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jeudi 25 novembre 2010

Delirium tremens



Le matin du jeudi 14 octobre 2010, j'écoute France Inter (ben oui, ça m'arrive aussi le matin, même si je ne rate que très rarement, sur le coup de 15 heures, celui que Télérama avait baptisé "le passionario", je veux parler du présentateur de Là-bas si j'y suis (Daniel Mermet), qu'un guignol de président a fait passer de 17 à 15 heures, mais bon. J'aime bien également Isabelle Giordano et notre ex-violoncelliste virtuose Frédéric Lodéon.) lorsqu'arrive la chronique de Bernard Guetta. Il y est question de la visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinedjad, au Liban. Je suis allé sur le site de France Inter et vous la livre ici, in extenso. Je vous  avoue qu'en l'entendant, j'en suis resté baba, au point de me demander ce que le chroniqueur de France Inter avait fumé ou bu en ce matin d'octobre. Les mises en exergue sont de mon fait et vont appeler quelques commentaires. 


Bernard Guetta

jeudi 14 octobre 2010

Le président iranien s’était entretenu, mardi, par téléphone, avec le souverain saoudien. A la veille de son arrivée au Liban, Mahmoud Ahmadinejad souhaitait rassurer le roi Abdallah sur les buts de cette visite. Il voulait lui dire qu’il n’entendait pas accentuer les divisions libanaises et, de fait, il a bien pris soin, hier, à Beyrouth, de se déclarer en faveur d’un « Liban fort et unifié ». Il ne pouvait pas faire moins alors que le poids que l’Iran chiite a pris dans ce pays grâce au soutien qu’il apporte au Hezbollah, organisation politico-militaire des chiites libanais, inquiète autant sunnites et chrétiens du Liban que l’ensemble des pays sunnites de la région, Arabie saoudite en tête.

Mahmoud Ahmadinejad a évité la provocation. Il a respecté les formes en s’entretenant avec le président chrétien et le Premier ministre sunnite du pays qui le recevait mais, ces formalités remplies, c’est à un immense meeting du Hezbollah, du parti de Dieu, qu’il participait hier soir et c’est au sud du pays, aux terres du mouvement chiite, qu’il réserve, aujourd’hui, la seconde et dernière journée de sa visite (1).

En vingt-quatre heures, il a déjà trouvé le temps de saluer « la résistance du peuple libanais contre le régime sioniste » qui « poursuit, a-t-il dit, sa chute et qu’aucune puissance de ne pourra sauver », d’affirmer que le Liban et l’Iran avaient des « ennemis communs » que le meeting du Hezbollah a nommés aux cris de « Mort aux Etats-Unis ! Mort à Israël ! », et d’entendre Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, estimer qu’il « disait la vérité en affirmant qu’Israël était un Etat illégitime qui devait disparaître ».

Accueilli en héros par des dizaines de milliers de militants du Hezbollah (2) qui le couvraient de pétales de rose tandis qu’il les saluait de sa voiture décapotable, Mahmoud Ahmadinejad le sera mieux encore dans le Sud car c’est de l’argent iranien qui y a permis de reconstruire les villages détruits par l’aviation israélienne lors de la guerre de l’été 2006. Dans le Sud, à la frontière israélienne, l’Iran est un Etat suzerain, celui qui arme le Hezbollah et remplit les caisses de ce tout puissant Etat dans l’Etat (3). Il est peu probable que Mahmoud Ahmadinejad s’y abstienne, tout à l’heure, de nouvelles diatribes anti-israéliennes et cette visite est ainsi la meilleure des leçons de choses sur ce qu’est, aujourd’hui, la réalité du Proche-Orient (4).

Depuis les attentats du 11 septembre et, chaque année, toujours moins, cette réalité n’est plus celle d’un affrontement entre Israéliens et musulmans mais, bien plutôt, entre deux nouveaux campsd’une part les régimes sunnites, Israël et l’Autorité palestinienne et de l’autre, l’Iran, le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien et la Syrie (5). Ces camps ne sont pas homogènes. Le Hamas n’est pas chiite mais sunnite. La Syrie a deux fers au feu car elle aimerait se réconcilier avec les Occidentaux mais, l’un dans l’autre, c’est une branche de l’islam contre l’autre, les chiites contre les sunnites avec Israël devenu, de fait, l’allié des seconds. C'est pour cela que les chances d’un accord israélo-palestinien n’ont jamais été aussi grandes (6) et pour cela que les tergiversations et l’intransigeance de Benjamin Netanyahu paraissent, chaque jour, plus effarantes et irrationnelles (7).



