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mercredi 3 août 2011

Ce pauvre monsieur Juppé !

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Souvenez-vous : en Libye, tout a commencé par un texte rédigé en France, comme projet à la résolution 1973, et que le nouveau ministre français des affaires étrangères, j'ai nommé Alain Juppé, s'est dépêché d'aller présenter au Conseil de Sécurité pour cette session du 17 mars 2011.

Ci-dessous, les mots de présentation du président chinois de la séance, ainsi que l'intégralité du discours d'Alain Juppé. Sans commentaires, ou presque (je me suis contenté de mettre quelques passages en évidence.).

La nouveauté ? Cette fois-ci, nous allons imaginer ce brave Monsieur Juppé intervenant au Conseil de sécurité à propos des événements de... Bahrein ? Du Yémen ? En Palestine occupée ou en... Syrie ?

Dans le discours du ministre français des Affaires étrangères en appui à l'initiative sur la Libye dans le cadre de la résolution 1973, j'ai eu l'idée de remplacer Libye par Syrie, mais on aurait pu opérer le remplacement par pas mal d'autres pays. 





Compte-rendu de la 6498e séance du Conseil de sécurité (17 mars 2011)

Le Président M. Li Baodong (Chine) (parle en chinois) : Le Conseil de sécurité va maintenant aborder l’examen de la question inscrite à son ordre du jour.

Les membres du Conseil sont saisis du document S/2011/142, qui contient le texte d’un projet de résolution présenté par les États-Unis d’Amérique, la France, le Liban et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.

Je salue la présence à cette séance de la Vice-Secrétaire générale, S. E. Mme Asha-Rose Migiro.

Je félicite S. E. M. Alain Juppé pour son accession au poste de Ministre des affaires étrangères de la France. En ma qualité de Président du Conseil, je souhaite, au nom de ce dernier, une chaleureuse bienvenue à M. Juppé et le remercie de sa participation à la présente séance.

Je crois comprendre que le Conseil de sécurité est prêt à voter sur le projet de résolution dont il est saisi.

Je donne maintenant la parole aux membres qui souhaitent faire une déclaration avant le vote.


M. Juppé (France) : Monsieur le Président, permettez-moi d’abord de vous remercier de vos chaleureuses paroles de bienvenue auxquelles j’ai été très sensible.

Le monde est en train de vivre l’une de ces grandes révolutions qui changent le cours de l’histoire : de l’Afrique du Nord au golfe Persique, les peuples arabes clament leur aspiration à la liberté et à la démocratie. En Tunisie, avec la Révolution du jasmin, en Égypte avec la journée du 25 janvier, un grand espoir s’est levé : la transition démocratique est engagée dans un esprit de maturité et de responsabilité.

Au Maroc, dans un discours courageux et visionnaire, le Roi Mohammed VI a annoncé la mise en place d’une monarchie constitutionnelle. Ce nouveau printemps arabe est pour nous tous, j’en suis sûr, une bonne nouvelle. Notre devoir et notre intérêt nous commandent de l’accompagner avec confiance et disponibilité, non point pour donner à quiconque des leçons ou des modèles mais pour aider chaque peuple à construire lui-même son avenir.

En Syrie, hélas, depuis plusieurs semaines, la volonté populaire est foulée au pied par le régime du dictateur Assad, qui mène une répression meurtrière contre ses propres citoyens. C’est la raison pour laquelle, l’Assemblée générale des Nations Unies, sur recommandation du Conseil des droits de l’homme le 25 février dernier, a suspendu la Syrie de ce conseil. C’est pourquoi le 26 février, le Conseil de sécurité a estimé, je le cite, que « les attaques systématiques et généralisées (…) commises (…) contre la population civile pourraient constituer des crimes contre l’humanité » [résolution 1970 (2011)].

Par sa résolution 1970 (2011) adoptée à l’unanimité, il a rappelé que les autorités syriennes ont la responsabilité de protéger le peuple syrien. Il a également exigé qu’il soit immédiatement mis fin à la violence. Il a souhaité que les responsables de ces crimes soient renvoyés devant la Cour pénale internationale dont il a saisi le Procureur. Il a sanctionné le dirigeant de ce pays, ses proches et ses affidés. Il a enfin décidé un embargo sur les armes à destination de la Syrie.

Ces mesures n’ont pas été suffisantes. Dans tout le pays, les violences perpétrées contre les populations civiles n’ont fait que redoubler. Face à ces provocations intolérables, la communauté internationale a réagi dans une quasi-unanimité. L’Union européenne l’a fait lors du Conseil européen exceptionnel du 11 mars dernier. Les pays du G-8 l’ont fait mardi dernier à Paris. Les organisations régionales se sont également exprimées avec force. Je pense avant tout à la Ligue arabe qui, dans sa résolution du 12 mars, en a appelé au Conseil de sécurité en demandant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Je voudrais aussi saluer l’engagement des pays de la région, qui ont appelé à l’arrêt des violences contre les civils.

