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vendredi 24 mars 2017

France. Présidentielle 2017. Retour sur un débat


Épisode 1

Ainsi, donc, l'autre lundi (20 mars 2017), la chaîne de télévision française (je dois toujours m'efforcer de tenir compte du fait que la majorité de mes visiteurs vivent à l'étranger !), TF1, organisait le premier débat contradictoire entre cinq candidats à la présidence de la République.

Je compte y revenir plus amplement plus tard. Mais, pour l'heure, qu'il me soit permis d'émettre une opinion basée sur les toutes premières impressions sur les prestations comparées des cinq impétrants.

Comment dire ? Disons que la culture du radio-crochet ou du concours (meilleur cuisinier, meilleur boucher, meilleur danseur, meilleur chanteur...) semble avoir envahi la totalité des chaînes de télévision à travers le monde. C'est ce qui m'a amené à imaginer un scénario inspiré de ces sélections du "meilleur ceci ou cela".

Et, en règle générale, cela se passe toujours de la même façon : à chaque édition, le moins bon des candidats est éliminé.



Précisément, après ce tout premier affrontement entre les soi-disant cinq principaux candidats à la présidence de la République française, je me suis sérieusement demandé quel aurait été le quidam ayant affiché la moins bonne performance.

Et là, je vous avoue que j'ai spontanément pensé à trois personnes : Marine Le Pen, Benoît Hamon et Emmanuel Macron

Ce qui veut dire que, logiquement, j'aurais qualifié François Fillon et Jean-Luc Mélenchon pour le second tour de la présidentielle. Je précise que je ne me serais basé, pour ce faire, que sur la seule impression laissée par ce premier débat contradictoire entre candidats, et ce, indépendamment de tout le reste, à commencer par les programmes.

Le problème est que, parmi les trois candidats les moins performants de ce premier débat, conformément à la procédure annoncée plus haut, chère aux concours télévisés, il ne faudra, en définitive, en éliminer qu'un(e) seul(e). Il va, donc, falloir argumenter, ce que je fais volontiers.

Pour vous dire la vérité, le débat, je ne l'ai suivi que d'un oeil, après avoir lancé l'enregistrement et après avoir coupé le son. C'est que moi, je n'ai pas le temps de coller mes fesses dans un fauteuil durant trois heures ! Et puis, pour éviter la phlébite, je me lève de temps à autre pour boire un verre d'eau, tout en jetant un oeil sur l'évolution de la discussion, et ce, jusqu'à la dernière demi-heure, que j'ai suivie dans la continuité. Le fait est que ce débat, je l'ai sur le disque dur de mon ordinateur. Je vous ai dit que j'amassais en ce moment du matériel dans le but d'en faire un mémoire universitaire ?

Venons-en au jeu du/de la candidat(e) à éliminer : pour Marine, tapez 1,  pour Benoît, tapez 2, pour Emmanuel, tapez 3.


Marine Le Pen 

Le fait est qu'elle a, selon moi, le meilleur programme, et de loin : le mieux articulé, le plus dynamique, je veux dire le seul qui puisse se résumer à un unique slogan, voire une unique expression : la parole au peuple, ou la démocratie directe, ou encore le referendum d'initiative populaire. Mais j'avais dit qu'on ne parlerait pas des programmes !

En l'entendant, l'autre soir, reprocher à l'un de ses contradicteurs son affection supposée pour le burkini, j'ai immédiatement pensé : "Ah non, pitié, elle ne va pas nous refaire le coup !". 

Vous savez quoi ? Il m'arrive sérieusement de douter de la volonté de Marine Le Pen d'entrer à l'Elysée, ce qui m'a fait dire/écrire (voir la série sur Marine Le Pen et le 'plafond de verre') que les plafonds dits de verre, on se les fabriquait souvent soi-même.

