samedi 5 juin 2010

Cohabitation




En assistant, l'autre jour, à la télévision, à une altercation opposant Roland Dumas à la journaliste Elisabeth Lévy (France 3, Ce soir ou jamais, Frédéric Taddéi, 2 juin 2010), le premier rappelant quelques principes régissant le vivre ensemble entre pays civilisés, la seconde arc-boutée sur sa volonté à défendre, mordicus, le droit d'Israël à se défendre contre le méchant Hamas, je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il y avait là deux personnes de même nationalité - française -, de race blanche, mais dont l'une - Lévy - semblait totalement ignorer - et elle n'est pas la première en la matière, ni la seule - complètement ces ressorts de la morale qui font qu'un jour, par exemple, un Albert Schweitzer va quitter père et mère, ruiner une prometteuse carrière d'organiste et d'universitaire, pour s'en aller s'enterrer au fin fond de la brousse africaine afin d'y sauver quelques lépreux...

En regardant Lévy - et d'autres - afficher, avec autant d'aplomb leur indifférence à la souffrance de tout ce qui n'est pas eux-mêmes, je me disais que, décidément... !

Deux mille ans que ces deux religions cohabitent, sans pouvoir s'entendre vraiment, bien que leurs adeptes vivent dans les mêmes villes, partagent les mêmes occupations, se marient souvent (N. B.: ma première fiancée était juive, de mère, son père étant protestant...) ! Ne parle-t-on pas d'un Occident judéo-chrétien ?

Le fait est que si la Torah des Juifs est incluse dans l'Ancien Testament des Chrétiens, le Nouveau Testament de ces derniers reste ignoré des premiers, voire relégué au rang d'imposture. Observons donc que, si incompréhension il y a, ce n'est certainement pas de la part des chrétiens qu'elle provient, comme nous le suggère le document qui suit, déniché sur l'Internet.



The Church sees everything in the light of the Risen Christ, while the Synagogue is blind to interpret the Scripture it holds - Cathedral of Strasbourg


(L'Eglise triomphante - à gauche - et la Synagogue vaincue (aux yeux bandés, à droite) L'Eglise - catholique - voit toute chose à la lumière du Christ ressuscité, tandis que la synagogue montre son aveuglement à interpréter les Ecritures qu'elle tient en main. Façade de la cathédrale de Strasbourg)

http://www.traditioninaction.org/HotTopics/b018ht_RabbiSynod_Alvear.htm


Ecumenism

The Waning of the Faith

A Rabbi Who Rejects Christ Lectures
the Church of Christ

(...)

Rabbi Cohen lectures the Synod on how to interpret Scripture

To what religious news do I refer? Benedict XVI invited the chief rabbi of Haifa, She’ar Yishuv Cohen, to speak at the Synod that is presently gathering together the highest representatives of the Catholic Church. Cohen, a member of the Commission for Jewish-Catholic Dialogue, spoke on the second day of the Synod, October 6, to the Pontiff, 52 Cardinals and more than 200 Bishops. His intervention has been widely reported by the press.

The rabbi was invited to speak on the importance of the Old Testament and the Jewish people. Vatican press office director, Fr. Federico Lombardi, affirmed that it was a “natural and logical” topic for him to address, considering that the Synod is dedicated to the Bible, and the Old Testament is the part of Scriptures shared by both religions…

(...)

Notwithstanding, taking advantage of this invitation, the rabbi defamed the memory of the last pre-conciliar Pope. Cohen manifested his opposition to the eventual beatification of Pope Pius XII, accusing him of not having raised his voice in favor of the Jews, adding that “we cannot forget or forgive it.”

The whole incident is perplexing to me. Let me explain the reasons for my confusion.

A new interpretation of the Scriptures denying Christ as Messiah

(...)

I believe that the assistance of the rabbi at that assembly was completely superfluous. Every Synod member certainly knows the importance of the Old Testament. Catholics have always recognized its significance, and for a century now, since the foundation of the Pontifical Biblical Institute by St. Pius X, there have been specialized studies on this theme.

(...)

If this is true, as it seems to be, we are facing the monstrosity of having the Old Testament interpreted according to the Jews and not understood as the promise and pre-figure of Jesus Christ, the Messiah, Man-God and our Redeemer.

(...) The Church authorities cannot be unaware that the Jewish religion reads the Old Testament in the light of the Talmud, which is fundamentally opposed to the Catholic interpretation. Our faith teaches us – and nothing can change this – that until the Jews turn their hearts to Jesus Christ, (2 Cor 3:15), the one true Savior, their interpretations of the Scriptures are false. Therefore, this interpretation of the Old Testament taught by a rabbi to accommodate the Jewish creed constitutes an affront to Our Lord and a denial of the identity of Catholicism. For, as Christ tells us: "I am the way, the truth and the life; no one comes to my Father except through Me.” (14:6)

The Church - not the synagogue – has the mandate to interpret Scripture

(...) Delving deeper into the matter, we must ask with all frankness: How can an interpretation of Holy Scriptures be given by someone who denies Christ as Messiah and does not believe that His Church is the custodian of the Scriptures?

(...)

"Jerusalem, Jerusalem, who kills the prophets and stones those who are sent unto thee, how often would I have gathered together thy children, as the hen does gather her chickens under her wings, and thou refused?
"Behold, your house shall be left to you, desolate.
"For I say to you, you shall not see me henceforth till you say: Blessed is he that comes in the name of the Lord." (Mt. 23:37-39)


(...)

