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jeudi 30 septembre 2021

Quand France Soir se fait harceler pour fait de journalisme rigoureux. Un cas d'école !

Le document est intitulé "La "harcelosphère" contre l'IHU-Méditerranée et le professeur Raoult : de l'obscène aux menaces". Didier Raoult l'a signalé sur son compte Twitter. Et voilà que...

Mais commençons par les faits : un "papier" de 23.573 signes pour le seul texte, bourré de captures d'écran qui sont, soit authentiques, soit contrefaites et, dans le premier cas, les protagonistes auront du mal à les contredire.

Donc, un énorme travail d'archivage de pièces à conviction, qui a pourtant fait dire à quelques quidams que France Soir était un blog complotiste !

Et, comme pour conforter la thèse du journal en ligne, voilà que ma petite personne, via mon microscopique compte Twitter, a fait l'objet d'une attaque en règle et en meute de la part d'une fameuse chercheuse mentionnée dans l'article de France Soir, ainsi que de ses aficionados (Lien).

Autant dire qu'à France Soir, ils ont donné un sacré coup de pied dans une fourmilière ! Mais avant d'aller plus loin dans l'analyse de cet article, examinons un peu les 34 captures d'écran qu'il contient (un clic sur une image permet de l'agrandir). Et puisque la harcelosphère accuse France Soir de "complotisme", voyons un peu ce que ladite sphère va pouvoir opposer aux captures d'écran qui suivent, dont le contenu n'est en rien imputable à France Soir !

Aux dernières nouvelles, certaines personnes offusquées par le papier de France Soir auraient l'intention d'ester en Justice. C'est du moins ce que j'ai lu ici ou là. On leur souhaite bonne chance ? Façon de parler, bien sûr (interdit de rire !) ! Je veux dire par-là que je suis prêt à parier avec quiconque qu'il n'y aura pas l'ombre de l'ouverture d'une information judiciaire à l'encontre de France-Soir !

Le présent article est en cours de rédaction. À suivre...



































samedi 29 août 2020

COVID_19 et Hydroxychloroquine. Le débat continue


Ce qui suit est une contribution au débat entre partisans et adversaires de l'HCQ (et remèdes associés), que l'on doit au docteur Mikko Paunio, un épidémiologiste finlandais. Le "papier" a paru sur le site Real Clear Policy et je l'ai trouvé suffisamment intéressant pour le traduire sans délai. Mais comme j'ai plein d'autres choses à faire, il est hautement probable que l'une ou l'autre coquille (cf. défauts de dactylographes trop pressés !) se soit insérée dans la traduction. Je promets de nettoyer tout cela à la prochaine relecture... Précision utile : certaines mises en exergue (gras/italiques) sont de mon fait. (Source)

Le tragique débat sur l'hydroxychloroquine (HCQ) et le refus du Dr Fauci d'admettre ce qui semble pourtant évident

En tant qu'épidémiologiste formé pour réaliser des inférences (1) causales, en particulier à partir d'observations (in situ), je suis convaincu qu'il est urgent d'avoir un débat franc et honnête sur la capacité de l'hydroxychloroquine (HCQ) à sauver des vies. Je n'avais pas prêté beaucoup d'attention aux discussions relatives à l'efficacité des interventions pharmacologiques dans le traitement de patients atteints de Covid-19, jusqu'à ce que je lise un article du Dr Harvey A. Risch, professeur d'épidémiologie à l'université de Yale, paru  dans Newsweek, au début du mois d'août, de même que j'ai lu d'autres écrits du Dr Risch sur la question. Jusqu'alors, je m'étais surtout concentré sur les avis scientifiques erronés de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avis sur lesquels se fonde le récit de la pandémie de Covid-19 dans les grands médias. Ce récit caractérise de façon injustifiée la pandémie de Covid-19 comme étant similaire à l'horrible pandémie de grippe espagnole (Ndt. En fait importée en Europe par les troupes américaines.) de 1918. Malgré mon scepticisme quant aux affirmations désastreuses sur la gravité de cette pandémie et mes doutes croissants quant à l'authenticité de ladite pandémie et à la présomption que la population humaine n'était pas immunisée contre le SRAS-CoV-2, je me réjouirais certainement de toutes les améliorations disponibles dans notre capacité à traiter avec succès les patients atteints de Covid-19.

