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mercredi 12 avril 2017

Barbouzardises en tous genres en Syrie. Ce que savait François Hollande §2

À dire vrai, je ne regarde jamais la télévision, ou alors d'un œil, l'autre étant rivé sur l'écran d'un ordinateur. Le fait est que je reçois la télévision sur un écran... d'ordinateur !

Ça vous étonne ? Alors, je m'en vais vous livrer un petit aspect de ma vie privée (mais c'est la dernière fois !).

Donc, face au robinet de merde que la télévision (française) est devenue, j'ai décidé de me séparer de mon encombrant écran plat pour le remplacer par plusieurs écrans d'ordinateurs (même si les nouveaux modèles sont tout à fait compatibles, via la fiche HDMI). Le fait est que j'ai résilié mon abonnement ADSL chez SFR (je vois que je n'étais pas le seul à avoir des problèmes avec ces enfoirés !), dont j'étais un très bon client (un abonnement de base à 24,90 euros, qui est rapidement passé à près de 100 euros mensuels à cause de la musique classique, du jazz, des bouquets étrangers [allemand, lusitanien, espagnol, portugais, africain...]), peut-être pas assez regardant sur les factures, dès lors que je laissais faire le prélèvement automatique... Un jour, j'examine d'un peu plus près un relevé bancaire, lorsque je constate que le montant de l'abonnement avait sensiblement augmenté, sans que j'en sois informé. Demande d'explications, aucune réponse, avec toutes ces hotlines de m... qui vous font poireauter des heures. Dans ces conditions, je mets fin au prélèvement automatique, et voilà que les premiers courriers de menace tombent... Et je vais continuer de recevoir des menaces d'huissiers - qui finiront, toutes, à la poubelle - longtemps après avoir résilié.

Chat échaudé craignant l'eau froide, je vais réfléchir un peu avant d'opter pour un nouveau fournisseur d'accès à l'ADSL. En attendant, il reste ce pauvre paysage audiovisuel français, un des plus bas de gamme d'Europe. Pensez donc : une émission d'un niveau un peu supérieur à la moyenne, en clair, ayant un contenu plutôt culturel, n'a que peu d'espérance de vie, la "cheap TV" ayant tout envahi : des jeux, des jeux, et encore des jeux, ou alors ces "talk shows" de sous-préfecture consistant à rassembler quelques gugusses autour d'un animateur ou d'une animatrice, et de s'envoyer des vannes (cf. pour les non-francophones, on dirait en anglais "stupid joke").

Donc, j'ai viré la télé, mais acheté, en lieu et place, un petit bijou de technologie, de la taille d'une clé USB, permettant de recevoir la TNT sur son ordinateur, mais surtout, d'enregistrer tout ce qu'on veut, programmation incluse. Du coup, il n'y a que deux types d'émissions : celles que je ne regarde pas (99 %), et celles que j'enregistre, au besoin en mon absence. Autre avantage de ce petit boîtier : comme ce n'est pas un téléviseur, je n'ai absolument aucune raison d'en déclarer ! 

Donc, l'autre jour, je suis devant un de mes ordinateurs, et jette de temps à autre un œil sur l'écran d'à côté, affichant (son coupé) une chaîne d'information "continue" (en fait en boucle !) lorsque j'aperçois quelque chose d'intéressant sur le menu déroulant. Le temps de me retourner, l'info a disparu. Et elle ne réapparaîtra plus du tout, cette après-midi-là, sur cet écran-là. Qu'à cela ne tienne, je vais voir sur les autres chaînes, et puis..., la voilà de nouveau. Vite, je fais une capture d'écran.


François Hollande dixit : "Lancer des bonbonnes de gaz sur sa population, c'est un crime de guerre."

Dans un précédent chapitre, je me suis livré à un certain nombre de cogitations à ce sujet.

Détail intéressant : la déclaration de François Hollande a rapidement et totalement disparu des écrans de télévision, puisque je n'ai pu la retrouver sur aucune autre chaîne hormis celle mentionnée ci-dessus. Mais elle était bel et bien présente sur l'Internet, comme indiqué au chapitre précédent.

Et moi de me demander pour quelle raison cette déclaration avait été "sucrée" si tôt des antennes !

