P.R. (Public Relations) here, P.R. there, P.R. everywhere! The modern art of lying with confidence. Here come the times of P.R. specialists and of gurus without whom our so-called great leaders cannot say a single word without being previously coached by P.R. experts dabbling in black magic like apprentice-wizards would do. The only problem with apprentice-wizards is that they are condemned to apprenticeship!
Pourquoi ne pas le dire ? Depuis mon analyse partielle, publiée le 3 novembre dernier, d'un mauvais discours livré par celui que j'appelle "le monarque élu" et relatif à cette ineptie que serait le "séparatisme islamiste", un certain nombre de "papiers" ont paru dans la presse anglo-saxonne, allant dans le même sens que ma propre appréciation, au point que j'en suis à me demander si certains ténors de la grande presse étrangère n'auraient pas eu accès à mon modeste blog. Va savoir ? Après tout, il me suffit de jeter un oeil sur les statistiques du blog pour constater qu'on me lit partout, de la Russie à l'Inde, du Burkina Faso à l'Australie !
Après ma dernière traduction d'un article du Financial Times, voici un nouveau "papier" que j'estime digne d'intérêt, publié par The Independent sous la signature de Nabila Ramdani. Relecture en cours...
Les
terroristes du Bataclan étaient le pur produit du nihilisme de l'État islamique, aiguisé par la guerre - et non par les conseils de prédicateurs musulmans.
Les
tueurs ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique du
Nord, des territoires mis en pièces par la meilleure technologie militaire au monde,
qui est celle utilisée par les États-Unis et leurs alliés.
Il
ressort de l'attaque terroriste la plus dévastatrice jamais menée
sur le sol français que c'est le ciblage aléatoire des victimes qui
a peut-être été l'élément le plus inquiétant.
Lorsque
ceux d'entre nous qui sont nés et ont grandi à Paris se remémorent
le massacre de cette nuit de novembre 2015, nous réalisons que
n'importe qui aurait pu être pris dans ce spectacle d'horreur à
l'échelle de la ville.
C'était
un vendredi 13 – la date rêvée pour un théoricien du complot –
tout comme était étrange le temps automnal exceptionnellement doux
pour la saison, qui explique que des milliers de victimes
potentielles des meurtriers se soient trouvées dans la rue.
Tuer
des civils non armés est diaboliquement facile. Les kalachnikovs du
marché noir et les explosifs ont permis à neuf terroristes
suicidaires de frapper à volonté, faisant 130 morts et plus de 400
blessés.
Des
victimes, parmi lesquelles des chrétiens, des juifs, des musulmans
et des non-croyants, ont été abattues ou mises en pièces. Elles
assistaient à un concert de rock, à un match de football ou se
détendaient dans un café ou un restaurant.
Les
attaquants – tous des jeunes hommes drogués et véhéments, obsédés
par les tueries faciles qui prévalent dans les jeux et la culture des
films d'action hollywoodiens – n'étaient concentrés sur rien
d'autre que sur l'accumulation des cadavres.
Malgré
cela, cette barbarie a depuis été attribuée à un état d'esprit
typique des communautés ethniques minoritaires vivant dans des
lotissements municipaux à la périphérie de villes comme Paris.
Cette
sinistre tromperie prétend que, par définition, les musulmans
veulent détruire et mutiler parce qu'ils sont élevés dans la haine
de l'Occident, et que leur origine culturelle et religieuse le
justifie d'une manière ou d'une autre.
Cette
propagande méprisable a été avancée par le président Emmanuel
Macron lui-même, ce mois-ci, lorsque, dans une lettre publiée dans
un journal britannique, il a utilisé ce qui ressemblait à un
langage eugénique pour décrire ces banlieues défavorisées pleines
de musulmans comme étant des « territoires fertiles pour les
terroristes en France».
Délivrant
des assertions tout droit sorties d'un générateur de fausses
nouvelles digne de Donald Trump, il (Macron) a en outre affirmé,
sans aucune preuve, qu'il existe «des quartiers où de petites
filles âgées de trois ou quatre ans portent un voile intégral,
sont séparées des garçons, voire, dès le plus jeune âge ,
séparées du reste de la société et élevées dans la haine des
valeurs françaises ».
