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mercredi 27 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #5.2


Épisode 5.2. La camionnette "antisémite" (suite)


Si j'ai bien compris, selon les officiels (la Préfecture) du département, la stèle commémorant l'ancienne synagogue de Strasbourg aurait été percutée par une automobile. Pas un camion, ni un semi-remorque, et encore moins un engin de chantier...

Admettons.

Le problème est que quelque chose cloche dans ce discours.

Commençons par récupérer quelques images du site, avant et après coup.

Visiblement, la stèle était primitivement insérée dans un espace vert et entourée d'une haie ainsi que d'une grille, installations remplacées par un unique mur à l'arrière de la stèle.



Notons aussi que le monument est installé sur une zone piétonne plutôt large (soit 4 à 5 mètres).


Sur l'image suivante, nous voyons que la stèle déborde très légèrement sur l'allée, ce que nous estimons ne pas dépasser les 5 cm, ce qui veut dire qu'en cas de percussion par un véhicule, la zone touchée ne saurait excéder le secteur encadré de vert...


Sur l'image suivante, le tracé rouge permet de se faire une idée de la position originelle de la stèle, de manière à apprécier le déplacement imposé par le choc subi. Cela nous fait, au bas mot, 1,5 mètre de pivotement vers la droite. La flèche bleue symbolise le déplacement en marche arrière du véhicule supposé avoir percuté la stèle.



On résume ?

Une allée piétonne de près de cinq mètres de large et un automobiliste qui s'y engage en marche arrière. Mais, au lieu de rester au milieu de l'allée, voilà qu'il va coller sur le côté gauche (du point de vue du conducteur), réussissant à percuter une stèle sur une minuscule zone (moins de cinq centimètres de large) débordant sur l'allée. 

Autrement dit : une stèle extrêmement lourde (1,6 tonne) est percutée sur un minuscule espace de moins de cinq centimètres de large par un automobiliste très maladroit ou très adroit, c'est selon, ou alors en état d'alcoolémie fort avancée, pour n'être pas resté au milieu de l'allée et être allé "chercher" la stèle en collant littéralement sur sa gauche. Le choc est tel que la stèle bascule sur plus d'un mètre, mais...

Parce qu'il y a un mais, voire plusieurs !

Les autorités nous ont dit chercher des indices sur les images de la vidéo-surveillance. Ça veut dire qu'il n'y avait aucun indice matériel sur le site (= au sol) ? Aucune trace de peinture sur la stèle, aucun débris de verre ou de plastique (cf. l'équipement le plus fragile d'un véhicule automobile : l'éclairage en plastique ; ici, le feu arrière gauche) ?

Autant dire que le véhicule était du genre robuste pour n'avoir perdu aucun petit bout de verre/plastique ni laissé la moindre trace de peinture sur la stèle..., et il faut croire que la bagnole venait d'être traitée au Kärcher, puisqu'il n'y avait même pas de trace de boue sur le sol !!! (1)

Et il y a ce témoignage :




Une stèle extrêmement lourde ; il faut une force importante pour la déplacer...

Une force importante, en clair, une énergie conséquente.

Et c'est là qu'on se remémore les cours de physique du lycée ; vous savez ? La statique et la dynamique des solides.

Vous avez un(e) voisin(e) qui va au lycée ? Alors, demandez-lui de vous faire une petite estimation mathématique.

1,6 tonne pour la stèle, c'est la masse. Le poids vient de la composition de la masse par l'accélération (pesanteur), le fameux g = 9,81 !

Ce qui nous donne en Newtons pour le poids de la stèle :

1600 (kg) x 9,81 = 15.696 Newtons

Dans notre cas pratique, le choc subi par la stèle ne l'envoie pas vers le haut mais la fait glisser horizontalement. La force qui va provoquer le déplacement n'est, donc, pas verticale (comme dans le cas du théorème d'Archimède), ce qui risque de fausser les calculs. Et il faut aussi intégrer les frottements (horizontaux ceux-là), qui vont requérir un surcroît d'énergie.

