des captures d'écran à partir de la télévision ? C'est possible ?". Bien sûr que c'est possible ! Mais là, je n'ai pas le temps de vous expliquer.

La rubrique s'intitulant "Rions un peu", je vous avoue que je me suis fendu la poire en découvrant cette capture d'écran effectuée durant une émission de la sémillante Appoline de Malherbe (télévision française, BFM), qui a un visage que Tiziano Vecellio aurait adoré peindre, ou alors Diego Velázquez, voire l'autre satyre lubrique, grand amateur de jeunes filles à peine pubères (mais aussi de femmes mûres), un certain Pablo Ruíz P. !

Mais ce n'est pas le minois de la journaliste qui m'a amené à me fendre la poire, mais le texte tout en bas...


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Petite info à l'attention de ceux de mes lecteurs qui ne connaissent pas la France : Jean-Christophe Cambadelis est le dernier premier secrétaire officiel du Parti socialiste, parti qu'il a conduit, aux côtés de François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian et quelques autres, au naufrage électoral de l'année dernière.

Et voilà, donc, qu'il y a quelques mois, le bon (!) Cambadelis y va d'un communiqué démentant toute vente du siège du PS de la fédération des Bouches-du-Rhône (Marseille).

Le problème c'est que... Voyez l'autre capture d'écran... 

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Ben oui, cette fois, ce n'est pas une blague !

J. C. Cambadelis, ou l'art de mentir avec aplomb. Il paraît que c'est ça, la marque des "grands" politiciens, je veux dire la marque des politicards !

Et puis, un jour, las de se laisser rouler dans la farine, le peuple s'insurge...

En tout cas, moi, j'ai bien ri ; pas vous ?


N. B.: À propos de satyre, connaissez-vous celui du Louvre (aile Richelieu, côté cour : si ce n'est pas Puget, alors Marly..., en haut des marches...) ?

vendredi 31 mars 2017

France. Présidentielle 2017. Revue de presse (1)

Je crois vous avoir avoué être en train d'accumuler des archives pour l'élaboration d'un futur travail universitaire !

En voici une - écrite -, que je reproduis in extenso, y compris les fautes d'orthographe et les bourdes syntaxiques, car elles font aussi partie du futur travail d'analyse.

Ce qui m'amuse, ici, c'est la fascination de nos "grands" experts en politique, ceux et celles que j'appelle des "politocrates". Le problème, avec ces pseudo-experts, c'est qu'ils font mine d'analyser des choses, alors qu'ils n'analysent rien du tout, se contentant de paraphraser des sondages.

Soit dit en passant, s'agissant de rapport de force, quelqu'un peut-il me rappeler quels sont les effectifs actuels des "mélenchoniens" et des socialistes à l'Assemblée Nationale ?



Archive (Source)


