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mercredi 15 avril 2015

Un mois de grève à Radio-France ; et pendant ce temps, à la BBC...


Épisode 1

Matin du 15 avril 2015. Comme cela m'arrive souvent, j'écoute la radio. Pour ceux qui ne connaissent pas la France, il existait, autrefois, un certain nombre de radios privées concurrençant les établissements publics (ORTF) ; on les qualifiait de "périphériques", certaines d'entre elles étant basées à l'étranger.

Donc, j'écoute une de ces radios "périphériques" (Europe 1, 8h11), lorsque le préposé de service nous gratifie d'un message triomphant du type : "La dernière enquête vient de tomber et notre radio est celle qui affiche la plus forte progression...".

Je zappe sur la radio d'à côté, et voilà que l'autre préposé de service y va aussi de son annonce triomphale que j'ai pris le temps de noter (8h13) : "L'enquête Médiamétrie portant sur la période janvier-mars vient d'être publiée et, plus que jamais, RTL reste la première radio de France...".

Et moi de penser : "Comme c'est amusant !", et d'imaginer le patron des restaurants MacDonalds qui, trois ou quatre fois par an, publierait des communiqués triomphants du type : "Plus que jamais, MacDonalds est le premier restaurant de France, loin devant les Alleno, Gagnaire, Robuchon, Loiseau, Bocuse...".

Non mais c'est vrai quoi ! En termes de fréquentation, MacDonalds écrase la concurrence. Et pourtant, quelque chose me dit que l'on n'est pas près d'y publier des communiqués comme ceux des deux radios évoquées ci-dessus. Parce qu'il ne sont pas assez stupides, chez MacDo, pour confondre fréquentation et qualité, ni bas de gamme et haut de gamme !

Question : les deux préposés de service, sur les deux radios que j'évoquais, oeuvrent en qualité de journalistes ou de bateleurs de foire chargés de la propagande ?

Au risque de faire de la peine à ces braves bonimenteurs du matin, surtout le dernier (RTL), ces radios-là, je les écoute parfois le matin, en passant, surtout pour savoir le temps qu'il va faire, et puis je tourne le bouton, jusqu'au matin suivant.

Parce que des radios, sur Internet, on en a en pagaille ! (1) Tenez, moi qui suis un adorateur de J. S. Bach, vous n'imaginez pas le temps que ça me prend de dénicher une station en ligne, tant elles se bousculent au portillon ! Vous voulez écouter des pièces d'orgue de Bach ? Vous avez une petite quarantaine de stations disponibles, comme pour la musique de chambre, le clavecin, les cantates... 

Et Radio France dans tout çà ?, allez-vous me demander. Bonne question : quid de Radio France ?

Il faut dire à nos amis vivant à l'étranger, et qui constituent au moins la moitié de mon lectorat (merci les Russes, Chinois, Africains, Nord-Américains, et les autres !), que la radio publique française (Radio France) est en grève depuis maintenant un mois. Je n'ai pas pu le vérifier puisque je ne l'écoute plus depuis des lustres. Donc, je ne sais pas à quoi ressemblent les programmes actuels ; enfin, si, quand même, en souvenir des grèves passées : des bulletins d'information tous les quarts d'heure, ou toutes les demi-heures ou heures, avec plein de musique enregistrée pour meubler.

En tout cas, il y a une chose dont je suis absolument sûr : en ce moment-même, les grévistes de Radio France doivent faire des pieds et des mains pour... - je vous le donne en mille ! - obtenir le paiement des jours de grève.

Vous avez bien lu : après un mois d'arrêt de travail, il ne leur reste plus, pour ne pas sombrer totalement dans le ridicule, qu'à sortir de ce merdier sans trop de casse financière, et je vous garantis qu'ils vont tout faire pour que cette grève ne leur ait rien coûté du tout... Des congés payés en somme, payés par le contribuable...

Et courageux avec ça ! Voila qui me fait toujours penser à Dominique de Villepin au Conseil de Sécurité (2003) et à ce discours plein d'emphase à propos des "armes de destruction massive de Saddam Hussein". Un beau discours, et puis rien, même pas un petit veto, comme aurait fait Poutine, histoire de montrer qu'on a des c... !

Mais ça, c'est la France : beaucoup de bruit pour pas grand chose !


(1) Cf. petite recherche sur Google à partir des mots clés 'radio on the net free' : 361 millions de ressources disponibles.


Épisode 2

Télévision publique française. France 2. Journal de 13 heures du 14 avril 2015. Un sujet est consacré au 80ème anniversaire de la télévision, lorsqu'intervient ce commentaire assorti d'images appropriées : "Regarder la télé sur son smartphone, une révolution impensable il y a soixante-dix ans...".

Ça c'est bien vrai : on ne regarde plus la télévision sur un poste ad hoc mais sur une infinité d'écrans, ceux des téléphones portables, des tablettes informatiques ou des ordinateurs.

