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lundi 3 janvier 2022

Rama Yade au pays des neuneus 4.1/4

Noir ? Le Code Colbert ? C'est tout ?

(Mise à jour du 25.01.2022)

 

Citation :

Il exista deux versions du Code Noir. La première préparée par le ministre du roi et puissant contrôleur général, Jean-Baptiste Colbert (1616 - 1683). Il fut promulgué en 1685 par Louis XIV, Roi de France du 14 mai 1643 au 1er septembre 1715 . La seconde promulguée par son successeur Louis XV en 1724. Les articles 5, 7, 8, 18 et 25 du Code noir de 1665 ne sont pas repris dans la version de 1724. Le texte suivant est celui de Colbert (1665). (...) Le Code Noir, qui était censé freiner les abus des maitres à l'égard de leurs esclaves, n'a eu pour effet que de codifier l'esclavage des noirs et la traite, justifiés, en ce temps là, par l'Église et les philosophes. A travers ses soixante articles transpire l'hypocrisie du législateur qui, tout en faisant semblant de considérer l'humanité de l'esclave noir, le présente, sur le plan purement juridique, comme une marchandise soumise aux lois du marché et un bien faisant partie intégrante d'un domaine.(source)

Quand on vous dit que le monde est vraiment peuplé de neuneus ! Prenez tous ces guignols prompts à tomber à bras raccourcis sur Rama Yade, coupable d'avoir profané leur sacro-saint Code Noir, alors même qu'elle ne l'a jamais évoqué. Parmi ces guignols figurent bon nombre de représentants d'une certaine "communauté". Et là, on se dit : "ma parole, ils sont devenus fous !". Mais vous connaissez certainement la fameuse réplique tirée des dialogues du film culte "Les Tontons flingueurs" : "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."

Le fait est que si ces connards et autres connes avaient juste lu le tout début dudit Code, ils auraient découvert ceci :

Article 1. 

Voulons que l'Édit du feu roi de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; se faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. 

Lu dans Tribune Juive, sous la plume d'un certain Erick Lebahr. Les mises en exergue sont de mon fait.

Rama yade en rade! Rama yade , que j’aimais bien, est elle devenue folle? Ou bien cyniquement opportuniste?

Je suis révulsé par ses propos. L’on aurait pu voir en elle un exemple réussi d’assimilation.

Expatriée aux USA depuis plusieurs années , elle défend à présent le wokisme! Elle semble voir dans cette lèpre un humanisme bienveillant. Et elle juge très sévèrement la France, où le racisme serait systémique, selon elle.

Elle voit dans la statue de Colbert, près de l’Assemblée Nationale, une “micro agression” … et elle préconise donc le déboulonnage de toutes les statues qui la dérangent!

Elle fustige le fait que “les élites soient toutes blanches”.

Cette aigreur déplacée est sidérante …

Une preuve supplémentaire que le wokisme et la cancel culture, qui pervertissent parfois même les esprits semblant les mieux carapacés, ne sont pas à prendre à la légère. Il faut les traiter pour ce qu’ils sont. Un bélier supplémentaire de destruction de la civilisation occidentale, au même titre que l’islamisme.

Ce n’est pas pour rien que ces deux béliers, alliés dans un improbable mariage de la carpe et du lapin, concourent et convergent vers ce même but.

En tout état de cause, cette scandaleuse sortie de Rama yade, ex ministre française black au même titre que Bambuck et d’autres, est une MACRO AGRESSION contre la France, captieuse et hautement condamnable. Ce d’autant qu’en son temps, elle avait elle même bénéficié… d’une discrimination positive! Bien plus que de la méritocratie républicaine.

Des lors, cette trahison n’en est que plus abjecte.

Bien plus que la France, c’est elle qui devrait se regarder dans un miroir! (Source)

Réponse d'un certain Sylvain F. au billet précédent :

Yama rade a prouvé son propre racisme et son ignorance des faits historiques. On ne le dira jamais assez : ne pas enseigner la traite arabo-musulmane à l’école et dans les universités est criminel. (1) C’est du négationnisme d’État qui fait le jeu des islamistes et des indigénistes.

Lu dans Causeur, sous la plume d'un certain Benoît  Rayski (même traitement que précédemment).

Rama Yade ne supporte plus la statue de Colbert. Elle préfère désormais le wokisme…

Rama Yade a été ministre sous Sarkozy. Tant qu’elle occupait cette haute fonction, elle déambulait dans les rues de Paris heureuse et insouciante. Puis les aléas de la politique ont voulu qu’elle perde son portefeuille.

Et alors tout a commencé à aller mal. La pauvre fille s’est souvenue qu’elle était sénégalaise et noire. Et à Paris c’est très pénible de vivre avec cette double-identité tellement bafouée. Et ce qui la bafoue, c’est la statue de Colbert ! Elle est située devant la façade du palais Bourbon. « Chaque fois que je passe devant, je ressens comme une mini-agression » a-t-elle déclaré dans L’Express. (2) Mais qu’est-ce qui l’oblige à passer si souvent devant le Palais Bourbon ?

N’ayant pu déboulonner la statue de l’auteur du Code Noir, elle a décidé – la mort dans l’âme, on suppose – de s’en éloigner pour s’exiler à Washington. Là-bas, pas de Colbert, mais des tonnes d’inscriptions Black Lives Matter. Que du bonheur pour Rama Yade !

L’ancienne ministre de Sarkozy a déclaré, toujours dans L’Express (2) que le wokisme était « un noble combat pour la vérité historique ». La vérité historique, parlons-en. Quand, sous Louis XIV et Colbert, les Français voulaient des esclaves, ils les achetaient au Sénégal à des chefs tribaux qui, moyennant force verroteries, leurs vendaient les esclaves qu’ils s’étaient procurés en triomphant de tribus rivales. Elle ne sait pas ça, Rama Yade ? Si, mais elle ne veut pas le savoir, car cela équivaudrait à admettre que des Noirs se sont mal conduits avec d’autres Noirs. Ce qui est tout à fait interdit par le wokisme qu’elle affectionne.