Il reste une solution à Benoit Hamon, pour être un héros de la gauche; il suffirait qu’il constate de lui-même la vanité de sa candidature, et s’en aille, triomphant de sacrifice, embrasser Jean-Luc Mélenchon en son prochain meeting, lui apportant sa foi et le socialisme dans ce qu’il garde de dignité. Se désister donc, en faire une dynamique, aider Mélenchon à aller au bout de leur aventure, aussi loin que possible, et relever un mot sali par le pouvoir et ceux qui l’ont exercé. Il n’en prend pas le chemin. Hier, Hamon communiait à Lille dans sa dignité blessée, se consolant de l’indifférence populaire en faisant fustiger les traitres. Hamon ne parlait pas de la gauche, malgré les apparences, mais parlait de lui, ou de la boutique, le parti socialiste, et se faisait du bien. Être Saint-Sébastien criblé de flèches peut sembler douloureux? C’est une réassurance narcissique.
La transhumance vallsienne confirme ce que Hamon pensait depuis si longtemps, et son amie Martine Aubry, hôtesse d’un soir, avec lui: que Valls ne méritait pas d’être du Parti socialiste. Ils le savaient. Ils l’avaient dit. Ils avaient raison. Raison d’avoir voulu l’exclure, c’était en 2009, raison de l’avoir contesté, inlassablement, dans son exercice du pouvoir. Valls leur offrait la confirmation de leur inimitié, et une clarification. Enfin, le PS s’épurait des agents de la trahison. Enfin entre nous, les vrais, les purs. Enfin seuls? 
Le temps des illusions
Mais cette solitude n’intéresse personne qu’eux-même. Benoit Hamon s’illusionne s’il pense qu’elle changera son destin. Hier encore, il a proposé aux gauches, à Mélenchon, au PC, de se ranger derrière lui, puisque Valls avait trahi, puisque la droite socialiste fuyait; il n’y avait plus de raison, plus de prétexte, pour ne pas le soutenir! Mélenchon l’a envoyé paître. Il a raison, le bougre! Car enfin, s’il doit y avoir retrait d’un candidat en trop, pour la vraie gauche fasse bonne figure, pourquoi lui? Pourquoi Hamon resterait-il en lice au nom des refus communs? Parce qu’il est socialiste? Parce que sa candidature, dit Hamon, est «centrale», et donc capable, pour peu qu’on l’épaulât, d’aller au bout du chemin? Allons donc.
Hamon est étonnant. Il rompt avec la ploutocratie de son camp, mais en conserve l’insupportable orgueil. Ce qu’on lui a fait en son parti, il le reproduit. Les Valls et consors considèrent que la ligne de gauche est illégitime à représenter le socialisme, et préfèrent trahir que la cautionner? Mais Hamon considère que seul son Parti socialiste est apte à emmener les gauches, parce qu’il serait central, comprenez modéré, moins outrageusement à gauche! Hamon est à Mélenchon ce que lui est Valls -jusqu’à l’inélégance du procédé. Déchirer les engagements de la primaire, ou considérer que seul son courant mérite la lumière électorale participe d’une même conception -orgueilleuse, autocentrée, ignorante de la dignité des autres- de la politique.
Accordons à Hamon qu’il est encore immune de la griserie des campagnes, qu’il ne se prend pas pour l’homme providentiel? Etre le premier, le seul capable, celui qui mérite le sacrifice des autres? Admettons. Seul l’esprit de Parti, alors, l’anime. La supériorité intrinsèque du Parti socialiste, a fortiori épuré de fait, ce parti qu’il veut régénérer de ressourcement et d’utopie, dont il est la dernière carte à ce jour; ce PS dont il est l’enfant, qu’il n’a jamais quitté, contrairement à Mélenchon, autrefois l’un d’entre eux, peut-être le meilleur. Ce PS qui pense représenter «toutes les gauches», ainsi, depuis les années Mitterrand, depuis qu’en 1965 et en 1974, un vétéran du centre gauche, devenu socialiste lamartinien, affrontait le scrutin présidentiel au nom de tous…
Evidemment, un socialiste.
Evidemment? 
La sympathie, la justice, l’honnêteté face à la réalité
