jeudi 30 janvier 2014

Théorie du genre : pourquoi, face à l'enfumage de Vincent Peillon, les familles ont mille fois raison

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Lu sur le site du Figaro, sous le titre : Théorie du genre, Peillon envoie une lettre à tous les directeurs d'école...

(...) Plus d'un tiers d'élèves absents dans une école strasbourgeoise la semaine dernière, un bruit qui court dans de nombreuses académies. Pour tenter de mettre fin à la rumeur selon laquelle des enfants de maternelle vont recevoir des cours d'éducation sexuelle explicites, voire des leçons d'initiation à l'homosexualité, le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a demandé mercredi aux responsables d'établissements de « convoquer les parents » qui ont retiré leurs enfants de l'école sur la foi de ces bruits. Ces derniers sont nés après l'introduction depuis la rentrée dans plusieurs académies d'un dispositif « ABCD de l'égalité » afin de lutter contre les stéréotypes filles-garçons.  
Le ministre a rédigé un courrier à l'adresse de tous les chefs d'établissement (PDF).« Face à ces actions inadmissibles (le boycott de ces cours par certains parents, ndlr), il est nécessaire d'une part de rassurer les parents d'élèves qui ont pu être la cible de ces tentatives de déstabilisation et d'autre part de rappeler fermement les règles de l'école républicaine. Je vous demande donc de tout mettre en œuvre pour informer les parents de la réalité des programmes et des contenus des enseignements sur ces sujets», écrit le ministre. Plus tôt dans la journée Vincent Peillon s'était déjà exprimé sur ce sujet à la sortie du Conseil des ministres.  
« Je demande aux chefs d'établissement, aux directeurs d'école, aux conseillers pédagogiques, aux inspecteurs de l'Éducation nationale de convoquer les parents qui ne mettent pas leurs enfants à l'école pour leur expliquer la réalité des choses et leur rappeler que dans notre pays, il y a une obligation scolaire à l'égard des enfants », a-t-il alors déclaré.  
« Il y a un certain nombre d'extrémistes qui ont décidé de mentir, de faire peur aux parents. Ce que nous faisons à l'école, c'est enseigner les valeurs de la République et donc du respect entre les femmes et les hommes», a affirmé le ministre de l'Éducation.«L'école de la République n'enseigne absolument pas la théorie du genre»Vincent Peillon a également voulu adresser un «message de solidarité aux enseignants», «qui sont pris, parfois, dans des attitudes violentes et dont les pratiques professionnelles sont mises en question. C'est inacceptable ».

Fin de citation

Les personnes habituées à visiter ce blog savent à peu près ce que je pense de cet idéologue et phraséologue qu'est Vincent Peillon, le ci-devant ministre français de l'Instruction Publique (ce qui devrait être son véritable titre !).

Tout le monde sait que Peillon - et il n'est pas le seul au sein de ce gouvernement, mais, là encore, j'ai déjà pas mal écrit à ce sujet - est un enfumeur de première. Et en bon enfumeur qu'il est, il MENT avec un sacré aplomb !

Commençons par nous étonner de cette brusque sollicitude d'un certain clan politico-idéologique - dont les frontières débordent largement des simples courants politiques droite-gauche - en faveur de ce qui serait des "catégories sexuelles" (en fait une seule) défavorisées, et ce, à l'école (!!!), alors même que l'on ne compte, par exemple, qu'une poignée de femmes à l'Assemblée Nationale et au Sénat, ainsi que parmi les grands patrons français réunis au sein du Médef (Syndicat des chefs d'entreprises français).

On voit bien la tentative d'enfumage qui sous-tend les préoccupations "égalitaires" autour de l'école, parce que, entre nous, si ces politiciens étaient vraiment soucieux de tant d'égalitarisme, il commenceraient par les institutions que je viens de citer, en d'autres termes, à balayer devant leur propre porte.

Par ailleurs, quiconque - et c'est mon cas - connaît un peu la situation de l'Education Nationale en France, sait que les filles y sont de plus en plus performantes, puisque, dans bien des académies, les résultats au BAC sont généralement de l'ordre de 82 % et plus chez les filles, contre 54 à 58 % chez les garçons, et ce, y compris dans les disciplines scientifiques, autrefois chasses gardées des garçons !

En clair, il n'y a pas, dans les écoles françaises, de domination des filles par les garçons, ce serait tout à fait le contraire ! Par conséquent, s'il y a un "sexe" à protéger contre la domination de l'autre, à l'école, ce devrait être le sexe masculin ! Par parenthèse, dans la petite école (dite primaire), on comptabilise plus de 80 % d'institutrices contre moins de 20 % d'instituteurs, et la tendance semble s'installer également dans l'enseignement supérieur, dans la magistrature, ne parlons même pas des infirmiers/ères et "sages-femmes".  Pour mémoire, la demoiselle s'appelait "Chopinet", ce devait être au début des années 1970..., et elle était la première d'une longue série à se classer major de promotion à l'Ecole Polytechnique. Des années auparavant, Jacqueline Auriol avait apporté un peu de parfum féminin dans le cockpit d'un avion de chasse... Autant dire que les "zones interdites aux femmes" en milieu professionnel se sont rétrécies comme peau de chagrin, hormis, précisément, les sphères dominantes de la politique et de l'entreprise.

