vendredi 21 avril 2017

France. Présidentielle 2017. Carnet de notes §5/12

Trois "petits" candidats

Dupont-Aignan, Arthaud, Poutou


Franchement, je ne vois aucun de ces trois-là entrer, demain, à l'Elysée !

Nicolas Dupont-Aignan

Lui, j'ai l'impression qu'il pourrait parler durant vingt heures sans que cela n'imprime ! Et pourtant, il a l'air honnête. Et il est forcément courageux, pour n'avoir jamais tenté de monnayer son soutien à un Sarkozy, par exemple, dans le seul but d'hériter d'un "marocain" ministériel ! C'est dire si l'homme a choisi la difficulté, au risque de s'imposer des traversées du désert, et cela force le respect.


Le problème c'est que Dupont-Aignan n'est pas qu'un souverainiste ; il est aussi un gaulliste, canal historique. Et ce qui est navrant avec un Dupont-Aignan – mais aussi un Fillon –, c'est cette incapacité à expliquer pourquoi tous les présidents de la Cinquième République ont connu tant d'échecs, à commencer par le plus illustre de tous, De Gaulle en personne ! Donc, on refuse, mordicus, d'admettre l'évidence, à savoir que le logiciel a vieilli, chose que Jack Lang admettait pourtant dès avril 1995 : après avoir été boudé par les adhérents socialistes, qui lui ont préféré Lionel Jospin comme candidat à la présidentielle, Lang se retrouve, le soir même, dans le studio du journal de 20 heures de la deuxième chaîne, et délivre ce verdict : "Ce régime (la 5ème République) est usé, à bout de souffle…".

Dupont-Aignan prétend vouloir changer des choses et redorer le statut de la France, mais en bon gaulliste orthodoxe, il n'imagine pas d'actualiser le fameux logiciel bonapartiste hérité d'un certain général, premier d'une longue liste de présidents ayant lamentablement échoué.

Il se trouve que je fais partie de ceux qui considèrent le gaullisme comme une parenthèse dans l'histoire de France, une interminable parenthèse puisqu'elle dure depuis bientôt soixante ans, et qui prendra fin, de facto, avec l'instauration du référendum d'initiative populaire, bien plus qu'avec l'hypothétique 6ème République annoncée par certains.

Verdict : président de la République,  pour échouer comme ses sept prédécesseurs, est-ce vraiment un destin enviable ?