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samedi 11 mai 2019

Un merdier africain...


Ils voulaient créer un merdier en Afrique ? C'est fait !

Nous étions pourtant quelques-uns, fort rares, à annoncer, dès le printemps 2011, ce qui se produit actuellement dans une bonne partie de l'Afrique, consécutivement à l'expédition néo-coloniale de l'Otan en Libye.

Si l'on m'avait dit, un jour, que le Dahomey, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger ou la Haute-Volta... deviendraient les sièges de mouvements criminels vivant de rapines, de trafics de stupéfiants, de rapts et d'assassinats !

Médecin militaire mort au Mali (3 avril 2019)






Morts pour rien, sacrifiés sur l'autel de la connerie impérialiste... Série non exhaustive

Voilà qu'on nous annonce une prochaine cérémonie funèbre dans la cour des Invalides, cérémonie au cours de laquelle le ci-devant président de la République ira épingler des décorations sur des coussins posés sur deux cercueils, imitant en cela quelques-uns de ses prédécesseurs. Le record, en la matière, remonte au premier septennat de François Mitterrand, lors d'une cérémonie consécutive à l'attentat massif survenu au Liban (23 octobre 1983) contre un immeuble abritant une garnison française. 

On parie que l'actuel président de la République n'en sera pas à sa dernière cérémonie du genre dans la cour des Invalides ?

Vous savez quoi ? En ce moment-même un certain nombre d'ordures (les Bernard-Henri L., Nicolas S., Alain J...., parmi une flopée d'autres) doivent raser les murs, évitant micros et caméras - et pour ça, on peut faire confiance aux "journaleux", qui se garderont bien d'aller interroger ces criminels sur leur responsabilité dans l'actuel chaos africain... - , des ordures directement responsables du merdier que l'Afrique sahélienne vit actuellement, et dont elle va mettre des décennies à se débarrasser, le tout au prix de moult victimes civiles, parmi une flopée de militaires sacrifiés sur l'autel de la crétinerie criminelle et de la politique impérialiste de soi-disant "grands de ce monde" !

Dans un autre blog que celui-ci, j'écrivais déjà que la paix n'intéressait pas du tout l'industrie de la guerre, dès lors que "the war industry cannot survive without wars", tant il est vrai que le marché de la guerre est l'un des plus lucratifs qui soient. Voyez cette Afrique qu'on dit pauvre : pauvre en hôpitaux, médecins, infirmiers, vaccins..., pauvre en moyens de communications, pauvre en écoles, pauvre en centrales électriques, pauvre en industries agro-alimentaires..., mais riche en groupes armés parfaitement solvables équipés de kalachnikovs flambant neufs, de mines anti-personnelles, de téléphones satellitaires, de véhicules tous-terrains sortis tout droit des usines japonaises... 

Vous vous demandez "avec quel argent ?"... Demandez donc à leurs sponsors, qui veulent nous faire croire qu'ils sont incapables de tracer, grâce aux satellites, qu'ils possèdent, les déplacements des immenses colonnes de véhicules de Boko Haram (1), par exemple lors du rapt des écolières de Chibok, au Nigeria, incapables d'identifier les commanditaires des centaines de véhicules 4x4 utilisés par ces groupes, ainsi que le système logistique (cf. les ports) les amenant tout droit dans la brousse africaine...

Par parenthèse, si j'étais un membre des familles des deux soldats récemment tués au Burkina Faso, je saisirais la Justice pénale, histoire d'obtenir l'autopsie des cadavres. 

Imaginez, une seconde, que les autopsies révèlent que ces soldats ont été tués avec des armes françaises, livrées aux mercenaires africains par... la France, lors des parachutages de matériel militaire intervenus dans le Djebbel Nefoussa lors de l'opération criminelle de l'Otan en Libye !


(1) Qu'on me cite une seule insurrection "locale" (cf. Tupamaros, FARC, FLN, FLNC, MPLA, PKK, Sandinistes, Sentier Lumineux, etc.) qui ait été capable d'ouvrir plus de quatre fronts militaires simultanés, et ce, à des centaines de kilomètres de distance comme entre Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun...!