Petite parenthèse : j'écrivais, tantôt, à Louis Aliot (vice-président du Front National), que j'avais entendu au cours d'une interview télévisée (déjà évoquée ailleurs, mais sur laquelle je reviendrai incessamment ici même), et je lui disais notamment ceci :
Vous me permettrez, donc, de vous féliciter pour cette déclaration, et surtout, d’avoir clairement prononcé ces trois mots – référendum – initiative – populaire – que tant de responsables politiques ont tant de mal à prononcer. J’aime bien la formule employée tantôt par Jean Ziegler : « rétrocéder la parole au peuple ». 
Un petit problème quand même : d’où me vient donc cette étrange impression que Marine Le Pen n’a pas très envie de l’emporter à la présidentielle ? Elle doit penser, comme d’autres, que même victorieuse, elle se retrouverait en cohabitation : cinq ans à se farcir un conseil des ministres hostile, comme Mitterrand (deux fois), comme Chirac ! J’imagine que la perspective ne doit pas être très enthousiasmante. Et, pourtant, moi qui suis de gauche, je veux dire bien plus à gauche que ces guignols de Mélenchon, Besancenot ou Arthaud… je persiste à croire que c’est ce qui pourrait arriver de mieux à la France.
Je dois dire que j'ai de nouveau eu cette impression l'autre soir, car au lieu d'exploiter ce qui fait sa singularité par rapport à ses quatre adversaires, voilà que Le Pen se vautre dans son péché mignon, l'attaque contre le "burkini", dont j'ai déjà expliqué ailleurs que c'était une question subalterne et d'autant plus mal posée que l'objet en question était un NOM DE MARQUE à l'instar de Nike ou de Ray BanEt à ce propos, Benoît Hamon a eu raison de tancer cette obsession de la présidente du Front National à toujours vouloir s'abîmer dans l'exploitation de faits divers. 

Et moi de me demander quand diable Marine Le Pen comprendra-t-elle que les affaires de "burkini" (un vêtement que l'on ne voit que deux mois et demi par an, et encore, pas n'importe où !), ce n'était pas du niveau d'un président de la République, pas plus que la double ration de frites à la cantine !

Par parenthèse, Saint-Cloud n'est pas si éloigné que ça de l'Ouest parisien, secteur que je connais un peu pour l'avoir sillonné de parts en parts, dans ma jeunesse, en qualité de professeur particulier, et même y avoir habité (Boulevard Suchet). Le fait est que, dans les "beaux quartiers" de Paris, de Neuilly-sur-Seine, voire de Saint-Cloud..., on trouve plein de "nounous" portant ou non le "foulard", les familles (pas connes !) attachant plus d'importance à la moralité et au savoir-faire de la nounou qu'à sa religion supposée, laquelle n'est pas inscrite sur son foulard !!!!!

Mieux, je suis en mesure d'affirmer qu'une proportion non négligeable des petits "Feujs" (Juifs) de l'Ouest parisien mangent plus souvent hallal que casher, et ce, pour la simple raison que des femmes de ménage juives, je n'en ai pas vue une seule en une vingtaine d'années de fréquentation des riches quartiers de l'Ouest parisien, contrairement à la profusion de soubrettes et autres cuisinières nord-africaines, lesquelles, contrairement aux Africaines subsahariennes ainsi qu'aux Asiatiques (Philippines), souvent chrétiennes, n'acceptent de ne manipuler que de la viande non haram (même si le casherout ne se limite pas à la viande), quitte à parcourir des kilomètres pour faire leurs courses !

Encore une info ? Quand on vit dans un secteur (l'Ouest parisien) pauvre en petits commerces, et qu'on a oublié de remplir son frigo, on est bien content, au sortir du théâtre ou d'un concert, disons vers les 23 heures et des poussières, de tomber sur la seule épicerie encore ouverte à ces heures-là, je veux parler de l'Arabe du coin, chez lequel on trouve absolument de tout ou presque, y compris du jambon, mais aussi moult alcools, dont le cognac, le whisky et le champagne ! Ce n'est pas toujours bon marché, je vous l'accorde - il y a peu de "prolos" dans les "beaux quartiers" ! -, mais ça peut vous sauver d'une grosse fringale ; ou alors, vous allez au restaurant ! Allez, donc, voir du côté de la Rue du Ranelagh, de la Rue Vineuse, là où Brigitte Bardot a ses bureaux, ou encore Avenue de Versailles, Boulevard Murat, etc.

Dernier petit détail : promenez-vous, un samedi, dans un quartier parisien comme le Sentier (du côté du Boulevard de Sébastopol et des rues Réaumur et avoisinantes) et notez les devantures fermées (pour cause de Shabbat), puis faites la même chose un vendredi, en début d'après-midi, du côté de la Goutte d'Or, avec tous ces commerçants maghrébins. Vous avez compris ? Même à l'heure de la grande prière du vendredi, tous les petits commerces de Barbès et des environs sont ouverts ! Du reste, ils sont les seuls à être ouverts également le 15 août, jour de cette fête bidonnée par l'Eglise catholique (le dogme en question étant absent des Évangiles !) et dite de l'Assomption de la Vierge.

