dimanche 31 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #6


Épisode §6. C'est çui qui dit qui l'est !

Dans la double rubrique "Rions un peu !" et "Du bon usage d'un peu de mémoire et de bonnes archives...", je tombe tout récemment sur une prise de position de la LICRA (Ligue [française] contre le Racisme et [ce qu'ils appellent] l'Antisémitisme) à la suite d'un de ces embrouillaminis dont certains se sont fait une spécialité, à savoir faire pression sur une manifestation - ici culturelle - pour cause de racisme, ici anti-noir.

Dans les faits, j'ai cru comprendre qu'un spectacle autour d'Eschyle n'avait pas pu être monté dans une prestigieuse université française pour diverses raisons que j'invite mes lecteurs à découvrir grâce aux liens figurant plus bas.

Voilà, donc, des associations anti-racistes (noires) montant au créneau, au point de contraindre les responsables du spectacle de renoncer à leur projet, ce que, personnellement, je déplore.

Mais le plus drôle est ce qui suit.


Source

Donc, la Licra condamne..., et se fait reprendre de volée par divers observateurs. Par parenthèse, s'il y a autant d'associations antiracistes concurrentes de la Licra, c'est probablement parce que ces associations ont considéré que la Licra ne les représentait pas sufisamment.

Mais quand j'évoque la rubrique "Rions un peu", c'est, notamment, parce que j'ai là quelques archives et un peu de mémoire. Il se trouve que la Licra était déjà intervenue dans une affaire similaire concernant une pièce de théâtre qui aurait dû être montée dans un lycée de la banlieue parisienne.

Ci-dessous, le texte intégral d'un article paru dans le quotidien Le Parisien du 24 décembre 2002.

Sans commentaires (hormis l'une ou l'autre mise en exergue d'une partie du texte).

« Le Juif de Malte » ne sera pas joué
SOUS LA PRESSION de certaines associations juives qui la jugent antisémite, la pièce « le Juif de Malte » ne sera pas montée en janvier par la section britannique du lycée international de Saint-Germain-en-Laye. 
Après un tour de table réunissant des membres de la communauté juive libérale, un rabbin, des professeurs britanniques et français et des parents d'élèves, le proviseur vient d'annuler les trois représentations prévues de cette oeuvre écrite en 1590 par le dramaturge anglais Christopher Marlowe. « Cette pièce représente le juif sous sa pire caricature, sale, voleur et assassin, dénonce Nicole Cohn, présidente de la communauté juive libérale Paris-Yvelines et à l'origine de la polémique. J'ai reçu des plaintes de plusieurs familles, toute la communauté juive d'Ile-de-France était derrière nous, c'est une injure à la mémoire et à nos conditions de vie si difficiles. Comment peut-on oser faire brûler un juif sur scène aujourd'hui ? » 
Le proviseur du lycée, qui affirmait grâce à cette pièce lutter contre l'antisémitisme, se refuse aujourd'hui à tout commentaire. Quant au rectorat, il justifie cette décision par un « choix pédagogique ». La pièce était au programme officiel de l'université de Cambridge avec laquelle travaille la section britannique. 
Le chef d'établissement avait proposé aux membres de la communauté juive d'encadrer les représentations par une mise en garde et un débat. Certains parents y ont opposé un refus net. « Les élèves n'auraient pas écouté cette argumentation. Nous ne refusons pas l'étude de ce texte en classe mais sa représentation. L'incitation à la haine raciale est un délit en France. Le plus triste c'est que les enseignants semblent avoir cédé à nos arguments sans avoir eu une réelle prise de conscience du caractère offensant de cette pièce », poursuit Nicole Cohn.
La mobilisation était déjà organisée
Cette argumentation est rejetée par d'autres parents d'élèves juifs, qui ne se reconnaissent pas dans ces organisations très militantes. « Je regrette que cette pièce soit arrêtée, c'est dommage et un précédent dangereux, soutient Jérôme Jaffré, père d'un élève juif qui devait jouer dans la pièce. Certes un antisémite pouvait faire une mise en scène antisémite mais les professeurs avaient toute ma confiance. Les risques étaient limités, la pièce devant être interprétée en anglais du XVIIe siècle. Dans cette histoire, nous avons affaire à des petits groupes de pression très militants et la direction a préféré reculer. » 
Pour ce parent d'élève, cette représentation aurait pu être l'occasion d'un débat sur l'antisémitisme. « La discussion est malheureusement impossible. Lors de la réunion, ces représentants sont venus avec des affiches du spectacle à l'époque des nazis et des photos de charniers des camps de concentration. Tout ce que retiendront les élèves de cette histoire, c'est qu'il suffit d'un petit groupe de pression exerçant des menaces pour qu'un projet pédagogique s'arrête. C'est mauvais pour la liberté académique. » 
Si la pièce restait programmée, la mobilisation était déjà organisée. Deux associations d'anciens déportés étaient prêtes à venir manifester avec les communautés juives d'Ile-de-France, la Ligue internationale de lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). (Source)


Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 



samedi 30 mars 2019

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert #18


Épisode §18. Mini revue de presse

Dans la rubrique : "Sans commentaires", je tombe, l'autre jour, sur une citation, ce qui va donner lieu à la citation d'une citation. Vous allez comprendre en cliquant sur le lien.

La citation en question est celle d'un article d'Anicet Le Pors, ancien ministre (communiste) sous François Mitterrand, et qui nous livre cette analyse de ce qu'il attend d'un président nommé E. M. (Nous sommes à quelques jours du second tour de la présidentielle de 2017).

À méditer...

Point de vue d'Anicet Le Pors, ancien ministre de la fonction publique, 4 mai 2017. 

"Emmanuel Macron : cet homme est dangereux" 
"Emmanuel Macron sera élu le 7 mai 2017 Président de la République. C’est le produit politique fabriqué par les efforts combinés de l’oligarchie financière, du MEDEF, des gouvernements Hollande, de la technostructure administrative, des opportunistes de tous bords, des stars de l’intelligentsia toujours avides de notoriété, de la totalité des médias ; bref, de tous ceux ayant joué un rôle dans la situation désastreuse actuelle et favorisé ou instrumentalisé la montée du Front national. Et cela dans le contexte d’une décomposition sociale profonde, d’une communauté des citoyennes et des citoyens désorientés, en perte de repères.
Son émergence est récente et il n’a cessé de cultiver l’ambiguïté pour se positionner électoralement au centre. Toutefois, on peut déceler à partir de plusieurs déclarations disparates une certaine cohérence idéologique, assez différente de celle qu’il veut accréditer ou qu’on lui prête. Cinq lignes de force peuvent être dégagées. 

1. Un fervent de l’élitisme, hostile au monde du travail 
Les analyses socio-démographiques publiées à l’issue du premier tour ont montré que Emmanuel Macron a été essentiellement soutenu par les personnes qui s’en sortent le mieux dans la crise, les plus riches, les plus diplômés, les partisans le l’Union européenne, laissant de côté la France qui souffre, accentuant ainsi les inégalités. Dans le même temps, il ne dissimule pas sa volonté de réduire le partenariat au sein de l’UNEDIC, plus généralement de préférer le soi-disant dialogue social à la concertation contradictoire. Il est un farouche partisan de la flexisécurité, cause de précarité et de pauvreté de masse. Il opérera une reprise en main étatique des crédits de la formation professionnelle. Il conteste la vocation des syndicats à s’exprimer au niveau national pour les cantonner autant que possible au niveau de l’entreprise dans l’esprit de la loi El Khomri qu’il veut prolonger par une réforme du code de travail adopté par ordonnances, c’est-à-dire sans l’aval du Parlement. L’avantage que l’on peut reconnaître à ce candidat c’est qu’il éclaire les contradictions de classe qui sont à l’œuvre. 

