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vendredi 25 avril 2025

Sur le pseudo scandale de l'A.M.E., aide médicale destinée aux étrangers. Une daube signée Marianne

Sur ledit scandale de l'AME (cf. "L'enquête vérité, Marianne, Alain Marschall dixit), je ne voudrais pas être désobligeant, mais je suis au regret de constater que Rachel Binhas et Antoine Diers n'ont pas fait de longues études, ou alors, ils ne réfléchissent pas assez ! Et je suis sérieux !

"Marianne est factuelle" (Alain Marschall) ! Sans blague ! 

Je fus auto-entrepreneur dans une vie antérieure (dactylographie, traductions, PAO, etc.) et j'en ai lus, traduits, partiellement, voire totalement rédigés, des mémoires universitaires (dernièrement, un gros travail sur un célèbre dramaturge, ex-membre de l'Académie Française, pour une prof de français basée dans un pays du Levant), ce qui m'a fait entrer dans  presque toutes les maisons de la Cité Internationale Universitaire de Paris. (1)

Feu Jean Lebeau, mon directeur de recherche à Strasbourg, m'a appris à "lire" une thèse bien avant de la lire dans le détail, "parce qu'il y a des indices qui ne trompent pas" (2), se plaisait-il à répéter. Votre travail, chère Mlle Binhas, est juste une daube que je n'ai pas besoin de lire dans le détail pour savoir qu'elle est tout sauf factuelle.

Alors que l’hôpital public est à bout de souffle, "Marianne" publie en exclusivité un rapport détaillant un dispositif méconnu : le titre de séjour pour soin. Pensé à l’origine pour des cas exceptionnels, il permet aujourd’hui à de nombreux étrangers non-résidents d’accéder gratuitement à des traitements parfois très coûteux. Mais cette générosité déstabilise notre modèle social. Et la gauche qui affirme vouloir le défendre reste sourde à cette réalité, analyse Ève Szeftel, directrice de la rédaction. (Source)

Le père Lebeau se serait écrié : qu'est-ce que le poncif "immigration" vient faire ici ? Ah la la ! Cette propension à user de mots qu'on se garde bien de définir ! Je ne serais pas loin de parier que l'article comporte(rait) quelques débilités comme "woke", "wokisme" et que sais-je encore ?

Et dans la rubrique "Mort de rire", lisez bien le gros titre en Une du magazine : Immigration illégale. L'hôpital sous tension, et rapprochez-le de ce résumé : "Marianne" publie en exclusivité un rapport détaillant un dispositif méconnu : le titre de séjour pour soins", puis posez-vous la question de la cohérence entre "immigration illégale" et "titre de séjour" !

J'en connais, qui feraient mieux de reprendre des études en FAC et de ne surtout pas sécher les cours !!!!!

Revenons à l'émission des GGRMC de ce matin (25.04.2025). "On ne peut pas accueillir tout le monde !". J'ai entendu X fois le mot "étranger". Ce mot concerne QUI/QUOI à votre avis, juste des personnes ? Vous savez ce que c'est qu'une balance commerciale ? C'est le bilan des échanges entre deux pays, deux régions… en matière d'importations/exportations de marchandises. La balance commerciale retrace le bilan de la migration des marchandises entre deux zones. Pour votre gouverne, il n'y a pas que les humains qui migrent. Les marchandises migrent aussi, et depuis longtemps (voyez les amphores chargées de vin et d'huile récupérées dans des épaves en Méditerranée). 

Avant la crise ukrainienne, l'Allemagne affichait un excédent commercial de plus de 260 milliards d'euros. De l'argent… ÉTRANGER ! Et que des gens issus de pays contribuant à l'opulence de l'économie allemande et à la richesse des Daimler, Siemens et autres Audi ou BMW aillent s'y faire soigner, je ne vois pas où est le scandale. (3)

En Afrique de l'Ouest, tout le monde connaît les Nana Benz, petites boutiquières à l'origine devenues de puissantes femmes d'affaires importatrices de tissus wax néerlandais.

