Je tombe, l'autre jour, sur un article allemand dont peu de monde a parlé, et qui, pourtant, aurait dû provoquer une avalanche de commentaires !
Rendez-vous compte : Theresa May, ci-devant premier ministre du Royaume-Uni, s'est permise d'accuser la Russie de l'empoisonnement d'un ex-agent-double et de sa fille, au motif que le produit suspecté, dénommé "Novitchok", ne pouvait avoir été produit que par la Russie, théorie difficilement défendable sur la base de la stricte analyse scientifique, ainsi que je l'ai, moi-même, relaté ici.
Et ne voilà-t-il pas que des média allemands nous révèlent ce que nous étions quelques-uns à soupçonner, à savoir que le Novitchok était bel et bien connu des Occidentaux, et pour cause ! Lisez donc l'article de la SüddeutscheZeitung, que je vous traduis ci-dessous. (Source)
Les armes chimiques de Moscou
Dans
les années de détente qui ont suivi la chute du mur de Berlin, le BND
(Bundes-Nachrichten-Dienst) a mis la main sur l'arme (chimique) baptisée
Novichok, et cette découverte s’est avérée utile dans l'enquête en cours sur
l'affaire Skripal.
Par
Georg Mascolo et Holger Stark
En juillet 1990, alors que le mur
de Berlin était tombé (cf. novembre
1989, note du traducteur), que la réunification était imminente, prenait fin, pour les
Allemands, l'un des chapitres les plus terribles de la guerre froide. Près de
Clausen, dans le Palatinat, et sous la surveillance de forces spéciales
lourdement armées, des soldats américains ont entrepris de récupérer 120 000
obus d'artillerie dans des conteneurs hermétiques. 437 tonnes de deux des armes
chimiques parmi les plus dangereuses : le Sarin et le VX, ont été acheminées
par le rail à Nordenham et chargées sur des navires américains.
"L'opération
Lindwurm" était supposée libérer définitivement l'Allemagne de l'Ouest de
ces armes de destruction massive. Le chancelier fédéral d'alors, Helmut Kohl,
avait littéralement extorqué au gouvernement américain un retrait anticipé, alors
que ce dernier n'était prévu que pour 1992 .
Le BND s’est procuré le gaz
innervant « Novitchok » dans les années 90.
C’est à cette époque qu’au
cours d’une opération secrète, le service de renseignements allemand est parvenu
à accéder à la dangereuse arme chimique, et ce grâce à un transfuge venu de Russie.
À peine quelques années plus
tard (après ce qui avait été censé être le départ via les troupes américaines
de tout le stock d’armes chimiques déposé en Allemagne, cf. le premier
paragraphe, ndt), le gouvernement de Kohl se retrouvait, donc, de nouveau confronté
à une décision concernant des armes chimiques. Cette fois, il ne devait pas y avoir d'images spectaculaires
à la télévision ; le secret a été plutôt bien gardé. À la Chancellerie, il
s’agissait avant tout de traiter de questions d’ordre politique et de droit international.
La question était de savoir si l'Allemagne pouvait permettre qu'un nouvel agent
de guerre très dangereux soit introduit dans le pays : le fameux "Nowitschok",
mot signifiant « nouveau venu » en russe.
Cette fois-ci, il ne s'agissait
pas de tonnes, mais de milligrammes, pas d'une opération militaire, mais d'une
opération de renseignement. Avec la disparition de l'Union Soviétique, on a vu
grossir le nombre de ceux qui voulaient gagner de l'argent en livrant des
informations sensibles voire désireux tout bonnement de changer de camp. Le
Service de renseignement fédéral (BND) avait, depuis peu, trouvé une source de
renseignements en la personne d’un scientifique russe, et l’individu en question proposait désormais de fournir (aux Allemands)
un échantillon d'une nouvelle neurotoxine, à la condition que lui et sa famille
soient autorisés à venir à l'Ouest. Il aurait agi pour des motifs purement
éthiques.
Une nouvelle arme de guerre ?