2. La mise au pas des collectivités territoriales 
Après Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron cherche le moyen de contourner le principe de libre administration des collectivités territoriales posé par l’article 72 de la constitution. Un système de conventions avec les régions pourrait y pourvoir qui conditionnerait le montant des dotations de l’État à la docilité des collectivités. L’État serait également appelé à compenser la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages ce qui rendrait ce financement discrétionnaire. Le processus de métropolisation serait poursuivi et développé aboutissant à la suppression d’un quart des départements. Les collectivités territoriales seraient ainsi mises sous pression avec la diminution de 2 milliards d’eurios par an des dépenses de fonctionnement, la réduction de 75 000 emplois de fonctionnaires territoriaux, un retour strict imposé aux 35 heures hebdomadaires. La maîtrise de cette nouvelle politique coercitive serait assurée par une conférence annuelle des territoires. La remise en cause statutaire de la fonction publique territoriale reste la cible privilégiée. 

3. L’abaissement du Parlement 
Il s’agit d’abord d’une réduction drastique des effectifs sensée dégager une économie annuelle de 130 millions, de l’ordre d’un tiers pour aboutir à 385 députés et 282 sénateurs. Le Parlement réduirait considérablement son activité législative qui, hors période budgétaire, serait limitée à trois mois. IL y aurait donc moins de lois nouvelles, ce qui laisserait davantage de champ à la réglementation par décrets. L’activité du Parlement serait aussi réorientée vers des missions de contrôle et d’évaluation. La haute administration aurait de ce fait une compétence d’expertise plus étendue et un pouvoir hiérarchique renforcé sous l’autorité de l’exécutif. Emmanuel Macron a prévu de légiférer rapidement par voie d’ordonnances dès le début de son quinquennat et il conservera le mécanisme de l’article 49-3. Il est clair que la démarche tourne le dos au régime parlementaire. 

4. Un gouvernement aux ordres 
Le Gouvernement serait lui aussi resserré à 15 ministres, et fortement instrumentalisé par le Président de la République qui continuerait à présider les réunions du Conseil des ministres. Celles-ci seraient plus fréquentes pour assurer une discipline sans faille des ministres. Contrairement aux dispositions actuelles de la constitution, ce n’est toujours pas le Gouvernement qui définirait et conduirait la politique de la nation mais le chef de l’État. Les ministres seraient évalués chaque année. Pour autant, leurs pouvoirs et surtout leurs cabinets exerceraient une autorité renforcée sur les administrations placées sous leur tutelle. Le candidat Macron jugeant le statut général des fonctionnaires « inapproprié », outre une réduction des effectifs prévue de 120 000 emplois, accentuera la dénaturation du statut par une extension du spoil system, le recrutement accru de contractuels de droit privé sur la base de contrats négociés de gré à gré. Il s’agirait donc d’une mise en cause des principes d’égalité, d’indépendance et de responsabilité et d’une réaffirmation sévère du pouvoir hiérarchique, de l’obligation de réserve, du devoir d’obéissance. 

5. Un exécutif opaque et autoritaire 
Emmanuel Macron ne remet pas en cause les institutions de la V° République, notamment l’élection du Président de la République au suffrage universel, ni l’usage plébiscitaire du référendum, ni de façon significative le mode de scrutin. Les conditions d’une VI° République ne sont pas réunies : pas de large consensus de récusation des institutions actuelles, pas de consensus sur les caractéristiques d’une nouvelle constitution, pas d’évènement fondateur comparable à ceux qui ont présidé à l’avènement des Républiques antérieures et de l’actuelle. Si l’ambiguïté sur ce que pourrait être la fonction présidentielle du nouveau président demeure grande, on peut déduire de ses quelques déclarations sur le sujet et de ses postures que son exercice de la fonction présidentielle, qui a pu être qualifiée de "jupitérienne", serait à la fois opaque et autoritaire, autocratique. La "dérive bonapartiste" qui a caractérisé le quinquennat de Nicolas Sarkozy risque d’être ici renforcée avec plus de méthode et, sans doute une traduction institutionnelle qui se durcira face aux conflits sociaux que la politique présidentielle ne manquera pas de provoquer. Jusqu’à quelles limites et à quelle échéance ? C’est la principale incertitude sur le danger encouru. 
S’il est clair qu’on ne saurait voter pour la politique de filiation autoritaire, xénophobe et nationaliste de Marine Le Pen, le danger de la politique portée par Emmanuel Macron constitue une autre redoutable menace pour le progrès social et la démocratie. 

