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mercredi 2 octobre 2019

Sémantique de la désinformation #15


Épisode §15. La FCPE face à la cohorte des pharisien(ne)s 


Nota bene : postérieurement à la mise en ligne du présent "papier", j'ai découvert un courrier adressé à la FCPE par le président de la dénommée LICRA, que je commente en post-scriptum  (13 octobre 2019). 


Lu dans le magazine L'Express :
Tout commence par une affiche de campagne de la FCPE publiée sur les réseaux sociaux. Initialement diffusée en interne pour les élections des représentants de parents d'élèves, l'affiche défend le droit pour les mères musulmanes voilées d'accompagner leurs enfants aux sorties scolaires. "Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ?", affirme le slogan, apposé contre une photographie d'une mère voilée et d'une écolière. "La laïcité c'est accueillir à l'école tous les parents sans exception", peut-on lire en sous-titre. (Source)

"L'affiche défend le droit pour les mères musulmanes voilées..."

Ah bon ? Je me suis, donc, penché sur l'affiche en question.

  
Alors, vous voyez sur cette affiche une quelconque référence à des mères musulmanes voilées ?

Mais je suppose que vous connaissez la réplique fameuse, tirée du film Les Tontons flingueurs, et que l'on doit à Michel Audiard : "Les c. ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !'.

Voilà une formule qui pourrait servir tous les jours, étant donnée la c... ambiante. Pour 'c', on dit "cuistrerie" ?

Les cuistres, ça ose vraiment tout !

Par exemple, ça joue volontiers de l'euphémisation ; vous savez ? L'art de dire, sans dire, tout en disant.

Le fait est qu'il n'y a aucune mention d'une quelconque religion sur cette affiche ! Ce que tout le monde peut voir, sur l'affiche, c'est un visage de femme adulte penché sur celui plus juvénile d'une fillette, avec des regards qui se croisent avec bienveillance et bonhommie.

Une très jolie affiche, comme je le laissais entendre dans un message de félicitation adressé à la FCPE.

La femme est ravissante et a la tête ceinte dans un fichu sur lequel ne figure aucune marque de je ne sais quelle appartenance religieuse !

Le fait est que CETTE FEMME N'EST PAS VOILÉE !

La seule information que l'on puisse tirer de cette affiche, s'agissant de la femme, c'est son origine ethno-géographique : je dirais Afrique du Nord, et encore ! Maghreb serait plus précis (même si l'on ne saurait exclure des pays asiatiques comme la Malaisie, l'Indonésie...). Néanmoins, vous ne verrez pas ce genre de foulard en Mauritanie (je veux dire sur des indigènes), ni dans le Sahel, pas même en Egypte, ni encore aux Comores. Cela tient à la façon de nouer le foulard, mais aussi à la texture et aux couleurs du tissu. Ce qu'il faut dire, s'agissant de l'Afrique, par exemple, c'est que hormis l'extrême nord(est) du continent et quelques bleds reculés, le voile (type niqab) y est fort peu répandu, contrairement à ce qu'on peut voir sur la péninsule arabe.

Autant dire qu'en ce qui me concerne, lorsque je croise dans la rue une femme portant foulard ou turban, plutôt que sa religion, visible nulle part, ce que je m'amuse à rechercher, ce serait plutôt l'origine ethno-géographique et, pour ce faire, on s'appuie sur quelques indices, notamment la couleur de la peau ; ex. les Mauritaniennes affichent un métissage [cf. berbère + touareg + noir] bien plus prononcé que les Nord-Africaines ; les Sénégalaises adorent dégager leurs épaules, souvent de façon assez spectaculaire ; les Maliennes ou Nigériennes réduisent souvent leur foulard à un mini-turban perché sur le haut du crâne ; quant aux Comoriennes, elles ne sont jamais très noires, contrairement aux Tchadiennes ou aux Sénégalaises, par exemple, et leurs foulards sont toujours bariolés ; et que dire de la somptuosité des turbans Yorouba ?

Petite revue d'effectifs :

Egypte
Mauritanie

Sénégal
Comores
Nigeria
Nigeria

Mali

Yorouba

Yorouba

Par parenthèse, rappelons au cuistres et autres pharisiens que, lors des escales effectuées par les grandes compagnies aériennes sur certains aéroports internationaux (ex. Riyadh, Téhéran...), il est de tradition que les hôtesses de l'air se parent la tête d'un fichu, conformément à la coutume locale. Et que je sache, le fait de se couvrir la tête en Arabie Séoudite ou en Iran ne suggère nullement que les hôtesses de l'air, touristes, journalistes, femmes politiques et autres se convertissent à je ne sais quelle religion !



Vous avez compris... que le port d'un foulard sur la tête ne constituait en rien un signe d'appartenance à une religion, et certainement pas à l'Islam ?

Et c'est bien pour cela que la FCPE a eu l'intelligence de ne pas mentionner la question religieuse sur son affiche.

Contrairement aux cuistres !