P.S.: Parmi les otages de la dernière péripétie au Bénin et au Burkina Faso, il y aurait eu une citoyenne états-unienne mystérieusement exfiltrée par son gouvernement... Normalement, on devrait la revoir très vite, faisant le tour des média, notamment des télévisions (ABC, CBS, CNN...), ce qui devrait nous permettre de voir son visage et de savoir ce qu'elle faisait (seule ?) dans ce coin d'Afrique. Et là, je suis prêt à prendre tous les paris, à savoir qu'on n'entendra plus jamais parler de cette mystérieuse touriste américaine ! Ce qui voudra dire que le but de son périple en Afrique n'était pas touristique. Alors, quoi ? Je vous laisse deviner ! 


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samedi 30 mars 2019

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert #18


Épisode §18. Mini revue de presse

Dans la rubrique : "Sans commentaires", je tombe, l'autre jour, sur une citation, ce qui va donner lieu à la citation d'une citation. Vous allez comprendre en cliquant sur le lien.

La citation en question est celle d'un article d'Anicet Le Pors, ancien ministre (communiste) sous François Mitterrand, et qui nous livre cette analyse de ce qu'il attend d'un président nommé E. M. (Nous sommes à quelques jours du second tour de la présidentielle de 2017).

À méditer...

Point de vue d'Anicet Le Pors, ancien ministre de la fonction publique, 4 mai 2017. 

"Emmanuel Macron : cet homme est dangereux" 
"Emmanuel Macron sera élu le 7 mai 2017 Président de la République. C’est le produit politique fabriqué par les efforts combinés de l’oligarchie financière, du MEDEF, des gouvernements Hollande, de la technostructure administrative, des opportunistes de tous bords, des stars de l’intelligentsia toujours avides de notoriété, de la totalité des médias ; bref, de tous ceux ayant joué un rôle dans la situation désastreuse actuelle et favorisé ou instrumentalisé la montée du Front national. Et cela dans le contexte d’une décomposition sociale profonde, d’une communauté des citoyennes et des citoyens désorientés, en perte de repères.
Son émergence est récente et il n’a cessé de cultiver l’ambiguïté pour se positionner électoralement au centre. Toutefois, on peut déceler à partir de plusieurs déclarations disparates une certaine cohérence idéologique, assez différente de celle qu’il veut accréditer ou qu’on lui prête. Cinq lignes de force peuvent être dégagées. 

1. Un fervent de l’élitisme, hostile au monde du travail 
Les analyses socio-démographiques publiées à l’issue du premier tour ont montré que Emmanuel Macron a été essentiellement soutenu par les personnes qui s’en sortent le mieux dans la crise, les plus riches, les plus diplômés, les partisans le l’Union européenne, laissant de côté la France qui souffre, accentuant ainsi les inégalités. Dans le même temps, il ne dissimule pas sa volonté de réduire le partenariat au sein de l’UNEDIC, plus généralement de préférer le soi-disant dialogue social à la concertation contradictoire. Il est un farouche partisan de la flexisécurité, cause de précarité et de pauvreté de masse. Il opérera une reprise en main étatique des crédits de la formation professionnelle. Il conteste la vocation des syndicats à s’exprimer au niveau national pour les cantonner autant que possible au niveau de l’entreprise dans l’esprit de la loi El Khomri qu’il veut prolonger par une réforme du code de travail adopté par ordonnances, c’est-à-dire sans l’aval du Parlement. L’avantage que l’on peut reconnaître à ce candidat c’est qu’il éclaire les contradictions de classe qui sont à l’œuvre. 

