P.R. (Public Relations) here, P.R. there, P.R. everywhere! The modern art of lying with confidence. Here come the times of P.R. specialists and of gurus without whom our so-called great leaders cannot say a single word without being previously coached by P.R. experts dabbling in black magic like apprentice-wizards would do. The only problem with apprentice-wizards is that they are condemned to apprenticeship!
Spécialités bien françaises : les débats récurrents sur "l'immigration", "le mal des banlieues", "l'islamisme", "l'islamisation", "l'échec scolaire"... et, depuis quelque temps, "l'islamogauchisme" ou "islamo-gauchisme".
Quand j'écris "spécialités bien françaises", il s'agit essentiellement de thèmes récurrents dans les médias, notamment audiovisuels, compte tenu de l'explosion des débats en tous genres occupant les chaînes dites d'information. Mais il s'agit aussi de thèmes que l'on ne retrouve pas traités avec la même hystérie dans d'autres pays, à commencer par les voisins européens de la France, malgré une composition sociologique pas si éloignée.
Prenons l'Allemagne, avec sa forte diaspora turque. La question de l'Islam(isme) ne s'y pose pas avec la même acuité qu'en France, et ce, malgré l'énorme contingent de sièges au Bundestag (88 sur 709) occupés par des députés de ladite Alternative Für Deutschland, parti de la droite extrême.
Prenons l'Espagne et l'Italie, deux pays méridionaux directement impactés par les arrivées massives de clandestins amenés là par des mafias spécialisées dans les trafics d'humains, une partie notable de ces clandestins provenant de pays musulmans.
Prenons la Grèce, pays orthodoxe, dont on connaît la proximité et l'animosité ancestrale avec l'ex-empire ottoman.
Mais on pourrait aussi citer le Royaume-Uni, avec ses importantes cohortes de sujets originaires de tout l'ex-empire, à commencer par l'Inde et le Pakistan, le Nigeria, l'Afrique de l'Est, ainsi que tous ces "migrants", notamment afghans, venus s'agglutiner, en France, sur les plages du Pas de Calais, avec pour unique obsession la possibilité de franchir le Channel.
Ça
nous fait des pays européens confrontés à de vastes contingents de
populations musulmanes, le tout, moyennant pas loin de zéro
controverse sur un quelconque péril islamiste, en tous cas, pas du
tout dans les mêmes proportions qu'en France, et ce, malgré un
nombre d'attentats conséquent ici ou là,
Le
soi-disant islamisme
: une hystérie
française ? On en était à ces cogitations quand la bulle
médiatique s'est enflammée d'un néologisme jusque-là en sommeil :
l'islamo-gauchisme.
Et,
bien entendu, mon premier réflexe a été de voir ce qu'en disait le
dictionnaire (en ligne).
« Islamo-gauchisme
» est un néologisme désignant la proximité supposée entre des
idéologies et partis de gauche et les milieux islamiques ou
islamistes. Il est principalement utilisé en France, où il est
notamment popularisé par l'extrême droite. Composé des termes
« islam » et « gauchisme », le terme est également
utilisé pour « symboliser une ligne de fracture politique sur
les causes du djihadisme ».
En France, la locution est
utilisée la première fois par le sociologue Pierre-André Taguieff
en 2002, qui déplore depuis son usage « à toutes les
sauces ». Aujourd'hui utilisée par certains universitaires ou
responsables politiques pour dénoncer la proximité et le laxisme
supposés de certaines personnalités politiques françaises de
gauche envers l'islamisme, cette expression est critiquée par
d'autres — comme la Conférence des présidents d'université
et le Centre national de la recherche scientifique, pour qui elle ne
correspond à aucune réalité scientifique — qui l'estiment
non pertinente, voire stigmatisante, l'accusant de viser à
décrédibiliser une partie de la gauche.
Le Financial Times
publie tantôt un papier signé Olivier Roy et daté du 7 novembre 2020,
mettant en cause, à son tour, la pertinence de cette invention baptisée
(avec les guillemets de rigueur) "séparatisme" islamiste. Est-ce que,
par hasard, cet Olivier Roy aurait lu mon propre papier paru ici même (3
novembre 2020) ? That is the question! Plus sérieusement, tout esprit
censé et disposant d'un minimum de culture générale voit bien que ce
concept de "séparatisme", ciblant la religion musulmane et elle seule,
relève de la plus pure ineptie, ainsi que je l'exprimais ici même.
