vendredi 27 décembre 2019

Sémantique de la désinformation §23


Ce qui va suivre pourrait ressembler à un intermezzo (encore un !).

Que dire des visiteurs de ce modeste blog, sinon qu'ils et elles sont plutôt formidables, en me remettant régulièrement devant des "papiers" signés de ma main, et qui étaient largement sortis de ma mémoire. 

C'est ainsi que les statistiques des visites de ce blog font régulièrement (ré)émerger d'anciens articles, que je relis alors avec beaucoup d'intérêt, en me félicitant au passage (eh oui, j'ose l'affirmer !) de ne pas souvent me planter dans mes analyses !

Jugez-en plutôt avec quatre anciens articles ayant fait l'objet de consultation récente via tel ou tel moteur de recherche, articles auxquels j'ai tout au plus modifié une virgule ou une coquille oubliée ici ou là.
  • Prenez cet extrait d'un journal de 20 heures sur la chaîne publique France 2 ; nous sommes en pleine agression "otanienne" en Libye. (Source)

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5QBKJrHl8gF4OsiPYiu9T3I72kgZRzTq8DQU2bchw0XNXuBSAnvHTcK1ZMeWRAANEflVzlPF4yz8K_J01ker1i-Epb86Bu7HVr9UmiRG2fG62DBy81xX5kmIB4rE9QhE0sch0cxlCDZLW/s1600/france2-bhllevy03.jpg

  • Toujours en matière de désinformation institutionnelle, voyez la radio officielle qu'est France Inter ; nous sommes en 2012.


  • Tout le monde sait que, désormais, la Tour Eiffel est cernée par un mur de plexiglas (dont l'entretien coûte une fortune, nous dit-on...), contre lequel je me suis élevé de manière assez véhémente : "entre mur de la honte et mur des cons". 

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  • Un de mes nombreux papiers sur la Syrie, cette fois à partir d'une longue citation tirée du Figarovox.


Mais au fait, je suppose que tout le monde sait, désormais, que la fameuse attaque dite chimique sur la Douma, près de Damas, était une fake news, à l'instar de quasiment toutes les pseudo-attaques chimiques imputées au régime de Bachar el-Assad. Pour vous en convaincre, tout en vous interrogeant sur le silence-radio de la grande presse sur les dernières révélations intervenues du côté de l'OIAC, allez, donc, jeter un œil sur les moteurs de recherche... Par exemple ici... 

La morale (provisoire) de l'histoire ? Pour un blogueur lambda, je ne suis pas trop mécontent de la pertinence de mes analyses, ce qu'un certain nombre d'internautes semblent avoir noté, et ce, sur les cinq continents, ce qui m'épate toujours un peu ! 

Lectures : 01 - 02 - 03


samedi 21 décembre 2019

Sahel africain : en finir avec l'occupation néo-coloniale !


Quelques semaines passées hors de France. Comme j’adore voyager à l'ancienne, en indécrottable routard, mon téléphone portable n'était pas connecté ; du coup, il m'a servi uniquement pour lire l'heure. J'avais quand même un téléviseur dans la chambre d'hôtel, qui n'affichait que des chaînes italiennes. Et puis, je n'étais pas venu en Italie pour me soucier de la France ! Par parenthèse - mais on y reviendra - celui ou celle qui vous dit que Paris, c'est la ville lumière, n'a jamais mis les pieds à Rome !

Paris, ville lumière ? Cette bonne blague !

Mais je vous ai dit qu'on en (re)parlerait ailleurs...

Sur les chaînes de télévision italiennes, j'ai eu le temps de capter deux informations : quelque part, au Mali, un accident d'hélicoptères avait coûté la vie à une douzaine de militaires français. Quelques jours plus tard, une base militaire était attaquée au Niger, coûtant la vie à soixante et onze militaires locaux : des militaires censés protéger les populations locales, mais incapables de se protéger eux-mêmes, le tout en bénéficiant de l'assistance technique de généraux français, qui ont dû sécher les cours de stratégie à Saint-Cyr !




S'il fallait une preuve de l'inutilité, voire de la nocivité de l'intervention militaire des Occidentaux en Afrique, ces deux derniers évènements viennent nous en fournir une démonstration on ne peut plus percutante !

Ces derniers mois, on a vu la Chine, l'Inde, le Japon organiser des forums avec les milieux d'affaires et politiques africains, jusqu'à la Russie tout dernièrement.
Nous sommes capables, au minimum, de doubler nos échanges commerciaux au cours des cinq prochaines années”. D’entrée, mercredi 23 octobre au matin, le président russe a donné le ton. Comme prévu, le premier sommet Russie-Afrique à Sotchi est destiné à montrer au reste du monde, Chine et Union européenne en tête, qu’il va falloir compter sur Moscou sur le continent africain. Après un et un retour très progressif, pour ne pas dire lent, les Russes espèrent aujourd’hui combler leur retard. (Source)
Entre nous, on parie combien que pas mal des armes utilisées par ces pseudo-jihadistes sortis de nulle part, en clair, pilotés depuis l'étranger, sont de fabrication occidentale voire ont été fournies à ces mercenaires par les pays occidentaux - qui prétendent les combattre aujourd'hui -, notamment lors de l'agression néo-coloniale organisée par la mafia internationale baptisée OTAN en Libye, en 2011 ? (Lisez les archives de ce blog datant de cette même année !)