2. La mise au pas des collectivités territoriales 
Après Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron cherche le moyen de contourner le principe de libre administration des collectivités territoriales posé par l’article 72 de la constitution. Un système de conventions avec les régions pourrait y pourvoir qui conditionnerait le montant des dotations de l’État à la docilité des collectivités. L’État serait également appelé à compenser la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages ce qui rendrait ce financement discrétionnaire. Le processus de métropolisation serait poursuivi et développé aboutissant à la suppression d’un quart des départements. Les collectivités territoriales seraient ainsi mises sous pression avec la diminution de 2 milliards d’eurios par an des dépenses de fonctionnement, la réduction de 75 000 emplois de fonctionnaires territoriaux, un retour strict imposé aux 35 heures hebdomadaires. La maîtrise de cette nouvelle politique coercitive serait assurée par une conférence annuelle des territoires. La remise en cause statutaire de la fonction publique territoriale reste la cible privilégiée. 

3. L’abaissement du Parlement 
Il s’agit d’abord d’une réduction drastique des effectifs sensée dégager une économie annuelle de 130 millions, de l’ordre d’un tiers pour aboutir à 385 députés et 282 sénateurs. Le Parlement réduirait considérablement son activité législative qui, hors période budgétaire, serait limitée à trois mois. IL y aurait donc moins de lois nouvelles, ce qui laisserait davantage de champ à la réglementation par décrets. L’activité du Parlement serait aussi réorientée vers des missions de contrôle et d’évaluation. La haute administration aurait de ce fait une compétence d’expertise plus étendue et un pouvoir hiérarchique renforcé sous l’autorité de l’exécutif. Emmanuel Macron a prévu de légiférer rapidement par voie d’ordonnances dès le début de son quinquennat et il conservera le mécanisme de l’article 49-3. Il est clair que la démarche tourne le dos au régime parlementaire. 

4. Un gouvernement aux ordres 
Le Gouvernement serait lui aussi resserré à 15 ministres, et fortement instrumentalisé par le Président de la République qui continuerait à présider les réunions du Conseil des ministres. Celles-ci seraient plus fréquentes pour assurer une discipline sans faille des ministres. Contrairement aux dispositions actuelles de la constitution, ce n’est toujours pas le Gouvernement qui définirait et conduirait la politique de la nation mais le chef de l’État. Les ministres seraient évalués chaque année. Pour autant, leurs pouvoirs et surtout leurs cabinets exerceraient une autorité renforcée sur les administrations placées sous leur tutelle. Le candidat Macron jugeant le statut général des fonctionnaires « inapproprié », outre une réduction des effectifs prévue de 120 000 emplois, accentuera la dénaturation du statut par une extension du spoil system, le recrutement accru de contractuels de droit privé sur la base de contrats négociés de gré à gré. Il s’agirait donc d’une mise en cause des principes d’égalité, d’indépendance et de responsabilité et d’une réaffirmation sévère du pouvoir hiérarchique, de l’obligation de réserve, du devoir d’obéissance. 

5. Un exécutif opaque et autoritaire 
Emmanuel Macron ne remet pas en cause les institutions de la V° République, notamment l’élection du Président de la République au suffrage universel, ni l’usage plébiscitaire du référendum, ni de façon significative le mode de scrutin. Les conditions d’une VI° République ne sont pas réunies : pas de large consensus de récusation des institutions actuelles, pas de consensus sur les caractéristiques d’une nouvelle constitution, pas d’évènement fondateur comparable à ceux qui ont présidé à l’avènement des Républiques antérieures et de l’actuelle. Si l’ambiguïté sur ce que pourrait être la fonction présidentielle du nouveau président demeure grande, on peut déduire de ses quelques déclarations sur le sujet et de ses postures que son exercice de la fonction présidentielle, qui a pu être qualifiée de "jupitérienne", serait à la fois opaque et autoritaire, autocratique. La "dérive bonapartiste" qui a caractérisé le quinquennat de Nicolas Sarkozy risque d’être ici renforcée avec plus de méthode et, sans doute une traduction institutionnelle qui se durcira face aux conflits sociaux que la politique présidentielle ne manquera pas de provoquer. Jusqu’à quelles limites et à quelle échéance ? C’est la principale incertitude sur le danger encouru. 
S’il est clair qu’on ne saurait voter pour la politique de filiation autoritaire, xénophobe et nationaliste de Marine Le Pen, le danger de la politique portée par Emmanuel Macron constitue une autre redoutable menace pour le progrès social et la démocratie. 