Sinon,
je n'ai pas très bien compris la référence aux gilets jaunes. Pour le
reste, ce papier m'a paru suffisamment intéressant pour justifier une
traduction en français.
Début
octobre, avant les meurtres terroristes d'un instituteur en dehors de
Paris et de trois personnes dans une église de la ville de Nice,
le président français, Emmanuel Macron, a lancé une campagne de
répression du « séparatisme » islamiste en France. Il a annoncé
alors des plans pour des contrôles stricts sur les associations
religieuses et culturelles, et une interdiction de l'enseignement à
domicile, sauf pour des raisons de santé.
Le
gouvernement français présentera, début décembre, un projet de
loi visant à « renforcer la laïcité », version
typiquement française du sécularisme, et à «
consolider les principes républicains ». Les propositions reposent
sur deux thèses.
Premièrement,
ce terrorisme djihadiste serait alimenté par la propagation de
l’islamisme ou du « salafisme » dans les banlieues défavorisées
de France et, deuxièmement, la manière de le combattre serait de
promouvoir, voire d'imposer les « valeurs de la république ».
La première
thèse est particulièrement importante car elle suppose que l'on
cible tout particulièrement le « séparatisme » islamiste, et pas
d'autres communautés religieuses ou mouvements séparatistes
laïques, comme le nationalisme corse. Cela pourrait conduire à des
décisions allant de l'interdiction aux États musulmans d'envoyer
des imams en France, à l'interdiction aux médecins de fournir des
certificats de virginité. Cela peut également exiger des services
publics qu'ils signalent les « premiers signes de radicalisation »
- généralement rien de plus qu'une démonstration de dévotion
telle que la prière en public. En plus d’élargir la capacité de
l’État à interdire les organisations jugées nuisibles à la
République, M. Macron a appelé à une expansion des programmes
existants de lutte contre la radicalisation.
Les
propositions soulèvent deux questions clés. Quel est le lien entre
l'islamisme et la violence terroriste ? Et quelles sont ces «
valeurs républicaines » que l'exécutif veut protéger et renforcer
?
Mon enquête
sur les responsables des précédents attentats terroristes sur le
sol français montre, contrairement à l’opinion désormais
dominante, qu’il ne s'agit pas de sujets radicalisés via une «
incubation salafiste » dans les mosquées et les écoles religieuses
des banlieues défavorisées de France. Au contraire, la plupart
s'étaient radicalisés au sein de petits groupes d'amis et de
parents, souvent dans un milieu caractérisé par la petite et
moyenne délinquance. Ils utilisent Internet pour trouver des textes
et de l'inspiration, et font peu voire pas de référence aux
principes de la charia. La plupart d'entre eux vivaient à la marge
de la communauté musulmane, pas en son centre.
Les mesures
actuellement proposées auraient-elles pu empêcher l'un quelconque
des attentats terroristes perpétrés en France depuis l'attentat du
métro parisien en 1995 ? La réponse, me semble-t-il, est non.
La deuxième
thèse qui sous-tend le projet de loi – à savoir que la
réaffirmation des « valeurs de la république » est au cœur
de la lutte contre l'islamisme - soulève deux autres questions.
Quelles sont précisément ces valeurs ? Et que signifie le fait de
les imposer à une société censée respecter la liberté d'opinion
et de croyance ?
Il est vrai
qu'il y a eu une croissance en France au cours des deux dernières
décennies de ce que j'appelle le « néo-fondamentalisme ».
J'entends par là la transformation des formes traditionnelles de
l'islam en un système de normes explicites qui ont un impact sur la
vie sociale, y compris le port du hijab, appelle à manger de la
nourriture halal et à refuser de serrer la main des femmes.
Le
néo-fondamentalisme a pris racine dans certaines des régions les
plus défavorisées de France, alors même que les fractures sociales
du pays se sont aggravées. Cela a également donné naissance à des
mouvements de protestation non religieux, tels que les gilets jaunes.
Mais quelle est l'alternative que les « valeurs républicaines »
sont censées incarner ?
Ces valeurs
n'ont pas été consignées dans la loi de 1905 qui a établi la
séparation de l'Église et de l'État. Les valeurs de la République,
à cette époque, étaient des valeurs chrétiennes conservatrices
sécularisées - les femmes n'avaient pas le droit de vote et
l'homosexualité était criminalisée.