Aujourd'hui, le monde entier connaît le Nowitschok, lequel appartient principalement
à un type d'armes chimiques dites binaires. Elles peuvent être assemblées rapidement via l'utilisation
de deux substances relativement inoffensives. C’est une variante de ce Nowitschok,
dite A-234, qu’on a utilisée sous une forme très pure en mars de cette même année
(2018) lors d'une attaque contre l’(ex-)agent double russe Sergeji Skripal et
sa fille. En remontant plus en amont, au début des années 1990, des soupçons
existaient bien, faisant craindre que l'Union Soviétique ait développé une
nouvelle arme chimique encore plus toxique que n'importe quelle autre substance
existante. Il y avait des spéculations, mais aucune confirmation.
À la fin de la guerre froide,
Mikhaïl Gorbatchev a déclaré renoncer aux armes chimiques.
Tout au long de la guerre
froide, la course aux armements chimiques s’est avérée tout aussi féroce que
pour les armes nucléaires, les superpuissances tentant constamment de se
surpasser : qu’est-ce qui pouvait tuer vite, tout en étant disponible en
très faible concentration, qui peut pénétrer à travers un équipement de
protection et un masque à gaz ? Déjà, en mai 1971, la direction du Kremlin
avait donné l'ordre d’entamer des recherches sur une nouvelle catégorie d'armes
chimiques dites de quatrième génération. En Union Soviétique, le nom de code du
projet était "Foliant", un institut basé dans un district industriel
de l'est de Moscou est censé avoir été le centre névralgique des recherches.
Dans l'appareil militaire soviétique, la substance n’était connu que sous son
acronyme : "GosNIIOKhT". Le courrier provenait d'une adresse factice :
Boîte Postale M-5123.
Mais pouvait-on vraiment affirmer
qu’il y eût en Russie (URSS !) des recherches en matière d’armes
chimiques ? Le chef du parti communiste, Mikhaïl Gorbatchev, avait promis, en 1987, que son pays se passerait de
ces armes. La déclaration fut suivie d'une véritable opération de relations
publiques, où l’on vit Gorbatchev convier des diplomates étrangers et des
journalistes à visiter l'usine ultra-secrète d'armements chimiques de Shichany,
dans le cadre d’une « journée portes ouvertes ». Les visiteurs furent guidés par
le lieutenant-général Anatoliy Kunzevich, adjoint du commandant des unités d'armes chimiques, et l’on put même
examiner des modèles de grenades à main remplies de gaz. On était en pleine Glasnost.
Mais à la suite des informations fournies par ce fameux informateur russe au BND,
des questions urgentes se sont posées (au camp occidental) : Gorbatchev avait-il
dit la vérité ? Ou alors, son successeur par intérim, le président Boris
Eltsine, aura-t-il été trompé par ses propres militaires ? Et surtout, fallait-il
craindre que d'autres – Syrie, Corée du Nord, voire des terroristes - se
servent désormais des vastes arsenaux de la défunte Union Soviétique.
Ce fut une période de grandes
perturbations et d'opérations risquées. Les agences de renseignement
occidentales ont voulu profiter de la faiblesse de leur ancien adversaire pour
recruter des informateurs et dérober des secrets. Le BND était aux premières
loges. Les Allemands étaient très intéressés par les armes chimiques, mais
fallait-il pour autant en faire entrer en Allemagne ? Des juristes, au sein du ministère
de la Défense ainsi que de la Chancellerie, ont été mis sur l’affaire,
l'Allemagne ayant signé, en 1954, les accords
dits de Paris. L'une des considérations pour la fin de l'occupation alliée, à
l'époque, était la renonciation aux armes de destruction massive. L'Allemagne
est le pays inventeur du premier gaz toxique et a été le premier à en user durant la Première Guerre mondiale. Et
plus tard, ce pays a juré ne plus jamais rien avoir à faire avec ce truc du
diable. Kohl avait promis que cela s'appliquerait également au pays après la réunification.
Et voilà qu’on parle d’importer du Nowitschok en Allemagne ? Etait-on disposer
à s’exposer au soupçon de vouloir se livrer à une reproduction clandestine de
la substance en question ?
À la fin, on est parvenu à quelque
chose relevant du compromis. Le
scientifique russe est arrivé en Allemagne, via l'Ukraine et l'Autriche, parvenant
directement au siège du BND à Pullach, près de Munich. L'échantillon ne devait
apparemment être acheminé que plus tard, dans les bagages de l’épouse du
transfuge, soigneusement emballé pour que le poison ne puisse pas s'échapper.
