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lundi 16 août 2010

Boomerang



C'est l'éternelle histoire de l'arroseur arrosé...

Gros buzz sur toutes les gazettes, tant en presse qu'en audiovisuel : le maire de Nice veut jouer les redresseurs de torts en matière de délinquance, en pointant les responsabilités (exclusives !) des maires en la matière.




PARIS (Reuters) - Les socialistes se sont indignés dimanche des propos du ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, qui accuse les maires de gauche de laxisme en matière de sécurité et propose de les sanctionner financièrement.

"Les maires n'oublieront pas l'agression gouvernementale du 15 août contre leur action, qui s'ajoute aux attaques contre leurs ressources et leurs capacités d'investissement", écrivent les secrétaires nationaux du PS chargés de la sécurité et de l'industrie dans un communiqué.

"Dans les quartiers populaires et les zones rurales en particulier - où les habitants ont subi de plein fouet les dégâts des suppressions d'effectifs de policiers et de gendarmes décidées par le gouvernement -, la mise en cause des élus locaux pour masquer l'abandon d'État est ressentie comme une provocation insupportable et inacceptable", soulignent Jean-Jacques Urvoas et Guillaume Bachelay.

"On aimerait que M. Estrosi, plutôt que de jouer les cow-boys de mauvais westerns pour tenter de devenir ministre de l'Intérieur lors du prochain remaniement (...) se consacre à 100% à sa mission actuelle: être un ministre de l'Industrie digne de ce nom. Il en est malheureusement très loin", déplorent les deux élus socialistes.

Dans le Journal du Dimanche, Christian Estrosi propose que les municipalités qui ne respectent pas leurs obligations sur le plan de la sécurité soient sanctionnées par de "très fortes amendes", à l'instar de ce qui se pratique dans le domaine du logement social.

Il estime en outre que les maires devraient publier mensuellement "un observatoire de la tranquillité publique" montrant l'évolution de la délinquance, et mettre à jour régulièrement leur CLSPD (contrat local de la sécurité et de la prévention de la délinquance).

Seulement voilà, il faut croire que les bonimenteurs parlent toujours trop vite, à moins que Marseille, par exemple, ne soit passée nuitamment à gauche... Parce qu'on y meurt assez souvent de mort violente !



Mais d'où donc me vient cette étrange impression que le maire de Nice et certains de ses condisciples, débordés et surmenés, n'ont pas beaucoup fréquenté les églises ces derniers temps. Raison de plus pour leur offrir une petite séance de rattrapage, à partir de la fameuse parabole sur le Pharisien et le Publicain (Évangile selon Luc, XVIII, 9-14) :

Il (Jésus) dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres :

Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était pharisien, et l'autre publicain.

Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même :
"Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus."

Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant :
"Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur."

Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.


P. S. (Petit Supplément... illustré) : source leparisien.fr, 17.08.2010



Pour mémoire : Corbeil-Essonnes est une ancienne municipalité communiste qui, en matière d'incivilités anti-policières, n'a jamais cessé de défrayer la chronique. Rappelons que la ville a été dirigée par les communistes jusqu'en... 1995 pour devenir le fief de..., de qui déjà ? Un grand constructeur d'avions militaires et d'affaires, dont le nom va me revenir...