Et comme preuve de la tentative d'enfumage à laquelle nous sommes confrontés, nous avons le silence radio du ministre et de ses acolytes au sujet d'un réel scandale, qui voit les bonnes études (médecine, écoles d'ingénieur, etc.) réservées aux mêmes catégories socio-professionnelles (fils et filles de cadres, d'enseignants, de chercheurs, de hauts fonctionnaires), tandis que les enfants de la plèbe, notamment ceux nés de parents immigrés, sont systématiquement dirigés vers des voies de garage du type "lycée professionnel". Il suffit, pour s'en convaincre, de faire montre d'un peu de curiosité - ce que j'ai fait - et d'examiner les effectifs d'un lycée professionnel pour y constater le taux extrêmement élevé de jeunes issus de l'immigration ou nés de parents ouvriers.

Ci-dessous, une série parue dans Le Parisien en 2006 sur le parcours du combattant subi par des personnes ayant réussi leur vie professionnelle, malgré les croche-pieds et chausse-trappes qui leur ont été infligés au cours de leur cursus scolaire.
Les sélectionneurs ramassaient les copies, faisaient semblant de les examiner, puis annonçaient ceux qui vont nous quitter...: Mohamed, Mustapha..

Enfants d'ouvriers issus de l'"immigration", leur destin à l'école était tout tracé : les voies de garage réservées aux  citoyens de "seconde zone" ; seulement voilà, les parents ont dit non... "Comme j'avais une tête d'Arabe, l'instituteur était persuadé que j'étais idiote..."

Le système scolaire français est notoirement inégalitaire et entend le rester, moyennant des contorsions démagogiques de la part de ses élites, à commencer par les enseignants et leur ministre de l'Instruction publique.

Par conséquent, Vincent Peillon MENT lorsqu'il veut faire croire que les buts recherchés dans le cadre de ce soi-disant "ABCD de l'égalité" ne concernent que la lutte pour l'égalité des sexes. Dans les faits, il y a autre chose et, sur ce point, Najat-Vallaut Belkacem et Peillon ne peuvent qu'être confondus par les archives  consignant leurs anciennes déclarations (voir plus haut).

Car il s'agit bel et bien de la banalisation de l'homosexualité dès les petites classes, ainsi que le suggère fortement certaine prise de position du parti socialiste, alors dans l'opposition.


Vous avez compris ? La théorie du genre était déjà en train de s'installer dans les programmes scolaires via des manuels, et le parti socialiste n'a pas perdu de temps pour la conforter publiquement.

Notez bien le passage : "Cette volonté acharnée de masquer le caractère construit, culturel, social du genre féminin et masculin...".

Vous n'avez pas la berlue : pour les socialistes, les genres féminin et masculin sont "construits culturellement et socialement", et tant pis pour les couples de chromosomes XX et XY ! 

Et derrière les "constructions" culturelles et sociales de l'appartenance sexuelle, on glisse tout naturellement vers... "un enseignement qui contribue à la lutte contre le sexisme, l'homophobie et les discriminations liées au genre."

Admirable rhétorique, n'est-il pas ? On commence par suggérer qu'on va lutter contre l'inégalité des sexes mais très vite, du cheval de Troie se dégage une croisade pour la promotion de l'homosexualité !

Beau numéro de prestidigitation en tout cas.

Et de nombreux Français se souviennent qu'en marge de la mise en place du mariage homosexuel, camouflé en "mariage pour tous", des responsables socialistes - cf. Vallaud-Belkacem - envisageaient, le plus sérieusement du monde, d'encourager le prosélytisme en faveur de l'homosexualité en milieu scolaire.
Lors d'une visite dans un collège du Loiret cet automne, la ministre du Droit des Femmes, Najat-Vallaud Belkacem, a présenté le «mariage pour tous » comme une « avancée ». «Cela va permettre plus d'épanouissement. Plus de liberté. Plus d'égalité dans la société », a-t-elle dit à une assistance d'une dizaine de collégiens dans le cadre d'une action de sensibilisation à la lutte contre l'homophobie, selon des images prises par BFMTV.
Ces propos, qui remontent au 15 octobre, ont été exhumés par l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, le prêtre du diocèse de Versailles, dans un tweet remarqué par Le Lab d'Europe 1. « Quid neutralité chère à M. Peillon », questionne l'opposant au projet de loi qui sera débattu à l'Assemblée à la fin du mois.
(…)
Également prise à partie par Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD), Najat Vallaud-Belkacem s'est défendue samedi d'être venue faire la promotion du mariage homosexuel dans ce collège. « Il m'a été à un moment posé la question de la loi sur le mariage pour tous à venir, et je me suis contentée de répondre à la question d'un élève sans aucun prosélytisme et en laissant évidemment chacun libre de son opinion », a fait valoir la porte-parole du gouvernement.