Or le problème des cuistres c'est qu'ils n'ont pas de couilles, au propre comme au figuré, ce qui les amène régulièrement à louvoyer dans leur expression, histoire de dire, sans dire, tout en disant.

La religion de cette femme n'est mentionnée nulle part ? Qu'à cela ne tienne ! Nos cuistres sans couilles vont s'appliquer à lui en inventer une : la femme n'est-elle pas VOILÉE ?

"Une photographie d'une mère voilée..."

Ben oui ! On a trouvé ! Cette bonne grosse ficelle du VOILE, qu'on se garde bien de qualifier de..., enfin, vous avez compris quoi ! Vous voyez bien ! ISLAMIQUE !

Donc, elle est VOILÉE, ce qui renvoie subliminalement à l'Islam. Et voilà le buzz du scandale mis en route. Parce que, bien évidemment, tout cela porte atteinte à la sacro-sainte LAÏCITÉ.

La LAÏCITÉ, ce cache-sexe fort prisé des cuistres soucieux de dissimuler aux regards leur absence de couilles, au propre comme au figuré.

On résume ?

La ravissante personne au foulard rose de l'affiche, on ne connaît pas sa religion ? Qu'importe, on va lui en inventer une, nous répond la cohorte des cuistres et des pharisiens, le tout à coup d'euphémismes et de litotes : "elle porte un voile", "elle est voilée", "cela porte atteinte à la laïcité".  

Et comme preuve que des gens, souvent instruits, peuvent voir leur intelligence dégringoler plus bas que terre, voilà qu'ils prennent un malin (au sens du "Malin" de la Bible !) plaisir à déformer les mots. Prenez cette fameuse laïcité, dont le sens est pourtant aisément accessible : ainsi, lors d'une messe dans une église catholique, il devrait être facile d'identifier quelques laïcs parmi les intervenants : ce sont par exemple les choristes ou musiciens d'un orchestre, à commencer par l'organiste !

Ceux-là n'appartiennent pas au clergé, ce que confirme le dictionnaire étymologique :
Qui n'appartient pas au clergé ni à un ordre religieux. C'est l'aristocratie laïque qui a maintenu l'indépendance de la société à l'égard de l'Église (GUIZOT, Hist. civilisation, leçon 10, 1828, p. 12). Il rappela tous les faits de Jeanne la Pucelle et dit comment (...) elle avait été livrée aux juges laïcs et brûlée vive (FRANCE, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 399) :
1. Le nom de laïque fut inventé pour distinguer l'homme qui n'étoit pas engagé dans les ordres du corps général du clergé. CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 368. (Source)
Laïcus versus Clericus, donc. Ça tombe sous le sens, et pourtant, en France, pays si pauvre en intellectuels, de réputés "universitaires" y vont de leur cuistrerie :
Je ne connais pas ce monsieur Bouvet, qui serait universitaire, mais si j'avais un conseil à lui prodiguer, ce serait de retourner à la FAC, je veux dire comme étudiant !

Le fait est que, dans sa version sunnite, majoritaire, l'Islam n'a pas de clergé, ce qui en fait une religion sans prêtres et, ipso facto, une religion essentiellement laïque. Vous voyez que les deux concepts : "religion" et "laïcité", peuvent fort bien s'accoupler, mais dans ce cas uniquement, celui de l'Islam sunnite !

S'il y a, donc, un argument impossible à opposer à des musulmans sunnites, ce serait celui d'une éventuelle inadéquation avec le principe de laïcité, cette question n'ayant pas de sens en l'occurrence.

Et si, là maintenant, j'avais un reproche, et un seul, à faire aux autorités musulmanes, aux grandes organisations (cf. UOIF et autres avatars), ainsi qu'à des gens comme Tariq Ramadan, c'est de ne pas avoir suffisamment utilisé les innombrables tribunes médiatiques dont ils bénéficient depuis belle lurette maintenant (cf. les émissions religieuses dominicales à la télévision française), pour instruire ET les musulmans (d'Europe et d'ailleurs) ET les non-musulmans sur le sens des mots les plus simples.

Moi, je ne suis qu'un simple fils de pasteur devenu incroyant (le fils, pas le pasteur !). Mais je me targue de connaître l'Islam mieux que pas mal de musulmans automatiques (rendus musulmans par la simple naissance, comme il existe des chrétiens et des juifs automatiques !) et, a fortiori, de leur en expliquer quelques tenants et aboutissants, parmi d'autres (1), tout en profitant de l'occasion pour instruire également quelques non musulmans susceptibles d'être induits en erreur par des cuistres du calibre de ce pauvre Laurent Bouvet !

Je ne vous cache pas que je vais de ce pas regarder d'un peu plus près les publications de telle ou telle officine "laïcarde" ou autre, histoire de comprendre pourquoi ces gens font tant de ramdam autour d'un foulard sur la tête d'une femme présumée MUSULMANE, forcément, alors même qu'ils sont d'une discrétion de sioux face au tsunami de révélations concernant les turpitudes sexuelles et autres viols de mineurs survenus au sein de l'Eglise catholique depuis quelques siècles maintenant.

