P.R. (Public Relations) here, P.R. there, P.R. everywhere! The modern art of lying with confidence. Here come the times of P.R. specialists and of gurus without whom our so-called great leaders cannot say a single word without being previously coached by P.R. experts dabbling in black magic like apprentice-wizards would do. The only problem with apprentice-wizards is that they are condemned to apprenticeship!
Nota bene : l'article qui suit est resté quelque temps à l'état de brouillon ; ce n'était pas un oubli ! Je suppose que vous avez déjà eu l'occasion de fréquenter un restaurant dont les cuisines sont visibles depuis la salle grâce à une baie vitrée ? Les petits malins qui ont lu le brouillon vont pouvoir apprécier la suite. Relecture en cours...
Je tombe tantôt sur un "trend" sur un réseau social, dont il ressort qu'une personnalité "noire" s'en prendrait à l'élu écologiste Julien Bayou, coupable d'avoir utilisé à "mauvais escient" le terme "lynchage".
Le genre de choses qui me font bondir au plafond. Mais comme on n'est pas forcé de croire à tout ce que racontent lesdits réseaux sociaux, j'ai tenu à jeter un œil dans la presse "sérieuse".
Marianne.net 30.11.2020
Même chez Europe Écologie les Verts, personne n'est à l'abri
d'être accusé de ne pas être assez "conscientisé". Le secrétaire
général du parti, Julien Bayou, en a fait l'amère expérience ce dimanche
29 novembre, repris de volée par la réalisatrice Amandine Gay après
avoir désigné comme tel le "lynchage" de policiers à Bastille
lors de la manifestation de la veille. Selon elle, l'emploi de ce terme
devrait en effet être réservé aux lynchages de personnes noires. Loin de
se rebiffer contre la tentative d'OPA langagière de la militante
afroféministe, le leader écolo a au contraire battu sa coulpe, allant
jusqu'à réclamer un "échange" pour choisir le lexique adéquat et non offensant.
Vous ne voyez pas le problème ? Amandine Gay se charge d'éclairer votre lanterne : "Voilà
pourquoi la banalisation du terme 'lynchage' et son usage par les
personnes blanches pour décrire du harcèlement en ligne ou des
agressions IRL (in real life, N.D.L.R.) conduit non seulement à effacer
l’expérience et les souffrances des personnes noires, mais aussi à
inverser la réalité", annonce la militante. Notons qu'outre le terme lui-même, c'est "son usage par les personnes blanches" qui est désigné comme "problématique", pour employer un terme cher à l'orthodoxie antiraciste. (Source)
Je ne connais pas cette Mme Gay, en tout cas, je la soupçonne de souffrir, comme tant d'autres, de diarrhée verbale, cette forme de tic nerveux généré par la présence permanente d'un écran de smartphone sous le nez des sujets souffrant d'une dépendance chronique au téléphone portable.
Je suppose que vous avez déjà vu ces personnes qui, même en pleine rue, ne lâchent jamais leur portable, le tenant dans la main, alors même qu'il est éteint, comme si leur vie en dépendait, et poussant l'outrecuidance jusqu'à s'étonner que des loubards puissent les agresser en pleine rue pour leur dérober ce coûteux jouet si imprudemment exhibé aux regards de tous.
Pourquoi s'étonner qu'à force d'avoir cet objet en permanence sous le nez, d'aucuns aient tendance à dégainer plus vite que leur ombre dès qu'une information passe, Twitter ayant la fâcheuse manie - technique parfaitement maîtrisée dans le but de créer des addictions - d'entretenir l'excitation de ses ouailles à coups de "Trending(s)" plus ou moins alléchants.
Un policier se fait tabasser violemment lors d'une manifestation. Julien Bayou intervient sur son compte Twitter pour dénoncer le "lynchage", et voilà une "bonne âme" noire, visiblement indifférente à l'agression du policier, qui va se focaliser sur ce qu'elle estime être le plus important, à savoir un impair langagier commis par l'élu, le terme "lynchage", utilisé ici, relevant selon elle d'une banalisation d'actions ciblant tout particulièrement des sujets noirs, dès lors que "son usage par les
personnes blanches pour décrire du harcèlement en ligne ou des
agressions IRL (in real life, N.D.L.R.) conduit non seulement à effacer
l’expérience et les souffrances des personnes noires, mais aussi à
inverser la réalité." (sic.)
Vous me permettrez de trouver l'argumentation de Mme Gay particulièrement inepte, et le mot est faible.
Le fait est que la stupidité est une des marques de fabrique des personnes souffrant de diarrhée verbale, ce qui fait que les pouces des deux mains, gauche et droite, vont se précipiter sur l'écran du portable pour régler son compte à l'imprudent Julien Bayou, le tout, sans même que la redresseuse de torts ait pris la précaution élémentaire de vérifier quoi que ce soit.
D'abord, qu'entend-elle par "les souffrances des personnes noires", et qu'est-ce que "son usage par les
personnes blanches pour décrire du harcèlement en ligne ou des
agressions IRL" vient faire dans le débat concernant le tabassage d'un policier ?
Voilà quelqu'un qui prétend rétablir un fait, mais qui tombe d'emblée dans une espèce de gloubiboulga verbeux, le tout sans le moindre début ou embryon d'argumentation. Et c'est là qu'il faut réaliser tout le côté pervers de cet objet qu'est le téléphone portable.
L'objet a beau coûter assez cher, il est infiniment moins performant que l'ordinateur le plus basique ! Celui sur lequel je saisis ce texte, un portable de bas de gamme (un des douze ordinateurs, de bureau et portables dont je dispose dans mon logement) de la marque Thomson, acheté pour moins de 200 euros, est, donc, cinq à six fois moins cher que les meilleurs smartphones du marché, sauf qu'il a un écran vingt fois plus grand, un vrai clavier, et me permet de télécharger des images, du texte et du son dans des conditions bien plus confortables que le plus performant des smartphones.
Du coup, dès lors que je peux afficher de multiples écrans, il m'est très facile de consulter l'un ou l'autre site afin d'y rechercher les informations nécessaires à l'élaboration d'un article un peu consistant, chose que j'imagine fort compliquée à réaliser sur le minuscule écran d'un smartphone.
Et voilà comment, pris de diarrhée verbale, nos redresseurs et redresseuses de torts sur les réseaux sociaux ne songent même pas à s'embarrasser de vérifier ni étayer quoi que ce soit, pourvu que ça sorte vite fait, mal fait.
Si, comme moi, Mme Gay avait rédigé sa prose sur un ordinateur, peut-être aurait elle, comme moi, pris la précaution de consulter telle ou telle encyclopédie en ligne, afin de s'éviter de bien malencontreuses bévues.
Voyons ce que cette chère Wikipedia nous dit sur l'historique du mot "lynchage".
Le lynchage est une pratique de justice expéditive américaine, instaurée par Charles Lynch (1736-1796), un planteur de Virginie et juge de paix qui, pendant la Guerre d'indépendance des États-Unis présida un tribunal irrégulier constitué pour punir les loyalistes à la couronne britannique. Par la suite la pratique du lynchage se répandit lors de la conquête de l'Ouest
des États-Unis dans les nouveaux territoires où les instances
judiciaires étaient souvent absentes ou insuffisamment représentées.
