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samedi 29 août 2020

COVID_19 et Hydroxychloroquine. Le débat continue


Ce qui suit est une contribution au débat entre partisans et adversaires de l'HCQ (et remèdes associés), que l'on doit au docteur Mikko Paunio, un épidémiologiste finlandais. Le "papier" a paru sur le site Real Clear Policy et je l'ai trouvé suffisamment intéressant pour le traduire sans délai. Mais comme j'ai plein d'autres choses à faire, il est hautement probable que l'une ou l'autre coquille (cf. défauts de dactylographes trop pressés !) se soit insérée dans la traduction. Je promets de nettoyer tout cela à la prochaine relecture... Précision utile : certaines mises en exergue (gras/italiques) sont de mon fait. (Source)

Le tragique débat sur l'hydroxychloroquine (HCQ) et le refus du Dr Fauci d'admettre ce qui semble pourtant évident

En tant qu'épidémiologiste formé pour réaliser des inférences (1) causales, en particulier à partir d'observations (in situ), je suis convaincu qu'il est urgent d'avoir un débat franc et honnête sur la capacité de l'hydroxychloroquine (HCQ) à sauver des vies. Je n'avais pas prêté beaucoup d'attention aux discussions relatives à l'efficacité des interventions pharmacologiques dans le traitement de patients atteints de Covid-19, jusqu'à ce que je lise un article du Dr Harvey A. Risch, professeur d'épidémiologie à l'université de Yale, paru  dans Newsweek, au début du mois d'août, de même que j'ai lu d'autres écrits du Dr Risch sur la question. Jusqu'alors, je m'étais surtout concentré sur les avis scientifiques erronés de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avis sur lesquels se fonde le récit de la pandémie de Covid-19 dans les grands médias. Ce récit caractérise de façon injustifiée la pandémie de Covid-19 comme étant similaire à l'horrible pandémie de grippe espagnole (Ndt. En fait importée en Europe par les troupes américaines.) de 1918. Malgré mon scepticisme quant aux affirmations désastreuses sur la gravité de cette pandémie et mes doutes croissants quant à l'authenticité de ladite pandémie et à la présomption que la population humaine n'était pas immunisée contre le SRAS-CoV-2, je me réjouirais certainement de toutes les améliorations disponibles dans notre capacité à traiter avec succès les patients atteints de Covid-19.

Il s'avère, par conséquent, extrêmement consternant de lire les positions officielles prises par le National Institutes of Health (NIH) et la Food and Drug Administration (FDA), qui condamnent la thérapie ambulatoire précoce basée sur l'HCQ comme étant inefficace et dangereuse. Leur conclusion se fonde sur un raisonnement très discutable. Il existe des critères bien établis pour déterminer quand une association observée peut être attribuée à de la causalité, ce que le Dr. Risch a méticuleusement pris en considération. Ces critères ont été développés à l'origine par le pionnier de l'épidémiologie britannique, Sir Austin Hill. Ainsi, l'inférence scientifique du Dr. Risch sur l'efficacité du traitement consistant à administrer de l'HCQ, de l'azithromycine ou de la doxycycline, et du zinc ("triple thérapie"), le plus tôt possible en ambulatoire, aux personnes les plus à risque, afin d'éviter que l'infection par le CoV-2 du SRAS ne se transforme en une dangereuse "maladie floride" (2) mettant la vie en danger, a de la consistance.

Une lettre ouverte au Dr Fauci remet en cause les positions du NIH et de la FDA sur l'utilisation ambulatoire de la HCQ

Dans une lettre ouverte au Dr Anthony Fauci, George C. Fareed, médecin basé à Brawley, Californie, Michael M. Jacobs (…), de Pensacola, Floride, et Donald C. Pompan (...), de Salinas, Californie, démontrent les défauts des positions adoptées par le NIH et la FDA et apportent leur soutien au Dr Risch. Ils critiquent en particulier le nihilisme qui consiste à exiger des preuves d'efficacité à partir d'essais cliniques randomisés (E.C.R.), alors que le temps est compté et qu'il existe des preuves observationnelles suggérant fortement l'efficacité de ces médicaments peu coûteux. Dans le passé, la FDA a approuvé de nombreux médicaments sans essais cliniques randomisés ; la pénicilline était si efficace dans le traitement de la pneumonie qu'il ne fut pas nécessaire de faire enregistrer un essai clinique randomisé à son sujet. Le plus inquiétant est peut-être le fait qu'aucun E.C.R. n'ait été conçu pour tester l'efficacité de la trithérapie en ambulatoire, le plus tôt possible, parmi les personnes les plus à risque.


Néanmoins, la position officielle est que "les preuves écrasantes d'E.C.R. correctement menés n'indiquent aucune efficacité thérapeutique de la HCQ", bien que les E.C.R. soient simplement conçus pour ne pas répondre à la bonne question, à savoir si la trithérapie prévient les décès chez les personnes âgées et celles présentant des comorbidités lorsqu'elle est administrée en ambulatoire, avant même que les personnes soient informées du résultat du laboratoire quant à savoir si elles sont atteintes de Covid-19 ou non. Il ne peut pas sembler éthique, pour les organismes de santé publique, d'exiger des normes de preuve impossibles à respecter pour des thérapies susceptibles de sauver des vies.

