Voilà trois ans et demi que les Français ont élu leur dernier président de la République, lequel a très vite affiché une incroyable propension à livrer des discours pompeux et particulièrement médiocres, ainsi que j'ai pu le relever ailleurs.
Et un de ces discours, je veux dire un des plus mauvais, avait pour thème le "séparatisme islamiste".
Les Mureaux, près de Paris, 2 octobre 2020 (discours de 9800 mots, 60800 signes).
Extraits (avec mises en exergue suivies de commentaires).
(...)
Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste (1). C'est un projet conscient, théorisé, politico-religieux (2), qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République (3), qui se traduit souvent par la constitution d'une contre-société et dont les manifestations sont la déscolarisation des enfants (4), le développement de pratiques sportives, culturelles communautarisées (5) qui sont le prétexte pour l'enseignement de principes qui ne sont pas conformes aux lois de la République (6). C'est l'endoctrinement et par celui-ci, la négation de nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes (7), la dignité humaine.
(...)
Et
il y a dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet (1b),
abordons-le et nommons-le, une volonté revendiquée, affichée, une
organisation méthodique pour contrevenir aux lois de la République et
créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société (8), séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci (9). Et c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience (10), le droit au blasphème (11).
Qu'insidieusement, on conduit à se radicaliser. Près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines (12). On vient parfois jusqu'à aller faire le djihad (13).
Nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie (14), dans le
département et qui sont souvent des enfants de la République suivant
cette dérive, allant même jusqu'à passer à l'acte en tentant de verser
le sang où parfois jusqu'au pire. C'est aussi cette voie dont nous avons
encore vu les manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo (15).
(...)
L'islam est une religion qui vit une crise aujourd'hui (16), partout dans le monde. Nous ne le voyons pas que dans notre pays, c'est une crise profonde qui est liée à des tensions entre des fondamentalismes, des projets justement religieux et politiques qui, on le voit dans toutes les régions du monde, conduisent à un durcissement très fort, y compris dans des pays où l'islam est la religion majoritaire. Regardez notre amie, la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation était radicalement différente dans l'application de cette religion (17), la manière de la vivre et les tensions que nous vivons dans notre société sont présentes dans celle-ci qui est sans doute l'une des plus éduquées, développées de la région. Il y a donc, une crise de l'islam, partout qui est gangrené par ces formes radicales, par ces tentations radicales et par une aspiration à un djihad réinventé, qui est la destruction de l'autre. Le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel (18), mais partout, des formes plus ou moins insidieuses, les plus radicales. Cette crise nous touche par définition aussi. (...)
Je me contenterai de commenter les extraits affichés ci-dessus du discours des Mureaux.
(1) séparatisme islamiste. Inclusion, exclusion. Si l'on combat un séparatisme 'islamiste', cela veut-il dire qu'on ne combat que ce prétendu séparatisme-là, et pas les autres ? La France c'est bien le pays qui combat, depuis des décennies, des séparatismes en Bretagne, au pays basque, et surtout en Corse ! Il n'y aurait donc plus de problèmes de séparatisme à la frontière espagnole et en Corse ? En tout cas, ce sont les cagoulards du FLNC - Canal Historique qui ont dû bien rigoler !
(1b) dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet... Tout le monde comprend que nous sommes là devant un sérieux problème de sémantique ? Parce que si "judaïsme", "christianisme", "shintoïsme", "boudhisme", "taoïsme", "hindouisme", 'maoïsme", "paganisme", "confucianisme", "communisme", "soufisme", "chiisme", "marxisme", "libéralisme", sont recevables en leur qualité de courants de pensées, on ne comprendrait pas très bien en quoi "islamisme" serait entaché de péjoration ! Et ce serait déjà porter gravement atteinte à la liberté de pensée et d'expression que d'ériger l'islamisme au rang de doctrine susceptible de poursuites judiciaires !
Mais, du coup, si "islamisme" n'est pas plus péjorativement connoté que "judaïsme", "christianisme", voire "marxisme", pourquoi diable "islamiste" serait-il plus péjorativement connoté que "marxiste", par exemple ?
J'imagine que d'aucuns sont tout à fait conscients de la difficulté du problème, ce qui expliquerait probablement le rajout de l'épithète "radical".
Le problème ne serait, donc, pas lié à l'islamisme en tant que tel, mais à sa version radicale. Mais est-ce seulement le cas ?