C'est dire si les fantasmes anti-burkini ou anti-foulard de Marine Le Pen sont le cadet des soucis de bien des Français et constituent autant de balles de gros calibre que la candidate FN se tire dans le pied, tant qu'elle n'aura pas compris qu'elle est candidate au poste de Président de la République, pas à celui de maire de Béziers ou de Fréjus !

Le fait est que les Français, qui sont loin d'être cons, voient bien que les attaques au couteau, à la hache, ou à la voiture bélier - pour ne pas parler de la kalachnikov ! -, telles qu'on vient d'en connaître un certain nombre en France, à Berlin ou maintenant à Londres, ne sont pas le fait de femmes "voilées". C'est dire si placer le port du "foulard" au même niveau que l'islamisme radical voire terroriste est tout bonnement stupide car contre-productif.

C'est pour toutes ces raisons que moi, j'aurais volontiers tapé '1', pour éliminer Marine Le Pen de la suite de la compétition. Coup de chance pour elle, il y avait deux autres candidats à l'élimination.


Benoît Hamon

Ce cher Benoît : frondeur et fier de l'être. J'ai déjà écrit, ici, que sa principale qualité était de nous avoir débarrassés du "roquet catalan"... Par ailleurs, son discours de Bercy m'a véritablement impressionné : j'ai bien regardé partout, il n'y avait pas de prompteur, et pas une fois il n'a bafouillé ou donné l'impression de chercher ses mots. Du grand art. Chapeau mec !

Mais il n'était question, ici, que de la performance comparée des débatteurs du lundi 20 mars sur la chaîne TF1. La question évoquée est la politique internationale des candidats, et là, sur la Syrie, alors même que François Fillon insiste sur la nécessité de nouer des partenariats avec, notamment, la Russie et l'Iran, on entend Benoît Hamon s'insurger (trois fois) : "Et vous auriez engagé les troupes françaises aux côtés de Bachar al-Assad?".

Et c'est là que j'ai pensé : "Ah, ce pauvre Benoît Hamon ! Frondeur, mais par intermittences !".

En fait, si j'ai bien compris, Hamon est prêt à revendiquer la politique barbouzarde de François Hollande en Syrie, le tout dans le droit fil d'une vieille tradition "molleto-mitterandienne" (molleto comme Guy Mollet) !

François Fillon dixit : "Le gouvernement auquel vous avez appartenu a livré des armes à des gens qui se sont avérés être des djihadistes...", ce que Benoît Hamon s'est bien gardé de contester.

Ah, les socialistes et leur amour de la guerre et des ingérences militaires chez les autres ! Ce qui veut dire que Hamon se place dans la continuité des coups foireux du type de l'attentat meurtrier à Auckland (Nouvelle-Zélande) contre Greenpeace, de la récente ingérence en Libye - soutenue par les socialistes ! -, avec ses effets calamiteux, aux côtés de toutes les barbouzardises réalisées aux quatre coins de l'Afrique, notamment au Rwanda naguère, et plus récemment en Côte d'Ivoire.

Benoît Hamon ne doit pas être au courant du flot de "migrants" déboulant vers l'Europe occidentale à la suite des déstabilisations que les armées de cette même Europe, associées à leur maître américain, ont provoquées un peu partout, de l'Irak à l'Afghanistan, de l'Afghanistan à l'Afrique du Nord, de l'Afrique du Nord à la Syrie... Donc, il en redemande. 

Pauvre Benoît Hamon ! Voilà que je m'apprêtais à taper '2'... Mais je ne pouvais pas évaluer ce qu'il y avait de plus grave, entre les platitudes verbales de Marine Le Pen, d'une part, et l'idéologie va-t-en-guerriste de Hamon, d'autre part, avant d'avoir expliqué pourquoi j'avais placé Emmanuel Macron dans le lot des candidats éventuellement éliminables après ce premier débat.


Emmanuel Macron

Le chéri de ces dames... et de la presse magazine et sur papier glacé !

Et là, je vais être court : au final, c'est lui, Emmanuel Macron, que j'ai choisi d'éliminer de la suite de la course.

Les raisons ? Les raisons ! Il me semble avoir déjà écrit, ici, que j'assimilais ce type à une baudruche. Et cette conviction a été dramatiquement confirmée par sa prestation de l'autre soir. 