Observations :


(1) Notons que le chroniqueur de France Inter n'a pas attendu  la fin de la visite du président iranien pour en analyser la visite libanaise.

(2) Entre nous, il y avait surtout des Libanais, majoritairement chiites ; de là à tous les ranger dans le camp du Hezbollah est quelque peu osé !

(3) L'Iran : Etat suzerain, simplement parce qu'il est solidaire du Liban face à Israël ? Guetta doit bien connaître son dictionnaire pour savoir que "suzerain" renvoie à la féodalité, ce qui est contraire à la réalité libanaise, avec cette répartition des pouvoirs  (politiques) entre les diverses communautés, à laquelle l'Iran n'a rien modifié, ce qui lui aurait été facile, s'il s'était agi d'un suzerain ! Nous mettrons cette analyse erronée sur le compte de la méconnaissance du terrain. Après tout, il est très facile de pérorer depuis un bureau parisien !

(4) Par ailleurs, si l'on suit le raisonnement de M. Guetta, et si l'on prend en compte les milliards déversés, par exemple, par les Etats-Unis, en guise d'aide annuelle à Israël, notamment sur le plan militaire, ainsi que politique - les premiers ministres israéliens détenant des records en matière de visites officielles à Washington -, dès lors que  pour une seule visite du président iranien au Liban, on dénombre des dizaines de visites des dirigeants israéliens aux États-Unis, on se demande réellement qui est le suzerain de qui et si la réalité du Proche-Orient, qui nous est suggérée par Guetta, n'est pas plus que travestie.

(5) Pas d'affrontement entre Israéliens et musulmans mais plutôt entre deux nouveaux camps. Et c'est là qu'on touche véritablement au délire !

D'abord, il y a l'opposition Israéliens-Musulmans, pour le moins étrange, pour ne pas dire incohérente : parce qu'il n'y aurait pas de Musulmans israéliens ?

Mais il y a surtout cette théorie, visiblement sortie d'un cerveau plus qu'agité, d'une répartition entre, d'une part, les régimes sunnites, Israël et l'autorité palestinienne et, d'autre part, l'Iran, le Hezbollah, le Hamas palestinien et la Syrie. Non mais sans blague ! Sachant que les sunnites représentent 85 % des musulmans du monde, il faut donc en déduire que l'immense majorité des musulmans du monde se tiennent aux côtés d'Israël dans sa croisade coloniale contre les Palestiniens, qui, eux-mêmes, auraient choisi de prêter main forte à leurs bourreaux ! Et là, on se dit qu'il faut être sérieusement dérangé intellectuellement pour oser proférer de pareilles sornettes ! La suite est tirée par les cheveux, cheveux qu'on s'arrache, pour être certain d'avoir bien lu ! 

Hé oui, le Hamas n'est pas chiite mais sunnite ! Une branche de l'Islam contre l'autre et Israël devenu, de fait, l'allié des sunnites. Guetta oublie juste de dire que l'opposition chiites-sunnites n'a pris un tour critique qu'en Irak et n'a que peu d'effet au Liban, tandis qu'ailleurs, soit dans la quasi-totalité des pays musulmans, les sunnites règnent en maîtres. Et ce sont précisément ces pays majoritairement sunnites qui ont, par exemple, obtenu l'exclusion d'Israël de la zone Asie-Pacifique de la Fifa, ce qui explique que le football israélien ait été rattaché à la zone européenne. Voilà une réponse claire au délire de ce pauvre Guetta autour d'un prétendu axe israélo-sunnite !

(6) Les chances d'un accord israélo-palestinien n'ont jamais été aussi grandes... Notre expert en géo-politique aurait pu se contenter d'observer que l'observance, par Israël, des résolutions onusiennes constituerait une base de départ bien plus consistante que les élucubrations de tel ou tel expert.