Il n'empêche, ce petit calcul va nous donner un ordre de grandeur de l'énergie requise pour déplacer notre stèle.

En clair, nous avons une énergie de (grosso modo) 15700 newtons, et pour déplacer la stèle, il faut que le choc dû à l'automobile soit au moins équivalent à 15.700 Newtons, énergie que l'automobile acquiert en raison de sa vitesse. Et là, tous nos bons collégiens et lycéens connaissent l'énergie cinétique : 0,5 m x v², soit le produit de la moitié de la masse par le carré de la vitesse.

Imaginons, donc, un véhicule standard d'une tonne opérant une marche arrière sur une allée. Question : sur la base du principe de conservation de l'énergie, quelle a pu être la vitesse du véhicule en marche arrière ?

Si nous considérons que l'énergie cinétique du véhicule est entièrement absorbée par le déplacement de la stèle, nous pouvons estimer que :

➼ 0,5 x 1000 x v² = 15.700 Newtons
➼ 500 x v² = 15.700 Newtons
➼ v² = 15.700/500 = 157/5 = 31,4
➼ v = 5,6 mètres/seconde
➼ v = 5,6 x 3600 m/h = 20,17 km/h

On résume ?

Un automobiliste qui s'engage en marche arrière dans une allée, tout en choisissant de coller au plus près du bord gauche de l'allée, au point de percuter une stèle sur une minuscule surface de moins de 5 cm de large, voilà qui relève d'une précision presque chirurgicale !

Pour mémoire, les occupants du véhicule disent avoir juste senti un choc.

Et tout ça s'est déroulé à près de 20 km/h en marche arrière ! Toujours est-il que le choc est assez puissant pour propulser la stèle et la faire pivoter sur près d'un mètre cinquante, et, pourtant, aucun débris du véhicule n'est retrouvé sur place, pas même un minuscule bout de plastique provenant du feu arrière gauche, ni la moindre trace de peinture non plus sur la stèle !

La stèle ! Mais, au fait, dans quel matériau ? se demande le quidam lambda !

En marbre noir, nous disent les gazettes.

Or, le marbre passe pour être un matériau fragile, tout le contraire du granit :
Le marbre et le granit sont des matériaux couramment utilisés dans l’aménagement et la décoration de vos habitats. Que ce soit dans la fabrication de votre plan de travail, pour vos salles de bain ou pour vos revêtements de sols intérieurs ou extérieurs. Étant tous deux des pierres naturelles, le marbre et le granit sont toutefois bien différents notamment au niveau de leurs propriétés physico-chimiques-mécaniques. Alors, comment choisir entre marbre et granit ?(…)Composé principalement de carbonate de calcium, le marbre est une roche calcaire cristalline  transformée par compression naturelle et des températures très élevées. De couleur claire, il peut présenter des veines ou des marbrures colorées. Le marbre est un matériau relativement fragile qui ne résiste ni à une chaleur trop importante, ni aux griffes et se raye donc très facilement. De plus, il absorbe aisément l’eau et le gras et réagit facilement aux acides. Nous constatons également que le marbre perd rapidement de son brillant. Malgré tout, le matériau qu’est le marbre peut être facilement poli et transformé pouvant ainsi s’adapter à de multiples utilisations. De par sa porosité, nous vous déconseillons l’utilisation de marbre en extérieur, qui pourrait devenir sensible aux intempéries. Facile d’entretien, nous vous déconseillons l’utilisation de détergents ou de produits corrosifs qui pourraient attaquer le marbre. Un nettoyage régulier à l’eau, permettra au marbre de bien vieillir. (Source)

Nous voilà, donc, avec une stèle taillée dans un matériau connu pour sa fragilité, donc peu recommandé dans l'aménagement d'une cuisine, et qui se trouve percutée à une étonnante vitesse par un objet métallique d'au moins une tonne, sans être le moins du monde éraflée !!!!