Dimanche 7 mai 2017 je voterai Blanc."




mercredi 3 mai 2017

France. Présidentielle 2017. Lettre ouverte aux étudiants de 'Science Po' §4


Je me dois de rappeler aux visiteurs de ce blog que je ne suis pas du tout un sympathisant du Front National ni une groupie de Marine Le Pen [moi qui suis profondément marqué à gauche, même si ce n'est pas celle de Poutou ou d'Arthaud, ni la gauche dogmatique communiste, qui ne sait plus trop où elle habite, ni encore la gauche insipide, flasque et mollassonne  des socialo-bonapartistes, lesquels, à commencer par leur grand gourou, François Mitterrand, ont scrupuleusement contribué à la déconfiture de toute pensée progressiste en France...], ce qui me met parfaitement à l'aise face à la médisance, laquelle serait de nature à glisser sur ma peau à la manière de gouttes d'eau sur le plumage d'un canard !

Autre petit rappel : j'ai déjà eu l'occasion d'adresser du courrier à l'encore ministre de l'Economie d'alors, Emmanuel Macron, lequel possède, donc, mon adresse postale, contrairement à Marine Le Pen, à laquelle je n'ai jamais adressé le moindre courrier, même si j'ai également écrit à Louis Aliot, vice-président du F. N. Le fait est que j'ai écrit à Macron (et à Ségolène Royal, voyez la série sur Cuba...), ce que je n'aurais jamais fait avec des gens que je méprise prodigieusement, à l'instar de ce pauvre type, ex-maire d'Evry et ex-premier ministre, que je me garderai bien de nommer ici.

Il se trouve que j'ai une petite culture scientifique, ce qui me permet d'aborder les choses les plus diverses avec la plus parfaite objectivité, tout en continuant de défier quiconque de me prendre en défaut en la matière.

On poursuit nos investigations concernant les deux derniers candidats de cette présidentielle ?

J'entends tous les jours des spécialistes, ou supposés tels, s'interrogeant sur les mérites comparés des programmes de Macron et de Le Pen.

Non mais, laissez-moi rire !

Mais, surtout, soyons objectifs, et prenons, par exemple...

1. Les dix premières mesures de chaque programme.

    1. 1. Macron
   1. 2. Le Pen


Je ne reviendrai pas sur la misérable présentation du tract de campagne de Macron (noté 1/10 contre 10/10 pour Le Pen). Tenons-nous en au contenu.

Ce n'est pas aux fort(e)s en thèmes de 'Science Po' que je vais expliquer l'importance d'une campagne promotionnelle quelle qu'elle soit : ici, l'accroche est importante ; que dis-je ? essentielle ! Prenez les gros titres des journaux ou la Une d'un magazine, toutes choses censées "accrocher" l’œil de passants qui ne font que longer au pas de course la devanture d'un kiosque à journaux. 

Et maintenant, comparez-moi les dix premières propositions des programmes de Le Pen et de Macron, et dites-moi lequel/laquelle des deux a vraiment compris ce que l'on attendait d'un(e) président(e) de la République. 

Le fait est que, sans même prendre le temps de consulter ces propositions dans le détail, l’œil du/de la passant(e) aura été accroché par trois gros titres se détachant de l'ensemble et résumant parfaitement la pensée de leur auteur (Marine Le Pen) : 

Rendre à la France sa souveraineté nationale.
Vers une Europe des nations indépendantes,
au service des peuples

Réformes institutionnelles : rendre la parole au peuple
et établir une démocratie de proximité

Refaire de la France un pays de libertés
           
Ainsi, avec Le Pen, nous entrons, de plain-pied, dans le domaine de compétence d'un président de la République, quand le "jeune" Macron en est encore à aspirer à devenir ministre du Travail ou à rester celui de l'Economie ("nous - [entendez 'au sein d'une équipe gouvernementale'] améliorerons le pouvoir d'achat de tous les travailleurs...").