 Il est vrai également, ainsi que je le rappelais plus haut, que l'Internet a totalement révolutionné l'accès à la radio, puisqu'on peut désormais écouter des centaines de milliers, voire plus, de radios en ligne, et ce, quel que soit le décalage horaire. Et s'il est un domaine où la mondialisation produit des effets immédiatement palpables, c'est bien celui des canaux de l'information électronique, qu'il s'agisse de textes, d'images et de sons. Vous croyez qu'ils en ont pris conscience dans les milieux autorisés ?

Parce que vous avez encore des nigauds, comme les deux animateurs de radio évoqués plus haut, qui vous bassinent régulièrement à coups de communiqués triomphateurs sur les centaines de milliers ou millions d'auditeurs attirés par leur station de radio, de même que, si l'on écoute certains canaux de désinformation, on a droit - et c'est particulièrement vrai en France, pas dans d'autres pays d'Europe que j'ai pu visiter - à un tonitruant concert matinal de chiffres portant sur ce qu'ils appellent "les audiences" des émissions de télévision de la veille, où l'on nous explique que telle émission aurait attiré 'x' millions de téléspectateurs, telle autre 'y' millions, tandis qu'une troisième aurait perdu 'n' centaines de milliers de téléspectateurs depuis la dernière édition...

Et vous de vous interroger : "mais comment s'y prennent-ils pour accéder à de tels chiffres ?".

Comment ? En bidonnant les chiffres, forcément ! Sinon, par quel sortilège un vulgaire institut de "sondages" s'y prendrait-il pour comptabiliser, à la dizaine près, le nombre de personnes regardant une émission, qui sur son téléviseur, qui sur une tablette dans le bus, qui sur un "smartphone" dans un taxi, qui trois jours plus tard grâce au système de la multidiffusion/rediffusion (en anglais "replay") ?

Revenons d'abord sur ce barbarisme baptisé "audience", terme stupidement importé de l'anglais "the audience", qui est une donnée comptable signifiant l'auditoire, l'affluence (le nombre de personnes présentes à une manifestation ou écoutant un orateur). On l'a, donc, importé en français, en le mettant au pluriel : "les audiences". Et si vous lisez certains journaux ou écoutez certaines émissions, les illettrés qui les animent vous bassineront sur les audiences comparées (toujours !) de telle ou telle chaîne, le tout sur le mode de la concurrence voire de la confrontation.

Il faut dire qu'en France, on ne juge pas une émission de radio, a fortiori, de télévision, sur ses qualités intrinsèques - ce qu'on fait encore au cinéma, où le box office n'a pas encore supplanté le travail de la critique. -, mais plutôt sur le nombre de personnes que l'émission est supposée avoir attirées, les chiffres évoqués relevant, ainsi que je l'ai mentionné plus haut, du bidonnage le plus total. Ce qui fait que les illettrés que j'évoquais plus haut seraient absolument incapables de vous dire, à chaud, que l'émission qu'ils viennent de voir était excellente ou décevante. Pour ça, il leur faut absolument attendre de consulter les statistiques bidonnées du lendemain.

Rappelons en passant qu'en France, puisque c'est la situation française que j'analyse pour le moment, les organismes de sondages sont tenus d'accompagner leurs enquêtes d'une fiche dite technique faisant état de la date du sondage et de l'effectif des personnes consultées, notamment, les résultats étant toujours communiqués sous la forme de pourcentages se rapportant à l'effectif sur lequel a porté le sondage.

Le problème est qu'en France, les prétendues enquêtes sur l'auditoire des stations de radio et de télévision sont réalisées par un organisme unique, de fait, monopolistique (donc, sans concurrence, cela va sans dire !), qui s'est arrogé le droit de s'exonérer des règles de conduite que j'évoquais au paragraphe précédent, ce qui nous vaut d'apprendre que telle émission a été vue, par exemple, par 8 millions de téléspectateurs, le chiffre en question n'étant dû qu'à une projection arithmétique consistant à considérer le panel testé comme un modèle réduit de la population française, auquel cas il suffirait de lui appliquer un coefficient mutiplicateur, procédé éminemment grossier et qui, de surcroît, d'un point de vue scientifique, relève de la plus pure escroquerie !

Dans les faits, l'institut de sondages en question a fait installer sur les téléviseurs de près de 3000 volontaires des mouchards censés enregistrer tous les mouvements effectués par ces volontaires sur leur télécommande. Problème : l'effectif de ce panel n'est jamais révélé nulle part, de manière  à mieux tromper les gogos.

Le problème est que cette escroquerie quotidienne et réitérée depuis une trentaine d'années maintenant n'est rendue possible que par la complicité effective de l'Administration et, singulièrement, des autorités de tutelle de l'audiovisuel, au premier rang desquelles figurent un certain Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ainsi que le ministère de la Culture.