Il s'avère, par conséquent, extrêmement consternant de lire les positions officielles prises par le National Institutes of Health (NIH) et la Food and Drug Administration (FDA), qui condamnent la thérapie ambulatoire précoce basée sur l'HCQ comme étant inefficace et dangereuse. Leur conclusion se fonde sur un raisonnement très discutable. Il existe des critères bien établis pour déterminer quand une association observée peut être attribuée à de la causalité, ce que le Dr. Risch a méticuleusement pris en considération. Ces critères ont été développés à l'origine par le pionnier de l'épidémiologie britannique, Sir Austin Hill. Ainsi, l'inférence scientifique du Dr. Risch sur l'efficacité du traitement consistant à administrer de l'HCQ, de l'azithromycine ou de la doxycycline, et du zinc ("triple thérapie"), le plus tôt possible en ambulatoire, aux personnes les plus à risque, afin d'éviter que l'infection par le CoV-2 du SRAS ne se transforme en une dangereuse "maladie floride" (2) mettant la vie en danger, a de la consistance.

Une lettre ouverte au Dr Fauci remet en cause les positions du NIH et de la FDA sur l'utilisation ambulatoire de la HCQ

Dans une lettre ouverte au Dr Anthony Fauci, George C. Fareed, médecin basé à Brawley, Californie, Michael M. Jacobs (…), de Pensacola, Floride, et Donald C. Pompan (...), de Salinas, Californie, démontrent les défauts des positions adoptées par le NIH et la FDA et apportent leur soutien au Dr Risch. Ils critiquent en particulier le nihilisme qui consiste à exiger des preuves d'efficacité à partir d'essais cliniques randomisés (E.C.R.), alors que le temps est compté et qu'il existe des preuves observationnelles suggérant fortement l'efficacité de ces médicaments peu coûteux. Dans le passé, la FDA a approuvé de nombreux médicaments sans essais cliniques randomisés ; la pénicilline était si efficace dans le traitement de la pneumonie qu'il ne fut pas nécessaire de faire enregistrer un essai clinique randomisé à son sujet. Le plus inquiétant est peut-être le fait qu'aucun E.C.R. n'ait été conçu pour tester l'efficacité de la trithérapie en ambulatoire, le plus tôt possible, parmi les personnes les plus à risque.


Néanmoins, la position officielle est que "les preuves écrasantes d'E.C.R. correctement menés n'indiquent aucune efficacité thérapeutique de la HCQ", bien que les E.C.R. soient simplement conçus pour ne pas répondre à la bonne question, à savoir si la trithérapie prévient les décès chez les personnes âgées et celles présentant des comorbidités lorsqu'elle est administrée en ambulatoire, avant même que les personnes soient informées du résultat du laboratoire quant à savoir si elles sont atteintes de Covid-19 ou non. Il ne peut pas sembler éthique, pour les organismes de santé publique, d'exiger des normes de preuve impossibles à respecter pour des thérapies susceptibles de sauver des vies.

Je considère que tester l'hypothèse susmentionnée avec un E.C.R. est contraire à l'éthique car les preuves de l'efficacité de la trithérapie provenant de grandes séries de patients, d'essais contrôlés et même d'une expérience courante effectuée dans l'État du Pará (Brésil) semblent très convaincantes. Il semblerait éthiquement judicieux, à partir de maintenant, de ne rapporter méticuleusement que les séries de cas qui ont été correctement traités par la trithérapie. Nous devons également garder à l'esprit que ces observations pourraient être faussées si le SRAS-CoV-2 venait à perdre de sa virulence. Il existe des preuves que cela se produit actuellement : en Europe, nous voyons les débuts d'une deuxième vague de transmission, sans les décès et les hospitalisations qui ont eu lieu lors de la première vague.


En effet, la position du Dr Fauci semble remarquablement similaire à celle du célèbre statisticien anglais Ronald A. Fisher, qui, en 1957, a nié que le tabagisme causât le cancer du poumon, malgré la preuve de la forte relation statistique. Fisher soutenait avec véhémence que les données d'observation ne peuvent pas prouver la causalité. Il est inquiétant que le Dr Fauci ne s'engage pas dans un débat scientifique honnête basé sur des preuves d'observation mais qu'il ait plutôt recours à des attaques personnalisées. Comme l'a dit le Dr Risch : "Le retour en arrière a été dément. Le Dr Anthony Fauci a laissé entendre que j'étais incompétent, malgré mes centaines de publications très estimées et méthodologiquement pertinentes dans une littérature scientifique évaluée par des pairs".