Loin de Colbert, Rama Yade est donc heureuse à Washington. Elle y vit confortablement. A-t-elle une carte verte qui lui permet de travailler aux Etats-Unis ? Ou se contente-elle de toucher sa retraite d’ancienne ministre ? On peut imaginer qu’elle a des loisirs et qu’elle les consacre à écrire un livre dont le titre sera explosif : « Colbert le maudit ».

Rama Yade a confessé toutefois qu’à ses yeux tout n’était pas parfait aux Etats-Unis. Elle a fait état d’une statistique qu’elle juge accablante et raciste. « les Noirs représentent 8% de la population américaine. Comment se fait-il que les détenus des prisons US soient à 40% des Noirs » ?

A priori – mais ce n’est pas venu à l’esprit de l’ancienne ministre de Sarkozy – ils ont bien dû faire quelque chose pour mériter ça. Rama Yade n’est pas à une connerie près… (source)

 "... ils ont bien dû faire quelque chose pour mériter ça !" (sic).

Par parenthèse, cette phrase a dû être prononcée un bon nombre de fois durant certaine nuit de novembre 1938, qui vit des biens appartenant à des Juifs saccagés voire incendiés par la foule, moyennant une colère noire d'Hermann Göring (détail soigneusement escamoté par les "historiens"), et ce, pour des raisons bassement matérielles (cf. "die Güter verlieren wir zweimal!", "nous (le Reich) sommes perdants sur les deux tableaux !" ; entendez : les biens ont été saccagés, donc sont perdus pour le Reich, et, dans le même temps, les assureurs doivent couvrir les dégâts !). Jetez donc un œil dans les archives pour vous convaincre qu'après ladite Nuit de Cristal, pas une seule destruction de biens "juifs" n'interviendra dans l'Allemagne nazie et ses "possessions" ! (3)

Et comme preuve que ladite nuit de cristal n'est pas venue de nulle part, voyez le "re-tweet" de cette pauvre hystérique de Zohra Bitan ; il y est question d'un "héroïque attentat" :


Quant aux "noirs s'étant mal conduits avec d'autres noirs", j'invite cet écrivailleur à lire de toute urgence les récits de "juifs s'étant mal conduits avec d'autres juifs", tels que relatés dans les "Chroniques du Ghetto", d'Emanuel Ringelblum, ou dans le brûlot de Maurice Rajsfus : "Des juifs dans la collaboration".

Zohra Bitan et Rachel Khan font partie de cette clique que j'appelle volontiers des "Möchtegernjuden", de l'allemand : "ich möchte gern" (je voudrais bien). Je précise que cette formule m'a été inspirée par mes deux premières "fiancées" (guillemets de rigueur : j'ai toujours été allergique au mariage, voire à la cohabitation !) : une brunette ayant des airs de famille avec la jeune Romy Schneider, ashkénaze de mère, protestante de père. 

Quant à la seconde "fiancée", c'était une pure "aryenne", selon les codes anthropométriques hitlériens : plus blonde que Marilyn Monroe, avec des yeux verts. Et le jour où elle m'a avoué : "Weißt du was ? Ich bin eine Jüdin.", j'avoue que je suis parti d'un énorme éclat de rire : "Toi, juive ? Et puis quoi encore ?". Et elle de m'expliquer doctement, en détachant bien ses mots, qu'elle était née en Allemagne, de deux parents juifs, eux-mêmes nés en Allemagne, de quatre parents juifs, ces derniers étant nés en Allemagne, de huit parents juifs, etc.

Vous imaginez ma stupéfaction : "Et Hitler ?" Et elle de rétorquer : "Quoi Hitler ?".

Je lui sors la litanie : les persécutions, déportations et tutti quanti, et j'entends encore son quasi fou-rire, ponctué d'un tonitruant ! "Ach Quatsch!" ("Foutaises !").

Bien plus tard, fort d'études multiples et variées, je découvrirai que l'espionne nazie préférée d'Adolf Hitler, la sémillante Stephanie von Hohenlohe, était juive, à l'instar du général de brigade Fritz Bayerlein, aide de camp de Rommel lors de l'invasion des Ardennes, un des très nombreux officiers supérieurs juifs opérant au sein de la Wehrmacht.

Un camp nazi, quelque part en Lettonie, années 1941 ss. Bien nourri et chaudement vêtu : le chef des Kapos du camp.

Le genre de détails que nos pseudo-historiens de la "Shoah" et de "l'Holocauste" (un sacrifice rituel selon l'Ancien testament !) zappent systématiquement. Ce qui est vrai c'est que je n'ai toujours pas pu mettre la main sur un seul indice de l'existence de Kapos tziganes !

Quiconque a visité le mémorial de Yad Vashem, en Israël, a dû apercevoir un dessin en tous points identique à celui-ci, à ceci près que le tortionnaire et sa victime portent au bras le même brassard, avec l'étoile et les quatre lettres ! L'auteur du dessin entendait par-là dénoncer un secret de Polichinelle, à savoir l'exfiltration, vers ce qui n'était pas encore Israël, d'un nombre conséquent de collabos des nazis. 

Je n'ai jamais avoué à ces deux filles que j'étais fils de pasteur (un des rares hébraïsants au sud du Sahara, Éthiopie et Afrique du Sud exceptées), et du coup, ni l'une, ni l'autre n'ont compris que je leur cloue le bec à chaque fois qu'il était question de religion (juive).

Je vous confirme, donc, le mépris profond que m'inspirent tous ces "juifs de pacotille", comme je les appelle aussi. Prenez cette pauvre Zohra Bitan : elle serait juive par alliance (le mari). Et comme cela arrive souvent avec les convertis, la voilà se croyant plus juive que juive, sauf que son discours sonne faux, le soutien aveugle à la politique de colonisation israélienne en Palestine étant devenu, pour les Möchtegernjuden, une sorte d'ersatz de religion.


Prenez cette autre "juive" que serait Rachel Khan, dont je me demande si elle serait capable de distinguer la Torah du Talmud (un des textes les plus débiles que j'aie jamais lus !).