Le Pen entame la présentation de son programme par l'essentiel : souveraineté - institutions - libertés à restaurer, quand Macron se perd en considérations conjoncturelles comme le pouvoir d'achat des travailleurs, entendez 'ceux qui ont déjà du travail...', et tant pis pour les millions de chômeurs ou de travailleurs (cf. Whirlpool) partis pour perdre leur job bientôt !

Chers amis de 'Science Po', ne me dites pas que vous n'avez pas eu le même réflexe que moi en découvrant ces deux programmes, et que vous ne vous êtes pas dit, comme moi, qu'il y avait là quelqu'un qui faisait vraiment président(e), face à un autre, qui n'a pas encore compris de quoi il retournait !

Et pourtant, comme je l'indiquais ailleurs sur ce blog, je persiste à penser que Marine Le Pen ferait mieux d'attendre encore un peu, en raison du "merdier" dans lequel le prochain président va se retrouver du fait de l'indigence de ses prédécesseurs, notamment les deux derniers : Sarkozy et Hollande.

Voyez seulement ce qui se passe actuellement au large de la Libye ou du côté des Balkans et de la Turquie !

Autre comparatif, celui portant sur... 
    

2. Les slogans de campagne (second tour)

    2. 1. Macron



Alors là ! Dois-je vous avouer que je suis presque tombé de ma chaise en apercevant le slogan de second tour d'Emmanuel Macron ?

Et moi de me demander où diable notre "Kennedy Français" avait-il appris la langue de Molière !

Vous ne voyez pas où est le problème ?!

Petit retour en arrière, en fait, petits retours..., d'abord avec Jacques Chirac (2002), puis Nicolas Sarkozy (2007) : à chaque fois, il s'est agi d'affiches pour une campagne présidentielle.


En fait, j'entends et lis partout que Macron s'est inspiré de la campagne de Jacques Chirac de 2002. Que nenni !


En réalité, Macron et son équipe se sont inspirés de Sarkozy 2007, je veux dire qu'ils ont fait montre de la même inculture grammaticale, parce qu'il faut être phénoménalement inculte en grammaire et syntaxe pour oser utiliser ce mot (ensemble) à si mauvais escient !   

Vous ne voyez toujours pas où est le problème ?

Alors c'est qu'il va falloir, dare-dare, muscler le cursus des formations, à 'Science Po', avec des séminaires de linguistique française ; et ça urge !

Par parenthèse, j'espère qu'il y en a quand même quelques-uns sachant dans quelle catégorie grammaticale ranger le mot 'ensemble' ?

En fait, il y a deux catégories : c'est un substantif (nom commun), ex. les grands ensembles ; mais c'est aussi un adverbe.

Je suis allé chercher des exemples en ligne :

- Ils sont ensemble.
- Elles travaillent ensemble.
- Ils parlent tous ensemble.
- Ce sont des meubles qui vont ensemble.
- Le patron a rencontré tous ses employés ensemble.
- Ces couleurs vont bien ensemble.

S'agissant d'un  adverbe, conformément à l'étymologie (ad/verbum), il ne se présente, normalement, qu'en compagnie d'un verbe, comme on peut le voir sur les exemples qui précèdent.

Dans tous ces cas, l'adverbe est censé précéder (ou être flanqué d') une proposition verbale au sein de laquelle le sujet du verbe est "nous", ou "vous", ou "ils", voire flanqué d'un groupe nominal (sujet ou non du verbe)... généralement au pluriel !

Exemples : 
- ensemble, vous allez finir le job ;
- ensemble, ils résistèrent à la charge des assaillants ;
- ensemble, nous sommes invincibles ;
- quand on voit les deux jumelles ensemble, on ne saurait les distinguer...

Cela dit, dans des cas particuliers, par exemple en poésie, on peut recourir à des ellipses, ou à des escamotages, de manière à juste sous-entendre l'existence d'une proposition verbale, mais juste suggérée, comme dans ce genre de propositions :

- Ensemble vers la victoire (sous-entendu : ensemble nous nous dirigeons vers la victoire) ;
- Ensemble pour la patrie (sous-entendu : ensemble nous nous mobilisons pour la patrie) ;
tout le monde connaît le fameux slogan cher aux militants syndicaux : tous ensemble, tous ensemble, ouais ! ouais !

