dimanche 29 mai 2011

Remembering Viêtnam. Bons baisers de Saigon (1945-1975)

Warning: the English/German/Spanish version of this text is available here...


Remembering Viêtnam : 1945-1975

Trente ans d'une formidable guerre d'indépendance contre le colonialisme. Tout avait commencé par une résistance farouche contre le colonisateur français, lequel, à peine "libéré" du joug nazi, s'empressait d'aller massacrer des populations entières en Algérie d'abord, au Vietnam ensuite, sans oublier Thiaroye (Sénégal), Madagascar, et ailleurs.

Et puis, il y eut la déroute française à Dien Bien Phu face au généralissime Nguyen Vo Giap. Mais, apparemment, la leçon n'a pas dû porter, puisque les Américains allaient s'empaler à leur tour sur le fer de lance de la résistance vietcong, jusqu'à ce jour fatidique d'avril 1975, avec cet incroyable ballet d'hélicoptères au-dessus de l'ambassade américaine, dans une évacuation des plus chaotiques.

Il faut dire que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, malgré la supériorité militaire, aucune grande puissance coloniale n'a remporté la moindre victoire sur un pays du Tiers-monde. Une réalité que d'aucuns semblent avoir scotomisée, comme on dit en psychanalyse !





vendredi 20 mai 2011

African immigrants targeting Europe. Les harragas à l'assaut de l'Europe

Avertissement - Warning


Il existe une nouvelle version de ce texte... A new version of this text is available... here  - ici - hier - aquí...


Summary: why do so many young Africans prefer to leave their beautiful continent and come to Europe to get drowned in the sea or -  when they survive - to be humiliated as slaves?

Chers amis de Tunisie, du Maroc et d'Algérie, je sais que vous êtes nombreux à consulter ce blog, surtout depuis quelques semaines, où les choses se sont vraiment accélérées. Je mettrai cela sur le compte du bouche à oreille. Le phénomène est tellement étonnant que, l'autre jour, en jetant un coup d'oeil sur les statistiques, j'ai vu, par exemple, que la Tunisie se classait première, avant la France et les Etats-Unis ! Vous vous rendez compte ? La semaine dernière, j'ai eu plus de visiteurs tunisiens que français ou américains !

Du coup, cela va m'inciter à m'intéresser d'un peu plus près à ce qui se passe au Sud de la Méditerranée, même si, pour ma part, je me sens citoyen du monde, autant intéressé par ce qui se passe en Afrique qu'en Iran, à Cuba, en Chine, en Amérique du Sud et partout ailleurs.

Je m'en vais, donc, enfourcher de nouveau un dada : si nous nous devons de féliciter notamment la Tunisie et l'Egypte (on croise les doigts pour que certains fous furieux se calment et arrêtent de s'en prendre aux Coptes !) pour le formidable travail accompli dans ce début de printemps arabe, nous nous devons, par ailleurs, de mettre en garde les jeunes Africains contre cette mode de l'émigration sauvage à travers la Méditerranée ou l'Atlantique, avec les noyades qu'on imagine, et les humiliations pour les rescapés ! Car, contrairement aux boniments que l'on entend ici ou là, cette mode n'est en rien suscitée par la pauvreté - les pauvres n'ayant pas les moyens de payer les passeurs - mais plutôt par l'engouement pour tout ce qui brille en Occident, notamment par le biais des programmes de télévision par câble ou par satellite.

Pour ma part, j'entends bien insister sur le fait que ces arrivées massives d'Africains à Lampedusa, à Gibraltar ou sur les Îles Canaries ou ailleurs sont humiliantes pour tout le continent, quand on voit les millions d'étrangers qui se pâment d'aise sur les plages africaines ou à travers les pistes des savanes ou des forêts d'un continent qui compte plus d'animaux sauvages que  tous les autres continents réunis !





Un rapport de l’ONU rendu public en août révèle qu’il y a dans le monde 214 millions d’immigrants dont 49% sont des femmes. 6 sur 10 de ces immigrants résident dans des nations développées. La plupart d’entre eux viennent des pays pauvres et arriérés.