Au Togo, les Mercedes-Benz se transmettent de mères en filles. Cette voiture symbolise le succès d’un groupe de femmes : les Nana Benz. Ces vendeuses de tissu ont fait du Togo la plaque tournante du commerce textile en Afrique de l’Ouest. En cheffes de clan, elles incarnent le capitalisme triomphant des années 80, occupant tous les champs de la société togolaise et devenant les toutes premières femmes millionnaires du continent. Source

Il y en a que ça étonne que les femmes d'affaires du Togo s'affichent plus souvent dans des berlines de la marque Daimler Benz qu'en Audi, BMW ou Peugeot ? Et si une riche commerçante, de passage en Allemagne pour s'y offrir un véhicule Mercedes tout neuf en profite pour se faire refaire les dents, qui pourrait s'en scandaliser ? Pas les Allemands en tout cas ! 

On change de perspective. Il n'y a pas que la balance commerciale ; il y a surtout la balance des paiements, qui prend en compte tous les échanges : marchandises, biens et services, revenus des investissements à l'étranger, tourisme, etc. (4)

Question : connaissez-vous l'état de la balance des paiements de la France avec, disons l'Afrique ? Elle est est largement positive, ce qui veut dire qu'au final, tous éléments et échanges pris en compte, c'est l'Afrique qui enrichit la France et non l'inverse.

Par conséquent, votre discours sur "ces étrangers qui viennent manger le pain des Français sur le dos des Français", pour résumer l'idéologie ambiante, n'est qu'une litanie d'inepties ! Il n'y a pas que des humains étrangers en cause, il y a aussi l'argent que vous pompez dans leurs pays. Vous ne voulez pas d'étrangers venant se faire soigner chez vous, mais vous êtes prêts à accueillir leur argent dans vos banques ? Vous êtes sérieux là ? 

Observez que je n'ai même pas évoqué l'argent sale détourné par des potentats africains et ayant servi à financer moult campagnes électorales en France. Je ne parle que des Africains, car j'en suis un. 

Quant à la gauche, prisonnière d’une pensée qui se veut « internationaliste », elle semble paralysée par la peur de se faire taxer de raciste et huer comme Georges Marchais. 

Et toc ! Le père Lebeau avait raison : il y a des indices qui ne trompent pas ! Parce que c'est la gauche qui dirige la France en ce moment ? Parce que Sarkozy est de gauche ? Macron aussi ? Roselyne Bachelot, Agnès Buzyn et Olivier Véran aussi ? 

Mais voilà qu'il est clairement insinué que l'AME concerne surtout des quidams non européens, voire non causasiens, dès lors qu'il est question de "peur de se faire taxer de raciste". Autant dire que cette daube (ici signée Eve Szeftel) n'est même pas à la hauteur de la dissertation d'un élève moyen de fin de collège !

Par parenthèse, Binhas et Szeftel savent-elles si leur journal se vend hors de France auprès de populations non blanches ? Je suppose qu'elles considèrent le lectorat étranger, en l'occurrence africain (car ce sont eux qu'on vise, n'est-ce pas, sans oser le dire, mais tout en l'insinuant ?), comme étant sans intérêt ? Si vous ne voulez pas qu'on vous lise en Afrique, on ne vous lira pas ! Chiche !

Quant à l'aspect médical de la chose, je vois là qu'il y a un médecin sur le plateau. Diers évoque ces pays (Australie…) exigeant un certificat de bonne santé aux visiteurs étrangers. Est-ce qu'Antoine Diers et Rachel Binhas savent ce qu'est l'incubation d'un germe infectieux ou d'une pathologie ? Ont-ils entendu parler des cancers fulgurants ?  Le journaliste Didier Roustan en est mort. Imaginez qu'il ait été étranger. Il serait arrivé en Australie avec un certificat de "bonne santé". Six mois plus tard, il était mort. Cancer fulgurant ! Vous comprenez pourquoi j'affirme que Diers et Binhas n'ont pas fait de longues études ? 

Prenons un quidam arrivé en France en "bonne santé", et à qui on diagnostique une tuberculose quelque temps plus tard, maladie éminemment contagieuse, après qu'il a passé des mois dans un squat insalubre. On fait comment, cher docteur Marty ? Il y a quelques années, tout un étage d'un hôpital lensois ou lillois s'est trouvé infecté par la gale, laquelle avait été introduite dans l'hosto par un SDF. Donc, on a quelqu'un de potentiellement dangereux, car contaminant, et l'on manipule des tableaux Excel, pour reprendre la formule de notre grande journaliste Rachel Binhas ?