Qu'à
cela ne tienne, forcer quelqu'un à porter la burqa est en France un
crime passible de la prison, de même que la maltraitance des
enfants et la radicalisation des mineurs. Bizarrement, à une époque
où les caméras sont partout, on n'a vu aucune image venant étayer
les propos de Macron sur ces jeunes sociopathes. Il n'y a eu aucune
arrestation, sans parler de poursuites, pour ces crimes présumés.
Cinq
ans après le Bataclan, il est beaucoup plus difficile de se procurer
des armes à feu, mais - selon Macron – certains quartiers
hébergent encore «des centaines d'individus radicalisés, dont on
craint qu'ils puissent, à tout moment, prendre un couteau et tuer
des gens».
Plutôt
que de répandre si facilement l'idée d'une culpabilité collective,
Macron ferait bien d'étudier les profils du «commando» de novembre
2015, tels qu'ils sont souvent décrits par les commentateurs les
plus sérieux.
Sur
les neuf hommes finalement tués par les forces de sécurité, tous
avaient passé du temps à se battre en Syrie ou en Irak avec
Isis/Daesh, le soi-disant État islamique.
Ce
groupe terroriste armé est né de l'insurrection qui a suivi
l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Daesh est devenu tristement
célèbre pour sa cruauté impitoyable envers ses ennemis, notamment
à cause de vidéos de tortures et d'exécutions qui vous remuent les
tripes.
Des
combattants aguerris comme Abdelhamid Abaaoud, le chef de file
belgo-marocain des assaillants parisiens, n’ont pas acquis leur
extrémisme sadique dans les mosquées de province ou les cours
secrets de lecture de Qu’ran, ni même auprès de parents ou
d’enseignants.
Au
lieu de cela, ils ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en
Afrique du Nord, ces territoires mis en pièces par la meilleure
technologie militaire au monde, qui est celle utilisée par les
États-Unis et leurs alliés.
Certains
des neuf hommes étaient censés être sous surveillance, ayant
voyagé entre des endroits tels que la Syrie, l'Irak et le Yémen,
mais rien ne les a empêchés de faire ce qu'ils avaient décidé de
faire ce 13 novembre. Leurs commandants ont déclaré qu'ils étaient
censés des «punitions» pour les bombardements de femmes et
d'enfants dans leurs camps.
Curieusement,
le seul membre survivant du groupe est Salah Abdeslam, qui ne s'était
jamais rendu au califat d'Isis. Faute de quoi que ce soit approchant
le moral et l'entraînement des soldats, il s'est évanoui dans la
nuit, a jeté son gilet explosif et s'est enfui.
Ce
qu'Abdeslam avait en commun avec les autres, c'est que son intérêt
pour la religion était superficiel, et il n'y avait aucune preuve de
sa radicalisation dans une structure communautaire, ou d'être une
sorte de musulman pieux.
Au
lieu de cela, il tenait un bar à Bruxelles, où il buvait de
l'alcool et prenait des substances illégales, après avoir été
condamné pour une série de crimes, y compris le vol à main armée
et la possession de drogues,
Comme
les autres, Abdeslam est connu pour avoir plané aussi haut qu'un
cerf-volant la nuit de l'attaque, ayant rempli son corps de cannabis
et de cocaïne.
«Je
n’ai pas honte de qui je suis», a depuis écrit Abdeslam à un
correspondant, depuis la cellule de haute sécurité de la prison
française, où il devrait passer le reste de sa vie.
Regardez
les suspects impliqués dans d'autres actes de terrorisme depuis
2015, et vous verrez que tous sont des soldats de Daesh et de
vulgaires délinquants.
La
force de l'attaque et la couverture médiatique de masse sont
cruciales pour ces loups isolés, car ils décapitent, poignardent ou
- comme à Nice il y a quatre ans - utilisent des armes aussi
basiques qu'un poids lourd pour faire autant de victimes que
possible.
Ces
dernières semaines, ces terroristes sont venus de Tunisie, du
Pakistan et de l'État de Tchétchénie sous contrôle russe. Rien
que des pays instables, pleins du genre de jeunes hommes déstabilisés
qui pourraient prendre les armes pour des groupes comme Daesh.
C'est
pourquoi François Hollande, le président de la France en 2015, a
décrit à juste titre les attentats de Paris non pas comme une
explosion de dissidence musulmane de la banlieue, mais comme un «acte
de guerre».