D'abord, pourquoi l'épithète "radical", si usitée dans le milieu politique (Parti Radical, Radicaux de Gauche, Parti Radical Valoisien, etc.) deviendrait-elle sulfureuse tout d'un coup, dès lors qu'il s'agit d'islam ou d'islamisme ?
Quant à l'association islamisme/radical, automatiquement sulfureuse aux yeux de certains, je ne suis pas sûr que tout le monde s'en contente. Je veux dire par-là que tous ceux et toutes celles qui usent si souvent du vocable "islamisme" - y compris sans l'épithète 'radical' - sont-ils absolument "raccord", à savoir pensent-ils, tous, qu'islamisme n'est pas plus péjoratif que judaïsme, par exemple ?
Nous nous promettons de nous livrer à une petite recherche et analyse sémiologique des discours qui ont actuellement cours dans le Landerneau politico-médiatique. (i)
(2) c'est un projet conscient, théorisé, politico-religieux. Ah bon ? L'auteur de ces mots a les noms de ces théoriciens politico-religieux ?
(3) des écarts répétés avec les valeurs de la République. Valeurs de la République ? Mais lesquelles ? Quelle option y aurait-il, à part le retour à la monarchie ? Mais que je sache, on a encore le droit d'être monarchiste en France ! Par ailleurs, la République a longtemps exécuté les criminels condamnés à mort en cour d'assises, avant d'abolir la peine capitale prononcée par des jurys d'assises (1981), tout en perpétuant les exécutions extra-judiciaires de simples suspects depuis (Kouachi et Kouachi, Merah, Coulibaly, etc.) ! Dans ce domaine, ce serait donc quoi "les valeurs de la République" : on ne condamne plus à mort en cour d'assises, mais on continue d'exécuter des suspects non encore condamnés ? Et ce principe figure dans quel code législatif ? Par ailleurs, en quoi un pays ayant abrogé le principe de la condamnation à mort des criminels par des cours d'assises serait-il plus ou moins "républicain" qu'un autre pays perpétuant cette pratique ?
(4) constitution d'une contre-société et dont les
manifestations sont la déscolarisation des enfants.
Contre-société ? Parce qu'autrefois, voire maintenant, tout était/est
pareil partout ? La France serait-elle une sorte de monolithe politique
et social ? Prenons la déscolarisation des enfants : doit-on rappeler au
"monarque élu" que c'est l'instruction qui est obligatoire, pas la
présence des enfants à l'école ?
(5) pratiques sportives, culturelles communautarisées. Faut-il comprendre que "communauté" serait devenu un gros mot ? Qu'est-ce que c'est que ce participe passé ? Tous les citoyens français pratiqueraient-ils le golf, le polo, le ski, la voile, la chasse à courre ? Tout le monde va-t-il à l'opéra ? Est-ce que certaines activités (golf, polo, opéra, chasse à courre, danse classique...) ne seraient pas réservées à des catégories sociales particulièrement favorisées ?
Revenons sur ces "pratiques culturelles communautarisées". Le "monarque élu" connaît-il, par exemple, la cérémonie hindouiste du marcher sur des charbons ardents, chère à des communautés d'origine indienne de la Réunion ?
Veut-t-il
faire interdire la corrida, les combats de coq aux Antilles, les manifestations
folkloriques, forcément communautarisées, qui fourmillent aux quatre
coins de la France, ainsi que les dialectes et patois pratiqués et
compris par les seuls indigènes ? Va-t-on, bientôt, devoir interdire aux
Alsaciens, Bretons, Réunionnais, Corses, Antillais... de parler leur
langue régionale en public, comme ce fut longtemps le cas ? Mais
peut-être va-t-on aussi interdire les célébrations maçonniques, avec ces
accoutrements et ces rites un peu bizarres !
(6) enseignement de principes qui ne sont pas conformes aux lois de
la République. On a eu, plus haut, les "valeurs de la République". Là, ce sont les "lois de la République".
Ça veut dire quoi exactement ? Que ces principes sont illégaux ?
Lesquels ? Et relevant de la seule sphère islamiste ? Et si c'était le
cas, qu'attend la puissance publique pour y mettre fin ?
(7) négation de
nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes.