Il faut grandir enfin! L’époque est révolue de la superbe rose. L’idée que spontanément, le leadership devrait revenir à un homme de Solférino est une idiotie datée; ce ne fut, d’ailleurs, pas si simple. Quand le PC, en 1969, dépêchait devant le peuple un rond kominternien autrefois apprenti pâtissier, Jacques Duclos, il taillait des croupières au socialiste Defferre, scotché à 5% contre 21,27% au communiste,  dans une dialectique roulant joliment les R: Duclos était des Hautes-Pyrénées. Nous y sommes à nouveau. Le socialisme ne peut pas prétendre dominer si tranquillement la gauche piquante. Hamon ne fait pas le poids, en épaisseur, en dimension, en équation, face à Mélenchon. Il est de trop dans cette histoire. Il ne peut y contribuer qu’en s’oubliant. C’est ainsi. On ne parle pas ici de sondages, on se moque des sondages. On ne dit pas que c’est juste. Ça ne l’est pas sans doute, pour Hamon notamment, qui voudrait relever une idée et un parti, qui réintroduit aussi bien une tradition sociale que le parfum des utopies, sérieuses, et fait pour cela penser, parfois, à la raideur de Rocard jeune, ce techno rouge qui se présentait en 1969, outrageusement marxo-sympathique… Il fit, alors, moins de 4%.
La sympathie, la justice, l’honnêteté, ne sont rien face à la réalité. Le PS n’y est plus, et son candidat ne peut rien obtenir, sinon le pardon, et l’acceptation de son retrait. C’est ainsi. C’est vrai. Mélenchon est inflexible et le PS est démonétisé. C’est la politique du PS français qui a fait obstacle aux générosités chrétiennes de Madame Merkel; c’est le PS qui a rendu les armes idéologiques au Medef; c’est le PS qui… Ny revenons pas. Hamon s’y opposait? Sans aucun doute. C’est même pour cela qu’il a gagné la primaire, pour chasser du jeu les années Valls-Hollande… Mais de là à le choisir, lui, le socialiste, comme unique acteur de la gauche…. Un socialiste, enfin! De la même manière qu’il exigeait de Valls un soutient incongru à sa tentative, Hamon doit assumer ce qui fut fait en son nom, au nom de son parti; comprendre en tous cas que l’embellie de la primaire n’efface pas l’héritage collectif. Guy Mollet avait envoyé toute la SFIO faire la guerre en Algérie, et toute la SFIO le paya, longtemps, les réfractaires inclus; les plus purs partirent alors fonder un autre socialisme, pur celui-là: Hamon a préféré la reconquête intérieure. Bien sûr. Mais il doit admettre que son succès ne change rien, et qu’il a été, lui aussi, pollué de pouvoir et de hollandisme, cet art d’étouffer la dialectique. Il en est. Il n’est pas parti. Le PS reste ce lieu étrange, où fermentèrent la haine et la posture, les oublis, les tristesses, et cela interdit, au fond, qu’Hamon ose espérer. Il ressemble à ce chaudron du malheur, quand il voudrait parler d’avenir. Sa campagne vire, dans l’adversité, à un étalage d’aigreurs et d’attaques, contre Fillon, Macron, cet homme d’argent, Mélenchon, Valls désormais… Hamon en perd ce qui faisait son prix: pouvoir, peut-être, incarner une vie nouvelle. N’aura-t-il été que l’instrument de la vengeance populaire contre Valls et les siens? On arrive parfois au mauvais moment…
Se souvenir de la SFIO
Hamon, en s’accrochant, n’est qu’un homme de l’appareil; il maintient sa candidature pour préserver les positions, la marque, l’existence d’un parti atteint physiquement, sous Hollande, autant que moralement, dans la perte de ses fiefs. Il est là pour la famille. C’est licite. Mais c’est maladroit et, pour la Présidentielle, cela ne suffit pas. S’il renonçait, Hamon épargnerait au socialisme la honte d’une défaite; il pourrait plus vite se consacrer à la reconstruction du mot et du parti, travailler pour demain, tandis que Mélenchon jouirait de la lumière; il s’abriterait derrière le vieux guerrier pour retravailler la matière politique; il s’investirait dans les législatives, cette catastrophe annoncée. Il servirait mieux sa cause qu’en se proclamant le rassembleur d’une gauche qui n’en a que faire. Il y a bien longtemps, vers 1962, les socialistes de la SFIO qui n’était qu’une formation vermoulue, dénigrée, épuisée d’avoir trop trahi, acceptèrent la disgrâce et entreprirent de discuter et d’agir avec le PC, ce frère ennemi communiste ancré dans ses certitudes, son lien avec l’URSS et sa dénonciation du capitalisme prospère des années soixante. Le PC était fort et la SFIO minuscule. Il fallait le faire. Cela n’avait rien de naturel ni d’évident.