Et vas-y que je re-tweete un mauvais message de Sarah El Haïry, qui se lève contre les "discours woke", elle qui n'a jamais entendu le moindre blues, sinon, elle saurait ce que ce terme veut dire, au propre comme au figuré ! Il paraît que la dame serait ministre, secrétaire d'État ou quelque chose comme ça ?

Mais pourquoi diable de pseudo ou demi-jui(f)(ve)s et autres Möchtegern... viennent-ils s'associer à la cohorte des neuneus que je dénonce depuis le premier épisode de cette série ? Là-dessus, j'ai ma petite idée. Observons simplement que, souvent, les névrosés ne s'assument jamais complètement, d'où cette propension à "re-tweeter" la prose des autres, façon bouillie prédigérée et régurgitée.

Observons, par ailleurs, que bien de Möchtegern... ont la mémoire courte, donc, beaucoup de mal à assumer le fait que, virés d'Espagne et du Portugal par les rois dits catholiques, c'est dans l'Empire Ottoman... musulman que les juifs dits séfarades se réfugièrent en masse. 

Sauvés du désastre par des nations musulmanes ! Il faut croire que plein de cuistres ont du mal à assumer ce fait indéniable, ce qui explique sans doute l'indifférence qu'ils feignent d'afficher devant le supplice du peuple palestinien, tout en se réfugiant dans le cynisme le plus abject.

Le problème, et il est de taille, c'est que la névrose, et son corollaire, la mauvaise conscience, ne sont pas des maux auto-curables : elles ne s'évacuent pas toutes seules, et elles sont du genre tenace. Pensez à ce formidable poème de Victor Hugo, qui s'achève ainsi :

L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. 


(1) Ce pauvre neuneu ne sait apparemment pas qui a chassé les Juifs d'Espagne (1492) après huit siècles d'occupation arabo-musulmane, ni pourquoi ces mêmes arabes, si friands d'esclaves, n'ont pas vendu tous ces Juifs, histoire d'en débarrasser la péninsule, et encore moins pourquoi les sultans mahométans n'ont pas eu la bonne idée d'importer des esclaves africains, histoire de développer leur agriculture, alors même que le Djebbel Al-Tariq (Gibraltar) ne se trouvait qu'à un jet de pierre des côtes marocaines !

(2) L'auteur a eu accès à l'article de l'Express, mais il ne l'a pas bien lu (Ça pour un scoop !). Par exemple, Rama Yade ne parle pas de "mini-agressions" mais de "micro-agressions", mais bon !

(3) Je me dois de signaler une archive (rarissime !) concernant un monument juif détruit en 1940, à savoir la Synagogue du Quai Kléber, à Strasbourg. Le fait est qu'on n'a jamais su par qui elle avait été incendiée.


 

Lectures : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06 - 07 - 08 - 09 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14


N.B. S'agissant de ce que les nationalistes chinois ont baptisé, en anglais, "The Jewish opium wars" - Les guerres juives de l'opium (source), je vous ai traduit un extrait tiré d'un document signalé plus haut (cf. lien §05) :

Il n'y a aucun doute sur l'agression gratuite qui a marqué le début de cette guerre non déclarée, ni de la brutalité singulière avec laquelle les soldats britanniques [et français ! n.d.t.] ont mis à sac des villes paisibles, brûlé des bâtiments publics, pillé, saccagé et assassiné...

Il y eut beaucoup de coups de baïonnettes impitoyables. Le sol sacré de nombreux temples fut souillé ; d'exquises sculptures en bois furent utilisées pour des feux de camp, et les soldats britanniques [et français] ont vu des hommes âgés, des femmes et même des enfants s'égorger les uns les autres dans le désespoir le plus total, tandis que d'autres se jetaient à l'eau pour se noyer.

(…) La célèbre famille Sassoon, qui est probablement la famille juive la plus influente d'Angleterre aujourd'hui, et l'une des rares à avoir été intime avec les trois dernières générations de la famille royale, a établi sa richesse et son pouvoir lors des guerres de l'opium.

 

Prochain épisode : Leçon(s) d'Histoire

 

jeudi 2 décembre 2021

Rama Yade au pays des neuneus 1/4

Chapitre 1/4. Radioscopie d'un naufrage. Avec mention spéciale au Figaro et à Valeurs Actuelles

(Ce texte comporte 4812 mots / 29027 signes)

Pour votre information, depuis son lancement, cette série reçoit plusieurs centaines de connections quotidiennes, ce qui est d'autant plus épatant que je ne bénéficie d'aucun relais médiatique mais du seul soutien d'un moteur de recherche bien connu, dont le présent éditeur de blogs est une émanation. 
 
Deux, trois petites semaines de visites via un célèbre moteur de recherche, à partir des indispensables mots-clés, les derniers articles étant toujours les plus visités.
 

De surcroît, 'Gogol' a eu la bonne idée de gratifier le programme d'un traducteur automatique qui, s'il n'est pas parfait, permet néanmoins à tout un chacun de se faire une idée du contenu des articles, et ce, partout dans le monde. Et pour être moi-même traducteur par nécessité, je puis attester de la qualité plus qu'acceptable du travail des algorithmes. Moralité : l'Internet 2.0 est en train de jouer le même rôle que l'imprimerie lors de la vague protestante induite par Luther, laquelle n'était pas une simple réforme mais bien une révolution ! C'est ainsi que, grâce à Johannes Gutenberg et à Martin Luther, l'Allemagne s'est dotée de la toute première paysannerie lettrée de l'Histoire (années 1525 ss. !). Vous comprenez maintenant d'où ce pays tient sa supériorité intellectuelle sur tant d'autres pays !

Précision utile : j'ai longtemps pris Rama Yade, ainsi que sa consœur Rachida Dati, respectivement secrétaire d'État et ministre de Fillon et Sarkozy, pour des potiches qu'on avait mises là juste pour le décorum, donc pas forcément pour de bonnes raisons. Cela ne veut pas dire qu'elles aient failli dans l'exercice de leurs fonctions. Ce qui est certain c'est que leur promotion a dû faire des envieux au sein même de leur propre camp. Yade le reconnaît elle-même à demi-mot. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy m'a toujours inspiré une profonde répulsion, et ce, bien avant qu'il n'entre à l'Élysée. Circonstance aggravante : le désastre libyen de 2011, dont les protagonistes sont à peu près entièrement identifiés. J'ai abondamment écrit là-dessus. Que ceux et celles que la chose intéresse jettent un œil dans les archives de ce blog.

