vendredi 7 février 2020

Réflexions sur le 'shoah business' #2


Épisode §2. "Mémoire juive et éducation"

"Mémoire juive..." est l'intitulé d'un site visible sur Internet.

Et moi de me demander en quoi la mémoire pouvait être "juive", surtout lorsqu'on examine le contenu du site en question.

Peut-être veut-on nous faire croire qu'il n'y avait que des "gens de la synagogue" dans l'ensemble des camps de concentration nazis !


Détail intéressant : la liste quasi exhaustive des dépendances (= kommandos)  du camp d'Auschwitz, lequel ne se réduisait pas à... Birkenau !

Pour mémoire, Birkenau, c'est un cinquantième d'Auschwitz, soit deux cents hectares sur près de dix mille. 
 
Encore une précision ? Privé de ressources pétrolières et coupé de toutes ses colonies d'Outre-mer, le régime nazi a dû se focaliser sur la production d'une essence de synthèse tirée de la liquéfaction de gaz à partir du charbon, technique ultra-onéreuse mise en place en partie avec l'aide de la Standard Oil. Or ces installations très stratégiques se situaient à Auschwitz, avec pour maître d'oeuvre la firme IG-Farben.

Il s'avère, donc, particulièrement étrange que 99 % des activités du site d'Auschwitz soient systématiquement passés sous silence par une clique de faussaires.

Dernier petit détail : IG-Farben et l'ensemble du tissu militaro-industriel nazi avaient un besoin vital de main d'oeuvre, d'où l'organisation des camps, placés sous l'obédience du W.W.V.H. (Waffen - SS - Wirtschafts - Verwaltungs - Hauptamt / ajout de tirets pour la commodité de la lecture) : Office Central de la Waffen-SS chargé des affaires économiques.

Autant dire que les camps dirigés par le WWVH (1) étaient des sites de production industrielle. Voyez la liste ci-dessus pour Auschwitz.

Question : comment expliquer qu'une partie de cette si précieuse main-d'oeuvre, si vitale pour la production de matériels aussi stratégiques que le carburant, le caoutchouc synthétique, les armes... ait été détournée au profit d'une activité absolument improductive : l'extermination, laquelle aurait pu (dû !) être réalisée ailleurs qu'ici ? (voyez Babi Yar, Lidice, Oradour-sur-glane, etc.)

Autre chose ? Vous allez finir par me trouver obsédé, mais j'en reviens toujours à la même question : qu'est-ce qu'Hitler reprochait exactement aux gens de la synagogue ?

Par parenthèse, savez-vous pour quelle raison et sous quel prétexte les États-Unis ont pris part à la Première Guerre Mondiale ?

Prenez cette fameuse déclaration d'Adolf Hitler, traduite en ces termes par le site PHDN :
« Aujourd’hui, je serai encore un prophète : si la finance juive internationale en Europe et hors d’Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la Bolchevisation du monde, donc la victoire de la juiverie, au contraire, ce serait l’anéantissement de la race juive en Europe. »

Hitler dixit : 
« Ich will heute wieder ein Prophet sein: Wenn es dem internationalen Finanzjudentum inner- und außerhalb Europas gelingen sollte, die Völker noch einmal in einen Weltkrieg zu stürzen, dann wird das Ergebnis nicht die Bolschewisierung der Erde und damit der Sieg des Judentums sein, sondern die Vernichtung der jüdischen Rasse in Europa ».

Soyons honnêtes : est-il question de "gens de la synagogue" dans la déclaration d'Hitler ? Ce serait mal connaître la sémantique du dictateur, qui n'évoque les gens de la synagogue que dans 'Mein Kampf' (1925)  et quasiment jamais entre 1933 et 1945. Par ailleurs, il va sans dire que "Finanzjudentum" comporte une forte péjoration, comme souvent chez Hitler. J'estime que "finance juive internationale" est une mauvaise traduction, et surtout, une édulcoration de "Finanzjudentum", dans la mesure où il faut comprendre ce que sous-entend Hitler (2), qui devrait s'entendre par "mafia financière juive" ou par "juiverie financière internationale."