Je vous laisse imaginer, une seconde, le ramdam que feraient ces gens si, d'aventure, l'avalanche de viols de mineurs concernant l'Eglise catholique avait été le fait d'imams... Je ne vous raconte pas le tohu-bohu médiatique... Voyez le traitement médiatique consacré aux crimes avérés opérés par des religieux catholiques, d'une part, et le traitement médiatique consacré aux accusations, non encore vérifiées, de quelques femmes ayant approché Tariq Ramadan, et appréciez les deux-poids-deux-mesures !

Je note simplement que, pour l'heure, aucun dignitaire musulman n'a été condamné ni en correctionnelle, ni a fortiori aux Assises, pour crime sexuel sur des mineurs...

Voilà qui devrait, a fortiori, nous rassurer  sur la moralité de certaines accompagnatrices (présumées musulmanes) de sorties scolaires, non !?    

On résume ?

Des trois religions monothéistes, l'Islam sunnite est la seule à être en phase totale avec le concept de laïcité.

Autant dire que même si la femme de l'affiche de la FCPE avait exprimé ouvertement son appartenance religieuse, cela ne lui aurait en rien retiré son caractère laïc, elle qui, de toute évidence, n'appartient à aucun clergé.

Félicitons au passage (je l'ai déjà fait, mais je le réitère volontiers ici même) la FCPE pour ne pas s'être laissé déstabiliser (2) par la cohorte des cuistres.

J'espère simplement que les cuistres d'ici et d'ailleurs auront pris des notes en consultant ce texte.

On peut toujours rêver !



(1)  Il est midi et je me trouve au milieu du CDI (l'ancienne bibliothèque) d'un gros collège-lycée de la région parisienne, lorsqu'un élève d'origine maghrébine m'interpelle assez familièrement.

- S'il vous plaît, monsieur, vous pourriez me prêter deux euros ?

Je crois que j'ai déjà raconté cette anecdote ailleurs sur ce blog. Tout en riant sous cape, je fouille dans mon sac à la recherche de mon porte-monnaie. Je ris sous cape parce que je sais qu'il n'aurait jamais osé faire une telle demande à d'autres enseignants. Je le sais dès lors que j'ai pu observer combien étaient pauvres les relations simplement humaines entre adultes et élèves, ces derniers n'étant apparemment là que pour ingurgiter des connaissances et se faire blâmer pour un retard, une incivilité, un devoir ou contrôle raté, etc. Moi, j'ai des contacts informels avec quasiment tous les élèves, toutes classes confondues, et je m'applique à vouvoyer tout le monde. Je sais très bien ce que le jeune Rebeuh (Beur) va me répondre, mais je le titille quand même :

- Et c'est pourquoi les deux euros ?
- C'est pour aller manger chez le Kebab.
- Ah oui, la sandwicherie orientale juste à côté. Mais dites donc, ce n'est pas un peu gras tout ça ? Et pourquoi n'allez-vous pas plutôt à la cantine, qui est aussi moins chère ?
- Ben, parce que ce n'est pas halal.
- Et alors ?
- Ben, c'est pas halal !
- ET ALORS ? lui rétorquai-je en détachant les syllabes.
- Ben si vous n'êtes pas musulman, vous ne pouvez pas comprendre !
- Et qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ? Tiens, je suppose que vous connaissez les cinq piliers de l'Islam ! Vous pouvez me les rappeler ? Il semble hésiter, alors je l'aide. "Le premier : Il n'y a de dieu que Dieu et Muhammad est son prophète. Les autres, vous pouvez les énoncer dans le désordre."
- L'aumône...
- Oui, la Zakat, et puis...
- Les cinq prières quotidiennes, le ramadan, le pélerinage.
- Parfait. Alors, le halal fait partie des cinq piliers ?
- Ben, vous n'êtes pas musulman, alors vous ne pouvez pas comprendre !
- Mais qu'est-ce qu'il y a à comprendre ? Il y est ou il n'y est pas ?... 

Tout en discutant, je lui avais remis les deux euros, peut-être même un peu plus, connaissant les tarifs du fameux Kebab. Je lui ai quand même fait observer que si, un jour, il faisait un long voyage, vers un pays non musulman, prenons le Japon, je suis sûr qu'il serait bien obligé d'y manger ce qu'il trouvera sur place, halal ou pas.

C'est d'ailleurs parce qu'ils n'étaient pas stupides que les pères fondateurs de l'Islam n'ont pas tenu à imposer aux croyant(e)s des choses impossibles. Prenez les cinq prières quotidiennes, qui doivent pouvoir se réaliser n'importe où et pas forcément dans une mosquée... Vous imaginez un peu si les bédouins, au milieu du désert, devaient se coltiner des centaines de kilomètres, cinq fois par jour, pour aller prier dans une mosquée ?!  

