Ce qui suit est une contribution au débat entre partisans et adversaires de l'HCQ (et remèdes associés), que l'on doit au docteur Mikko Paunio, un épidémiologiste finlandais. Le "papier" a paru sur le site Real Clear Policy et je l'ai trouvé suffisamment intéressant pour le traduire sans délai. Mais comme j'ai plein d'autres choses à faire, il est hautement probable que l'une ou l'autre coquille (cf. défauts de dactylographes trop pressés !) se soit insérée dans la traduction. Je promets de nettoyer tout cela à la prochaine relecture... Précision utile : certaines mises en exergue (gras/italiques) sont de mon fait. (Source)
Le
tragique débat sur l'hydroxychloroquine (HCQ) et le refus du Dr
Fauci d'admettre ce qui semble pourtant évident
En
tant qu'épidémiologiste formé pour réaliser des inférences (1)
causales, en particulier à partir d'observations (in situ), je suis convaincu
qu'il est urgent d'avoir un débat franc et honnête sur la capacité
de l'hydroxychloroquine (HCQ) à sauver des vies. Je n'avais pas
prêté beaucoup d'attention aux discussions relatives à
l'efficacité des interventions pharmacologiques dans le traitement
de patients atteints de Covid-19, jusqu'à ce que je lise un article
du Dr Harvey A. Risch, professeur d'épidémiologie à l'université
de Yale, paru dans Newsweek, au début du mois d'août, de même
que j'ai lu d'autres écrits du Dr Risch sur la question.
Jusqu'alors, je m'étais surtout concentré sur les avis
scientifiques erronés de l'Organisation mondiale de la santé (OMS),
avis sur lesquels se fonde le récit de la pandémie de Covid-19 dans
les grands médias. Ce récit caractérise de façon injustifiée la
pandémie de Covid-19 comme étant similaire à l'horrible pandémie
de grippe espagnole (Ndt. En fait importée en Europe par les troupes américaines.) de 1918. Malgré mon
scepticisme quant aux affirmations désastreuses sur la gravité de
cette pandémie et mes doutes croissants quant à l'authenticité de
ladite pandémie et à la présomption que la population humaine n'était
pas immunisée contre le SRAS-CoV-2, je me réjouirais certainement
de toutes les améliorations disponibles dans notre capacité à
traiter avec succès les patients atteints de Covid-19.
Il
s'avère, par conséquent, extrêmement consternant de lire les
positions officielles prises par le National Institutes of Health
(NIH) et la Food and Drug Administration (FDA), qui condamnent la
thérapie ambulatoire précoce basée sur l'HCQ comme étant
inefficace et dangereuse. Leur conclusion se fonde sur un
raisonnement très discutable. Il existe des critères bien établis
pour déterminer quand une association observée peut être attribuée
à de la causalité, ce que le Dr. Risch a méticuleusement pris en
considération. Ces critères ont été développés à l'origine par
le pionnier de l'épidémiologie britannique, Sir Austin Hill. Ainsi,
l'inférence scientifique du Dr. Risch sur l'efficacité du
traitement consistant à administrer de l'HCQ, de l'azithromycine ou
de la doxycycline, et du zinc ("triple thérapie"), le plus
tôt possible en ambulatoire, aux personnes les plus à risque, afin
d'éviter que l'infection par le CoV-2 du SRAS ne se transforme en
une dangereuse "maladie floride" (2) mettant la vie en
danger, a de la consistance.
Une
lettre ouverte au Dr Fauci remet en cause les positions du NIH et de
la FDA sur l'utilisation ambulatoire de la HCQ
Dans
une lettre ouverte au Dr Anthony Fauci, George C. Fareed, médecin
basé à Brawley, Californie, Michael M. Jacobs (…), de Pensacola, Floride,
et Donald C. Pompan (...), de Salinas, Californie, démontrent les
défauts des positions adoptées par le NIH et la FDA et apportent
leur soutien au Dr Risch. Ils critiquent en particulier le nihilisme
qui consiste à exiger des preuves d'efficacité à partir d'essais
cliniques randomisés (E.C.R.), alors que le temps est compté et qu'il
existe des preuves observationnelles suggérant fortement
l'efficacité de ces médicaments peu coûteux. Dans le passé, la
FDA a approuvé de nombreux médicaments sans essais cliniques
randomisés ; la pénicilline était si efficace dans le traitement
de la pneumonie qu'il ne fut pas nécessaire de faire enregistrer un
essai clinique randomisé à son sujet. Le plus inquiétant est
peut-être le fait qu'aucun E.C.R. n'ait été conçu pour tester
l'efficacité de la trithérapie en ambulatoire, le plus tôt
possible, parmi les personnes les plus à risque.
Néanmoins, la
position officielle est que "les preuves écrasantes d'E.C.R.
correctement menés n'indiquent aucune efficacité thérapeutique de
la HCQ", bien que les E.C.R. soient simplement conçus pour ne
pas répondre à la bonne question, à savoir si la trithérapie
prévient les décès chez les personnes âgées et celles présentant
des comorbidités lorsqu'elle est administrée en ambulatoire, avant
même que les personnes soient informées du résultat du laboratoire
quant à savoir si elles sont atteintes de Covid-19 ou non. Il ne peut pas
sembler éthique, pour les organismes de santé publique, d'exiger
des normes de preuve impossibles à respecter pour des thérapies
susceptibles de sauver des vies.