Ah bon ? Ça fait partie de "nos" principes ? Cela voudrait-il dire, par
exemple, qu'il y a autant de femmes que d'hommes dans les assemblées
françaises ? Que les grandes entreprises françaises compteraient autant
de PDG hommes que femmes ? Que les salaires des femmes seraient
absolument identiques à ceux des hommes pour un même statut ? Serait-on
en train de réclamer des présumés "séparatistes islamistes" un code de
bonne conduite en matière d'égalité des sexes inexistant dans le reste
de la société, à commencer par les partis politiques eux-mêmes ?
(8) créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société. Ah bon ? Sauf que, là, on a l'impression que l'orateur tourne en rond !
(9) séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci. Ça c'est
nouveau ! Avec la furieuse impression d'une contradiction, voire d'une
incohérence. Au fond, ce serait quoi, le problème ? Du séparatisme ou
son inverse ? Et lesdits séparatistes, qui ne le seraient plus,
voudraient prendre le contrôle, mais de quoi ?
(10) c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience.
Ah bon ? Et ce serait qui ce "on" ? Par ailleurs, n'aurait-il pas mieux
valu inverser les propositions, la (liberté de) conscience venant avant
(la liberté de) l'expression de cette dernière ?
(11) le droit au blasphème. Blasphème ? Un terme d'essence religieuse ? Mais que vient-il faire dans la bouche d'un président de la République ? Le terme "blasphemia"
relevant d'une traduction grecque de la Bible hébraïque, comment une
république prétendue laïque, donc n'ayant aucune connexion avec les
religions, peut-elle reprendre à son compte un terme qui n'a de sens
qu'au sein de la sphère religieuse, à l'instar d'autres concepts comme
"ange", "diable", "péché" ou "miracle" ?
(12) près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines. Cent soixante-dix ? C'est tout ? Et ces
personnes ont été condamnées ? Dans la négative, comment un président de
la République peut-il formuler de telles allégations, par ailleurs
attentatoires à la présomption d'innocence ?
(13) on vient parfois jusqu'à aller faire le djihad.
Ah bon ? "Djihad", terme tiré de l'arabe, et dont l'intéressé s'est
bien gardé de livrer la signification précise ! Quant à la syntaxe "on
vient... jusqu'à aller...", on nous permettra de la trouver plus
qu'alambiquée, étrange, suspecte !
(14) nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie. Soixante-dix jeunes partis en Syrie ? Là
où François Hollande et Le Drian, son ministre de la guerre, ont envoyé
des armes de guerre destinées à soutenir des rebelles dits modérés ? (source)
(15) manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo. Il nous avait semblé que les "manifestations" à
proximité des locaux de Charlie Hebdo étaient en fait une tentative d'y
mettre le feu de la part d'un ressortissant pakistanais.
(16) l'islam est une religion qui vit une crise aujourd'hui. Ah bon ? L'Islam et seulement l'Islam ? Sinon, l'auteur de ce discours a-t-il jamais entendu parler de l'Hégire ? Ou de la scission qui a conduit à l'émergence du chiisme, pour n'évoquer que ces deux crises de l'Islam ?
Par parenthèse, les deux principales obédiences de l'Islam sont le Sunnisme et le Chiisme. Bizarrement, il n'est jamais question que de l'ISLAM, comme si TOUS les musulmans étaient concernés par le désordre ambiant, alors que les problèmes, s'ils existent, émanent à 99,99%, de SUNNITES !
Et dire qu'il suffirait de remplacer "islamiste" par "sunnite" !
(17) notre amie, la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation était radicalement différente dans l'application de cette religion. Il est vrai que la Tunisie a connu quelques attentats violents et meurtriers. Il nous avait semblé que les problèmes récents de la Tunisie étaient liés à une transition démocratique laborieuse consécutive à la fin de la dictature de Ben Ali !
(18) le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel. "Nous avons lutté ?" Faut-il en déduire que "nous ne luttons plus" ? Quant au Sahel, l'auteur de ces paroles veut-il nous faire ignorer le coup de pouce apporté par l'OTAN à AQMI en Afrique du Nord durant l'agression perpétrée contre la Libye en 2011 ?
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Se servir de soi-disant "djihadistes" comme de marionnettes, façon cheval de Troie, pour interférer durablement dans les affaires du Proche-Moyen-Orient, telle était la stratégie des États-Unis et de leurs laquais regroupés dans le cadre de l'OTAN, stratégie que plus grand monde ne conteste !