Et comme preuve qu'Hitler n'en a pas du tout après les "gens de la synagogue", la référence à 'noch einmal in einen Weltkrieg stürzen' est très explicite, non ? Hitler y sous-entend que l'"Internationales Finanzjudentum" aurait DÉJA (cf. noch einmal) précipité le monde dans une guerre mondiale.

Et c'est là que, lorsqu'on dispose d'un peu de culture générale, on se rappelle la fameuse "Dolchstoßlegende" ou "légende du coup de poignard dans le dos" qu'aurait reçu (le coup de poignard) une Allemagne humiliée et dépecée à Versailles à la fin de la première guerre mondiale. Et derrière l'embrouille versaillaise, les ultranationalistes allemands, dont Hitler, ont toujours vu la main de la "juiverie" internationale.

Faire silence sur la question, c'est montrer qu'on n'est pas digne de passer pour un historien !

Voyez cette fameuse Une du Daily Express (24 mars 1933, Hitler vient à peine d'être nommé chancelier) ; de deux choses l'une : ou elle est fausse, et l'affaire est entendue, ou elle est vraie, et l'on tient là un des mobiles de l'animosité obsessionnelle d'Hitler envers non pas les gens de la synagogue mais envers le fameux "Internationales Finanzjudentum".

Juifs du monde entier, unissez vos efforts... (pas contre le régime 
nazi mais bien contre toute l'Allemagne...)
Autant dire que les représentants de cette nébuleuse internationale auto-baptisée "Judea" n'ont pas attendu l'embryon d'un commencement d'application d'une politique anti-juive par Hitler pour appeler au boycott des marchandises venues d'Allemagne, y compris via des manifestations de masse... Pour mémoire, les lois juives dites de Nuremberg ne seront mises en place qu'en... 1935. Quant à la fameuse "Nuit de Cristal" (1938), elle interviendra à la suite de l'assassinat, à Paris, par un activiste juif, d'un diplomate allemand.

Et c'est là que nos "historiens", par couardise, incompétence, ou par cynisme, se gardent bien d'expliciter ce que sous-entend cet avertissement d'Adolf Hitler, préférant noyer le poisson derrière le vocable "juif" que, pour ma part, j'ai décidé de garnir systématiquement de guillemets, s'agissant de la période nazie.


(1) Si ça vous amuse (!), vous pouvez toujours faire une recherche en ligne sur le sigle 'WWVH' pour vous convaincre du peu d'intérêt (!!!) que cet organisme (pourtant incontournable dans l'organisation concentrationnaire nazie) suscite chez les historiens. Pour ma part, à ce jour, je ne suis toujours pas tombé sur la moindre monographie ou thèse traitant de la question ! Sinon, l'acronyme allemand est souvent traduit, de manière mécanique, par Office central SS pour l'économie et l'administration, traduction platement scolaire, dès lors que 'Wirtschafts- (génitif !) + Verwaltungs- (génitif !) + Hauptamt' veut dire que le terme de référence est Hauptamt, les autres n'étant que des "déterminatifs" (ou compléments du nom). Autrement dit, il s'agit bien d'un office central chargé de la gestion économique (Wirtschaftsverwaltungs...) ; en bon allemand : es handelt sich hier um ein Amt, das die Wirtschaft verwalten soll : un organisme censé gérer les affaires économiques, la notion d'administration étant (déjà) incluse dans le verbe gérer ou le substantif gestion (verwalten/Verwaltung).

(2) Il suffit de lire l'"hitler" dans le texte pour constater qu'il affectionnait tout particulièrement le recours aux pré/ et suf/fixes pour désigner l'univers "judéo...". Pensons à des trouvailles sémantiques comme, précisément, le substantif "Finanzjudentum"  (il fallait oser associer religion et finance et Hitler n'était pas à ce genre de détail près !), ou encore le fameux "Jüdisch - bolschevismus" (judéobolchevisme), et l'adjectif correspondant : "jüdisch - bolschewistisch" (judéobolchevique) ; on a même eu droit à un "jüdisch - maurerisch - bolschewistisch" (judéo-maçonno-bolchevique"), ce qui, on en conviendra, nous éloigne sensiblement de la synagogue !



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