Petit rappel : les habitués de ce blog connaissent le peu de considération que m'inspirent les deux derniers présidents de la République française, dont j'ai précisément noté les failles bien avant qu'ils ne soient élus, soit dès avril 2006 pour Sarkozy, et dès l'automne 2011 pour Hollande.

Il faut croire que je n'ai pas de chance, puisque celui que tout le monde, entendez l'industrie sondagière, annonce comme étant l'irrésistible favori de la prochaine élection présidentielle, m'inspire encore moins de confiance que les deux susnommés.

Et c'est précisément la principale raison pour laquelle j'ai repêché et Marine Le Pen, et Benoît Hamon, parce qu'on a vraiment affaire, avec Emmanuel Macron, à un monument de vacuité, ainsi que Marine Le Pen n'a pas manqué de le signaler tout au long du débat.

Mais vous savez maintenant comment je travaille : de manière SCIENTIFIQUE. Ce qui veut dire que ce que j'avance, je le prouve ; voyez la série sur Ségolène Royal à Cuba. Finalement, à quoi cela servirait-il d'avoir fait des études, non pas inférieures, mais supérieures, si ce n'est pas pour mettre ses modestes talents au service du plus grand nombre, je veux parler de tous ces pauvres 'gogos' abusés et bernés par des bonimenteurs de pacotille ??????

À suivre...





mardi 17 avril 2012

Journalisme de merde !, ou comment certains journalistes traitent les faits divers...


... Un article dont la bêtise et l’inanité ne tarderont pas à servir de modèle du genre « papier de merde », dans les écoles de journalisme. (Audrey Pulvar, France Inter, 26 janvier 2012)

Il s'agissait, comme tout le monde le sait maintenant, d'une diatribe de la journaliste de France Inter contre un papier paru dans Elle à propos du "Black Fashion Power".

Je me demande ce qu'Audrey Pulvar aurait dit à propos du traitement journalistique récent de la traque policière d'un tueur en série présumé (on ne sait pas encore qui a tué ni s'il y a un tueur ou plusieurs !) dans plusieurs villes de l'Essonne (91).

Car le moins qu'on puisse dire est que le traitement journalistique de l'affaire ne manque pas de sel ! Les images qui suivent sont des captures d'écran réalisées à partir de reportages télévisés.

16 avril 2012 : l'enquête de police judiciaire semble avoir abouti à l'arrestation de deux suspects, dont l'un semble correspondre au profil du "tueur" : il possède une moto correspondant au signalement, a déjà eu maille à partir avec la justice, a fréquenté au moins un stand de tir, divers indices (douille) ont été retrouvés chez lui, etc. C'est ce que confirme le procureur de la République au cours d'une conférence de presse.


Observons, en passant, que Madame le Procureur n'a livré aucun détail précis au sujet du pedigree (origine ethnique, taille, poids, statut marital ou non, etc.) du suspect.

Et comme il se doit, à la télévision, d'aucuns ont tenu à respecter la présomption d'innocence à laquelle l'homme a droit, en diffusant des images sur lesquelles on le voit avec un vêtement sur la tête. Cf. TF1, journal télévisé de 20 heures, le 16 avril 2012.



Fort curieusement, le même soir, sur la chaîne d'en face, je veux dire France 2, voilà que notre homme a une partie du visage découverte, ce qui n'a pu se faire que par la volonté d'un des policiers de son escorte, et dont un cameraman de la chaîne publique a promptement profité, sans que personne en régie ne pense à corriger cet impair en floutant l'image, par exemple.


Nous savions désormais que le suspect avait la peau noire. Du coup, la suite coulait de source... On n'allait quand même pas se gêner !



Voilà ce qu'en termes journalistiques on appelle un scoop : un portrait du suspect, tiré du journal de la chaîne soeur de France 2, je veux dire France 3. Notons qu'à ce stade, on nous épargne encore le nom, la taille, le groupe sanguin, la religion, etc., du client !

Retour sur le journal de 20 heures de France 2, du 16 avril 2012. Le présentateur en studio est en duplex avec un reporter présent sur le terrain. Résumé de la conférence de presse de Madame le Procureur puis représentation du suspect sous forme d'incrustations.




Fin du reportage du journaliste de France 2. Et c'est là que je suis parti d'un grand éclat de rire.