Les valeurs
républicaines auxquelles le président Macron fait référence sont
clairement les valeurs libérales des années 1960 : égalité des
sexes, liberté sexuelle, mixité, etc. Mais en quoi ces valeurs
diffèrent-elles des valeurs des autres pays européens ?
Ce qui est
spécifiquement français dans les valeurs que le président a choisi
de défendre, c'est la laïcité, ou le sécularisme. Le projet de
loi aurait pour effet de réduire l'affichage de la foi religieuse,
et pas seulement de l'islam, dans la vie publique, souvent au
détriment des valeurs très libérales - liberté de religion, de
pensée et d'expression - qu'il est censé protéger.
Voir ces
questions, comme le font certains critiques, à travers le prisme du
racisme, n'a pas de sens. De nombreux musulmans laïques sont des
partisans de la lutte pour les valeurs républicaines. À l'inverse,
de nombreux catholiques conservateurs se sentent de plus en plus mal
à l'aise avec les interprétations actuelles de la laïcité. Et si
certains sont hostiles à l'islam, ils rejettent l'idée même de ce
que M. Macron appelle le « droit au blasphème ». Le vrai problème
ici est donc ce qui reste de la liberté religieuse dans notre
république sécularisée.
Voilà
trois ans et demi que les Français ont élu leur dernier président de la
République, lequel a très vite affiché une incroyable propension à
livrer des discours pompeux et particulièrement médiocres, ainsi que
j'ai pu le relever ailleurs.
Et un de ces discours, je veux dire un des plus mauvais, avait pour thème le "séparatisme islamiste".
Les Mureaux, près de Paris, 2 octobre 2020 (discours de 9800 mots, 60800 signes).
Extraits (avec mises en exergue suivies de commentaires).
(...)
Ce
à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste (1). C'est
un projet conscient, théorisé, politico-religieux (2), qui se concrétise
par des écarts répétés avec les valeurs de la République (3), qui se traduit
souvent par la constitution d'une contre-société et dont les
manifestations sont la déscolarisation des enfants (4), le développement de
pratiques sportives, culturelles communautarisées (5) qui sont le prétexte
pour l'enseignement de principesqui ne sont pas conformes aux lois de
la République (6). C'est l'endoctrinement et par celui-ci, la négation de
nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes (7), la dignité
humaine.
(...)
Et
il y a dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet (1b),
abordons-le et nommons-le, une volonté revendiquée, affichée, une
organisation méthodique pour contrevenir aux lois de la République et
créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société (8), séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci (9). Et c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience (10), le droit au blasphème (11).
Qu'insidieusement, on conduit à se radicaliser. Près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines (12). On vient parfois jusqu'à aller faire le djihad (13).
Nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie(14), dans le
département et qui sont souvent des enfants de la République suivant
cette dérive, allant même jusqu'à passer à l'acte en tentant de verser
le sang où parfois jusqu'au pire. C'est aussi cette voie dont nous avons
encore vu les manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo (15).
(...)
L'islam
est une religion qui vit une crise aujourd'hui (16), partout dans le monde.
Nous ne le voyons pas que dans notre pays, c'est une crise profonde qui
est liée à des tensions entre des fondamentalismes, des projets
justement religieux et politiques qui, on le voit dans toutes les
régions du monde, conduisent à un durcissement très fort, y compris dans
des pays où l'islam est la religion majoritaire. Regardez notre amie,
la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation
était radicalement différente dans l'application de cette religion (17), la
manière de la vivre et les tensions que nous vivons dans notre société
sont présentes dans celle-ci qui est sans doute l'une des plus éduquées,
développées de la région. Il y a donc, une crise de l'islam, partout
qui est gangrené par ces formes radicales, par ces tentations radicales
et par une aspiration à un djihad réinventé, qui est la destruction de
l'autre. Le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté
au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel(18), mais partout, des
formes plus ou moins insidieuses, les plus radicales. Cette crise nous
touche par définition aussi. (...)
Je me contenterai de commenter les extraits affichés ci-dessus du discours des Mureaux.
(1) séparatisme islamiste.