Par parenthèse, il semble que Vladimir Poutine insiste désormais auprès de l'ONU pour qu'une enquête sérieuse soit menée à ce propos, et là, nous ne pouvons que l'encourager à surtout ne pas laisser passer cette nouvelle barbouzardise qui appelle un certain nombre de remarques, outre celles que j'ai déjà formulées ailleurs.

Nous savons, donc, de la bouche du président français, que l'épandage de gaz létal intervenu, il y a peu, près d'Idleb, en Syrie, a été réalisé à l'aide de bonbonnes.

Le quotidien parisien Libération est absolument certain de l'identité des auteurs du gazage, après ce qu'il appelle "un examen précis des faits" :


Pour ma part, je me suis lancé dans la confrontation des comptes-rendus, notamment sur l'Internet.


Source : RFI (les mises en exergue sont de mon fait.)

Citant des témoins oculaires et des secouristes, l’AFP rapporte que « les victimes ont les pupilles dilatées, des convulsions et de la mousse sortant de la bouche ». L’hôpital où sont soignées les victimes a été gravement endommagé par des raids aériens (1), provoquant la fuite des médecins.

Un témoin raconte à RFI

Selon un contact de RFI sur place le premier bombardement (1) surprend la population dans son sommeil. Il est 6h du matin, le village de Khan Cheikhoun dort encore lorsque l’aviation lâche ses bombes (1). Au sol un gaz toxique se répand (2) rapidement. Des dizaines de personnes sont tuées sur le coup.

« Ce mardi matin vers 6h30 locale, il y a eu plusieurs bombardements aériens (1), raconte Abou El Haythem el Hour, militant de l’opposition syrienne (3) basé dans la province d’Idlib, contacté par RFI. La ville de Khan Chaykhoun a été ciblée par l’aviation du régime de Bachar al-Assad. Du gaz toxique a été utilisé (2)...». Plusieurs personnes sont rapidement décédées, mais il y a eu aussi des centaines de « civils intoxiqués par ce gaz qu’ils ont respiré ».

« Toutes ces victimes sont conduites vers les hôpitaux. Le bilan devrait évoluer. Les gens ont été intoxiqués au gaz sarin (4) », poursuit Abou El Haythem el Hour.

Nouveau raid aérien sur l'hôpital

Des centaines d’autres personnes n’arrivent plus à respirer. La protection civile, les secouristes des Casques blancs interviennent, ils évacuent les victimes vers un hôpital de cette région, sous contrôle rebelle. (3)

Quelques heures s’écoulent les avions de combat sont de nouveau dans le ciel (1) de la province d’Idlib. L’hôpital où sont soignées les victimes est à son tour ciblé.

Toujours selon notre contact sur place, un militant de l’opposition syrienne (3), le gaz utilisé serait extrêmement toxique (2). Il affirme - catégorique : « Ce n’est pas du chlore. Les attaques au chlore on connaît ici en Syrie... C’est probablement du gaz sarin (4) ». 

Une information impossible à vérifier pour le moment, mais les photos des victimes qui circulent déjà sur Internet montrent des personnes à terre avec de l’écume blanche qui leur sort de la bouche.

L'OSDH indiquait de son côté que les personnes sont décédées en raison des effets du gaz (5), notamment par suffocation, mais qu'elle n'était pas non plus en mesure de donner la nature de ce gaz (4). Des sources médicales dans la ville ont notamment fait état d'évanouissements, de vomissements et de présence de mousse dans la bouche des victimes.

Observations : si j'ai bien lu le reportage...

(1) Le doute ne devrait pas être permis : il y a (présent de l'indicatif !) concomitance entre le survol des avions, la chute d'obus au sol et l'épandage de gaz. C'est tellement vrai que les avions ont dû s'y reprendre à plusieurs fois.

(2) Dès que les avions lâchent leurs bombes, du gaz toxique se répand, tuant plusieurs personnes instantanément. Il s'agit d'un gaz extrêmement toxique. 

