samedi 31 juillet 2021

Réflexions sur les réunions dites en non mixité. Un cas d'école : la télévision publique française

Dans la rubrique "Much ado for nothing" : Beaucoup de bruit pour rien ! (Shakespeare), le Landerneau politico-médiatique français a connu une de ces poussées d'urticaire dont il a le secret, basée sur à peu près rien, mais gonflée artificiellement par une presse qui n'en finit pas de perdre des lecteurs, soutenue en cela par ce qu'on pourrait appeler de piètres influenceurs situés très à la droite de l'échiquier politique. Tout cela était censé intervenir dans le cadre d'une lutte contre un prétendu "islamo-gauchisme" (personne n'a jamais osé évoquer un quelconque "judéo-gauchisme" en mai 68, mais bon !).

Toujours est-il que l'occasion était fort belle, pour quelques excités bien maladroits, de crier haro sur l'UNEF, organisation étudiante coupable, selon nos Savonarole de pacotille, d'attenter à l'esprit des Lumières et à la sacro-sainte devise : Liberté - Égalité - Fraternité, au point que les plus enragés des boute-feux y sont allés de leurs appels à la dissolution du syndicat étudiant. Mieux, ou pire : certains élus du Parlement en sont arrivés à proposer un amendement à une loi... ! 

 

Citation :

"Une polémique infâme et calomnieuse". Dans l'émission de Mediapart "À l'air libre" la présidente de l'Unef Mélanie Luce a dénoncé mardi 23 mars les attaques contre le syndicat étudiant. En cause : les réunions non-mixtes qu'il propose aux étudiants. "On fait des groupes de parole où on permet aux personnes qui vivent des discriminations (...) de s'exprimer, tout simplement", a-t-elle insisté après une semaine de polémique. (Source)

 

Citation :

La mise en place de groupes de parole non-mixte, autour des discriminations sexistes ou racistes, par l’Union nationale des étudiants de France (Unef), et la défense de leur tenue par la présidente du syndicat étudiant, Mélanie Luce, n’en finit plus d’alimenter les polémiques. Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a notamment réagi, trouvant dans un tel procédé « des choses qui ressemblent au fascisme ».

Mais la polémique a encore pris de l’ampleur lorsque Audrey Pulvar, candidate PS aux régionales en Ile-de-France, a estimé ce samedi « que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément ». Et « s’il se trouve que vient à cet atelier une personne blanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux ». De quoi semer la zizanie à gauche et provoquer un tollé à droite. Mais au-delà des cris d’orfraie, une réunion non-mixte, qu’est-ce que c’est ? 20 Minutes fait le point. (Source)

 

Comme preuve que bien des représentants de ce qu'Alain Souchon appellait "la volaille qui fait l'opinion" ne connaissent pas le pays dans lequel ils vivent.

Pour ma part, il y a une émission d'information que je suis depuis longtemps car basée sur le service public (France Télévision). Elle traite de sujets d'actualité, commentés chaque jour, du lundi au samedi, par quatre invités spécialistes de la question du jour. Ce qui nous fait 24 consultants (théoriques ; il y a des cumulards appelés à revenir souvent !) hebdomadaires, à multiplier par 52 semaines, ce qui nous fait 1248 consultants par an.

Et c'est là que j'encourage ceux et celles que la chose intéresse à se livrer à une petite projection à partir des archives photographiques qui suivent. En clair, la série d'émissions intitulée C dans l'Air, sur la chaîne publique France 5, et ce, du 16 avril 2021 au 3 juillet 2021. On pourrait intituler cette série d'archives "Variations sur le thème de la mixité ethnique".  

Je vous invite à retenir trois noms, ceux de deux  maghrébins et d'une noire plutôt métissée : Driss Aït Youssef, Wassim Nasr et Anne-Sophie Alsif.

La suite me dispensera de tout commentaire.























































 



 

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