Vous avez vu les Comoriennes plus haut ? Ça ne se sait pas toujours, mais les Comores, terres d'Islam, ont la particularité d'accorder à leurs adolescents une liberté sexuelle assez étonnante, avec cette tradition de la construction du Banga, petite case que l'adolescent se bâtit lui-même (rite de passage) derrière la maison familiale et où il reçoit (discrètement) qui il veut, si vous voyez ce que je veux dire !

Une autre fois, je vous parlerai de cette danse fort prisée des Sénégalaises et baptisée Leumbeul, à côté de laquelle la danse du ventre orientale ou polynésienne a des allures de robinet d'eau tiède ! Il faut dire que, pour éviter des débordements de la part de la foule masculine omniprésente, souvent, les "danseuses" prennent soin de se recouvrir le bas du corps de longs pagnes ; on ne sait jamais !

Étonnante religion que l'Islam, surtout en Afrique noire  !


(2) Ah, le participe passé des verbes pronominaux ! Voilà qui ferait un beau sujet de français au BAC, au lieu des vasouillardises habituelles ! 

Voyons, donc, à l'attention de mes nombreux visiteurs vivant dans des pays non francophones : en principe, on accorde le participe passé avec le sujet dans tous les cas simples (un seul verbe), tout en prêtant attention au complément d'objet : direct (COD) = on accorde, indirect (COI) = on n'accorde pas.

Exemples : ils se sont rasés ; il se sont battus (on rase quelqu'un, on bat quelqu'un/COD), mais elles se sont parlé (on parle à quelqu'un/COI).

La grosse difficulté apparaît avec les combinaisons 'participe passé + infinitif' et avec certains verbes au participe passé, comme dire, voir, faire, laisser. Dans l'immensité des cas, on n'accorde pas.

Exemples :

- les cambrioleurs se sont laissé arrêter sans résistance ;
- les vendeuses se sont dit déçues par l'annulation de la foire (et non pas "se sont dites déçues") ;
- les insurgés ne se sont pas fait prier ;
- les automobilistes se sont vu remettre une contravention ;

Il faut considérer le groupe "participe passé/infinitif" comme un blog insécable (= inséparable), d'où l'absence d'accord. Mais il faut écrire : ils se sont vus mourir ! 

Et pourquoi donc y a-t-il une différence entre "ils se sont vu remettre" et "ils se sont vus mourir" ? Parce que, dans le premier cas, ils voient quelqu'un leur remettre quelque chose, tandis que, dans le second, ils se voient, eux-mêmes, en train de mourir (complément d'objet direct) !

Entre nous, combien d'universitaires voire auteurs à succès (j'en ai fait du "rewriting professionnel" dans une vie antérieure !), seraient capables de venir à bout de cette petite subtilité syntaxique ? Ne parlons même pas de nos chères petites têtes blondes et brunes, dont la quasi totalité des profs de français passent un CAPES ou une Agrégation de... Lettres modernes ! D'où l'effondrement généralisé du niveau de français dans tout le système scolaire, de la maternelle à l'agrégation !

Tiens, juste pour rire...

Vous avez dit Pauvre France ?!



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Post-scriptum

Dans la rubrique "Les cuistres, ça ose vraiment tout", voilà que, l'autre jour, soit une bonne dixaine de jours après le texte affiché plus haut, je tombe sur une "Lettre du président de la LICRA", destinée aux responsables de la FCPE, et dont j'extrais ce qui suit (les mises en exergue sont de mon fait) :

La campagne pour l’élection des représentants des parents d’élèves dans les instances de l’Education Nationale a pris ces derniers jours une dimension polémique qui aujourd’hui conduit la LICRA à réagir et à vous adresser ce courrier.
En effet, la publication d’une affiche de propagande électorale de la FCPE présentant une femme voilée accompagnée du slogan « Oui, je vais en sortie scolaire et alors ? » ainsi que la publication de tracts en arabes (arabe !), en turc, en chinois et en portugais ont suscité de vives critiques dans l’opinion et entrainé (entraîné !) de nombreuses réactions d’associations.
Votre initiative soulève plusieurs problèmes qui sont loin d’être anodins.
Le premier est celui du communautarisme. En effet, il est lourd de sens de voir une organisation représentative de l’Education Nationale choisir de cibler ainsi une partie de son électorat à raison de son appartenance à une religion. L’indivisibilité de la République, fondement de l’universalisme, est sans doute notre bien le plus précieux qui garantit à chacun de n’être assigné à rien d’autre que sa qualité de citoyen, indépendamment de tout le reste. On peut objectivement être légitimement choqués de voir diffuser des tracts rédigés en langue étrangère, ciblant uniquement certaines communautés, à rebours de la nécessité d’intégration dans la République de populations issues de l’immigration.