Comme on peut le voir, en matière d'enfumage, Najat Vallaud-Belkacem a été à bonne école, celle consistant à mentir avec aplomb et en toutes circonstances. Parce qu'elle avait été encore plus explicite sur la question du prosélytisme de l'homosexualité en milieu scolaire (source : Atlantico) :
Le principe est assez simple : vous prenez deux débats de société et vous tentez de les combiner ensemble. Exemple : la réforme de l'enseignement et des manuels scolaires d'une part et le mariage homosexuel d'autre part. Secouez et sortez-en une proposition toute neuve (si en plus vous avez le talent d'aller la sortir dans le magazine qui va bien, c'est le succès assuré...). Mais revenons à la pratique. Forte de sa trouvaille, Najat Vallaud-Belkacem s'est empressée de donner une interview au magazine Têtu dans laquelle elle lance son invention. Il faut "passer en revue" les manuels scolaires à propos de l'homosexualité déclare la ministre. "Aujourd'hui, ces manuels s'obstinent à passer sous silence l'orientation LGBT [lesbienne, gay, bi et trans] de certains personnages historiques ou auteurs, même quand elle explique une grande partie de leur œuvre", ose-t-elle. Bingo, l'exemple parfait du combo débat de société ! Deux sujets fétiches maintes fois rabâchés, mais une polémique toute neuve.


Autre chose ?

C'est la sémillante Roselyne Bachelot, qui se prend volontiers pour une intellectuelle depuis qu'elle a commis un petit opuscule sur Verdi, que j'entendais l'autre jour - je vous rassure, j'ai rapidement zappé - déclarant ceci, à propos de la grande Manif pour tous du dimanche 2 février à travers quelques villes de France : "Ils s'attaquent à quelque chose (la théorie du genre) qui n'existe pas." (Direct8, Emission Le Grand 8, lundi 3 février 2014).

Entre nous, dire d'une "théorie" qu'elle n'existe pas est déjà stupide, mais bon... Madame Bachelot se comprend sans doute. 

Le problème avec les intellectuels de pacotille dont nous disposons actuellement n'est pas seulement leur ultra-présence frisant l'obscénité dans tous les média, écrits et audiovisuels, mais surtout l'incapacité structurelle dans laquelle ils se trouvent à manipuler les nouvelles technologies - il faut absolument 'twitter' tous les jours pour avoir l'air 'in' - tout en affichant, par ailleurs, la ringardise la plus crasse et leur incompétence face à la modernité.

C'est ainsi que cette pauvre Bachelot, qui se prend pour une progressiste, a juste oublié que le progrès le plus décisif apporté par l'Internet fait que n'importe quel quidam l'entendant, l'autre jour, proclamer la non existence de la théorie du genre, peut, dans l'instant, d'un simple clic de souris voire d'une simple pression sur un bouton de son téléphone portable, aller consulter une base de données en ligne et vérifier l'information.

C'est ce que j'ai fait, sans vraiment en avoir besoin, mais il me fallait illustrer mon propos ici, et voilà que je tombe sur ce qui suit, à savoir que Roselyne Bachelot faisait partie d'un Haut Conseil à l'Egalité ; mais c'est en examinant la liste des autres membres qu'on fait une bien intéressante découverte :


Pauvre Madame Bachelot, qui se croit moderne parce qu'elle a un compte twitter alors qu'elle est juste terriblement ringarde !

Alors, évidemment, quand on a tâté des sciences humaines à la Fac, ce qui est mon cas, on connaît forcément cette fameuse théorie américaine du "Gender". Par parenthèse, Elisabeth Badinter, qui a toujours voulu singer Simone de Beauvoir, sans avoir le tiers du quart du talent de sa devancière, y est aussi allée de son opuscule sur la non-différenciation sexuelle - quelle crétinerie ! - dans son fameux ouvrage L'un est l'autre (Odile Jacob, 1986).

Petit rappel pour ceux qui découvrent la chose :





Lire aussi :  01  -  02  -  03  -  04  -  05  -  06

(Par parenthèse : l'archive n° 6 nous prouve, s'il en était encore besoin, qu'une bonne partie du corps enseignant français, appuyée par le gouvernement et sous couvert de lutte contre les stéréotypes, a entrepris de contourner les lois en vigueur et de faire de la propagande en faveur de l'homosexualité dès la petite école !)


Le "coming out" expliqué aux enfants :

Elles s'appellent Contact, Estim', En tous genres ou SOS-homophobie. Associations de lutte contre l'homophobie, elles interviennent au collège et au lycée, sur demande des chefs d'établissement, professeurs et conseillers d'éducation, principalement en classes de quatrième et de terminale, lorsque sont abordées la sexualité et la reproduction. «En début d'année, ma fille, en quatrième au lycée Carnot, dans le XVIIe arrondissement, s'est vu expliquer comment faire un coming out. Elle était toute aussi déconcertée que nous», raconte une mère de famille. Pour certains parents et autres acteurs de la communauté éducative, ces sujets devraient être laissés aux infirmières et aux médecins scolaires et non à des militants.


vendredi 24 janvier 2014

Mais puisque je vous dis que Dieudonné est antisémite ! Do believe me when I tell you that Dieudonné is anti-Semitic!