Quand on vous dit que ce pays, le pays de Voltaire, de Blaise Pascal, de Victor Hugo, d'Aimé Césaire, de Marguerite Yourcenar... manque cruellement d'intellectuels !

27 vs. 3800 mots, 169 vs. 23100 signes, voilà qui pourrait résumer la dernière flambée médiatique, notamment sur lesdits réseaux sociaux (Twitter), suscitée par la dernière interview de Rama Yade pour l'Express.

Des tombereaux de commentaires, tous plus ineptes les uns que les autres, et ce, pour une simple raison : aucun des commentateurs ne s'est donné la peine de lire les déclarations de Rama Yade in extenso, pas même les représentants de la presse dite "mainstream". Ben, à vrai dire, peu de représentants de ladite presse se sont hasardés à émettre un avis sur l'interview en question. Pour preuve : ces deux fleurons de la presse de droite que sont Valeurs Actuelles et Le Figaro n'ont pas été en mesure de solliciter un seul de leurs éditorialistes-maison, se contentant de recourir à des hôtes de passage, autant dire à des intermittents du spectacle.

C'est ainsi que, dans Valeurs Actuelles, on découvre une critique de Rama Yade provenant d'une officine baptisée  "Les profs avec Zemmour", le préposé à la rédaction se présentant comme professeur certifié (CAPES) d'Histoire-Géographie.

Et voilà notre prof certifié se lançant dans une diatribe qui se voudrait tonitruante, sauf que le concert est bourré de couacs car à côté de la plaque, pour parler familièrement. Le fait est que toute cette piteuse diatribe cible des mots que Rama Yade n'a pas prononcés !

Quant au Figaro, il a fait appel à deux chroniqueuses épisodiques : les dénommées Lydia Guirous et Céline Pina, lesquelles, pas plus que les quidams de Valeurs Actuelles, ne se sont donné la peine de simplement lire les déclarations de Rama Yade, ce qui ne les a nullement empêchées d'en broder des couches, histoire d’appâter les gogos, vous savez ?, ces neuneus semi-illettrés qu'on appelle des "followers" !

Dans la section qui suit, j'ai mis en exergue des passages du texte de Valeurs Actuelles en les affublant de numéros, ce qui me permettra de les commenter par la suite. Dans les deux sections suivantes, les "analyses" (en noir ou bleu) de Lydia Guirous et Céline Pina sont directement affublées de mes propres commentaires (en rouge).

Honoré Daumier, fervent et énergique dénonciateur de l'esclavage

 I. Valeurs Actuelles : des profs répondent à Rama Yade (sans l'avoir lue) !

[Tribune] Colbert et le Code noir : les Profs avec Zemmour répondent à Rama Yade

Dans ses dernières déclarations, Rama Yade épouse de façon opportuniste les théories woke et décolonialistes (1) pour s’en prendre à une des figures les plus importantes de l’histoire de France et à ses statues : Jean-Baptiste Colbert, principal ministre de Louis XIV. Arnaud Chaussignand, professeur certifié d’histoire et de géographie, et membre des « Profs avec Zemmour » lui répond. (...)

« Passer à Paris devant la figure de [Jean-Baptiste] Colbert, ce grand ennemi de la liberté, dont la statue est devant l’Assemblée nationale, est une micro-agression. » (2) Ainsi s’est exprimée l’ancienne secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, lors d’un entretien accordé à la revue l’Express, publié le 19 novembre dernier. Brûlant ce qu’elle a adoré, désireuse de déboulonner les statues à la façon des militants de Black Lives Matter (3), Rama Yade a donc épousé les théories woke et décolonialistes (4) venues d’outre-Atlantique, pour s’en prendre à une des figures historiques les plus importantes de notre pays, dont elle défendait pourtant, il y a peu, les valeurs patriotiques. Façon opportuniste de se faire bien voir de son nouvel employeur, le très démocrate think tank américain Atlantic Council ? Petite vengeance personnelle à l’égard du pays qui a boudé sa candidature aux présidentielles de 2017 ? En effet, celle qui se rêvait en Barack Obama française n’avait pu, à l’époque, récolter ses 500 parrainages pour pouvoir se présenter. Micro-agressions symboliques pour Rama Yade, mais vraies agressions toujours plus nombreuses et plus violentes pour les citoyens français ordinaires ; cette déconnexion de la réalité explique sans doute le peu de succès électoral de Rama Yade dans le pays de Colbert. (5)

Revenons à ce dernier, justement, et voyons ce que Rama Yade lui reproche (6), outre, peut-être, le fait de lui renvoyer dans la figure sa propre médiocrité politique, lui qui fut assurément l’un des plus grands hommes d’État que la France ait connu. Pour Rama Yade, Colbert se résume ainsi (6) : il est l’auteur du Code noir (6), un texte abominable qui consacrerait l’esclavage comme pratique légale dans les colonies françaises d’Amérique, légaliserait les châtiments corporels à l’encontre des esclaves, et réduirait ces derniers au rang d’animaux ou d’objets. Mais qu’en est-il vraiment, une fois qu’on se débarrasse de tout biais politicien, pour se pencher sur les faits historiques ? (6) 

Apprenons à Rama Yade que, contrairement à l’idée reçue qu’elle se plaît à reprendre (7), l’édit de mars 1685 sur la police des Îles françaises d’Amérique et de Louisiane, appelé couramment « Code noir », n’a pas été rédigé par Colbert (7), même s’il en fut le commanditaire. Ce sont les missives adressées à ce dernier par le gouverneur général et l’intendant des Antilles qui servirent de base à la rédaction du Code noir par Seignelay, le fils de Colbert (7), qui en signa la première version en 1685. Jean-Baptiste Colbert était déjà mort depuis deux ans.