(7) Quant à l'irrationalité de M. Netanyahu, on ne voit pas très bien ce qu'il y a d'irrationnel à vouloir s'emparer d'un territoire dans le but d'assouvir une ambition coloniale. Netanyahu est, au contraire, parfaitement rationnel, en veillant à sauvegarder sa coalition de bric et de broc à coups de cadeaux faits aux religieux d'extrême-droite  qui le tiennent par la barbichette.

Et il faut croire que le parti israélien de la colonisation se contrefiche des expertises, tirées par les cheveux, du pauvre Bernard Guetta... En tout cas, voilà comment Israël se comporte à l'égard de ses "alliés" de l'Autorité palestinienne !


colonisation-france-inter-palestine-occupation-droit-international-hamas-liban- iran-ahmadinejad

jeudi 18 novembre 2010

Pharisiens et fiers de l'être !



Le moins qu'on puisse dire est qu'il y en a qui ne manquent pas d'air ! Lu sur Internet :




Le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) a vivement critiqué l’exposition "Gaza 2010" présentant des photographies de personnes mutilées à Gaza. Elle est présentée au Musée d'art moderne de la Ville de Paris dans le cadre d’un contrat de mécénat.

Il s'est donc trouvé des gens sans coeur, sans éthique, sans morale, sans vergogne, gens dénuées de toute compassion envers autrui, pour s'offusquer de l'exposition de corps mutilés, sur lesquels il n'y a pas écrit "mutilés par...", mais bon, il faut croire que "qui se sent morveux se mouche !".

Et ce sont les mêmes qui nous bassinent, à longueur d'année, avec leurs histoires de devoir de mémoire, de mémoire sélective, s'entend.

En tout cas, quelque part, cette manifestation de mauvaise conscience a quelque chose d'humain, n'est-ce pas ?

Souvenons-nous : "L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn." (Victor Hugo)

mercredi 17 novembre 2010

Deus ex machina!



Dans notre rubrique : "Rions un peu !"

Sous-rubrique : "Les paroles s'envolent, les écrits restent."

Souvenez-vous : en septembre 2010, l'Express nous offrait une Une définitive : Sarkozy-Fillon, la fin... C'est qu'ils semblaient bien renseignés, les bougres !



lexpress.fr du  9 septembre 2010


Officiellement, rien n'est décidé. Mais c'est désormais une question d'autorité présidentielle: le chef de l'Etat n'a guère d'autre choix que de se séparer de son Premier ministre. Aux tensions personnelles s'ajoutent - de plus en plus ouvertement - des divergences politiques. (...)

Le président ne comprend pas. Ou plutôt, il comprend trop bien. La droite se braque, les ministres craquent, les ex taclent. Il ne décolère pas contre Bernard Kouchner et Hervé Morin. Se montre volontiers sévère à l'égard de deux anciens chefs de gouvernement, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, auxquels il reproche un manque de loyauté. (...)

Et l'actuel Premier ministre n'est jamais le dernier à être criblé de flèches présidentielles. Pas courageux, n'endossant rien, toujours aux abonnés absents: n'en jetez plus. En ce retour de vacances, tout l'énerve chez François Fillon. Même certains de ses arbitrages pour le budget de 2011, sur le logement étudiant ou l'allocation handicapés, qu'il retoque en maudissant l'absence de savoir-faire de son chef de gouvernement. (...)

Le casting pour remplacer Fillon

Michèle Alliot-Marie

Avantages Son expérience des portefeuilles régaliens (Défense, Intérieur, Justice) lui apporte une connaissance des rouages de l'Etat confortable pour un prési-dent en campagne. Son ancrage gaulliste rassurerait la base de Nicolas Sarkozy et réduirait l'audience de Dominique de Villepin. Face à l'ascension de Martine Aubry, le chef de l'Etat peut vouloir jouer la carte femme.

Inconvénients A 64 ans, la garde des Sceaux n'incarne ni la rupture ni la modernité, dont le chef de l'Etat aurait voulu être le symbole. Le président ne l'a jamais aimée.

Et aussi...

Brice Hortefeux Sa fidélité au président est sans faille. Si Nicolas Sarkozy veut s'élever au-dessus des dossiers sécuritaires, le ministre de l'Intérieur a le profil idéal.

