Episode 1 : Petit courrier
En découvrant le ban et l'arrière-ban du Landerneau politico-médiatique s'exciter, une fois de plus, sur des déclarations de Ségolène Royal en marge des funérailles de Fidel Castro, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que, décidément, cette femme avait le don de subjuguer la volaille qui fait l'opinion, pour reprendre la jolie formule de Souchon.
Du coup, je me suis fendu d'un courrier à l'attention de la ministre socialiste, dont je livre, ci-dessous, l'essentiel.
À suivre...
Madame,
En fait,
ceci ne s’adresse nullement à la ministre mais à la militante, tout simplement,
pour l’ensemble de ‘son’ œuvre…
J’ai bien
failli vous écrire une première fois, du temps de la « bravitude »,
néologisme dont j’espère que vous l’avez déposé officiellement ! Quoi qu’il
en soit, les manuels de linguistique et de lexicographie (j’ai passé pas mal
d’années en Fac à étudier ces deux disciplines aujourd’hui tombées en désuétude
ou presque !) retiendront que c’est à vous que l’on doit l’invention de
cette jolie trouvaille langagière qui a fait grincer des dents à tant d’aigris
et de cuistres.
Et puis
les choses se sont gâtées, avec notamment cette déclaration sur le site
« Désirs d’Avenir » venant en soutien de la campagne criminelle de
l’appareil maffieux baptisé « Otan », en Libye, ce qui m’a fait
penser à l’époque que vous veniez là de vous tirer un boulet de canon dans le
pied.
Mais il y
a eu également cette calamiteuse campagne pour les législatives de 2012, qui
m’a incité à pondre un papier dans lequel il était question d’une « gémellité
hystérique »…, toutes choses lisibles sur mon blog.
Autant
dire que je fais partie de vos détracteurs les plus féroces des dernières
années. Je n’en suis, donc, que plus à l’aise pour saluer votre brève
intervention devant des journalistes, l’autre jour à Cuba ; une
intervention dont je suis à peu près certain qu’elle aurait ravi un certain
Aimé Césaire, et pas que lui…
Là encore,
le ban et l’arrière-ban de la politicaillerie, de la cuistrerie et du
microcosme politico-médiatique parisien y est allé de ses petits commentaires à
la « mords-moi-le-nœud » ; je pense notamment à un pauvre homme,
ancien ministre de la Culture ,
qui ne doit pas bien connaître l’histoire de Cuba, cette petite île transformée
en bordel géant par la « grande démocratie » états-unienne associée à
la mafia. De brillantes études universitaires, une agrégation de droit public
et, au final, un niveau d’inculture assez phénoménal… Pitoyable Jack Lang ! Quelqu’un a dit,
un jour, que la vieillesse était un naufrage…
En tout
cas, sachez que sur les sept milliards d’habitants de la planète, nous sommes
au moins cinq milliards, anciennes et présentes victimes des prédateurs que
vous dénoncez, sur l’ensemble du (double) continent américain, mais aussi en
Afrique, en Asie et en Océanie, cinq milliards et plus de gens à penser que
Fidel Castro était effectivement un géant de l’histoire récente du monde. Par
parenthèse, des tentatives d’assassinat par centaines, et même sa propre sœur
qui se fait acheter par la CIA ;
en fait, à entendre tous ces cuistres, le principal tort de Castro serait de ne
pas avoir eu l’obligeance de se laisser ‘gentiment’ assassiner à la manière d’un
Allende ou d’un Lumumba !
Pour tout
vous dire, ce courrier n’est qu’un hors-d’œuvre ; la suite, vous la
découvrirez incessamment sur mon blog.
En vous
souhaitant bonne réception, je vous prie d’agréer l’expression de mes salutations
distinguées.
Lectures : 01 - 02
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