mercredi 6 mars 2019

Réflexions sur ce que d'aucuns appellent "antisémitisme" #3


Épisode §3. Comme une opération du Saint-Esprit


Ce pourrait être une histoire sans paroles, les faits se suffisant à eux-mêmes.

Vous souvenez-vous de "l'ignoble agression antisémite" intervenue dans le métro parisien, au mois de décembre 2018, en marge d'une manifestation des "Gilets Jaunes" ?

Oui ? Non ? Mais c'est que vous n'avez pas de mémoire, braves gens !

Moi, pour entretenir ma mémoire, j'archive pas mal. Par exemple ceci :











Vous voulez mon avis ?

Tout ça était cousu de fil blanc. La septuagénaire le reconnaît elle-même : "j'étais contente de mon esclandre."

Tiens, par parenthèse, aucun organe de presse ne semble s'être intéressé à cette personne à la suite de cet esclandre, alors même que les journalistes savaient parfaitement qui elle était, puisqu'elle a pu être contactée pour l'interview figurant plus haut. Le fait est qu'en règle générale, la grande presse vous harcèle pour que vous veniez dans un studio vous livrer plus en profondeur. Et là, rien, comme avec le vrai-faux rabbin Farhi !

On résume ?

Des Gilets jaunes un peu éméchés se retrouvent dans une rame de métro. Ils s'y montrent un peu bruyants et un tantinet obscènes, moyennant notamment l'interprétation, agrémentée de "quenelles", d'une mouture du Chant des partisans, qu'on doit à l'humoriste Dieudonné.

Par parenthèse, tous ceux qui suivent Dieudonné depuis des lustres connaissent ce geste de la main qu'on fait remonter sur le bras, en direction de l'épaule, geste exécuté des centaines de fois sur des vidéos de l'artiste, avant que des "experts" autoproclamés de ladite "quenelle" n'y découvrent, très tardivement, un geste "antisémite" !

Le fait est que cette dame âgée n'a été agressée par personne et que c'est elle qui est allée "au contact", profitant de l'occasion pour exhiber ce qui aurait été sa confession religieuse, chose que peu de monde aurait pu relever sur son visage.

S'agissant du geste "antisémite", Dieudonné a été suffisamment traîné devant les tribunaux français en moult occasions, et il me semble qu'à l'heure qu'il est, on devrait être fixé sur le caractère anti-je-ne-sais-pas-quoi du geste en question, conformément à tel ou tel article du Code pénal. Constatons simplement qu'aucune loi, aucun article du Code pénal, n'interdit à des quidams d'exécuter tel ou tel mouvement de gymnastique - cf. les footballeurs sont connus pour la manière plus qu'imagée avec laquelle ils célèbrent un but marqué ! - et qu'il ne suffit pas qu'une presse malveillante ou en mal d'imagination décide que la célébration de Dieudonné est anti-je-ne-sais-pas-quoi pour que la Justice soit immédiatement saisie !

Et à dire vrai, les seules personnes qui pourraient - devraient ! - s'offusquer du geste de la "quenelle" sont les adeptes de la sodomie, dès lors que les paroles de la chanson détournée ne laissent aucune équivoque en ce qui concerne le sens "profond" de ladite "quenelle" !

Mais il y a deux éléments qui jettent le trouble sur le crédit à accorder à cet incident monté en épingle (du moins au début) par la presse :

1. Voilà quelqu'un qui clame en public sa judéité, chose qu'elle est la seule à avoir évoquée. Et, dans la foulée, histoire, sans doute, de profiter de l'esclandre qu'elle a suscité, elle invite quelqu'un à dire...

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En clair, outre le fait d'être stupide - dès lors qu'elle aurait pu tomber sur des abrutis susceptibles de la brutaliser -, voilà qu'elle avoue avoir tenté de manipuler ses interlocuteurs dans un pur geste de provocation.