On en est, aujourd’hui, au même point, politiquement. Le PS sort de Hollande sans unité, ni âme, ni doctrine, ni musique. Il peut glaner quelques forces en renonçant à la puissance, un moment. Ces socialistes qui plient ou plieront le genou devant Macron sont des militants logiques. Les plus farouches des socialistes devraient suivre cet exemple, et se soumettre à leur tour, à d’autres, à un autre. Aller au prochain meeting de Mélenchon, monter à la tribune, l’embrasser, lui offrir sa foi et le socialisme dans sa dignité restante, et reconstruire, ayant accepté son sort. Reconstruire, après avoir renoncé.


samedi 25 mars 2017

France. Présidentielle 2017. Retour sur un débat. Episode 2


Il y a eu, donc, ce premier débat contradictoire entre candidats à la présidence de la République française, et comme je l'indiquais au chapitre précédent, je me suis vu dans la position du spectateur d'un télé-crochet, invité à taper '1', '2' ou '3' pour sélectionner le/la candidat(e) à éliminer de la suite de la compétition.

Mon choix s'est, donc, porté sur Emmanuel Macron, dont j'ai lu, dernièrement, qu'il aurait gagné des points dans les sondages à la suite de ce premier débat.

Et là, je vous avoue tomber des nues !

Par parenthèse, dans le précédent chapitre, j'ai vivement critiqué la position assez inconsistante que j'estime être celle de Marine Le Pen, en raison de ce que je pense être un impair magistral consistant à hisser au même niveau le port d'éléments vestimentaires par des femmes tout à fait inoffensives, par ailleurs, d'une part, et les attaques au couteau, à la hache voire à la kalachnikov, perpétrées ça et là par des barbouzes n'affichant aucun signe d'appartenance religieuse, d'autre part.

Mais, comme je l'ai signalé également tantôt, j'ai préservé Marine Le Pen de toute élimination prématurée, et à cela, il y a, notamment, une raison importante, à savoir sa réactivité, ce qui est, forcément, la marque d'une vivacité d'esprit tout à fait remarquable.

Le fait est que Le Pen a été la seule des protagonistes du débat de l'autre jour à avoir spontanément relevé les prodigieuses incohérences contenues dans le discours d'Emmanuel Macron.

Petit retour en arrière, sur ce même blog, il y a quelque temps, je commentais trois meetings tenus le même jour, à Lyon (Mélenchon, Macron, Le Pen), et je vous avouais humblement que je n'avais pas eu la force d'écouter Emmanuel Macron plus de dix minutes, tant son discours sonnait creux.

Démonstration avec ce qui va suivre. Précision utile : je suis un très bon dactylographe, ce qui m'a permis de transcrire une bonne partie de la bande son du débat du 20 mars 2017 sur la chaîne française TF1.

Nous sommes dans la dernière demi-heure du débat ; il est plus précisément question de politique internationale, lorsque la journaliste Anne-Claire Coudray va relancer le débat, à la suite d'une intervention de François Fillon.

(Protagonistes : Journalistes : A.C.C./Anne-Claire Coudray, G.B./Gilles Bouleau - Débatteurs : F.F./François Fillon, B.H./Benoît Hamon, M.L.P./Marine Le Pen, E.M./Emmanuel Macron, J.L.M./Jean-Luc Mélenchon)


Verbatim
A.C.C. Merci beaucoup monsieur Fillon. Justement, vous évoquiez le président américain ; Emmanuel Macron, si vous êtes élu président, dès la fin mai, au G7, vous allez rencontrer Donald Trump, quelle est l’attitude qu’il faut avoir face à un président aussi imprévisible ? 
E.M. Je vais dire deux choses : la première, il y a eu un manque dans notre débat. 
A.C. C. Il y en a eu beaucoup d’autres !

F.F. On n’a pas parlé d’Europe.
 