Intro

Vous savez quoi ?

Quelque chose me dit que le flot des migrations vers la (j'ouvre les guillemets) "Terre Promise" (je ferme les guillemets) n'est pas très vaillant en ce moment, ce qui a dû faire émerger dans la tête de certains promoteurs de ladite  (j'ouvre les guillemets) "alya" (je ferme les guillemets) l'idée de concocter une petite manip dans le genre "gros montage médiatique" au sein duquel s'insèrerait  la campagne contre l'ami Dieudonné.

Mais vous allez penser que j'ai très mauvais esprit !

Il se trouve simplement que j'ai quelque peu l'habitude d'éplucher les archives et de traquer de la documentation ici ou là. Et voilà que, tout récemment, je tombe sur ceci :


Les derniers 819 juifs de Norvège sont en train de quitter le pays. (...) Hitler n'a pas réussi, Il semble que les Musulmans sont sur le point de réussir !

Dans quelques semaines, la Norvège sera "Judenrein" (sans juifs). Les 819 derniers juifs vivant encore en Norvège sont en train de quitter le pays en raison de la montée de l'antisémitisme. Ainsi, la Norvège est le premier pays européen dans lequel les Juifs ne peuvent plus vivre. Une évolution similaire peut être observé dans tous les pays européens.

Les Juifs d'Europe sont soumis à des manifestations antisémites quotidiennes.

Le journal norvégien " Aftenposten " a rapporté en Février 2013 sur le départ des Juifs du pays. Anne Sender, le chef de la communauté juive en Norvège, a dit: " - beaucoup d'immigrants ont apporté l'antisémitisme de leurs pays Une honte dont personne ne parle.". Les vagues d'immigrants musulmans ramènent l'antisémitisme en Europe. Une évolution similaire se déroule dans le pays voisin, la Suède, mais aussi dans tous les pays européens. Les musulmans chassent les Juifs du monde entier.

(...) Cela commence en France. Pas une journée ne se passe sans attaques musulmanes de Juifs. La presse ne les signale à peine. Il y a beaucoup d'incidents. Au cours des cinq premiers mois de 2012, il y a eu 268 agressions contre les Juifs.

La France, aujourd'hui, est un pays extrêmement antisémite. Le gouvernement socialiste sous la direction de François Hollande ne fait rien pour protéger les Juifs, bien au contraire. Les musulmans sont une partie très importante de l'électorat... Le 5 Juillet 2012, un jeune juive de 17 ans a été battu presque à mort près de Toulouse par deux musulmans d'origine nord-africaine, simplement parce qu'il portait une chaîne avec l'étoile de David. La police a été "incapable" de recueillir des preuves.

La situation n'est pas très différente en Italie. Chaque Juif doit craindre pour sa vie et vivre sous la protection d'une unité de sécurité. Les médias de Grande-Bretagne aussi, ont établi des rapports durant six ans sur l'émigration des Juifs de Grande Bretagne. En 1990 il y avait 340.000 Juifs, aujourd'hui, il y a 240.000. Les immigrés musulmans font de leur vie un enfer et les chassent. Ils ont également réussi à chasser les Juifs d'Anvers.

Aux Pays-Bas, d'anciens politiciens conseillent aux Juifs de quitter le pays. L'ancien commissaire européen, Frits Bolkestein, a déclaré que les hollandais d'origine marocaine sont antisémites et qu'il serait préférable que les Juifs partent de leur plein gré. Ils peuvent immigrer aux États-Unis ou en Israël ! Des politiques néerlandais de cercles sociaux-démocrates ont défilé ensemble avec les musulmans et ont appelé à la construction de chambres à gaz afin de brûler les Juifs...


Vous n'avez pas la berlue : "des politiques néerlandais de cercles socio-démocrates ont défilé ensemble avec les musulmans et ont appelé à la construction de chambres à gaz afin de brûler les Juifs... !"

Et là, vous devez penser, comme moi : "Mais, ils sont devenus fous !"

Fous ? Je n'en suis pas très sûr !

Soit dit entre nous, vous saviez que la Norvège pratiquait une politique de persécution contre les Juifs, voire laissait des bandes musulmanes se livrer à des actes anti-comment déjà ? (Pour mémoire, les Maghrébins sont des sémites  !).