La Bundeswehr possédait un centre de recherche à Munster, en Basse-Saxe, sur un
site où les Allemands avaient déjà testé des armes chimiques. Il s’agissait là
d’un bien lourd héritage. C'est l'une des raisons pour lesquelles la
chancellerie a décidé d’opter pour un pays neutre doté d'une expertise chimique
pour analyser le contenu de l’échantillon. Le choix tomba sur la Suède.
Certains des initiés de l'époque veulent se souvenir que la substance est parvenue
en Suède via l'Allemagne. D'autres nient catégoriquement cela. Il est certain
que le scientifique russe a été autorisé à venir à l'Ouest, où il vit avec sa
famille depuis 1988, en tout cas, de temps à autre en Allemagne. La Bundeswehr l’a
pris en charge pendant un certain temps.
La formule que les Suédois ont
extraite de l’échantillon révéla au grand jour l'un des plus grands secrets de
la défunte Union soviétique. Et au sein du gouvernement fédéral allemand fut
discutée la question de savoir quoi faire de cette information. Un accord avait
été adopté pour interdire toutes les armes chimiques dans le monde, que les
Etats-Unis et l'Union Soviétique avaient signé peu avant la chute du Mur de
Berlin, promettant de révéler largement leurs arsenaux. Mais Moscou (l’Union
Soviétique !, ndt) avait gardé secrète une arme chimique telle que le Novichok.
Tout comme le général soviétique Kunzewitsch avait menti lors de l’opération portes
ouvertes. Plus tard, il sera soupçonné d'aider le régime syrien à bâtir son
arsenal d'armes chimiques.
Les Allemands avaient maintenant
des preuves solides que la Russie (L’Union Soviétique !) n’avait pas respecté
pas les accords. Pendant ce temps, la suspicion était également devenue
publique : le lanceur d’alertes Wil Mirsajanow, une sorte de chef du
contre-espionnage au sein du sulfureux Institut de Moscou, a écrit dans
plusieurs articles sur l'existence d'une nouvelle classe d'agents (chimiques) binaires.
Il a été libéré, après avoir été temporairement détenu pour trahison, puis finalement
acquitté. En 1995, Mirsajanov fut autorisé à émigrer aux États-Unis et y a même
fait éditer un livre en 2008. Helmut Kohl prit la décision d’informer les plus
proches alliés de l'OTAN de l’existence du Nowitschok et, par la suite, les
Allemands mirent en place, conjointement
avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Canada et les Pays-Bas,
un groupe de travail secret, censé organiser l’échange d’informations sur le Nowitschok.
Dans certains États-membres de
l'OTAN, des quantités minuscules du poison ont été secrètement produites pour mettre à jour les
vêtements de protection ainsi qu’un traitement médical adéquat. Néanmoins, on
s’est gardé de produire un acte d'accusation publique contre la Russie. Kohl voyait
en Boris Yeltsin « un ami » : "nous ne voulions pas de
grosses turbulences", se souvient un initié. On s’est contenté d’envoyer un
émissaire à Moscou pour y délivrer un message simple : « nous sommes au
courant pour le Nowitschok ; nous savons ce que vous faites. » Les
Russes, quant à eux, du moins à en croire les sources américaines, n'auraient
pas nié l’existence du produit. Mais ils se seraient contentés d’opérer des
recherches sur les poisons, sans chercher à lancer de production des substances.
C'est cette longue histoire qui
a permis aux Britanniques, après l'attaque contre Skripal, d'identifier
rapidement l’agent toxique que lui et sa fille auraient ingéré. Salisbury n'est
pas loin du centre de recherche britannique "Porton Down" – dont les experts savaient ce que le BND et d'autres
avaient appris sur le Nowitschok.
Au plus fort de l'affaire
Skripal, lors de l'expulsion massive de diplomates russes des Etats-Unis et
d'Europe, l'ambassadeur de Russie à Londres a produit ce démenti : "Nous
n'avons pas produit ni stocké de Nowitschok". La Russie tentait d’adapter
la vérité à sa propre sauce. Mais la vérité veut aussi que le Nowitschok ne
soit plus un secret (pour quiconque !? ndt). C'est pourquoi la hasardeuse théorie britannique, selon laquelle le poison ne peut provenir que de la Russie, est
audacieuse.