Le principal flux humain de la planète a comme point de départ l’Amérique Latine et les Caraïbes. Les États-Unis sont la destination finale. Le second provient de l’Afrique et vise l’Europe. Dans tous les cas, la tentative pour échapper à la misère et à l’exclusion de leurs pays d’origine est une motivation commune.


Malgré la crise économique globale, la tendance est à la hausse. Le cas du Mexique est un paradigme. Il s’agit non seulement du pays de la région ayant le plus grand nombre de personnes qui tentent de traverser la frontière. Il est aussi une sorte de pont que d’autres immigrants utilisent pour essayer de regagner coûte que coûte les États-Unis.

Conduire des gens de l’autre coté de la frontière est devenu une affaire juteuse qui génère- comme l’a fait savoir l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime organisé, 7 milliards de dollars par an, un chiffre bien supérieur aux revenus de la vente de marihuana ou de cocaïne en territoire étasunien.


La plupart de ceux qui tentent d’émigrer aux États-Unis, payent un trafiquant qui est appelé “pollero”. Les sommes apportées par cette affaire sont si importantes que le crime organisé s’est impliqué dans cette traite de personnes.

Cela augmente les risques pour les immigrants qui sont déjà dans une situation trop vulnérable, compte tenu du fait que ce voyage est hasardeux et qu’ils peuvent être victimes d’abus de la part des autorités corrompues. Les immigrants doivent affronter maintenant des enlèvements, des extorsions et au pire, la mort.


Dans le patio numéro 2 du cimetière de Tarifa une corde tendue à la hâte sépare, à la gauche du visiteur, un lieu de sépulture pour les morts sans nom du reste du cimetière. Cette corde n’a d’autre rôle que d’éviter aux visiteurs de piétiner ces sépultures qui ne portent aucun signe distinctif. Un modeste signe de respect pour les morts, dont la dernière demeure ne porte ni pierre tombale ni épitaphe et auxquels personne ne vient porter de fleurs. 

Ceux qui sont enterrés ici ont été à un doigt de leur but final. C’est la dernière étape d’un périple de milliers de kilomètres qui se révèle fatale. La majorité d’entre eux vient du de l’Afrique du Nord-Ouest et du Maghreb. Plusieurs d’entre eux traversent le Sahara à pied: Ce sont des Africains noirs du Nigeria, du Ghana, de Sierra Leone, des pays où la guerre fait rage ou dont la situation intérieure n’évolue pas. D’autres viennent même d’Irak ou d’Afghanistan. D’une manière ou d’une autre, entassés dans des camions, des cargos rouillés ou confortablement installés dans un avion de ligne, ils réussissent à débarquer à Tanger. Cette ville pittoresque, qui fut la capitale culturelle du Maroc, s’est transformée en plaque tournante pour les migrants qui font tout pour rejoindre l’espace Schengen.

Plusieurs habitants de l’Espagne du Sud appellent l’Estrecho la plus "grande fosse commune de l’Europe". Le détroit de Gibraltar est l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde. Du haut des ponts des supertankers et des porte-conteneurs les zodiacs sont totalement invisibles. En quelques minutes, la mer peut passer d’un calme plat à des vagues de quatre ou cinq mètres de hauteur. Les moteurs des zodiacs peuvent tomber en panne, quelques-uns sont si vieux que le caoutchouc qui les revêt est devenu poreux.



Ce jour-là un jeune du nom d’Abdelfagour est mort à l’hôpital de Ceuta, l’autre enclave espagnole. Le jeune homme, âgé de 14 ans, était originaire de la ville marocaine de Tétouan, il avait réussi à traverser la frontière de l’enclave. Comme d’autres jeunes, il traînassait sur le port, en attendant une occasion de tenter sa chance. Cette chance s’est offerte à lui après une fiesta. Abdelfagour a dû se cacher dans un camion qui ramenait des cabines de spectacle vers Algésiras. Il a été trouvé à demi-mort sur la plage de Chorillo sur la face sud de  Ceuta. Quelqu’un l’a transporté à l’hôpital où il a lutté contre la mort pendant douze jours encore.


Targeting Schengen!

A UN report released in August shows that there are worldwide 214 million immigrants of whom 49% are women, 6 out of 10 live in developed nations, most of them coming from poor and backward countries.