Deux
jours plus tard, il a utilisé sa position de commandant en chef des
forces armées de son pays pour lancer la plus grande frappe aérienne
jamais menée dans l’opération Chammal, une campagne de
bombardements anti-Daesh.
Des
obus ont plu sur Raqqa, en Syrie, tuant environ 1 000 agents liés à
Daesh et Dieu sait combien de civils impliqués.
C'est
le prix de la guerre, et c'est exactement ce qui fait que la violence
meurtrière continue de s'intensifier dans des pays allant de
l'Afghanistan à la Libye. Comme nous l'avons vu le 13 novembre 2015,
les auteurs d'une telle barbarie sont les produits d'un conflit
cataclysmique et non de communautés musulmanes connues pour
extrêmement pacifiques.
Voilà
trois ans et demi que les Français ont élu leur dernier président de la
République, lequel a très vite affiché une incroyable propension à
livrer des discours pompeux et particulièrement médiocres, ainsi que
j'ai pu le relever ailleurs.
Et un de ces discours, je veux dire un des plus mauvais, avait pour thème le "séparatisme islamiste".
Les Mureaux, près de Paris, 2 octobre 2020 (discours de 9800 mots, 60800 signes).
Extraits (avec mises en exergue suivies de commentaires).
(...)
Ce
à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste (1). C'est
un projet conscient, théorisé, politico-religieux (2), qui se concrétise
par des écarts répétés avec les valeurs de la République (3), qui se traduit
souvent par la constitution d'une contre-société et dont les
manifestations sont la déscolarisation des enfants (4), le développement de
pratiques sportives, culturelles communautarisées (5) qui sont le prétexte
pour l'enseignement de principesqui ne sont pas conformes aux lois de
la République (6). C'est l'endoctrinement et par celui-ci, la négation de
nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes (7), la dignité
humaine.
(...)
Et
il y a dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet (1b),
abordons-le et nommons-le, une volonté revendiquée, affichée, une
organisation méthodique pour contrevenir aux lois de la République et
créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société (8), séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci (9). Et c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience (10), le droit au blasphème (11).
Qu'insidieusement, on conduit à se radicaliser. Près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines (12). On vient parfois jusqu'à aller faire le djihad (13).
Nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie(14), dans le
département et qui sont souvent des enfants de la République suivant
cette dérive, allant même jusqu'à passer à l'acte en tentant de verser
le sang où parfois jusqu'au pire. C'est aussi cette voie dont nous avons
encore vu les manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo (15).
(...)
L'islam
est une religion qui vit une crise aujourd'hui (16), partout dans le monde.
Nous ne le voyons pas que dans notre pays, c'est une crise profonde qui
est liée à des tensions entre des fondamentalismes, des projets
justement religieux et politiques qui, on le voit dans toutes les
régions du monde, conduisent à un durcissement très fort, y compris dans
des pays où l'islam est la religion majoritaire. Regardez notre amie,
la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation
était radicalement différente dans l'application de cette religion (17), la
manière de la vivre et les tensions que nous vivons dans notre société
sont présentes dans celle-ci qui est sans doute l'une des plus éduquées,
développées de la région. Il y a donc, une crise de l'islam, partout
qui est gangrené par ces formes radicales, par ces tentations radicales
et par une aspiration à un djihad réinventé, qui est la destruction de
l'autre. Le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté
au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel(18), mais partout, des
formes plus ou moins insidieuses, les plus radicales. Cette crise nous
touche par définition aussi. (...)
Je me contenterai de commenter les extraits affichés ci-dessus du discours des Mureaux.
(1) séparatisme islamiste.
Inclusion, exclusion. Si l'on combat un séparatisme 'islamiste', cela
veut-il dire qu'on ne combat que ce prétendu séparatisme-là, et pas les
autres ? La France c'est bien le pays qui combat, depuis des décennies,
des séparatismes en Bretagne, au pays basque, et surtout en Corse ! Il n'y aurait donc
plus de problèmes de séparatisme à la frontière espagnole et en Corse ? En tout cas, ce sont les
cagoulards du FLNC - Canal Historique qui ont dû bien rigoler !