Au moment même où la Chine construit des lignes de chemins de fer, où le Japon et l'Inde élaborent des projets de développement sur le continent, où la Russie est en train de remettre de l'ordre en Centrafrique, là même où la France a lamentablement failli, au même moment, dis-je, la France joue à la guerre en Afrique, dans l'exercice bien connu du pompier pyromane, et avec l'(in)efficacité qu'on sait !

Du coup, on se dit qu'il serait temps que les populations africaines, consultées par la voie du referendum, se prononcent sur la présence de toutes ces bases militaires étrangères censées protéger les populations, alors que, dans les faits, elles ne visent à rien d'autre qu'à soutenir des dictateurs et à pérenniser une occupation néo-coloniale qui n'a plus aucune raison d'être, les occupants ayant fait la démonstration de leur incommensurable incompétence.

La guerre, encore la guerre, toujours la guerre. Il va pourtant bien falloir que les Occidentaux, en général, et la France, en particulier, réalisent qu'en Afrique, ils ont définitivement mangé leur pain blanc !


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mercredi 20 novembre 2019

Sémantique de la désinformation #22


Épisode §22. Le saviez-vous ? La fameuse attaque chimique sur la Douma, près de Damas, aurait bel et bien été un "fake" !

Imaginez simplement que la chose se confirme, alors j'en connais qui risquent d'en avaler leur chapeau, à moins qu'ils ne préfèrent s'enfoncer six pieds sous terre ! 

Souvenez-vous : tout portait à croire que l'"ignoble Bachar el-Assad" avait franchi la fameuse "ligne rouge" que des suzerains autoproclamés lui auraient fixée. 

Vous n'avez pas oublié ces images de gamins sur lesquels on déversait de l'eau, comme si l'on pouvait laver du gaz toxique entré dans les poumons avec un simple jet d'eau ! Nous fûmes alors quelques-uns à flairer l'embrouille.
Des experts russes ont enquêté sur l'attaque chimique présumée à Douma. Ils affirment n'avoir trouvé aucune trace d'utilisation d'armes chimiques. Moscou et Damas craignent la fabrication d'un événement pour prétexter un regain de tension.
Le ministère russe de la Défense a assuré le 9 avril n'avoir décelé aucune trace d'utilisation d'armes chimiques, après avoir inspecté certaines parties de la Douma, poche tenue par des rebelles islamistes suspectée d'avoir été le théâtre d'une attaque le 7 avril. Moscou a par ailleurs affirmé que les photos de victimes de l'attaque chimique présumée, publiées par l'organisation controversée des Casques blancs, étaient des faux.
Des experts en matière de guerre radiologique, chimique et biologique, ainsi que des médecins, ont inspecté le 9 avril cette zone de la Ghouta, l'un des derniers bastions des groupes djihadistes en Syrie.
Selon un communiqué du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, les spécialistes «n'ont trouvé aucune trace de l'utilisation d'agents chimiques». Les spécialistes médicaux du Centre ont également visité un hôpital local mais n'ont trouvé aucun patient présentant des signes d'intoxication aux armes chimiques. «Tous ces faits montrent [...] qu'aucune arme chimique n'a été utilisée dans la ville de Douma, contrairement à ce qui a été prétendu par les Casques blancs», fait savoir le communiqué, faisant référence au groupe de «protection civile» controversé qui a été parmi les premiers à avoir fait état d'une prétendue attaque chimique à Douma. (Source


Et pourtant, voilà des missiles pleuvant sur la Syrie, en "représailles" (cf. voir le sens exact de ce mot dans un dictionnaire), puisque, nous affirmait-on, seul Bachar el-Assad était supposé avoir fait le coup.

Or ne voilà-t-il pas que ce que nous étions quelques-uns à imaginer, à savoir une opération sous faux drapeau, concoctée par des marionnettes pilotées depuis l'étranger par des ennemis de la Syrie, semble prendre forme ?

Citation :
Depuis le début, le rôle de l’OIAC en Syrie était clairement de fournir un prétexte aux États-Unis pour une intervention militaire directe.
Malgré cet objectif évident, et parce que de nombreux membres du personnel de l’OIAC sont des professionnels ayant des principes, comme le montrent les actes des lanceurs d’alerte, l’OIAC a eu recours à des méthodes très subtiles pour déformer les résultats de ses rapports et formuler ses conclusions de manière à ce que les médias puissent combler les lacunes ou l’ambiguïté des rapports pour lesquelles l’organisation n’osait pas directement mentir.
Malgré les informations contenues dans leurs propres rapports, qui réfutent incontestablement les allégations selon lesquelles le gouvernement syrien aurait utilisé des armes chimiques ou qui admettent qu’aucune allégation fondée sur des faits ne pouvait même être faite alors que les enquêteurs ne se rendaient souvent jamais sur les lieux des attaques présumées, l’OIAC publiera plusieurs conclusions à motivation politique qui nourriront directement la propagande de guerre américaine.
La présumée attaque chimique de Douma en 2018 en est peut-être l’exemple le plus pertinent, les détails de l’attaque présumée étant clairsemés et peu convaincants et le rapport final de l’OIAC comprenant même une photo prise dans une usine d’armes des militants où un cylindre semblable à ceux qui avaient servi à l’attaque a été trouvé parmi des munitions en cours de préparation.
Le rapport contient également des photographies des trous qui auraient été faits sur les toits par ce que l’on prétendait être des munitions chimiques, mais notait que les bâtiments adjacents avaient des cratères et des trous similaires qui n’étaient manifestement pas dus à des munitions chimiques. En d’autres termes, tout porte à croire que les récipients de gaz ont probablement été mis en place en tirant parti des trous et des cratères créés par des armes classiques.
En dépit de ces preuves suggérant que l’attaque n’était qu’une mise en scène, l’OIAC a choisi de les supprimer ou de les minimiser et d’utiliser un langage ambigu pour permettre aux sources médiatiques occidentales de présenter le rapport comme une « confirmation » que non seulement une attaque a eu lieu, mais que c’est le gouvernement syrien qui en était à l’origine... (Source : Le Saker francophone)
La question est maintenant de savoir, si l'information se confirme, à savoir la contestation par des "insiders", soit de l'intérieur même de l'OIAC, de la crédibilité des rapports rendus par leur propre organisation, combien de média "mainstream" vont s'appliquer à la rendre publique - info déjà vieille de deux bonnes semaines ! -, et partant, combien de dirigeants occidentaux, accusateurs de Bachar el-Assad naguère, vont se faire hara-kiri ou s'enfoncer six pieds sous terre, de honte.
 Wait and see ! 
En attendant, lisez la suite du papier cité dans le Saker Francophone... mais aussi ceci...

Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 (à lire absolument !!!!) 

lundi 18 novembre 2019

Propos d'un pharisien nommé Alain J. sur la manif contre l'islamophobie


Lu sur un blog (source) :

Ah ces "chambres à gaz", que les cuistres mettent à toutes les sauces ! Il y a quelqu'un, en tout cas, qui aurait dû - logiquement ! - terminer sa vie dans une chambre à gaz ; sauf que... Allez comprendre !
La famille quitte Francfort pour Amsterdam à la fin de l’année 1933, afin d'échapper aux persécutions nazies à l'encontre des Juifs qui se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam occupée par les Allemands depuis , les Frank se cachent en dans un appartement secret aménagé dans l’Annexe de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, le père. Anne a alors treize ans. Après deux ans passés dans ce refuge, où ils sont rejoints par quatre autres personnes, le groupe, sans doute trahi, est arrêté le puis déporté le vers le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, quelques jours après sa sœur Margot Frank. Le camp est libéré par des troupes britanniques le , Amsterdam est libérée le . (Source)
Imaginons, une seconde, qu'au lieu du texte figurant plus haut, le sieur Alain J. ait écrit ce qui suit :
S'il devait, par malheur, advenir que ces enfants et leurs familles voient leurs maisons détruites par des bulldozers, ou se retrouvent prisonniers derrière des grilles établies sur leur territoire par des troupes d'occupation, voire perdent la vie lors de bombardements..., je serais prêt à sacrifier ma vie pour le leur éviter. Mais aujourd'hui, ces photos sont à vomir...
Il faut croire que l'image d'une fillette arborant une étoile à cinq branches, symbole de l'Islam, fait vomir notre pharisien, tandis que les images qui suivent...


Quiz : on cherche le nom du camp (en allemand : "Lager")


The air raids killed Rasmi, his second wife Maryam, 45, and three of his 11 children - Salim, 3, Mohannad, 12, and three-month-old Firas. The bombing also killed Mohamed's wife Yousra, 39, and two of their sons, Moaaz, 7, and Waseem, 13.(...) The deadly attack left Mohamed and 11 other members of the Abu Malhous family, mostly children, in critical condition at Shuhhada al-Aqsa Hospital in central Gaza. Eleven-year-old Nermin has been unable to speak since the bombing, while her cousin Reem continues to ask for her dead mother. (Source)
Les raids aériens ont tué Rasmi, sa deuxième épouse Maryam, 45 ans, et trois de ses 11 enfants - Salim, 3 ans, Mohannad, 12 ans et Firas, âgé de 3 mois. Les bombardements ont également tué l’épouse de Mohamed, Yousra, 39 ans, et deux de leurs fils, Moaaz, 7 ans, et Waseem, 13. (...) L’attaque meurtrière a laissé Mohamed et 11 autres membres de la famille Abu Malhous, pour la plupart des enfants, dans un état critique à l’hôpital Shuhhada al-Aqsa, au centre de Gaza. Nermin, 11 ans, est incapable de parler depuis l'attentat, tandis que son cousin Reem continue de demander des nouvelles concernant la mort de sa mère.

"... aujourd'hui, cette photo est à vomir..". (Alain J., avocat, France)


À propos de la fillette à l'étoile de la manif contre l'islamophobie du 10 novembre 2019, il me semble qu'elle aurait fort bien pu être palestinienne !

Vous savez quoi ? Si j'avais, là, maintenant, un seul et unique conseil à prodiguer à ce monsieur Alain J. (1), ce serait de découvrir, de toute urgence, qui était Albert Schweitzer.
Stigmatiser en chaire la cupidité de l’Occident et l’injustice perpétrée dans les colonies n’est pas banal à Strasbourg autour de 1900. Au risque d’offusquer, Schweitzer affirme que les cruautés et les crimes commis par les conquérants et leurs successeurs ont été innombrables dans ces pays, des siècles durant : l’esclavage, les invasions, les spoliations foncières, les exactions et les répressions, le pillage des ressources, une imposition exorbitante, etc. Des millions d’êtres humains ont été « torturés et assassinés sous couvert de christianisme », dit-il, avec l’aval d’un droit international inique. Et ce sans contrepartie profitable : « Qu’avons-nous apporté à ces peuples d’outre-mer ? L’oppression, la misère, les massacres, l’alcool et d’autres fléaux qui les ont décimés. Ainsi se comportait l’humanité chrétienne ; ainsi se comporte-t-elle encore. » Estimant que « le nom de Jésus est comme blasphémé par nous auprès des païens », il fait observer que les missions ne constituent pas tant la « merveilleuse action de charité » qu’on se plaît à exalter, qu’« une impérative action de réparation des fautes du christianisme et de l’humanité en général », une « œuvre d’expiation ».