Voyez l'image après l'impact :


Comme on peut le voir, la zone censée avoir été percutée à près de 20 km/h par un véhicule en marche arrière n'a pas subi la moindre éraflure, alors même que l'énergie (autour de 15.700 newtons) n'a porté que sur quelques centimètres carrés, entraînant une ÉNORME pression (quotient : force / surface) sur ce coin gauche de la stèle !

Comprenez-vous maintenant pourquoi j'ai quasiment sauté au plafond en découvrant la thèse officielle ?

Le fait et que, parmi les nombreuses déclarations intervenues, mon attention a été attirée par ce qui suit : 
Sur la stèle, on distingue ce qui ressemble à des traces de levée avec un pied de biche. Pour le premier adjoint, Alain Fontanel, "on ne pousse pas une stèle de ce poids par hasard. Surtout que le message est clairement écrit dessus". (Source)

Des traces de levée avec un pied de biche ; ce n'est quand même pas rien ! Quant au message clairement écrit dessus, là, j'avoue que je me perds en conjectures !

Mon petit conseil aux autorités strasbourgeoises ou autres, chargées d'élucider ce dossier : en ces temps où ce qu'on appelle des "fake news" se multiplie à grande vitesse, où les thèses officielles sont systématiquement contredites par les réseaux sociaux et autres forums de discussion sur l'Internet (cf. le World Trade Center), je trouve particulièrement inconséquent de venir nous vendre une thèse absolument bidonnée autour de la profanation de cette stèle strasbourgeoise, l'absence totale de traces matérielles d'une percussion par un véhicule automobile étant un indice sérieux de l'inconsistance de la thèse officielle.

Bien évidemment, j'en entends qui vont me reprocher de donner dans le complotisme et autres conneries. À ceux-là, je répondrai simplement que la meilleure façon de susciter des thèses dites complotistes consiste à mentir aux gens, ce qui finit toujours par se savoir, tôt ou tard.

Pour ma part, je ne crois pas une seconde qu'un automobiliste (même pas mis en examen pour conduite en état d'ivresse excessive !!!) à jeun ait pu rouler en marche arrière sur une allée d'au moins cinq mètres de large, en s'appliquant à aller percuter un bout de marbre débordant de moins de cinq centimètres sur l'allée en question, le tout à une vitesse élevée pour une marche arrière et sans voir son véhicule sérieusement endommagé !!!

By the way, que les naïfs toujours prompts à avaler n'importe quelle salade officielle jettent un œil sur le look de véhicules ayant percuté des animaux sur une route de campagne, sachant que le corps d'un sanglier, c'est bien plus mou qu'une stèle de marbre !






Sinon, j'invite les journalistes à retrouver le propriétaire du véhicule censé avoir percuté cette stèle et à nous livrer des photos dudit véhicule. Imaginons, un instant, qu'il ait été équipé du radar de recul ainsi que de la petite caméra... 

Ma conclusion ? 

Vouloir nous faire avaler l'histoire de ce mystérieux véhicule que personne n'a vu, autant nous inciter à croire au yéti ou au monstre du Loch Ness ! Maintenant, il va falloir que les autorités nous disent la vérité sur ce qui est réellement arrivé à cette stèle ! (2)




(1) La boue sur le sol après un accident impliquant une automobile ? Ça vous étonne ? Vous avez déjà fait du vélo ? Alors, vous devez savoir qu'il s'accumule toujours de la boue à l'intérieur du garde-boue d'un vélo. Le même phénomène se produit sous le capot d'une voiture. Et en cas de choc, vous avez toujours un peu de cette boue qui se détache et tombe sur le sol. Ça fait partie des indices que les enquêteurs récupèrent à la suite d'un accident de la circulation suivi d'un délit de fuite. Et s'ils n'ont pas trouvé un peu de cette boue, à Strasbourg, c'est que le véhicule était dans un état de propreté étonnant ! Que dis-je ? Stupéfiant ! 

(2) Pédagogie oblige : il va bien falloir combler l'attente angoissée de ceux qui, ayant oublié leurs cours de physique au collège ou au lycée, se demandent quelle peut bien être l'énergie (cinétique) fournie par un véhicule lambda opérant une marche arrière à une vitesse "normale", disons autour de 10 km/h.