Vous avez compris ? À France 2, on a jugé que le suspect n'avait pas droit au respect de son anonymat, tout le contraire du traitement réservé aux policiers de l'escorte, dont le visage a été dûment "flouté". Non mais, ça ne vous donne pas envie d'éclater de rire ? Enfin, c'est une façon de parler !

Le fin mot de l'histoire ?

Voyez comment, à la radio, certains journalistes ont traité l'affaire.

RTL, 15 avril 2012, 8h20 : Selon Brice Dugénie, deux hommes, dont l'un (un trentenaire possédant une grosse moto) est considéré par les enquêteurs comme un suspect très sérieux, ont été mis en garde à vue.

RTL, 15 avril 2012, 8h33 : Raphaël Vantard précise que le principal suspect en garde à vue présentait un comportement trouble et qu'il fut repéré dans un stand de tir quatre ans plus tôt, qu'il portait en permanence un bonnet vissé sur la tête...

La performance de ces deux journalistes (de RTL) est d'autant plus stupéfiante que, dès la veille, certains de leurs collègues semblaient bien plus au parfum...

France Info, 14 avril 2012, 20h02. Mathilde Lemerre (ou Lemaire) dixit : "Un jeune homme de trente-trois ans, d'origine antillaise, a été arrêté par la police en marge de l'enquête sur les tueries dans l'Essonne...".

En voilà une qui a dû bénéficier d'un tuyau, fourni par qui, sinon par la police, sur l'origine ethnico-géographique du suspect. La précision fournie par Mathilde Lemerre est d'autant plus intéressante que, sur la même chaîne, une demi-heure plus tard, on a eu droit à ça :

France Info, 14 avril 2012, 20h30. Gilles Bessec : "Un des deux suspects, âgé de 33 ans, est considéré par les enquêteurs comme particulièrement sérieux... Amateur d'armes... C'est la moto..."

RMC, 14 avril 2012, 20h57. Denis Lemoine : "Cet homme est décrit comme un Antillais...".

France Inter, 15 avril 2012, 17h01. Virginie Piraunon : "un homme originaire des Antilles...".

Conclusion : à partir des mêmes dépêches d'agence, de vrais journalistes s'en sont tenus à l'information brute, tandis que d'autres (sur France Info, France Inter et RMC) relayaient des détails, fournis par des sources proches de l'enquête (police/justice) et dont le caractère raciste n'est pas contestable.

Pour mémoire, quand un instituteur est arrêté pour suspicion de crimes sexuels commis sur des enfants de maternelle, personne ne précise quelle est son origine ethnique ou géographique, ce qui revient à suggérer de manière subliminale qu'il n'est ni noir, ni asiatique, ni arabe... 

En voulez-vous une illustration éclatante ? Voyez cette capture d'écran sur le site de la chaîne de télévision M6/MSN...


Imbécile et raciste, aurait (peut-être) dit Audrey Pulvar...

Gageons que la police ne fournira jamais à la presse la photo de l'instituteur soupçonné d'agressions sexuelles sur des bébés de moins de cinq ans... En tout cas, nous pouvons être sûrs qu'il n'est pas Africain, ni Asiatique, ni Sudaméricain... Pourquoi ? Tout simplement parce que les Africains, Asiatiques, Sudaméricains... ne mangent pas de ce pain-là ! Vous pouvez vérifier en consultant les annales judiciaires !



P.S. Reçu dans ma boîte de courriels :



Monsieur Jaquin, de la rédaction de France 3, joue avec les mots et me demande de lui indiquer les journaux ou journalistes qui auraient fait mention de l'information "d'origine antillaise". Parce que l'homme que l'on voit sur la photo ci-dessous - document France 3 - est "d'origine bretonne", ou alors "d'origine alsacienne", peut-être "d'origine corse, basque, chti..." ? 




J'ai répondu au médiateur de France 3 que j'attendais que le tueur présumé de l'Essonne ait droit au même traitement que les violeurs de bébés de maternelle, s'agissant du respect de leur anonymat et de la présomption de leur innocence, ni plus ni moins. Je constate simplement que lorsqu'un instituteur est présumé avoir violé des bébés dans une maternelle, son visage n'est jamais divulgué au grand public ! 

Le fait est que des viols de bambins, dans des maternelles antillaises, je n'en ai jamais entendu parler !

Par ailleurs, Monsieur Jaquin ajoute qu'il n'ouvre jamais les adresses grossières et qu'il n'est pas payé pour ça. On parie combien qu'il a bien lu ma prose ?