(3) Les connaisseurs en question ne sont pas des quidams lambda, mais des militants de l'"opposition syrienne". Observons que RFI a beaucoup de chance d'être tombée pile-poil sur les "bons" informateurs. Et s'il y a des "djihadistes", voire des "terroristes" en Syrie, ce n'est certainement pas dans la région d'Idlib, qui ne renferme que des opposants à Bachar el-Assad.

(4) L'officine OSDH n'est sûre de rien ; néanmoins, de fins connaisseurs (pas des médecins ni des pharmaciens, ni des toxicologues) : de simples opposants au régime syrien, semblent avoir reconnu le sarin.

(5) Les décès n'ont été provoqués que par le gaz ; en clair, les bombes elles-mêmes n'ont tué personne.

Donc, si j'ai bien compris, les bombes larguées par les avions n'ont provoqué aucune destruction, puisque personne n'a été tué par un quelconque effet "mécanique". Il faut en déduire qu'aucun dommage ne devrait être visible sur les constructions. Voilà quelque chose qu'une commission d'enquête, voire de simples photos aériennes, devraient permettre d'éclaircir.

Cela dit, sans être un expert en balistique, ni toxicologue, quand on voit le nuage - forcément toxique - généré par les avions, on s'étonne que le nombre de morts puisse être aussi faible, comme cela aurait été le cas face à un épandage "artisanal". Surtout lorsqu'on nous dit que les avions s'y sont repris à plusieurs reprises, y compris sur l'hôpital, et surtout lorsqu'on affirme qu'il s'agit d'un gaz extrêmement toxique !


En clair, compte tenu des conditions aérologiques du jour, toute la zone "sous le vent" [ci-dessus : un brouillard d'hiver, pas tout à fait jaune, pas tout à fait blanc...] du secteur bombardé aurait dû voir ses habitants - animaux inclus ! - tomber comme des mouches, autant dire que hors hypothèse de vent nul, on aurait dû avoir là des milliers, voire dizaines de milliers de morts et non pas seulement une centaine ! Si l'image ci-dessous est authentique, il est indéniable que la zone de largage des "bombes au gaz sarin" est densément peuplée !


Observons, en passant, que des "opposants au régime d'Assad" ont reconnu le gaz sarin, que les médecins des hôpitaux turcs ayant recueilli des blessés mettront bien plus longtemps à identifier !

En fait, s'agissant de simples opposants, il suffit de lire la suite de l'article pour apprendre que...

La province d'Idlib, largement contrôlée par une alliance de rebelles et de jihadistes, est régulièrement la cible de frappes du régime et de l'aviation russe. Elle a également été touchée par des raids de la coalition anti-jihadistes dirigée par les Etats-Unis.

Il y aurait, donc, à Idleb, des "rebelles", mais aussi des "jihadistes", dont beaucoup viennent des secteurs d'Alep dernièrement libérés par l'armée régulière syrienne ; on nous parle même d'"alliance" !

Entre nous, je doute que l'auteur de l'article ait été en mesure de dire si tel ou tel de interlocuteur était un "rebelle" ou un "jihadiste" !

On se rappellera simplement des efforts démesurés et désespérés déployés par la France (cf. Jean-Marc Ayrault) pour obtenir moult "cesser-le-feu" au profit de ces fameux groupes.

Et voilà François Hollande qui nous explique que c'est le régime de Bachar el-Assad qui a bombardé sa propre population, affirmant que la chose s'est faite à l'aide de bonbonnes de gaz, ce qui ne colle pas tout à fait, voire pas du tout, avec le reportage reproduit ci-dessus !

Du coup, je réitère mon interrogation : mais d'où François Hollande a-t-il bien pu apprendre que le gaz provenait de bonbonnes et non d'obus tirés depuis des avions, à la suite de plusieurs raids ??????

Le fait est que personne n'a vu des bonbonnes de gaz tomber des avions ! Mais on a déjà vu des bonbonnes de gaz ailleurs... (source



Voilà un autre type de bonbonne de gaz, d'un format plus petit que celui présenté au chapitre précédent. Ce qu'on peut constater, en tout cas, c'est que le réservoir n'est pas du tout aplati, comme preuve que la bonbonne n'a pas été larguée de très haut. Voyons par exemple, sur l'image qui suit, la trace d'un des obus (apparemment) tombés sur Idleb après le passage des avions de Bachar el-Assad :


On voit bien l'impact de l'obus sur le bitume, et la fusion partielle de l'emballage de l'obus. Maintenant, on imagine sans mal que les témoins auront soigneusement collecté les débris, afin de les faire expertiser par une commission d'enquête. De toute évidence, la comparaison entre les deux images précédentes montre clairement que, sur la première, la bonbonne de gaz n'est pas tombée de bien haut ; en clair, elle n'a pas été larguée depuis un aéronef !