Un débat par trop politisé sur l'HCQ ternit la réputation des grandes revues médicales

Le NIH et la FDA ne sont pas les seules institutions à s'être souillées dans le triste, tragique et trop politisé débat sur l'hydroxychloroquine. Deux revues médicales de premier plan ont également placé la politique au-dessus de la médecine et de l'intégrité scientifique. Au printemps dernier, The Lancet a publié de fausses recherches produites par une société douteuse nommée Surgisphere, dans le but de salir l'HCQ. Le New England Journal of Medicine a également publié de fausses informations produites par cette même société sur la sécurité des médicaments contre l'hypertension chez les patients atteints de Covid-19 et sur la capacité de l' « Ilvermectine » à prévenir les décès dus au Covid-19. Cela a entraîné des réactions institutionnelles mondiales telles que l'abandon par l'OMS de sa branche HCQ dans un essai coordonné mondialement, ainsi que des changements dans les protocoles de traitement dans de nombreux pays.

Les écoles doivent rouvrir 

Le Dr Fauci s'est également immiscé dans le débat sur la réouverture des écoles. La raison de maintenir les écoles fermées n'est pas de protéger les enfants, car ils présentent très rarement des symptômes graves de Covid-19, mais de protéger les personnes vulnérables, si les écoles contribuent à une transmission communautaire. Le débat sur la réouverture des écoles montre un lien évident avec le débat sur l'HCQ et son efficacité. Si nous savions que les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités ont accès à des médicaments sûrs et efficaces, les écoles pourraient être maintenues ouvertes, contrairement à la position actuelle du Dr Fauci, même lorsque le virus circule activement dans les communautés. En l'état actuel des choses, nous ne savons pas grand-chose sur la manière dont les écoles affectent la circulation du virus dans les communautés, mais nous savons avec certitude, sur la base de données scientifiques, que les fermetures d'écoles ont des répercussions négatives massives sur les enfants. J'accorde un grand crédit à la jeune première ministre finlandaise, Sanna Marin (ma collègue sociale-démocrate), qui a fait adopter la décision d'ouvrir les écoles en mai, contre la forte résistance du syndicat des enseignants. 

Les sociétés humaines ne sont pas des laboratoires. En s'accrochant à des normes de preuve clinique inaccessibles, des responsables de la santé publique de premier plan comme le Dr Fauci causent d'immenses dommages aux sociétés qu'ils servent, coûtant la vie aux personnes les plus vulnérables au SRAS-CoV-2 et nuisant irrémédiablement au bien-être de la prochaine génération par des fermetures d'écoles médicalement et éthiquement injustifiées. Ce serait une calamité inutile que les écoles américaines ne rouvrent pas le mois prochain, alors que nous ne protégeons pas les plus vulnérables avec les thérapies les plus efficaces dont nous disposons.



Mikko Paunio, MD (Docteur en médecine), MHS (Master of Health Science), est professeur adjoint en épidémiologie à l'université d'Helsinki, en Finlande. Le Dr Paunio a également occupé des postes à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, à la Commission européenne, à la Banque mondiale et au ministère finlandais des affaires sociales et de la santé.


Notes du traducteur

(1) Inférence. Opération logique par laquelle on admet une proposition en vertu de sa liaison avec d'autres propositions déjà tenues pour vraies.
 
(2) Floride, adj. Se dit d’un aspect anatomopathologique caractérisé par l’abondance et l’étendue des lésions. Par extension, se dit d’une maladie dont les signes visibles sont particulièrement accentués



jeudi 28 mai 2020

Meet an Italian Doctor... Un médecin italien face au coronavirus


Ceci est la traduction, par mes soins, d'un article paru sur le site du Time et rendant compte de l'imagination fertile d'un médecin italien dans la lutte contre le Covid19. Il y est aussi question d'hydroxychloroquine.


 Des héros en première ligne 

Un médecin italien aplanit la courbe (de la pandémie) en traitant les patients du Covid-19 à domicile.

Au cours du dernier mois, Giovanni Sartori a perdu toute notion du temps.