Après la tentative d'assassinat
sur Skripal, certains des rares fonctionnaires qui se souviennent encore de
l'opération allemande autour du Nowitschok ont contacté leurs supérieurs, notamment au ministère
de la Défense. Entre-temps, les dossiers les plus secrets ont été extraits des
archives, et le gouvernement fédéral d'aujourd'hui a voulu savoir ce qu’il s’était
passé autrefois. Parce que la confrontation entre la Russie et l'Occident sur le
Nowitschok est partie pour durer. Pendant ce temps, le gouvernement britannique
prétend que la Russie a "produit de petites quantités de Nowitschok"
au cours de la dernière décennie, et que des spécialistes ont été formés pour
utiliser de tels agents – sur des poignées de porte, par exemple. Skripal et sa
fille auraient été empoisonnés par le biais d’une poignée de porte de leur
logement.
Les manipulations autour du
Nowitschok, à en croire les Britanniques, se poursuivent jusqu’à aujourd'hui.
Fin du texte
Commentaires :
Dois-je vous avouer que la traduction de ce papier fut bien pénible, à l'instar de celle d'un autre papier tiré d'un site "juif libéral" (cf. The Forward) que j'avais abondamment critiqué ?
Le fait est que j'ai été fort étonné que la référence journalistique qu'est censée être la Süddeutsche Zeitung puisse se livrer à de telles manipulations. On me dira qu'en France, on a bien Le Monde !!!!
Manipulations, dites-vous ?
Oui, je le dis, et je l'affirme.
Commençons par le style : visiblement, nos deux rédacteurs n'ont plus qu'une vague idée de la concordance des temps ! Ce qui fait qu'ils ont décidé de s'asseoir sur tout ce qui tient à la perspective : on a là des événements qui se déroulent avant, durant et après la chute du Mur de Berlin,et pourtant, sur la quasi-totalité du texte, nos rédacteurs ont opté pour le présent de l'indicatif, ce qui a rendu la traduction extrêmement pénible.
Et puis, il y a ce sous-titre :
BND
beschaffte Nervengift "Nowitschok" in den 90er Jahren
"Beschaffte", c'est le prétérit de "beschaffen", comme devrait le savoir n'importe quel collégien pratiquant l'allemand en LV6 !
Ce qui fait qu'on devrait traduire par "le BND s'est procuré, ou se procura", et pas par "se procure", d'autant plus évident que cela s'est produit dans les années 90.
Et pourtant, on a droit, tout au long du texte, à des formules comme celles-ci, se rapportant à la même époque que ci-dessus :
Damals aber, in den frühen 90er Jahren, ist es erst einmal ein Verdacht... Es gibt Behauptungen, aber keine Belege... Die Supermächte versuchen ständig, sich zu übertrumpfen... Bereits im Mai 1971 hatte die Kreml-Führung den Auftrag erteilt... In der Sowjetunion heißt der Code-Name für das Projekt "Foliant"...
Où l'on mélange allègrement le présent de l'indicatif (en rouge) avec le prétérit (imparfait/passé simple : en bleu).
Pour ma part, j'ai opté pour le passé s'agissant des faits se produisant lors de la chute du mur de Berlin et peu après, et pour le présent de l'indicatif pour ce qui s'est produit de nos jours, soit autour de l'affaire Skripal.
Mais il y a plus : les auteurs de l'article n'ont visiblement pas su identifier ce qui relevait de l'Union Soviétique et ce qui relevait de la Russie !
Lisez, par exemple, ceci :
Aber kann es wirklich sein, dass Russland für den Chemie-Krieg forscht? KP-Chef Michail Gorbatschow hat 1987 versprochen...
1987, on est encore sous l'Union Soviétique, et pourtant l'article n'hésite pas à se demander si la Russie en est encore à faire des recherches sur les armes chimiques, etc.
Pour mémoire, voici la liste des pays membres de la fameuse Union des Républiques Socialistes Soviétiques : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Estonie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine.
Il en ressort que la référence à la seule Russie, s'agissant de l'héritage de l'URSS, est tout bonnement malveillante, voire imbécile !
Pour mémoire, voici la liste des pays membres de la fameuse Union des Républiques Socialistes Soviétiques : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Estonie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine.