Cette nouvelle pratique prendra une nouvelle dimension, la « loi de
Lynch » désigne alors toute forme de violence par laquelle une foule,
sous prétexte de rendre la justice sans procès, exécute un présumé
coupable, généralement par pendaison. À la fin de la guerre de Sécession, les lynchages de personnalités républicaines et d'Afro-Américains sont devenus fréquents dans les États du Sud pendant la période de l'ère dite de la Reconstruction et jusqu'à la fin des années 1950, avec par exemple le lynchage d'Emmett Till en 1955. (...)
Les lynchages existaient dans la Virginie dès la période coloniale et pendant la guerre d'Indépendance
comme méthode de châtiment d'un crime supposé ou avéré en dehors de
toute procédure judiciaire régulière. Durant cette période, ce sont
principalement des Blancs loyalistes qui en sont victimes et les
sentences étaient moins meurtrières qu'après la guerre de Sécession. (...)
Par extension, le mot lynchage et le verbe lyncher
sont aussi employés de nos jours pour qualifier un passage à tabac
en réunion, même si celui-ci n'a pas provoqué la mort de la
victime devenant un synonyme d'écharper, de malmener,
brutaliser, molester une personne qu’on a prise à partie ou de
façon plus rare, des formes de harcèlement verbal, notamment celles
du lynchagemédiatique pour lesquelles, on emploie de plus en plus le
néologisme bashing.
Par facilité de langage, lynchage et lyncher sont
aussi employés pour désigner des exécutions sommaires dans des
contextes étrangers à son contexte historique premier devenant un
mot valise pour désigner toutes les formes de « justice »
expéditive de façon indistincte.
Il ressort de ce qui précède que tout sujet doué d'un minimum de culture générale sait faire la différence entre le stricto sensu et le lato sensu : sens strict versus sens large.
Lynchage vient, donc, d'une pratique instaurée par le dénommé Charles Lynch. Or il y a fort à parier que Lynch lui-même n'a jamais employé ce terme. Ce juge autoproclamé procédait à des exécutions capitales à une époque très précise (la Guerre d'indépendance des États-Unis) et sur des sujets bien identifiés : des loyalistes à la Couronne britannique, en principe, tous blancs !
Autant dire que si l'on veut être rigoureux, et considérer qu'à la base, c'est Charles Lynch qui lynche, force est d'admettre que l'adoption de cette justice expéditive par d'autres, notamment par le Ku Klux Klan, et ce, plus d'un siècle après Lynch, n'a plus rien à voir avec ce dernier. Autant dire que si le lynchage, stricto sensu, est à attribuer à Charles Lynch, sa récupération par d'autres groupes, dans d'autres régions et à d'autres époques ne relève plus du stricto sensu mais bien du lato sensu. Et il est on ne peut plus faux de prétendre que "lynchage" s'applique aux seuls noirs, dès lors que les pratiques des groupes racistes blancs envers les noirs du Sud des États-Unis ne relèvent plus du lynchage stricto sensu.
C'est, donc, à tort que Mme Gay revendique le terme "lynchage" au bénéfice des seuls noirs, quelle se garde, d'ailleurs, de caractériser, usant d'une formule (l’expérience et les souffrances des personnes noires) qui ne veut absolument rien dire !
En résumé, d'un point de vue historique, le mot lynchage renvoie à Charles Lynch et s'applique principalement à des sujets considérés par les insurgés américains comme des renégats, dès lors qu'ils entendent rester loyaux à la couronne britannique. Toute utilisation ultérieure du terme après la disparition de Lynch relève de l'extrapolation.
Il se trouve que le terme va passer dans bien d'autres langues, ce qui constitue une extrapolation supplémentaire, dont tout bon linguiste peut citer une multitude d'exemples.
Prenez les chips : c'est de l'anglais, mais une fois importé en français, le mot ne veut plus tout à fait dire la même chose. Mais vous avez également, entre le français et l'anglais, toute cette flopée de faux-amis, du type actual, agenda, car, college, figure, lecture, library, phrase, stage, surname, etc., où l'on voit que la traduction vaut extrapolation, donc passage éventuel d'un stricto-sensu à un lato sensu.
On attribue à Stendhal la transcription de "lynching" en "lynchage", d'où la confirmation d'une deuxième extrapolation, sémantique cette fois, après la première extrapolation historique.
Et une fois le terme entré dans le dictionnaire français, plus grand monde ne saurait en contester la pertinence, s'agissant d'exécutions sommaires par des foules et en l'absence de toute procédure légale, voire le fait que, par extension, le mot lynchage et le verbe lyncher
sont aussi employés de nos jours pour qualifier un passage à tabac
en réunion, même si celui-ci n'a pas provoqué la mort de la
victime devenant un synonyme d'écharper, de malmener,
brutaliser, molester. (Wikipedia). Un dictionnaire en ligne nous présente, ainsi, ces deux citations (source) :
Mais, chose singulière, je
trouve un cas de lynchage par des Ku-Klux-Klan,
non dans le Sud, mais dans l’État qui a la prétention d’être
le parangon de la civilisation américaine, le Massachusetts, et
perpétré par des citoyens du Nord. — (Revue britannique,
Correspondance d’Amérique, volume 5, page 491, 1868)
Après avoir essayé
sans succès pendant un siècle, le Sénat des États-Unis a adopté
mercredi 19 décembre, à l’unanimité, une proposition de loi
faisant du lynchage
– ces exécutions sommaires devenues le symbole du passé raciste
des États-Unis – un crime fédéral.
— (Le
Monde avec AFP, Le
Sénat américain vote la fin du lynchage,
Le
Monde.
Mis en ligne le 20 décembre 2018)
J'avais raconté le lynchage
affreux d'un très jeune parachutiste allemand au début de la
guerre. Cela se passait dans un village où nous avions passé le
lendemain. Les paysans indignés l'avaient rossé, roué de coups de
pelles et de râteaux jusqu'à ce que mort s'ensuive (Gide, Ainsi
soit-il, 1951, p. 1177). Avoir été collabo, c'était s'être
abreuvé aux fécondes sources de l'erreur; un lynchage dans le
Missouri, c'était le péché donc la rédemption; bénie soit
l'Amérique pour tous ses crimes et vive le plan Marshall (Beauvoir,
Mandarins, 1954, p. 542).
En linguistique, on parle d'acceptions, c'est-à-dire de contextes différents susceptibles de moduler le sens d'un terme. Dans son acception moderne, le mot "lynchage" n'a plus rien à voir avec Charles Lynch, recouvrant une multitude de situations ayant pour dénominateur commun la violence d'un groupe contre un ou plusieurs individus, le tout en l'absence de toute procédure légale. Ailleurs, on parlait, par exemple, de "pogroms."
Autant dire que Mme Gay a tout faux, pour ne pas avoir pris le temps de se documenter un peu, préférant twitter plus vite que son ombre, là où moi, j'ai pris quelques semaines - d'où le brouillon ! - à réfléchir sur la question.
D'aucuns me parleront d'appropriation culturelle. À ceux-là, je réponds : "hors sujet !".
Pour ma part, j'ai aussi un compte Twitter, dont je me sers essentiellement pour croiser le fer avec tel ou tel guignol ou cuistre, fût-il professeur (certifié ou agrégé) de ceci ou cela, à l'instar de l'autre imbécile de Raphaël E., médiocre phraséologue se prenant pour un philosophe, dès lors qu'il confond (mais il n'est pas le seul !) la connaissance (sophia) avec le blabla (logos), au point de se permettre de vilipender bien plus intelligent que lui : Didier Raoult en personne. Le fait est que, sur disons cent interpellations, j'ai en retour moins de deux contestations.