The main stream of human migration starts in Latin America and in the Westindies. The United States are the (main) final destination. The second stream comes from Africa and targets Europe. In all cases the attempt to escape from poverty and exclusion in the original country is the main motivation.






Despite the global economic crisis, the trend is going upward. Mexico is a good paradigm of it, then it is not only the country of the region with the largest number of people trying to cross the border; it is also a sort of bridge that other immigrants use when trying at all costs to reach the United States.

Leading people to the other side of the border has become a lucrative business that generates – as reported by the United Nations Office against Drugs and Organized Crime – 7 billion US$ per year, that is much more than the sales figures of marijuana or cocaine in the U.S.


Most of those who try to emigrate to the United States pay a smuggler who is called "pollero". The amounts provided by this business are so important that organized crime has got involved in the trafficking, and that increases the risks for immigrants who are already in a too vulnerable position, given the fact that the trip is risky and that immigrants could be abused by corrupt officials. Furthermore, people have also to face kidnappings, extortion or worse: death.

In the patio Nr 2 of the cemetery of Tarifa a rope has been hastily stretched between two sections, in order to separate unnamed dead people from the rest of the cemetery. The only role of that rope is to prevent visitors from trampling graves without any sign distinguishing them. A small mark of respect for the dead, whose final resting place shows no tombstone nor epitaph, nobody coming here to put flowers. 

Those who are buried here were a whisker away from reaching their final goal. The graveyard is the last step in a journey of thousands miles that turned out to be fatal. The majority of them came from North-West and North Africa. Many of them crossed the Sahara on foot: black Africans from Nigeria, Ghana, Sierra Leone, countries where war is raging, or with a no changing miserable domestic situation. Others even come from Iraq or Afghanistan. In one way or another they get crammed into trucks, cargo ships or comfortably installed in airliners; anyway, they manage to land at Tangier, that picturesque town which used to be the cultural capital of Morocco and has been transformed into a hub for migrants who try everything in order to join the Schengen area.


Several inhabitants of southern Spain call the Estrecho the greatest "mass grave of Europe". The Strait of Gibraltar is one of the busiest shipping lanes in the world. From the top decks of supertankers and container ships zodiacs are totally invisible. Within minutes, the sea can pass from dead calm to waves of four or five meters high. The engines of zodiacs sometimes fail; some of the boats are so worn that their rubber skin has become porous. 

That day a boy named Abdelfagour died in Ceuta's hospital, another Spanish enclave. The young man, aged 14, was from the Moroccan city of Tetouan, and had managed to cross the border, like other young people do, standing around the port, waiting for an opportunity. This opportunity came after a fiesta. Abdelfagour had to hide in a truck that brought the show booths back to Algeciras. He was found half dead on the beach of Chorillo, in the south of Ceuta. Someone took him to hospital where he fought against death for twelve more days.



Boat-people

The turmoil over illegal migrants is a consequence of the Arab pro-democracy awakening on the far side of the Mediterranean and, perhaps, of the Western military intervention in Libya. According to UNHCR, more than 20,000 boat people have landed on the Italian island of Lampedusa this year, almost all of them from Tunisia. More than 800 have arrived in Malta, mostly from Libya.

At today's meeting of the European Union's interior ministers in Luxembourg, Italy and Malta called on the EU to activate a 2001 directive to grant temporary protection to migrants in cases of “mass influx” and to share the burden of absorbing the newcomers. But ministers flatly turned down the proposal. The European Commission described the call as “premature”, but said the EU was offering “solidarity” in other ways, including money and additional surveillance teams provided by the EU's Frontex border agency.


Malta would be helped on a voluntary basis in resettling boat people, given its small size and the fact that most of its newcomers are people fleeing war in Libya. Italy is confronted by a bigger wave, but its boat people are mainly economic migrants rather than refugees who have taken to the sea because of the economic crisis in Tunisia after its pro-democracy revolution, and because border controls have become laxer after the downfall of President Zine el-Abidine Ben Ali.


In any case, say fellow ministers, the flow of migrants to Italy is nothing like the influx of refugees into Europe (mainly Germany) during the Balkan wars, in response to which the EU directive was adopted.