(1)  Et pourquoi seulement lui, d'ailleurs ? Voyez l'ONU, nos grandes ONG et autres stars hollywoodiennes si promptes à défendre la veuve et l'orphelin au... Soudan ou en... Birmanie, ainsi que toute cette cohorte de pauvres types cravatés et parfumés censés diriger le monde, et qui se taisent !


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jeudi 14 novembre 2019

Revue de presse : comme un air de delirium tremens


Comme une nouvelle mouture de la rubrique "Les cuistres, ça ose tout !"

Vous savez quoi ? S'il fallait une preuve de la réussite éclatante de la manifestation (plus de 30.000 personnes à Paris, selon ma propre estimation, qui en vaut bien une autre, sans oublier que la manif ne fut pas que parisienne !) contre l'islamophobie du dimanche 10 novembre 2019, il faut certainement la chercher dans le flot de commentaires ayant suivi ladite manifestation, laquelle a copieusement marqué les esprits ; sinon, pourquoi diable perdre son temps avec un non-évènement ?

Or, il s'agissait de tout sauf d'un non-évènement ! Soit dit en passant, nos journaleux et journaleuses n'ont même pas pris le temps de noter toute une série de zéros pointés concernant cette manifestation : zéro blackblock, zéro cocktail Molotov lancé, zéro pavé balancé dans une vitrine, zéro vandalisation de magasin, zéro policier agressé, zéro tir de LBD, zéro poubelle incendiée... Je ne vous raconte pas les émissions spéciales qui auraient été consacrées, sur toutes les "chaînes d'Info", à ces scènes de désolation en plein Paris qui n'ont jamais eu lieu !

Ce qui suit va être assez court. Mais avant d'aller plus loin, commencez donc par visualiser les toutes premières minutes de ce reportage de RT-France, histoire de vous faire une idée de l'énorme foule de l'autre dimanche au moment du regroupement devant la Gare du Nord (Paris), sachant qu'il y avait également foule dans les rues avoisinantes. (Source)

Et, comme il fallait s'y attendre, voilà que quelques hystériques, toujours les mêmes, probablement désireux de susciter une flambée de violence comme la France en a connues quelques-unes ces dernières décennies, persistent à déverser leur fiel anti-musulman.

Prenez ce magazine français, qui semble avoir fort peu de lecteurs, et qui titre, sous une photo fort explicite : 

"Les islamo-collabos”. Haine de la France, provocateurs, idiots utiles. Les tragiques leçons de la “manif de la honte”, le 10 novembre à Paris.


Comme preuve qu'on est bel et bien dans la rubrique "Les c... ça ose tout" !

Et s'ils osent tout, c'est surtout par inculture et par manque de mémoire. C'est ainsi, par exemple, qu'ils ont oublié la part que des milliers de combattants venus des colonies, souvent musulmans, et plus souvent raflés manu militari qu'engagés volontaires (cf. "Coup de torchon", de Bertrand Tavernier, avec Philippe Noiret dans le rôle d'un enrôleur de force d'indigènes africains dans la troupe coloniale), ont prise dans la lutte contre l'occupant nazi, après avoir déjà activement pris part à la "Grande Guerre" précédente.

C'est dire si le recours à un vocable : "collabo", rappelant l'occupation nazie (occupation déjà évoquée par Marine Le Pen (1) dans un autre contexte - prières de rue -, un jour de grand dérangement cérébral) est particulièrement abject !


Citation :
La majorité des plus de 250 000 hommes qui participent à la libération de la Provence sous les couleurs de la France foulent la terre de la métropole pour la première fois. Avec plusieurs jours d'avance sur le calendrier prévu, ils libèrent Toulon, le 27 août, et Marseille le lendemain, avant de remonter la vallée du Rhône et de faire la jonction le 12 septembre en Bourgogne avec la 2e Division blindée de Leclerc venue de Normandie. « Sans son empire, la France ne serait qu'un pays libéré. Grâce à son empire, la France est un pays vainqueur », lance celui qui est alors député de Guyane, Gaston Monnerville, au lendemain de la victoire contre l'Allemagne. Et il n'a pas tort car les troupes coloniales de l'Empire français ont payé un lourd tribut pour la libération de la France. De 1940 à 1945, 55 000 combattants tunisiens, marocains, algériens et subsahariens d'Afrique-Occidentale française (AOF) et de l'Afrique-Équatoriale française (AEF) ont perdu la vie. (Source)


 Lectures : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06


(1)  Certes, Marine Le Pen a été relaxée en première instance par un tribunal correctionnel imprudemment saisi par des associations musulmanes, qui avaient oublié que le vrai combat contre le Front-Rassemblement National se déroulait avant tout dans les urnes. Par parenthèse, Le Pen est devenue présidente de la République ? Et son parti a cartonné aux dernières élections législatives, départementales, régionales ? Si le slogan  lepéniste consiste à dire aux musulmans : "Surtout ne votez pas pour nous !", il semble que Marine Le Pen mène excellemment sa barque, façon "plafond de verre" !