Le second est lié à la question du voile islamique. La loi n’interdit pas à une femme musulmane d’accompagner des élèves lors d’une sortie scolaire en portant un voile. C’est aujourd’hui l’état du droit. On peut le déplorer ou s’en féliciter mais c’est la loi. Le problème de votre affiche est d’évoquer cette question sensible au pire des moments, celui d’une campagne électorale, loin de l’apaisement et du dialogue exigés par un sujet aussi sensible. Le voile n’est pas un signe religieux anodin : il interroge la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, celle de l’hypervisibilité de la religion dans la société, celle aussi du prosélytisme de l’islam politique qui, c’est l’évidence, l’instrumentalise à des fins de provocation et de séparatisme. Si la question doit pouvoir faire l’objet d’un débat, si la société doit pouvoir s’interroger sur ce qu’elle admet ou non dans le cadre des activités de l’Ecole de la République, ce débat doit être libre et non faussé par des considérations politiques et qui ne défendent en rien la seule chose qui compte : l’intérêt de l’enfant et son épanouissement au sein de l’école laïque... (Source)

Je suppose que vous attendez des commentaires de ma part ?

D'abord, en tant que nègre, bien noir de peau, j'affirme ici ne jamais m'être senti concerné - et je ne suis pas le seul dans ce cas - par cette pseudo-organisation-anti-raciste qu'est la LICRA, de même que, sur la base de ma connaissance du lexique, je dénie à cette organisation l'usage erroné qu'elle fait du mot "antisémitisme".

Je passe sur les fautes d'orthographe et de syntaxe, de même que je n'entends pas revenir sur le prétendu voile, qui serait un signe religieux (tout le monde sait que ce monsieur Stasi est un expert en signes religieux, entendez de toutes les religions !), et forcément Islamique, entre autres inepties.

Prenez cette assertion : La loi n’interdit pas à une femme musulmane d’accompagner des élèves lors d’une sortie scolaire en portant un voile... On lui demande, au cuistre en chef de la LICRA, de préciser dans quelle loi il aurait lu un article ciblant tout particulièrement une religion ?

L'usage des langues étrangères dans les tracts de la FCPE ? Non mais, qu'est-ce qu'on se marre ! Entre nous, l'organisation de Monsieur Stasi s'est-elle jamais élevée contre l'usage immodéré et inconsidéré (compte tenu du vrai sens du terme en question) fait en France du mot 'SHOAH', tiré de l'hébreu, et dont le sens profond renvoie à une catastrophe... NATURELLE

Quand on vous dit que les cuistres, ça ose vraiment tout !


vendredi 5 mai 2017

France. Présidentielle 2017. Lettre ouverte aux étudiants de 'Science Po' §5


Dans notre série : "Mais pourquoi sont-ils, donc, si nuls ????"

Le premier sous-titre qui me vient à l'esprit serait celui-ci :


Retour sur un naufrage collectif, celui de deux professions : les journaleux et les politocrates.


Chers ami(e)s de 'Science-Po', si j'ai choisi de m'adresser préférentiellement à vous, c'est parce que je vous imagine bien scotchés en ce moment devant vos ordinateurs, téléviseurs, smartphones, tablettes, à la traque de la moindre information croustillante concernant l'actuelle campagne présidentielle, houspillés en cela par vos profs.

Le fait est que la quasi-totalité d'entre vous avez pour vocation d'occuper, demain, les plus hautes fonctions ou activités, tant dans la politique que dans les médias.

N'est-il pas vrai que pas mal de nos grands journalistes actuels sont passés par (un) (l')Institut d'Etudes Politiques ?

Précisément, voilà que, l'autre jour, nous avons assisté au sempiternel débat d'entre les deux tours de la présidentielle, et, depuis, le Landerneau bruisse de mille rumeurs, lesquelles se ramènent presque toutes au même thème : Marine Le Pen aurait complètement coulé face à son adversaire, Emmanuel Macron et, pour nous en convaincre, on nous présente la candidate comme s'étant noyée derrière un monceau de fiches, tout au contraire de son adversaire.

Prenez cette capture d'écran, prise au hasard en ligne, parmi des dizaines, voire centaines d'autres...


"Devant Le Pen, un énorme tas de fiches. Devant Macron, rien...".

Prenons un extrait de la revue de presse de Natacha Polony, sur la radio (française) Europe 1. Pour mémoire, Polony est agrégée de quelque chose..., euh..., lettres modernes ou quelque chose comme ça. C'est une personne qui passe pour quelqu'un de cultivé, dans la mesure où les 'ex-profs' ne sont pas forcément légion parmi les journalistes.

Marine Le Pen s’est ridiculisée, estime Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées ; il fallait la voir s’esclaffer, ricaner à tout propos, mais surtout, montrer son incompétence sur la plupart des sujets. Elle est brouillonne, outrancière, dans l’à-peu-près. Il est factuel, précis, analytique. Elle est agressive, il reste calme. Marine Le Pen avec son paquet de fiches, face à Emmanuel Macron qui n’en avait pas, c’était l’élève face au maître. (Europe 1, 04 mai 2017, 8h40 ).