Inclusion, exclusion. Si l'on combat un séparatisme 'islamiste', cela
veut-il dire qu'on ne combat que ce prétendu séparatisme-là, et pas les
autres ? La France c'est bien le pays qui combat, depuis des décennies,
des séparatismes en Bretagne, au pays basque, et surtout en Corse ! Il n'y aurait donc
plus de problèmes de séparatisme à la frontière espagnole et en Corse ? En tout cas, ce sont les
cagoulards du FLNC - Canal Historique qui ont dû bien rigoler !
(1b) dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet... Tout le monde comprend que nous sommes là devant un sérieux problème de sémantique ? Parce que si "judaïsme", "christianisme", "shintoïsme", "boudhisme", "taoïsme", "hindouisme", 'maoïsme", "paganisme", "confucianisme", "communisme", "soufisme", "chiisme", "marxisme", "libéralisme", sont recevables en leur qualité de courants de pensées, on ne comprendrait pas très bien en quoi "islamisme" serait entaché de péjoration ! Et ce serait déjà porter gravement atteinte à la liberté de pensée et d'expression que d'ériger l'islamisme au rang de doctrine susceptible de poursuites judiciaires !
Mais, du coup, si "islamisme" n'est pas plus péjorativement connoté que "judaïsme", "christianisme", voire "marxisme", pourquoi diable "islamiste" serait-il plus péjorativement connoté que "marxiste", par exemple ?
J'imagine que d'aucuns sont tout à fait conscients de la difficulté du problème, ce qui expliquerait probablement le rajout de l'épithète "radical".
Le problème ne serait, donc, pas lié à l'islamisme en tant que tel, mais à sa version radicale. Mais est-ce seulement le cas ?
D'abord, pourquoi l'épithète "radical", si usitée dans le milieu politique (Parti Radical, Radicaux de Gauche, Parti Radical Valoisien, etc.) deviendrait-elle sulfureuse tout d'un coup, dès lors qu'il s'agit d'islam ou d'islamisme ?
Quant à l'association islamisme/radical, automatiquement sulfureuse aux yeux de certains, je ne suis pas sûr que tout le monde s'en contente. Je veux dire par-là que tous ceux et toutes celles qui usent si souvent du vocable "islamisme" - y compris sans l'épithète 'radical' - sont-ils absolument "raccord", à savoir pensent-ils, tous, qu'islamisme n'est pas plus péjoratif que judaïsme, par exemple ?
Nous nous promettons de nous livrer à une petite recherche et analyse sémiologique des discours qui ont actuellement cours dans le Landerneau politico-médiatique. (i)
(2) c'est
un projet conscient, théorisé, politico-religieux. Ah bon ? L'auteur de ces mots a les noms de ces théoriciens politico-religieux ?
(3) des écarts répétés avec les valeurs de la République. Valeurs de la République ? Mais lesquelles ? Quelle option y aurait-il, à part le retour à la monarchie ? Mais que je sache, on a encore le droit d'être monarchiste en France ! Par ailleurs, la République a longtemps exécuté les criminels condamnés à mort en cour d'assises, avant d'abolir la peine capitale prononcée par des jurys d'assises (1981), tout en perpétuant les exécutions extra-judiciaires de simples suspects depuis (Kouachi et Kouachi, Merah, Coulibaly, etc.) ! Dans ce domaine, ce serait donc quoi "les valeurs de la République" : on ne condamne plus à mort en cour d'assises, mais on continue d'exécuter des suspects non encore condamnés ? Et ce principe figure dans quel code législatif ? Par ailleurs, en quoi un pays ayant abrogé le principe de la condamnation à mort des criminels par des cours d'assises serait-il plus ou moins "républicain" qu'un autre pays perpétuant cette pratique ?
(4) constitution d'une contre-société et dont les
manifestations sont la déscolarisation des enfants.
Contre-société ? Parce qu'autrefois, voire maintenant, tout était/est
pareil partout ? La France serait-elle une sorte de monolithe politique
et social ? Prenons la déscolarisation des enfants : doit-on rappeler au
"monarque élu" que c'est l'instruction qui est obligatoire, pas la
présence des enfants à l'école ?
(5) pratiques sportives, culturelles communautarisées. Faut-il
comprendre que "communauté" serait devenu un gros mot ? Qu'est-ce que
c'est que ce participe passé ? Tous les citoyens français
pratiqueraient-ils le golf, le polo, le ski, la voile, la chasse à
courre ? Tout le monde va-t-il à l'opéra ? Est-ce que certaines
activités (golf, polo, opéra, chasse à courre, danse classique...) ne
seraient pas réservées à des catégories sociales particulièrement
favorisées ?