Du reste, les avions intervenant à Idleb auraient été des Sukhoï22, à en croire le quotidien parisien Libération. Et les Sukhoi ont tiré, non pas des bonbonnes de gaz, mais des missiles !


Pour mémoire, le Sukhoi 22 est un avion d'attaque au sol dont l'habitacle est à peine plus large que celui d'une Formule1, c'est dire s'il est peu envisageable d'y emporter quelque bonbonne de gaz que ce soit !


En clair, si la bonbonne de gaz aperçue plus haut est si peu déformée, c'est qu'elle a dû être éjectée à l'aide d'un engin artisanal, comme celui déjà reproduit dans le précédent chapitre et éjectant une bonbonne d'un format plus important.


Il se trouve simplement que l'image qui précède, que l'on doit aux "rebelles" syriens eux-mêmes, qui n'ont pas hésité à l'afficher sur un site de propagande, démontre amplement que les soi-disant "opposants" à Assad détiennent des systèmes artisanaux d'épandage de gaz toxique, ce qui fut démontré en diverses occasions.

Des experts en armes chimiques ont conclu que du gaz moutarde avait été utilisé lors de combats entre groupes rebelles en Syrie en août. Le gaz a été utilisé à Marea, une ville de la province d'Alep le 21 août, ont précisé les experts de l'OIAC, soulignant qu'il s'agit de la première confirmation de l'utilisation de gaz moutarde dans le pays. (Source)

Du gaz moutarde utilisé lors de combats entre groupes rebelles...

Chose que François Hollande ne pouvait ignorer !

Autre chose ? Il faut vraiment que François Hollande soit devenu amnésique - et il n'est, apparemment, pas le seul à faire semblant ! - pour avoir oublié ça :


Un attentat au gaz tout à fait artisanal : 13 morts, 6000 blessés.

Alors que les trains convergent vers le cœur administratif de Tokyo, les membres de la secte Aum Vérité suprême laissent tomber à terre leurs paquets mortels et les percent avec la pointe de leur parapluie, avant de descendre du métro. Vers 8h15 du matin, de nombreux passagers commencent à ressentir les effets du gaz, respirant difficilement et saignant par le nez et par la bouche. L’attentat fera 13 morts et plus de 6.000 blessés parmi les passagers et les employés des transports, dont certains en portent toujours les séquelles aujourd’hui.

Moralité ? Nul besoin de disposer d'avions pour larguer du sarin quelque part. 




Lectures : 1  -  2 

  





vendredi 7 avril 2017

Barbouzardises en tous genres en Syrie. Que savait François Hollande?


Préambule : il me semble qu'une certaine approche de la guerre en Syrie, telle que présentée ici (voir le lien qui suit), pourrait constituer une bonne introduction à mon propre article. (Lire)

Lu sur le site voltairenet.org de l'excellent Thierry Meyssan :
Le secrétaire d’État états-unien, Rex Tillerson a rappelé l’engagement du président Trump devant le Congrès de détruire Daesh et non plus de le réduire comme l’affirmait l’administration Obama. Ce faisant, il a placé sans débat les membres de la Coalition devant le fait accompli.
Premier problème : comment les Européens en général et les Britanniques en particulier pourront-ils sauver leurs jihadistes, s’il ne s’agit plus de les déplacer, mais de les supprimer ? (source)

Voilà quelque temps que Meyssan joue les voyants extra-lucides, dès lors qu'il était persuadé que quelque chose allait survenir incessamment en Syrie, sous la forme d'une diversion censée permettre aux vrais parrains de l'organisation dénommée "Daesh" d'offrir à leurs marionnettes des échappatoires face aux assauts annoncés.