Et puisqu'il est question d'un hôpital à bout de souffle, bien des amnésiques ont l'air d'oublier le démontage systématique pratiqué sur l'hôpital public par les Sarkozy, Hollande et Macron, entourés de quelques larbins s'appelant Marisol Touraine, Roselyne Bachelot, Agnès Buzyn ou Olivier Véran. En tout cas, les soignants qui ont vu fermer moult lits d'hospitalisation ont, eux, une bien meilleure mémoire.

En 2022, plus de 6 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en France. (...) Depuis fin 2016, près de 29 800 lits ont été supprimés, correspondant en majorité à la présidence d’Emmanuel Macron. Beaucoup plus que sous François Hollande, mais nettement moins que durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. (Source)

La CFTC exprime sa vive inquiétude et son indignation face à la fermeture massive de lits dans les hôpitaux. Cette situation, qui s’aggrave depuis plusieurs années, met en péril la qualité des soins et l’accès aux services de santé pour tous les citoyens. (Source)

Autre chose ?

Les gogos façon Eve Szeftel et Rachel Binhas et leurs amis de la droite extrême française ne sont pas curieux à l'idée de comprendre pourquoi la France s'accroche à ce point à cette vieille baderne coloniale qu'est le Franc CFA, une monnaie ô combien vilipendée par tous les nationalistes africains. (5) (6)

La politique monétaire de la BCEAO et, partant, la gestion du franc CFA souffrent incontestablement d'une inadaptation du rôle et des missions d'une banque centrale et de la monnaie au contexte d'économies en développement parmi les plus pauvres du monde, faiblement monétarisées et bancarisées. (...) Aujourd'hui, le franc CFA, via son rattachement à l'euro, est beaucoup plus déterminé par les événements au sein de la zone euro que par la conjoncture au sein de la zone franc. Il est temps que les dirigeants africains fassent preuve de responsabilité et ouvrent le débat sur la gestion monétaire. C'est un exercice démocratique indispensable. (Source)

Dans un essai consacré au rôle de la monnaie dans la construction des inégalités mondiales, l’économiste Rémy Herrera se livre à une critique sans concession du franc CFA. Selon lui, cette devise, arrimée à un euro fort, pénalise les économies africaines et les échanges régionaux, et, au contraire, facilite le développement des multinationales occidentales. (Source)

Et ce n'est pas tout : outre le Franc CFA, vous avez aussi cette vieille baderne qui permet à des présidents français de se faire mousser au milieu d'une cour de larbins majoritairement africains, mais une cour de moins en moins attractive, si l'on en croit la conversion du Rwanda, où l'anglais a supplanté le français comme première langue étrangère, sans oublier ces deux fiefs de la Françafrique : Togo et Gabon, qui ont récemment rejoint le Commonwealth. (7)

Conséquence de la domination du monde anglo-saxon, l'avenir, pour beaucoup, c'est l'American way of life. En avalanche, l'uniformisation et l'anglais s'installent. Un cas fait école, celui des élites françaises. Pour elles, continuer en français n'est pas une priorité, ni une volonté. La fierté de parler français, l'ambition de faire valoir ses valeurs sont abandonnées et, de même, tout nationalisme de la différence. Renonçant à la porte entrouverte, on bascule vers l'assimilation. Le bon sens est balayé. C'est ainsi que la France crée une université française au Vietnam en langue anglaise. (…)

La France n'a pas d'ambition francophone. Le lien francophone est en train de se distendre. Un décrochage se profile enlevant toute crédibilité à l'argument démographique qui fait état de quelque 700 millions d'Africains parlant français en 2050. Les Africains, en effet, se posent la question de la pertinence de leur choix en accusant la colonisation de leur avoir fait parler une langue qui ne leur semble plus utile. Des craquements se font entendre. Il faut se garder de l'optimisme naïf qui voit l'avenir de la francophonie lié à la démographie, et ce d'autant plus que l'usage du français recule dans les secteurs d'avenir, ce qui sème un nouveau doute. Tout est dénommé en anglais. Il s'agit d'un suicide linguistique. Source

Dans l'article sus-mentionné, il est question de quelque 700 millions d'Africains parlant français en 2050, un lectorat potentiel qui n'a pas l'air d'intéresser les Binhas, Szeftel et autres éminents représentants de la droite la plus ringarde du monde.

C'était notre rubrique : "Yé souis morté dé rire !"