Sinon, j'aimerais juste rappeler à Mme Gay, et à d'autres, cet adage africain : "Le singe qui veut grimper à l'arbre s'assure préalablement qu'il a le cul propre."
By the way, juste pour rire, je vous invite à réfléchir au stricto vs. lato sensu s'appliquant aux termes suivants : vandaliser, razzia, cravate, bull dog, hold up (pron. 'hôld-op'). En cas d'hésitation, vous pouvez toujours recourir à un bon dictionnaire !
Dans la rubrique "On peut ne pas avoir fait l'École du Louvre et, néanmoins, être en mesure de déceler certaine inexactitude sur un document émanant du prestigieux musée parisien !" ; la preuve en une image !
Résumé du chapitre précédent (à consulter avant de lire la suite plus bas).
Sur mon compte Tw..., je tombe sur une notification émanant du Louvre. Il y est question d'un peintre français passé par l'Italie, avec comme illustration un personnage féminin flanqué de deux bambins et drapé comme les sibylles de Michel-Ange ornant le plafond de la Chapelle Sixtine.
Mais voilà que le Louvre supprime son message, et je dois faire preuve d'un peu d'imagination pour retrouver le tableau en question.
Je vais derechef sur le site du musée afin d'en savoir plus sur la toile du fameux Simon Vouet. Et c'est là que je manque de sauter au plafond.
La toile est intitulée "La Richesse" et voici le texte la présentant :
Je suppose qu'en examinant la toile, vous avez compris qu'il y avait comme un problème, non ? Voici en quels termes j'ai réécrit le texte précédent.
La suite ? J'ai adressé la version remaniée du texte de présentation au Louvre. ☺☺☺
Pourquoi ne pas le dire ? Depuis mon analyse partielle, publiée le 3 novembre dernier, d'un mauvais discours livré par celui que j'appelle "le monarque élu" et relatif à cette ineptie que serait le "séparatisme islamiste", un certain nombre de "papiers" ont paru dans la presse anglo-saxonne, allant dans le même sens que ma propre appréciation, au point que j'en suis à me demander si certains ténors de la grande presse étrangère n'auraient pas eu accès à mon modeste blog. Va savoir ? Après tout, il me suffit de jeter un oeil sur les statistiques du blog pour constater qu'on me lit partout, de la Russie à l'Inde, du Burkina Faso à l'Australie !
Après ma dernière traduction d'un article du Financial Times, voici un nouveau "papier" que j'estime digne d'intérêt, publié par The Independent sous la signature de Nabila Ramdani. Relecture en cours...
Les
terroristes du Bataclan étaient le pur produit du nihilisme de l'État islamique, aiguisé par la guerre - et non par les conseils de prédicateurs musulmans.
Les
tueurs ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique du
Nord, des territoires mis en pièces par la meilleure technologie militaire au monde,
qui est celle utilisée par les États-Unis et leurs alliés.
Il
ressort de l'attaque terroriste la plus dévastatrice jamais menée
sur le sol français que c'est le ciblage aléatoire des victimes qui
a peut-être été l'élément le plus inquiétant.
Lorsque
ceux d'entre nous qui sont nés et ont grandi à Paris se remémorent
le massacre de cette nuit de novembre 2015, nous réalisons que
n'importe qui aurait pu être pris dans ce spectacle d'horreur à
l'échelle de la ville.
C'était
un vendredi 13 – la date rêvée pour un théoricien du complot –
tout comme était étrange le temps automnal exceptionnellement doux
pour la saison, qui explique que des milliers de victimes
potentielles des meurtriers se soient trouvées dans la rue.
Tuer
des civils non armés est diaboliquement facile. Les kalachnikovs du
marché noir et les explosifs ont permis à neuf terroristes
suicidaires de frapper à volonté, faisant 130 morts et plus de 400
blessés.
Des
victimes, parmi lesquelles des chrétiens, des juifs, des musulmans
et des non-croyants, ont été abattues ou mises en pièces. Elles
assistaient à un concert de rock, à un match de football ou se
détendaient dans un café ou un restaurant.
Les
attaquants – tous des jeunes hommes drogués et véhéments, obsédés
par les tueries faciles qui prévalent dans les jeux et la culture des
films d'action hollywoodiens – n'étaient concentrés sur rien
d'autre que sur l'accumulation des cadavres.
Malgré
cela, cette barbarie a depuis été attribuée à un état d'esprit
typique des communautés ethniques minoritaires vivant dans des
lotissements municipaux à la périphérie de villes comme Paris.
Cette
sinistre tromperie prétend que, par définition, les musulmans
veulent détruire et mutiler parce qu'ils sont élevés dans la haine
de l'Occident, et que leur origine culturelle et religieuse le
justifie d'une manière ou d'une autre.
Cette
propagande méprisable a été avancée par le président Emmanuel
Macron lui-même, ce mois-ci, lorsque, dans une lettre publiée dans
un journal britannique, il a utilisé ce qui ressemblait à un
langage eugénique pour décrire ces banlieues défavorisées pleines
de musulmans comme étant des « territoires fertiles pour les
terroristes en France».
Délivrant
des assertions tout droit sorties d'un générateur de fausses
nouvelles digne de Donald Trump, il (Macron) a en outre affirmé,
sans aucune preuve, qu'il existe «des quartiers où de petites
filles âgées de trois ou quatre ans portent un voile intégral,
sont séparées des garçons, voire, dès le plus jeune âge ,
séparées du reste de la société et élevées dans la haine des
valeurs françaises ».
Qu'à
cela ne tienne, forcer quelqu'un à porter la burqa est en France un
crime passible de la prison, de même que la maltraitance des
enfants et la radicalisation des mineurs. Bizarrement, à une époque
où les caméras sont partout, on n'a vu aucune image venant étayer
les propos de Macron sur ces jeunes sociopathes. Il n'y a eu aucune
arrestation, sans parler de poursuites, pour ces crimes présumés.
Cinq
ans après le Bataclan, il est beaucoup plus difficile de se procurer
des armes à feu, mais - selon Macron – certains quartiers
hébergent encore «des centaines d'individus radicalisés, dont on
craint qu'ils puissent, à tout moment, prendre un couteau et tuer
des gens».
Plutôt
que de répandre si facilement l'idée d'une culpabilité collective,
Macron ferait bien d'étudier les profils du «commando» de novembre
2015, tels qu'ils sont souvent décrits par les commentateurs les
plus sérieux.
Sur
les neuf hommes finalement tués par les forces de sécurité, tous
avaient passé du temps à se battre en Syrie ou en Irak avec
Isis/Daesh, le soi-disant État islamique.
Ce
groupe terroriste armé est né de l'insurrection qui a suivi
l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Daesh est devenu tristement
célèbre pour sa cruauté impitoyable envers ses ennemis, notamment
à cause de vidéos de tortures et d'exécutions qui vous remuent les
tripes.
Des
combattants aguerris comme Abdelhamid Abaaoud, le chef de file
belgo-marocain des assaillants parisiens, n’ont pas acquis leur
extrémisme sadique dans les mosquées de province ou les cours
secrets de lecture de Qu’ran, ni même auprès de parents ou
d’enseignants.
Au
lieu de cela, ils ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en
Afrique du Nord, ces territoires mis en pièces par la meilleure
technologie militaire au monde, qui est celle utilisée par les
États-Unis et leurs alliés.
Certains
des neuf hommes étaient censés être sous surveillance, ayant
voyagé entre des endroits tels que la Syrie, l'Irak et le Yémen,
mais rien ne les a empêchés de faire ce qu'ils avaient décidé de
faire ce 13 novembre. Leurs commandants ont déclaré qu'ils étaient
censés des «punitions» pour les bombardements de femmes et
d'enfants dans leurs camps.
