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mardi 28 août 2012

Lettre ouverte au P.D.G. d'A.S.O. (Amaury Sport Organisation) à propos d'un pestiféré nommé Lance Armstrong


Monsieur le Président Directeur Général,


Regardez bien cette carte : c'est la carte de la future épreuve cycliste qui devrait supplanter le Tour de France, soit entre la fin du mois de juin et la mi-juillet.




A.S.O., Amaury Sport Organisation, que vous présidez, est la maison-mère du Tour de France ainsi que d'organes de presse tels que Aujourd'hui-Le Parisien, ainsi que l'Équipe.

L'Équipe, c'est la référence française en matière de journalisme sportif, et c'est ce journal qui, un jour de juin 2010, s'est fendu de cette Une :


Un faux grossier, une immonde contrefaçon, comme au "bon vieux temps" où Staline faisait disparaître ses adversaires des clichés officiels.

Trotsky est passé par ici, Trotsky repassera par là...

En ce samedi de juin 2010, j'avais décidé de ne plus jamais lire ce torchon ou cette feuille de chou, ou de merde, et j'ai tenu parole jusqu'à il y a peu, et plus exactement, le samedi 25 août 2012. Et là, en voyant la Une de l'Équipe, je me suis dit : "Ce numéro, il va faire collector ; il faut absolument que tu l'achètes !".

Alors, tout en réprimant mon dégoût, j'ai de nouveau acheté cette feuille de chou, ou de m..., dont voici la Une :


Légende : "Le coureur américain renonce à contester les preuves accumulées contre lui par l'agence américaine antidopage (USADA). Dans la foulée, cette dernière a banni à vie le Texan de toute compétition et exigé qu'il soit déchu de ses titres conquis depuis 1998, dont les sept Tours de France remportés de 1999 à 2005...".

Depuis le temps qu'à l'Équipe, ils rêvaient d'afficher cette Une et de pouvoir sabler le champagne en célébrant la fin, le naufrage de leur ennemi juré, Lance Armstrong ! Ce numéro, je vous garantis qu'il va faire collector !

Mais cette Une n'est pas arrivée comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Elle a été précédée d'un incroyable tohu-bohu entamé la veille, soit le vendredi 24 août 2012, notamment sur tous les médias électroniques, radios et télévisions ainsi que sur l'Internet. Et qu'a-t-on entendu ou lu sur tous ces médias électroniques ?

Une seule information : Armstrong déchu de tous ses titres dans le Tour de France !

Et moi de m'interroger : comment ça, déchu de tous ses titres..., et déchu par qui ? Ben, par l'USADA pardi !, semblaient répondre les médias.

L'USADA ?, me suis-je encore interrogé. Vous voulez dire avec U.S. comme United States ? Parce que l'U.S.ada est une instance juridictionnelle ? Et qu'est-ce qu'une agence dont le sigle commence par U.S. viendrait-elle faire dans les affaires du Tour de France ?

J'en étais là de ces cogitations, le vendredi 24 août 2012, lorsqu'une chaîne télévisée d'information a présenté la Une des quotidiens du lendemain, avec cette fameuse présentation de la nouvelle affaire Armstrong par l'Équipe, et c'est là que je me suis dit : "Il faut absolument que tu achètes l'Equipe demain, parce que ce numéro risque de faire 'collector'."

Voilà qui est fait !


Prochain épisode : Bouffées délirantes

La société américaine est coutumière d'un fait, qui se présente régulièrement sous la forme de "bouffées délirantes" assez extravagantes - pensons à l'"axe du mal", cher à George W. Bush -, le tout sur fond de puritanisme et de moralisme judéo-chrétien mal assumé, voire pas assumé du tout, comme avec ces incroyables kidnappings effectués aux quatre coins du monde, sur des présumés "terroristes" déportés vers Guantánamo, sur une terre étrangère, Cuba !, comme preuve du caractère délirant de l'opération. Ces bouffées délirantes ont produit, entre autres syndromes,  deux phénomènes particulièrement caractéristiques de cette extravagance, sous la forme de la Prohibition, d'une part, et du Maccarthysme, d'autre part : deux avatars de la célèbre et funeste Chasse aux sorcières.





Liens :  01  -  02


jeudi 24 février 2011

Dieudonné for president?!


Il paraît qu’il ne faut plus prononcer son nom ! Qui ça ? Vous ne voyez pas ? Vous ne connaissez pas le pestiféré de la République, l’ennemi public numéro UN ? Devenu plus infréquentable que les Le Pen, eux qui ont droit, désormais, à la Une de nos magazines, au « prime time » à la télévision, toutes chaînes confondues !

Dieudonné, nom complet : Dieudonné M’bala M’bala, est cet amuseur public, pour moi le meilleur de tous, que l’on tente de museler – mais là, ils auront du mal – en le privant de toute couverture médiatique, au moment même où l’on déroule le tapis rouge sous les pieds de la présidente du principal parti d’extrême-droite. C’est tout dire !

À propos de l’affaire Zemmour, j’avais écrit que la décision de justice imminente risquerait de faire jurisprudence, si d’aventure elle s’écartait d’une certaine norme, en enfermant le débat dans une simple affaire de liberté d’opinion, à en croire la volaille qui fait l’opinion. La condamnation d’Eric Zemmour par le tribunal correctionnel de Paris est venue verser de l’eau à mon moulin, en me rassurant, au passage, sur la persistance de la culture juridique héritée de mes années de FAC de droit !