Prenons encore le sémillant Thomas Legrand, assisté de son compère Patrick Cohen, sur la radio gouvernementale France Inter, dans son éditorial du même jour, soit au lendemain du débat Macron-Le Pen. C'est moi qui ai retranscrit l'intégralité du fichier 'audio' ; et quand je dis que je retranscris 'in extenso', cela recouvre également les hésitations, voire lapsus, de l'orateur.
Patrick Cohen : Alors, ce débat ?
Thomas Legrand : Eh bien, c’était un pugilat ; Marine Le Pen l’a voulu ainsi ; elle a donc réussi à imprimer ce climat dès le début, mais, du coup, elle n’a fait que parler pour le critiquer, le détruire, l’atomiser, d’Emmanuel Macron, de son programme, de sa personne, l’intronisant elle-même futur président, jusqu’à sa conclusion, moment solennel, statutaire s’il en est, au cours de laquelle elle n’a fait que parler d’Emmanuel Macron. Les seuls moments où la candidate a détaillé ses propres idées et semblé sur son terrain c’était sur la question de la lutte contre le terrorisme à propos de laquelle elle a pu affirmer sa fermeté avec une autorité qui plaira à ses partisans. Elle maîtrisait à ce moment-là la question quoi que l’on pense de la pertinence de ses solutions. Puis il y eut l’euro, le franc, là ce fut inintelligible ; le téléspectateur ne comprend plus rien avant de s’apercevoir que c’est la candidate elle-même qui est perdue, qui coulait. Emmanuel Macron, lui, maîtrisait ses dossiers ; il n’avait aucune note et son aisance pouvait le disputer parfois comme toujours en pareil cas avec une impression d’arrogance contre laquelle il luttait finalement assez efficacement par un ton plus didactique que donneur de leçon. 
P. C. Il y avait vraiment deux stratégies hier soir.
T. L. Oui, Emmanuel Macron voulait montrer que malgré son jeune âge il pouvait revêtir les habits du chef de l’Etat ; il ne s’est pas départi de son calme malgré la stratégie de harcèlement de Marine Le Pen. La c., le candidat de En marche avait choisi de répondre à toutes les attaques, toutes les insinuations, quitte à donner l’impression, parfois, de se laisser embarquer dans tous les chemins, sur tous les chemins qui lui étaient désignés par Marine Le Pen, mais cette stratégie de des, de défense produisait finalement un effet bénéfique pour Emmanuel Macron, puisque le débat restait de ce fait en permanence sur ses propositions, et c’est là qu’on, qu’on peut s’interroger sur la pertinence de la tactique de Marine Le Pen, son agressivité, son ironie offensive donnaient l’impression qu’elle concourait au poste de chef de l’opposition, pas à celui de présidente ; a-t-elle déjà intégré la défaite, ou alors, fait-elle l’analyse que, pour gagner, puisque nombre de Français sont en colère, et même en état de révolte contre ce qu’elle appelle le système, l’analyse,  donc, que pour gagner, il faut tout renverser et se présenter en bulldozer selon la méthode Trump ? Donald Trump a effectivement gagné comme ça en choisissant les armes du duel : marteau-pilon plutôt que fleuret, mais cette stratégie est-elle importable en France ? Ann, aux Etats-Unis, c’est Washington et le gouvernement fédéral qui sont détestés par une grande, un grand nombre d’Américains, par une grande partie d’Américains, Trump pouvait donc se permettre de ne pas respecter les codes de la bienséance washingtonienne et du débat politique classique et même de le pié, de les piétiner ; en France, ce n’est pas la même chose ; ce n’est pas l’institution du président de la République, ce n’est pas l’Etat central qui est honni, ce sont ceux qui les incarne. Dès lors, il n’est pas sûr que le style Doberman, loin du minimum de solennité, de retenue qui sied à l’idée que l’on se fait du président soit la meilleure stratégie ; l’enjeu pour Macron c’était que ceux, nombreux, qui hésitent à choisir, à le choisir, même par défaut, trouvent des arguments pour franchir le pas. Marine Le Pen les leur a sans doute fournis hier soir.

Ce qui précède est un petit extrait de l'ensemble des archives que j'ai récupérées ici ou là, après le fameux débat du mercredi 3 mai 2017.

Je reprends ce brave Alain Duhamel, ex-prof à 'Sciences Po' (n'est-ce pas ?), expliquant doctement que Marine Le Pen aurait fourni la pire prestation à laquelle, lui-même (Duhamel) aurait assisté au cours de sa longue carrière d'analyste politique.

Rien que ça !

Cela dit, maintenant que vous connaissez un peu mon style et ma manière de procéder, vous savez sans doute que je ne crois qu'à ce que j'ai vérifié moi-même.

Il se trouve que, ce débat, je ne me suis pas contenté de le suivre à la télévision, mais que je l'ai entièrement enregistré. Et comme je ne connais pas forcément le cursus des formations à 'Science Po', l'image offerte par certains de vos aînés, illustres journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, voire politologues et politocrates omniprésents dans les médias, m'incite à croire que leur formation générale laisse beaucoup à désirer.