(1b) dans cet islamisme radical, puisque c'est le cœur du sujet... Tout le monde comprend que nous sommes là devant un sérieux problème de sémantique ? Parce que si "judaïsme", "christianisme", "shintoïsme", "boudhisme", "taoïsme", "hindouisme", 'maoïsme", "paganisme", "confucianisme", "communisme", "soufisme", "chiisme", "marxisme", "libéralisme", sont recevables en leur qualité de courants de pensées, on ne comprendrait pas très bien en quoi "islamisme" serait entaché de péjoration ! Et ce serait déjà porter gravement atteinte à la liberté de pensée et d'expression que d'ériger l'islamisme au rang de doctrine susceptible de poursuites judiciaires !
Mais, du coup, si "islamisme" n'est pas plus péjorativement connoté que "judaïsme", "christianisme", voire "marxisme", pourquoi diable "islamiste" serait-il plus péjorativement connoté que "marxiste", par exemple ?
J'imagine que d'aucuns sont tout à fait conscients de la difficulté du problème, ce qui expliquerait probablement le rajout de l'épithète "radical".
Le problème ne serait, donc, pas lié à l'islamisme en tant que tel, mais à sa version radicale. Mais est-ce seulement le cas ?
D'abord, pourquoi l'épithète "radical", si usitée dans le milieu politique (Parti Radical, Radicaux de Gauche, Parti Radical Valoisien, etc.) deviendrait-elle sulfureuse tout d'un coup, dès lors qu'il s'agit d'islam ou d'islamisme ?
Quant à l'association islamisme/radical, automatiquement sulfureuse aux yeux de certains, je ne suis pas sûr que tout le monde s'en contente. Je veux dire par-là que tous ceux et toutes celles qui usent si souvent du vocable "islamisme" - y compris sans l'épithète 'radical' - sont-ils absolument "raccord", à savoir pensent-ils, tous, qu'islamisme n'est pas plus péjoratif que judaïsme, par exemple ?
Nous nous promettons de nous livrer à une petite recherche et analyse sémiologique des discours qui ont actuellement cours dans le Landerneau politico-médiatique. (i)
(2) c'est
un projet conscient, théorisé, politico-religieux. Ah bon ? L'auteur de ces mots a les noms de ces théoriciens politico-religieux ?
(3) des écarts répétés avec les valeurs de la République. Valeurs de la République ? Mais lesquelles ? Quelle option y aurait-il, à part le retour à la monarchie ? Mais que je sache, on a encore le droit d'être monarchiste en France ! Par ailleurs, la République a longtemps exécuté les criminels condamnés à mort en cour d'assises, avant d'abolir la peine capitale prononcée par des jurys d'assises (1981), tout en perpétuant les exécutions extra-judiciaires de simples suspects depuis (Kouachi et Kouachi, Merah, Coulibaly, etc.) ! Dans ce domaine, ce serait donc quoi "les valeurs de la République" : on ne condamne plus à mort en cour d'assises, mais on continue d'exécuter des suspects non encore condamnés ? Et ce principe figure dans quel code législatif ? Par ailleurs, en quoi un pays ayant abrogé le principe de la condamnation à mort des criminels par des cours d'assises serait-il plus ou moins "républicain" qu'un autre pays perpétuant cette pratique ?
(4) constitution d'une contre-société et dont les
manifestations sont la déscolarisation des enfants.
Contre-société ? Parce qu'autrefois, voire maintenant, tout était/est
pareil partout ? La France serait-elle une sorte de monolithe politique
et social ? Prenons la déscolarisation des enfants : doit-on rappeler au
"monarque élu" que c'est l'instruction qui est obligatoire, pas la
présence des enfants à l'école ?
(5) pratiques sportives, culturelles communautarisées. Faut-il
comprendre que "communauté" serait devenu un gros mot ? Qu'est-ce que
c'est que ce participe passé ? Tous les citoyens français
pratiqueraient-ils le golf, le polo, le ski, la voile, la chasse à
courre ? Tout le monde va-t-il à l'opéra ? Est-ce que certaines
activités (golf, polo, opéra, chasse à courre, danse classique...) ne
seraient pas réservées à des catégories sociales particulièrement
favorisées ?
Revenons sur ces "pratiques culturelles communautarisées".
Le "monarque élu" connaît-il, par exemple, la cérémonie hindouiste du
marcher sur des charbons ardents, chère à des communautés d'origine
indienne de la Réunion ?