Je
considère que tester l'hypothèse susmentionnée avec un E.C.R. est
contraire à l'éthique car les preuves de l'efficacité de la
trithérapie provenant de grandes séries de patients, d'essais
contrôlés et même d'une expérience courante effectuée dans
l'État du Pará (Brésil) semblent très convaincantes. Il
semblerait éthiquement judicieux, à partir de maintenant, de ne
rapporter méticuleusement que les séries de cas qui ont été
correctement traités par la trithérapie. Nous devons également
garder à l'esprit que ces observations pourraient être faussées si
le SRAS-CoV-2 venait à perdre de sa virulence. Il existe des preuves que cela se
produit actuellement : en Europe, nous voyons les débuts d'une
deuxième vague de transmission, sans les décès et les
hospitalisations qui ont eu lieu lors de la première vague.
En
effet, la position du Dr Fauci semble remarquablement similaire à
celle du célèbre statisticien anglais Ronald A. Fisher, qui, en
1957, a nié que le tabagisme causât le cancer du poumon, malgré la
preuve de la forte relation statistique. Fisher soutenait avec
véhémence que les données d'observation ne peuvent pas prouver la
causalité. Il est inquiétant que le Dr Fauci ne s'engage pas dans
un débat scientifique honnête basé sur des preuves d'observation
mais qu'il ait plutôt recours à des attaques personnalisées. Comme
l'a dit le Dr Risch : "Le retour en arrière a été dément. Le
Dr Anthony Fauci a laissé entendre que j'étais incompétent, malgré
mes centaines de publications très estimées et méthodologiquement
pertinentes dans une littérature scientifique évaluée par des
pairs".
Un
débat par trop politisé sur l'HCQ ternit la réputation des grandes
revues médicales
Le
NIH et la FDA ne sont pas les seules institutions à s'être
souillées dans le triste, tragique et trop politisé débat sur
l'hydroxychloroquine. Deux revues médicales de premier plan ont
également placé la politique au-dessus de la médecine et de
l'intégrité scientifique. Au printemps dernier, The Lancet a publié
de fausses recherches produites par une société douteuse nommée
Surgisphere, dans le but de salir l'HCQ. Le New England Journal of
Medicine a également publié de fausses informations produites par
cette même société sur la sécurité des médicaments contre
l'hypertension chez les patients atteints de Covid-19 et sur la
capacité de l' « Ilvermectine » à prévenir les
décès dus au Covid-19. Cela a entraîné des réactions
institutionnelles mondiales telles que l'abandon par l'OMS de sa
branche HCQ dans un essai coordonné mondialement, ainsi que des
changements dans les protocoles de traitement dans de nombreux pays.
Les
écoles doivent rouvrir
Le
Dr Fauci s'est également immiscé dans le débat sur la réouverture
des écoles. La raison de maintenir les écoles fermées n'est pas de
protéger les enfants, car ils présentent très rarement des
symptômes graves de Covid-19, mais de protéger les personnes
vulnérables, si les écoles contribuent à une transmission
communautaire. Le débat sur la réouverture des écoles montre un
lien évident avec le débat sur l'HCQ et son efficacité. Si nous
savions que les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités
ont accès à des médicaments sûrs et efficaces, les écoles
pourraient être maintenues ouvertes, contrairement à la position
actuelle du Dr Fauci, même lorsque le virus circule activement dans
les communautés. En l'état actuel des choses, nous ne savons pas
grand-chose sur la manière dont les écoles affectent la circulation
du virus dans les communautés, mais nous savons avec certitude, sur
la base de données scientifiques, que les fermetures d'écoles ont
des répercussions négatives massives sur les enfants. J'accorde un
grand crédit à la jeune première ministre finlandaise, Sanna Marin
(ma collègue sociale-démocrate), qui a fait adopter la décision
d'ouvrir les écoles en mai, contre la forte résistance du syndicat
des enseignants.
Les
sociétés humaines ne sont pas des laboratoires. En s'accrochant à
des normes de preuve clinique inaccessibles, des responsables de la
santé publique de premier plan comme le Dr Fauci causent d'immenses
dommages aux sociétés qu'ils servent, coûtant la vie aux personnes
les plus vulnérables au SRAS-CoV-2 et nuisant irrémédiablement au
bien-être de la prochaine génération par des fermetures d'écoles
médicalement et éthiquement injustifiées. Ce serait une calamité
inutile que les écoles américaines ne rouvrent pas le mois prochain,
alors que nous ne protégeons pas les plus vulnérables avec les
thérapies les plus efficaces dont nous disposons.
Mikko
Paunio, MD (Docteur en médecine), MHS (Master of Health Science), est professeur adjoint en épidémiologie à
l'université d'Helsinki, en Finlande. Le Dr Paunio a également
occupé des postes à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public
Health, à la Commission européenne, à la Banque mondiale et au
ministère finlandais des affaires sociales et de la santé.
Notes du traducteur
(1) Inférence. Opération logique par laquelle on admet une
proposition en vertu de sa liaison avec d'autres propositions déjà
tenues pour vraies.
(2)
Floride, adj. Se dit d’un aspect
anatomopathologique caractérisé par l’abondance et l’étendue
des lésions. Par extension, se dit d’une
maladie dont les signes visibles sont particulièrement accentués