Petit calcul très simple, à partir de la même formule , soit la moitié de la masse à multiplier par le carré de la vitesse (en mètres/seconde), ce qui nous donne :

Vitesse : 10 km/h = 10000 m/3600 sec = 2,78 m/sec

Énergie cinétique E = 0,5 x 1000 x (2,78)² = 500 x 7,73

E = 3864,20 Newtons, ce qui correspond grosso modo à la masse d'un objet de 3864,20/9,81 = 394 kg !

Tout le monde a compris qu'un véhicule d'une tonne opérant une marche arrière à 10 km/h peut espérer déplacer une stèle de marbre de l'ordre de 400 kg, pas de 1,6 tonne ?!?!


mardi 26 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #5.1


Épisode § 5.1. La camionnette "antisémite"

Retour sur la "profanation" d'une stèle installée sur l'ancien emplacement de la synagogue du Quai Kléber, à Strasbourg.

Souvenez-vous : au début, tout le monde a cru à un nième acte "antisémite", et le ban et l'arrière-ban des croisés contre l'"antisémitisme" de monter au créneau.

Pour l'heure, je me contenterai de présenter quelques images, dont j'avoue que certaines d'entre elles m'ont plongé dans des abîmes de perplexité.

Soit dit entre nous, ne trouvez-vous rien de bizarre dans les images qui suivent ?













Alors ! Vous avez trouvé ce qu'il y avait de bizarre dans ces images ?

Moi, je vous avoue que j'ai bien failli sauter au plafond en les examinant, surtout depuis qu'il semble que la stèle ait été déplacée par un automobiliste exécutant une marche arrière.

Quel dommage que les journalistes n'aient pas retrouvé la trace de cet automobiliste, à qui on aurait aimé poser quelques questions, à commencer par le poids de son véhicule, sachant que la stèle pèse 1,6 tonne.

Vous commencez à comprendre ? Oui ? Non ? Alors, demandez à un(e) bon(ne) élève de Seconde, Première ou Terminale des lycées. Je suis sûr que, comme moi, il/elle  sera près de sauter au plafond !




À suivre...


Liens :  01 - 02 - 03

mercredi 6 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #3


Épisode §3. Comme une opération du Saint-Esprit


Ce pourrait être une histoire sans paroles, les faits se suffisant à eux-mêmes.

Vous souvenez-vous de "l'ignoble agression antisémite" intervenue dans le métro parisien, au mois de décembre 2018, en marge d'une manifestation des "Gilets Jaunes" ?

Oui ? Non ? Mais c'est que vous n'avez pas de mémoire, braves gens !

Moi, pour entretenir ma mémoire, j'archive pas mal. Par exemple ceci :











Vous voulez mon avis ?

Tout ça était cousu de fil blanc. La septuagénaire le reconnaît elle-même : "j'étais contente de mon esclandre."

Tiens, par parenthèse, aucun organe de presse ne semble s'être intéressé à cette personne à la suite de cet esclandre, alors même que les journalistes savaient parfaitement qui elle était, puisqu'elle a pu être contactée pour l'interview figurant plus haut. Le fait est qu'en règle générale, la grande presse vous harcèle pour que vous veniez dans un studio vous livrer plus en profondeur. Et là, rien, comme avec le vrai-faux rabbin Farhi !

On résume ?

Des Gilets jaunes un peu éméchés se retrouvent dans une rame de métro. Ils s'y montrent un peu bruyants et un tantinet obscènes, moyennant notamment l'interprétation, agrémentée de "quenelles", d'une mouture du Chant des partisans, qu'on doit à l'humoriste Dieudonné.

Par parenthèse, tous ceux qui suivent Dieudonné depuis des lustres connaissent ce geste de la main qu'on fait remonter sur le bras, en direction de l'épaule, geste exécuté des centaines de fois sur des vidéos de l'artiste, avant que des "experts" autoproclamés de ladite "quenelle" n'y découvrent, très tardivement, un geste "antisémite" !