Bruno Le Maire S'il est brillant et fin connaisseur de l'Etat, le ministre de l'Agriculture manque encore un peu d'épaisseur politique. (...)

Depuis l'entrée en scène du duo, les périodes harmonieuses auront été rares. La communication passe parfois si mal que Nicolas Sarkozy ne veut plus parler à son Premier ministre. (...)

Mais le chef de l'Etat ne veut pas entendre parler d'un mini-remaniement. Au-delà des manifestations du 4 septembre sur la sécurité - qui ont l'avantage, à ses yeux, de pointer les divisions de la gauche sur un sujet régalien - au-delà de la journée d'action du 7, le président mise sur la réforme des retraites pour éclairer différemment l'ensemble de son quinquennat, et sur le nouveau gouvernement de novembre pour chasser les miasmes du moment. Ses amis sont frappés de constater à quel point sa réflexion sur 2012 a progressé pendant la trêve estivale. Les idées à défendre face à Martine Aubry, la stratégie à adopter face à Dominique Strauss-Kahn : il a désormais ébauché des réponses qu'il n'avait pas en juin. Et entend ne laisser à personne le soin de bâtir son programme. A un visiteur d'août, il lançait: "Fillon est le seul à avoir cru que c'était lui qui avait écrit le projet en 2007." Une dernière méchanceté pour la route. Une ultime pique avant la fin.

Sans commentaires

vendredi 12 novembre 2010

Florent Pagny et les chasseurs de sorcières



Dans la rubrique : "Les dames patronnesses sont de sortie !", voilà que de belles âmes, qui n'ont apparemment que ça à faire, sont allées chercher des poux sur la tête de Florent Pagny, pour des propos frisant le racisme, paraît-il.

J'ai bien entendu les propos de Pagny, repris par la plupart des radios et de la presse écrite. Et j'avoue m'être pincé devant la polémique artificielle qu'ils ont suscitée.

Je cite francesoir.fr :

Mardi sur Chérie FM, le chanteur indiquait que ses enfants étaient désormais scolarisés aux Etats-Unis, et déclarait au micro : « Et puis, c'est vrai, il y a un moment où ton môme, il rentre à la maison et d'un seul coup, il se met à parler rebeu... ». Il ajoutait : « Ce n'est pas possible: tu ne vas pas pouvoir me parler +çacom+ (NDLR : comme ça, en verlan), parce que verlan, encore, tout va bien, mais là, il n'y a pas de raisons (...). Tu vas passer à autre chose et tu vas essayer de rattraper le groupe de tête plutôt que de traîner ». Le même jour, le CRAN avait dénoncé un « dérapage raciste ».

Mercredi, Florent Pagny s'est excusé sur RTL après s'être expliqué la veille au Grand Journal de Canal+. « Je tiens à m'excuser si j'ai blessé, choqué, offensé des gens. Moi, raciste, c'est l'antipode de ce que je peux être », a-t-il affirmé sur les ondes de RTL. « Je prie juste de m'excuser, je parle des fois un peu vite. Il y a des propos qui peuvent avoir d'autres conséquences. On ne maîtrise pas tout, je suis un homme ordinaire », a-t-il plaidé.

Fin de citation


Je précise, à tout hasard, que je suis noir de peau et détenteur d'un passeport africain. Ce qui veut dire que je suis de nationalité africaine, pas d'origine africaine, comme on l'entend souvent dans les médias ; non, je suis bel et bien AFRICAIN !

Cela étant, j'interdis à ce monsieur Lozès, que je ne connais pas, ainsi qu'à ses acolytes du CRAN - ce groupuscule autoproclamé "conseil représentatif de je ne sais trop quoi" - de prétendre parler en mon nom. Je suis noir et je me contrefiche des élucubrations du CRAN. Jusqu'à ce jour, je me contentais de suivre de loin les plaisanteries de ce groupuscule, mais au train où vont les choses, je crois que je vais bientôt descendre dans la rue pour que ces messieurs-dames du CRAN nous lâchent les baskets !

Franchement, la cause de l'anti-racisme mérite autre chose que du grand-guignol !

Raciste, Pagny, tout simplement parce qu'il aurait eu un haut-le-coeur en entendant son fils parler une espèce de charabia ? Mais de qui se moque-t-on ?