Dimanche 7 mai 2017 je voterai Blanc."




mercredi 27 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #5.2


Épisode 5.2. La camionnette "antisémite" (suite)


Si j'ai bien compris, selon les officiels (la Préfecture) du département, la stèle commémorant l'ancienne synagogue de Strasbourg aurait été percutée par une automobile. Pas un camion, ni un semi-remorque, et encore moins un engin de chantier...

Admettons.

Le problème est que quelque chose cloche dans ce discours.

Commençons par récupérer quelques images du site, avant et après coup.

Visiblement, la stèle était primitivement insérée dans un espace vert et entourée d'une haie ainsi que d'une grille, installations remplacées par un unique mur à l'arrière de la stèle.



Notons aussi que le monument est installé sur une zone piétonne plutôt large (soit 4 à 5 mètres).


Sur l'image suivante, nous voyons que la stèle déborde très légèrement sur l'allée, ce que nous estimons ne pas dépasser les 5 cm, ce qui veut dire qu'en cas de percussion par un véhicule, la zone touchée ne saurait excéder le secteur encadré de vert...


Sur l'image suivante, le tracé rouge permet de se faire une idée de la position originelle de la stèle, de manière à apprécier le déplacement imposé par le choc subi. Cela nous fait, au bas mot, 1,5 mètre de pivotement vers la droite. La flèche bleue symbolise le déplacement en marche arrière du véhicule supposé avoir percuté la stèle.



On résume ?

Une allée piétonne de près de cinq mètres de large et un automobiliste qui s'y engage en marche arrière. Mais, au lieu de rester au milieu de l'allée, voilà qu'il va coller sur le côté gauche (du point de vue du conducteur), réussissant à percuter une stèle sur une minuscule zone (moins de cinq centimètres de large) débordant sur l'allée. 

Autrement dit : une stèle extrêmement lourde (1,6 tonne) est percutée sur un minuscule espace de moins de cinq centimètres de large par un automobiliste très maladroit ou très adroit, c'est selon, ou alors en état d'alcoolémie fort avancée, pour n'être pas resté au milieu de l'allée et être allé "chercher" la stèle en collant littéralement sur sa gauche. Le choc est tel que la stèle bascule sur plus d'un mètre, mais...

Parce qu'il y a un mais, voire plusieurs !

Les autorités nous ont dit chercher des indices sur les images de la vidéo-surveillance. Ça veut dire qu'il n'y avait aucun indice matériel sur le site (= au sol) ? Aucune trace de peinture sur la stèle, aucun débris de verre ou de plastique (cf. l'équipement le plus fragile d'un véhicule automobile : l'éclairage en plastique ; ici, le feu arrière gauche) ?

Autant dire que le véhicule était du genre robuste pour n'avoir perdu aucun petit bout de verre/plastique ni laissé la moindre trace de peinture sur la stèle..., et il faut croire que la bagnole venait d'être traitée au Kärcher, puisqu'il n'y avait même pas de trace de boue sur le sol !!! (1)

Et il y a ce témoignage :




Une stèle extrêmement lourde ; il faut une force importante pour la déplacer...

Une force importante, en clair, une énergie conséquente.