Revenons sur ces "pratiques culturelles communautarisées".
Le "monarque élu" connaît-il, par exemple, la cérémonie hindouiste du
marcher sur des charbons ardents, chère à des communautés d'origine
indienne de la Réunion ?
Veut-t-il
faire interdire la corrida, les combats de coq aux Antilles, les manifestations
folkloriques, forcément communautarisées, qui fourmillent aux quatre
coins de la France, ainsi que les dialectes et patois pratiqués et
compris par les seuls indigènes ? Va-t-on, bientôt, devoir interdire aux
Alsaciens, Bretons, Réunionnais, Corses, Antillais... de parler leur
langue régionale en public, comme ce fut longtemps le cas ? Mais
peut-être va-t-on aussi interdire les célébrations maçonniques, avec ces
accoutrements et ces rites un peu bizarres !
(6)enseignement de principesqui ne sont pas conformes aux lois de
la République. On a eu, plus haut, les "valeurs de la République". Là, ce sont les "lois de la République".
Ça veut dire quoi exactement ? Que ces principes sont illégaux ?
Lesquels ? Et relevant de la seule sphère islamiste ? Et si c'était le
cas, qu'attend la puissance publique pour y mettre fin ?
(7) négation de
nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes.
Ah bon ? Ça fait partie de "nos" principes ? Cela voudrait-il dire, par
exemple, qu'il y a autant de femmes que d'hommes dans les assemblées
françaises ? Que les grandes entreprises françaises compteraient autant
de PDG hommes que femmes ? Que les salaires des femmes seraient
absolument identiques à ceux des hommes pour un même statut ? Serait-on
en train de réclamer des présumés "séparatistes islamistes" un code de
bonne conduite en matière d'égalité des sexes inexistant dans le reste
de la société, à commencer par les partis politiques eux-mêmes ?
(8)créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société. Ah bon ? Sauf que, là, on a l'impression que l'orateur tourne en rond !
(9)séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci. Ça c'est
nouveau ! Avec la furieuse impression d'une contradiction, voire d'une
incohérence. Au fond, ce serait quoi, le problème ? Du séparatisme ou
son inverse ? Et lesdits séparatistes, qui ne le seraient plus,
voudraient prendre le contrôle, mais de quoi ?
(10) c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience.
Ah bon ? Et ce serait qui ce "on" ? Par ailleurs, n'aurait-il pas mieux
valu inverser les propositions, la (liberté de) conscience venant avant
(la liberté de) l'expression de cette dernière ?
(11) le droit au blasphème. Blasphème ? Un terme d'essence religieuse ? Mais que vient-il faire dans la bouche d'un président de la République ? Le terme "blasphemia"
relevant d'une traduction grecque de la Bible hébraïque, comment une
république prétendue laïque, donc n'ayant aucune connexion avec les
religions, peut-elle reprendre à son compte un terme qui n'a de sens
qu'au sein de la sphère religieuse, à l'instar d'autres concepts comme
"ange", "diable", "péché" ou "miracle" ?
(12) près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines. Cent soixante-dix ? C'est tout ? Et ces
personnes ont été condamnées ? Dans la négative, comment un président de
la République peut-il formuler de telles allégations, par ailleurs
attentatoires à la présomption d'innocence ?
(13) on vient parfois jusqu'à aller faire le djihad.
Ah bon ? "Djihad", terme tiré de l'arabe, et dont l'intéressé s'est
bien gardé de livrer la signification précise ! Quant à la syntaxe "on
vient... jusqu'à aller...", on nous permettra de la trouver plus
qu'alambiquée, étrange, suspecte !
(14) nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie. Soixante-dix jeunes partis en Syrie ? Là
où François Hollande et Le Drian, son ministre de la guerre, ont envoyé
des armes de guerre destinées à soutenir des rebelles dits modérés ? (source)
(15) manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo. Il nous avait semblé que les "manifestations" à
proximité des locaux de Charlie Hebdo étaient en fait une tentative d'y
mettre le feu de la part d'un ressortissant pakistanais.