Mais, pour l'heure, j'aimerais évoquer autre chose, sans quitter notre sujet.

Il se trouve qu'à la suite d'une attaque au gaz, il y a quelques jours, dans la région d'Idleb, en Syrie, François Hollande, président de la République Française, a dénoncé l'envoi de bonbonnes de gaz sur des populations civiles, tout en pointant du doigt les autorités légales syriennes.

Et là, je vous avoue avoir littéralement sauté au plafond ! 


Les versions varient : "Lancer des bonbonnes de gaz sur sa pop(ulation), c'est un crime de guerre" (Hollande). Voilà ce que j'ai découvert à la télévision.

Et puis l'après-midi se déroule, mais l'information reproduite ci-dessus ne réapparaît plus. J'ai eu beau balayer tout le spectre des chaînes d'information continue (ou répétitive), plus rien. Qu'à cela ne tienne ! Je jette un œil sur l'Internet.




 "Envoyer des bonbonnes de gaz sur des populations, c'est un crime de guerre." (Sic) 

Pourquoi je saute au plafond ? Parce que je me demande instantanément ce qui autorise le président français à évoquer des "bonbonnes de gaz", dès lors qu'il y a mille et une autre manières de balancer du gaz de combat sur un site. Par parenthèse, pourquoi des bonbonnes et non des bouteilles, des flacons, des poches en plastique, des roquettes, des obus..., cette dernière option étant fortement suggérée par les bombardements aériens censés être responsables de cet épandage de gaz ?

À en croire la propagande occidentale, l'aviation syrienne aurait largué des obus (les télévisions nous ont montré les colonnes de fumée) sur la zone concernée. Et pourquoi, dans ces conditions, larguer le gaz en se servant de bonbonnes ?, me suis-je demandé.

Et, surtout, cette question lancinante : 

D'où François Hollande tient-il cette information, à savoir que le gaz léthal aurait été contenu dans des BONBONNES ??????

Vous voulez savoir ce qui m'a fait le plus sursauter en entendant François Hollande ?

Une archive vieille de plus de quatre ans, et que je stockais dans le disque dur de mon ordinateur. 


L'image ci-dessus, je l'ai dénichée sur un site anglophone (le Guardian ou Presstv), soit peu après l'attaque au gaz de 2013 qui avait suscité tant d'émois dans les chancelleries : l'ONU envoie en Syrie une équipe d'enquêteurs et, 24 heures avant leur arrivée, Bachar el Assad ne trouve rien de mieux à faire que de massacrer des dizaines de ses concitoyens au gaz. Ce fut, en tout cas, la thèse "officielle" dans la quasi-totalité des pays satellites des Etats-Unis, dont le grand chef, Barak Obama, a décidé, au tout dernier moment, de renoncer aux frappes sur la Syrie tant espérées par un certain... François Hollande.

Seulement voilà : l'image qui précède émane de ladite 'Free Syrian Army', vous savez ? les fameux rebelles "modérés" sponsorisés par l'OTAN, lesquels ne se cachaient pas du tout de détenir des lanceurs artisanaux de bombes chimiques.

Des bombes chimiques faites à base de BONBONNES !

Ce matin-même, je retourne sur l'Internet, à la recherche de l'information d'il y a quatre ans, et voici ce que je trouve :






Il ressort de ce qui précède que si quelqu'un, en Syrie, utilise - et ce dès 2013 à la Ghouta ! - des BONBONNES DE GAZ toxique comme armes chimiques contre les populations, c'est la "rébellion anti-Assad", comme on l'appelle dans la grande presse.

Et si moi, modeste blogueur, je possède cette archive depuis plusieurs années, à qui le président de la République française, François Hollande, va-t-il faire croire que les armes chimiques contenues dans des BONBONNES DE GAZ sont confectionnées par le régime syrien et non par les gangsters armés visibles plus haut et soutenus par les occidentaux ?