L'agitation autour des migrants illégaux est une conséquence du printemps démocratique qui s'est manifesté de l'autre côté de la Méditerranée et, peut-être, de l'intervention militaire occidentale en Libye. Selon le HCR, plus de 20.000 boat people ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa cette année, la quasi-totalité d'entre eux venant de Tunisie. Plus de 800 sont arrivés à Malte, principalement en provenance de Libye.

Lors de la réunion tenue aujourd'hui, à Luxembourg, entre les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne, l'Italie et Malte ont appelé l'UE pour qu'elle active une directive de 2001 visant à  accorder une protection temporaire aux migrants en cas d'"afflux massif", et à partager le fardeau de la prise en charge des nouveaux arrivants. Mais les ministres ont catégoriquement refusé la proposition. La Commission européenne décrit l'appel des deux pays comme "prématuré", mais estime que l'UE était en train de mettre en place "la solidarité" par d'autres moyens, y compris de l'argent et des équipes de surveillance supplémentaires prévues par l'agence Frontex de l'Union européenne en charge des frontières.

Malte disposerait d'une aide, sur une base volontaire, dans la réinstallation des réfugiés, étant donné sa petite taille et le fait que la plupart des nouveaux arrivants sont des gens qui fuient la guerre en Libye. L'Italie est confrontée à une plus grande vague, mais ses boat people sont principalement des migrants économiques plutôt que des réfugiés, et ils ont pris la mer en raison de la crise économique en Tunisie après la révolution pro-démocratique, et parce que les contrôles aux frontières sont devenus laxistes après la chute du Président Zine el-Abidine Ben Ali.

Dans tous les cas, selon les ministres du reste de l'Europe, le flux de migrants vers l'Italie ne ressemble en rien à l'afflux de réfugiés en Europe (principalement en Allemagne) pendant les guerres des Balkans, en réponse auxquelles la directive européenne a été adoptée.


Mafia, immigration et racisme en Italie

L'exploitation inhumaine d'immigrés souvent clandestins, sous contrôle de la mafia locale, symbolise toute la misère de l'Italie du Sud.

L'ONU dénonce des conditions proches de l'esclavage. Les violences qui ont éclaté à Rosarno rappellent celles du sud de l'Espagne il y a peu, avec un même fond sordide et raciste.

À Rosarno, dans le sud de l'Italie, des immigrés ont incendié des voitures, brisé des vitrines et mis le feu à des poubelles, pour protester contre l'attaque d'ouvriers agricoles africains par une bande de jeunes Calabrais, rapporte la police. Les migrants, qui ont en outre bloqué un axe routier, se sont heurtés aux policiers en tenue anti-émeute. Une quinzaine d'étrangers ont été interpellés. Le nombre de blessés dans leurs rangs s'élève à 20. Certains émeutiers scandaient "Nous ne sommes pas des animaux !" et brandissaient des pancartes affirmant "Les Italiens ici sont racistes !".

Les incidents ont éclaté après que de jeunes Calabrais circulant en voiture eurent tiré à la carabine sur un groupe de migrants africains revenant des champs. Deux de ces étrangers ont été blessés. Des travailleurs agricoles immigrés ont été sauvagement tabassés et blessés par une horde de Rosarniens déchaîné, et armés de barre de fer. Les victimes, toutes des étrangers en Italie, furent pour certaines renversées par des voitures, pour d'autres molestés sans ménagement à l'aide d'outils.

Le bilan de ces violences s'établit à 38 blessés, dont 20 étrangers et 18 policiers, selon l'agence de presse Ansa. Certains étrangers ont été renversés volontairement par des voitures, d'autres essuyant des tirs de fusil.

Pas d'Italiens pour accepter de travailler dans de pareilles conditions.

Des années que cela fonctionne ainsi pourtant, même si tous faisaient semblant de l'ignorer. La révolte a déclenché une dure confrontation, sans pitié, incontrôlable, entre les habitants de Rosarno et les immigrés africains. Bagarres, violences, pillages, guet-apens et coups de feu : au moins 3 immigrés ont été blessés par des coups de fusil tirés par les habitants.