Veut-t-il
faire interdire la corrida, les combats de coq aux Antilles, les manifestations
folkloriques, forcément communautarisées, qui fourmillent aux quatre
coins de la France, ainsi que les dialectes et patois pratiqués et
compris par les seuls indigènes ? Va-t-on, bientôt, devoir interdire aux
Alsaciens, Bretons, Réunionnais, Corses, Antillais... de parler leur
langue régionale en public, comme ce fut longtemps le cas ? Mais
peut-être va-t-on aussi interdire les célébrations maçonniques, avec ces
accoutrements et ces rites un peu bizarres !
(6)enseignement de principesqui ne sont pas conformes aux lois de
la République. On a eu, plus haut, les "valeurs de la République". Là, ce sont les "lois de la République".
Ça veut dire quoi exactement ? Que ces principes sont illégaux ?
Lesquels ? Et relevant de la seule sphère islamiste ? Et si c'était le
cas, qu'attend la puissance publique pour y mettre fin ?
(7) négation de
nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes.
Ah bon ? Ça fait partie de "nos" principes ? Cela voudrait-il dire, par
exemple, qu'il y a autant de femmes que d'hommes dans les assemblées
françaises ? Que les grandes entreprises françaises compteraient autant
de PDG hommes que femmes ? Que les salaires des femmes seraient
absolument identiques à ceux des hommes pour un même statut ? Serait-on
en train de réclamer des présumés "séparatistes islamistes" un code de
bonne conduite en matière d'égalité des sexes inexistant dans le reste
de la société, à commencer par les partis politiques eux-mêmes ?
(8)créer un ordre parallèle, ériger d'autres valeurs, développer une autre
organisation de la société. Ah bon ? Sauf que, là, on a l'impression que l'orateur tourne en rond !
(9)séparatiste dans un premier temps, mais dont
le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci. Ça c'est
nouveau ! Avec la furieuse impression d'une contradiction, voire d'une
incohérence. Au fond, ce serait quoi, le problème ? Du séparatisme ou
son inverse ? Et lesdits séparatistes, qui ne le seraient plus,
voudraient prendre le contrôle, mais de quoi ?
(10) c'est ce
qui fait qu'on en vient ainsi progressivement à rejeter la liberté
d'expression, la liberté de conscience.
Ah bon ? Et ce serait qui ce "on" ? Par ailleurs, n'aurait-il pas mieux
valu inverser les propositions, la (liberté de) conscience venant avant
(la liberté de) l'expression de cette dernière ?
(11) le droit au blasphème. Blasphème ? Un terme d'essence religieuse ? Mais que vient-il faire dans la bouche d'un président de la République ? Le terme "blasphemia"
relevant d'une traduction grecque de la Bible hébraïque, comment une
république prétendue laïque, donc n'ayant aucune connexion avec les
religions, peut-elle reprendre à son compte un terme qui n'a de sens
qu'au sein de la sphère religieuse, à l'instar d'autres concepts comme
"ange", "diable", "péché" ou "miracle" ?
(12) près de 170 personnes,
pour ne citer qu'un exemple, sont suivies pour radicalisation violente
ici, dans les Yvelines. Cent soixante-dix ? C'est tout ? Et ces
personnes ont été condamnées ? Dans la négative, comment un président de
la République peut-il formuler de telles allégations, par ailleurs
attentatoires à la présomption d'innocence ?
(13) on vient parfois jusqu'à aller faire le djihad.
Ah bon ? "Djihad", terme tiré de l'arabe, et dont l'intéressé s'est
bien gardé de livrer la signification précise ! Quant à la syntaxe "on
vient... jusqu'à aller...", on nous permettra de la trouver plus
qu'alambiquée, étrange, suspecte !
(14) nous savons que nous avons 70 jeunes qui sont partis en Syrie. Soixante-dix jeunes partis en Syrie ? Là
où François Hollande et Le Drian, son ministre de la guerre, ont envoyé
des armes de guerre destinées à soutenir des rebelles dits modérés ? (source)
(15) manifestations vendredi dernier, à proximité des locaux
de Charlie Hebdo. Il nous avait semblé que les "manifestations" à
proximité des locaux de Charlie Hebdo étaient en fait une tentative d'y
mettre le feu de la part d'un ressortissant pakistanais.
(16) l'islam
est une religion qui vit une crise aujourd'hui. Ah bon ? L'Islam et
seulement l'Islam ? Sinon, l'auteur de ce discours a-t-il jamais
entendu parler de l'Hégire ? Ou de la scission qui a conduit à
l'émergence du chiisme, pour n'évoquer que ces deux crises de l'Islam ?