Voyez les déclarations du candidat républicain lors de la campagne présidentielle de 2016 : Obama et Clinton ont une responsabilité dans la création de l'État dit islamique.
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Voyez les déclarations de la députée Tulsi-Gabbard, de la Chambre américaine des Représentants :
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"We have spent trillions of dollars on regime change wars in the Middle East while communities like Hawaiʻi face a severe lack of affordable housing, aging infrastructure, the need to invest in education, health care, and so much more."
"Nous avons dépensé des milliards de dollars dans des guerres visant à des changements de régime au Moyen-Orient, alors que des communautés comme Hawaiʻi sont confrontées à une grave pénurie de logements abordables, à des infrastructures vieillissantes, à la nécessité d'investir dans l'éducation, les soins médicaux et bien d'autres choses encore".
Et que dire de cette déclaration tonitruante de Julian Assange (Clinton et Daesh financés par l'Arabie Saoudite et le Qatar) ?
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Le financement du terrorisme et les Clinton. Il faut croire que cette dernière savait ce que d'autres savaient, puisqu'en 2016, en marge de la campagne électorale, elle a publié des mémoires dans lesquelles, à titre préventif, elle fait une déclaration commençant par ces mots : "We have funded ..." ; "nous (Occidentaux) avons financé des gens que, plus tard, nous avons dû combattre dès lors qu'ils étaient devenus nos pires ennemis."
Technique classique de l'impérialisme moderne : se fabriquer des ennemis, en les sponsorisant dans un premier temps (cf. les missiles Stinger fournis aux Taliban dans leur lutte contre les Soviétiques en Afghanistan), pour ensuite leur faire la guerre, le tout au plus grand profit du lobby militaro-industriel, lequel s'est copieusement enrichi durant les guerres de Corée, du Vietnam, puis en Afghanistan, Irak, Libye...
La
machine militaro-industrielle parrainée par l'OTAN a besoin de guerres
pour justifier le maintien de ses énormes budgets. Autrefois, il y avait
l'Union Soviétique et le Pacte de Varsovie qui servaient
d'épouvantails. Sauf que, par la "faute" de Gorbatchev, le bloc
soviétique a disparu. L'OTAN aurait dû disparaître elle aussi au début
des années 1990. Mais l'OTAN est toujours là, sans la moindre
justification. Du coup, il fallait dare-dare s'inventer de nouveaux
ennemis. Les "djihadistes" allaient pouvoir combler cette lacune. Voilà
qui vous explique pourquoi cette pseudo-croisade contre le terrorisme
n'a commencé qu'après la dissolution du bloc communiste.
Il
faut vraiment prendre les gens pour des cons pour continuer de nous
faire croire que l'on lutte contre je ne sais quel califat au Levant,
alors même que ce sont les États-Unis et leur bras armé : l'organisation
criminelle baptisée OTAN, composée de laquais au sein desquels la
France figure en très bonne place, qui ont installé durablement AQMI en
Afrique du Nord en 2011, afin d'y créer un désordre permanent
susceptible de justifier des interventions militaires tout aussi
permanentes de la part des pompiers-pyromanes évoqués plus haut.
Et
comme démonstration spectaculaire de tout ce qui précède, voilà que les
missiles gracieusement fournis par les Américains à leurs marionnettes
afghanes se retournent contre les envoyeurs, façon boomerang !
Source |
Le soi-disant djihadisme que d'aucuns prétendent combattre, en envahissant plein d'autres pays, y compris moyennant la violation des règles du droit international (voyez les Américains et leurs laquais en Syrie-Irak !) est apparu après l'effondrement du bloc soviétique, lequel effondrement aurait dû se traduire par la dissolution concomitante de l'alter ego occidental : l'OTAN. Or, quoi de mieux que l'invention d'un nouveau péril planétaire pour remplacer l'URSS et justifier la pérennité de cette organisation criminelle qu'est l'OTAN ?
Nos soi-disant "islamistes", "séparatistes", "djihadistes"..., tous sunnites (comme preuve que les sponsors du terrorisme international ne sont pas en Iran !) ne sont que des pions, des faire-valoir, des marionnettes, de la chair à canon. Et comme ils sont stupides et exaltés, ces neuneus ne voient même pas qu'ils sont manipulés à distance. Mais peut-être le savent-ils, en tout cas leurs chefs, qui doivent avoir des comptes en banque bien obèses.