Alors, forcément, je suis allé à la recherche d'informations concernant l'émigration de Juifs vers Israël.  Voici ce que l'on en dit : 
L'émigration de Juifs français à destination d'Israël, qui avait enregistré ces dernières années un léger repli, a progressé de 49% depuis le début 2013. Selon des statistiques publiées lundi par l'Agence juive, 2185 Français ont ainsi fait leur aliyah entre janvier et septembre, contre 1469 l'an dernier durant la même période. (...) Ce rebond est d'autant plus notable que l'immigration à destination d'Israël affiche, au plan mondial, un relatif tassement. Durant la même période, 13.905 Juifs venus des cinq continents ont fait leur aliyah, ce qui représente une hausse d'environ 1% par rapport aux neuf premiers mois de 2012. Simultanément, l'immigration juive en provenance des États-Unis a baissé de 8%.
Le journal (Le Figaro), cité ci-dessus, suggère que l'émigration des Juifs français en Israël exploserait en 2013. Bon, si l'on peut appeler ça une "explosion", parce qu'un peu plus de deux mille personnes (d'autres estimations tablent sur près de 3000 migrants), sur paraît-il autour de 500.000 Juifs français, c'est pas très mirobolant comme statistique ! Et puis il y a cette tendance à la baisse au niveau mondial.

Détail intéressant, cet avis d'un lecteur de Tribune Juive :

joseph dit :
pense qu’il y a une différence réelle entre la alya et la recherche de quelque chose… on parle souvent d’alya mais jamais de yerida… et pourtant le nombre de juifs qui quitte Israël pour des conditions économiques très difficile, n’est jamais commenter!
et là je ne parle même pas des Juifs qui font une alia Boeing ou qui quitte la France sans la quitter vraiment! (chômage RSA sécurité sociale allocations familiales etc)
soit d’après les statistiques officielles plus de deux tiers des juifs français émigrent en Israël de cette façon.

Ainsi, donc, il existerait une "alya Boeing" de gens quittant la France sans la quitter vraiment...

Encore un dangereux antisémite qui se permet d'accuser les gens d'intentions malveillantes !

À moins que les choses ne soient pas aussi simples que l'on voudrait nous le faire croire. Pour connaître l'Allemagne et sa "diaspora" juive, je suis allé voir ce qu'on en dit dans la presse locale. C'est, par exemple, le Tagesspiegel qui fait état de l'énervement d'un ministre israélien face à une émigration soutenue de citoyens israéliens vers l'Allemagne.

Israels Finanzminister Lapid hat kein Verständnis dafür, dass Juden aufgrund der hohen Lebenshaltungskosten ihr Land verlassen und auswandern - vor allem nach Berlin. Für einen entsprechenden Facebook-Eintrag erntet er jetzt zahlreiche Kritik von empörten Landsleuten.
(...)
Andere kritisieren, dass insbesondere Akademiker in Israel völlig unterbezahlt seien. „Wenn Sie das berichtigen, kommen wir zurück. Aber ich verwahre mich gegen Ihre Schuldzuweisung“, folgerte Moran Assaf, der in den USA arbeitet. (...) "Maariv“, die der oppositionellen Arbeitspartei nahe steht, erklärte den Entrüstungssturm damit, dass viele Israelis gerade von Lapid erwarten, dass er als Finanzminister ihre wirtschaftliche Lage bessert. Denn die Kritiken seien berechtigt, wie die Statistik zeige: So liege das Durchschnittseinkommen in Israel nur bei knapp 50 Prozent von dem der Deutschen, von Norwegern ganz zu schweigen. Eine Wohnung, für deren Kauf in Israel 138 Monate gearbeitet werden müsste, koste in Frankreich nur 76 und in den Niederlanden 59 Monatsgehälter. 

Le ministre des finances israélien, Lapid, n'a aucune compréhension pour le fait que des Juifs prétextent la cherté de la vie pour quitter leur pays et émigrer, et surtout pour s'installer à Berlin (sous-entendu : choisir l'Allemagne constituerait une circonstance aggravante). Voilà qui lui vaut, sur Facebook, une volée de critiques émanant de citoyens (israéliens) ulcérés.
(...)
D'autres (émigrants) critiquent notamment le fait que les universitaires en Israël soient notoirement sous-payés. "Si vous corrigez cette situation, nous rentrons. Mais je m'élève contre vos accusations.", conclut Moran Assaf, qui travaille aux USA. (...). Le quotidien "Maariv", qui est étroitement lié au parti travailliste, explique la vague  d'indignation par le fait que beaucoup d'Israéliens attendent justement de Lapid qu'en qualité de ministre des finances, il améliore leur situation économique. Car les critiques sont justifiées, comme les statistiques le montrent : ainsi, le revenu moyen ne s'élève en Israël qu'à tout juste 50 % de celui des Allemands, ne parlons même pas des Norvégiens. Un logement, dont l'achat requiert, en Israël 138 mois de salaire, ne coûte que 76 mois aux Pays-Bas et 59 en France.


Extrait du forum de discussion du Tagesspiegel, ce commentaire perfide d'un émigré israélien :
70 Prozent der Israelis sitzen mit einem Zweitpaß auf gepackten Koffern. Schuld sind die anderen.
70 % des Israéliens détiennent un second passeport (doubles nationaux, donc) et se tiennent prêts à déguerpir en ayant déjà bouclé leurs (sont assis sur des) valises. La faute aux autres...