Par
parenthèse, les deux principales obédiences de l'Islam sont le Sunnisme
et le Chiisme. Bizarrement, il n'est jamais question que de l'ISLAM,
comme si TOUS les musulmans étaient concernés par le désordre ambiant,
alors que les problèmes, s'ils existent, émanent à 99,99%, de SUNNITES !
Et dire qu'il suffirait de remplacer "islamiste" par "sunnite" !
(17) notre amie,
la Tunisie, pour ne citer que cet exemple. Il y a 30 ans, la situation
était radicalement différente dans l'application de cette religion.
Il est vrai que la Tunisie a connu quelques attentats violents et
meurtriers. Il nous avait semblé que les problèmes récents de la Tunisie
étaient liés à une transition démocratique laborieuse consécutive à la
fin de la dictature de Ben Ali !
(18)le projet de califat territorial contre lequel nous avons lutté
au Levant, contre lequel nous luttons au Sahel. "Nous avons lutté
?" Faut-il en déduire que "nous ne luttons plus" ? Quant au Sahel,
l'auteur de ces paroles veut-il nous faire ignorer le coup de pouce
apporté par l'OTAN à AQMI en Afrique du Nord durant l'agression
perpétrée contre la Libye en 2011 ?
En bon français : "comment
les armes fournies aux marionnettes libyennes baptisées
"révolutionnaires" par la coalition criminelle formée autour de l'Otan
et de pétromonarchies arabes ont afflué en Syrie.".
Se
servir de soi-disant "djihadistes" comme de marionnettes, façon cheval
de Troie, pour interférer durablement dans les affaires du
Proche-Moyen-Orient, telle était la stratégie des États-Unis et de leurs
laquais regroupés dans le cadre de l'OTAN, stratégie que plus grand
monde ne conteste !
Voyez
les déclarations du candidat républicain lors de la campagne
présidentielle de 2016 : Obama et Clinton ont une responsabilité dans la
création de l'État dit islamique.
"We have spent trillions of dollars on regime change
wars in the Middle East while communities like Hawaiʻi face a severe
lack of affordable housing, aging infrastructure, the need to invest in
education, health care, and so much more."
"Nous
avons dépensé des milliards de dollars dans des guerres visant à des
changements de régime au Moyen-Orient, alors que des communautés comme
Hawaiʻi sont confrontées à une grave pénurie de logements abordables, à
des infrastructures vieillissantes, à la nécessité d'investir dans
l'éducation, les soins médicaux et bien d'autres choses encore".
Et que dire de cette déclaration tonitruante de Julian Assange (Clinton et Daesh financés par l'Arabie Saoudite et le Qatar) ?
Le financement du terrorisme et les Clinton.
Il faut croire que cette dernière savait ce que d'autres savaient,
puisqu'en 2016, en marge de la campagne électorale, elle a publié des
mémoires dans lesquelles, à titre préventif, elle fait une déclaration
commençant par ces mots : "We have funded ..." ; "nous
(Occidentaux) avons financé des gens que, plus tard, nous avons dû
combattre dès lors qu'ils étaient devenus nos pires ennemis."
Technique
classique de l'impérialisme moderne : se fabriquer des ennemis, en les
sponsorisant dans un premier temps (cf. les missiles Stinger fournis
aux Taliban dans leur lutte contre les Soviétiques en Afghanistan),
pour ensuite leur faire la guerre, le tout au plus grand profit du lobby
militaro-industriel, lequel s'est copieusement enrichi durant les
guerres de Corée, du Vietnam, puis en Afghanistan, Irak, Libye...
La
machine militaro-industrielle parrainée par l'OTAN a besoin de guerres
pour justifier le maintien de ses énormes budgets. Autrefois, il y avait
l'Union Soviétique et le Pacte de Varsovie qui servaient
d'épouvantails. Sauf que, par la "faute" de Gorbatchev, le bloc
soviétique a disparu. L'OTAN aurait dû disparaître elle aussi au début
des années 1990. Mais l'OTAN est toujours là, sans la moindre
justification. Du coup, il fallait dare-dare s'inventer de nouveaux
ennemis. Les "djihadistes" allaient pouvoir combler cette lacune. Voilà
qui vous explique pourquoi cette pseudo-croisade contre le terrorisme
n'a commencé qu'après la dissolution du bloc communiste.