By the way, mention spéciale à Télérama (Samuel Gontier, 'Ma vie au poste'). Dieu, quelle patience !!!!Tiens, au fait, il paraît que citer 'Dieu' dans une expression quelconque (Dieu m'est témoin, jurer ses grands dieux, Bonté divine !, Dieu merci !, Mon Dieu !, Dieu du ciel !, en allemand : Um Gotteswillen!, en anglais : Thanks God!, en espagnol : Madre de Dios!, etc.) est un indice de radicalisation, à l'instar de l'usage dans la conversation du fameux Allah w' akhbar!. À ce propos, dois-je vous avouer que j'ai trouvé certaine prise de position du philologue (on m'a toujours appris à distinguer la "sophia" : la connaissance, la science, et le "logos" : le discours, le blabla...) Michel Onfray totalement inepte ? (Source)


lundi 11 novembre 2019

Vu à la télé #3


Un dimanche de novembre 2019 

En général, le dimanche est à peu près le seul jour de la semaine où je suis censé avoir assez de temps pour travailler mon piano. Et quand j'ai la flemme de faire du piano ? Ben, je vais au Louvre, ou au Musée d'Orsay, ou au Grand Palais, ou à Guimet... Mais bon, étant resté chez moi l'autre dimanche, comment aurais-je pu m'empêcher de jeter un œil sur la petite lucarne, histoire de prendre la température de cette manifestation, euh, comment ils disaient déjà, les journaleux et journaleuses ? Controversée ? Pareil que pour Dieudonné : l'"humoriste controversé" !

La préfecture de police a annoncé autour de 10.000 manifestants, tandis qu'une officine privée, dépendant, dit-on, d'un pool d'organes de presse, en a annoncés 13.500. Bigre : un décalage d'un bon tiers entre deux estimations censées être fiables ! Et si la vérité était ailleurs, à savoir qu'il y avait énormément de monde entre Gare du Nord et Place de la Nation, ce que tout téléspectateur honnête a pu constater ?

Vous voulez une estimation pas plus débile qu'une autre ? Prenez-moi un boulevard quelconque ou une rue assez large - et entre Gare du Nord et Nation, il y a peu de ruelles ! -, et casez-moi cinquante personnes (avançant de front) par mètre linéaire, ce qui est assez peu sur un boulevard !  

Simulation : soit une rue (étroite) de 13 m de large ; disposons chaque manifestant(e) dans un carré de 50 cm de côté (= 25 manifestants en ligne >> 50 manifestants sur un mètre linéaire).
 

Ça nous donne autour de 10.000 personnes sur les 200 premiers mètres. Et si, au lieu de 200 mètres, la manif s'étend sur 400, 600, 800 mètres, un kilomètre, alors vous avez compris que ça fait énormément de monde. Le fait est que les images à la télévision nous ont montré une vraie marée humaine.

Une vraie performance quand on considère le peu de temps disponible pour mener ce projet à bien.

Illustration 





On résume ? Sur la base (volontairement minimaliste) de cinquante personnes par mètre linéaire, on est à 10.000 personnes sur 200 mètres ; or les images ci-dessus montrent qu'on explose cette base, et que la manif se déploie sur bien plus de 200 mètres ; par ailleurs, au démarrage, devant la Gare du Nord, on a un embranchement au niveau d'une Caisse d'Épargne (je connais bien le quartier), soit deux rues tout aussi pleines de monde, sur une distance conséquente.

Conséquence : celui qui ose soutenir qu'il y avait moins de  30.000 personnes sur cette manifestation se fout du monde.

Mais, dans un premier temps, j'étais parti pour parler d'autre chose : la connerie des désinformateurs aidant, on a essayé d'orienter l'attention du grand public sur des détails, histoire de faire dire aux manifestants ce qu'ils ne disaient pas.

Je pense à une fillette affublée d'une étoile jaune, dont on nous a dit qu'il s'agissait d'une étoile juive, puis qu'il s'agissait d'une ressemblance avec l'étoile juive, et patati et patata, et le ban et l'arrière-ban de la cuistrerie d'y aller de leurs protestations tartuffières. 

Mais vous connaissez mon mauvais esprit. Je m'en vais, donc, soumettre à tous ces pseudo-indignés quelques images d'archives.

Vous avez entendu parler des camps de concentration nazis ? Au sommet de l'organigramme desdits camps, il y avait les officiers de la Waffen-SS. Tout en bas, il y avait les déportés, et au milieu, comme exécuteurs des basses œuvres, il y avait les fameux Kapos

La preuve en images (la toute première est l’œuvre d'un déporté ; il en existe une autre version, exposée au mémorial israélien de Yad Vashem ; on y voit un déporté porteur de l'étoile jaune, tabassé par un kapo lui aussi porteur d'une étoile du même type.).

C'est ici que j'aurais bien aimé interroger ceux qui font mine de  s'offusquer de la présence d'une étoile jaune, associée à un croissant de lune, sur l'anorak d'une gamine, voire font mine de "vomir" devant ce qu'ils appellent "cet absolu scandale", pour avoir leur avis à propos des étoiles bien visibles sur les images qui suivent.