Si je devais conclure, je dirais que, compte tenu de ce que je sais du spleen dont souffrent moult citoyens israéliens, je m'attends à voir un contingent toujours plus important de jeunes quitter le pays (cf. ce service militaire interminable, et surtout, cette énorme gabegie en dépenses militaires pour une politique de colonisation hystérique de la Palestine au service de 500.000 fous furieux, le tout au détriment du reste de la population) pour s'en aller rechercher un meilleur niveau de vie ainsi que moins de stress dans des contrées bien plus hospitalières. Et puis, beaucoup d'Ashkenazim (Allemands en hébreu, en clair, l'immense majorité des Juifs) découvrent que, décidément, leurs racines sont européennes et pas du tout (proche)-orientales !

Moralité : si Israël ne vire pas rapidement cette classe politique infâme et criminelle tenue par les militaires, le pays ne sera bientôt plus peuplé que de vieillards rescapés de l'"Holocauste", d'intégristes religieux allergiques aux femmes et à toute activité sociale durant le shabbat, ainsi que de nazillons hystériques armés jusqu'aux dents et désireux de jeter les Arabes à la mer.

Sinistre programme !


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mercredi 22 janvier 2014

Dieudonné et les ennemis de la liberté de créer : retour sur un précédent


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Pour mémoire, les ennuis actuels de Dieudonné face à un certain lobby obscurantiste et totalitaire, car capable de nous ramener au temps de l'Ancien Régime et de la persécution des artistes, datent de l'année 2003. Seulement voilà : une année auparavant, les élèves et enseignants d'un lycée des Yvelines se voient empêchés de monter un spectacle par... le même lobby obscurantiste qui harcèle Dieudonné aujourd'hui. Le tout sous couvert de lutte contre l'"antisé...tisme". Retenez bien cette phrase : "L'incitation à la haine raciale est interdite en France.", s'agissant d'une pièce écrite par un contemporain de... Shakespeare !

Tiré des archives du Parisien (24.12.2002) :   
Sous la pression de certaines associations juives qui la jugent antisémite, la pièce « lJuif de Malte » ne sera pas montée en janvier par la section britannique du lycée international de Saint-Germain-en-Laye.  
Après un tour de table réunissant des membres de la communauté juive libérale, un rabbin, des professeurs britanniqueet français et des parents d'élèves, le proviseur vient d'annuler les trois représentations prévues de cette oeuvre écrite en 1590 par le dramaturge anglais Christopher Marlowe. « Cettpièce représente le juif sous sa pire caricature, sale, voleur et assassin, dénoncNicole Cohn, présidente de la communauté juive libérale Paris-Yvelineet à l'origine de la polémique. J'ai reçu des plaintes de plusieurs familles, toute la communauté juive d'Ile-de-Francétait derrièrnous, c'est une injure à la mémoire et à nos conditions de vie si difficiles. Comment peut-on oser faire brûler un juif sur scène aujourd'hui ? »  
Le proviseur du lycée, qui affirmait grâcà cette pièce lutter contre l'antisémitisme, se refuse aujourd'hui à tout commentaire. Quant au rectorat, il justifie cette décision par un « choix pédagogique ». La pièce était au programmofficiel de l'université de Cambridge avec laquelle travaille la section britannique. Le ched'établissement avait proposé aux membres de la communauté juive d'encadrer les représentations par une mise en garde et un débat. Certains parents y ont opposé un refus net. « Les élèven'auraient pas écouté cette argumentation. Nous ne refusons pas l'étude de ce texten classmais sa représentation. L'incitation à la haine raciale est un délit en France. Le plus tristc'est que leenseignants semblent avoir cédé à nos arguments sans avoir eu unelle prisde conscience du caractère offensant de cette pièce », poursuit Nicole Cohn.  
(...) Cette argumentation est rejee par d'autres parents d'élèvejuifs, qui ne se reconnaissent pas dans ces organisations très militantes. « Je regrette qucette pièce soit arrêtée, c'est dommage et un précédent dangereux, soutient JérômJaffré, pèrd'un élève juif qui devait jouer dans la pièce. Certes un antisémite pouvait faire une misen scène antisémite mais les professeurs avaient toute ma confiance. Les risques étaient limités, la pièce devant être  interprétée en anglais du XVIIsiècle. Dans cette histoire, nous avons affaire à des petits groupes de pression très militants et la direction a préféré reculer. »  
Pour ce parent d'élève, cette représentation aurait pu être l'occasion d'un débat sur l'antisémitisme. « La discussion est malheureusement impossible. Lors de la réunion, ces représentants sont venus avec des affiches du spectacle à l'époque des nazis et des photos dcharniers des camps de concentration. Tout ce que retiendront les élèves de cette histoire, c'est qu'il suffit d'un petit groupe de pression exerçant des menaces pour qu'un projet pédagogiqus'arrête. C'est mauvais pour la liberté académique. » 
Si la pièce restait programmée, la mobilisation était déjà organisée. Deux associations d'anciens déportés étaient prêtes à venir manifester avec les communautés juives d'Ile-de-France, la Ligue internationale de lutte contre le racismet l'antisémitisme (Licra) et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Extraits du Juif de Malte de Christopher Marlowe