(16) l'islam
est une religion qui vit une crise aujourd'hui. Ah bon ? L'Islam et
seulement l'Islam ? Sinon, l'auteur de ce discours a-t-il jamais
entendu parler de l'Hégire ? Ou de la scission qui a conduit à
l'émergence du chiisme, pour n'évoquer que ces deux crises de l'Islam ?
Par
parenthèse, les deux principales obédiences de l'Islam sont le Sunnisme
et le Chiisme. Bizarrement, il n'est jamais question que de l'ISLAM,
comme si TOUS les musulmans étaient concernés par le désordre ambiant,
alors que les problèmes, s'ils existent, émanent à 99,99%, de SUNNITES !
Et dire qu'il suffirait de remplacer "islamiste" par "sunnite" !
(17) notre amie,
la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation
était radicalement différente dans l'application de cette religion.
Il est vrai que la Tunisie a connu quelques attentats violents et
meurtriers. Il nous avait semblé que les problèmes récents de la Tunisie
étaient liés à une transition démocratique laborieuse consécutive à la
fin de la dictature de Ben Ali !
(18)le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté
au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel. "Nous avons lutté
?" Faut-il en déduire que "nous ne luttons plus" ? Quant au Sahel,
l'auteur de ces paroles veut-il nous faire ignorer le coup de pouce
apporté par l'OTAN à AQMI en Afrique du Nord durant l'agression
perpétrée contre la Libye en 2011 ?
En bon français : "comment
les armes fournies aux marionnettes libyennes baptisées
"révolutionnaires" par la coalition criminelle formée autour de l'Otan
et de pétromonarchies arabes ont afflué en Syrie.".
Se
servir de soi-disant "djihadistes" comme de marionnettes, façon cheval
de Troie, pour interférer durablement dans les affaires du
Proche-Moyen-Orient, telle était la stratégie des États-Unis et de leurs
laquais regroupés dans le cadre de l'OTAN, stratégie que plus grand
monde ne conteste !
Voyez
les déclarations du candidat républicain lors de la campagne
présidentielle de 2016 : Obama et Clinton ont une responsabilité dans la
création de l'État dit islamique.
"We have spent trillions of dollars on regime change
wars in the Middle East while communities like Hawaiʻi face a severe
lack of affordable housing, aging infrastructure, the need to invest in
education, health care, and so much more."
"Nous
avons dépensé des milliards de dollars dans des guerres visant à des
changements de régime au Moyen-Orient, alors que des communautés comme
Hawaiʻi sont confrontées à une grave pénurie de logements abordables, à
des infrastructures vieillissantes, à la nécessité d'investir dans
l'éducation, les soins médicaux et bien d'autres choses encore".
Et que dire de cette déclaration tonitruante de Julian Assange (Clinton et Daesh financés par l'Arabie Saoudite et le Qatar) ?
Le financement du terrorisme et les Clinton.
Il faut croire que cette dernière savait ce que d'autres savaient,
puisqu'en 2016, en marge de la campagne électorale, elle a publié des
mémoires dans lesquelles, à titre préventif, elle fait une déclaration
commençant par ces mots : "We have funded ..." ; "nous
(Occidentaux) avons financé des gens que, plus tard, nous avons dû
combattre dès lors qu'ils étaient devenus nos pires ennemis."
Technique
classique de l'impérialisme moderne : se fabriquer des ennemis, en les
sponsorisant dans un premier temps (cf. les missiles Stinger fournis
aux Taliban dans leur lutte contre les Soviétiques en Afghanistan),
pour ensuite leur faire la guerre, le tout au plus grand profit du lobby
militaro-industriel, lequel s'est copieusement enrichi durant les
guerres de Corée, du Vietnam, puis en Afghanistan, Irak, Libye...
La
machine militaro-industrielle parrainée par l'OTAN a besoin de guerres
pour justifier le maintien de ses énormes budgets. Autrefois, il y avait
l'Union Soviétique et le Pacte de Varsovie qui servaient
d'épouvantails. Sauf que, par la "faute" de Gorbatchev, le bloc
soviétique a disparu. L'OTAN aurait dû disparaître elle aussi au début
des années 1990. Mais l'OTAN est toujours là, sans la moindre
justification. Du coup, il fallait dare-dare s'inventer de nouveaux
ennemis. Les "djihadistes" allaient pouvoir combler cette lacune. Voilà
qui vous explique pourquoi cette pseudo-croisade contre le terrorisme
n'a commencé qu'après la dissolution du bloc communiste.