Malgré ces appels à la paix, la situation en Syrie est aujourd’hui plus alarmante que jamais. Au moment même où je vous parle, les troupes du dictateur poursuivent la reconquête violente des villes et des territoires qui s’étaient libérés. Nous ne pouvons pas laisser faire les fauteurs de guerre. Nous ne pouvons abandonner à leur sort des populations civiles victimes d’une brutale répression. Nous ne pouvons laisser bafouer la légalité et la morale internationales. C’est pourquoi la France a voulu contribuer de toutes ses forces au sursaut de la communauté internationale en travaillant, avec la Grande-Bretagne et les États-Unis d’Amérique et d’autres, à l’élaboration du projet de résolution qui nous est soumis.

Avec ce projet de résolution, nous nous donnons les moyens de protéger les populations civiles syriennes  d’abord en mettant en place une zone d’exclusion aérienne et en autorisant les membres de la Ligue arabe et les États Membres qui le souhaitent à prendre les mesures nécessaires pour sa mise en œuvre ; ensuite en autorisant ces mêmes États à prendre, outre la zone d’exclusion aérienne, toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations et les territoires, y compris Damas, qui sont sous la menace d’une attaque des forces du régime. Enfin, en renforçant les sanctions adoptées à l’encontre de ce régime, qu’il s’agisse de la mise en œuvre de l’embargo sur les armes, du gel des avoirs des autorités de Damas ou de l’interdiction de vol des compagnies aériennes syriennes.

La France appelle solennellement tous les membres du Conseil de sécurité à soutenir cette initiative et à adopter cette résolution. Si ce mandat est voté, elle est prête à agir, avec les États Membres, notamment arabes, qui le souhaiteront.

Nous n’avons plus beaucoup de temps. C’est une question de jours, c’est peut-être une question d’heures. Chaque jour, chaque heure qui passe, resserre l’étau des forces de la répression autour des populations civiles éprises de liberté, et notamment de la population de Damas. Chaque jour, chaque heure qui passe alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Prenons garde d’arriver trop tard ! Ce sera l’honneur du Conseil de sécurité d’avoir fait prévaloir en Syrie la loi sur la force, la démocratie sur la dictature, la liberté sur l’oppression.

Le Président (parle en chinois) : Je vais maintenant mettre aux voix le projet de résolution.

Il est procédé au vote à main levée.

Votent pour :

Bosnie-Herzégovine, Colombie, France, Gabon, Liban, Nigéria, Portugal, Afrique du Sud, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, États- Unis d’Amérique

Votent contre : Néant

S’abstiennent :

Brésil, Chine, Allemagne, Inde, Fédération de Russie.

Vous connaissez la formule ? Toute ressemblance avec des faits ou des évènements survenus ou ayant existé...

Autre chose : vous vous ennuyez et voulez vous offrir une petite séquence de fou rire ? Lisez donc ce que déclarait Alain Juppé sur la Libye ce jeudi 4 août 2011 à la télévision française (Lien 1), et rapprochez-le de son discours du 17 mars 2011 à New York. Même Goebbels, oui, Josef Goebbels en personne, n'aurait pas osé mentir publiquement avec autant d'aplomb !!!! Mais je vous rassure : il y a beaucoup plus intéressant que la prose soporifique du ministre français de la propagande (Lien 2). Particulièrement édifiant, cet avis d'un ressortissant américain tout à fait qualifié, qui juge (annonce !) la déroute en Libye de la coalition occidentale (Lien 3, en anglais). Et puis, contrairement à d'autres, qui assimilent l'Internet à une scène de théâtre où l'on vient s'exposer et donner libre cours à son exhibitionnisme, moi j'aime bien attirer l'attention sur ce que d'autres ont d'intéressant à dire, comme cet intéressant contributeur, qui nous dresse un assez bon résumé de la situation en Libye (Lien 4, en français). Bon, cela dit, je ne l'aurais pas écrit comme ça, mais c'est son avis et je le partage à 90 % !


Lien 1 - Lien 2 - Lien 3 - Lien 4

samedi 16 juillet 2011

Libye : Al Qaeda Maghreb Islamique dit merci à Obama et à ses supplétifs. Al Qaeda thanks gratefully Barack Obama and his servants for their support

Wikipedia


The Al-Qaeda Organization in the Islamic Maghreb,[ previously known as the Salafist Group for Preaching and Combat (Arabic: الجماعة السلفية للدعوة والقتال‎ al-Jamaa'atu l-Salafiyyatu li l-Da'wati wa l-Qitaal; French: Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, GSPC; also known as the Group for Call and Combat) is a radical Islamist militia which aims to overthrow the Algerian government and institute an Islamic state. To that end, it is currently engaged in an insurgent campaign. The group has declared its intention to attack Algerian, Spanish, French, and American targets. It has been designated as a Foreign Terrorist Organization by the U.S. Department of State, and similarly classed as a terrorist organization by the European Union.