Curieusement,
le seul membre survivant du groupe est Salah Abdeslam, qui ne s'était
jamais rendu au califat d'Isis. Faute de quoi que ce soit approchant
le moral et l'entraînement des soldats, il s'est évanoui dans la
nuit, a jeté son gilet explosif et s'est enfui.
Ce
qu'Abdeslam avait en commun avec les autres, c'est que son intérêt
pour la religion était superficiel, et il n'y avait aucune preuve de
sa radicalisation dans une structure communautaire, ou d'être une
sorte de musulman pieux.
Au
lieu de cela, il tenait un bar à Bruxelles, où il buvait de
l'alcool et prenait des substances illégales, après avoir été
condamné pour une série de crimes, y compris le vol à main armée
et la possession de drogues,
Comme
les autres, Abdeslam est connu pour avoir plané aussi haut qu'un
cerf-volant la nuit de l'attaque, ayant rempli son corps de cannabis
et de cocaïne.
«Je
n’ai pas honte de qui je suis», a depuis écrit Abdeslam à un
correspondant, depuis la cellule de haute sécurité de la prison
française, où il devrait passer le reste de sa vie.
Regardez
les suspects impliqués dans d'autres actes de terrorisme depuis
2015, et vous verrez que tous sont des soldats de Daesh et de
vulgaires délinquants.
La
force de l'attaque et la couverture médiatique de masse sont
cruciales pour ces loups isolés, car ils décapitent, poignardent ou
- comme à Nice il y a quatre ans - utilisent des armes aussi
basiques qu'un poids lourd pour faire autant de victimes que
possible.
Ces
dernières semaines, ces terroristes sont venus de Tunisie, du
Pakistan et de l'État de Tchétchénie sous contrôle russe. Rien
que des pays instables, pleins du genre de jeunes hommes déstabilisés
qui pourraient prendre les armes pour des groupes comme Daesh.
C'est
pourquoi François Hollande, le président de la France en 2015, a
décrit à juste titre les attentats de Paris non pas comme une
explosion de dissidence musulmane de la banlieue, mais comme un «acte
de guerre».
Deux
jours plus tard, il a utilisé sa position de commandant en chef des
forces armées de son pays pour lancer la plus grande frappe aérienne
jamais menée dans l’opération Chammal, une campagne de
bombardements anti-Daesh.
Des
obus ont plu sur Raqqa, en Syrie, tuant environ 1 000 agents liés à
Daesh et Dieu sait combien de civils impliqués.
C'est
le prix de la guerre, et c'est exactement ce qui fait que la violence
meurtrière continue de s'intensifier dans des pays allant de
l'Afghanistan à la Libye. Comme nous l'avons vu le 13 novembre 2015,
les auteurs d'une telle barbarie sont les produits d'un conflit
cataclysmique et non de communautés musulmanes connues pour
extrêmement pacifiques.
Tout avait commencé par une notification émanant du Louvre. Il y était question d'un peintre français passé par l'Italie, avec une effigie de femme au premier plan, ce qui m'a immédiatement fait penser à deux figures féminines ornant le plafond de la Chapelle Sixtine. Et puis voilà que le Louvre supprime son tweet.
Enfer et damnation !, ai-je pensé. Le problème est que je ne me souvenais plus du tout du nom du peintre. Et alors ?, me dit une petite voix. Tu ne sais plus te servir d'un moteur de recherche ?
Et comment donc, que je sais me servir d'un moteur de recherche !
Petit retour en arrière. Je me trouve dans le CDI (autrefois on disait "bibliothèque") d'un assez important collège-lycée de la banlieue parisienne (2500 élèves), lorsque arrive une classe conduite par la prof d'arts plastiques. Au même moment, la dame du CDI placarde de grandes affiches estampillées "Louvre" ; sur l'une d'elle figure un portrait de femme noire.
Les élèves et la prof se rassemblent autour de l'affiche en se demandant de qui pouvait bien être le tableau, la mention ne figurant nulle part sur l'affiche.
Cela dit, quand on connaît un peu le Louvre, on se doute bien que les personnages "exotiques" figurant en sujet principal, voire unique, d'un tableau de l'ère dite "classique", sont plutôt rares. Voilà qui m'a incité à m'installer derrière un des ordinateurs et de lancer un moteur de recherche, puis taper trois mots-clés.
Grand étonnement des élèves, voire visages ébahis : "Mais comment avez-vous fait ?".
Comment ? Mais c'est tout simple ! Voyez les trois mots-clés que j'ai tapés : Louvre - femme - noire.
La prof d'arts plastiques m'a lancé quelque chose comme un regard pas empreint d'une très grande bienveillance...
Cette fois-ci, étrange coïncidence, il était de nouveau question d'une image émanant du Louvre, et l'affaire me semblait bien plus compliquée.
Bien évidemment, il y avait ces similitudes avec les sibylles de Michel-Ange. Mais deux détails au moins avaient attiré mon attention : aux pieds du sujet féminin principal, un petit personnage masculin ailé faisant penser à Eros, mais surtout, à l'arrière du sujet principal, une masse noire qui devait être une aile. Je précise que je n'avais observé cette image que de manière fugace.
Qui dit personnages ailés dit "anges", ai-je d'abord pensé. Donc, Bible ?
"Ange ? Bible ?, quel rapport ?", me dit de nouveau la petite voix de tout à l'heure. Il existe des personnages ailés ailleurs que dans la Bible, non ? Et la Victoire de Samothrace alors ?
Ben, c'est vrai qu'elle est ailée, la Victoire de Samothrace !, qu'on peut voir au Louvre, au milieu d'un escalier monumental !
Donc, notre personnage féminin ailé n'était pas nécessairement une émanation biblique. Il n'empêche que je suis resté sur la ligne de départ : la référence au Michel-Ange de la Chapelle Sixtine. Et au bout d'une nuit de cogitation, dès mon réveil, je me suis rué sur un ordinateur et j'ai tapé de nouveau trois mots-clés et pas un mot de plus !
Et là, il a fallu jouer de la molette, je veux parler de celle de ma souris d'ordinateur, bien plus efficace et plus rapide que ces stupides pavés tactiles qu'on vous colle sur tous les ordinateurs portables. Et cela a quand même pris cinq bonnes minutes, jusqu'à ce que je tombe sur ça !
L'image recherchée était bien là. La flèche rouge, à droite, donne une idée de l'espace parcouru par le curseur.
Trois mots-clés donc : Louvre - peinture - religieuse. Comme il fallait s'y attendre, le moteur de recherche a opéré une sélection assez large, puisqu'on peut apercevoir sous l'image recherchée le fameux portrait de Mme Récamier par Jean-Louis David, dont on ne peut pas dire qu'il soit d'inspiration religieuse.
Nous avions, donc, retrouvé le fameux tableau du Louvre, œuvre de Simon Vouet (1590-1649). Je précise que cette recherche a été en partie affichée sur mon compte Twitter, sur lequel j'ai posté quelques éléments comme ce qui suit.
Il y avait bien un ange (de sexe féminin) au centre du tableau. Mais, surtout, la similitude avec les sibylles de Michel-Ange était criante : le travail sur les drapés, la texture des tissus, les couleurs vives, les reflets, le clair-obscur. Or, à partir du moment où j'avais jeté mon dévolu sur la référence à la Chapelle-Sixtine, l'inspiration religieuse me semblait incontournable, d'où les deux mots-clés accompagnant "Louvre".