Il
faut vraiment prendre les gens pour des cons pour continuer de nous
faire croire que l'on lutte contre je ne sais quel califat au Levant,
alors même que ce sont les États-Unis et leur bras armé : l'organisation
criminelle baptisée OTAN, composée de laquais au sein desquels la
France figure en très bonne place, qui ont installé durablement AQMI en
Afrique du Nord en 2011, afin d'y créer un désordre permanent
susceptible de justifier des interventions militaires tout aussi
permanentes de la part des pompiers-pyromanes évoqués plus haut.
Et
comme démonstration spectaculaire de tout ce qui précède, voilà que les
missiles gracieusement fournis par les Américains à leurs marionnettes
afghanes se retournent contre les envoyeurs, façon boomerang !
En Afghanistan même, les populations semblent ne plus se faire d'illusions sur le rôle nocif des occupants occidentaux (source).
On résume ?
Le
soi-disant djihadisme que d'aucuns prétendent combattre, en envahissant
plein d'autres pays, y compris moyennant la violation des règles du
droit international (voyez les Américains et leurs laquais en Syrie-Irak
!) est apparu après l'effondrement du bloc soviétique, lequel
effondrement aurait dû se traduire par la dissolution concomitante de
l'alter ego occidental : l'OTAN. Or, quoi de mieux que l'invention d'un
nouveau péril planétaire pour remplacer l'URSS et justifier la pérennité
de cette organisation criminelle qu'est l'OTAN ?
Nos
soi-disant "islamistes", "séparatistes", "djihadistes"..., tous
sunnites (comme preuve que les sponsors du terrorisme international ne
sont pas en Iran !) ne sont que des pions, des faire-valoir, des
marionnettes, de la chair à canon. Et comme ils sont stupides et
exaltés, ces neuneus ne voient même pas qu'ils sont manipulés à
distance. Mais peut-être le savent-ils, en tout cas leurs chefs, qui
doivent avoir des comptes en banque bien obèses.
Les
soi-disant djihadistes ne sont que les alliés objectifs (= exécuteurs
des basses œuvres ; cf. Bin Laden et la CIA) de la clique impérialiste regroupée au sein de
l'OTAN ; il suffit, pour s'en convaincre, de voir quels pays (arabes)
sont expressément ciblés par ce pseudo-djihad ! (ii)
Autant dire que la logorrhée autour du péril islamiste n'est que du bla-bla juste bon pour endormir les gogos.
À l'instar de ce que l'on retrouve partout où il y a des richesses à piller (Congo, Soudan, Sahel, Levant...), en République Centrafricaine, c'est le bois qui intéresse les prédateurs... occidentaux, qui financent les milices dans une pseudo-guerre entre chrétiens et musulmans.
(i) Ma conviction est qu'aucune loi ne sera votée par le Parlement français et soumise au Conseil Constitutionnel, ciblant expressément une communauté ou un groupe religieux. Question d'égalité des citoyens devant la loi. Par conséquent, il n'y a aucune chance qu'une formule du type "séparatisme islamique ou islamiste" figure dans quelque loi que ce soit dans ce qui est encore la République française ! Alors, pourquoi ce mauvais discours ? Il faudra penser à poser la question à l'intéressé !
Cela dit, il existe au moins une loi française - et particulièrement scélérate ! - ayant échappé à la sagacité des Sages du Conseil Constitutionnel : la fameuse loi sur les signes de... religieuse de 2004. Pourquoi loi scélérate ? Parce que qu'elle fait des chefs d'établissements scolaires des experts en matière de reconnaissance de signes relevant de religions qui leur sont, en principe, étrangères. En effet, un quidam d'une religion donnée, voire sans religion, ne peut pas s'ériger en expert de signes religieux auxquels il ne connaît rien. Or c'est pourtant ce qu'institue la fameuse loi de 2004 ! Un joli tour de passe-passe a eu lieu lors du vote de la loi, qui a vu la droite au pouvoir proposer un amendement de dernière minute au parti socialiste en échange de la non-saisine du Conseil Constitutionnel. Une loi scélérate, donc, concoctée par des gredins et votée par des poules mouillées.