Il ne se souvient pas exactement à quel moment, son jeune frère, un homme robuste et en bonne santé de 53 ans, avec lequel il vivait, a commencé à avoir une forte fièvre et des troubles respiratoires. Mais il sait qu'après environ une semaine dans cet état, après avoir pris le paracétamol prescrit par son médecin généraliste, il a été transporté à l'hôpital. Dix jours plus tard, il était mort.

Sartori, 60 ans, est resté seul avec sa mère de 90 ans à Castana di Pradello, un village d'Émilie-Romagne, en Italie, où il y a plus de vaches et de moutons que d'humains. Leur maison se trouve à plus de 5 km de la pharmacie et de l'épicerie les plus proches et à 30 km de l'hôpital de Codogno, où les premiers cas de COVID-19 en Italie ont été identifiés. Maintenant, la mère de Sartori présente à son tour des symptômes du virus. "Elle est comme ça depuis quelques semaines et elle n'a pas voulu aller à l'hôpital", explique-t-il lors d'un entretien téléphonique. "Heureusement, le Dr Cavanna est venu un jour chez nous. Quand je l'ai vu entrer, je me suis senti renaître."

Luigi Cavanna est le chef du service d'oncologie de l'hôpital voisin de Piacenza. Dès la deuxième semaine de mars, lorsque le confinement a débuté en Italie, il s'est rendu compte qu'un trop grand nombre de patients atteints de COVID-19 et gravement malades arrivaient aux urgences - alors que la plupart d'entre eux auraient pu être traités à domicile bien plus tôt, avant que leurs symptômes ne deviennent trop graves.

C’est la raison pour laquelle il parcourt chaque jour les environs de Piacenza avec plusieurs collègues. Ensemble, ses trois équipes ont rendu visite à plus de 300 personnes présentant des symptômes de COVID-19. Ils apportent aux patients des médicaments et un appareil qui surveille le taux d'oxygène dans le sang, et ils retournent les voir après qu'ils ont récupéré. Dans les cas les plus critiques, Cavanna laisse des bonbonnes d’oxygène et, comme avec la mère de Sartori, des poches de soluté nutritif pour une alimentation non orale. "Ma mère va déjà mieux", explique Sartori. "Être dans son propre lit plutôt que dans un hôpital bondé est ce qui a fait la différence."

"Quand j'ai réalisé que la salle d'urgence était surpeuplée de personnes déjà dans un état grave, j'ai su que quelque chose n'allait pas", explique Cavanna. "Il ne s'agit pas d'accidents vasculaires cérébraux ou de crises cardiaques, mais d'un virus qui peut frapper de différentes manières et qui suit son cours. Nous devons essayer de l'arrêter avant qu'il n'endommage les poumons d'une manière parfois irréversible." Selon les données qu'il a recueillies au cours du premier mois, moins de 10% des patients qu'il a traités à domicile ont empiré au point de devoir être hospitalisés.

Jusqu'à la semaine dernière, Cavanna donnait à la plupart de ses patients de l'hydroxychloroquine (couramment utilisée pour le paludisme et certains troubles inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde) et un antiviral habituellement prescrit pour le VIH. Ensuite, l'AIFA, l'équivalent italien de la Food and Drug Administration des États-Unis, a publié une note recommandant d'être très prudent dans la prescription de ce tandem. Désormais, sauf dans de rares cas, il utilise l'hydroxychloroquine seule. Bien que le médicament n'ait pas été testé pour le coronavirus, Cavanna estime que c'est le "traitement le plus efficace pour l'instant". 

La Maison Blanche a également recommandé avec enthousiasme le médicament comme traitement du coronavirus, le président Donald Trump le décrivant comme un "remède miracle" - une prise de position qui pourrait provoquer des pénuries. Cavanna souligne l'importance d'avoir un médecin pour prescrire et surveiller le traitement avec vigilance. "Chaque jour, je reçois des dizaines d'appels téléphoniques et je réponds à tous. Je préfère répondre au téléphone à 2 heures du matin plutôt que d'apprendre que l'état d'un patient s'aggrave", explique Cavanna.

Maintenant que le taux de cas de coronavirus en Italie a atteint un plateau, les responsables médicaux examinent ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné - et se tournent de plus en plus vers de nouvelles initiatives telles que celle lancée par Cavanna. Les administrations locales dans d'autres régions et les organisations à but non lucratif comme Médecins sans frontières organisent des groupes de médecins pour fournir des services à domicile et dans les établissements les plus à risque, comme les maisons de santé.