Le fait est que personne ne lui a dit : "dégage la vieille juive !".

2. La suite ne manque pas de sel non plus : la dame dit avoir soixante-quatorze ans. Selon les sources, elle aurait déclaré être passée par Auschwitz. Et là, évidemment, on tique, la libération de ce camp de concentration nazi étant intervenue en 1945, soit soixante-treize années plus tôt. Ce qui voudrait dire que la dame serait née à Auschwitz, chose nullement impossible, mais quand même !

Enfin, non, il y aurait une autre version : c'est le père de la dame qui serait passé par Auschwitz. Et, là encore, on se perd en conjectures, parce que cela voudrait dire que la dame aura été conçue dans ce camp, la question étant de savoir où était la mère au même moment, dès lors qu'il semble que ce soit le seul père qui ait été interné à Auschwitz ! (1)

Vous comprenez maintenant le titre ? Avec la Sainte Vierge des catholiques, enceinte en dehors de toute copulation, nous voici en présence d'une autre opération du Saint-Esprit (à ceci près que ledit Esprit Saint est une spécialité chrétienne, pas juive !), à savoir la conception à distance !

On comprend mieux, maintenant, pourquoi la grande presse s'est bien gardée de trop s'étendre sur le cas de cette vieille affabulatrice !

Par ailleurs, on attend toujours les résultats de l'enquête diligentée par le Parquet. Observons simplement que les quais du métro parisien sont couverts de caméras de vidéo-surveillance, ce qui devrait - aurait dû - permettre d'identifier assez rapidement tout quidam entrant dans... ou sortant d'une voiture.

Et n'attendez surtout pas de nos bons journalistes qu'ils battent leur coulpe sur ce qui ressemble fort à un pétard mouillé ou à un soufflé qui retombe un peu piteusement.

Ce ne sont pourtant pas les titres ronflants qui ont fait défaut, du moins au début !

Cela dit, toute cette agitation ne doit pas nous faire oublier les cas de Ilan Halimi ou de Mireille Knoll... Observons simplement, que, précisément, dans ces deux derniers cas, on était en présence de criminels au faible quotient intellectuel et qui auraient tué père et mère pour se procurer de l'argent.

Le problème est qu'à force de tout mélanger et de ranger dans la même catégorie un Dieudonné et un Youssouf Fofana, certains commentateurs et autres pourfendeurs de ce qu'ils appellent l'"anti-je-ne-sais-pas-quoi" en sont arrivés à brouiller leur propre message, se tirant, au passage, quelques boulets de canon dans le pied.


P.S. Ayant fait une bonne part de mes études à Strasbourg [dont la bibliothèque nationale universitaire possède probablement le fonds germanique le plus important de France], c'est dans les archives de cette ville que j'ai entamé un travail personnel de recherche sur ce qu'on appelle, en France (mais pas en Allemagne !), l'Occupation (2), sans autre précision. Il se trouve que, parmi les toutes premières archives de ma collection, il y avait les deux clichés qui suivent.


Strasbourg, la synagogue du Quai Kléber incendiée 


(1) Nos "grands" historiens, spécialistes de ce qu'ils appellent la "Shoah" ou encore l'"Holocauste" (comme preuve qu'ils n'ont jamais lu l'Ancien Testament !!!) omettent systématiquement de rappeler qu'Auschwitz n'était pas UN camp mais consistait en une quarantaine de sites différents (contre près de deux cents sites distincts pour le seul Dachau !), dont un Frauenlager réservé aux seules femmes, ainsi qu'un Zigeunerlager. Par parenthèse, il n'y a jamais eu, à Auschwitz, de Judenlager !

(2) En Allemand, "die Besatzung", sans autre précision, renvoie presque toujours à un équipage (navire, avion, etc.).


Petit supplément illustré : est-ce que, des fois, l'entraîneur de Manchester United serait un adepte des quenelles dieudonnesques ? Mais que fait la police ?
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