(ii) Libye, Syrie, Irak, des États laïcs. Pendant ce temps, des pétro-monarchies ultra-corrompues continuent de se la couler douce, protégées qu'elles sont par une myriade de bases de l'OTAN. On a vu le cimentier français Lafarge amasser du blé en Irak-Syrie avec la complicité des marionnettes de Daesh. On voit aujourd'hui les Américains et leurs laquais de l'OTAN occupés à piller le pétrole syrien, auquel ils ont pu accéder grâce à leurs marionnettes soi-disant djihadistes, le tout en violation flagrante des règles du droit international.
Les Africains ont compris depuis longtemps qu'une petite insurrection régionale comme Boko Haram n'avait pas les moyens (dans quel intérêt ?) d'ouvrir autant de fronts simultanés sur des milliers de kilomètres (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun...), enlevant des centaines d'écolières dans ce qui a dû être une noria de camions et sans que le moindre satellite espion ne parvienne à les localiser, échappant aux embuscades gouvernementales, dont ils connaissent les positions, qui leur sont communiquées par qui ?
Printemps 2011 à Bamako, quelques semaines avant l'agression de l'OTAN
en Libye. Des heures durant, une gigantesque manifestation a traversé la
ville, les maliens étant parfaitement conscients de ce qui se tramait.
La suite leur a donné raison. Il reste au peuple malien - et à d'autres,
en Afrique - à fournir encore un petit effort, en virant de leurs pays
les pompiers-pyromanes qui les ont plongés dans la merde actuelle dans
le seul et unique but de les maintenir sous domination coloniale
perpétuelle.
Nota bene : pour ceux qui lisent l'anglais, voir le lien n°6 ci-dessus. Article rédigé après de récents attentats en France et en Autriche (octobre-novembre 2020). Il y est question d'un effet boomerang, avec des marionnettes de l'OTAN (dont l'Autriche ne fait pourtant pas partie) se retournant contre leurs anciens manipulateurs, version moderne des aventures du Docteur Frankenstein !
Extrait :
British
Prime Minister Margaret Thatcher started financing the Afghan
Mujahedeen and "Islamic resistance" to fight against the
USSR in the early 1980s, Vereycken recollects, referring to top
secret UK documentsdeclassified
in December 2010. The documents demonstrated that London and
Washington were actively providing military aid to the Mujahedeen
during the
USSR's militarycampaign in Afghanistan. The countries encouraged a continued
guerrilla resistance to "make it costlyfor
the Soviet Union" and kept the Islamic world stirred up over the
Soviet Afghan operation.
Who are we kidding. These muslim organisations trives on money and weapons coming from Nato countries , Saudi Arabia and it's satellites. Muslim brotherhood moved from Cairo to Ankara where Erdogan is a top figure. Every secret service in the world knows that and yet nothing is done to correct it. When a Yemenite is litteraly bombed to the stone age, who do you think he blames ? only Saudi Arabia ? Nope he blames the countries that supply the bombs and the hardware. When you sow death, you should expect harvesting death. Saudis among other should be held accountable along with NATO alliance. The US should keep it's military might away from war theaters and especially not start a war it's incapable of finishing. 20 years later at the cost of 6 trillion dollars, Afghanistan is still in turmoil. Nothing changed. Assad is still in power after god knows how many trillions spent, not to mention an unlawful presence in Syria. That money could have been spent more wisely in American industry and health care, jobs social security. . Build new roads, repair those in bad shape, build bridges, anticipate catastrophies, like bad weather, pandemics and such. You don't have to be a genious to see it. Once, everybody looked up at the US as being the beacon of hope and of future. Nowadays they look at the US as being warmongers and bullies. It's a shame.
La 'COM', encore la 'COM', toujours la 'COM'. Ou l'art de mentir avec aplomb. Voici venu le temps des spécialistes, conseillers en communication et autres gourous, sans lesquels aucune carrière politico-médiatique n'est envisageable. Le problème, avec ces apprentis-sorciers, c'est que ce ne sont que des apprentis ! ******
Plus de vingt ans dans les cités dites "sensibles", mais aussi dans les "beaux quartiers", professeur particulier s'étant avéré, à l'époque, la meilleure couverture pour qui veut faire sérieusement de la sociologie, je veux dire, in situ, c'est-à-dire sur le terrain. Aujourd'hui, malgré le ventre plat et les baskets, je passe plus difficilement pour un étudiant...