La guerre silencieuse entre les 2 communautés qui durait depuis des mois, voire des années, a éclaté au grand jour. Les Africains étaient relégués aux confins de la ville, dans une vieille usine abandonnée à la périphérie du centre habité. Sans services, sans hygiène, dans la promiscuité et la précarité la plus totale. Dépourvus de structures et de quelque type d'accueil que ce soit, ils se rassemblent en communautés précaires qui finissent inévitablement par entrer en conflit avec la population locale.



Mafia, immigration and racism in Italy

The inhuman exploitation of immigrants, often illegal, under control of the local Mafia, symbolizes the misery of Southern Italy.

UN condemns conditions close to slavery. The violence that erupted in Rosarno remind us those in southern Spain long ago, with the same sordid background of racism.

At Rosarno, in southern Italy, immigrants have burned cars, smashed windows and set fire to garbage cans to protest against the attack of African farm workers by a gang of young Calabrian, police said. The migrants who also blocked a road, clashed with police in riot gear. Fifteen foreigners were arrested. The number of casualties in their ranks is about 20. Some rioters chanting "We're not animals!" and waved placards saying "The Italians here are racist!".

The incident erupted after Young Calabrian had fired at a group of African migrants returning from the fields. Two of those foreigners were wounded. Migrant farm workers were brutally beaten and injured by a horde of excited inhabitants of Rosarno, armed with iron bars. Some of the victims, all foreigners, were knocked down by cars, others beaten mercilessly with tools.

The result of the riot amounts 38 injured, including 20 foreigners and 18 policemen, according to news agency Ansa. Some foreigners have been deliberately toppled by cars, others came under fire.


Not a single Italian would accept to work under such conditions.

The business has been running quite for years, even if most of the people pretended to ignore it. The rebellion triggered a serious battle, ruthless, uncontrollable, between the residents of Rosarno and immigrants from Africa. Fighting, violence, looting, ambushes and shootings: at least three immigrants were injured by gunshots.

The silent war between the two communities that had lasted for months, even for years, has come to light. Africans were relegated to the confines of the city in an old abandoned factory at the outskirts of an inhabited area. Without any services, without sanitation, in the most precarious and complete promiscuity. Without any structures and any type of accomodation they gather in precarious communities which inevitably end in conflict with the local population.



More :

"Shipwrecked" in the desert



Ils avaient un "chez eux", ils préfèrent risquer leur peau pour venir se faire humilier comme esclaves chez les autres !

They chose to flee their homes and prefer to risk their own lives in order to be humiliated as slaves far away from their country!




Entre nous, comment rester insensible devant une image comme celle-ci : leur barque branlante a chaviré dans la Méditerranée, et fort heureusement, il y avait un filet d'élevage de thons non loin de là. Ceux qui ont réussi à nager jusqu'au filet ont eu la vie sauve. Quant aux autres... !

Look! How can one be insensitive to a picture like this? Their rickety boat capsized in the Mediterranean, and fortunately, there was a trickle of tuna farming nearby. Those who managed to swim till the net could have rescue. As for others ... !










jeudi 19 mai 2011

Single ticket for Afghanistan. Away from home, away from family. Voir Kaboul et mourir...



19 mai 2011 / May 19th, 2011

Un nouveau soldat français meurt en Afghanistan, des suites d'un accident. C'est le cinquante-huitième soldat français tombé lors de la "croisade" des Occidentaux contre les Talibans.


Mais d'où me vient donc l'impression que cette guerre est perdue d'avance, et que tous ces gamins y meurent pour rien ?

Isn't it strange, that feeling (for me) that the Western crusade in the East is an unwinnable one and that all those kids are dying for nothing?


Ils y meurent d'autant plus pour rien qu'au même moment, les Occidentaux mènent en Libye une autre croisade dont un des buts est l'installation d'Al Qaïda en Afrique du Nord !

Those deaths in Afghanistan are all the more incoherent that the Western Powers are helping Al Qaeda to come to power in Libya and probably elsewhere!

Le 58ème Français mort en Afghanistan ? J'ai trouvé sa photo sur Internet, mais pas son nom... I found the picture of (French) Soldier Nr. 58 on the Internet, but not his name...




P.S. Afghanistan: the never colonized country. L'Afghanistan : pays jamais colonisé.