Conciliar ecumenism has gone too far…

(...) Whoever loves the treasure of the Catholic Faith cannot pretend to embrace all the religions, treating the Faith as a subjective matter. We are members of the Mystical Body of Christ, not disciples of esoteric philosophies like that of Spinoza or Locke, defenders of the idea that “all religions are equal.” This thesis was condemned by the papal Magisterium as religious indifferentism.

(...)

Dialogue with the Jewish religion cannot justify that one of its representatives should appear at a Synod of the Church founded by Christ Himself to give lectures on the Scriptures to Catholics. The post-conciliar ecumenist mania has gone too far, invading even the sacrosanct walls of our Church. We must love our Catholic Faith more than life itself as the Gospel says. Yet we see that the Catholic Faith is constantly receiving blows and being diminished.



Traduction libre

L'affaiblissement de la foi

Un rabbin qui rejette la parole du Christ

Le rabbin Cohen évoque au synode la façon dont il faut interpréter les Écritures

Benoît XVI a invité le rabbin en chef de Haïfa, She'ar Yishuv Cohen, pour s'exprimer au sein d'un synode rassemblant actuellement les plus hauts représentants de l'église catholique. Cohen, un membre de la Commission pour le dialogue judéo-catholique, s'est exprimé au deuxième jour du synode, le 6 octobre, devant 52 cardinaux et plus de 200 évêques. Ses déclarations ont été largement rapportées par la presse.

Le rabbin a été invité à parler de l'importance de l'Ancien Testament et du peuple juif. Le directeur du service de presse du Vatican, Federico Lombardi, a affirmé que c'était une question "normale et logique" qu'il fasse cette déclaration, considérant que le synode est consacré à la bible, et que l'Ancien Testament est la partie des Ecritures partagée par les deux religions...

(...)

Pourtant, tirant profit de cette invitation, le rabbin a diffamé la mémoire du dernier pape pré-conciliaire, manifestant son opposition à la beatification du pape Pie XII, l'accusant de n'avoir pas élevé sa voix en faveur des juifs, ajoutant que "nous ne pouvons ni oublier ni pardonner."

L'incident m'a laissé complètement perplexe. Laissez-moi expliquer les raisons de ma confusion.

Une nouvelle interprétation des Ecritures niant le Christ comme Messie.

(...)

Je crois que l'aide du rabbin à cette assemblée était complètement superflue. Chaque membre de synode connaît naturellement l'importance de l'Ancien Testament. Les catholiques ont toujours identifié sa signification, et depuis maintenant un siècle, depuis la fondation de l'Institut biblique pontifical par Saint-Pie X, il y a eu des études spécialisées sur ce thème.

(...)

Si ce qui semble être se confirme, alors nous sommes en présence d'une monstruosité qui veut que l'Ancien Testament soit interprété du point de vue des juifs et non pas compris comme la promesse et préfiguration de Jésus le Christ, du Messie, de Dieu fait homme et de notre rédempteur.

(...) Les autorités ecclésiastiques ne peuvent pas ignorer que la religion juive lit l'Ancien Testament à la lumière du Talmud, lequel est fondamentalement opposé à l'interprétation catholique. Notre foi nous enseigne – et rien ne peut changer ceci – que jusqu'à ce que les juifs tournent leurs coeurs vers Jésus Christ (2 cor 3:15), le vrai sauveur, leur interprétation des Ecritures est fausse. Par conséquent, cette interprétation de l'Ancien Testament, enseignée par un rabbin pour se conformer à la foi juive, constitue un affront à notre Seigneur et un démenti de l'identité du catholicisme. Ainsi, comme Christ nous le dit:
"Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne parvient à mon père sauf par mon intermédiaire."

L'Église - pas la Synagogue – a mandat pour interpréter les Écritures.

(...) En allant un peu plus au fond des choses, nous nous trouvons dans l'obligation de nous interroger, avec toute la franchise nécessaire : comment est-ce qu'une interprétation des Saintes Ecritures pourrait-elle nous être octroyée par quelqu'un qui nie le Christ comme Messie et le fait que Son Église soit la gardienne des Écritures ?

(...)

"Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois aurais-je voulu rassembler tes enfants, comme la poule rassemble ses poussins sous elle des ailes, et tu ne l'as pas voulu ?
"Voici, votre maison vous sera laissée déserte ; "car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur." (Matt. 23:37-39)

(...)

L'oecuménisme conciliaire est allé trop loin...

(...) Quiconque aime le trésor de la foi catholique ne peut feindre d'embrasser toutes les religions, en traitant la foi comme une question subjective. Nous sommes les membres du corps mystique du Christ, pas les disciples de philosophies ésotériques comme Spinoza ou Locke, ces défenseurs de l'idée que "toutes les religions sont égales." Cette thèse a été condamnée par le magistère papal en tant qu'indifférentialisme religieux.

(...)

Le dialogue avec la religion juive ne peut pas justifier qu'un de ses représentants apparaisse à un synode de l'église fondée par le Christ lui-même, en prétendant vouloir instruire les catholiques sur les Écritures. La manie de l'oecuménisme post-conciliaire est allée trop loin, envahissant même les murs de notre sacro-sainte Eglise. Nous devons aimer notre foi catholique davantage que la vie elle-même comme le suggère la Bonne nouvelle. Pourtant nous voyons que la foi catholique reçoit constamment des coups et s'en trouve affaiblie.