 

Notes

(1) Une après-midi à la Cité Universitaire. Lire

(2) Gilles Kepel, Florence Bergeaud-Blackler et Mohamed Sifaoui, pour m'en tenir à ces trois-là, sont des "intellectuels" fort réputés auprès de certains milieux, surtout les deux premiers. J'avoue ne pas faire partie de leurs admirateurs, les deux dernières livraisons de Kepel sur le "pogrom du 7 octobre 2023 à Gaza" étant pour moi pires que de la daube. Lire

(3) Il semble que la crise en Ukraine et l'après-Covid n'aient eu aucune incidence sur la Deutsche Qualität. Lire

(4) Balance des paiements. Lire  Lire  Lire  Lire   

(5) La monnaie coloniale qui ne veut pas mourir. Vidéo 

(6) L'arnaque du siècle en Afrique. Vidéo      

 

 

lundi 28 juin 2021

Petit courrier adressé à un certain Arnaud Montebourg. La Gauche française ? Ce serait une bonne idée !

Ce qui suit est le courrier que j'ai adressé, via le réseau social Tw..., à Arnaud Montebourg, après une de ses prestations sur la radio publique France Inter. Par parenthèse, observons que si, sur Twitter, officine mondialisée basée aux États-Unis, pays du 1er amendement de sa Constitution, on peut être l'objet de censure, votre compte étant purement et simplement désactivé à la suite d'un tweet jugé inopportun, mon éditeur de blogs me permet, non seulement d'être lu en plusieurs langues dans le monde entier, mais, de surcroît, de jouir d'une liberté de parole absolue.

Du coup, félicitons-nous de l'existence d'espaces de liberté totale comme celui que vous êtes en train de visiter.

Ainsi, donc, le sieur Arnaud Montebourg, tête pensante de la sphère socialiste française, était présent, le 10 juin 2021, dans les locaux de la Matinale de France Inter. Il y a dit des choses très intéressantes, dont cette phrase, qui m'a interpellé, au point de justifier une prise de position. Le message, paru sur Twitter, est reproduit in extenso ci-dessous, augmenté d'un "memento" et d'un lien hypertexte.

Bonjour. Citation : "Il va bien falloir qu'on réinvente la proposition de la gauche au pays..."

Ah bon !? Mais de quelle gauche parlez-vous ? De l'héritière de l'auteur du Coup d'État permanent ? Lequel, sitôt élu, s'est converti en bonapartiste obstiné !

Votre problème, à gauche, c'est que vous n'avez toujours rien compris ! Mitterrand, Jospin, Hollande. Trois détenteurs du pouvoir, trois naufrages ensuite (voire quatre, cf. les deux cohabitations de Mitterrand). Et vous persistez à ne pas comprendre !

C'est quoi le problème ? C'est que vous persistiez à adhérer au scrutin uninominal à deux tours, si prisé dans les démocratures, et qui convertit une ultra-minorité en ultra-majorité (2017 : 24% au 1er tour > 66% au 2nd ; 2002 : 19% > 82%). Une pure escroquerie !

"Pourquoi voulez-vous qu'à 67 ans je commence une carrière de dictateur ?" (1). On aurait pu lui répondre que les chiens ne font pas de chats ! De fait, la France reste le seul pays de l'UE à trimbaler ce système pré-dictatorial récusé y compris par d'anciens pays communistes ! 

Le fait est qu'au sortir de la dictature, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Hongrie..., Éthiopie récemment (!) ont renoué avec le seul régime politique crédible : celui basé sur une démocratie strictement parlementaire.

Moralité : tant que cette soi-disant "gauche" continuera de se foutre du monde en croyant moraliser un système électoral inventé par et conçu pour la droite et, de surcroît, foncièrement anti-démocratique, vous irez dans le mur, avec ou sans Mélenchon !

PS. Et qu'on arrête de nous raconter des balivernes sur les Français qui seraient viscéralement attachés au modèle bonapartiste ! Municipalités, départements et régions fonctionnent sur le modèle parlementaire, lequel reste le système de référence partout ! 

 

Memento

Article 6 de la Constitution de la 5ème République, version originelle de 1958.

« Le président de la République est élu pour sept ans par un collège électoral comprenant les membres du Parlement, des conseils généraux et des assemblées des territoires d'outre-mer, ainsi que les représentants élus des conseils municipaux.