Source

In December 1838 a British army is assembled in India for an Afghan campaign. By April 1839, after a difficult advance under constant harassment from tribal guerrillas, the city of Kandahar is captured. Here Britain's chosen puppet ruler, Shah Shuja, is crowned in a mosque. Four months later Kabul is taken and Shah Shuja is crowned again.

By the end of 1840 the rightful amir, Dost Mohammed, is a prisoner of the British. He and his family are sent into exile into India. But the British garrisons in Afghan towns find it increasingly difficult to control proud tribesmen, up in arms at this foreign intrusion in their affairs.

In January 1842 the British garrison of some 4500 troops withdraws from Kabul, leaving Shah Shuja to his fate (he is soon assassinated). Most of the retreating British and Indian soldiers are also killed during their attempt to regain the safety of India.

En Décembre 1838, un corps expéditionnaire britannique est rassemblé en Inde pour une campagne en Afghanistan. En avril 1839, après une progression difficile compte tenu d'un harcèlement constant de la la part de la guérilla tribale, la ville de Kandahar est prise. La  Grande-Bretagne se choisit alors une marionnette, Shah Shuja, couronné dans une mosquée. Quatre mois plus tard, Kaboul est prise et Shah Shuja est couronné de nouveau.

À la fin de 1840, l'émir légitime, Dost Mohammed, est fait prisonnier par les Britanniques. Lui et sa famille sont envoyés en exil [en droit des peuples cela s'appelle une déportation ! n.d.t.] en Inde. Mais les garnisons britanniques dans les villes afghanes ont de plus en plus de mal à  contrôler les fières tribus locales promptes à prendre les armes face à cette intrusion étrangère dans leurs affaires.

En Janvier 1842, la garnison britannique, de quelque 4500 soldats, se retire de Kaboul, abandonnant Shah Shuja à son sort (il sera bientôt assassiné). La plupart des soldats indiens et britanniques impliqués dans cette retraite seront également tués lors de leur tentative de rallier des contrées plus sûres en Inde.





dimanche 15 mai 2011

When a star meets a maid in a hotel. Quand une star rencontre une femme de chambre dans un hôtel

Hey, have you seen the ad by Armani starring Cristiano Ronaldo in a hotel?

Dites, avez-vous vu la pub de la maison Armani, montrant Cristiano Ronaldo à l'hôtel ? 

Une jeune femme est en train de faire le ménage dans une chambre d'hôtel lorsqu'apparaît le footballeur Cristiano Ronaldo, torse nu, faisant admirer ses beaux muscles. Pendant que la soubrette s'active, Ronaldo tourne en rond, semblant chercher quelque chose...

Que va-t-il se passer, d'après vous ? Ha! Ha! Ha!

A maid is doing the housework in a hotel room when appears soccer player Cristiano Ronaldo, shirtless, showing his beautiful muscles. While the maid is still working, Ronaldo turns around, seeming to look for something... 

What do you think Ronaldo is going to do being alone with a nice girl in a hotel room? Ha! Ha! Ha!










A propos, an important French politician has got some trouble meeting a maid in a New-Yorker hotel... In France it sounds like an earthquake!

Comme un tremblement de terre... J'en connais un qui doit être dans ses petits souliers, après avoir croisé une soubrette dans un hôtel new-yorkais. Souhaitons-lui bonne chance..., s'il est innocent !


A French socialist parliamentary claims that in 2002, her daughter, a journalist, had been sexually assaulted by Mr  Dominique S.-K. during an interview, and that she prevented her daughter from going to court, in order to avoid a scandal. 


Video...


More...





samedi 14 mai 2011

Crimes against Humanity: 5000 years uprising in Palestine. Cinq mille ans de résistance en Palestine.






U.N. Resolution 1973

... to protect civilians.

... afin de protéger les populations civiles.

The Palestinians: a little people left to barbarism, and therefore born to resist!

Everybody knows that there are no civilians in Palestine but only islamists and extremist militants.

The fact is that Palestine hosts the oldest and longest uprising ever reported in a book! 

Les Palestiniens : un petit peuple livré à la barbarie, et pour cette raison même, né pour résister !

Tout le monde sait qu'il n'y a pas de populations civiles en Palestine, rien que des militants islamistes et extrémistes.