Alors, cette histoire de fiches, derrière lesquelles Le Pen se serait noyée, son adversaire n'en ayant aucune ? Comme je dispose d'un excellent enregistreur numérique, je me suis appliqué à réaliser quelques captures d'écran.





Alors, chers amis de 'Science Po' ! Vous ne voyez pas les fiches devant Macron ? Il se trouve que moi, je les ai vues tout de suite. Il est vrai qu'elles  étaient toutes blanches, posées au-dessus d'une pochette bleue. Mais une fois que les fiches recouvraient la pochette, la table étant blanche, on avait un effet ton-sur-ton qui fait que les mal-voyants et autres aveugles n'y ont vu que du feu !!!!!!

Sur l'avant-dernière image, ci-dessus, on voit même Macron jeter un oeil sur ses fiches, ce qu'il n'a pas cessé de faire durant tout le débat.

Reprenons la toute première image, le plan zénithal (d'en haut) : je réaffiche l'image avec un grossissement.




Alors ? Verdict votre honneur ? 

Entre nous, pour ne pas voir qu'il y avait également des fiches, mais blanches, elles (!!!), devant Macron, il fallait être soit aveugle, soit stupide, soit d'une mauvaise foi crasse, voire tout ça en même temps et à des degrés divers !

Observons, en passant, que les plans de coupe étaient souvent plus serrés chez Macron, plus larges chez Le Pen ; faut-il y voir une vacherie délibérée de la part du réalisateur ? Toujours est-il que Marine Le Pen, en personne organisée, a pris le soin de ranger ses dossiers dans des pochettes de différentes couleurs, histoire de ne pas se prendre les pieds dans le tapis.

Ai-je besoin de rappeler que Marine Le Pen est avocate de formation ? Et, entre nous, chers amis de 'Science Po', avez-vous déjà assisté à une instance quelconque dans un tribunal, et n'avez-vous pas été frappé(e)s par la montagne de dossiers que transportent tant les avocats que les greffiers ?

Ce que cette séquence et l'exploitation que d'aucuns tentent d'en faire ont de révélateur ?

Nous avons là quelqu'un de foncièrement honnête, qui n'a pas cherché à masquer ses fiches, face à un acteur, qui joue un rôle minutieusement travaillé avec ses conseillers en 'com', lesquels n'ont pas manqué de repérer le décor du studio, notant que la table serait blanche.

Le fait est qu'autant Marine Le Pen est authentique, avec ses fiches qu'elle ne cherche nullement à dissimuler, autant son adversaire est avant tout un comédien désireux de se faire passer pour... (quelqu'un de talentueux, maîtrisant ses dossiers...), le tout avec l'aide de toute une camarilla de mauvais journalistes, d'escrocs et de bonimenteurs de pacotille !

Que disaient-ils déjà, nos "grands journalistes" ?

Thomas Legrand (Lepetit serait plus approprié !) :
Emmanuel Macron, lui, maîtrisait ses dossiers ; il n’avait aucune note...
Natacha Polony, notre agrégée de... je ne sais trop quoi !
Marine Le Pen avec son paquet de fiches, face à Emmanuel Macron qui n’en avait pas...
On me fera observer que Polony ne fait que tenir une revue de presse en rapportant des propos dénichés dans les journaux. Ah oui !? Et qui a compilé tous ces boniments pour en faire la synthèse, en les reproduisant bêtement et sans la moindre distance critique ? Et comment notre agrégée de je ne sais pas quoi peut-elle reprendre une bourde aussi grossière sans l'assumer elle-même ?

Vous avez compris que lorsqu'on est capable de mentir avec aplomb sur un élément aussi FACTUEL que la présence de fiches sur une table, on est absolument capable de toutes les manipulations ?

Parce que, là, on essaie de nous embobiner avec quelque chose qui s'est déroulé SOUS NOS YEUX !

Imaginez maintenant la masse de conneries, d'approximations et de mensonges que les mêmes, ou à peu près, sont capables de déblatérer à propos d'événements intervenus il y a... 75 ans, disons dans des camps, comment déjà ? d'extermination ?

By the way, soit dit en passant, ils sont morts comment, les villageois d'Oradour-sur-Glane ?

Il se trouve que, lorsqu'on étudie un phénomène historique avec la plus grande rigueur, voyez ma démonstration ci-dessus, on tombe régulièrement de sa chaise en découvrant certaines choses.

Par exemple, après une petite vingtaine d'années d'exploration des archives, j'ai découvert l'incroyable réseau d'installations industrielles souterraines réalisées par les nazis via l'exploitation de légions d'esclaves (y compris à... Auschwitz/armements, gaz de charbon liquéfié, caoutchouc synthétique), installations bâties sous terre dans le but évident de les soustraire aux bombardements alliés, toutes choses absolument et délibérément escamotées par nos "grands" historiens !