Hé oui, et j’en suis navré pour tous les mauvais commentateurs de la grande et petite presse : n’importe quel bon étudiant en droit vous aurait dit que Zemmour ne pouvait qu’être condamné, non pour avoir exprimé des opinions mais bel et bien pour avoir proféré publiquement de fausses assertions, ou si l’on préfère, des assertions mensongères.

Non, il n’y a pas, en France, de statistiques ethniques relatives au classement des délinquants et oui, la loi française interdit la discrimination à l’embauche. Et c’est pour avoir délibérément ignoré ces réalités-là que Zemmour a été condamné. Et pour ma part, je suis très curieux de voir si ce maître à penser de café du commerce osera interjeter appel, au risque de voir alourdir la peine, plutôt légère (car assortie du sursis), mais lourde, sur le plan symbolique (bravo les juges !) dont il a écopé.

Et comme il fallait s’y attendre, le Landerneau politico-médiatique, jetant à la rivière tous les sacro-saints principes tenant à la déontologie et à la bienséance, a entrepris de critiquer une décision de justice.

LIBERTE D’EXPRESSION hurlaient les uns, RÉSISTANCE À LA BIENPENSANCE ET AU POLITIQUEMENT CORRECT vociféraient les autres.

Et voilà même que l’UMP organise un colloque, durant lequel leur maître à penser est invité à prendre la parole, le tout au nom de la défense de la liberté d’expression.

La liberté d’expression ? Moi je serai plutôt pour. Mais je n’ai pas besoin de démontrer, pour la nième fois, que la dernière décision de justice concernant Zemmour n’a rien à voir avec une quelconque liberté d’expression.

Mais, surtout, je me demande où étaient ces braves défenseurs de la libre expression quand on traînait Dieudonné dans la boue, ainsi que devant les tribunaux, y compris pour faits de théâtre !

Souvenez-vous du sketch du colon juif extrémiste (beau pléonasme, quand on connaît la prose des colons installés en Cis-Jordanie ou dans le Golan syrien, à qui Dieu aurait attribué ces terres bibliques !). Il s’agissait bien d’un sketch, donc d’un morceau de représentation théâtrale. Pour preuve, l’acteur était déguisé, donc en représentation, comme Bruno Ganz représentait Hitler dans le film « La Chute ». Et dans La Chute, Ganz est Hitler et s’exprime avec les mots d’Hitler. Nous étions dans une fiction. Et le sketch joué sur France 3 par Dieudonné était aussi une fiction. Vous connaissez la formule : « Toute ressemblance avec des personnes ou des événements… ».

Vous souvenez-vous du sketch « Marrakech », joué par Guy Bedos et Sophie Daumier, et écrit par Jean-Loup Dabadie ? Il y était question d’un couple de beaufs français, rentrant de vacances au Maroc, et passablement horrifié d’avoir dû fréquenter autant d’Arabes durant leurs vacances…

Imagine-t-on Bedos et Daumier (les acteurs), voire Dabadie (l’auteur) traînés en justice pour incitation à la haine raciale ? Nous étions au spectacle et le public était tordu de rire !

Mais il faut croire que les temps ont changé, et qu’il existerait, désormais, un pays, qui se trouve être le pays de Molière, de Voltaire et de Diderot, où un acteur, un homme de spectacle, peut être traduit devant la Justice pour avoir incarné un personnage de fiction sur la scène d’un théâtre, lequel personnage aurait proféré des paroles ayant déplu à certains.

Dans une affaire plus récente, rebelote : là encore, nous étions sur scène, en plein spectacle. Et au cours dudit spectacle, Dieudonné appelle sur scène un historien, qui se trouve être controversé, mais ça c’est la vie privée de l’individu en question. Cet homme aurait pu être déguisé, cagoulé, comme il aurait pu se présenter sous n’importe quel nom. Le fait est qu’on était AU SPECTACLE.

Et voilà la ligue de répression des faits de spectacle, à moins qu’il ne s’agisse d’une nouvelle milice des bonnes mœurs, comme les Talibans en ont instaurées en Afghanistan, ou les Gardiens de la Révolution en Iran, qui traîne notre humoriste devant les tribunaux, pour FAIT DE SPECTACLE !

Curieusement, les mêmes qui défendent Zemmour contre vents et marées, sont aux abonnés absents en ce qui concerne la liberté de parole – et de création artistique ! – de Dieudonné.

Deux poids, deux mesures ! Comme d’hab !

Mais parlons de Zemmour. L’avez-vous entendu, une seule fois, prendre fait et cause pour le droit de Dieudonné à s’exprimer et à créer librement ?

Du coup, tout ce débat autour de la liberté d’expression sonne faux, et révèle que, décidément, ce pays, la France, a un énorme problème avec ses minorités, et qu’il ne faut pas gratter bien longtemps pour que le racisme le plus vil n’apparaisse à la surface, comme dans l’affaire ultra-médiatisée de la révolte des joueurs de l’équipe de France de football. Dieudonné M’bala M’bala, Nicolas Anelka, même combat, et ça, ça commence à bien faire !

Au fait, vous avez vu les deux buts d’Anelka en huitième de finales de Champion’s League pour Chelsea ?

S’agissant de Dieudonné ou de Nicolas Anelka, dont l’énorme talent ne doit rien à personne, leurs adversaires vont devoir se faire une raison, en se disant que « ce qu’ils n’ont pas fait, ils auront beaucoup de mal à le défaire ! ».