Vous voulez que je vous dise ? Ce qui s'est passé en 2013, dans la Ghouta (une opération sous fausse bannière, dans l'unique but de déclencher des frappes américaines contre la Syrie), était déjà très grave, mais ce qui vient de se reproduire près d'Idleb (une deuxième opération sous faux drapeau) est encore plus grave, dans la mesure où les barbouzes basées en Syrie n'ont pu réitérer leur crime que parce qu'ils/elles se savent couvert(e)s, donc protégé(e)s par de soi-disant grandes puissances, ce qui explique, par parenthèse, que la CPI s'intéresse à Laurent Gbagbo, mais pas à ces marionnettes que sont DAESH et Boko Haram !

Pour ma part, j'invite instamment les "grands" journalistes français à se précipiter au palais de l'Elysée, afin d'y interroger le président François Hollande sur le lapsus qu'il a (involontairement, s'entend, comme c'est toujours le cas dans les lapsus !) commis en vendant la mèche, sans se douter qu'en évoquant des BONBONNES DE GAZ, il disculpait automatiquement le régime syrien !!!!!!!

Par parenthèse, l'immunité pénale du président François Hollande s'éteint dans un mois !


Lectures :   01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06


Paroles de citoyen des Etats-Unis et un de ses plus influents blogueurs :
America’s sordid history reflects addiction to endless wars. The business of America is warmaking, raping and destroying one sovereign independent country after another ... (Stephen Lendmann ; source ci-dessus) [L'histoire sordide des Etas-Unis d'Amérique se nourrit d'une addiction pour les guerres sans fin. Le business (cf. la raison d'être) des États-Unis est basé sur l'industrie des armes, l'agression et la destruction d'États souverains les uns après les autres...].

lundi 20 mars 2017

Ségolène Royal ou la fascinante trajectoire d'une "femelle Alpha". Episode 7



Me voilà de nouveau devant la classe. Brusquement, il me vient comme une envie, que je leur confie aussitôt.

- Je vais commencer par vous raconter une petite histoire toute personnelle. J'ai autour de vingt ans et, en plein hiver - on devait être autour des fêtes de fin d'année -, je décide de plaquer la FAC pour voir du pays. Je pars me balader du côté de la Gare de l'Est (Paris, pour les lecteurs/trices de ce blog qui ne connaissent pas la France...), et là, je repère un nom : "Salzburg". Je me dis que je vais m'offrir dans les deux-trois semaines de vacances. En fait, les vacances vont durer près de six ans.

- Ouah ! fut le commentaire majoritaire sortant de toutes les bouches qui me faisaient face.

- En fait, ce n'est pas ça l'histoire. J'avais toujours une petite radio avec moi et, dès mon arrivée en Autriche, j'avais pris l'habitude d'écouter les émissions locales. Et je dois avouer que j'ai fait des progrès rapides dans la pratique de la langue, langue allemande que je n'avais étudiée ni au collège, ni au lycée !

- Re-ouah ! Mais comment avez-vous fait ?

- J'avais une méthode Assimil, pleine de phrases du style : der Tee ist gut [le thé est bon]; ich bin groß (prononcer grôss) und stark (chtark) [je suis grand et fort], etc. Et je passais des heures, chaque jour, à potasser les déclinaisons. Mais il a bien fallu prendre quelques cours, ce que j'ai fait dans un institut privé très bon marché, ainsi qu'à la Volkshochschule (université populaire publique, presque gratuite). Et puis, un soir, j'écoute une émission sur la première chaîne de l'Ö.R.F.  (Österreichischer Rundfunk) qui m'intrigue fortement. Il y est question d'un jeune Russe du nom de..., en fait, je ne retiens que le prénom, répété plusieurs fois : Jascha (prononcer 'Yacha'). Il s'agissait d'un jeune violoniste quittant sa Russie natale pour la grande Amérique et débarquant à Ellis Island - tout le monde sait ce que c'est ? 


- Oui, la Statue de la Liberté, au large de New York, répondent la plupart des élèves.

- Parfait. Donc, Ellis Island, pour ceux qui ne sont pas au courant, c'était la porte d'entrée des migrants débarquant - par bateau, naturellement - aux Etats-Unis en provenance de l'Europe. Et là, autour de 1917, il y a ce petit violoniste russe, qui arrive sur le site de sélection des migrants - parce qu'il fallait passer par un véritable sas administratif pour être accepté sur le territoire des Etats-Unis - avec, pour tout bagage, son violon. J'ai fini par découvrir, des années plus tard, le patronyme de ce Jascha, toujours sur la radio autrichienne, où l'on diffusait énormément de musique classique : Jascha Heifetz.