Le fait est que cette dame âgée n'a été agressée par personne et que c'est elle qui est allée "au contact", profitant de l'occasion pour exhiber ce qui aurait été sa confession religieuse, chose que peu de monde aurait pu relever sur son visage.

S'agissant du geste "antisémite", Dieudonné a été suffisamment traîné devant les tribunaux français en moult occasions, et il me semble qu'à l'heure qu'il est, on devrait être fixé sur le caractère anti-je-ne-sais-pas-quoi du geste en question, conformément à tel ou tel article du Code pénal. Constatons simplement qu'aucune loi, aucun article du Code pénal, n'interdit à des quidams d'exécuter tel ou tel mouvement de gymnastique - cf. les footballeurs sont connus pour la manière plus qu'imagée avec laquelle ils célèbrent un but marqué ! - et qu'il ne suffit pas qu'une presse malveillante ou en mal d'imagination décide que la célébration de Dieudonné est anti-je-ne-sais-pas-quoi pour que la Justice soit immédiatement saisie !

Et à dire vrai, les seules personnes qui pourraient - devraient ! - s'offusquer du geste de la "quenelle" sont les adeptes de la sodomie, dès lors que les paroles de la chanson détournée ne laissent aucune équivoque en ce qui concerne le sens "profond" de ladite "quenelle" !

Mais il y a deux éléments qui jettent le trouble sur le crédit à accorder à cet incident monté en épingle (du moins au début) par la presse :

1. Voilà quelqu'un qui clame en public sa judéité, chose qu'elle est la seule à avoir évoquée. Et, dans la foulée, histoire, sans doute, de profiter de l'esclandre qu'elle a suscité, elle invite quelqu'un à dire...

Source

En clair, outre le fait d'être stupide - dès lors qu'elle aurait pu tomber sur des abrutis susceptibles de la brutaliser -, voilà qu'elle avoue avoir tenté de manipuler ses interlocuteurs dans un pur geste de provocation.

Le fait est que personne ne lui a dit : "dégage la vieille juive !".

2. La suite ne manque pas de sel non plus : la dame dit avoir soixante-quatorze ans. Selon les sources, elle aurait déclaré être passée par Auschwitz. Et là, évidemment, on tique, la libération de ce camp de concentration nazi étant intervenue en 1945, soit soixante-treize années plus tôt. Ce qui voudrait dire que la dame serait née à Auschwitz, chose nullement impossible, mais quand même !

Enfin, non, il y aurait une autre version : c'est le père de la dame qui serait passé par Auschwitz. Et, là encore, on se perd en conjectures, parce que cela voudrait dire que la dame aura été conçue dans ce camp, la question étant de savoir où était la mère au même moment, dès lors qu'il semble que ce soit le seul père qui ait été interné à Auschwitz ! (1)

Vous comprenez maintenant le titre ? Avec la Sainte Vierge des catholiques, enceinte en dehors de toute copulation, nous voici en présence d'une autre opération du Saint-Esprit (à ceci près que ledit Esprit Saint est une spécialité chrétienne, pas juive !), à savoir la conception à distance !

On comprend mieux, maintenant, pourquoi la grande presse s'est bien gardée de trop s'étendre sur le cas de cette vieille affabulatrice !

Par ailleurs, on attend toujours les résultats de l'enquête diligentée par le Parquet. Observons simplement que les quais du métro parisien sont couverts de caméras de vidéo-surveillance, ce qui devrait - aurait dû - permettre d'identifier assez rapidement tout quidam entrant dans... ou sortant d'une voiture.

Et n'attendez surtout pas de nos bons journalistes qu'ils battent leur coulpe sur ce qui ressemble fort à un pétard mouillé ou à un soufflé qui retombe un peu piteusement.

Ce ne sont pourtant pas les titres ronflants qui ont fait défaut, du moins au début !

Cela dit, toute cette agitation ne doit pas nous faire oublier les cas de Ilan Halimi ou de Mireille Knoll... Observons simplement, que, précisément, dans ces deux derniers cas, on était en présence de criminels au faible quotient intellectuel et qui auraient tué père et mère pour se procurer de l'argent.