Rentrons maintenant dans le détail du texte du Code noir (8) et ce que nous en disent les historiens spécialistes de la question, pour savoir si Rama Yade a raison de vouer aux gémonies un de nos grands hommes et le texte dont elle se plaît à lui attribuer la paternité. (…)

Il faut tout d’abord rappeler que la promulgation du Code noir n’est en aucun cas un événement déterminant dans l’apparition de l’esclavage (8). Quand le Code noir fut rédigé, non seulement l’esclavage existait depuis très longtemps (8), mais il était pratiqué un peu partout dans le monde et faisait des victimes parmi toutes les populations, comme nous l’apprennent Hérodote, Marco Polo, Ibn Batutta et Ibn Khaldun (8), pour ne citer que ces quatre célèbres voyageurs de l’Antiquité et du Moyen Âge.

On pourrait toutefois se demander si le Code noir fut du moins responsable de la légalisation de l’esclavage dans les colonies françaises. Mais, là encore, selon l’historien et spécialiste des questions d’esclavage sous l’Ancien régime Frédéric Régent, c’est en 1635 que l’esclavage fut officiellement autorisé, peu après la conquête de la plupart des îles des Antilles françaises, soit cinquante ans avant la rédaction du Code noir. Quant à la traite négrière, c’est encore sous le règne de Louis XIII qu’elle fut autorisée dans les colonies françaises, en 1642. Colbert était alors un jeune homme, bien loin de la politique. (…)

Rama Yade, soit par opportunisme politique, soit par ignorance, soit les deux, oublie son engagement de droite, épouse l’idéologie woke et jette l’opprobre sur un homme et un texte dont elle ne connaît manifestement pas la portée réelle (9). En effet, c’est la reconnaissance de ce statut d’être humain, même jugé inférieur, qui représenta la première étape vers la pleine et entière reconnaissance des droits civils aux individus noirs vivant en territoire français par la Convention en 1793. Le cadre juridique de la libération des esclaves au XVIIIe siècle et, juste avant cela, les combats abolitionnistes des abbés Grégoire et de Raynal, tout cela n’aurait probablement pas eu lieu s’il n’y avait pas eu ce préalable juridique du Code noir (10) qui, en plus de donner les premiers droits aux esclaves, imposait un cadre stricte aux maîtres qui ne pouvaient désormais plus faire ce qu’ils voulaient. (Source)

Bon. Vous voulez que je vous dise ? Je ne sais pas pourquoi j'ai inséré tous ces numéros dans le texte de notre prof d'histoire-géo (Arnaud Chassignand), dès lors que j'aurais pu commenter sa logorrhée en deux mots : "Hors sujet !". Il semble que  notre prof certifié ait entendu des voix, à moins qu'il n'ait été sujet à des hallucinations. Toujours est-il qu'à aucun moment, Rama Yade n'a évoqué le fameux Code Noir ! C'est quand même dingue, non !? Mais puisque j'ai mis des passages en exergue, reprenons-les dans l'ordre.

1. Rama Yade épouse de façon opportuniste les théories woke et décolonialistes...

Rama Yade dixit : "Le wokisme a été brandi de manière abusive comme un outil de censure. En réalité, c'est juste le refus des discriminations. Ce n'est quand même pas honteux de combattre les inégalités !".

Le fait est que, contrairement à ceux qui brandissent des slogans, souvent sur le ton de la litanie, comme ici (théories woke et décolonialistes..., il ne manque que cancel culture, indigéniste, racialiste...), en se gardant bien d'en donner la définition - technique si courante chez les cuistres -, Yade fait l'effort de mettre du contenu dans le terme "wokisme". Et là, on attend que quelqu'un lui rétorque qu'"il serait honteux de combattre les inégalités" !

2. « Passer à Paris devant la figure de [Jean-Baptiste] Colbert, ce grand ennemi de la liberté, dont la statue est devant l’Assemblée nationale, est une micro-agression. »

Ça c'est le chapeau de l'article, tel que présenté par l'Express, avec le succès tonitruant que l'on sait. Et c'est visiblement ce court extrait de 27 mots et 169 signes qui a déclenché ce tonnere d'imprécations du côté de la neuneusphère ! Rendez-vous compte : même un professeur patenté d'histoire-géographie est tombé dans le panneau du panurgisme le plus idiot !

3. ... désireuse de déboulonner les statues à la façon des militants de Black Lives Matter

Quelle misère ! Rien de tel dans les déclarations de Rama Yade ! Sinon, notre prof d'histoire-géo aurait quand même pu faire l'effort (tu parles !) de jeter un oeil sur le compte Twitter officiel de Black Lives Matter, pour constater, de visu, qu'il n'y figurait pas ne serait-ce que l'ombre d'une statue déboulonnée ! Je sais, la formule est osée, mais j'assume !

4. Rama Yade a donc épousé les théories woke et décolonialistes venues d’outre-Atlantique

Et voilà ! Contraint de broder sur une interview qu'il n'a pas lue, notre prof en est réduit à se répéter, en se gardant toujours de définir les fameuses théories en question !

5. En effet, celle qui se rêvait en Barack Obama française (...) cette déconnexion de la réalité explique sans doute le peu de succès électoral de Rama Yade dans le pays de Colbert.

"Barack Obama à la française" ? "Peu de succès électoral" ? On cherche le lien avec le sujet traité. Et l'on ne peut s'empêcher de penser à la chanson de Souchon : "Rame, rame, rameurs, ramez...!". Ça devient poussif et besogneux. 

6. ... voyons ce que Rama Yade lui reproche (...).  Pour Rama Yade, Colbert se résume ainsi : il est l’auteur du Code noir, un texte abominable qui consacrerait l’esclavage comme pratique légale dans les colonies françaises d’Amérique, légaliserait les châtiments corporels à l’encontre des esclaves, et réduirait ces derniers au rang d’animaux ou d’objets. Mais qu’en est-il vraiment, une fois qu’on se débarrasse de tout biais politicien, pour se pencher sur les faits historiques ?

Quand on vous dit que notre prof devait entendre des voix ou être sujet à des hallucinations ! Il se trouve que rien de ce qui est mentionné plus haut ne figure dans le papier de l'Express ! Mais où diable notre prof certifié est-il allé chercher cette chose sur "un texte abominable qui consacrerait l'esclavage comme pratique légale..." ?