"Nous avons commis une erreur, surtout en Lombardie", explique Ivan Cavicchi, professeur de sociologie de la santé à l'Université de Tor Vergata à Rome. "Nous étions totalement concentrés sur l'augmentation du nombre de lits dans les unités de soins intensifs, sans avoir suffisamment d'anesthésistes", dit-il. "Mais dans des situations comme celle-ci, le renforcement de l'ensemble du système est essentiel. Ce n'est alors que les hôpitaux pourront fonctionner correctement."

Il dit qu'au lieu de cela, les médecins généralistes et autres prestataires de soins primaires ont été "abandonnés" et "laissés sans protection". Jusqu'à présent, près de 100 médecins sont décédés en Italie, dont environ la moitié étaient des médecins généralistes.

Cavanna et son équipe peuvent accéder au domicile des patients car ils disposent de l'équipement de protection nécessaire, fourni à la fois par l'hôpital où ils travaillent et par des donateurs privés. Pendant leurs expéditions, ils portent un vêtement de protection que Cavanna décrit en plaisantant comme similaire à ceux portés par les "aviateurs dans les films d'action", et en plus, à chaque visite, ils portent une sur-blouse jetable. Ils portent également des lunettes, deux masques, deux paires de gants, deux casquettes et des couvre-chaussures.

Les autorités tentent également de préparer des installations pour une éventuelle résurgence du coronavirus. "En plus de réorganiser les hôpitaux, nous devons réorganiser les cabinets de médecins dans toute la région", explique Pier Luigi Bartoletti, secrétaire adjoint de la FIMMG, la fédération italienne des médecins de famille. Bartoletti et ses collaborateurs réfléchissent déjà à l'hiver prochain, si, dans le pire des cas, le virus frappait de nouveau avec force.

"Dès le mois d'octobre, les salles d’attente des cabinets médicaux devront être repensées, avec des itinéraires séparés pour les personnes présentant des symptômes de la grippe", dit-il. "De plus, nous devons offrir aux médecins un équipement de protection et une formation pour l'utiliser correctement, ainsi que les outils de diagnostic appropriés." Bartoletti travaille avec des médecins de l'hôpital Spallanzani à Rome pour tester un appareil qui permettrait un test COVID-19 rapide en utilisant juste une goutte de sang prélevée sur le doigt.

Aujourd'hui, les tests de coronavirus peuvent nécessiter 4 voire 5 jours pour obtenir un résultat. C'est trop long si vous voulez suivre la stratégie préventive. Au lieu d'attendre les tests, Cavanna emporte un appareil de la taille d'un téléphone portable pour effectuer des échographies thoraciques. "Nous savons que dans une région aussi touchée, les personnes présentant des signes de bronchite ou de pneumonie sont presque certainement positives", explique-t-il. "Je garde l'écouvillon en cas de doute ou pour un post-traitement, pour m'assurer qu'ils ne sont plus contagieux une fois guéris."

Les médecins et les experts conviennent que la pandémie a été une révélation - non seulement pour les Italiens mais aussi pour le reste du monde - en ce qui concerne les forces et les faiblesses des différents systèmes de santé. Mais aucun système ne s'est encore avéré équipé pour faire face à une situation extrême telle que la pandémie actuelle. "Nous avons été pris par surprise à un moment où nous nous sentions immortels, mais maintenant, il est clair pour tout le monde que ce n'est pas le cas", explique Pier Luigi Bartoletti. "Si nous répétons les mêmes erreurs, ce sera aussi notre faute."

Source


Pour les anglo/phones/philes : 01 - 02 - 03 - 04


mercredi 13 mai 2020

Coronavirus et hydroxychloroquine. Une expérience brésilienne


Ci-dessous, ma traduction d'un article paru sur un site brésilien ; il y est question du traitement de patients atteints du coronavirus, à l'aide du fameux cocktail du professeur Didier Raoult.

L'unité de soins intensifs de l'hôpital de Piauí est vide après un traitement à l'hydroxychloroquine

"Nous n'avons aucune preuve (scientifique définitive), mais il y a eu un changement brutal du taux de mortalité."