Le tableau de Simon Vouet s'intitule "La Richesse". Alors, forcément, je suis allé inspecter la page correspondante sur le site du Louvre.
Le Financial Times
publie tantôt un papier signé Olivier Roy et daté du 7 novembre 2020,
mettant en cause, à son tour, la pertinence de cette invention baptisée
(avec les guillemets de rigueur) "séparatisme" islamiste. Est-ce que,
par hasard, cet Olivier Roy aurait lu mon propre papier paru ici même (3
novembre 2020) ? That is the question! Plus sérieusement, tout esprit
censé et disposant d'un minimum de culture générale voit bien que ce
concept de "séparatisme", ciblant la religion musulmane et elle seule,
relève de la plus pure ineptie, ainsi que je l'exprimais ici même.
Sinon,
je n'ai pas très bien compris la référence aux gilets jaunes. Pour le
reste, ce papier m'a paru suffisamment intéressant pour justifier une
traduction en français.
Début
octobre, avant les meurtres terroristes d'un instituteur en dehors de
Paris et de trois personnes dans une église de la ville de Nice,
le président français, Emmanuel Macron, a lancé une campagne de
répression du « séparatisme » islamiste en France. Il a annoncé
alors des plans pour des contrôles stricts sur les associations
religieuses et culturelles, et une interdiction de l'enseignement à
domicile, sauf pour des raisons de santé.
Le
gouvernement français présentera, début décembre, un projet de
loi visant à « renforcer la laïcité », version
typiquement française du sécularisme, et à «
consolider les principes républicains ». Les propositions reposent
sur deux thèses.
Premièrement,
ce terrorisme djihadiste serait alimenté par la propagation de
l’islamisme ou du « salafisme » dans les banlieues défavorisées
de France et, deuxièmement, la manière de le combattre serait de
promouvoir, voire d'imposer les « valeurs de la république ».
La première
thèse est particulièrement importante car elle suppose que l'on
cible tout particulièrement le « séparatisme » islamiste, et pas
d'autres communautés religieuses ou mouvements séparatistes
laïques, comme le nationalisme corse. Cela pourrait conduire à des
décisions allant de l'interdiction aux États musulmans d'envoyer
des imams en France, à l'interdiction aux médecins de fournir des
certificats de virginité. Cela peut également exiger des services
publics qu'ils signalent les « premiers signes de radicalisation »
- généralement rien de plus qu'une démonstration de dévotion
telle que la prière en public. En plus d’élargir la capacité de
l’État à interdire les organisations jugées nuisibles à la
République, M. Macron a appelé à une expansion des programmes
existants de lutte contre la radicalisation.
Les
propositions soulèvent deux questions clés. Quel est le lien entre
l'islamisme et la violence terroriste ? Et quelles sont ces «
valeurs républicaines » que l'exécutif veut protéger et renforcer
?
Mon enquête
sur les responsables des précédents attentats terroristes sur le
sol français montre, contrairement à l’opinion désormais
dominante, qu’il ne s'agit pas de sujets radicalisés via une «
incubation salafiste » dans les mosquées et les écoles religieuses
des banlieues défavorisées de France. Au contraire, la plupart
s'étaient radicalisés au sein de petits groupes d'amis et de
parents, souvent dans un milieu caractérisé par la petite et
moyenne délinquance. Ils utilisent Internet pour trouver des textes
et de l'inspiration, et font peu voire pas de référence aux
principes de la charia. La plupart d'entre eux vivaient à la marge
de la communauté musulmane, pas en son centre.
Les mesures
actuellement proposées auraient-elles pu empêcher l'un quelconque
des attentats terroristes perpétrés en France depuis l'attentat du
métro parisien en 1995 ? La réponse, me semble-t-il, est non.
La deuxième
thèse qui sous-tend le projet de loi – à savoir que la
réaffirmation des « valeurs de la république » est au cœur
de la lutte contre l'islamisme - soulève deux autres questions.
Quelles sont précisément ces valeurs ? Et que signifie le fait de
les imposer à une société censée respecter la liberté d'opinion
et de croyance ?
Il est vrai
qu'il y a eu une croissance en France au cours des deux dernières
décennies de ce que j'appelle le « néo-fondamentalisme ».
J'entends par là la transformation des formes traditionnelles de
l'islam en un système de normes explicites qui ont un impact sur la
vie sociale, y compris le port du hijab, appelle à manger de la
nourriture halal et à refuser de serrer la main des femmes.
Le
néo-fondamentalisme a pris racine dans certaines des régions les
plus défavorisées de France, alors même que les fractures sociales
du pays se sont aggravées. Cela a également donné naissance à des
mouvements de protestation non religieux, tels que les gilets jaunes.
Mais quelle est l'alternative que les « valeurs républicaines »
sont censées incarner ?
Ces valeurs
n'ont pas été consignées dans la loi de 1905 qui a établi la
séparation de l'Église et de l'État. Les valeurs de la République,
à cette époque, étaient des valeurs chrétiennes conservatrices
sécularisées - les femmes n'avaient pas le droit de vote et
l'homosexualité était criminalisée.
Les valeurs
républicaines auxquelles le président Macron fait référence sont
clairement les valeurs libérales des années 1960 : égalité des
sexes, liberté sexuelle, mixité, etc. Mais en quoi ces valeurs
diffèrent-elles des valeurs des autres pays européens ?
Ce qui est
spécifiquement français dans les valeurs que le président a choisi
de défendre, c'est la laïcité, ou le sécularisme. Le projet de
loi aurait pour effet de réduire l'affichage de la foi religieuse,
et pas seulement de l'islam, dans la vie publique, souvent au
détriment des valeurs très libérales - liberté de religion, de
pensée et d'expression - qu'il est censé protéger.
Voir ces
questions, comme le font certains critiques, à travers le prisme du
racisme, n'a pas de sens. De nombreux musulmans laïques sont des
partisans de la lutte pour les valeurs républicaines. À l'inverse,
de nombreux catholiques conservateurs se sentent de plus en plus mal
à l'aise avec les interprétations actuelles de la laïcité. Et si
certains sont hostiles à l'islam, ils rejettent l'idée même de ce
que M. Macron appelle le « droit au blasphème ». Le vrai problème
ici est donc ce qui reste de la liberté religieuse dans notre
république sécularisée.
Voilà
trois ans et demi que les Français ont élu leur dernier président de la
République, lequel a très vite affiché une incroyable propension à
livrer des discours pompeux et particulièrement médiocres, ainsi que
j'ai pu le relever ailleurs.
Et un de ces discours, je veux dire un des plus mauvais, avait pour thème le "séparatisme islamiste".
Les Mureaux, près de Paris, 2 octobre 2020 (discours de 9800 mots, 60800 signes).
Extraits (avec mises en exergue suivies de commentaires).
(...)
Ce
à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste (1). C'est
un projet conscient, théorisé, politico-religieux (2), qui se concrétise
par des écarts répétés avec les valeurs de la République (3), qui se traduit
souvent par la constitution d'une contre-société et dont les
manifestations sont la déscolarisation des enfants (4), le développement de
pratiques sportives, culturelles communautarisées (5) qui sont le prétexte
pour l'enseignement de principesqui ne sont pas conformes aux lois de
la République (6). C'est l'endoctrinement et par celui-ci, la négation de
nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes (7), la dignité
humaine.
(...)