Ceux d'entre vous qui s'intéressent à la musique classique savent certainement que Heifetz a été l'un des plus grands violonistes classiques du 20ème siècle, à côté de gens comme David Oïstrakh, Jehudi Menuhin (lui aussi avait une histoire peu banale !), Isaac Stern... 


Vous vous demandez certainement pourquoi je vous parle maintenant de ce Heifetz ?

- Ben, on a une petite idée, étant donnée la consonance des noms, répond quelqu'un.

- Ben, vous lisez dans mes pensées, dites donc ! Le fait est qu'Heifetz était juif, à l'instar de Stern, de Menuhin, et de plein d'autres, des pianistes comme Vladimir Horowitz, Arthur Rubinstein, Vladimir Ashkenazy et j'en passe.

Où je veux en venir ? Ben c'est très simple : quand on est un métèque, et qu'on arrive dans un pays comme émigrant, et qu'on a un talent, il arrive que vous y fassiez de grandes choses, comme artiste, inventeur, chef d'entreprise, intellectuel ou même sportif. Voyez tous ces footballeurs africains qui cartonnent en France, voire en Europe. Ces gens ont un talent qu'ils arrivent à faire fructifier, au point de forcer l'admiration de tout le monde. Mais il arrive aussi que des métèques - et j'emploie ce mot à dessein, pensant à toutes les ségrégations que devaient subir certains immigrés - débarquant dans un pays dont ils ne possèdent pas la langue, et qui, de surcroît, n'ont quasiment pas fait d'études, n'aient pas d'autre échappatoire que les trafics, le mic-mac voire la criminalité.

Meyer Lansky était russe et juif, comme Jascha Heifetz. Leurs destinées ont divergé parce que, d'un côté, on avait un jeune surdoué du violon, de l'autre, un tocard semi-illettré qui s'est retrouvé facilement embarqué dans la délinquance et la grande criminalité.

De même qu'il est faux, voire stupide, de penser que "juif" égale millionnaire ou rupin plein aux as, de même il est idiot de penser que, parce qu'il y a eu dans l'histoire des criminels juifs - et pourquoi n'y aurait-il pas aussi des criminels juifs ? -, tous les Juifs seraient des trafiquants de drogue et je ne sais quoi encore.

J'imagine comment réagiraient des Noirs, des Arabes, si on leur jetait à la figure des choses du type : "Arabe égale terroriste", ou "Noir égale escroc, dealer de drogue", etc. 

Fin de la parenthèse. 


- Le fait est qu'on n'en a pas fini avec Ségolène Royal. Il était aussi question de synchronie, de diachronie... 

Des mains se lèvent...

- Justement, on n'a pas bien compris le rapport avec la polémique autour de Ségolène Royal (ceci pour résumer l'opinion générale des élèves.).

- Commençons par bien nous entendre sur le sens des mots : tout le monde a compris qu'il s'agissait de deux antonymes ?

- Oui. La synchronie concerne la situation d'une chose à un moment donné, la diachronie s'intéresse plus à l'évolution des choses dans le temps.

- Bien. Citez-moi deux ou trois disciplines diachroniques :

- L'histoire.

- Forcément. Mais encore ?

- La paléontologie.

- Excellent. On peut aussi citer l'étymologie, la géologie, etc. Il faut dire que beaucoup de disciplines scientifiques peuvent être à la fois synchroniques et diachroniques, par exemple la géographie, la linguistique, la zoologie. Je résume : la synchronie suppose qu'on étudie un phénomène à un moment donné, exemple, en géographie, l'état des forêts primaires tel que révélé par une photo prise par satellite. Mais si je collecte des photos-satellites d'un même site, prises à diverses époques, alors je peux voir l'évolution de la forêt amazonienne, par exemple, au cours des vingt ou trente dernières années, et là, on étudie l'objet considéré d'un point de vue diachronique. Même chose en linguistique (voyez comment des mots entrent dans le, ou sortent du dictionnaire) ; même chose avec le climat : on peut étudier le temps qu'il fait en ce moment au Pôle Nord ou Sud, et là, on est dans la synchronie, ou étudier le climat du Pôle Nord ou Sud, ou de toute autre partie du globe, depuis que l'on fait des relevés météorologiques, et là, on aura une approche diachronique des phénomènes.