Le problème est qu'à force de tout mélanger et de ranger dans la même catégorie un Dieudonné et un Youssouf Fofana, certains commentateurs et autres pourfendeurs de ce qu'ils appellent l'"anti-je-ne-sais-pas-quoi" en sont arrivés à brouiller leur propre message, se tirant, au passage, quelques boulets de canon dans le pied.


P.S. Ayant fait une bonne part de mes études à Strasbourg [dont la bibliothèque nationale universitaire possède probablement le fonds germanique le plus important de France], c'est dans les archives de cette ville que j'ai entamé un travail personnel de recherche sur ce qu'on appelle, en France (mais pas en Allemagne !), l'Occupation (2), sans autre précision. Il se trouve que, parmi les toutes premières archives de ma collection, il y avait les deux clichés qui suivent.


Strasbourg, la synagogue du Quai Kléber incendiée 


(1) Nos "grands" historiens, spécialistes de ce qu'ils appellent la "Shoah" ou encore l'"Holocauste" (comme preuve qu'ils n'ont jamais lu l'Ancien Testament !!!) omettent systématiquement de rappeler qu'Auschwitz n'était pas UN camp mais consistait en une quarantaine de sites différents (contre près de deux cents sites distincts pour le seul Dachau !), dont un Frauenlager réservé aux seules femmes, ainsi qu'un Zigeunerlager. Par parenthèse, il n'y a jamais eu, à Auschwitz, de Judenlager !

(2) En Allemand, "die Besatzung", sans autre précision, renvoie presque toujours à un équipage (navire, avion, etc.).


Petit supplément illustré : est-ce que, des fois, l'entraîneur de Manchester United serait un adepte des quenelles dieudonnesques ? Mais que fait la police ?
Source


Lecture :  01  -  02  -  03  -  04  -  05     





vendredi 13 août 2010

Perpetuum mobile...

... ou mouvement perpétuel...

Jean Plantu est un grand dessinateur de presse. Personnellement, je lui ai toujours préféré Cabu, l'inventeur du Grand Duduche et du Beauf... Mais bon : Plantu reste un grand dessinateur de presse, qui manifeste une certaine prédilection pour une religion : l'Islam.

C'est en tout cas ce qui ressort de cette planche extraite du Monde Mag du 31 juillet 2010, consacrée à..., voyez vous-mêmes.


Cliquer pour agrandir l'image
(...) Rien à voir avec l'Islam. Le dernier assassinat d'otage par Al-Qaïda au Maghreb islamique nous montre encore un islam de tuerie. Il ne s'agit que de barbarie. Rien à voir avec la religion.

(...) D'abord je vais vous lire quelques versets sur la tolérance...


Rien à voir avec la religion, mais en attendant, les références à l'Islam sont omniprésentes sur cette planche, à commencer par ces minarets que l'on voit partout.

Rappelons d'abord à Plantu qu'en français, "tuerie" renvoie rarement au meurtre d'une seule personne ! Par exemple, quand un obus occidental tombe 'par inadvertance' sur un village irakien ou afghan, tuant quelques familles au passage, on peut parler de tuerie, comme on peut aussi appliquer ce mot au carnage provoqué par une escouade de barbouzes intervenant dans les eaux internationales contre des pacifistes turcs, en en tuant neuf et en en blessant quelques dizaines, comme on peut encore utiliser le mot à propos des massacres perpétrés par les Français à Sétif (1945), Madagascar (1947), par les Israéliens, tout récemment, à Gaza, sans oublier tous les crimes de guerre et autres génocides qui jalonnent l'histoire de la barbarie humaine depuis l'antiquité jusqu'à nos jours.

Précisément, je n'ai jamais croisé les expressions "christianisme de tuerie", ni "judaïsme de tuerie" sous la plume de Plantu, s'agissant de crimes commis par des sujets parfaitement identifiés comme étant chrétiens ou juifs. Mais ce bon Plantu va peut-être m'expliquer que le mot "tuerie" s'applique difficilement au christianisme et au judaïsme. Rien à voir avec l'Islam !