Les
soi-disant djihadistes ne sont que les alliés objectifs (= exécuteurs
des basses œuvres ; cf. Bin Laden et la CIA) de la clique impérialiste regroupée au sein de
l'OTAN ; il suffit, pour s'en convaincre, de voir quels pays (arabes)
sont expressément ciblés par ce pseudo-djihad ! (ii)
Autant dire que la logorrhée autour du péril islamiste n'est que du bla-bla juste bon pour endormir les gogos.
(i) Ma conviction est qu'aucune loi ne sera votée par le Parlement français et soumise au Conseil Constitutionnel, ciblant expressément une communauté ou un groupe religieux. Question d'égalité des citoyens devant la loi. Par conséquent, il n'y a aucune chance qu'une formule du type "séparatisme islamique ou islamiste" figure dans quelque loi que ce soit dans ce qui est encore la République française ! Alors, pourquoi ce mauvais discours ? Il faudra penser à poser la question à l'intéressé !
Cela dit, il existe au moins une loi française - et particulièrement scélérate ! - ayant échappé à la sagacité des Sages du Conseil Constitutionnel : la fameuse loi sur les signes de... religieuse de 2004. Pourquoi loi scélérate ? Parce que qu'elle fait des chefs d'établissements scolaires des experts en matière de reconnaissance de signes relevant de religions qui leur sont, en principe, étrangères. En effet, un quidam d'une religion donnée, voire sans religion, ne peut pas s'ériger en expert de signes religieux auxquels il ne connaît rien. Or c'est pourtant ce qu'institue la fameuse loi de 2004 ! Un joli tour de passe-passe a eu lieu lors du vote de la loi, qui a vu la droite au pouvoir proposer un amendement de dernière minute au parti socialiste en échange de la non-saisine du Conseil Constitutionnel. Une loi scélérate, donc, concoctée par des gredins et votée par des poules mouillées.
(ii) Libye, Syrie, Irak, des États laïcs. Pendant ce temps, des pétro-monarchies ultra-corrompues continuent de se la couler douce, protégées qu'elles sont par une myriade de bases de l'OTAN. On a vu le cimentier français Lafarge amasser du blé en Irak-Syrie avec la complicité des marionnettes de Daesh. On voit aujourd'hui les Américains et leurs laquais de l'OTAN occupés à piller le pétrole syrien, auquel ils ont pu accéder grâce à leurs marionnettes soi-disant djihadistes, le tout en violation flagrante des règles du droit international.
Les Africains ont compris depuis longtemps qu'une petite insurrection régionale comme Boko Haram n'avait pas les moyens (dans quel intérêt ?) d'ouvrir autant de fronts simultanés sur des milliers de kilomètres (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun...), enlevant des centaines d'écolières dans ce qui a dû être une noria de camions et sans que le moindre satellite espion ne parvienne à les localiser, échappant aux embuscades gouvernementales, dont ils connaissent les positions, qui leur sont communiquées par qui ?
Printemps 2011 à Bamako, quelques semaines avant l'agression de l'OTAN en Libye. Des heures durant, une gigantesque manifestation a traversé la ville, les maliens étant parfaitement conscients de ce qui se tramait. La suite leur a donné raison. Il reste au peuple malien - et à d'autres, en Afrique - à fournir encore un petit effort, en virant de leurs pays les pompiers-pyromanes qui les ont plongés dans la merde actuelle dans le seul et unique but de les maintenir sous domination coloniale perpétuelle.
Lectures : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06
Nota bene : pour ceux qui lisent l'anglais, voir le lien n°6 ci-dessus. Article rédigé après de récents attentats en France et en Autriche (octobre-novembre 2020). Il y est question d'un effet boomerang, avec des marionnettes de l'OTAN (dont l'Autriche ne fait pourtant pas partie) se retournant contre leurs anciens manipulateurs, version moderne des aventures du Docteur Frankenstein !
Extrait :
British Prime Minister Margaret Thatcher started financing the Afghan Mujahedeen and "Islamic resistance" to fight against the USSR in the early 1980s, Vereycken recollects, referring to top secret UK documents declassified in December 2010. The documents demonstrated that London and Washington were actively providing military aid to the Mujahedeen during the USSR's military campaign in Afghanistan. The countries encouraged a continued guerrilla resistance to "make it costly for the Soviet Union" and kept the Islamic world stirred up over the Soviet Afghan operation.
Extrait du forum :