Pour tout vous dire, j'en suis resté bouche bée ! 

7. Apprenons à Rama Yade que, contrairement à l’idée reçue qu’elle se plaît à reprendre, l’édit de mars 1685 sur la police des Îles françaises d’Amérique et de Louisiane, appelé couramment « Code noir », n’a pas été rédigé par Colbert, même s’il en fut le commanditaire.

... idée reçue qu'elle se plaît à reprendre ! Et là, on s'arrête un instant, en se tenant les côtes sous l'effet d'un fou rire ! "Dis, m'sieur, on dirait que le prof, il entend des voix !".

Quant à l'argumentation, archi-poussive, selon laquelle Colbert ne serait pas l'auteur du Code Noir, tout en en ayant été le commanditaire, et tout en l'ayant fait élaborer à partir de ses propres missives, autant dire de ses propres directives pour, in fine, le voir rédigé par... un de ses fils, euh, comment dire ? Tout ça pourrait prêter à sourire, non ?     

8. détail du texte du Code noir... le texte dont elle se plaît à lui attribuer la paternité. (…) Il faut tout d’abord rappeler que la promulgation du Code noir n’est en aucun cas un événement déterminant dans l’apparition de l’esclavage..., l’esclavage existait depuis très longtemps, mais il était pratiqué un peu partout dans le monde et faisait des victimes parmi toutes les populations...

Même topo qu'au paragraphe précédent et nouveau fou rire ! Sinon, vous avez compris le sens du "mais" (l'esclavage existait depuis très longtemps, mais il était pratiqué un peu partout dans le monde...) ? Il me semble que notre prof certifié aurait voulu écrire : "l'esclavage existait depuis très longtemps et il était pratiqué un peu partout...". Mais je lui laisse volontiers la responsabilité de sa faible syntaxe !

9. Rama Yade, soit par opportunisme politique, soit par ignorance, soit les deux, oublie son engagement de droite, épouse l’idéologie woke et jette l’opprobre sur un homme et un texte dont elle ne connaît manifestement pas la portée réelle.

Et voilà qu'il nous ressort du "woke" ! Rubrique : Poussif un jour, poussif toujours !

10. En effet, c’est la reconnaissance de ce statut d’être humain, même jugé inférieur, qui représenta la première étape vers la pleine et entière reconnaissance des droits civils aux individus noirs vivant en territoire français par la Convention en 1793...

Sans blague ! Voilà qui nous avait échappé ! Le Code Noir, un projet humaniste ! Là, je crois que le fou-rire est un peu trop intense et qu'il va falloir que j'observe une pause !

 

II. Le Figaro. Lydia Guirous égale à elle-même : hystérique

Rama Yade se fait-elle la porte-parole d'un soft power américain qui ne cesse de dénigrer la République et notamment la laïcité ? (Qu'est-ce que la laïcité vient faire là-dedans ?)

Lydia Guirous

L'interview de Rama Yade donnée à L'Express a fait grand bruit et c'était le but qu'elle recherchait (attitude propre aux hystériques : se projeter dans la tête de l'autre et lui attribuer sa propre névrose ; il semble plutôt que ce soit Guirous qui coure après une reconnaissance médiatique) après des années dans le désert médiatique (euh, quelqu'un lui a dit que Rama Yade vivait à l'étranger ?).

Sa conversion de la dernière heure au wokisme est une forme de chant du cygne d'une enfant gâtée qui se voyait Présidente de la République. N'oublions pas que cette fonctionnaire du Sénat (cf. Yade a commencé par passer quelques concours, Sc. Po, etc.) a vu les prétendues élites lui dérouler plus d'une fois le tapis rouge de la République (formule creuse et vide où l'on décèle toute la rancoeur que Guirous ressent envers Yade). Aujourd'hui la voilà qui n'hésite pas, fidèle à son comportement d'enfant gâtée de la politique, à cracher dans la soupe, car celle-ci n'est plus assez bonne. (...)

Rappelons qu'elle a été ministre mais a également eu l'immense privilège d'être nommée ambassadeur de France à l'Unesco... poste dont elle démissionnera à cause du devoir de réserve qu'il imposait et du destin national qu'elle s'imaginait. La mode était alors à Barack Obama. Comment respecter la fonction et la réserve qui lui incombe quand on pense que la nation vous attend ? (...)

Il est bon de rappeler ces éléments de contexte pour comprendre l'ambition et aujourd'hui la frustration qui conduisent Mme Yade à cracher sur la République et la France (rien que ça !). Elle pensait être l'incarnation dont la Nation avait besoin et finalement elle atterrit dans un think tank américain en s'improvisant (!!!) chercheur en discrimination et en wokisme… Serait-elle tellement biberonnée à cette sauce woke qu'elle en oublierait ses fondamentaux républicains (Colbert érigé en symbole républicain !!!) et une loyauté vis-à-vis du pays qui lui a tant donné ? (...)

Si ses propos (que la pauvre Guirous commente sans les avoir lus !!!) sont le fruit d'une frustration, cela ne doit provoquer chez nous qu'une compassion bienveillante. Mais prenons garde, car sur le fond ces déclarations sont dangereuses et sèment les germes de la division. Rama Yade, en reprenant les thèses (cf. question n°4) de ceux qui haïssent la France au point de vouloir «canceler» «supprimer» ou «réécrire» son histoire, souffle sur les braises du séparatisme (Alors là ! Il ne manque plus qu'"indigéniste" ! Quand on vous dit que Guirous souffre d'une hystérie sévère)  voire de l'émergence d'une possible lutte des «races» (Ah la la ! Ça ne s'arrange pas !).

Nous savons bien que tous les apôtres du wokisme jouent sur la culpabilité coloniale de la civilisation occidentale pour promouvoir la discrimination positive en censurant tout ce qui n'est pas conforme à leurs intérêts. La culpabilité et la repentance (??? petit numéro de masturbation neuronale et de griserie verbale sans queue ni tête !!!) deviennent ainsi des leviers de mobilité sociale et de revanche, sur fond de concurrence des minorités ethniques. Nous sommes là, loin, très loin de la République et de son universalisme. (...)

