mardi 8 janvier 2019

À propos de la 'religion du climat', une histoire presque sans paroles


[Nota bene : cet article connaît une avalanche de connections depuis sa parution... Serait-ce à cause des nombreuses images de paysages hivernaux et de montagnes enneigées ? That is the question! À croire que les urbains, probablement nombreux à visiter ce blog, ont la nostalgie de la cambrousse. Le fait est que j'ai toujours préféré la campagne à la ville et que c'est toujours un régal que de crapahuter en pleine nature, même quand, comme à Salzburg dernièrement, j'ai dû me réfugier sous un arbre en plein orage, ce qu'il ne faut jamais faire en été ! 28.01.2019] 

Dans la rubrique "qui l'eût cru ?", voilà que des scientifiques nous apprennent que : "Le Sahara oscille du désert à l’oasis verdoyante tous les 20.000 ans." (voir lien plus bas)

Sinon, depuis la montée des protestations autour des "Gilets jaunes", dont le point de départ, rappelons-le, fut la contestation d'une nième taxe sur les carburants, on constate qu'il y a un courant politique qui, décidément, n'arrive pas à se mettre en phase avec l'opinion publique : les soi-disant écologistes.

J'ai déjà pointé, ici, l'incohérence d'un certain discours, prônant la fin des énergies fossiles et/ou carbonées (charbon, pétrole, gaz, nucléaire), pour mieux promouvoir les énergies renouvelables et propres, le tout dans le cadre d'une "transition énergétique".

Problème : les agrocarburants ne figurent pas dans la liste des énergies fossiles, tout en entrant dans celle des "renouvelables" ; en bonne logique, donc, on devrait encourager leur production, dans le cadre de la fameuse transition énergétique (cf. chez les musiciens classiques, entre le fortíssimo et le pianíssimo, vous avez forte, mezzo forte, piano). Et pourtant, nos écolos n'en démordent pas : il faut taxer le diesel (sous-entendu, même lorsqu'il est d'origine végétale), autant dire que l'on veut (les écolos prétendent !) passer du fortíssimo au pianíssimo sans la moindre transition !

Et voilà le petit peuple des sans-grade monter au créneau contre la hausse permanente des prix à la pompe, devant le silence radio total des idéologues de l'écologie militante.

Le fait est que la révolte des gilets dits jaunes semble avoir cloué le bec aux acharnés de la défense de l'air pur et de la bouffe bio.

Pour ma part, je vois là comme une des tares principales de l'idéologie, lorsqu'elle se fiche, comme d'une guigne, de la science. (1)

Jamais en phase avec le peuple, voilà le malheur des écolos ! Et pourtant, il y a plein de bonnes idées dans leur programme. Le principal problème est leur approche dogmatique, voire quasiment religieuse, d'où l'évocation de la religion du climat.

Comment ne pas évoquer en effet, ici, une certaine analogie entre l'action de nos écologistes avec celle des missionnaires d'antan, partant à travers la planète pour évangéliser les sauvages ? Le fait est que les missionnaires (chrétiens) se réclam(ai)ent du monothéisme, et en bons monothéistes, ils s'étaient inventé un ennemi principal : le diable.

Et le diable des écolos s'appelle : le carbone et ses affidés : les gaz à effet de serre. D'où cette hystérie autour desdits gaz, coupables de faire augmenter la température de la planète de quelques degrés dans un siècle tout au plus.

Et voilà comment on nous a pondu le fameux "réchauffement climatique", formule éminemment contestable. Les anglo-saxons parlent plus opportunément de "global warming", dès lors que le climat ne s'apprécie (par les hommes) qu'à leur propre échelle : comment voulez-vous qu'un bédouin algérien ait conscience du froid régnant sur la banquise arctique, ou qu'un esquimo ait conscience de la fournaise régnant en plein Ténéré ? Et en quoi le constat d'une évolution du climat à un endroit donné (ex. des vendanges de plus en plus précoces dans le Beaujolais ou en Champagne) signifie-t-il nécessairement un réchauffement partout ailleurs et au même moment, surtout lorsque l'on sait que quand c'est l'été dans l'hémisphère nord, c'est l'hiver dans l'hémisphère sud, et réciproquement ? 