        
Nota bene : face à la question (stupide) : "comment peut-on brûler un Juif sur scène aujourd'hui ?", j'avoue qu'on reste un moment coi, sans voix, à l'idée du nombre de livres qu'il faudrait passer à l'autodafé pour complaire à certains terroristes de l'esprit. Et puis, on se ressaisit et on leur rappelle les croisades, les guerres de religion, la guillotine de la Révolution française, la Traite des Noirs, l'extermination des Amérindiens..., toutes choses que leurs auteurs trouvaient tout à fait normales à l'époque. Est-ce parce que nous avons répudié ces antiques pratiques que nous devons nous infliger je ne sais quelle cure d'amnésie en face d'un certain héritage culturel, dont les pièces de théâtre rendent abondamment compte ? Par ailleurs, quiconque a lu Le Juif de Malte se rend compte immédiatement de la phénoménale mauvaise foi dont les hystériques interrogés par ce journal sont capables. Car enfin, Barabas n'est pas un enfant de chœur (!) ; c'est même un tueur, et en série, capable d'exterminer par le poison toute la population d'un couvent de nonnes, couvent au sein duquel s'était réfugiée sa propre fille ! Voici, donc, ce qu'on aurait pu conseiller à tous les hystériques décrits plus haut : "avant de voir de l'antisé...tisme partout, lisez donc la pièce de Marlowe avant d'éructer bêtement, bande d'imbéciles !".