E.M.  Il y en a eus beaucoup. Mais il y en a un… On a peu parlé d’Europe, très peu, et ce manque est important ; on a peu parlé aussi de finances publiques… 
A.C.C. Parce que vous avez pris du temps de parole pour autre chose… 
E.M. J’ai des désaccords avec François Fillon, on les a exprimés. Mais je pense, sans trahir les autres candidatures, que nous sommes les deux candidats à avoir au moins cherché à faire ce qu’on appelle un bouclage financier... 
M.L.P. D’austérité ! 
E.M. … c'est-à-dire à essayer de dire où est-ce qu’on fait des économies, où est-ce qu’il y a des dépenses à couper,  et… voilà, quel est le chemin de responsabilité  et je suis le seul candidat qui se conforme dès le début à nos engagements européens, parce que, on peut être pour l’Europe, m’enfin, messieurs-dame, ce sera notre désaccord cher Benoît Hamon, être pour l’Europe en disant : les règles sont pour les autres, les problèmes, c’est pour les autres, moi je suis européen quand ça m’arrange, non, et donc, il y a des règles qu’on doit respecter. Donc, je dis juste que c’est facile de faire des cadeaux, on a beaucoup parlé des cadeaux, sans doute trop, des promesses… 
J.L.M. Mais non, lisez mon chiffrage, monsieur Macron ! 
E.M. … on a envoyé des petits mots, mais on n’a pas été cohérents là-dessus, c’est un manque de notre débat. Moi j’ai un projet dont j’assume la cohérence ; il fallait en parler. Si on n’a pas un projet cohérent… 
J.L.M. Moi j’ai vingt milliards d’excédent dans mon chiffrage. 
E.M. Non, on n’est pas d’accord dessus je disais juste qu’on n’en a pas parlé, c’est tout. 
J.L.M. Peut-être bien, mais j’ai vingt milliards d’excédent dans mon chiffrage. 
(Brouhaha) 
A.C.C. Allez-y monsieur Macron. 
G. B. On s’éloigne beaucoup, beaucoup de Donald Trump, pardonnez-moi. 
E.M. Et donc, on a besoin pour cela d’Europe. J’aurai une position extrêmement simple : le mandat que m’aura donné le peuple français, c’est celui de défendre son indépendance et sa sécurité. 
M. L.P. Son indépendance ! 
E.M. Son indépendance et sa sécurité, oui madame Le Pen, parce que je défendrai et je défends l’indépendance de la France. Je la défends sur le plan économique, loin de vos grands rêves, avec un esprit de responsabilité, parce que j’en défends les intérêts et l’intérêt de toutes celles et tous ceux qui produisent et qui consomment, et j’en défends les intérêts sur le plan de la sécurité, et à cet égard, j’ai pris des engagements clairs, qui sont partagés par d’autres candidats, pour investir dans notre défense, pour tenir nos objectifs, pour garder notre neu-, notre autonomie. Mais j’inscrirai cette politique dans une feuille de route diplomatique. Le désaccord que j’aurai(s ?) avec certains c’est l’interventionnisme, qui a pu avoir lieu en Libye, ou ailleurs. Une feuille de route diplomatique, c’est ce qui guide la politique de la France. Une indépendance dans l’Europe, non pas pour s’y fondre, non pas pour s’y confondre… 
M.L.P. émet des sons. 
E.M. … mais pour construire des partenariats structurés, avec les Allemands en particulier… 
M.L.P. C’est vide, complètement vide ! 
EM. … (les Allemands) qui, en effet, doivent partager le fardeau, mais qui doivent nous aider à tenir en Afrique, au Proche et Moyen-Orient notre position. Et une indépendance parce que la priorité de ma politique, ne vous en déplaise, madame Le Pen, ce sera la sécurité des Français dans la lutte contre Daesh, dans la lutte à l’intérieur et à l’extérieur. Donc j’aurai cette politique de crédibilité, de continuité. L’indépendance avec les moyens, loin du chaos, loin de l’insulte à l’égard de l’Europe. Une politique de responsabilité parce que notre histoire… 
M.L.P. C’est incroyable ! 
E.M. … celle de la France et des Etats-Unis, c’est une histoire séculaire. Nous avons ensemble construit la paix dans le monde. Nous avons, ensemble, fait renaître, mais oui, on l’a fait, ne vous en déplaise, monsieur Mélenchon, on l’a fait, avec des alliances historiques, et à cet égard… 
F.F. Avec les Russes aussi, d’ailleurs… 
J.L.M. Avec les Russes, ben oui ! 
E.M.  Et parfois avec les Russes. Nous aurons là-dessus un désaccord. 
F.F. Avec un homme qui s’appelle Staline. 
E.M. Aujourd’hui, les Russes ne partagent pas, monsieur Fillon, c’est mon désaccord avec vous… 
F.F. À l’époque non plus, hein ! Staline ne partageait pas grand-chose avec nous non plus. 
E.M. Vous avez complètement raison, sauf qu’aujourd’hui, je ne construirai pas mon indépendance, comme vous le proposez, madame Le Pen, en allant me rapprocher de monsieur Poutine. Je la construirai avec les outils de cette indépendance… 
F.F. Il faut faire la paix avec la Russie. 
E.M. … avec une politique de responsabilité, avec une vraie politique européenne. Voilà. 
M.L.P. Vous savez quoi, monsieur Macron, vous avez un talent fou… 
A.C.C. Vous êtes trop en avance. 
M.L.P. …vous arrivez à parler sept minutes, je suis incapable de résumer votre pensée, vous n’avez rien dit ! 
E.M. Et j’ai encore parlé, madame Le Pen, j’ai encore parlé moins que vous ! C’est incroyable ! 
M.L.P. Rien dit ! C’est le vide absolu, sidéral ! J’attire l’attention des Français… Il faut qu’ils s’attachent à vérifier qu’à chaque fois que vous prenez la parole, vous dites un petit peu de ceci, un petit peu de cela et jamais vous ne tranchez. On ne sait pas ce que vous voulez… 
E.M. Mais madame Le Pen, je crois que… 
M.L.P. On ne sait pas ce que vous voulez, c’est très…, honnêtement je trouve ça très inquiétant. 
E.M. Mais si vous n’avez pas compris… 
M.L.P. Très inquiétant. 
E.M. … que comme vous, je ne veux pas pactiser avec monsieur Poutine, si vous n’avez pas compris que contrairement à vous, je veux une politique française forte mais responsable, c’est-à-dire pas la ruine, pas les dépenses qu’on ne sait pas financer… 
M.L.P. Ça ne veut rien dire, « forte mais responsable » ! Ça ne veut rien dire ! 
E.M. … quand vous aurez compris que comme, contrairement à vous, je propose d’avoir une France forte dans une Europe que j’assume pleinement, c’est notre grand désaccord. 
M.L.P. C’est de pire en pire. 
E.M. Eh oui, eh oui, mais c’est notre désaccord. Alors quand on n’est pas d’accord avec vous on peut être clair. C’est juste qu’on n’est pas d’accord… 
M.L.P. C’est pas clair du tout ! 
E.M. … il y a beaucoup de Français qui ne sont pas d’accord avec vous.
Fin (provisoire) du verbatim