Il
faut vraiment prendre les gens pour des cons pour continuer de nous
faire croire que l'on lutte contre je ne sais quel califat au Levant,
alors même que ce sont les États-Unis et leur bras armé : l'organisation
criminelle baptisée OTAN, composée de laquais au sein desquels la
France figure en très bonne place, qui ont installé durablement AQMI en
Afrique du Nord en 2011, afin d'y créer un désordre permanent
susceptible de justifier des interventions militaires tout aussi
permanentes de la part des pompiers-pyromanes évoqués plus haut.
Et
comme démonstration spectaculaire de tout ce qui précède, voilà que les
missiles gracieusement fournis par les Américains à leurs marionnettes
afghanes se retournent contre les envoyeurs, façon boomerang !
En Afghanistan même, les populations semblent ne plus se faire d'illusions sur le rôle nocif des occupants occidentaux (source).
On résume ?
Le
soi-disant djihadisme que d'aucuns prétendent combattre, en envahissant
plein d'autres pays, y compris moyennant la violation des règles du
droit international (voyez les Américains et leurs laquais en Syrie-Irak
!) est apparu après l'effondrement du bloc soviétique, lequel
effondrement aurait dû se traduire par la dissolution concomitante de
l'alter ego occidental : l'OTAN. Or, quoi de mieux que l'invention d'un
nouveau péril planétaire pour remplacer l'URSS et justifier la pérennité
de cette organisation criminelle qu'est l'OTAN ?
Nos
soi-disant "islamistes", "séparatistes", "djihadistes"..., tous
sunnites (comme preuve que les sponsors du terrorisme international ne
sont pas en Iran !) ne sont que des pions, des faire-valoir, des
marionnettes, de la chair à canon. Et comme ils sont stupides et
exaltés, ces neuneus ne voient même pas qu'ils sont manipulés à
distance. Mais peut-être le savent-ils, en tout cas leurs chefs, qui
doivent avoir des comptes en banque bien obèses.
Les
soi-disant djihadistes ne sont que les alliés objectifs (= exécuteurs
des basses œuvres ; cf. Bin Laden et la CIA) de la clique impérialiste regroupée au sein de
l'OTAN ; il suffit, pour s'en convaincre, de voir quels pays (arabes)
sont expressément ciblés par ce pseudo-djihad ! (ii)
Autant dire que la logorrhée autour du péril islamiste n'est que du bla-bla juste bon pour endormir les gogos.
À l'instar de ce que l'on retrouve partout où il y a des richesses à piller (Congo, Soudan, Sahel, Levant...), en République Centrafricaine, c'est le bois qui intéresse les prédateurs... occidentaux, qui financent les milices dans une pseudo-guerre entre chrétiens et musulmans.
(i) Ma conviction est qu'aucune loi ne sera votée par le Parlement français et soumise au Conseil Constitutionnel, ciblant expressément une communauté ou un groupe religieux. Question d'égalité des citoyens devant la loi. Par conséquent, il n'y a aucune chance qu'une formule du type "séparatisme islamique ou islamiste" figure dans quelque loi que ce soit dans ce qui est encore la République française ! Alors, pourquoi ce mauvais discours ? Il faudra penser à poser la question à l'intéressé !
Cela dit, il existe au moins une loi française - et particulièrement scélérate ! - ayant échappé à la sagacité des Sages du Conseil Constitutionnel : la fameuse loi sur les signes de... religieuse de 2004. Pourquoi loi scélérate ? Parce que qu'elle fait des chefs d'établissements scolaires des experts en matière de reconnaissance de signes relevant de religions qui leur sont, en principe, étrangères. En effet, un quidam d'une religion donnée, voire sans religion, ne peut pas s'ériger en expert de signes religieux auxquels il ne connaît rien. Or c'est pourtant ce qu'institue la fameuse loi de 2004 ! Un joli tour de passe-passe a eu lieu lors du vote de la loi, qui a vu la droite au pouvoir proposer un amendement de dernière minute au parti socialiste en échange de la non-saisine du Conseil Constitutionnel. Une loi scélérate, donc, concoctée par des gredins et votée par des poules mouillées.