Liens :     01  -  02  -  03

Lire évidemment...
POLICE DES SPECTACLES

On excommuniait autrefois les rois de France, et, depuis Philippe Ier jusqu’à Louis VIII, tous l’ont été solennellement, de même que tous les empereurs depuis Henri IV jusqu’à Louis de Bavière inclusivement. Les rois d’Angleterre ont eu aussi une part très-honnête à ces présents de la cour de Rome. C’était la folie du temps, et cette folie coûta la vie à cinq ou six cent mille hommes. Actuellement on se contente d’excommunier les représentants des monarques : ce n’est pas les ambassadeurs que je veux dire, mais les comédiens, qui sont rois et empereurs trois ou quatre fois par semaine, et qui gouvernent l’univers pour gagner leur vie.
Je ne connais guère que leur profession et celle des sorciers à qui on fasse aujourd’hui cet honneur. Mais comme il n’y a plus de sorciers depuis environ soixante à quatre-vingts ans, que la bonne philosophie a été connue des hommes, il ne reste plus pour victimes qu’Alexandre, César, Athalie, Polyeucte, Andromaque, Brutus, Zaïre et Arlequin.
La grande raison qu’on en apporte, c’est que ces messieurs et ces dames représentent des passions. Mais si la peinture du cœur humain mérite une si horrible flétrissure, on devrait donc user d’une plus grande rigueur avec les peintres et les statuaires. Il y a beaucoup de tableaux licencieux qu’on vend publiquement, au lieu qu’on ne représente pas un seul poëme dramatique qui ne soit dans la plus exacte bienséance. La Vénus du Titien et celle du Corrége sont toutes nues, et sont dangereuses en tout temps pour notre jeunesse modeste ; mais les comédiens ne récitent les vers admirables de Cinna que pendant environ deux heures, et avec l’approbation du magistrat, sous l’autorité royale. Pourquoi donc ces personnages vivants sur le théâtre sont-ils plus condamnés que ces comédiens muets sur la toile ? Ut pictura poesis erit. Qu’auraient dit les Sophocle et les Euripide, s’ils avaient pu prévoir qu’un peuple qui n’a cessé d’être barbare qu’en les imitant imprimerait un jour cette tache au théâtre, qui reçut de leur temps une si haute gloire ?
Ésopus et Roscius n’étaient pas des sénateurs romains, il est vrai ; mais le flamen ne les déclarait point infâmes, et on ne se doutait pas que l’art de Térence fût un art semblable à celui de Locuste. Le grand pape, le grand prince Léon X, à qui on doit la renaissance de la bonne tragédie et de la bonne comédie en Europe, et qui fit représenter tant de pièces de théâtre dans son palais avec tant de magnificence, ne devinait pas qu’un jour, dans une partie de la Gaule, des descendants des Celtes et des Goths se croiraient en droit de flétrir ce qu’il honorait. Si le cardinal de Richelieu eût vécu, lui qui a fait bâtir la salle du Palais-Royal, lui à qui la France doit le théâtre, il n’eût pas souffert plus longtemps que l’on osât couvrir d’ignominie ceux qu’il employait à réciter ses propres ouvrages.
Ce sont les hérétiques, il le faut avouer, qui ont commencé à se déchaîner contre le plus beau de tous les arts. Léon X ressuscitait la scène tragique ; il n’en fallait pas davantage aux prétendus réformateurs pour crier à l’œuvre de Satan. Aussi la ville de Genève et plusieurs illustres bourgades de Suisse ont été cent cinquante ans sans souffrir chez elles un violon. Les jansénistes, qui dansent aujourd’hui sur le tombeau de saint Paris, à la grande édification du prochain, défendirent le siècle passé, à une princesse de Conti qu’ils gouvernaient, de faire apprendre à danser à son fils, attendu que la danse est trop profane. Cependant il fallait avoir bonne grâce, et savoir le menuet ; on ne voulait point de violon, et le directeur eut beaucoup de peine à souffrir, par accommodement, qu’on montrât à danser au prince de Conti avec des castagnettes. Quelques catholiques un peu visigoths de deçà les monts craignirent donc les reproches des réformateurs, et crièrent aussi haut qu’eux ; ainsi peu à peu s’établit dans notre France la mode de diffamer César et Pompée, et de refuser certaines cérémonies à certaines personnes gagées par le roi, et travaillant sous les yeux du magistrat. On ne s’avisa point de réclamer contre cet abus : car qui aurait voulu se brouiller avec des hommes puissants, et des hommes du temps présent, pour Phèdre et pour les héros des siècles passés ?
On se contenta donc de trouver cette rigueur absurde, et d’admirer toujours à bon compte les chefs-d’œuvre de notre scène.
Rome, de qui nous avons appris notre catéchisme, n’en use point comme nous : elle a su toujours tempérer les lois selon les temps et selon les besoins ; elle a su distinguer les bateleurs effrontés, qu’on censurait autrefois avec raison, d’avec les pièces de théâtre du Trissin et de plusieurs évêques et cardinaux qui ont aidé à ressusciter la tragédie. Aujourd’hui même on représente à Rome publiquement des comédies dans des maisons religieuses. Les dames y vont sans scandale ; on ne croit point que des dialogues récités sur des planches soient une infamie diabolique. On a vu jusqu’à la pièce de George Dandin exécutée à Rome par des religieuses, en présence d’une foule d’ecclésiastiques et de dames. Les sages Romains se gardent bien surtout d’excommunier ces messieurs qui chantent le dessus dans les opéras italiens : car en vérité c’est bien assez d’être châtré dans ce monde, sans être encore damné dans l’autre.
Dans le bon temps de Louis XIV il y avait toujours aux spectacles qu’il donnait un banc qu’on nommait le banc des évêques. J’ai été témoin que dans la minorité de Louis XV, le cardinal de Fleury, alors évêque de Fréjus, fut très pressé de faire revivre cette coutume. D’autres temps, d’autres mœurs ; nous sommes apparemment bien plus sages que dans les temps où l’Europe entière venait admirer nos fêtes, où Richelieu fit revivre la scène en France, où Léon X fit renaître en Italie le siècle d’Auguste. Mais un temps viendra où nos neveux, en voyant l’impertinent ouvrage du P. Le Brun contre l’art des Sophocles, et les œuvres de nos grands hommes, imprimés dans le même temps, s’écrieront : Est-il possible que les Français aient pu ainsi se contredire, et que la plus absurde barbarie ait levé si orgueilleusement la tête contre les plus belles productions de l’esprit humain ?
Saint-Thomas d'Aquin, dont les mœurs valaient bien celles de Calvin et du P. Quesnel ; saint Thomas, qui n’avait jamais vu de bonne comédie, et qui ne connaissait que de malheureux histrions, devine pourtant que le théâtre peut être utile. Il eut assez de bon sens et assez de justice pour sentir le mérite de cet art, tout informe qu’il était ; il le permit, il l’approuva. Saint Charles Borromée examinait lui-même les pièces qu’on jouait à Milan ; il les munissait de son approbation et de son seing.
Qui seront après cela les visigoths qui voudront traiter d’empoisonneurs Rodrigue et Chimène ? Plût au ciel que ces barbares, ennemis du plus beau des arts, eussent la piété de Polyeucte, la clémence d’Auguste, la vertu de Burrhus, et qu’ils finissent comme le mari d’Alzire !

Voltaire, Dictionnaire philosophique, Article : POLICE DES SPECTACLES


Vous voulez que je vous dise ? Avouez que c'est un vrai régal que de lire Voltaire ; quelle subtilité et quelle finesse ! C'est quand même autrement plus ciselé que la prose faiblarde et redondante d'un Bernard-Henri Lévy ou d'un Alain Finkielkraut..., qui prouvent, si cela était encore nécessaire, à quel niveau de déliquescence la soi-disant "philosophie" française se trouve réduite.

 "La Vénus du Titien et celle du Corrége sont toutes nues, et sont dangereuses en tout temps pour notre jeunesse modeste ; mais les comédiens ne récitent les vers admirables de Cinna que pendant environ deux heures, et avec l’approbation du magistrat, sous l’autorité royale. Pourquoi donc ces personnages vivants sur le théâtre sont-ils plus condamnés que ces comédiens muets sur la toile ?"

Sacré Voltaire ! 

À titre d'illustration, je n'ai pas choisi un tableau du Titien, mais Les Trois grâces, thème ô combien revisité par les artistes plasticiens depuis la plus haute antiquité, en passant par Botticcelli (cf. La Primavera), Lucas Cranach, Raphaël,  Rubens, Salvador Dali, Nicki de Saint-Phalle, etc.