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mercredi 16 janvier 2019

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert #8


Épisode §8. Comme une histoire sans paroles

Vous êtes amateur(s) d'opéra(s) ? Alors vous savez que, dans bien des oeuvres du répertoire classique, on a régulièrement droit à un intermède, ou divertissement (divertimento), au cours duquel l'intrigue se relâche avant de repartir de plus belle. Et en général, ces passages de calme plat sont assurés par du ballet, apparemment sans rapport avec le drame qui se joue sous nos yeux. 
Cette diversion du théâtre fait que le divertissement fonctionne en échappement, comme une pièce d’horlogerie, il est une extériorité constitutive : c’est précisément son extériorité et son étrangeté par rapport au théâtre qui, en subvertissant le théâtre, atteint un effet hautement théâtral et réintroduit le vide dans ce trop plein théâtral et spectaculaire qu’est l’opéra. La danse atteint le point où le théâtre, pour rester vraiment du théâtre, doit s’arrêter. (source)

C'est un peu cela qui a inspiré la présente rubrique, d'où l'histoire (presque) sans paroles qui va suivre.

Que peut-on dire, à ce stade de notre feuilleton sur les aventures des gilets dits jaunes (soit après le 9ème samedi de manifestations) ? Pour ma part, je retiens quelques images fortes, avec l'impression d'avoir affaire à un vrai mouvement populaire et non uniquement catégoriel - par exemple, rien à voir avec des mouvements récents comme 'Nuit debout' ni même avec la 'Manif pour tous'... -, avec plein de gens qu'on voit assez rarement derrière ou sur les barricades : beaucoup de femmes et de cheveux gris voire blancs, toutes catégories sociales confondues, bref, le peuple ! 









Et puis, il y a ce sigle : R.I.C., qui semble avoir rendu tout le monde (politiciens, politicards, politologues, politocrates) un peu maboule.

Par parenthèse, que penser du marathon assuré par le 'Roi de France' devant six cents de ses sujets (maires) il y a quelques heures ?

L'impression que le fringuant Kennedy français, qui adore s'écouter parler, ne sait pas très bien ce que c'est qu'une 'матрёшка' (matrioshka) ; vous savez ? les fameuses poupées gigognes russes !


À suivre... 



vendredi 8 avril 2016

LA FRANCE APAISÉE ? VASTE PROGRAMME !

"Hollande, t'es foutu, l'UNEF est dans la rue !"

Étonnant, non ! Que dis-je ! Stupéfiant, ahurissant ! De futurs députés et apparatchiks socialistes hurlant tout le mépris que leur inspire le ci-devant roi de France socialiste !

Pourquoi ne pas le dire ? "La France apaisée", est un excellent programme, et Jean-Luc Mélenchon, qui voue un culte à Marine Le Pen, tout en s'en défendant, l'a fort bien compris, qui s'est empressé de singer ledit slogan par le bien insipide "La France insoumise".

"France apaisée" doit se comprendre de manière dynamique, ou diachronique, comme diraient les sociologues, c'est-à-dire d'un point de vue évolutif. On pourrait presque y déceler un jeu de mots : "la France à apaiser". Et, du coup, tout s'explique.

Le fait est que la France, sous la Vème République, ça ressemble à ça, et ça se passe presque de commentaires.















Des jacqueries, en veux-tu, en voilà ! Le plus instructif, c'est d'observer la France depuis un autre pays européen, je veux dire un pays de même niveau de développement et de culture, comme j'ai pu le faire durant des années, depuis l'Autriche ou l'Allemagne. Et là, vous suivez les informations à la radio ou à la télévision (je parle d'une époque où il n'y avait pas encore l'ADSL et où l'Internet balbutiait). Et là, on vous parle de destructions, d'actes de vandalisme, de tonnes de purin déversées devant une préfecture, ou une permanence des impôts, ou du saccage du grand marché d'intérêt national de Rungis. Mais ce qui m'a le plus impressionné, c'est l'incendie du Parlement de Bretagne, à Rennes, en 1994. Joyau de l'architecture bretonne, ravagé par des Bretons !

Et près d'une trentaine d'années auparavant, il y eut Mai 68 ! 

Bilan : en une soixantaine d'années, la France bonapartiste de De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande a cumulé plus de jacqueries et de soulèvements populaires que tous les autres pays de l'Europe occidentale réunis.

C'est dire si, avec son slogan, que je revisiterais volontiers en "La France à apaiser", Marine Le Pen a placé la barre très haut !


Prochain article : Le Pen présidente : pourquoi j'y crois aujourd'hui plus qu'hier, et bien moins que demain...