En bonne logique, il y a belle lurette que l'entreprise en question, baptisée Médiamétrie, et que j'ai rebaptisée Merdiamétrie (de "merde" : Scheisse en allemand, shit en anglais) aurait dû être condamnée pour l'ensemble de son oeuvre, à savoir la diffusion quotidienne de fausses informations.

Et s'il n'y avait que cela !

Il faut croire que l'entreprise "Merdiamétrie" bénéficie d'un statut très particulier qui lui permet le tour de force a) d'avoir éradiqué tous ses concurrents potentiels, se forgeant une position de monopole ; b) de bidonner des sondages en violation de la réglementation en vigueur, et ce, en toute impunité et c) de faire largement financer ces forfaits par le contribuable, ce qui relève de l'abus de biens sociaux voire du détournement de fonds publics !

Le plus drôle, si j'ose dire, dans cette affaire, est que face à la crise et aux restrictions budgétaires qui vont avec, les autorités de tutelle de l'audiovisuel public réclament à cors et à cris à ce dernier de... faire des économies !

Entre nous, vous croyez que les couillons de grévistes de Radio France se préoccupent des millions d'euros déversés chaque année, à perte, par leur entreprise, au profit d'escrocs juste capables de bidonner des sondages ?

Et madame la ministre de la Culture, qui demande aux patrons de l'audiovisuel public de faire des économies budgétaires, elle en pense quoi ?

N. B.  Dans la rubrique "Escroc un jour, escroc toujours !", voilà que Merdiamétrie recrute des panelistes pour la tablette, en leur promettant de "gagner un séjour..., des places de cinéma..., etc." 


En fait, il s'agit simplement de participer à un tirage au sort : "démarrez le questionnaire et participez automatiquement au tirage au sort...".

Vous avez compris que les panels de Merdiamétrie étaient majoritairement composés de couillons !



Épisode 3

"À France Télévision, le premier partenaire c'est vous."

Je viens de vous citer une publicité du type auto-promotionnel qui date d'il y a cinq ou six ans. Par "vous", il fallait entendre les téléspectateurs. Bien évidemment, ce message censé carresser les chers z'auditeurs dans le sens du poil relèvait de l'imposture, dans la mesure où l'opinion des téléspectateurs n'a jamais été prise en compte à France Télévision ni plus généralement dans l'audiovisuel français, et ce, malgré les innombrables techniques de communication disponibles permettant de prendre en temps réel le pouls des auditeurs et téléspectateurs.

Mais peut-être me trompé-je !? Il me semble qu'il y avait, autrefois, sur la chaîne dite France 2, un "Hebdo du médiateur", au cours duquel des gens pouvaient intervenir en direct pour émettre tel ou tel avis sur tel ou tel programme. N'étant pas un boulimique de télévision, je ne saurais vous dire si l'émission existe encore. Disons juste que mon petit doigt me fait penser qu'elle n'existe plus. Je prends le pari ! Il se trouve que c'était bien la seule émission du genre en France, via laquelle les téléspectateurs pouvaient avoir à émettre une opinion sur les programmes.

Mais la réalité est qu'en France, on méprise le téléspectateur - le vrai -, lui préférant son clone virtuel fabriqué par l'engeance que j'évoquais dans l'épisode précédent ; vous savez ? Ceux qui vous consultent un panel de 3000 foyers et vous annoncent le lendemain que 8 450 320 téléspectateurs ont regardé telle ou telle émission.

C'est, donc, ce système fondé sur l'escroquerie et le cynisme qui fait croire au téléspectateur lambda que, in fine, c'est lui qui est le maître d'oeuvre en matière de programmes, dès lors que l'audimat (les fameuses "audiences") ne dépend que de lui et de lui seul !

Un tour de passe-passe réalisé par des escrocs !

Et c'est ce tour de passe-passe qui vous explique que jamais il ne soit fait appel aux téléspectateurs pour noter une émission par exemple, ce que le téléphone, la télématique et l'Internet permettent de faire assez facilement ! Les chaînes de radio et de télévision françaises sont de véritables petites républiques bananières dirigées par de petits dictateurs refoulés dont on imagine combien ils produiraient de cadavres tous les jours si, d'aventure, ils ou elles étaient mis(e)s à la tête de pays qui s'appelleraient la Libye, la Syrie ou l'Iraq ! 

Le fait est qu'on consulte très bien le "cher z'auditeur" ! Prenez tous ces concours de chanteurs, l'élection de Miss France et que sais-je encore ! Le public y est abondamment solicité et il ne se prive pas de le faire. Il y aurait ainsi des centaines de milliers de connections pour le soir de l'élection de Miss France.