Il ressort de ce qui précède que la seule affiche respectant la syntaxe du français est celle de Jacques Chirac : La France en grand, la France ensemble.

Du côté de Sarkozy, et de son imitateur Macron, il y a, comme qui dirait, de sérieuses lacunes en syntaxe.

En un mot comme en cent, "ensemble tout est possible" et "ensemble, la France" sont des barbarismes qui en disent long sur l'inculture qui mine durablement certaines élites de ce pays. Et dire que Macron (à l'instar de Sarkozy) est entouré de cadors sortis probablement de l'ENA et de 'Sciences Po' !

Quelle misère, mes aïeux !

By the way, juste pour rire, rappelez-moi le métier de Madame Brigitte Macron ? Prof de français ?!?!

Vous comprenez maintenant, peut-être, pourquoi l'analphabétisme règne en maître dans nos écoles, collèges et lycées ?

Et, comme preuve que Macron a senti comme un malaise avec ce slogan de m..., ne voilà-t-il pas que l'autre jour, à La Villette, il a voulu le rafistoler quelque peu ?



Mais on a beau remplacer 'la France' par 'la République', la bourde syntaxique se voit comme le nez au milieu de la figure. Et s'il n'y avait qu'elle !

Le fait est que Macron adore les formules alambiquées, lesquelles, à elles seules, pourraient constituer un beau sujet de thèse !


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... combat pour la République et pour la démocratie libre !!!

... parce que je sais à quel point la famille construit.

Par parenthèse, 'construire' est un verbe strictement transitif, ce qui veut dire qu'il faut impérativement lui adjoindre un complément d'objet (direct) !


  2. 2. Le Pen


À dire vrai, je trouve que l'attitude un peu cavalière de la candidate, vaguement assise sur un coin de table, ne fait pas très "présidente" ! Il y aurait même un peu de négligé là-dedans qui me chiffonne un tantinet, surtout parce que le photographe que je suis ne trouve pas cette attitude très naturelle.

Sinon, quel excellent slogan !

"Choisir la France" a un côté dynamique qui résume toute la problématique de la campagne de la candidate ! C'est un slogan qui interpelle les gens et les oblige à réfléchir sur tout ce qu'il recouvre comme sous-entendus.

Et, là encore, je mets quiconque au défi de me dire qu'il y aurait photo entre "Ensemble, la France", d'une part, et "Choisir la France", d'autre part !

Comme pour la présentation des programmes, en m'en tenant au strict contenu des slogans, j'accorderai 1/10 à Macron, contre 10/10 à Le Pen.


3. Les spots télévisés

Rien que du classique chez les deux candidats, avec une Le Pen assise derrière un bureau.

Reste l'essentiel, ce qui m'a fait la plus forte impression chez les candidats : chez Macron, rien ! Chez Le Pen, il y a ce spot se terminant par cette formule :




Jolie trouvaille, n'est-il pas ?
Vous n'avez que la France pour vous défendre
La France n'a que vous pour la défendre.

En découvrant ce passage, j'avoue avoir pensé, en allemand : "Gut gemacht!" ("Bien joué !")


4. L'impression générale

4. 1. Macron

Pourquoi ne pas le dire ? Je le trouve un tantinet coincé, quand il ne nous joue pas le coup du gourou hystérique, comme lors de son premier grand meeting de la Porte de Versailles, voire un tantinet exalté le reste du temps.




Macron grimaçant, Macron éructant... Entre nous, pour entamer une carrière politique par une campagne présidentielle, en ayant zappé les municipales, départementales, régionales, législatives, il faut être sacrément gonflé !

Le comble est qu'il va probablement falloir s'habituer à voir cet accordéoniste du dimanche diriger un orchestre philharmonique !