Ces représentants sont :

  • le maire pour les communes de moins de 1 000 habitants ;
  • le maire et le premier adjoint pour les communes de 1 000 à 2 000 habitants ;
  • le maire, le premier adjoint et un conseiller municipal pris dans l'ordre du tableau pour les communes de 2 001 à 2 500 habitants ;
  • le maire et les deux premiers adjoints pour les communes de 2 501 à 3 000 habitants ;
  • le maire, les deux premiers adjoints et trois conseillers municipaux pris dans l'ordre du tableau pour les communes de 3 001 à 6 000 habitants ;
  • le maire, les deux premiers adjoints et six conseillers municipaux pris dans l'ordre du tableau pour les communes de 6 001 à 9 000 habitants ;
  • tous les conseillers municipaux pour les communes de plus de 9 000 habitants ;
  • en outre, pour les communes de plus de 30 000 habitants, des délégués désignés par le conseil municipal à raison de un pour 1 000 habitants en sus de 30 000.

Dans les territoires d'outre-mer de la République, font aussi partie du collège électoral les représentants élus des conseils des collectivités administratives dans les conditions déterminées par une loi organique.

La participation des États membres de la Communauté au collège électoral du président de la République est fixée par accord entre la République et les États membres de la Communauté.

Les modalités d'application du présent article sont fixées par une loi organique. »

 

 (1) Source

 

dimanche 1 avril 2018

Syrie : quand les masques tombent 5/5


Avertissement : il y a là un article déniché le 19.05.2018 (il n'est jamais trop tard...) que je trouve bien plus instructif que ma propre prose ci-dessous, et que je vous recommande, par conséquent, si vous ne l'avez pas encore lu vous-mêmes ! (Source)

Fin de l'avertissement


Dans notre série : "De l'utilité des archives..." :


Cf. une chronique de Bernard Guetta, expert en désinformation, en poste sur la radio publique France Inter. Notre homme n'a pas dû lire beaucoup de traités de droit, ce qui l'autorise à affirmer, sans rire, qu'il n'y a pas de preuve formelle que telle attaque au gaz perpétrée en Syrie soit le fait du régime de Bachar el-Assad, mais... Et puis, les "insurgés" (sic.) ne disposent pas d'aviation !
France Inter 05.04.2017
Patrick Cohen. Ce matin, les raisons de Bachar el-Assad. 
 Bernard Guetta. Le fait est qu’il n’y a pas de preuve. Attaque au gaz chimique il y a eu. Cette attaque aérienne a frappé une zone tenue par des insurgés hostiles au régime de Bachar el-Assad. Au dernier décompte disponible, elle a causé une centaine de morts et quatre ou cinq fois plus de blessés, mais, juridiquement parlant, il n’y pas  de preuve permettant de formellement accuser le régime syrien de crime de guerre, sauf, sauf qu’aucune des composantes de l’insurrection ne dispose d’une aviation, et que quand bien même les insurgés s’en seraient-ils procuré une dans la nuit, on voit mal pourquoi ils seraient allés se frapper eux-mêmes. À défaut de preuves, c’est un lourd faisceau de présomptions qui accable l’armée de Bachar el-Assad et cela, quels que soient ses démentis et protestations indignées. 
 P.C. Mais l’intérêt du régime n’était pas de susciter contre lui un opprobre international, alors même que l’insurrection est pratiquement défaite. 
 B.G. Oui, c’est juste, Patrick ; opprobre il y  a, et c’est bien le moins, mais le fait est aussi que ce régime ne s’est jamais beaucoup soucié de son image, pour l’excellente raison qu’il n’a jamais eu à en souffrir. Ses tueries, ses bombardements incessants d’hôpitaux, d’écoles et de quartiers d’habitations, son emploi répété de l’arme chimique, l’existence de ses centres de torture, où l’on achève les prisonniers en les laissant mourir de faim et de soif, toute l’insoutenable barbarie, en un mot de ce régime sont avérés et largement documentés, mais la Russie bloque sa condamnation par le Conseil de Sécurité, et France mise à part, personne n’a jamais voulu, ne serait-ce que l’affaiblir assez pour qu’il se résolve à de vraies négociations. Entre la Russie et l’Iran qui le soutiennent de leurs interventions armées, et les Etats-Unis, qui se refusent à intervenir au Proche-Orient quand il le faudrait, après l’avoir fait quand il n’aurait pas fallu, Bachar el-Assad se sent libre de passer tous les seuils de l’innommable et ce n’est pas gratuitement qu’il vient de récidiver. La Russie, le pays qui lui a sauvé la mise en écrasant Alep voudrait maintenant obtenir de lui les quelques concessions [emphase via une variation du timbre de la voix] minimales qui permettraient à Vladimir Poutine de se retirer en disant avoir favorisé la conclusion d’un règlement politique. Or cela, Bachar el-Assad s’y refuse, de crainte que la moindre ouverture ne signifie aujourd’hui la fin de son régime. Pour le boucher de Damas, il est donc impératif que l’insurrection soit totalement défaite et non pas largement, et un crime de la taille de celui qui a été commis hier peut y contribuer. Il y a une rationalité dans cette abomination, mais Bachar el-Assad joue gros, puisque l’Administration Tr, Trump qui se disait prête, il y a moins d’une semaine, à accepter son maintien au pouvoir, a spectaculairement haussé le ton contre lui, que les Turcs pressent maintenant leurs amis russes de réagir, et qu’un embarras voire une irritation paraissaient hier perceptibles  à Moscou, même si les militaires s’y emploient ce matin à dédouaner leur allié. Peut-être, peut-être seulement était-ce le crime de trop pour Damas. On verra, mais il y a comme un flottement, qui n’est pas bon signe pour ce régime d’assassins. 
 P.C. Bernard Guetta, merci beaucoup… 

