N.B. Ce texte a été enrichi d'une archive. Voir plus bas.
Tout le monde se souvient de l'acteur américain Richard Gere ? Très bon acteur, au demeurant, qui a étendu ses activités vers ce qu'on pourrait appeler l'humanitaire. Et le voilà parti dans une croisade pour défendre le peuple tibétain face à l'"ogre chinois".
Et puis, un jour, plus rien ! Les Tibétains ne sont plus persécutés par l'"ogre communiste chinois" ? Va savoir !
Pourquoi je vous parle de Richard Gere maintenant ? Parce que des évènements récents me font furieusement penser à la campagne médiatique d'alors. Nous sommes toujours en Chine, mais il n'est plus question de Tibétains, mais de Ouighours.
Et comme avec les Tibétains, une petite armée d'activistes nous abreuvent quotidiennement de leurs cris d'orfraies face à ce qui serait un génocide, et quand ce n'est pas un génocide, il est question de camps de concentration, de travail forcé, etc.
Vous aurez remarqué que les vociférateurs d'aujourd'hui, à l'instar de ceux d'hier, ne s'offusquent jamais des crimes avérés commis par la puissance occupante en... Palestine, pour la bonne et simple raison que ces "braves" gens ignorent visiblement où se trouve la Palestine.
Le fait est que j'ai appris à me méfier de la propagande anti-chinoise, concoctée depuis les bureaux de la C.I.A. !
Pour preuve, revenons au Tibet. Il se trouve qu'il y a d'excellentes chaînes de télévision, parmi lesquelles le consortium européen baptisé ARTE figure en très bonne place.
Et voilà cette chaîne diffusant récemment une série de reportages particulièrement intéressants, un de ces reportages nous conduisant au... Tibet.
Le personnage central du reportage est une photographe américaine de mère, née d'un père tibétain vivant en Inde. Pour revivifier certaines pratiques artisanales locales, la mère et la fille ont décidé de créer un atelier de tissus, le Tibet étant connu pour la qualité de sa laine de yacks.
Nous avons, donc, une citoyenne américaine, dont le mari tibétain est basé en Inde, et qui décide, avec sa fille, de créer une entreprise dans ce Tibet qu'on nous disait ravagé et mis à feu et à sang par le "régime totalitaire" de Pékin.
J'ai choisi de résumer ce récit passionnant moyennant le choix d'images que voici.
Familiariser les tibétains avec des techniques de tissage modernes et assez sophistiquées, tel était le projet de cette américaine et de sa fille, projet qu'elles auraient pu réaliser en Inde. Elles ont opté pour le Tibet, et durant la totalité du reportage, on n'a à aucun moment aperçu le moindre fonctionnaire ou drapeau chinois.
Peut-être apprendrons-nous, un jour, que toute cette agitation autour d'un présumé génocide des Ouighours aura été à ranger sur la même étagère que les fake news sur le Tibet, colportées naguère par le sieur Richard Gere.
Wait and see!
P.S. Ma réponse (illustrée) à un tweet émanant de l'animatrice d'un site musulman. L'archive nous apprend que le NED manipule les Ouighours depuis au moins 2004. Question : comment le régime chinois a-t-il pu se laisser berner aussi facilement ?
Pour ceux qui ne le savent pas, le NED c'est ça :
The National Endowment for Democracy (NED) is a private, nonprofit foundation dedicated to the growth and strengthening of democratic institutions around the world. Each year, NED makes more than 1,600 grants to support the projects of non-governmental groups abroad who are working for democratic goals in more than 90 countries.
En bon français, le NED est une de ces officines américaines pilotées par la même mafia qui dirige le monde occidental depuis des siècles et qui s'est spécialisée dans les ingérences à tout va dans les affaires d'un grand nombre de pays. Hier la Corée, le Vietnam, Cuba, l'Iran de Mossadegh, le Congo, le Soudan, le Chili, l'Iraq, l'Afghanistan, le Tibet..., la Libye, aujourd'hui la Syrie, le Venezuela..., le Xingjiang ! Le bilan de tout ça, ce sont des dizaines de millions de morts évitables, dont des dizaines de milliers de soldats américains, mais c'est aussi beaucoup d'argent dépensé au seul profit d'un lobby militaro-industriel et financier, qui ne peut survivre que grâce à la guerre (plus de 800 bases militaires américaines à travers le monde, soit autour de 160 par continent !), et qui fut dénoncé naguère par le mouvement "Occupy Wallstreet".
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