Et c'est là qu'on se remémore les cours de physique du lycée ; vous savez ? La statique et la dynamique des solides.

Vous avez un(e) voisin(e) qui va au lycée ? Alors, demandez-lui de vous faire une petite estimation mathématique.

1,6 tonne pour la stèle, c'est la masse. Le poids vient de la composition de la masse par l'accélération (pesanteur), le fameux g = 9,81 !

Ce qui nous donne en Newtons pour le poids de la stèle :

1600 (kg) x 9,81 = 15.696 Newtons

Dans notre cas pratique, le choc subi par la stèle ne l'envoie pas vers le haut mais la fait glisser horizontalement. La force qui va provoquer le déplacement n'est, donc, pas verticale (comme dans le cas du théorème d'Archimède), ce qui risque de fausser les calculs. Et il faut aussi intégrer les frottements (horizontaux ceux-là), qui vont requérir un surcroît d'énergie.

Il n'empêche, ce petit calcul va nous donner un ordre de grandeur de l'énergie requise pour déplacer notre stèle.

En clair, nous avons une énergie de (grosso modo) 15700 newtons, et pour déplacer la stèle, il faut que le choc dû à l'automobile soit au moins équivalent à 15.700 Newtons, énergie que l'automobile acquiert en raison de sa vitesse. Et là, tous nos bons collégiens et lycéens connaissent l'énergie cinétique : 0,5 m x v², soit le produit de la moitié de la masse par le carré de la vitesse.

Imaginons, donc, un véhicule standard d'une tonne opérant une marche arrière sur une allée. Question : sur la base du principe de conservation de l'énergie, quelle a pu être la vitesse du véhicule en marche arrière ?

Si nous considérons que l'énergie cinétique du véhicule est entièrement absorbée par le déplacement de la stèle, nous pouvons estimer que :

➼ 0,5 x 1000 x v² = 15.700 Newtons
➼ 500 x v² = 15.700 Newtons
➼ v² = 15.700/500 = 157/5 = 31,4
➼ v = 5,6 mètres/seconde
➼ v = 5,6 x 3600 m/h = 20,17 km/h

On résume ?

Un automobiliste qui s'engage en marche arrière dans une allée, tout en choisissant de coller au plus près du bord gauche de l'allée, au point de percuter une stèle sur une minuscule surface de moins de 5 cm de large, voilà qui relève d'une précision presque chirurgicale !

Pour mémoire, les occupants du véhicule disent avoir juste senti un choc.

Et tout ça s'est déroulé à près de 20 km/h en marche arrière ! Toujours est-il que le choc est assez puissant pour propulser la stèle et la faire pivoter sur près d'un mètre cinquante, et, pourtant, aucun débris du véhicule n'est retrouvé sur place, pas même un minuscule bout de plastique provenant du feu arrière gauche, ni la moindre trace de peinture non plus sur la stèle !

La stèle ! Mais, au fait, dans quel matériau ? se demande le quidam lambda !

En marbre noir, nous disent les gazettes.

Or, le marbre passe pour être un matériau fragile, tout le contraire du granit :
Le marbre et le granit sont des matériaux couramment utilisés dans l’aménagement et la décoration de vos habitats. Que ce soit dans la fabrication de votre plan de travail, pour vos salles de bain ou pour vos revêtements de sols intérieurs ou extérieurs. Étant tous deux des pierres naturelles, le marbre et le granit sont toutefois bien différents notamment au niveau de leurs propriétés physico-chimiques-mécaniques. Alors, comment choisir entre marbre et granit ?(…)Composé principalement de carbonate de calcium, le marbre est une roche calcaire cristalline  transformée par compression naturelle et des températures très élevées. De couleur claire, il peut présenter des veines ou des marbrures colorées. Le marbre est un matériau relativement fragile qui ne résiste ni à une chaleur trop importante, ni aux griffes et se raye donc très facilement. De plus, il absorbe aisément l’eau et le gras et réagit facilement aux acides. Nous constatons également que le marbre perd rapidement de son brillant. Malgré tout, le matériau qu’est le marbre peut être facilement poli et transformé pouvant ainsi s’adapter à de multiples utilisations. De par sa porosité, nous vous déconseillons l’utilisation de marbre en extérieur, qui pourrait devenir sensible aux intempéries. Facile d’entretien, nous vous déconseillons l’utilisation de détergents ou de produits corrosifs qui pourraient attaquer le marbre. Un nettoyage régulier à l’eau, permettra au marbre de bien vieillir. (Source)