Je m'étonne toujours quand des Français font l'éloge du modèle américain. (Et dire qu'il suffisait de lire l'interview pour se convaincre qu'il n'en est rien !) Rama Yade se fait-elle la porte-parole d'un soft power américain qui ne cesse de dénigrer la République et notamment la laïcité ? (Ah la la ! Il vaut mieux poser la question, dès lors que l'on n'est pas sûre de ce que dit Rama Yade "actually" dans son interview !) Un soft power qui s'installe aussi dans les banlieues et soutient des mouvements indigénistes et intersectionnels ? (Et là, on se dit : "Ben voyons ! Il fallait bien que cette philosophe de supermarché réussisse à caser ces deux poncifs mis à toutes les sauces que sont "indigénistes" et "intersectionnalité" !). Quelle est la prochaine étape pour Rama Yade qui reprend les expressions de «violences policières» et de «contrôle au faciès» ? Une manifestation bras dessus bras dessous avec Assa Traoré ?

Où l'on voit que la pauvre Guirous ne travaille pas beaucoup intellectuellement, sinon, elle serait au fait d'un certain nombre de décisions de justice condamnant sans ambiguïté des atteintes à divers droits fondamentaux. (Source01 - Source 02 - Source 03 - Source 04 - Source05)

Finalement le problème de Rama Yade n'est pas tant sa pensée woke de convertie de la dernière heure, mais plutôt le problème plus large d'une génération (laquelle ?) qui pense pouvoir accéder aux plus hautes fonctions sans travail et sans construction méthodique d'une carrière (venant de quelqu'un de manifestement moins diplômé que Rama Yade, la formule a de quoi surprendre !), juste sur la base de ce qu'ils prétendent incarner physiquement ou socialement. Les réseaux sociaux leur apportant malheureusement une forme d'ivresse pathologique du pouvoir. (Où l'on voit que Guirous sait de quoi elle parle ! Sinon, elle a dit "ivresse pathologique"? Moi je dis "hystérie", mais la sienne propre ; et contrairement à elle, moi j'ai fait la Fac de Psycho !) Quelle tristesse, au fond : il y a tellement de choses à construire par le travail dans notre pays. (Source)

Ceux et celles des téléspectateurs qui ont un peu de mémoire se souviennent peut-être de cet échange télévisé entre Rokhaya Diallo et Lydia Guirous, la seconde évitant de répondre à une question pourtant simple de son interlocutrice sur le thème de l'"assimilation" et se contentant de lui jeter à la figure la litanie des poncifs à la mode : woke, indigéniste, racialiste, intersectionnel, comme signe d'une aptitude à la controverse assez limitée (Source).   

"Culpabilité coloniale de la civilisation occidentale...". Faut-il rappeler à cette pauvre Guirous que l'expansion coloniale n'est pas inhérente à LA civilisation occidentale mais seulement à quelques-uns de ses représentants, essentiellement quelques monarchies et régimes totalitaires, les milieux d'affaires et les congrégations de missionnaires chrétiens ? Guirous sait-elle, par exemple, qu'à la Chambre des Députés, on a vu un Jules Ferry vanter les mérites de la colonisation au nom de la mission civilisatrice de l'Occident, tandis qu'à l'inverse, Clémenceau affirmait le contraire ? Sinon, Guirous sait-elle seulement que ce qu'on appelle pudiquement "L'Occupation" (de la France), entre 1940 et 1944, s'inscrivait dans le cadre d'un vaste plan de colonisation d'une grande partie de l'Europe par l'Allemagne nazie ? (Source01 - Source02 - Source03)

 

III. Le Figaro. Après l'hystérique Guirous, la névrosée Pina

Céline Pina: « Le parcours de Rama Yade prouve que le “privilège blanc” n'existe pas en France »

FIGAROVOX/TRIBUNE - Dans un entretien à L'Express, Rama Yade a défini le wokisme comme «un noble combat» et dénoncé le «privilège blanc». De par son parcours, l'ancienne secrétaire d'État est pourtant la preuve que les privilèges sociaux, et non raciaux, déterminent les trajectoires, analyse Céline Pina.

Ah la la ! Pauvre Céline Pina : comment passer du singulier, autant dire du conjoncturel (son parcours), au pluriel, autant dire au structurel (les privilèges... déterminent LES trajectoires) ?

Dans une interview accordée à L'Express, Rama Yade explique vivre «comme une micro-agression» le fait qu'il y ait une statue de Colbert à Paris. (Et voilà ! À l'instar des cuistres de son espèce, Pina n'a pas lu l'interview. Cette foutue manie de contrefaire une déclaration ! Pathétique ! Se faisant l'égérie du mouvement «woke», elle explique qu'en France le racisme est partout (Ah bon !?!? Rien de tel dans l'interview de Rama Yade !!!), dénonce le « privilège blanc » et explique qu'à cause de sa couleur de peau,  «certaines portes (lui) sont fermées». Le problème est que son parcours témoigne exactement du contraire et rend sa complainte victimaire d'autant plus inaudible que celle qui tire à boulet rouge sur la France et voudrait déboulonner la statue de Colbert [Rama Yade dixit : " Le problème n'est pas de supprimer ces statues, il faut arrêter de les célébrer dans les rues, le métro et les palais de la République, et mieux les connaître ! "], ne voit aucun problème à vivre dans une ville qui porte le nom de Georges Washington, lequel posséda nombre d'esclaves. (Où Pina joue à la diseuse de bonne aventure ! Rama Yade n'a pas eu à répondre à une question qui ne lui a pas été posée !) (…)

Mais la victimisation ne s'embarrasse jamais de cohérence puisque l'essentiel n'est pas le rapport à la vérité et à l'histoire, mais la détermination à faire le procès des peuples et Nations que l'on choisit de cibler. Rama Yade déroule donc son catéchisme «woke» sans même se rendre compte qu'elle est l'exemple même du fait que les privilèges sociaux et non raciaux sont prépondérants dans les trajectoires. Elle en est l'illustration mais refuse de l'assumer et pour satisfaire son ego victimaire oublie même qu'au lieu d'alimenter la haine raciale, elle pourrait être au contraire l'exemple même d'une France où la couleur de peau n'est pas un obstacle aux ambitions individuelles. (…)