Le fait est que la Palestine est le foyer de la plus vieille et en même temps plus longue insurrection jamais rapportée dans un livre !

Sponsoring a (the first ever reported) genocide... with cynicism! 

Comment susciter un (le tout premier) génocide... avec cynisme !


Second Book of Moses. Deuxième Livre de Moïse (Exodus. Exode)






11.4 Moïse dit: Ainsi parle l'Éternel: Vers le milieu de la nuit, je passerai au travers de l'Égypte;

11.5 et tous les premiers-nés mourront dans le pays d'Égypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu'au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et jusqu'à tous les premiers-nés des animaux.

 11.6 Il y aura dans tout le pays d'Égypte de grands cris, tels qu'il n'y en a point eu et qu'il n'y en aura plus de semblables.

11.7 Mais parmi tous les enfants d'Israël, depuis les hommes jusqu'aux animaux, pas même un chien ne remuera sa langue, afin que vous sachiez quelle différence l'Éternel fait entre l'Égypte et Israël.


11:4 Moses said, “Thus says the Lord: ‘About midnight I will go throughout Egypt,

11:5 and all the firstborn in the land of Egypt will die, from the firstborn son of Pharaoh who sits on his throne, to the firstborn son of the slave girl who is at her hand mill, and all the firstborn of the cattle

11:6 There will be a great cry throughout the whole land of Egypt, such as there has never been, nor ever will be again. 

11:7 But against any of the Israelites not even a dog will bark against either people or animals, so that you may know that the Lord distinguishes between Egypt and Israel




Palestine: the land Moreno-Ocampo has never been to (for a lot of reasons)

La Palestine : le pays que Moreno-Ocampo n'a jamais visité (pour des tas de raisons)





palestine

palestine


palestine

palestine


palestine

palestine

palestine



palestine

palestine


palestine


 palestine


palestine

 palestine

 palestine

 palestine

palestine


About guilty conscience - À propos de mauvaise conscience

Do you know why so-called "civilized countries" are also those with the highest level of suicides and also the highest consumption of psychotropic drugs and antidepressants? The answer should be found in a poem by the great French author Victor Hugo, entitled "(Guilty) Conscience", and dealing with the case of Cain, who murdered his brother Abel.

Savez-vous pourquoi les pays dits "civilisés" sont aussi ceux où l'on se suicide le plus, et où la consommation de psychotropes et d'antidépresseurs est la plus élevée ? La réponse devrait se trouver dans ce poème de Victor Hugo intitulé "La (mauvaise) Conscience". Il y est question de Caïn, meurtrier de son frère Abel.

(...)
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »


Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
Et la ville semblait une ville d'enfer ;


L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là."
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Victor Hugo (extrait de La Conscience/La Légende des Siècles)



(...)
Jubal, father of those who pass through the towns
Blowing trumpets and beating drums,
Shouted: "I know how to build a fence."


palestine

He made a wall of bronze and put Cain behind.
And Cain said "The eye always looks at me!"
Enoch said: "Let's build a fence of towers
So terrible that nothing will approach it.
Let's build a city with its citadel,
Let's build a city that we will enclose."

palestine

So did Tubalcain father of the blacksmiths,
Building a huge and superhuman city.
While working, his brothers in the plain,
Hunted the sons of Enos and the children of Seth;
And whoever passed by had his eyes burst;
And every evening they shot arrows at the stars.
Granite replaced the tent in linen walls,
Each block was tied with knots of iron,
And the city seemed a city of hell;


The shadow of the towers put the countryside into darkness;
They made the walls as thick as mountains;
On the door they engraved: "For God no entrance."
After they had finished closing and walling up,
Grandfather was put in the middle of a stone tower;
So he remained gloomy and haggard. "O my father!
The eye, has it gone? "asked Zillah, trembling.
And Cain replied: "No, it's still there."
Then he said: "I guess I should go underground
As a lonely man in his grave;
Nobody will see me again, I'll never see anything."
So they made a pit, and Cain said: "Well done!"
Then he went down in that dark vault alone.
After he was sitting on his chair in the shade
And that they had closed the grave above his head 
The eye was in the tomb, and still looked at Cain.