'Oberster' (= supérieur)... 'Lagerführer' (= superviseur pour tout le camp)

Celui qu'on aperçoit ci-dessus (responsable de l'ensemble des kapos du camp de concentration) est plutôt bien vêtu, en tout cas suffisamment pour supporter les rigueurs de l'hiver (polonais !!!), et plutôt bien nourri ; tout le contraire  du pauvre hère que l'on aperçoit ci-dessous.



Vous voulez que je vous dise ? Des kapos officiant sous les ordres des SS et prénommés Hichem, Mourad ou autres Moustapha, Hakim, Kofi, Mamadou..., je doute qu'il y en ait eu un seul à Auschwitz ou ailleurs dans ces fameux camps !

Et pour que les choses soient bien claires, lisez le témoignage de première main de quelqu'un qui a connu Auschwitz et ses kapos. 



 "combien ses capacités à exterminer les prisonniers étaient grandes...".


Question à mille Reichsmarks. Dans les films de Claude Lanzmann et lors des commémorations concernant la libération des fameux camps de concentration, on a pu apercevoir moult visages de "survivants"..., lesquels étaient (normalement) censés ressembler (au printemps de 1945) au mort vivant reproduit ci-dessus. Curieusement, ceux qui auraient dû survivre en premier, je veux parler des kapos, chaudement vêtus et bien nourris, ont tous disparu ! Ce déséquilibre dans la mortalité des Kapos et des "survivants" ne vous semble pas étrange ?!?!


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jeudi 7 novembre 2019

Sémantique de la désinformation #21


Épisode §21. Shoah toi-même !
 
(N. B.) Afin de compléter un précédent message, j'ai adressé à Mme le Garde des Sceaux le tweet reproduit ci-dessous.


Ah, juste pour rire ! (Moi, sur mes partitions, j'ai des dièses, pas des 'hashtags' ; n'importe quoi !)

Comme suite à un précédent épisode (cf. §18), consacré à Dieudonné, poursuivi - que dis-je ! persécuté - pour la nième fois devant une juridiction pénale pour avoir osé prononcer, dans une chanson, quelque chose du type de "c'est mon choix... ou chôha", il me semble utile de rappeler à mes lecteurs, que j'estime infiniment plus futés que les pauvres bougres qui traînent sur les réseaux dits sociaux, un certain nombre de choses peut-être inconnues d'eux-mêmes.


Stella G., le spectre blond de la Gestapo, avait livré des milliers de Juifs aux Nazis, tout en étant elle-même juive

Comme évoqué précédemment, nous savons, grâce à l'illustre universitaire qu'était Henri Meschonnic, que le terme hébraïque "shoah" renvoie à une catastrophe naturelle, ce qui fait que son importation dans la langue française, pour en faire la définition ultime du crime hitlérien, constitue l'un des plus consternants contre-sens et, partant, l'une des plus grotesques et des plus affligeantes impostures de l'histoire contemporaine.

On regrettera en passant que, du côté du Parquet, qui a requis une lourde peine (prison ferme) à l'encontre de Dieudonné M'bala M'bala, comme, en d'autres temps, un Jean-Baptiste Poquelin aurait pu être inquiété pour "délits" commis, sur scène, par Molière - comme quoi, il y a des cours du soir de culture générale qui se perdent ! - on n'ait pas pris le temps de consulter des spécialistes, en tout cas, des connaisseurs de la chose. On me dira toujours que l'illustre Meschonnic n'est plus de ce monde !

Et alors ? Serais-je tenté de vous rétorquer !

Il se trouve que moi, je n'ai pas le talent de linguiste de feu Meschonnic, ni même la connaissance de l'hébreu de feu mon père - lequel lisait la Torah dans le texte ! - ; il n'empêche que je compense ces lacunes par une grande appétence pour les archives, dont je remplis des disques durs entiers.

Or ne voilà-t-il pas qu'en inspectant mes archives, je suis retombé sur fameuse interview de Claude Lanzmann !

Claude Lanzmann, vous savez ? L'importateur dans la langue française du vocable "shoah". Un hurluberlu que, pour ma part, j'ai toujours tenu pour un escroc de grande envergure ! 

Claude Lanzmann, c'est l'homme qui vous interrogeait des "survivant(e)s" de ce qu'il appelait "l'indicible, l'innommable", comme preuves (lesdits survivants) qu'ils avaient échappé à un génocide.

Nul ne pense sérieusement à mettre en doute qu'il y ait eu des massacres de masse ici ou là (ici et là ! Cf. Oradour-sur-Glane) durant les années où l'hitlérisme s'est abattu sur l'Europe.

Le problème de Lanzmann, c'était sa méthode et son idéologie. 

La méthode : faire parler des témoins, notamment des "survivants", toujours juifs, comme preuve, précisément, qu'un génocide avait été commis sur... Mais sur qui, au fait ? Pas un témoin de Jéhovah (les fameux "Bibelforscher" évoqués par l'ancien chef du camp d'Auschwitz) ; pas un Tzigane, pas un communiste, pas un résistant..., cette façon de procéder relevant d'une attitude profondément idéologique.