Pour en revenir à Ségolène Royal à Cuba, si vous avez fait une recherche sur l'Internet, à partir de la liste : "synchronie, diachronie, Ségolène Royal, Cuba", vous n'avez pas dû trouver grand chose d'intéressant. Mais maintenant que vous savez ce que c'est que la synchronie et la diachronie, vous allez pouvoir étudier les déclarations de la ministre sur la base d'une grille de lecture, je dirais, scientifique.

Des mains se lèvent... Les plus courageux se lancent, je me contente de résumer leurs propos.

- Si on a bien compris : Ségolène Royal parle de Cuba depuis la période coloniale, ensuite, il y a la dictature, Batista, la mafia, et elle arrive à la révolution, jusqu'à maintenant. Et là, elle dit : regardez comment les choses ont évolué jusqu'à maintenant, avant de dire que tout va mal à Cuba ; par exemple sur le tourisme : il y a de plus en plus de visiteurs étrangers.

- Donc, Ségolène Royal examine les choses d'un point de vue...?

- Diachronique.

- Bien. Et ses contradicteurs lui répondent sur un plan...?

- Ben, ils disent juste qu'il y a des prisonniers politiques !

- Des prisonniers politiques depuis toujours ou juste sous Castro ?

- Ben, des prisonniers politiques maintenant. Donc, c'est de la synchronie.

- Et voilà ! C'est tout ce qu'il fallait comprendre, et ça, ça n'a rien à voir avec l'opinion que l'on pourrait avoir sur les déclarations de la ministre ! N'importe quel observateur objectif peut constater que le point de vue diachronique de la ministre a été réduit, j'allais dire "aplati", pour nous ramener à la simple question des prisonniers politiques, qui ne constitue qu'un aspect de la problématique soulevée par Ségolène Royal. Et là, on mesure tout à fait objectivement qui est honnête et qui est de mauvaise foi !

Je rappelle, en passant, que Ségolène Royal parle même de "nuance" ; et là, on est toujours dans la diachronie, la nuance étant la description de plusieurs états successifs d'un objet : par exemple, on parle de nuances d'une couleur ; vous voyez bien que le gris ou le rouge, ou le noir... peut se traduire par une infinité de tons et de variantes.

Il faut dire que c'est une technique répandue dans le domaine de la propagande, consistant à déformer les propos d'un adversaire de manière à ne pas répondre véritablement aux questions posées. Et là, nous en avons eu un excellent exemple avec cette soi-disant affaire Ségolène Royal !

Maintenant, quand vous serez confrontés à une soi-disant "polémique", vous saurez très vite "lire entre les lignes" et mieux décrypter le vrai du faux.


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(1) (Cf. Wikipedia1907 fut l'année la plus active à Ellis Island avec l'arrivée de 1 004 756 immigrants. Le 17 avril de cette année-là vit l'arrivée de 11 747 immigrants.
Ceux qui présentaient des signes de maladies étaient renvoyés dans leur pays (cas extrême) ou mis en quarantaine sur l'île pour une très longue période. Par la suite, les immigrants se voyaient poser une série de 29 questions incluant leur nom, leur métier et la quantité d'argent qu'ils avaient sur eux. Généralement, ces immigrants étaient acceptés immédiatement et ne passaient que 3 à 5 heures sur l'île. Cependant, plus de 3 000 immigrants moururent à l'hôpital. Certaines personnes furent également refoulées, car on considérait qu'elles risquaient de rester chômeurs. Environ 2 % des arrivants virent ainsi leur admission aux États-Unis rejetée et furent renvoyés dans leur pays d'origine pour diverses raisons telles que leur santé ou leur passé criminel. Ellis Island était souvent surnommée The Island of Tears (l'île des pleurs) ou Heartbreak Island (l'île des cœurs brisés) à cause de ces 2 % qui n'étaient pas admis après leur long voyage.