(ii) Libye, Syrie, Irak, des États laïcs. Pendant ce temps, des pétro-monarchies ultra-corrompues continuent de se la couler douce, protégées qu'elles sont par une myriade de bases de l'OTAN. On a vu le cimentier français Lafarge amasser du blé en Irak-Syrie avec la complicité des marionnettes de Daesh. On voit aujourd'hui les Américains et leurs laquais de l'OTAN occupés à piller le pétrole syrien, auquel ils ont pu accéder grâce à leurs marionnettes soi-disant djihadistes, le tout en violation flagrante des règles du droit international.
Les Africains ont compris depuis longtemps qu'une petite insurrection régionale comme Boko Haram n'avait pas les moyens (dans quel intérêt ?) d'ouvrir autant de fronts simultanés sur des milliers de kilomètres (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun...), enlevant des centaines d'écolières dans ce qui a dû être une noria de camions et sans que le moindre satellite espion ne parvienne à les localiser, échappant aux embuscades gouvernementales, dont ils connaissent les positions, qui leur sont communiquées par qui ?
Printemps 2011 à Bamako, quelques semaines avant l'agression de l'OTAN
en Libye. Des heures durant, une gigantesque manifestation a traversé la
ville, les maliens étant parfaitement conscients de ce qui se tramait.
La suite leur a donné raison. Il reste au peuple malien - et à d'autres,
en Afrique - à fournir encore un petit effort, en virant de leurs pays
les pompiers-pyromanes qui les ont plongés dans la merde actuelle dans
le seul et unique but de les maintenir sous domination coloniale
perpétuelle.
Nota bene : pour ceux qui lisent l'anglais, voir le lien n°6 ci-dessus. Article rédigé après de récents attentats en France et en Autriche (octobre-novembre 2020). Il y est question d'un effet boomerang, avec des marionnettes de l'OTAN (dont l'Autriche ne fait pourtant pas partie) se retournant contre leurs anciens manipulateurs, version moderne des aventures du Docteur Frankenstein !
Extrait :
British
Prime Minister Margaret Thatcher started financing the Afghan
Mujahedeen and "Islamic resistance" to fight against the
USSR in the early 1980s, Vereycken recollects, referring to top
secret UK documentsdeclassified
in December 2010. The documents demonstrated that London and
Washington were actively providing military aid to the Mujahedeen
during the
USSR's militarycampaign in Afghanistan. The countries encouraged a continued
guerrilla resistance to "make it costlyfor
the Soviet Union" and kept the Islamic world stirred up over the
Soviet Afghan operation.
Who are we kidding. These muslim organisations trives on money and weapons coming from Nato countries , Saudi Arabia and it's satellites. Muslim brotherhood moved from Cairo to Ankara where Erdogan is a top figure. Every secret service in the world knows that and yet nothing is done to correct it. When a Yemenite is litteraly bombed to the stone age, who do you think he blames ? only Saudi Arabia ? Nope he blames the countries that supply the bombs and the hardware. When you sow death, you should expect harvesting death. Saudis among other should be held accountable along with NATO alliance. The US should keep it's military might away from war theaters and especially not start a war it's incapable of finishing. 20 years later at the cost of 6 trillion dollars, Afghanistan is still in turmoil. Nothing changed. Assad is still in power after god knows how many trillions spent, not to mention an unlawful presence in Syria. That money could have been spent more wisely in American industry and health care, jobs social security. . Build new roads, repair those in bad shape, build bridges, anticipate catastrophies, like bad weather, pandemics and such. You don't have to be a genious to see it. Once, everybody looked up at the US as being the beacon of hope and of future. Nowadays they look at the US as being warmongers and bullies. It's a shame.
La 'COM', encore la 'COM', toujours la 'COM'. Ou l'art de mentir avec aplomb. Voici venu le temps des spécialistes, conseillers en communication et autres gourous, sans lesquels aucune carrière politico-médiatique n'est envisageable. Le problème, avec ces apprentis-sorciers, c'est que ce ne sont que des apprentis ! ******
Plus de vingt ans dans les cités dites "sensibles", mais aussi dans les "beaux quartiers", professeur particulier s'étant avéré, à l'époque, la meilleure couverture pour qui veut faire sérieusement de la sociologie, je veux dire, in situ, c'est-à-dire sur le terrain. Aujourd'hui, malgré le ventre plat et les baskets, je passe plus difficilement pour un étudiant...