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lundi 27 décembre 2010

Memento : quand l'extrême-gauche voulait voir triompher la droite !



Les paroles s'envolent, les écrits restent, dit la sagesse populaire.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai comme l'impression que les nouvelles technologies de l'information nous noient tous les jours sous un tsunami d'informations, pas toujours crédibles, relevant souvent de la simple rumeur, d'aucuns disent "buzz". 

Ça tombe bien, en ces temps de bla-bla et de jactance à tout va, comme dirait Jacques Dutronc dans une de ses chansons, et surtout en ces temps où l'Internet porte la rumeur et le bruit médiatique à la puissance 10, j'ai pris pour habitude de faire un pas de côté et de me taire quelque temps, pour faire la part de ce qui pèse et de ce qui ne fait que passer, de manière à me forger une opinion, au lieu de penser comme tout le monde.

Une question, en passant : vous souvenez-vous seulement de ce qui faisait le "buzz" il y a seulement une semaine ? Non, vous ne pouvez pas !

Pour corser les choses, j'ai choisi de reculer encore plus loin dans le temps ; bon, pas si loin que ça ; même pas trois ans, durant une certaine campagne pour l'élection présidentielle. Vous vous souvenez ?

Vous vous souvenez quand même qu'il y a trois ans, la France entrait en campagne pour l'élection présidentielle de 2007 !

Moi, je me souviens d'une candidate de gauche, que dis-je !, d'extrême gauche, dont j'ai eu, sur le moment, l'étonnante impression qu'elle souhaitait viscéralement la défaite de la candidate de gauche.

Vous ne me croyez pas ? Alors lisez ce qui suit : c'est un tract que j'ai dûment annoté. Et notez le nombre de fois où il est question du principal candidat de droite, et de son adversaire (de gauche) pour le second tour, et notez aussi le nombre de fois où l'auteur du tract parle de ses propres propositions (par exemple, sous la forme de "je", "nous", "mes", "notre", "nos", etc.).

Du bon usage des archives (les miennes sont assez bien garnies), histoire de se rafraîchir la mémoire !



Une seule et unique référence à Sarkozy, contre dix-huit références à Ségolène Royal, et zéro référence de l'auteur du texte à lui/elle-même voire à son propre camp (aucun pronom personnel à la première personne du type "je" ou "nous", voire de possessif du type "mes", "notre", "nos"...) ; enfin, j'exagère : il y a quand même un "nos conditions d'existence" dans le titre. 

Autant dire que, durant toute cette campagne de 2007, Laguiller n'a pas de programme ; elle n'a rien à proposer à ses concitoyens, sinon sa volonté, son obsession - visibles à la télévision, durant les deux semaines de campagne médiatique - à vouloir casser du sucre sur le dos de Ségolène Royal, sa principale cible.

Cette campagne haineuse, Laguiller la paiera cash, par un minable score de 1,6 % des voix, elle qui avait pour habitude de flirter avec les 7 % de voix au premier tour de la présidentielle.

Une triste fin de carrière pour une triste figure emblématique d'un triste groupuscule trotsko-bonapartiste.