Ne dit-on pas "jamais deux sans trois !" ? Après les amateurs que furent Sarkozy et Hollande, pourquoi pas un troisième ? Il faut croire que la France a les dirigeants qu'elle mérite ! 

4. 2. Le Pen

Autant son adversaire sourit peu et donne toujours l'impression d'avoir un manche à balai enfoncé quelque part, autant Marine Le Pen affiche régulièrement une mine avenante, souriante, quand elle ne s'esclaffe pas carrément devant les caméras (souvenons-nous de ses crises de fou-rire lors du premier débat à cinq sur TF1 !).

Une décontraction que l'image qui suit résume fort bien :





La morale de tout ce qui précède ?

J'avais parié avec quelqu'un que Marine Le Pen serait présidente de la République longtemps avant Manuel Valls (finalement, j'y arrive bien, à écrire le nom de ce type !). Je maintiens ma prédiction, en suggérant à Le Pen de se servir de 2017 comme d'un galop d'essai pour 2022 !




vendredi 14 octobre 2016

Election présidentielle française : quand les politologues et autres politocrates nous refont le coup de l'amnésie...

Memento

Tous les visiteurs de ce blog ne vivant pas en France - je sais qu'ils sont nombreux - doivent savoir que ce pays est entré dans cette période qui se renouvelle tous les cinq ans, et durant laquelle le ban et l'arrière-ban de la politicaillerie bruisse de mille rumeurs et conjectures concernant l'imminente élection à la présidence de la République, le tout étant orchestré par ces grands et petits manitous que sont les fabricants de sondages.

Le sondage ! Mais que serait la vie politique française sans cette incontournable panacée (en tout cas, aux yeux de nos politocrates) !

En ce moment même, il n'y en a que pour Alain Juppé, dont les politocrates pensent qu'il sera le prochain président, dès lors que le vainqueur de la primaire de droite devrait - dixit les sondages - inévitablement se retrouver face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

Les visiteurs habituels de ce blog savent le peu de considération que m'inspirent les politocrates ainsi que les négociants en sondages...

Ce qui suit n'est pas de la plus grande qualité esthétique, je vous l'accorde : à l'époque, je m'initiais encore à la confection d'un blog, moi qui suis resté, longtemps, réfractaire à l'Internet, au point de n'avoir pas créé d'adresse 'mail' avant 2006 !

Tout ça n'est, donc, pas forcément très joli, mais je dois avouer que ça m'a beaucoup fait rire : "Ah bon, j'avais écrit ça ?!".

Le fait est que j'ai pas mal écrit sur Sarkozy et les autres lors de la campagne pour la présidentielle de 2007, notamment ce qui suit, dont je rappelle que ça m'a fait beaucoup rire.

Petit retour en arrière : peu après la victoire du Napoléon de Neuilly-sur-Seine à la présidentielle, Cecilia est tiraillée entre la France et les 'States'. À un moment donné, on croit même qu'elle va revenir au bercail, ce qui va nous valoir quelques belles 'Unes" de magazines.

Entre temps, Sarkozy cartonne dans les sondages, face à une Ségolène Royal que tout le monde donne en perdition. Par parenthèse, on découvrira peut-être, un jour, que de l'argent a bien migré des caisses noires des Bettencourt vers les comptes de campagne de certain candidat, ce qui, dans n'importe quel pays démocratique, aurait conduit à l'invalidation dudit candidat, et à l'investiture de Ségolène Royal. À ceux qui me rétorqueront qu'on ne refait pas l'histoire, je répondrais volontiers "Oh, que si, tout finissant par se savoir, tôt ou tard !".

Je reproduis mon 'papier' tel que posté à l'époque, hormis quelques retouches tenant à l'affichage assez calamiteux  (franchement, le texte au look d'arc-en-ciel, ça vous donne mal aux yeux !). Sinon, je n'ai pas modifié ne serait-ce qu'une virgule au texte d'origine.

Le titre originel aurait pu être : "C'est l'histoire d'un bidonnage annonciateur de plein de choses !".