Nous voilà, donc, avec une stèle taillée dans un matériau connu pour sa fragilité, donc peu recommandé dans l'aménagement d'une cuisine, et qui se trouve percutée à une étonnante vitesse par un objet métallique d'au moins une tonne, sans être le moins du monde éraflée !!!!

Voyez l'image après l'impact :


Comme on peut le voir, la zone censée avoir été percutée à près de 20 km/h par un véhicule en marche arrière n'a pas subi la moindre éraflure, alors même que l'énergie (autour de 15.700 newtons) n'a porté que sur quelques centimètres carrés, entraînant une ÉNORME pression (quotient : force / surface) sur ce coin gauche de la stèle !

Comprenez-vous maintenant pourquoi j'ai quasiment sauté au plafond en découvrant la thèse officielle ?

Le fait et que, parmi les nombreuses déclarations intervenues, mon attention a été attirée par ce qui suit : 
Sur la stèle, on distingue ce qui ressemble à des traces de levée avec un pied de biche. Pour le premier adjoint, Alain Fontanel, "on ne pousse pas une stèle de ce poids par hasard. Surtout que le message est clairement écrit dessus". (Source)

Des traces de levée avec un pied de biche ; ce n'est quand même pas rien ! Quant au message clairement écrit dessus, là, j'avoue que je me perds en conjectures !

Mon petit conseil aux autorités strasbourgeoises ou autres, chargées d'élucider ce dossier : en ces temps où ce qu'on appelle des "fake news" se multiplie à grande vitesse, où les thèses officielles sont systématiquement contredites par les réseaux sociaux et autres forums de discussion sur l'Internet (cf. le World Trade Center), je trouve particulièrement inconséquent de venir nous vendre une thèse absolument bidonnée autour de la profanation de cette stèle strasbourgeoise, l'absence totale de traces matérielles d'une percussion par un véhicule automobile étant un indice sérieux de l'inconsistance de la thèse officielle.

Bien évidemment, j'en entends qui vont me reprocher de donner dans le complotisme et autres conneries. À ceux-là, je répondrai simplement que la meilleure façon de susciter des thèses dites complotistes consiste à mentir aux gens, ce qui finit toujours par se savoir, tôt ou tard.

Pour ma part, je ne crois pas une seconde qu'un automobiliste (même pas mis en examen pour conduite en état d'ivresse excessive !!!) à jeun ait pu rouler en marche arrière sur une allée d'au moins cinq mètres de large, en s'appliquant à aller percuter un bout de marbre débordant de moins de cinq centimètres sur l'allée en question, le tout à une vitesse élevée pour une marche arrière et sans voir son véhicule sérieusement endommagé !!!

By the way, que les naïfs toujours prompts à avaler n'importe quelle salade officielle jettent un œil sur le look de véhicules ayant percuté des animaux sur une route de campagne, sachant que le corps d'un sanglier, c'est bien plus mou qu'une stèle de marbre !






Sinon, j'invite les journalistes à retrouver le propriétaire du véhicule censé avoir percuté cette stèle et à nous livrer des photos dudit véhicule. Imaginons, un instant, qu'il ait été équipé du radar de recul ainsi que de la petite caméra... 

Ma conclusion ? 