L'idéologie : le génocide, façon Lanzmann (mais je n'oublie pas son alter ego Raul Hilberg), n'aurait concerné que des Juifs, pourtant les seuls apparemment à y avoir échappé, à en juger par le nombre de témoins bel et bien VIVANTS que Lanzmann avait conviés devant sa caméra. Chez Lanzmann (et Hilberg), la souffrance était juive et uniquement juive. Les autres ? Les autres ! Quels autres ?!

Entre nous, et soit dit entre parenthèses, lorsque vous voyez un veau ou un taureau sortir VIVANT d'un bâtiment, vous en déduisez que le bâtiment en question est un abattoir ? Il ne vous vient pas comme un doute ?

Le film Shoah est diffusé une première fois en France, sur la chaîne de télévision publique Antenne 2. Si j'ai bonne mémoire, la diffusion se déroule en deux temps, soit près de cinq heures à chaque fois. Il se trouve que je disposais alors, dans ma petite piaule, d'un téléviseur, et que j'ai visionné la totalité de cette chose.

Et je me souviens fort bien du malaise ressenti à l'époque devant cette... chose, ces témoins bien VIVANTS, et pas un Tzigane, pas un Communiste, pas un Résistant, pas un Témoin de Jéhovah...

J'imagine que le but de la "manip" concoctée par Jean-Pierre Elkabbach, patron de la télévision publique à l'époque, et son compère Lanzmann, fut d'asséner un gros coup de poing au plexus de l'ensemble des historiens, lesquels sont bel et bien restés baba devant cette chose...

Le fait est que, depuis lors, plus grand monde n'ose contester les élucubrations archi-grotesques du "Möchte-gern-Historiker" Lanzmann (en allemand : 'ich möchte gern' = j'aimerais bien... Je pense à cet extrait d'une chanson de Jacques Brel : 'ils veulent avoir l'air, mais ils n'ont pas l'air du tout !').

Près de dix heures d'horloge, et pas le moindre débat contradictoire ! Pourtant, à la même époque, il y avait sur Antenne 2 une émission fort renommée : Les Dossiers de l'écran, consistant en la projection d'un film, suivie d'un débat entre spécialistes. Lanzmann, lui, a échappé à tout débat contradictoire, jusqu'au fameux papier de feu Henri Meschonnic, venu dire, enfin, au monde, ce qu'il fallait retenir de cette suprême imposture que constituait la tentative d'importation dans le lexique français de ce terme impropre à la consommation et tiré de l'hébreu.

Mais au fait, pourquoi l'hébreu ?, allez-vous me demander.

Vous me demandez pourquoi l'hébreu ? Ce que vous pouvez être naïfs !

Le fait est que j'ai toujours adoré farfouiller dans les archives, ce qui m'a conduit à cette interview de Claude Lanzmann, dont j'extrais ce qui suit (Le Monde, 25 février 2005) :
Le mot "Shoah" s'est imposé à moi tout à la fin parce que, n'entendant pas l'hébreu, je n'en comprenais pas le sens, ce qui était encore une façon de ne pas nommer. Mais, pour ceux qui parlent l'hébreu, "Shoah" est tout aussi inadéquat. Le terme apparaît dans la Bible à plusieurs reprises. Il signifie "catastrophe", "destruction", "anéantissement", il peut s'agir d'un tremblement de terre ou d'un déluge. (...)
Quand Georges Cravenne, qui avait pris sur lui l'organisation de la première du film au Théâtre de l'Empire, m'a demandé quel était son titre, j'ai répondu : "Shoah".
- Qu'est-ce que cela veut dire ?
- Je ne sais pas, cela veut dire "Shoah".
- Mais il faut traduire, personne ne comprendra.
- C'est précisément ce que je veux, que personne ne comprenne." 

Mon père lisait la Torah, dans le texte, pas Claude Lanzmann, lequel ne manquait pas de toupet, à l'instar des cyniques qui s'assument, mais aussi des cuistres qui osent tout...

Ce mot, je ne sais pas ce qu'il veut dire ? Qu'importe ! Personne ne comprendra ? Et alors ? L'essentiel n'était-il pas ailleurs, à savoir que cela sonne hébreu, histoire d'accréditer la thèse d'un génocide exclusivement juif, thèse moult fois récusée par la totalité des historiens patentés, selon lesquels :

IL N'Y A JAMAIS EU DE TRAITEMENT SPÉCIAL RÉSERVÉ AUX SEULS JUIFS PAR LES NAZIS ENTRE 1939 ET 1945  !

En clair, ce qu'on appelle en anglais "the Uniqueness", entendez un sort particulier réservé aux juifs et à eux seuls par les nazis, a toujours été combattu par les (vrais !) historiens. Et à quoi reconnaît-on les vrais historiens ? C'est très simple ! Ce sont les seuls qui ne parlent jamais de "shoah" ni d'"holocauste" ! 

Par parenthèse, Auschwitz, un camp juif ? Pas du tout ! Un camp cosmopolite où s'entassaient toutes les nations de l'Europe occupée par les nazis. Seul groupe ayant été confiné, à Auschwitz, dans un secteur particulier : les Tziganes !

Il fallait, donc, contourner la difficulté, en inventant des euphémismes sous la forme de vocables tirés de l'hébreu, voire de la liturgie juive (cf. holocauste), histoire de dire, sans dire, mais tout en disant ! (1)

Par parenthèse, et c'est là qu'on est presque tenté de se rouler par terre, de rire : le représentant du parquet qui, lors du procès de Dieudonné M'bala M'bala, a requis de la prison ferme pour des propos tenus par un saltimbanque dans une chanson, avait l'air d'en savoir plus sur la signification du mot "Shoah" que Claude Lanzmann lui-même, ainsi qu'il ressort de la conversation évoquée plus haut.