Cf. un article paru sur nouvelobs.com :

(...) Il est peu probable que ce soient les rebelles qui aient répandu les gaz... 
Ces témoignages dessinent un scénario très différent de celui qu’avancent Barack Obama ou François Hollande. En résumé, l’Arabie saoudite aurait fourni des armes chimiques à des gens d’Al-Nosra. Des rebelles auraient tenté de les utiliser et seraient morts à la suite d’une erreur de manipulation. Le gaz aurait tué des milliers d’habitants. 
Le problème, c’est que les sources citées sont faibles, imprécises, anonymes. Et que cette thèse de « l’accident » (quel type d’accident, d’ailleurs ?) ne colle pas du tout avec la description de l’attaque, telle qu’elle a été faite par les témoins de la Ghouta. De nombreux tirs ont été lancés, avec des obus, dans des directions différentes, des quartiers différents.(...)
La carte des frappes chimiques du 21 août 2013 - Maison blanche 
Il s’agissait visiblement d’une attaque coordonnée et ciblée. Pas d’une bombonne de produit chimique qui tombe d’un camion. Les témoignages parlent de plusieurs roquettes et de missiles, tirés depuis des territoires contrôlés par l’armée syrienne, en direction de la Ghouta est et de la Ghouta ouest.

Il faut dire que de nombreuses voix se laissaient déjà entendre, suggérant l'utilisation d'armes chimiques par "tous les belligérants", "rebelles" inclus... 
Et puis, il y eut l'attaque chimique de Lattaquié...



Comme le relataient des témoins intervenant sur un site allemand (ci-dessus), certains habitants disaient avoir reconnu sur les images (des sujets gazés) certains enfants de leur entourage, qui avaient été précédemment enlevés (vivants) par les terroristes ("die zuvor von den Terroristen lebend entführt wurden...").

Comme chacun peut s'en souvenir, les inspecteurs de l'ONU se préparent à débarquer en Syrie, lorsque intervient l'attaque au gaz de la Ghouta (2013), et là, branle-bas de combat, Hollande va frapper !





Mais voilà que Barack Obama fait volte-face, visiblement informé d'une possible "embrouille" par ses services secrets.

Qu'à cela ne tienne, à l'instar de Bernard Guetta, d'autres "experts" n'en démordent pas : les attaques au gaz, c'est Bachar el-Assad ! Lisez l'éditorial d'Alexandra Schwartzbrod dans Libération (quotidien français), après une nième attaque au gaz...
Par parenthèse, les lecteurs assidus (j'en fis partie autrefois) de Libération auront pu constater que Mme Schwartzbrod se soucie bien plus de la santé des petits Syriens que de celle des petits Palestiniens, mais c'est un autre sujet sur lequel nous reviendrons tantôt.

Elle évoque des photos... insoutenables... intolérables..., à l'instar de celle ornant la couverture de Libération ce jour-là.
Une photo dont tout photographe un peu expérimenté ne peut que se méfier. Pour ma part, j'ai quelques raisons de penser qu'il s'agit d'un "fake", en tout cas d'un montage...