Je considère que tester l'hypothèse susmentionnée avec un E.C.R. est contraire à l'éthique car les preuves de l'efficacité de la trithérapie provenant de grandes séries de patients, d'essais contrôlés et même d'une expérience courante effectuée dans l'État du Pará (Brésil) semblent très convaincantes. Il semblerait éthiquement judicieux, à partir de maintenant, de ne rapporter méticuleusement que les séries de cas qui ont été correctement traités par la trithérapie. Nous devons également garder à l'esprit que ces observations pourraient être faussées si le SRAS-CoV-2 venait à perdre de sa virulence. Il existe des preuves que cela se produit actuellement : en Europe, nous voyons les débuts d'une deuxième vague de transmission, sans les décès et les hospitalisations qui ont eu lieu lors de la première vague.


En effet, la position du Dr Fauci semble remarquablement similaire à celle du célèbre statisticien anglais Ronald A. Fisher, qui, en 1957, a nié que le tabagisme causât le cancer du poumon, malgré la preuve de la forte relation statistique. Fisher soutenait avec véhémence que les données d'observation ne peuvent pas prouver la causalité. Il est inquiétant que le Dr Fauci ne s'engage pas dans un débat scientifique honnête basé sur des preuves d'observation mais qu'il ait plutôt recours à des attaques personnalisées. Comme l'a dit le Dr Risch : "Le retour en arrière a été dément. Le Dr Anthony Fauci a laissé entendre que j'étais incompétent, malgré mes centaines de publications très estimées et méthodologiquement pertinentes dans une littérature scientifique évaluée par des pairs".

Un débat par trop politisé sur l'HCQ ternit la réputation des grandes revues médicales

Le NIH et la FDA ne sont pas les seules institutions à s'être souillées dans le triste, tragique et trop politisé débat sur l'hydroxychloroquine. Deux revues médicales de premier plan ont également placé la politique au-dessus de la médecine et de l'intégrité scientifique. Au printemps dernier, The Lancet a publié de fausses recherches produites par une société douteuse nommée Surgisphere, dans le but de salir l'HCQ. Le New England Journal of Medicine a également publié de fausses informations produites par cette même société sur la sécurité des médicaments contre l'hypertension chez les patients atteints de Covid-19 et sur la capacité de l' « Ilvermectine » à prévenir les décès dus au Covid-19. Cela a entraîné des réactions institutionnelles mondiales telles que l'abandon par l'OMS de sa branche HCQ dans un essai coordonné mondialement, ainsi que des changements dans les protocoles de traitement dans de nombreux pays.

Les écoles doivent rouvrir 

Le Dr Fauci s'est également immiscé dans le débat sur la réouverture des écoles. La raison de maintenir les écoles fermées n'est pas de protéger les enfants, car ils présentent très rarement des symptômes graves de Covid-19, mais de protéger les personnes vulnérables, si les écoles contribuent à une transmission communautaire. Le débat sur la réouverture des écoles montre un lien évident avec le débat sur l'HCQ et son efficacité. Si nous savions que les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités ont accès à des médicaments sûrs et efficaces, les écoles pourraient être maintenues ouvertes, contrairement à la position actuelle du Dr Fauci, même lorsque le virus circule activement dans les communautés. En l'état actuel des choses, nous ne savons pas grand-chose sur la manière dont les écoles affectent la circulation du virus dans les communautés, mais nous savons avec certitude, sur la base de données scientifiques, que les fermetures d'écoles ont des répercussions négatives massives sur les enfants. J'accorde un grand crédit à la jeune première ministre finlandaise, Sanna Marin (ma collègue sociale-démocrate), qui a fait adopter la décision d'ouvrir les écoles en mai, contre la forte résistance du syndicat des enseignants. 

Les sociétés humaines ne sont pas des laboratoires. En s'accrochant à des normes de preuve clinique inaccessibles, des responsables de la santé publique de premier plan comme le Dr Fauci causent d'immenses dommages aux sociétés qu'ils servent, coûtant la vie aux personnes les plus vulnérables au SRAS-CoV-2 et nuisant irrémédiablement au bien-être de la prochaine génération par des fermetures d'écoles médicalement et éthiquement injustifiées. Ce serait une calamité inutile que les écoles américaines ne rouvrent pas le mois prochain, alors que nous ne protégeons pas les plus vulnérables avec les thérapies les plus efficaces dont nous disposons.



Mikko Paunio, MD (Docteur en médecine), MHS (Master of Health Science), est professeur adjoint en épidémiologie à l'université d'Helsinki, en Finlande. Le Dr Paunio a également occupé des postes à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, à la Commission européenne, à la Banque mondiale et au ministère finlandais des affaires sociales et de la santé.


Notes du traducteur

(1) Inférence. Opération logique par laquelle on admet une proposition en vertu de sa liaison avec d'autres propositions déjà tenues pour vraies.
 
(2) Floride, adj. Se dit d’un aspect anatomopathologique caractérisé par l’abondance et l’étendue des lésions. Par extension, se dit d’une maladie dont les signes visibles sont particulièrement accentués