Mais je m'égare !

On nous a dit aussi que Le Pen aurait été d'une agressivité frisant la "sauvagerie" (Christiane Taubira dixit).

Et moi de penser : Ah bon !?

Et, là encore, je suis allé vérifier...

Il se trouve que Marine Le Pen est partie avec les blancs, comme on dit aux échecs, je veux dire qu'elle prenait la parole en premier, et que son adversaire devait conclure.

Et, là encore, il n'y a rien de plus probant que les faits bruts : le laïus inaugural de Le Pen dure exactement deux minutes et trois secondes.




Le moins qu'on puisse dire est que Marine Le Pen a abordé ce débat avec une grande décontraction, comme on le voit ci-dessus, alors qu'elle en a fini avec son introduction (2'03").

La suite est d'une limpidité totale : Macron va rapidement prendre de l'avance sur Le Pen, sauf un court instant (soit autour des 17 minutes d'émission), et il va conserver cette avance sur plus de la moitié du débat.

Arrêts sur images :





















Ce que l'on observe ci-dessus, c'est que durant plus de la moitié du temps [1h32'], Emmanuel Macron va afficher une notable longueur d'avance en termes de temps de parole, alors même qu'il a pris la parole en seconde position, et ce fait ne s'explique que parce que, durant les prises de parole de Le Pen, cette dernière était régulièrement interrompue par son adversaire, lequel relançait immédiatement son propre chronomètre, comme on peut le voir ci-dessous : Macron interrompt son adversaire alors même que l'on est à 9:47 (Le Pen) et 10:21 (Macron).



De fait, ce n'est qu'au moment d'aborder les questions internationales (cf. l'Europe) que l'on a vu Le Pen reprendre de l'avance au chronomètre.




Les images ne mentant pas, et le chronomètre encore moins, il est évident que l'avance prise par Macron tout au long de pas loin d'une heure et demie, ne s'explique que par son agressivité à LUI, occupé à interrompre son adversaire, et ça, c'est MATHÉMATIQUE !

Par conséquent, la thèse d'une agressivité outrancière de Marine Le Pen vis-à-vis d'Emmanuel Macron ne résiste nullement à une simple analyse des images et du chronomètre, en tout cas, en ce qui concerne plus de la moitié de l'émission !

Question : mais alors, dans ces conditions, comment nos "grands journalistes" peuvent-ils dire tout le contraire de ce qu'il s'est réellement passé ?

Réponse : parce qu'ils ont manifestement retenu les leçons autrefois prodiguées par le Docteur Goebbels ; vous savez ? le ministre de la propagande d'Adolf Hitler ! À moins qu'ils n'aient trouvé, depuis, un autre mentor, par exemple parmi les conseillers de George W. Bush, je veux parler des théoriciens des "armes de destruction massive de Saddam Hussein" !

Il faut dire que les usines à sondages nous suggèrent que le débat en question aurait été regardé par autour de seize millions de téléspectateurs. À supposer que cela soit vrai, dès lors que tout ce monde ne vote pas (cf. les téléspectateurs étrangers ou mineurs), ça nous fait énormément d'électeurs potentiels (en théorie, plus de trente millions) n'ayant pas vu l'émission !

Le fait est qu'une des fonctions de la propagande est de faire croire aux gens des choses, sans qu'ils aient l'impression d'avoir été influencés, par exemple via les sondages.

Ainsi, donc, dès la fin du débat, on bassine les gens avec des sondages insinuant que Macron l'aurait emporté haut la main.

Et c'est là qu'interviennent nos bonimenteurs de la petite et grande presse, dont on a compris qu'ils étaient aux ordres d'un "establishment" absolument hostile à Marine Le Pen ; et leur travail va consister à convaincre tous ceux qui n'ont pas vu le débat que Le Pen y avait été absolument en-dessous de tout, ce qui n'est, évidemment, pas vrai, ainsi que je pense l'avoir démontré ci-dessus, images à l'appui.

Du coup, je tiens à rassurer les aficionados de Marine Le Pen (dont je rappelle que je n'en fais pas partie, étant données mes accointances marquées très à gauche, je veux dire à la gauche de Nathalie Arthaud et de Philippe Poutou, et ce n'est pas une blague !) : leur championne a été tout à fait remarquable, ainsi que je l'explique dans une autre rubrique de ce blog.

Surtout, ne vous fiez ni aux apparences, ni, a fortiori, aux commentaires biaisés de ceux qui vont tenter de vous convaincre que le match de foot auquel vous êtes en train d'assister se déroule sur une pelouse mauve, alors que vous voyez bien qu'elle est verte ! Les boni-menteurs sont vraiment capables de tout !

Il vous reste, chers ami(e)s de Science Po, à vous forger une opinion par vous-mêmes, et je suis certain que ma petite démonstration va amener la plupart d'entre vous à considérer mon interrogation formulée plus haut : "Mais pourquoi sont-ils, donc, si nuls ?" avec plus de bienveillance !