De deux choses l'une : les enfants sont morts ou ils sont vivants.

1. ils sont morts ? 

Les attitudes des corps laissent à penser à des sujets figés dans cette position lorsque la mort est intervenue, ce qui devrait exclure toute manipulation ou tout déplacement des corps. Dans ce cas, qu'on m'explique comment ils ont pu mourir  là, entassés, tous ensemble, dans ces positions, alors qu'ils étaient censés dormir sur des lits, donc, pas forcément au même endroit. Le fait est que la disposition des corps n'avait qu'un but : rendre l'image la plus spectaculaire possible, ce qui me rend extrêmement suspicieux. De toute façon, il va sans dire que le photographe avait besoin de faire tenir tout le monde dans le cadre de la photo !!!

Et puis, il y a ces corps dénudés. On nous dit que des Soukhoï 22 auraient largué des missiles à gaz... qui n'auraient tué qu'une centaine de personnes, ce qui est difficile à croire (mais j'ai déjà évoqué la question dans un autre "post" sur ce blog). Et cela se serait passé au petit matin... Et c'est là qu'on aurait aimé connaître la température ambiante sur site, pour comprendre pourquoi les enfants dormaient à moitié nus... Parce que, s'ils ne dormaient pas à moitié nus, c'est qu'ils auront été déshabillés, pour les besoins de la photo...

Par ailleurs, comment expliquer l'absence d'adultes sur l'image ? Ces enfants n'auraient pas eu de parents ? Et a-t-on voulu nous faire croire que les gaz avaient tué les enfants, mais pas les parents ?

2. ils sont vivants et prennent la pose ?

Franchement, on a du mal à le croire, mais l'expérience accumulée tout au long de l'histoire nous montre que les experts en désinformation sont capables de tout. Voyez le faux charnier de Timisoara, ou la fausse invasion de Tripoli par le CNT libyen, filmée - on le sait maintenant - par Al Jazeera depuis des décors reproduisant des quartiers de Tripoli et installés quelque part, au Qatar !

Et aussi immonde que la chose paraisse, on ne peut pas exclure que les partisans d'une intervention armée contre Bachar el-Assad aient été en mesure de monter toutes les machinations. Bref, on parie combien que la photo de Libération est un "fake" ?

Comme celle qui suit : deux femmes qu'on dit avoir été blessées par les sbires de Bachar el-Assad. Et, déjà à l'époque, j'avais démontré, à l'aide d'une petite souris d'ordinateur, que le liquide rouge avait été simplement versé sur les visages : du maquillage banal et grossier... 


De même que j'avais été intrigué par les pleurs sans larmes de ce pseudo-médecin syrien, après un xième gazage qui avait tout l'air du "fake". 


Mais depuis, nous savons (le monde entier sait désormais) que les pseudo-rebelles syriens disposaient de lanceurs susceptibles de transporter des armes chimiques, dès lors que les laboratoires ont été mis à jour par l'armée régulière syrienne. Et nos pseudo-rebelles étaient d'autant plus enclins à gazer des populations civiles, en Syrie, qu'eux-mêmes étaient majoritairement étrangers à ce pays !

Le fait est que d'aucuns ne se sont pas privés de marteler leur intention de s'immiscer activement dans la boucherie syrienne, toutes personnes qui vont devoir se préparer à comparaître tantôt devant la Cour Pénale Internationale, à l'instar du mercenaire en chemisier blanc décoleté photographié ci-dessous.










Moralité : si moi, petit blogueur, j'ai été en mesure de récupérer l'une ou l'autre image démontrant que, dès 2013, les "rebelles" syriens détenaient des lanceurs de bonbonnes de gaz et ne se privaient pas de le claironner en ligne sur leurs sites de propagande, on voit mal comment un certain nombre de "responsables" politiques, les François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Jean-Yves Le Drian, Laurent Fabius, Manuel Valls, etc., ont pu ignorer ce fait.

Il s'ensuit qu'en livrant des armes à des groupes dont on savait qu'ils étaient capables de balancer des bombes chimiques sur des populations civiles, les "responsables" sus-mentionnés ne pouvaient pas ignorer avec qui ils fricotaient, se rendant, par là-même, complices de criminels de haut vol, qui ont leur place toute désignée devant la C.P.I.

Par parenthèse, l'immunité pénale de François Hollande a pris fin au lendemain du centième jour suivant son départ du palais de l'Élysée...