Et
il y a dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet (1b),
abordons-le et nommons-le, une volonté revendiquée, affichée, une
organisation méthodique pour contrevenir aux lois de la République et
créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société (8), séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci (9). Et c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience (10), le droit au blasphème (11).
Qu'insidieusement, on conduit à se radicaliser. Près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines (12). On vient parfois jusqu'à aller faire le djihad (13).
Nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie(14), dans le
département et qui sont souvent des enfants de la République suivant
cette dérive, allant même jusqu'à passer à l'acte en tentant de verser
le sang où parfois jusqu'au pire. C'est aussi cette voie dont nous avons
encore vu les manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo (15).
(...)
L'islam
est une religion qui vit une crise aujourd'hui (16), partout dans le monde.
Nous ne le voyons pas que dans notre pays, c'est une crise profonde qui
est liée à des tensions entre des fondamentalismes, des projets
justement religieux et politiques qui, on le voit dans toutes les
régions du monde, conduisent à un durcissement très fort, y compris dans
des pays où l'islam est la religion majoritaire. Regardez notre amie,
la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation
était radicalement différente dans l'application de cette religion (17), la
manière de la vivre et les tensions que nous vivons dans notre société
sont présentes dans celle-ci qui est sans doute l'une des plus éduquées,
développées de la région. Il y a donc, une crise de l'islam, partout
qui est gangrené par ces formes radicales, par ces tentations radicales
et par une aspiration à un djihad réinventé, qui est la destruction de
l'autre. Le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté
au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel(18), mais partout, des
formes plus ou moins insidieuses, les plus radicales. Cette crise nous
touche par définition aussi. (...)
Je me contenterai de commenter les extraits affichés ci-dessus du discours des Mureaux.
(1) séparatisme islamiste.
Inclusion, exclusion. Si l'on combat un séparatisme 'islamiste', cela
veut-il dire qu'on ne combat que ce prétendu séparatisme-là, et pas les
autres ? La France c'est bien le pays qui combat, depuis des décennies,
des séparatismes en Bretagne, au pays basque, et surtout en Corse ! Il n'y aurait donc
plus de problèmes de séparatisme à la frontière espagnole et en Corse ? En tout cas, ce sont les
cagoulards du FLNC - Canal Historique qui ont dû bien rigoler !
(1b) dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet... Tout le monde comprend que nous sommes là devant un sérieux problème de sémantique ? Parce que si "judaïsme", "christianisme", "shintoïsme", "boudhisme", "taoïsme", "hindouisme", 'maoïsme", "paganisme", "confucianisme", "communisme", "soufisme", "chiisme", "marxisme", "libéralisme", sont recevables en leur qualité de courants de pensées, on ne comprendrait pas très bien en quoi "islamisme" serait entaché de péjoration ! Et ce serait déjà porter gravement atteinte à la liberté de pensée et d'expression que d'ériger l'islamisme au rang de doctrine susceptible de poursuites judiciaires !
Mais, du coup, si "islamisme" n'est pas plus péjorativement connoté que "judaïsme", "christianisme", voire "marxisme", pourquoi diable "islamiste" serait-il plus péjorativement connoté que "marxiste", par exemple ?
J'imagine que d'aucuns sont tout à fait conscients de la difficulté du problème, ce qui expliquerait probablement le rajout de l'épithète "radical".
Le problème ne serait, donc, pas lié à l'islamisme en tant que tel, mais à sa version radicale. Mais est-ce seulement le cas ?
D'abord, pourquoi l'épithète "radical", si usitée dans le milieu politique (Parti Radical, Radicaux de Gauche, Parti Radical Valoisien, etc.) deviendrait-elle sulfureuse tout d'un coup, dès lors qu'il s'agit d'islam ou d'islamisme ?
Quant à l'association islamisme/radical, automatiquement sulfureuse aux yeux de certains, je ne suis pas sûr que tout le monde s'en contente. Je veux dire par-là que tous ceux et toutes celles qui usent si souvent du vocable "islamisme" - y compris sans l'épithète 'radical' - sont-ils absolument "raccord", à savoir pensent-ils, tous, qu'islamisme n'est pas plus péjoratif que judaïsme, par exemple ?
Nous nous promettons de nous livrer à une petite recherche et analyse sémiologique des discours qui ont actuellement cours dans le Landerneau politico-médiatique. (i)
(2) c'est
un projet conscient, théorisé, politico-religieux. Ah bon ? L'auteur de ces mots a les noms de ces théoriciens politico-religieux ?
(3) des écarts répétés avec les valeurs de la République. Valeurs de la République ? Mais lesquelles ? Quelle option y aurait-il, à part le retour à la monarchie ? Mais que je sache, on a encore le droit d'être monarchiste en France ! Par ailleurs, la République a longtemps exécuté les criminels condamnés à mort en cour d'assises, avant d'abolir la peine capitale prononcée par des jurys d'assises (1981), tout en perpétuant les exécutions extra-judiciaires de simples suspects depuis (Kouachi et Kouachi, Merah, Coulibaly, etc.) ! Dans ce domaine, ce serait donc quoi "les valeurs de la République" : on ne condamne plus à mort en cour d'assises, mais on continue d'exécuter des suspects non encore condamnés ? Et ce principe figure dans quel code législatif ? Par ailleurs, en quoi un pays ayant abrogé le principe de la condamnation à mort des criminels par des cours d'assises serait-il plus ou moins "républicain" qu'un autre pays perpétuant cette pratique ?
(4) constitution d'une contre-société et dont les
manifestations sont la déscolarisation des enfants.
Contre-société ? Parce qu'autrefois, voire maintenant, tout était/est
pareil partout ? La France serait-elle une sorte de monolithe politique
et social ? Prenons la déscolarisation des enfants : doit-on rappeler au
"monarque élu" que c'est l'instruction qui est obligatoire, pas la
présence des enfants à l'école ?
(5) pratiques sportives, culturelles communautarisées. Faut-il
comprendre que "communauté" serait devenu un gros mot ? Qu'est-ce que
c'est que ce participe passé ? Tous les citoyens français
pratiqueraient-ils le golf, le polo, le ski, la voile, la chasse à
courre ? Tout le monde va-t-il à l'opéra ? Est-ce que certaines
activités (golf, polo, opéra, chasse à courre, danse classique...) ne
seraient pas réservées à des catégories sociales particulièrement
favorisées ?
Revenons sur ces "pratiques culturelles communautarisées".
Le "monarque élu" connaît-il, par exemple, la cérémonie hindouiste du
marcher sur des charbons ardents, chère à des communautés d'origine
indienne de la Réunion ?
Veut-t-il
faire interdire la corrida, les combats de coq aux Antilles, les manifestations
folkloriques, forcément communautarisées, qui fourmillent aux quatre
coins de la France, ainsi que les dialectes et patois pratiqués et
compris par les seuls indigènes ? Va-t-on, bientôt, devoir interdire aux
Alsaciens, Bretons, Réunionnais, Corses, Antillais... de parler leur
langue régionale en public, comme ce fut longtemps le cas ? Mais
peut-être va-t-on aussi interdire les célébrations maçonniques, avec ces
accoutrements et ces rites un peu bizarres !
(6)enseignement de principesqui ne sont pas conformes aux lois de
la République. On a eu, plus haut, les "valeurs de la République". Là, ce sont les "lois de la République".
Ça veut dire quoi exactement ? Que ces principes sont illégaux ?
Lesquels ? Et relevant de la seule sphère islamiste ? Et si c'était le
cas, qu'attend la puissance publique pour y mettre fin ?