Vouloir nous faire avaler l'histoire de ce mystérieux véhicule que personne n'a vu, autant nous inciter à croire au yéti ou au monstre du Loch Ness ! Maintenant, il va falloir que les autorités nous disent la vérité sur ce qui est réellement arrivé à cette stèle ! (2)




(1) La boue sur le sol après un accident impliquant une automobile ? Ça vous étonne ? Vous avez déjà fait du vélo ? Alors, vous devez savoir qu'il s'accumule toujours de la boue à l'intérieur du garde-boue d'un vélo. Le même phénomène se produit sous le capot d'une voiture. Et en cas de choc, vous avez toujours un peu de cette boue qui se détache et tombe sur le sol. Ça fait partie des indices que les enquêteurs récupèrent à la suite d'un accident de la circulation suivi d'un délit de fuite. Et s'ils n'ont pas trouvé un peu de cette boue, à Strasbourg, c'est que le véhicule était dans un état de propreté étonnant ! Que dis-je ? Stupéfiant ! 

(2) Pédagogie oblige : il va bien falloir combler l'attente angoissée de ceux qui, ayant oublié leurs cours de physique au collège ou au lycée, se demandent quelle peut bien être l'énergie (cinétique) fournie par un véhicule lambda opérant une marche arrière à une vitesse "normale", disons autour de 10 km/h.

Petit calcul très simple, à partir de la même formule , soit la moitié de la masse à multiplier par le carré de la vitesse (en mètres/seconde), ce qui nous donne :

Vitesse : 10 km/h = 10000 m/3600 sec = 2,78 m/sec

Énergie cinétique E = 0,5 x 1000 x (2,78)² = 500 x 7,73

E = 3864,20 Newtons, ce qui correspond grosso modo à la masse d'un objet de 3864,20/9,81 = 394 kg !

Tout le monde a compris qu'un véhicule d'une tonne opérant une marche arrière à 10 km/h peut espérer déplacer une stèle de marbre de l'ordre de 400 kg, pas de 1,6 tonne ?!?!


mardi 26 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #5.1


Épisode § 5.1. La camionnette "antisémite"

Retour sur la "profanation" d'une stèle installée sur l'ancien emplacement de la synagogue du Quai Kléber, à Strasbourg.

Souvenez-vous : au début, tout le monde a cru à un nième acte "antisémite", et le ban et l'arrière-ban des croisés contre l'"antisémitisme" de monter au créneau.

Pour l'heure, je me contenterai de présenter quelques images, dont j'avoue que certaines d'entre elles m'ont plongé dans des abîmes de perplexité.

Soit dit entre nous, ne trouvez-vous rien de bizarre dans les images qui suivent ?













Alors ! Vous avez trouvé ce qu'il y avait de bizarre dans ces images ?

Moi, je vous avoue que j'ai bien failli sauter au plafond en les examinant, surtout depuis qu'il semble que la stèle ait été déplacée par un automobiliste exécutant une marche arrière.

Quel dommage que les journalistes n'aient pas retrouvé la trace de cet automobiliste, à qui on aurait aimé poser quelques questions, à commencer par le poids de son véhicule, sachant que la stèle pèse 1,6 tonne.

Vous commencez à comprendre ? Oui ? Non ? Alors, demandez à un(e) bon(ne) élève de Seconde, Première ou Terminale des lycées. Je suis sûr que, comme moi, il/elle  sera près de sauter au plafond !




À suivre...


Liens :  01 - 02 - 03

lundi 25 mars 2019

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert #17


Épisode § 17. Une 'blackbloc' de... 73 ans ! 

Nota bene : le Gilet Jaune que l'on aperçoit à droite sur la première image va avoir les bras ballants tout au long de la séquence (= ne se mettra à aucun moment en position d'attaque/de boxeur). Tout au long de la séquence, des observateurs haranguent les "ninjas". Par ailleurs, il est impossible que ces derniers ne se sachent pas filmés par des téléphones portables.

La suite, sans commentaires.




















Petit supplément illustré





Lectures :  01  - 02