Les médecins de l'hôpital régional Tibério Nunes, situé à Floriano, à l'intérieur de l'État du Piauí (1), ont commencé à administrer de l'hydroxychloroquine à des patients hospitalisés pour contamination par le Covid-19 et ont constaté une "amélioration significative" de la santé des personnes infectées, a rapporté le réseau de stations de radio Jovem Pan.

Sabas Vieira, médecin de l'hôpital, a transmis par le biais d'une vidéo publiée sur les réseaux sociaux l'information selon laquelle un groupe de professionnels de santé, en lutte contre le coronavirus, était parvenu à faire recouvrer la santé à cinq patients de l'établissement, en utilisant le tandem hydroxychloroquine et azithromycine.

Le réseau Jovem Pan a indiqué que le traitement avait été conduit, notamment, par le Dr. Marina Bucar Barjud, en première ligne dans la lutte contre la maladie à l'hôpital HM Puerta del Sur, à Madrid, en Espagne.

Selon Vieira, le traitement peut être appliqué aux patients en deux étapes. Dans la première, appelée "réapplication virale" (2), lorsque le patient a de la fièvre, des maux de gorge, une perte de l'odorat ou du goût, le traitement doit être effectué dès le deuxième jour des symptômes avec l'hydroxychloroquine et l'azithromycine. Dans la seconde phase, dite "inflammatoire", à partir du septième jour des symptômes, il faut mettre les patients sous corticothérapie pour éviter d'avoir à recourir à un traitement intensif.

"Nous avons donc deux fenêtres d'opportunité. Le docteur Justino, de l'hôpital de Floriano, nous a déjà parlé de cinq cas traités avec succès, qui n'ont pas eu besoin de se rendre en soins intensifs. Nous formons les médecins pour leur permettre de faire correctement cette prescription."

Vieira précise également qu'il n'est pas nécessaire que la population achète les médicaments, lesquels ne peuvent être administrés qu'après un diagnostic positif de Covid-19.

"Nous n'avons aucune preuve solide de l'efficacité de ce protocole, mais il y a eu un changement brutal du taux de mortalité et nous voulons étendre cette expérience à tout l'État de Piauí. C'est un médicament sûr, utilisé depuis de nombreuses années. Nous avions un taux de mortalité très faible. Avec des symptômes pouvant aller jusqu'à 48 heures, il faut consulter rapidement les services de santé pour une évaluation médicale ; il ne s'agit pas de stocker ce médicament. Le médecin fera le diagnostic et décidera du traitement approprié", ajoute-t-il.

Selon le gouvernement du Piauí, l'hôpital régional Tibério Nunes dispose de 15 lits d'hospitalisation et de dix lits de soins intensifs exclusifs pour le traitement du coronavirus.

L'unité de santé est une référence dans le sud de l'État et fait partie du plan d'urgence du gouvernement de Piauí pour aider les patients testés positifs au virus.

"Nous adoptons une attitude responsable vis-à-vis de la préparation du réseau de santé de l'État du Piauí. Il s'agit de concentrer les efforts sur Teresina (la capitale de l'État), qui a le plus grand nombre de cas, mais aussi de créer des lits d'hospitalisation et de soins intensifs en divers endroits du territoire.", a déclaré le secrétaire d'État à la Santé, Florentino Neto.

Des patients guéris du Covid-19 à Floriano

Dans l'État de Piauí, selon les dernières données du bulletin du secrétaire à la Santé, on dénombre actuellement 1 332 cas de Covid-19, 45 décès et 236 sorties de patients guéris, selon Jovem Pan.

Parmi les cas confirmés, 299 sont hospitalisés, et 98 en unités de soins intensifs.

À Floriano, ce dimanche (10 mai), il y avait 17 patients confirmés positifs au Covid-19, 8 patients rétablis et aucun décès. La ville compte environ 57 mille habitants. (Source)


(1) Le Piauí est un des États du Brésil, situé dans la région nord-est du pays, dans la région aride du Sertão. Le Piauí est le plus pauvre de tous les États brésiliens, une situation qui fut constante depuis les débuts de la colonisation portugaise au XVIᵉ siècle. (Wikipédia)

(2) On ne saurait exclure ici une mauvaise transcription par le journaliste : s'agissant de la multiplication d'organismes microscopiques (virus, bactéries), on parle de "réplication" (replicação = prolifération) plutôt que de "réapplication". (Lecture)