Il en ressort que la référence à la seule Russie, s'agissant de l'héritage de l'URSS, est tout bonnement malveillante, voire imbécile !
Par parenthèse, l'allemand n'est pas ma langue maternelle, pas plus que le français ou l'anglais, d'ailleurs. Je suis, par conséquent, d'autant plus estomaqué de voir des gens dont le métier est de manier la langue, leur langue (!), prendre autant de libertés avec les règles de syntaxe et de sémantique les plus élémentaires. C'est à se demander ce qu'on peut bien apprendre dans les écoles de journalisme !?!?
Mais il y plus grave que la forme : il y a le fond.
Prenons le résumé (on dit encore 'chapeau') introduisant l'article (traduction) :
Dans les années de détente qui ont suivi la chute du mur de Berlin, le BND (Bundesnachrichtendienst) a mis la main sur l'arme (chimique) baptisée Novichok, et cette découverte s’est avérée utile dans l'enquête en cours sur l'affaire Skripal.
Problème : on a là un véritable scoop journalistique (allez donc comprendre pourquoi la presse internationale ne l'a pas relevé ????): le Novitchok était connu des Occidentaux, et ce, peu après la chute du mur de Berlin ! Et voyez comment nos deux journalistes allemands tentent d'emballer leur affaire : "la découverte se serait avérée utile dans l'enquête sur l'affaire Skripal...", alors même qu'il s'agit de toute autre chose : Mme May a menti, et avec elle, l'ensemble des dirigeants occidentaux, qui ont tenté de manipuler l'opinion publique internationale en désignant la seule Russie à propos d'une substance née sous l'ère Soviétique, et par ailleurs, connue des Occidentaux grâce à un transfuge !
Mais le comble, c'est de voir l'article se conclure sur les allégations britanniques, dont nous savons désormais qu'elles ne sont qu'un tissu d'inepties :
Pendant ce temps, le gouvernement britannique prétend que la Russie a "produit de petites quantités de Nowitschok" au cours de la dernière décennie, et que des spécialistes ont été formés pour utiliser de tels agents – sur des poignées de porte, par exemple. Skripal et sa fille auraient été empoisonnés par le biais d’une poignée de porte de leur logement.
Les manipulations autour du Nowitschok, à en croire les Britanniques, se poursuivent jusqu’à aujourd'hui.
En clair, ils tiennent un scoop, qu'ils s'appliquent eux-mêmes à édulcorer, par pure lâcheté ou incompétence !
Et comment ne pas se rouler par terre de rire en découvrant cette "analyse" de nos deux "experts" allemands :
Et comment ne pas se rouler par terre de rire en découvrant cette "analyse" de nos deux "experts" allemands :
Wahr ist aber auch: Nowitschok ist schon lange kein Geheimnis mehr. Deshalb ist die von den Briten bemühte These, dass das Gift nur aus Russland kommen könne, gewagt.
Mais la vérité veut aussi que le Nowitschok ne soit plus un secret (pour quiconque ou pour personne !?). C'est pourquoi la hasardeuse théorie britannique, selon laquelle le poison ne peut provenir que de la Russie, est audacieuse.
Audacieuse !? Ils osent parler d'audace !? Tout en qualifiant la théorie de hasardeuse, pour ne pas dire "poussive" (bemüht = mit Mühe : avec peine, voire tirée par les cheveux)... Vous avez compris que nos deux compères étaient passés maîtres dans l'art de la contorsion, s'offrant le luxe de dire une chose et son contraire dans la même phrase ou presque ! Le fait est que la thèse ressassée par Mme May n'est pas audacieuse, mais tout bonnement affligeante et relève de l'escroquerie la plus pure, dès lors que le Novitchok (et ils le reconnaissent eux-mêmes dans la phrase d'avant !!!) était connu de tous ou presque !
On résume ? Ainsi que j'ai pu l'affirmer dans un 'post' précédent sur ce blog, si les Britanniques ont pu identifier le Novitchok si vite, c'est tout bonnement parce qu'ils en avaient des échantillons. Et s'ils en avaient des échantillons, c'est qu'ils pouvaient le produire...
Maintenant, nous savons...
Deux ou trois choses qu'on apprend en première année de Fac (de Sciences), voire au lycée !