Date de parution : 16 avril 2007





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Regardez bien les images qui suivent et cherchez l'erreur !

Comme dirait Nicolas Hulot : ... séquence admiration, séquence émotion, séquence... BIDON !?!?

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L'image ci-dessus est, de toute évidence, le résultat d'un bidonnage !
Vous n'avez pas tout compris ?
Alors, regardez le petit montage ci-dessous.

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Même chemise, même costume, même cravate...

Je vois que vous commencez à comprendre !

Alors, replaçons les images dans le "bon" ordre :


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Et voilà !

Isn't it amazing? N'est-ce pas stupéfiant ?

En clair, les deux photos ci-dessus ont dû être faites par le même photographe (de l'agence SIPA), et ce, à quelques secondes d'intervalle. Il eût été intéressant d'avoir une interview du photographe [cela vaut aussi, bien évidemment, pour la photographie faite dans le bureau de George Bush...!], pour qu'il nous explique la genèse de la photo. Mais quand on n'est pas trop bête, on devrait arriver, sans trop de mal, à décrypter tout ça...

Visiblement, notre cher Nicolas Sarkozy ne doit rien connaître aux appareils photographiques modernes et à leur moteur permettant de "shooter" en rafale, sinon, il se serait méfié ! 

Le problème est que la photo du Nouvel Observateur (du type "rush") n'aurait jamais dû figurer dans un catalogue de photos à vendre. Le plus étonnant est que le magazine ait choisi de la publier !
Inspiration géniale, car elle nous apprend énormément de choses sur la psychologie de notre expert en COM de Neuilly-sur-Seine : son narcissisme et son goût immodéré pour les caméras !

Ce jour-là, donc, on organise une séance de photos pour célébrer le retour de l'épouse prodigue (d'un séjour américain qui avait valu à Alain Genestar de perdre son job de directeur de la rédaction de Paris Match).

Je suppose que les photographes devaient se presser autour des deux tourtereaux... Et c'est là qu'on voit notre Nicolas Sarkozy tourner ostensiblement le regard, pour bien s'assurer que les photographes "shootent", et ce, avant de faire le bisou... Le problème, c'est que grâce à leur moteur, les photographes "shootent" déjà, en tout cas, celui de l'agence SIPA... Et voilà les photos vendues à la presse...

Merci à la rédaction du Nouvel Observateur d'avoir choisi de publier cette photo... Sinon, moi-même je n'aurais rien compris !

Donc, Sarkozy Nicolas s'assure d'abord de la présence des photographes, avant de faire son bisou. Et il doit tenir la pose un bon moment, à en juger par la crampe qu'il a au coin de la bouche : on voit nettement comment les muscles tétanisent !


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Vous connaissez certainement ce film de Francis Girod, dont l'héroïne est Romy Schneider, intitulé La Banquière ?

Cecilia Sarkozy, elle, nous joue le grand air de la "BANQUISE"!

Cette femme est un chef-d'oeuvre de glaciation... Non, mais regardez-moi ce visage de marbre ! Le pauvre Nicolas a beau se démener pour nous faire le numéro du grand amour retrouvé, Cécilia, elle, affiche une indifférence de masque de fer : sur son visage, pas un muscle ne bouge !

Mais à qui Nicolas Sarkozy et Cécilia... veulent-ils donc faire croire que leurs retrouvailles, c'est "Grand amour et compagnie" ? Tout ça sonne faux, maquillé, bidonné !

Et quand on est capable d'orchestrer, avec autant de cynisme, une pseudo-réconciliation, le tout, en se servant des médias...

Quand on est capable de mentir à tant de gens, avec autant d'aplomb...

ON DOIT ÊTRE CAPABLE DE TOUT POUR GAGNER UNE ÉLECTION !

Voilà qui confère un accent tout particulier au slogan que Nicolas Sarkozy s'est choisi pour sa campagne !



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Et voilà qui éclaire d'un jour nouveau l'étrange confession faite en Une du magazine Gala : "...leur pacte intime" !

Quand je vous disais que je ressentais comme un profond malaise !