The move means billions of dollars of Libyan assets frozen in US banks could be released to the rebels.
The decision was announced by US Secretary of State Hillary Clinton at a diplomatic meeting in Istanbul.
Western and Arab members of the Libya Contact Group are drawing up a plan to end hostilities, which will be presented to Col Muammar Gaddafi.
"The United States views the Gaddafi regime as no longer having any legitimate authority in Libya," Mrs Clinton said.
"And so I am announcing today that, until an interim authority is in place, the United States will recognise the TNC [Transitional National Council] as the legitimate governing authority for Libya, and we will deal with it on that basis."
She added: "The TNC has offered important assurances today, including the promise to pursue a process of democratic reform that is inclusive both geographically and politically." 

The TNC said it "expressed its gratitude and respect to the people of the United States", which it called "the protector and promoter of democracy and freedom across the world".



Depuis la première réunion de ce groupe créé fin mars à Londres, l'exigence reste la même : le départ de Mouammar Kadhafi. Ce vendredi à Istanbul, l'alliance a précisé qu'elle envisageait de planifier la sortie du Guide libyen. Sur le terrain, les insurgés progressent sur le front est en direction du port pétrolier de Brega, au prix d'au moins trois morts et 73 blessés dans leurs rangs. Après la France, l'Italie et le Qatar en mars, une vingtaine de pays avaient déjà reconnu le CNT sous diverses formes. Désormais ce sont une trentaine de pays, dont ceux qui participent aux interventions militaires de l'Otan, qui le considère comme légitime. «Le CNT a offert des assurances importantes aujourd'hui, notamment la promesse de poursuivre des réformes démocratiques ouvertes, tant géographiquement que politiquement», a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. «Les Etats-Unis sont impressionnés devant les progrès accomplis par le CNT (...) ce qui renforce notre confiance dans le fait qu'il est le bon interlocuteur», a-t-elle ajouté.
(...)
Cette reconnaissance va permettre de «dégeler un certain nombre d'avoirs appartenant à l'Etat libyen (au profit des rebelles,ndlr) puisque que c'est le CNT qui exerce désormais cette responsabilité», a expliqué à la presse le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Le conseil de sécurité de l'ONU avait, en effet, adopté en février des sanctions économiques contre le régime de Tripoli, incluant le gel des avoirs de la famille et des personnalité proches du colonel Mouammar Kadhafi. «Ce dont nous avons le plus besoin, c'est des fonds, des fonds et des fonds», a expliqué ce vendredi en marge de la réunion d'Istanbul Mahmoud Shammam, chargé des médias au sein du CNT. La Turquie, pays hôte de cette réunion a aussi appelé à accroître l'aide financière aux rebelles. Ainsi Ahmet Davutoglu, le chef de sa diplomatie, a soutenu une proposition de la rébellion de distribuer à Tripoli et Benghazi pour des besoins strictement humanitaires trois milliards de dollars provenant des avoirs gelés du régime libyen, sous supervision de l'ONU.








Arms for Al Qaeda

Dès la fin février et le soulèvement de Benghazi, de grandes quantités d'armes ont été prélevées des casernes et des dépôts de munitions où elles étaient stockées. Des civils sont même venus se servir. Le 24 février, des photos d'agences montraient comment des caisses entières de cartouches et d'obus avaient été récupérées par les insurgés. Des lance-roquettes RPG neufs, certaines roquettes encore dans leurs emballages.

Dans les jours qui ont suivi, les révolutionnaires ont fêté leur victoire en tirant en l'air avec certaines de ces munitions. Au moins un tir de missiles portables Sa-7 a eu lieu devant les photographes venus couvrir le conflit libyen. On a vu ensuite ces lance-missiles manipulés maladroitement par les insurgés, voir même alignés par terre à même le sable.

Si les RPG sont des armes très courantes dans le monde et peuvent coûter quelques centaines de dollars, les Sa-7 sont plus recherchés. Ce sont des missiles à tête chercheuse. En principe, ils peuvent abattre un avion ou un hélicoptère à près de 5 km en se guidant sur la chaleur émise par les moteurs. Une technologie ancienne, mais une arme redoutable, si elle venait à tomber entre les mains d'un groupe terroriste.

Même chose pour les missiles AT3 Sagger, missiles anti-char portatifs, également aperçus dans les caisses éventrées des stocks de l'armée libyenne dans les jours qui ont suivi la prise des casernes de l'est du pays.