Alors, vous avez tout compris ? Oui ? Non ?

Je vous avoue que j'ai lu, écouté, visionné des choses ici et là, après ce premier débat, sans qu'à aucun moment je ne tombe sur une analyse digne de ce nom, à croire que la France, le pays de Blaise Pascal, de Montesquieu, de Descartes, de Sartre..., manque de cerveaux capables d'analyser un discours politique. Il est vrai que nos soi-disant politologues ne sont plus que des politocrates - comme bureaucrates mais spécialisés en blablabli-blablabla politique - juste capables de paraphraser les sondages !

Et, comme preuve que les études supérieures - pas inférieures ! -, ça sert à quelque chose, je m'en vais, incessamment, expliquer à notre classe journalistico-politicarde ce qu'il y a de tout bonnement stupéfiant dans le discours de cette BAUDRUCHE nommée Emmanuel Macron.

Par parenthèse, avez-vous bien relevé la question initiale, posée par Anne-Claire Coudray à Emmanuel Macron ?

A-C. C. Merci beaucoup monsieur Fillon. Justement, vous évoquiez le président américain ; Emmanuel Macron, si vous êtes élu président, dès la fin mai, au G7, vous allez rencontrer Donald Trump, quelle est l’attitude qu’il faut avoir face à un président aussi imprévisible ?

Et maintenant, relisez bien la réponse, ou plutôt la tentative désespérée de Macron, de ne pas répondre à la question posée.  Je dois dire que, dès le début de la "réponse" de Macron, je me suis mis à entendre des "gloussements" dans le casque (audio) ; un très bon casque, au demeurant, permettant d'entendre jusqu'à la respiration des débatteurs. Et là, je réalise que l'auteur des "gloussements" n'est autre que Marine Le Pen, laquelle n'en croit pas ses oreilles et n'en finit pas de le manifester ("c'est pas croyable !", "mais ça ne veut rien dire !"). Mais, pour des raisons tant techniques que pratiques, il n'a pas été possible de transcrire toutes les interventions 'parasites' ayant accompagné le discours des uns et des autres.

La question ? Fin mai, au G7, vous rencontrez Donald Trump...

Et là, on a l'impression que le "jeune" Macron est comme pris de panique. Je ne suis pas un adepte de Freud - et ce d'autant moins que je l'ai longtemps étudié à la FAC, à Strasbourg -, mais j'imagine que les adeptes de la secte psychanalytique verront dans le comportement de Macron ce que l'autre appelait un "acte manqué".

C'est simple, Macron ne se voyait pas du tout dans la position d'un président français apparaissant, au prochain G7, aux côtés de six autres grands dirigeants du monde !

Pour le reste, examinez bien ma transcription, en la rapprochant de l'original sonore (Youtube). Je précise que l'on est dans la dernière demi-heure.

Et si, comme moi, vous avez quelques notions de linguistique, analysez bien les phrases d'Emmanuel Macron, sa technique d'évitement (ou comment ne pas répondre tout en donnant l'impression de répondre) ainsi que ses lapsus plutôt croustillants (cf. "comme vous/contrairement à vous").

On en reparle bientôt ?


À suivre...