(7) négation de
nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes.
Ah bon ? Ça fait partie de "nos" principes ? Cela voudrait-il dire, par
exemple, qu'il y a autant de femmes que d'hommes dans les assemblées
françaises ? Que les grandes entreprises françaises compteraient autant
de PDG hommes que femmes ? Que les salaires des femmes seraient
absolument identiques à ceux des hommes pour un même statut ? Serait-on
en train de réclamer des présumés "séparatistes islamistes" un code de
bonne conduite en matière d'égalité des sexes inexistant dans le reste
de la société, à commencer par les partis politiques eux-mêmes ?
(8)créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société. Ah bon ? Sauf que, là, on a l'impression que l'orateur tourne en rond !
(9)séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci. Ça c'est
nouveau ! Avec la furieuse impression d'une contradiction, voire d'une
incohérence. Au fond, ce serait quoi, le problème ? Du séparatisme ou
son inverse ? Et lesdits séparatistes, qui ne le seraient plus,
voudraient prendre le contrôle, mais de quoi ?
(10) c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience.
Ah bon ? Et ce serait qui ce "on" ? Par ailleurs, n'aurait-il pas mieux
valu inverser les propositions, la (liberté de) conscience venant avant
(la liberté de) l'expression de cette dernière ?
(11) le droit au blasphème. Blasphème ? Un terme d'essence religieuse ? Mais que vient-il faire dans la bouche d'un président de la République ? Le terme "blasphemia"
relevant d'une traduction grecque de la Bible hébraïque, comment une
république prétendue laïque, donc n'ayant aucune connexion avec les
religions, peut-elle reprendre à son compte un terme qui n'a de sens
qu'au sein de la sphère religieuse, à l'instar d'autres concepts comme
"ange", "diable", "péché" ou "miracle" ?
(12) près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines. Cent soixante-dix ? C'est tout ? Et ces
personnes ont été condamnées ? Dans la négative, comment un président de
la République peut-il formuler de telles allégations, par ailleurs
attentatoires à la présomption d'innocence ?
(13) on vient parfois jusqu'à aller faire le djihad.
Ah bon ? "Djihad", terme tiré de l'arabe, et dont l'intéressé s'est
bien gardé de livrer la signification précise ! Quant à la syntaxe "on
vient... jusqu'à aller...", on nous permettra de la trouver plus
qu'alambiquée, étrange, suspecte !
(14) nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie. Soixante-dix jeunes partis en Syrie ? Là
où François Hollande et Le Drian, son ministre de la guerre, ont envoyé
des armes de guerre destinées à soutenir des rebelles dits modérés ? (source)
(15) manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo. Il nous avait semblé que les "manifestations" à
proximité des locaux de Charlie Hebdo étaient en fait une tentative d'y
mettre le feu de la part d'un ressortissant pakistanais.
(16) l'islam
est une religion qui vit une crise aujourd'hui. Ah bon ? L'Islam et
seulement l'Islam ? Sinon, l'auteur de ce discours a-t-il jamais
entendu parler de l'Hégire ? Ou de la scission qui a conduit à
l'émergence du chiisme, pour n'évoquer que ces deux crises de l'Islam ?
Par
parenthèse, les deux principales obédiences de l'Islam sont le Sunnisme
et le Chiisme. Bizarrement, il n'est jamais question que de l'ISLAM,
comme si TOUS les musulmans étaient concernés par le désordre ambiant,
alors que les problèmes, s'ils existent, émanent à 99,99%, de SUNNITES !
Et dire qu'il suffirait de remplacer "islamiste" par "sunnite" !
(17) notre amie,
la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation
était radicalement différente dans l'application de cette religion.
Il est vrai que la Tunisie a connu quelques attentats violents et
meurtriers. Il nous avait semblé que les problèmes récents de la Tunisie
étaient liés à une transition démocratique laborieuse consécutive à la
fin de la dictature de Ben Ali !
(18)le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté
au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel. "Nous avons lutté
?" Faut-il en déduire que "nous ne luttons plus" ? Quant au Sahel,
l'auteur de ces paroles veut-il nous faire ignorer le coup de pouce
apporté par l'OTAN à AQMI en Afrique du Nord durant l'agression
perpétrée contre la Libye en 2011 ?
En bon français : "comment
les armes fournies aux marionnettes libyennes baptisées
"révolutionnaires" par la coalition criminelle formée autour de l'Otan
et de pétromonarchies arabes ont afflué en Syrie.".
Se
servir de soi-disant "djihadistes" comme de marionnettes, façon cheval
de Troie, pour interférer durablement dans les affaires du
Proche-Moyen-Orient, telle était la stratégie des États-Unis et de leurs
laquais regroupés dans le cadre de l'OTAN, stratégie que plus grand
monde ne conteste !
Voyez
les déclarations du candidat républicain lors de la campagne
présidentielle de 2016 : Obama et Clinton ont une responsabilité dans la
création de l'État dit islamique.
"We have spent trillions of dollars on regime change
wars in the Middle East while communities like Hawaiʻi face a severe
lack of affordable housing, aging infrastructure, the need to invest in
education, health care, and so much more."
"Nous
avons dépensé des milliards de dollars dans des guerres visant à des
changements de régime au Moyen-Orient, alors que des communautés comme
Hawaiʻi sont confrontées à une grave pénurie de logements abordables, à
des infrastructures vieillissantes, à la nécessité d'investir dans
l'éducation, les soins médicaux et bien d'autres choses encore".
Et que dire de cette déclaration tonitruante de Julian Assange (Clinton et Daesh financés par l'Arabie Saoudite et le Qatar) ?
Le financement du terrorisme et les Clinton.
Il faut croire que cette dernière savait ce que d'autres savaient,
puisqu'en 2016, en marge de la campagne électorale, elle a publié des
mémoires dans lesquelles, à titre préventif, elle fait une déclaration
commençant par ces mots : "We have funded ..." ; "nous
(Occidentaux) avons financé des gens que, plus tard, nous avons dû
combattre dès lors qu'ils étaient devenus nos pires ennemis."
Technique
classique de l'impérialisme moderne : se fabriquer des ennemis, en les
sponsorisant dans un premier temps (cf. les missiles Stinger fournis
aux Taliban dans leur lutte contre les Soviétiques en Afghanistan),
pour ensuite leur faire la guerre, le tout au plus grand profit du lobby
militaro-industriel, lequel s'est copieusement enrichi durant les
guerres de Corée, du Vietnam, puis en Afghanistan, Irak, Libye...
La
machine militaro-industrielle parrainée par l'OTAN a besoin de guerres
pour justifier le maintien de ses énormes budgets. Autrefois, il y avait
l'Union Soviétique et le Pacte de Varsovie qui servaient
d'épouvantails. Sauf que, par la "faute" de Gorbatchev, le bloc
soviétique a disparu. L'OTAN aurait dû disparaître elle aussi au début
des années 1990. Mais l'OTAN est toujours là, sans la moindre
justification. Du coup, il fallait dare-dare s'inventer de nouveaux
ennemis. Les "djihadistes" allaient pouvoir combler cette lacune. Voilà
qui vous explique pourquoi cette pseudo-croisade contre le terrorisme
n'a commencé qu'après la dissolution du bloc communiste.