Mais vous avez encore tous ces questionnaires systématisés par certaines chaînes de télévision. C'est le cas de la chaîne française M6 qui, lors de son journal du soir (19h45), livre généralement une enquête à ses téléspectateurs, invités à donner leur opinion sur tel ou tel sujet de société. Là encore, c'est par dizaines de milliers (autour de 50.000) qu'ils donnent leur avis.

Quant à la radio, une des plus anciennes émissions du service public (France Inter) s'intitule - ou s'intitulait - "Le téléphone sonne", le titre voulant tout dire que les auditeurs  étaient systématiquement sollicités et intervenaient en direct et posaient une question à l'invité ou expert en studio. Autant que je me souvienne, les chers z'auditeurs n'étaient jamais consultés sur les programmes. 

Compte tenu de tout ce qui précède, comment expliquer que nos radios et télévisions considèrent comme nul et non avenu l'avis de leurs usagers sur la qualité des programmes ? C'est ainsi qu'on voit des émissions supprimées purement et simplement, sans qu'à aucun moment, "le premier partenaire" ne soit consulté.

Il y avait sur la chaîne publique France 2 une émission musicale baptisée Taratata et connue dans le monde entier (cf. TV5) en raison des duos plus qu'improbables qu'elle arrivait à mettre sur pied. J'y ai vu Johnny Hallyday chanter "Hey Joe" avec les Foreigners. À part Michael Jackson et Prince, à peu près tous les grands noms de la chanson française, du rock et du Rythm n'Blues sont passés dans Taratata. Pour ma part, je garde un souvenir impérissable d'un duo absolument incroyable - et pourtant, je n'étais pas un fan de la chanteuse, mais je le suis devenu depuis... - réunissant Tina Turner et Al Jarreau. Et je suis sûr que les téléspectateurs s'en souviennent encore.

Et pourtant, cette émission, qui valait à une petite chaîne de télévision française, autant dire inconnue au bataillon, de damer le pion aux CBS, NBC, ABC, NHK et j'en passe, a été rayée de la carte par une espèce de connard, parce qu'à part la connerie, je ne vois pas très bien ce qui a pu motiver cette suppression.

Mais je vous vois venir ; vous allez me dire : "Mais mon brave monsieur, vous oubliez l'audimat, vous savez ? les fameuses "audiences".". Et j'imagine que celles de Taratata, telles que concoctées par Merdiamétrie ne devaient pas être bien reluisantes. Et il s'est donc trouvé un ou plusieurs connards pour sauter sur l'occasion pour régler son compte à l'émission, en réécrivant son propre slogan : "À France Télévision, le dernier partenaire c'est vous !". Soit dit en passant, que Taratata ne soit pas vraiment entrée en conformité avec les canons "merdiamétriques" était plutôt une bonne chose. 

Par parenthèse, France Télévision, ce sont plusieurs canaux autonomes ; c'est dire s'il aurait été très facile de transférer l'émission d'une chaîne vers une autre. Et puis, de tout façon, il y a toutes ces rediffusions, le "podcast", comme ils disent. Mais, surtout, que les plus grands noms de la musique écoutée par les jeunes tiennent à passer dans Taratata ne pouvait être qu'un gage de la confiance qu'ils avaient mise dans le programme.

Sur la télécommande de mon téléviseur il doit y avoir près de 300 chaînes de télévision. C'est dire si j'ai appris très vite à me passer de certaines chaînes. Tenez, à part le fait de jeter un oeil sur l'un ou l'autre journal télévisé, la dernière fois que j'ai posé mes fesses dans un fauteuil pour regarder, dans son intégralité, un programme sur une chaîne française remonte, précisément, à ... Taratata (10 janvier 1993 - 12 juillet 2013).  

Quant à la radio publique, pour ce qui est de la musique, dès lors que l'Internet vous permet, en quelques clics de souris, d'écouter ce que vous voulez - selon votre humeur, du jazz ; non, du piano-jazz ; non, du piano avec orchestre ; non, du dixieland ; non, de grandes formations du type Stan Kenton, Benny Goodman, Count Basie, Duke Ellington... ; non, plutôt de la samba ; non, de la bossa nova ; non, des mariachis ; non, du violon tzigane ; non, plutôt de l'opéra, mais pas trop long, alors Rossini, non, Mozart... - et quand vous le voulez, autant dire que j'ai définitivement cessé  d'écouter cette radio blablateuse qu'est France Musique

Quant à France Inter, jusqu'à la saison dernière, tous les après-midi (sauf le vendredi), y sévissait (quand il n'était pas en grève avec ses amis enfoirés) un vieux de la vieille s'appelant Daniel Mermet (Là-bas si j'y suis). La dernière émission que j'aie écoutée sur France Inter fut aussi la toute dernière de Mermet sur cette radio. Autant dire que c'est pas demain la veille ! 

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À suivre...