Il faut croire, par ailleurs, que Plantu dessine mieux les minarets (musulmans) que les églises (chrétiennes) et les synagogues ! Deux poids et deux mesures ?

Mais il y a aussi ceci, qui m'a fait littéralement bondir :




Il arrive quelquefois que l'on puisse associer les mots islam, culture et tolérance (Mais c'est rare !, rétorque un personnage voilé).

Bien évidemment, rien à voir avec la religion (sic !). Mais quand même... Et c'est là que je me demande si, hormis le fait qu'il ait appris autrefois à dessiner, Plantu a aussi appris à lire, par exemple des livres d'histoire, ce qui lui aurait permis, par exemple, de savoir qui étaient Ibn Battuta, Ibn Khaldoun, de connaître l'origine des chiffres dits arabes, l'origine du jeu d'échecs, de savoir comment la médecine moderne est parvenue en Occident, à une époque où il était encore interdit de pratiquer des autopsies, de connaître l'origine de mots comme alchimie, algèbre, algorithme, alcaloïde... C'est rare !, rétorque le personnage voilé, qui n'a jamais mis les pieds dans l'Espagne mauresque, pour contempler l'Alhambra, à Grenade, par exemple, et tous ces lieux de culture qui jalonnent le passage des Maures en Espagne, qui n'a jamais entendu parler de Chinguetti, dans le désert mauritanien, etc., etc.

Restons en Espagne, dont Plantu ignore visiblement l'histoire : on aurait aimé lui suggérer de s'informer sur le statut des religions non musulmanes durant la présence des Maures sur la péninsule, notamment le statut des Juifs, ce qui devrait lui permettre de connaître le sort réservé aux Sépharades à l'avènement de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille, dite "la Catholique".

Et que dire de cet emprunt à Michelange, pour illustrer un article sur le pélerinage à la Mecque de musulmanes lyonnaises ? La main (de Dieu) renvoie à la création de l'Homme, élément notable des fresques de la voûte de la Chapelle Sixtine. Nous sommes ici au coeur du Saint des Saints du dogme catholique.




On se demande forcément ce que cette référence au catholicisme vient faire ici, au milieu du principal lieu saint de l'Islam ?

"Pêter plus haut que son cul" est une expression que l'on entend souvent, à propos de quelqu'un de suffisant et d'imbu de lui-même, qui cherche à se donner des airs. Et je me demande sérieusement si notre dessinateur du Monde n'a pas un peu présumé de son intelligence et de sa culture, qui s'avèrent bien maigrichonnes, en l'occurrence.

Moi qui ne suis pas catholique, ni musulman, mais qui suis tout bonnement fils de pasteur (pasteur protestant, donc, et vaguement islamophobe, ce qui ne surprendra personne !), j'avoue avoir été estomaqué par l'enchevêtrement d'inculture, de stupidité, de bêtise et de mauvaise foi qui compose cette planche de dessins.

Prenons le dernier dessin, dans le coin droit, tout en bas, sous la légende : "En attendant que les choses s'arrangent entre l'Europe et le Maghreb." Et c'est là qu'une fois de plus, je sursaute : l'Europe est symbolisée par des immeubles neutres et par la Tour Eiffel, et le Maghreb ?




Le Maghreb est évidemment symbolisé par un minaret, une mosquée ! Et là on se dit : Ben voyons !

Je suis encore tombé sur un autre dessin de Plantu (14 août 2010), représentant une Iranienne menacée de lapidation. Devinez quel type de monument le dessinateur a-t-il représenté à l'extrême gauche de son dessin ? Quand je parlais de mouvement perpétuel !



Seulement voilà, il n'y a pas que les dessins de Plantu que je lise dans Le Monde, ce qui m'a valu de tomber, dans le même journal du 14 août 2010, sur cet entrefilet :





Judaïsme de tuerie, aurait certainement écrit Plantu. Et s'il ne l'écrit pas, il doit le penser fortement !