Il
faut vraiment prendre les gens pour des cons pour continuer de nous
faire croire que l'on lutte contre je ne sais quel califat au Levant,
alors même que ce sont les États-Unis et leur bras armé : l'organisation
criminelle baptisée OTAN, composée de laquais au sein desquels la
France figure en très bonne place, qui ont installé durablement AQMI en
Afrique du Nord en 2011, afin d'y créer un désordre permanent
susceptible de justifier des interventions militaires tout aussi
permanentes de la part des pompiers-pyromanes évoqués plus haut.
Et
comme démonstration spectaculaire de tout ce qui précède, voilà que les
missiles gracieusement fournis par les Américains à leurs marionnettes
afghanes se retournent contre les envoyeurs, façon boomerang !
En Afghanistan même, les populations semblent ne plus se faire d'illusions sur le rôle nocif des occupants occidentaux (source).
On résume ?
Le
soi-disant djihadisme que d'aucuns prétendent combattre, en envahissant
plein d'autres pays, y compris moyennant la violation des règles du
droit international (voyez les Américains et leurs laquais en Syrie-Irak
!) est apparu après l'effondrement du bloc soviétique, lequel
effondrement aurait dû se traduire par la dissolution concomitante de
l'alter ego occidental : l'OTAN. Or, quoi de mieux que l'invention d'un
nouveau péril planétaire pour remplacer l'URSS et justifier la pérennité
de cette organisation criminelle qu'est l'OTAN ?
Nos
soi-disant "islamistes", "séparatistes", "djihadistes"..., tous
sunnites (comme preuve que les sponsors du terrorisme international ne
sont pas en Iran !) ne sont que des pions, des faire-valoir, des
marionnettes, de la chair à canon. Et comme ils sont stupides et
exaltés, ces neuneus ne voient même pas qu'ils sont manipulés à
distance. Mais peut-être le savent-ils, en tout cas leurs chefs, qui
doivent avoir des comptes en banque bien obèses.
Les
soi-disant djihadistes ne sont que les alliés objectifs (= exécuteurs
des basses œuvres ; cf. Bin Laden et la CIA) de la clique impérialiste regroupée au sein de
l'OTAN ; il suffit, pour s'en convaincre, de voir quels pays (arabes)
sont expressément ciblés par ce pseudo-djihad ! (ii)
Autant dire que la logorrhée autour du péril islamiste n'est que du bla-bla juste bon pour endormir les gogos.
À l'instar de ce que l'on retrouve partout où il y a des richesses à piller (Congo, Soudan, Sahel, Levant...), en République Centrafricaine, c'est le bois qui intéresse les prédateurs... occidentaux, qui financent les milices dans une pseudo-guerre entre chrétiens et musulmans.
(i) Ma conviction est qu'aucune loi ne sera votée par le Parlement français et soumise au Conseil Constitutionnel, ciblant expressément une communauté ou un groupe religieux. Question d'égalité des citoyens devant la loi. Par conséquent, il n'y a aucune chance qu'une formule du type "séparatisme islamique ou islamiste" figure dans quelque loi que ce soit dans ce qui est encore la République française ! Alors, pourquoi ce mauvais discours ? Il faudra penser à poser la question à l'intéressé !
Cela dit, il existe au moins une loi française - et particulièrement scélérate ! - ayant échappé à la sagacité des Sages du Conseil Constitutionnel : la fameuse loi sur les signes de... religieuse de 2004. Pourquoi loi scélérate ? Parce que qu'elle fait des chefs d'établissements scolaires des experts en matière de reconnaissance de signes relevant de religions qui leur sont, en principe, étrangères. En effet, un quidam d'une religion donnée, voire sans religion, ne peut pas s'ériger en expert de signes religieux auxquels il ne connaît rien. Or c'est pourtant ce qu'institue la fameuse loi de 2004 ! Un joli tour de passe-passe a eu lieu lors du vote de la loi, qui a vu la droite au pouvoir proposer un amendement de dernière minute au parti socialiste en échange de la non-saisine du Conseil Constitutionnel. Une loi scélérate, donc, concoctée par des gredins et votée par des poules mouillées.
(ii) Libye, Syrie, Irak, des États laïcs. Pendant ce temps, des pétro-monarchies ultra-corrompues continuent de se la couler douce, protégées qu'elles sont par une myriade de bases de l'OTAN. On a vu le cimentier français Lafarge amasser du blé en Irak-Syrie avec la complicité des marionnettes de Daesh. On voit aujourd'hui les Américains et leurs laquais de l'OTAN occupés à piller le pétrole syrien, auquel ils ont pu accéder grâce à leurs marionnettes soi-disant djihadistes, le tout en violation flagrante des règles du droit international.
Les Africains ont compris depuis longtemps qu'une petite insurrection régionale comme Boko Haram n'avait pas les moyens (dans quel intérêt ?) d'ouvrir autant de fronts simultanés sur des milliers de kilomètres (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun...), enlevant des centaines d'écolières dans ce qui a dû être une noria de camions et sans que le moindre satellite espion ne parvienne à les localiser, échappant aux embuscades gouvernementales, dont ils connaissent les positions, qui leur sont communiquées par qui ?
Printemps 2011 à Bamako, quelques semaines avant l'agression de l'OTAN
en Libye. Des heures durant, une gigantesque manifestation a traversé la
ville, les maliens étant parfaitement conscients de ce qui se tramait.
La suite leur a donné raison. Il reste au peuple malien - et à d'autres,
en Afrique - à fournir encore un petit effort, en virant de leurs pays
les pompiers-pyromanes qui les ont plongés dans la merde actuelle dans
le seul et unique but de les maintenir sous domination coloniale
perpétuelle.
Nota bene : pour ceux qui lisent l'anglais, voir le lien n°6 ci-dessus. Article rédigé après de récents attentats en France et en Autriche (octobre-novembre 2020). Il y est question d'un effet boomerang, avec des marionnettes de l'OTAN (dont l'Autriche ne fait pourtant pas partie) se retournant contre leurs anciens manipulateurs, version moderne des aventures du Docteur Frankenstein !
Extrait :
British
Prime Minister Margaret Thatcher started financing the Afghan
Mujahedeen and "Islamic resistance" to fight against the
USSR in the early 1980s, Vereycken recollects, referring to top
secret UK documentsdeclassified
in December 2010. The documents demonstrated that London and
Washington were actively providing military aid to the Mujahedeen
during the
USSR's militarycampaign in Afghanistan. The countries encouraged a continued
guerrilla resistance to "make it costlyfor
the Soviet Union" and kept the Islamic world stirred up over the
Soviet Afghan operation.
Who are we kidding. These muslim organisations trives on money and weapons coming from Nato countries , Saudi Arabia and it's satellites. Muslim brotherhood moved from Cairo to Ankara where Erdogan is a top figure. Every secret service in the world knows that and yet nothing is done to correct it. When a Yemenite is litteraly bombed to the stone age, who do you think he blames ? only Saudi Arabia ? Nope he blames the countries that supply the bombs and the hardware. When you sow death, you should expect harvesting death. Saudis among other should be held accountable along with NATO alliance. The US should keep it's military might away from war theaters and especially not start a war it's incapable of finishing. 20 years later at the cost of 6 trillion dollars, Afghanistan is still in turmoil. Nothing changed. Assad is still in power after god knows how many trillions spent, not to mention an unlawful presence in Syria. That money could have been spent more wisely in American industry and health care, jobs social security. . Build new roads, repair those in bad shape, build bridges, anticipate catastrophies, like bad weather, pandemics and such. You don't have to be a genious to see it. Once, everybody looked up at the US as being the beacon of hope and of future. Nowadays they look at the US as being warmongers and bullies. It's a shame.