Les modifications durables voire structurelles de la température moyenne (globale) de la planète, seuls des appareils sophistiqués équipant des satellites d'observation peuvent les enregistrer, et ce, dans le temps et dans l'espace, c'est-à-dire sur une grande durée. 

C'est, donc, à l'échelle (macroscopique) de la planète qu'il faut envisager les grands changements, d'où la justesse de la formule anglaise de "réchauffement global". Précisément, ce concept de "global warming" permet de mieux comprendre des phénomènes que la formule française de "réchauffement climatique" ne permet pas de décrire avec rigueur.

En effet, allez dire aux habitants du centre des États-Unis (Nebraska, Dakota nord et sud, Minnesota...) qu'il y a un réchauffement du climat, alors même que, depuis une bonne décennie, ces contrées sont confrontées régulièrement à des hivers extrêmement rigoureux, sans aucun doute, nos citoyens américains vont vous rire au nez, tout en donnant raison à Donald Trump !

11 octobre 2018, et déjà en hiver !!!!

Tiens, voyez à quoi ressemblent certains paysages bavarois ou autrichiens, en ce moment même : des chutes de neige atteignant des records !

Les météorologues annoncent des chutes de neige catastrophiques ; à certains endroits, les congères atteignent trois mètres...

Toute l'Allemagne est concernée par la tempête hivernale

Risques d'avalanches

Trois mètres de neige au Tirol

J'ai passé quelques semaines, l'été dernier, à marcher entre Bruxelles et Riquewihr, en Alsace, via Cologne, Munich, Salzburg, Strasbourg, Colmar. De la canicule un peu partout, notamment dans les environs de Cologne, où l'on a même vu des incendies de forêts ! En passant par la Bavière puis l'Autriche, je m'étais promis de revenir en hiver, en espérant qu'il y aurait plein de neige, parce que l'association 'lac de montagne et sommets enneigés' est juste grandiose. 





Mais je n'avais pas imaginé qu'on aurait de la neige jusqu'au cou, avec une flopée de patelins littéralement coupés du monde ! Du coup, Garmisch, Berchtesgaden, Königsee, Innsbruck, Zell am See... vont devoir patienter. On va attendre un peu avant d'y retourner !









Des localités coupées du monde, des écoles fermées, des risques accrus d'avalanches, des trains littéralement plantés en rase campagne, des routes et autoroutes fermées, des régions entières qui croulent (versinken) sous la neige, etc.

Par parenthèse, il n'a été question, ici, ni de la Russie, ni de la Scandinavie, ni du Canada, mais on imagine sans mal le climat qui doit régner actuellement sur ces contrées septentrionales !

Alors, c'est quoi, au fait, cette histoire de "réchauffement climatique" que Donald Trump traite par-dessus la jambe  ?

C'est qu'il va vous falloir faire preuve de pédagogie, messieurs-dames les missionnaires de la lutte contre les gaz à effet de serre !

Soit dit en passant, il y a quand même quelque chose d'étrange, pour ne pas dire plus, à voir nos "climato-hystériques" s'exciter à ce point sur une augmentation éventuelle de deux degrés de la température moyenne de la planète dans - disons - un siècle, alors même que ces belles âmes ne disent pas un mot des millions de victimes de la pollution atmosphérique ou de l'eau non potable là, maintenant !

By the way, j'étais parti pour une histoire presque sans paroles, raté !   



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(1) J'entends bien l'objection : "Et le GIEC alors, ce ne sont pas des scientifiques peut-être ?". Evidemment que ce sont des scientifiques, mais des monothéistes eux aussi, le "C" de GIEC venant de "Climat" ! Or il n'y a pas que le climat dans l'affaire. Nos scientifiques du climat semblent oublier ce que l'on enseigne à nos petites têtes blondes et brunes dès l'école primaire, à savoir que la Terre est un corps chaud ! Ce qui fait que la plus importante source de chaleur, nous l'avons sous nos pieds : voyez les volcans, les geysers, la géothermie ! Du coup, on se prend à penser que Claude Allègre n'avait pas entièrement tort, face à la pensée unique des climatologues et autres climatocrates, que j'inviterais volontiers à visiter "Le Désert", en arabe 'as-sahara', cet immense espace sablonneux et rocheux, où les Hommes chassaient l'antilope, il n'y pas si longtemps !