Entre nous, vous n'êtes pas morts de rire ?!?! 


Citation
Dans Le Gai savoir de l’acteur, Dario Fo évoque la censure drastique qui pesait sur les comédiens au XVIIe siècle :

« Un débat sur la question a révélé qu’une censure drastique a été opérée par les jésuites au XVIIe siècle. Alors, sur injonction venue d’en haut, disparaissent le comique, le démon, l’ivrogne, la femme encombrante : tous les personnages, en somme, qui créent la provocation et la dialectique.

Le débat a presque tourné à la rixe, mais il en est sorti deux constatations claires et irréfutables. Le pouvoir, quel qu’il soit, craint par-dessus tout le rire, le sourire, le ricanement. Car l’éclat de rire révèle le sens critique, la fantaisie, l’intelligence, le refus de tout fanatisme. Dans l’échelle de l’évolution humaine, nous rencontrons d’abord l’homo faber puis l’homo sapiens, et enfin l’homo ridens. Le plus subtil, celui qu’il est difficile de soumettre et de tromper. L’autre constatation, c’est que quand il s’exprime, le petit peuple (il popolo minuto), les gens simples ne peuvent s’empêcher, même dans les histoires tragiques, d’introduire l’humour, le sarcasme, le paradoxe comique. »
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Petit supplément illustré (ou l'étrange affection d'Adolf Hitler pour une petite Juive)
 
 
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(1) Récit authentique

Un de mes neveux, élève dans un lycée de la région parisienne, me rend visite, un jour, et l'on parle de tout et de rien, lorsqu'il m'apprend qu'une grève risquait d'intervenir dans l'établissement, notamment dans sa classe, certains élèves en voulant au prof d'histoire-géo.

- Et pourquoi donc ? lui demandai-je.
- Parce qu'il veut faire un cours sur la Shoah, ce que certains élèves contestent. Ils ont même annoncé leur intention de quitter la salle si le prof insistait.
- Ben, tes collègues ont mille fois raison ! lui ai-je répondu.
- Mais, si on quitte la salle, on risque d'être punis !
- Et par qui ? Et pour quelle raison ?

Mon neveu me regarde tout en affichant un sourire en coin. Il faut dire qu'il connaissait mon passé de..., disons qu'il avait entendu parler des deux mois que j'avais passés (by the way, c'est mon père qui, en me rendant visite à la gendarmerie, m'a appris, avec des trémolos dans la voix : "Ben, tu as eu quinze ans !". J'avais zappé mon propre anniversaire !), avec trois autres comparses, dans les geôles d'une caserne de gendarmerie, quelque part en Afrique, pour cause de grève dure, laquelle avait entraîné la fermeture du lycée peu après le début du deuxième trimestre et pour le reste de l'année scolaire.

- Oui, mais, il nous faut des éléments pour argumenter !
- Ben, je vais t'en donner, des éléments, je veux dire UN élément ! Tu donneras ça à ton prof.

J'ai griffonné sur un bout de papier l'inscription "V-C. 1539" et le lui ai remis. Et c'est là qu'il me regarde en donnant l'impression de vouloir dire quelque chose ; mais il faut croire que le regard furibard que je lui ai lancé l'a dissuadé de me poser quelque question que ce soit. Deux heures plus tard, il me téléphone :

- Ben, Tonton, je ne savais pas ; on ne nous a jamais appris ça !
- Et on ne vous a jamais appris quoi ? lui demandé-je sur un air faussement naïf.
- Ben, Villers-Cotterêts !  
- Tu arrives bientôt en Fac, et c'est seulement maintenant que tu entends parler de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts ?! Elle est belle, l'Éducation Nationale ! Maintenant, tu sais ce qu'il te reste à faire auprès de tes petits camarades et du prof.

Dois-je préciser que la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre au sein de l'établissement ? Du reste, lorsqu'en entrant dans la classe, le prof d'histoire-géo a été interpellé par les élèves, la rumeur était déjà parvenue à ses oreilles depuis belle lurette.

Et selon vous, comment les choses se sont-elles dégoupillées ? Au fond, très simplement : ce fut le cours d'histoire le plus animé de l'année scolaire, aux dires de mon neveu. Bien évidemment, le prof n'a jamais évoqué cette fameuse "Shoah", les élèves ayant argué du fait que, conformément à la fameuse ordonnance d'août 1539, la langue administrative de la France était le Français (donc, pas l'hébreu !). Du coup, le prof, un peu déstabilisé quand même, ne s'est pas démonté, invitant les élèves à constituer des groupes de travail de manière à examiner à partir d'archives l'ensemble des forces qui se sont élevées contre le nazisme entre 1933 et 1945.

Pour mémoire : l'excellente thèse de Claudine Cardon-Hamet (à qui je reprocherais tout de même quelques concessions aux hystériques de... lorsqu'elle évoque, par exemple, la situation "centrale" d'Auschwitz dans ce que vous imaginez ! Il se trouve que nos "docteurs ès 'Shoah' et autres 'Holocauste'" oublient systématiquement d'évoquer le rôle CENTRAL, pour le coup, du conglomérat IG-FARBEN dans l'arsenal concentrationnaire nazi !).

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