Car Rama Yade aurait pu être un modèle. Certes pas d'ascension sociale, elle est issue d'un milieu privilégié et a fait un parcours tout à fait représentatif de sa classe sociale. Fille de diplomate, elle a intégré Sciences Po puis réussit le concours prestigieux des administrateurs du Sénat. (On tourne en rond !!!) Elle est devenue ministre alors qu'elle était à peine trentenaire, puis a été nommée ambassadrice à l'Unesco avant de partir aux États-Unis, dans un de ces postes dorés où se recasent les privilégiés du pouvoir (Quels postes ???). Entre-temps elle aura même ambitionné de se présenter à la présidence de la République après avoir créé son propre parti. Bref un parcours marqué par la faveur et les avantages où on a peine à distinguer une quelconque violence raciale (n.b.: les mots "race", "racial" n'apparaissent à aucun moment dans les réponses de Rama Yade.). (…)

Sauf qu'elle n'a pas choisi l'exemplarité mais la complaisance. Il n'est donc pas étonnant, à ce titre, que cette sortie outrancière et ridicule lui ait valu une volée de bois vert (Volée de bois vert de la part de qui ? Des neuneus planqués derrière un pseudo ! Ou quand Twitter devient l'alpha et l'oméga de la pensée de nos philosophes de supermarché !). Il ne s'agit pas de nier qu'il existe des discriminations, en France comme ailleurs (qu'est-ce que "ailleurs" vient faire là-dedans ?). Mais le fait d'avoir bâti notre Nation sur un idéal égalitaire et universel fait que nous les combattons mieux ici qu'ailleurs (Ah la la ! Cette suffisance teintée d'outrecuidance ! Cf. Droit de vote des femmes : Tchécoslovaquie, Arménie, Hongrie, Royaume-Uni, Pologne, Roumanie, Géorgie, Azerbaïdjan, Autriche, Allemagne : 1918 ; France, 1944). La France n'a pas un passé ségrégationniste comme les États-Unis (elle a juste exterminé les aborigènes des îles de la Caraïbe en une petite quarantaine d'années et réalisé un Grand Remplacement des Kanaks sur leur propre sol, les voyant passer de 100% en 1850 à moins de 40% de nos jours !), car elle a pensé très tôt l'égalité en droit au-delà du sexe, de la différence de couleur de peau, de la différence sociale ou religieuse. Elle a fait très tôt de l'esclavage un crime contre l'humanité (Sans blague ! Très tôt, ça veut dire quoi exactement, sachant que le concept de crime contre l'Humanité est une création de Nuremberg/1946 ?). C'est ce qu'a rappelé d'ailleurs dans L'Express Sarah El Haïry, la secrétaire d'État chargée de la jeunesse, qui est toujours impeccable de fermeté et de courage sur ces questions-là et dont l'interview est remarquable : «Mais qui trahit la République et finalement tout ce qui a été reçu ? C'est elle ! Les républicains (Colbert, un républicain ?) ce sont ceux qui se refusent à tomber dans cette culture du relativisme, qui se refusent fondamentalement à opposer les gens selon leur couleur de peau, leur nom de famille, leur lieu de naissance». On ne saurait mieux dire. (Source01 - Source02 - Source03)

Citation : "Céline Pina: «Le parcours de Rama Yade prouve que le “privilège blanc” n'existe pas en France»."

Ou comment faire passer une donnée conjoncturelle (le cas particulier d'un individu) pour un fait structurel s'appliquant à un ensemble d'individus, le tout au doigt mouillé, comme on dit vulgairement, en s'asseyant sur les statistiques ainsi que sur les annales judiciaires ! (Source). 

Pas un(e) étudiant(e) en première année de Sociologie ou de Droit ne commettrait un tel impair. Juste pour rire, enfin, je me comprends : Obama, président des États-Unis, a-t-il jamais opéré une révolution totale du traitement des noirs par des policiers majoritairement blancs ?

Nous avons ci-dessus trois extraits de ce qu'on croirait être des analyses de l'interview de Rama Yade à l'Express. Il n'en est rien, personne n'ayant pris la peine de lire le papier en question, pas même notre présumé professeur certifié d'Histoire-Géo. Après ça, étonnez-vous du niveau plus que minable de la culture générale dans nos écoles, collèges et lycées.

Ce qui va nous donner rien de plus que de la diarrhée verbale autour de rien, le but étant de s'adresser à une populace trop paresseuse pour aller consulter un article en ligne. Le résultat en est que le petit peuple se fait littéralement gaver, à la manière des oies, par de pseudo-intellectuels, assistés par une presse qu'on croyait "mainstream". Valeurs Actuelles et Le Figaro en sont donc réduits à sous-traiter leurs analyses à des intermittents du spectacle incompétents ; et pourtant, il y en a, des intermittents doués !

Tenez, que dire de ces deux intermittentes que sont Lydia Guirous et Céline Pina ?, sinon que ce sont deux politicardes de bas étage, pérorant sur un texte qu'elles n'ont pas pris la peine de lire - et elles ne sont pas les seules ! -, pour s'en aller ensuite jeter cette mauvaise bouillie prédigérée à leurs milliers de "followers" sur les réseaux sociaux, chaque gogo y allant de son commentaire sur une interview dont il a juste entendu parler ! 

Voyons quelques spécimens de la chose :

    Et voilà comment l'Express a lancé son "teasing", modifiant quelque peu la déclaration originelle.                             



Pour mémoire, toute cette diarrhée verbale et autre masturbation neuronale a consisté à en dire/écrire des tonnes (d'inepties) sur une interview s'étendant sur 3800 mots et 23100 signes, pour n'en retenir - et encore, en la contrefaisant - qu'une phrase de 43 mots et 256 signes : 

Passer à Paris devant la figure de Colbert, ce grand ennemi de la liberté, dont la statue est devant l'Assemblée nationale, est une de ces micro-agressions dont je parlais. Pas seulement vis-à-vis de moi mais aussi vis-à-vis de la France et de l'humanité.

 

Prochain chapitre : Mais j'étais une licorne !