Pagny a dit que son fils s'est mis à "parler rebeu". Les gens du CRAN savent-ils seulement ce que "parler rebeu" veut dire ? Moi non. Donc, dans le doute, on s'abstient, comme, du reste, les représentants - s'ils existent ! - de la communauté "arabe" de France se sont abstenus de toute polémique.

Parce que, si je suis le raisonnement de certains, "rebeu" renvoie à "beur", autant dire arabe... Mais je ne sache pas qu'il existe un "parler beur" dans les banlieues que je fréquente depuis longtemps, la grande majorité des jeunes Maghrébins nés en France ne maîtrisant même pas l'arabe ! Pagny a fort bien pu utiliser cette expression en pensant à tout autre chose. Mais bon, admettons qu'il s'agisse de cela.

Questions : Le fils de Florent Pagny lui a-t-il seulement parlé en arabe ? Et si c'était le cas, en quoi le CRAN est-il représentatif des Arabes de ce pays ? Et s'il ne s'agit pas de parler arabe mais une sorte de sabir, comme ceux que l'on entend souvent dans les cours de récréation, voire qu'on lit sur les SMS ou sur Internet, depuis quand la réfutation d'un mode d'expresssion un peu trop familier, voire vulgaire, a-t-elle quoi que ce soit à voir avec du racisme ?

Et la preuve que le père de famille visait tout autre chose que la "race", cette injonction qu'il fait à son fils : "Tu vas passer à autre chose et tu vas essayer de rattraper le groupe de tête plutôt que de traîner ».

En bon français : "si tu veux faire de bonnes études, tu dois faire partie des meilleurs de ta classe, ce qui passe par la maîtrise des bases, c'est-à-dire du vocabulaire, de l'orthographe et de la syntaxe de la (de TA !) langue, de manière à pouvoir, demain, être compris de tes employeurs, collaborateurs, clients..., alors même que ce patois que tu essaies de baragouiner ne contribuera qu'à t'enfermer au sein d'une petite bande, ce qui ne te sera d'aucune utilté à l'avenir."

Voilà un discours pédagogique tenu à son fils par un père de famille responsable.

Et face à ça, qu'est-ce qu'on entend du côté du CRAN ? Tout et n'importe quoi !

En ces temps où la plus immonde des vulgarités n'hésite pas à se parer des habits de la bonne conscience et d'une moralité de pacotille, je tenais à exprimer à Florent Pagny toute ma solidarité de nègre africain, tout en espérant que monsieur Lozès, qui, décidément, a du temps à perdre, trouve enfin une occupation décente qui lui évite, à l'avenir, de se morfondre dans l'oisiveté.

Parce que moi, si un fils, ou une fille, ou un neveu se targuait de venir me parler dans un de ces patois de banlieue - qui ne sont que la manifestation d'un conformisme à travers lequel certains jeunes essaient coûte que coûte de s'intégrer au sein d'un groupe -, je le mettrais en demeure de changer de discours sous peine de sévères représailles.

Ce qui est arrivé au père de famille qu'est Florent Pagny n'est pas inédit : dans les "fratries" scolaires, il est souvent mal vu de se singulariser. Donc, tout le monde cherche à s'intégrer au groupe et, plus précisément, aux éléments les plus costauds et, souvent, les moins intelligents du groupe. Par conséquent, pour être accepté par ses pairs, il faut parfois en arriver à singer le plus grand nombre. J'observe, en passant, que si un petit Pagny s'est mis à parler "rebeu" en présence de son père, ça veut dire que les enfants Pagny allaient à l'école avec des enfants du peuple, alors qu'ils auraient pu être scolarisés du côté de Notre-Dame de l'Assomption ou de toute autre institution où les garçons portent le blazer à écusson et la cravate, et les filles une jupe plissée bleu-marine et un chemisier blanc ainsi qu'un petit chapeau rond. Je connais ; j'ai habité quelques années dans le 16ème arrondissement de Paris, où j'ai aussi officié comme professeur particulier auprès de quelques familles plutôt huppées.

Florent Pagny a décidé de se replier avec femme et enfants vers la Floride ? À part les tartuffes de tel petit lobby noir, qui osera lui jeter la pierre ?