Que dire de cette nouvelle campagne présidentielle, sinon qu'elle fut bien intéressante, et ce, quoi qu'en pensent nos petits et grands politocrates.
J'entends encore sur une radio, Alain D., ce grand expert en politicaillerie, expliquer doctement qu'avec son programme économique, Marine Le Pen était à peine au niveau d'un candidat au baccalauréat (ce qui correspond, en France, à la toute fin des études secondaires, avant l'entrée à l'Université). Et moi de me demander si notre politocrate aurait tenu les mêmes termes à propos de gens comme De Gaulle ou Mitterrand, dont tout le monde devait encenser les talents d'économistes ! Par ailleurs, à part Giscard d'Estaing, j'aimerais qu'on me cite un "connaisseur" de l'économie et des finances parmi les présidents de la 5ème République !
Autre chose ? On enseigne abondamment aux petites têtes brunes et blondes, au collège, que le pouvoir exécutif est assuré conjointement par le président de la République et par le gouvernement. Et pour bien s'en rendre compte, il suffit de lire, par exemple, l'article 13 de la Constitution de la 5ème République... Sans oublier ce petit détail, qui a définitivement échappé à la corporation de Monsieur Alain D. : je veux parler du fait que le président de la 5ème République ne se montre à la tête du gouvernement qu'une fois par semaine, soit le mercredi, et que, le reste du temps, c'est bien le premier ministre qui dirige l'action gouvernementale au quotidien. C'est dire si le président de la République n'est qu'un bien intermittent chef de l'exécutif, et s'il fallait une preuve définitive de la chose, elle réside dans le fait qu'en cas de décès en cours d'exercice du président de la République - la chose s'est quand même produite une fois ! -, l'intérim est assuré par le président du Sénat, lequel a déjà du travail !
Un intérim à mi-temps !
On comprend mieux pourquoi tant de gens sont prêts à concourir pour la présidence de la République française !
Mais revenons à nos moutons : la campagne présidentielle de 2017.
Le moins qu'on puisse en dire est que l'écrasante majorité des "grands" candidats ont livré une copie "hors sujet", dès lors que leur programme relève plus du discours de politique générale d'un premier ministre que d'un projet pour être président de la République, ce qui démontre amplement les lacunes des élites de ce pays en termes de culture politique.
Le présent carnet de notes va m'amener à distinguer quatre catégories de candidats :
- un(e) que je verrais bien entrer, dès demain, à l'Elysée ;
- deux candidat(e)s "bizarres" mais pas inintéressant(e)s ;
- trois - pour le coup - "petit(e)s candidat(e)s" ;
- quatre prétendants au poste de "super-premier-ministre" ;
- le/la candidat(e) ayant livré la meilleure campagne :
programme + discours + charisme